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28 mai 2025
LE MAIRE DE TAMBA TRANSFORME DES DEPOTOIRS D’ORDURES EN JARDINS MARAICHERS
C’est un grand coup réussi par l’édile de la commune de Tambacounda. Papa Banda Dièye a transformé des dépotoirs sauvages d’ordures en opportunités d’emplois pour les femmes
Le maire de la commune de Tamba, Papa Banda Dièye, a réussi, dans le cadre de son projet de curage du Mamacounda, la vallée qui traverse la ville, à dénicher des opportunités d’emplois pour les jeunes et les femmes. Il a transformé de grands dépotoirs sauvages d’ordures en périmètres maraîchers pour mettre en œuvre un programme d’autonomisation des femmes et des jeunes qui les exploitent pour avoir des revenus.
C’est un grand coup réussi par l’édile de la commune de Tambacounda. Papa Banda Dièye a transformé des dépotoirs sauvages d’ordures en opportunités d’emplois pour les femmes. Ils ont tous été complètement nettoyés et transformés en périmètres maraîchers et mis à la disposition des groupements féminins. «Cinq périmètres maraîchers ont été créés après l’élimination des ordures», soutient le maire, qui a à la fois réglé le problème d’insalubrité et d’emploi des jeunes. «Depuis mon accession à la tête de la mairie, j’ai conçu un programme pour accompagner les jeunes et les femmes. Après réflexion avec mes équipes, nous avions jugé utile de valoriser la vallée du Mamacounda. Il s’agissait, poursuit le maire, de curer la vallée et d’éliminer les dépôts sauvages qui la jalonnaient.»
L’opération a permis, en plus du nettoyage du site, la création de périmètres maraîchers. «Nous en avons créé 5 à ce jour. Ce qui est une grande opportunité pour les femmes et les jeunes. Mieux, les ordures sont enlevées et, par endroits, transformées en engrais grâce au compostage. Dans chaque périmètre, il y a au minimum 80 femmes qui y travaillent. Multiplier le nombre par cinq, ce sont des centaines de personnes qui s’y activent», se félicite l’édile de Tambacounda.
En écho, Thiané Diakhaté, présidente des Femmes du périmètre de Gourel, se réjouit de cette initiative.
«Nous sommes actuellement 80 membres qui travaillons dans le site d’un hectare. Nous l’avons démarré en janvier dernier. Nous avons déjà fait une première récolte avec une grande réussite. Les femmes sont aujourd’hui occupées et trouvent leur compte dans l’activité. Mieux, ajoutera la présidente, grâce aux différentes spéculations cultivées, la qualité de l’alimentation s’est considérablement améliorée dans les familles», note-t-elle.
Massata Sakiliba et Ami Minthè, respectivement présidentes de Kalbora et de Dépôt, abondent dans le même sens. «Grâce à la clairvoyance du maire, les riverains du Mamacounda dont la puanteur des dépotoirs sauvages perturbait la quiétude, dorment les poings fermés. Avec les jardins, nous avons des revenus et nous n’achetons plus de légumes», ont-elles soutenu. Un grand bol d’air frais.
Par Baba DIENG
LE TRIOMPHE DES CASSEURS
Pour le parti Pastef, choisir la voie insurrectionnelle afin d’accéder au pouvoir est beaucoup plus facile que d’abroger une simple loi d’amnistie. La nouvelle manie consiste désormais à dénicher des subterfuges et arguties pour se tirer d’affaire.
Pour le parti Pastef, choisir la voie insurrectionnelle afin d’accéder au pouvoir est beaucoup plus facile que d’abroger une simple loi d’amnistie. Celle-ci, vraisemblablement rejetée au moment de son adoption, est devenue une quadrature du cercle. Après leur écrasante victoire aux Législatives, on s’attendait à ce que cette promesse électorale - une parmi tant d’autres- soit tenue toutes affaires cessantes. Mais leurs atermoiements injustifiés ont fini par jeter le doute dans nos certitudes : l’abrogation totale de cette loi d’amnistie n’est pas si prosaïque que ça... La nouvelle manie consiste désormais à dénicher des subterfuges et arguties pour se tirer d’affaire.
Le Président Macky Sall, subitement atteint d’une libéralité débonnaire envers ses grands ennemis, a décidé, dans la folie, d’amnistier les casseurs. Il a voulu signer un cessez-le-feu définitif avec les insurgés. Cette loi d’amnistie, fût-elle ignominieuse, a une face pouvant être considérée comme diurne : elle a permis à nos souverainistes de retrouver la liberté et le Palais présidentiel, malgré toutes leurs incartades. Les entrepreneurs de la violence, qui ont appelé les jeunes à sortir dans la rue pour se livrer au sacrifice suprême, ont bénéficié, contre toute raison, de cette mesure de clémence. La République, dans un souci d’apaisement, a décidé d’être amnésique ; elle a incité ses citoyens à l’oubli et au pardon. Sauf que les préalables du pansement de nos traumatismes ont été volontairement ostracisés : la vérité et la justice.
Certains Sénégalais, armés d’une soi-disant motivation politique, ont décidé de s’attaquer aux fondements de notre République, c’est-à-dire nos institutions, sans être jugés et sévèrement condamnés par la Justice. Mais, pis, ces parias se sont partagé cinq milliards de nos pauvres francs Cfa dans la clandestinité. L’on se souvient de l’indignation du député Alioune Ndao, devenu un sous-fifre de Pastef après avoir servi l’ancien satrape aux mains maculées de sang, à cause de la modicité de cette somme. Il a estimé que ces petits soldats du «Projet», qui se sont engagés dans une sédition permanente et généralisée contre l’Etat de Droit, devaient recevoir plus de sous. Plus de reconnaissance. D’une manière générale, les commanditaires de l’insurrection ont essayé de récompenser les pilleurs incendiaires à la mesure de leurs actes de vandalisme. Vive les casseurs !
La recherche de la vérité sur les événements dramatiques qui ont eu lieu, dans ce pays, n’est pas une préoccupation pour les tenants du pouvoir. Il faut dire que l’éclatement de la vérité arrachera des duvets à tout le monde. Ce n’est pas avec ce pouvoir que l’on découvrira la lumière sur tout ce qui s’est passé ces dernières années. Ces théoriciens du «mortal kombat» et de l’embrasement général, impliqués on ne peut plus loin dans les exactions qui ont été commises, ont, eux aussi, d’énormes responsabilités qui doivent être situées. La manifestation de toute la vérité, et non celle des vainqueurs, risque d’être mâtinée de démons…
Pour se débarrasser de cette suffocante loi d’amnistie, Pastef, par le truchement du député Amadou Bâ, a choisi la justice sélective. Celle-ci découle logiquement de leur vision manichéenne et étriquée du monde : il y a, d’une part, de bons Sénégalais et, d’autre part, de la vermine. Les Forces de défense et de sécurité, qui ne peuvent pas se prévaloir d’avoir agi pour une «motivation exclusivement politique», seront donc livrées à la Justice. N’eussent été l’héroïsme et la bravoure de ces défenseurs infatigables de la République, notre devenir en tant que grande démocratie serait inimaginable. Nous leur devons respect et reconnaissance. De l’autre côté, selon cette scandaleuse loi d’interprétation, les vandales n’ont qu’à se targuer d’avoir vandalisé tout sur leur passage pour des raisons politiques, afin d’échapper à nos juridictions. Cette manœuvre, qui détourne l’amnistie de ses missions primitives pour protéger quelques-uns, est extrêmement dangereuse pour nos institutions. Il y a de fortes chances que cette loi passe à l’Assemblée nationale comme un couteau chaud dans du beurre, avec la majorité mécanique du parti Pastef. Toujours est-il que nos «intellectuels» pétitionnaires et la Société civile ont l’obligation morale de s’opposer farouchement à cette «interprétation de la farce». Le pardon doit être accordé à tout le monde. Ou à personne. Faut-il rappeler que le Collectif des universitaires pour la démocratie (Cud), subitement devenu atone, nous disait, dans «La loi d’amnistie ou le second assassinat des martyrs de 2021 à 2024», que cette loi d’amnistie est une «invite à l’amnésie dont la vraie nature n’est autre qu’un permis de tuer». Il faut donc militer pour qu’elle soit «totalement» abrogée. C’est l’unique combat qu’il faut mener.
LES SIGNES D’UN RAPPROCHEMENT PUR-PASTEF
Les récentes rencontres entre les cadres des deux formations politiques marquent un tournant dans les relations entre les deux formations, distantes depuis l'accession au pouvoir d'Ousmane Sonko
Les hauts responsables du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) et ceux du Pastef se sont rencontrés. Une rencontre qui laisse apparaître des signes de rapprochements entre les deux formations politiques autrefois alliés et fondateurs de la très réussie coalition électorale Yewwi askan Wi.
Une rencontre. Puis des images postées sur les réseaux sociaux. D’abord celles entre le guide politico-religieux et leader du Pur, Serigne Moustapha Sy et le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, Secrétaire national à la communication du Pastef. La rencontre s’est tenue, le mardi 18 mars 2025, au domicile de Serigne Moustapha Sy. C’est ce qu’a rapporté le Secrétaire général national du Pur, Cheikh Ahmed Tidiane Youm, sur ses pages sur les réseaux sociaux. En dehors de lui, d’autres membres du Pur dont l’ex député Sokhna Ba, benjamine de la quatorzième législature, ont pris part à la rencontre. Selon le Secrétaire général national du Pur, la visite a été riche en «échanges» et en émotions».
Toujours sur ses pages, le Secrétaire général national du Pur a également posté une photo sur laquelle il s’est affiché, avec un large sourire, aux côtés du Premier ministre Ousmane Sonko, par ailleurs leader du Pastef. En dehors des images qui ont été rendues publiques, rien ne filtre sur la nature des discussions entre les hauts responsables du parti au pouvoir, le Pastef et le Pur. Elle sonne tout de même comme un rapprochement entre les deux entités politiques. En effet, alliés au sein de la coalition Yewwi Askan Wi dont ils ont été avec Taxawu Sénégal de Khalifa Sall les géniteurs, le Pastef et le Pur avaient fini par se séparer. Conformément à la charte de cette coalition d’alors, les deux organisations étaient parties chacune de son côté à la conquête du magistère suprême. Mais, après la présidentielle de mars 2024 qui a vu l’arrivée au pouvoir du Pastef, les retrouvailles ne se sont jamais faites. Pourtant entre les deux formations politiques, ces retrouvailles semblaient une évidence du point de vue de leur entente face au régime de Macky Sall. Mais, ce qui ne devrait être qu’un simple au-revoir a viré au clash. Un climat glacial est perceptible à bien des égards. En effet, après son entrée en service, le Premier ministre s’est rendu dans les foyers religieux et même à Tivaouane à plusieurs reprises sans se rendre au domicile du guide des «Moustarchidines», Serigne Moustapha Sy. Pourtant, lors de ses démêlés avec la Justice, le guide politico-religieux s’était montré fervent défenseur de l’actuel Premier ministre alors dans l’opposition. En conséquence, en 2022, Ousmane Sonko s’était rendu à Tivaouane pour le remercier de son soutien.
Mais, après l’arrivée au pouvoir, le courant entre les deux hommes ne semblait plus passer. Et le leader du Pur l’avait fait savoir à son ancien «allié» qu’il avait accusé, depuis les champs de courses lors du Gamou 2024, de vouloir exercer une forme de chantage ou de pression sur lui. «Il (ndlr, Ousmane Sonko) ne peut pas me faire chanter. S'il est encore en vie, j'y ai joué un grand rôle. Il cherche à m'ignorer mais je l'attends aux prochaines élections législatives. Quand il était plongé dans le coma, c'est moi qui ai appelé le Président Wade afin que Ousmane Sonko et Pape Alé Niang soient pris en charge parce que j'avais l'information que le régime voulait les liquider», s’irritait le guide des Moustarchidines.
C’est pourquoi les rencontres entre les hauts responsables du Pastef et du Pur semblent obéir à un besoin préalable d’aplanir les angles entre les deux hommes avant toute rencontre. Selon nos informations, Ousmane Sonko a tenté à plusieurs reprises de s'asseoir avec Serigne Moustapha Sy pour «dissiper les malentendus». D’ailleurs, le guide religieux avait même révélé, dans sa sortie, qu’il a refusé des rencontres avec des émissaires du Premier ministre. Sous ce rapport, elles ressemblent à des prises de contact avant un éventuel tête-à-tête entre les leaders des deux organisations politiques autrefois alliées contre le régime de Macky Sall. Surtout qu’il faut noter que la rencontre entre le Secrétaire général national du Pastef, Cheikh Ahmed Tidiane Youm et le président du Pastef s’est tenue, lundi 17 mars, avec celle entre Serigne Moustapha Sy et le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, par ailleurs, Secrétaire national à la communication du Pastef. En attendant la suite, ces rencontres sonnent comme les prémices d’un rapprochement entre le Pastef et le Pur.
L’APR SE REORGANISE
Le nouveau Secrétariat exécutif national de 487 membres, annoncé le 17 mars 2025, devient l'état-major d'une opposition qui entend riposter méthodiquement aux "attaques répétitives" du pouvoir Pastef
Le président Macky Sall a pris la décision, le 17 mars 2025, de réorganiser l’Alliance Pour la République (APR).il a ainsi fixé une nouvelle composition du Secrétariat exécutif national (Sen) du parti. Une task-force qui sera en première ligne dans le combat contre le régime Pastef.
Depuis son arrivée au pouvoir, le régime du Président Diomaye n’a accordé aucun répit au pouvoir sortant. Les partisans de Macky Sall sont traqués de partout. Certains sont emprisonnés. D’autres font l’objet d’une interdiction de sortie du territoire. D'où l'urgence de constituer des boucliers et des pare-feu pour riposter aux attaques répétitives du pouvoir actuel dirigé par le duo Sonko-Diomaye. Ce sera également une manière de reconstituer un parti qui commence à s’éclater afin de relever les défis de l’heure.
C’est ce que le Président Macky Sall a bien compris en décidant de réorganiser l’Alliance pour la République (APR).Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, il est indiqué que c’est un acte inaugural porteur d’espoir, au regard de l’approche inclusive, de la cohérence de la démarche et du renforcement de la responsabilité individuelle et collective.
Toujours, selon le communiqué, les options stratégiques du parti marron-beige sont articulées autour d’une représentation territoriale équilibrée, du renforcement de la présence des femmes et du rajeunissement des responsables et membres de cette haute instance de l’Alliance Pour la République (APR).
Sans conteste, note-t-on dans le texte, l’ancrage de cette importante décision politique sur la réalité des terroirs et l’engagement des acteurs, la consolidation des acquis de l’expérience et l’ouverture, la responsabilisation et le renouvellement constituent des lignes de fond d’une intelligence situationnelle très élaborée et d’un véritable courage politique, visant à hisser l’Alliance Pour la République à la hauteur des enjeux et défis de la période.
Ainsi, il appartient au nouveau SEN composé de 487 membres, dans le cadre d’une approche territorialisée (échelon régional) d’engager les dynamiques d’évaluation, d’animation, de remobilisation et de massification afin de poursuivre, dans l’unité et la solidarité, le travail à la base parmi et aux côtés de nos vaillantes populations.
“C’est tous ensemble, forts de nos convictions démocratiques et républicaines, de notre engagement pour le bien commun et du respect de nos traditions gagnantes, que nous devons jouer pleinement notre rôle dans le cours politique actuel, en empruntant avec détermination le chemin de nouvelles conquêtes politiques, au bénéfice exclusif des populations”, a écritle porte-parole national de l’APR dans le communiqué parvenu à la rédaction. Non sans informer qu’il sera mis en place prochainement un Nouveau Conseil National du parti et un Comité permanent.
PLUS DE 1 500 JEUNES DANS LES GEOLES
Le direction générale de la protection judiciaire et sociale a publié hier le rapport national annuel sur la situation de la prise en charge des mineurs.
Le direction générale de la protection judiciaire et sociale a publié hier le rapport national annuel sur la situation de la prise en charge des mineurs. Ledit document révèle que sur les 17 057 cas recensés, 1 560 mineurs sont en conflit avec la loi dont 83% placés sous mandat de dépôt en 2023 dans les procédures de flagrant délit
Le nombre de mineurs en conflit avec la loi prend une proportion inquiétante au Sénégal. D'après le rapport annuel sur la prise en charge des mineurs, plus de 1 500 mineurs ont été présentés au ministère public durant l'année 2023. Dans cet effectif, il y a 1 480 garçons soit 94,9% et 80 filles représentant 5,1%. «Comparé à l'année 2022 où l'effectif de cette catégorie de mineurs était de mille trois cent quarante-cinq (1 345), une augmentation de 215 enfants est notée soit 16% en valeur relative», renseigne le rapport.
S'agissant des procédures de flagrant délit, informe le document, celles-ci sont les plus fréquentes, soit 83,8% dont 78,7% avec mandat de dépôt et 21,3% avec liberté provisoire. «Une procédure qui a augmenté de 95 dossiers par rapport à 2022», indiquent les enquêteurs de la direction de la protection judiciaire et sociale.
Pour les procédures en instruction, ils informent que celles-ci concernent 101 mineurs dont 85 avec mandat de dépôt représentant 5,4% des cas et 16 assortis de la liberté provisoire soit 1%. «Les procureurs ont aussi accordé la liberté provisoire avec remise aux civilement responsables à 99 mineurs représentant 6,3% de l'effectif total. Ils ont également classé sans suite avec admonestation 41 dossiers de mineurs», ajoute le document.
De l’avis de la Directrice de la protection judiciaire et sociale, Aissé Gassama Tall, ces placements sous mandat de dépôt sont dus au manque de centres. «Pour les dossiers qui sont à l'instruction, on a 76% des enfants qui sont placés sous mandat de dépôt. Alors que l'article 576 du Code de procédure pénale dit que le juge d'instruction ne peut placer un enfant en maison d'arrêt que si la mesure est indispensable ou s’il n'y a aucune autre disposition. Donc ça doit être une mesure exceptionnelle», affirme Aissé Gassama Tall sollicitant les autorités à construire plus de centres d’accueil. Elle renseigne, toutefois, que l’Etat ne dispose que de 12 centres sur l’ensemble du territoire national. «Nous avons quatre centres de sauvegarde. Nous avons quatre centres de premier accueil, trois centres polyvalents et un centre d'adaptation sociale qui, en 2023, ont pris en charge 5 297 enfants dans des sections scolaires et dans des filières d’initiation et d’apprentissage professionnel», affirme Mme Tall.
A l’en croire, malgré ces difficultés, les mineurs arrivent à avoir des résultats satisfaisants. «On a obtenu un taux de 48% de réussite et pour le certificat d'aptitude professionnelle à 76 % et le certificat de spécialité, on a 100% avec 9 enfants qui ont été présentés et tous les 9 enfants ont réussi aux examens», ajoute-t-elle.
11 297 ENFANTS PRIS EN CHARGE PAR AEMO EN 2023
En plus des centres d’accueil, elle informe que les services AEMO ont pris en charge 11 297 enfants en 2023. «Il s’agit d’enfants qui sont accompagnés sur le plan psychosocial, sanitaire, économique et de l’éducation. Donc, si on totalise tous ces enfants qui ont été pris en charge aussi bien par les centres que par les services AEMO, nous sommes à 11 057 enfants qui ont été pris en charge aussi bien sur le plan scolaire avec l’enseignement général, mais également sur le plan professionnel avec des offres de services dans des filières comme la mécanique, la menuiserie bois, la menuiserie métallique, la menuiserie aluminium, etc.», affirme Aissé Gassama Tall. Et d’ajouter : «Les zones urbaines sont beaucoup plus affectées par la vulnérabilité que les zones rurales avec Dakar qui totalise 33% de la prise en charge».
SIX MOIS DONT TROIS MOIS FERMES REQUIS CONTRE L'ACTIVISTE ARDO
L’activiste Ardo Gningue a comparu ce mercredi 19 mars 2025 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs. Lors de l’audience, le parquet a requis une peine de six mois, dont trois mois fermes
L’activiste Ardo Gningue a comparu ce mercredi 19 mars 2025 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs. Lors de l’audience, le parquet a requis une peine de six mois, dont trois mois fermes, contre le prévenu, qui a exprimé des regrets et présenté ses excuses devant la juridiction.
Après les réquisitions du procureur et la plaidoirie de la défense, le tribunal a mis le dossier en délibéré. Le jugement sera rendu le mercredi 26 mars 2025, une date cruciale pour le jeune activiste, dont le sort judiciaire reste suspendu à la décision des magistrats.
TENSIONS AUTOUR DU FONCIER, LA DGPU RAPPELLE LA LÉGALITÉ DES OPÉRATIONS
Depuis quelques jours, une vive agitation secoue la commune de Sangalkam, où des voix s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme un accaparement de terrains par le Pôle Urbain de Diamniadio.
Depuis quelques jours, une vive agitation secoue la commune de Sangalkam, où des voix s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme un accaparement de terrains par le Pôle Urbain de Diamniadio. Cependant, la Délégation générale à la Promotion des Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) a tenu à rappeler que l’immatriculation de ces terres au nom de l’État a été officialisée par le décret n°2014-968 du 19 août 2014.
Ce décret avait permis d’immatriculer un terrain de 1 644 hectares situé à Diamniadio et de le transférer dans le domaine privé de l’État. En conséquence, tous les droits fonciers antérieurs ont été annulés, et les ayants droit légitimes ont déjà été indemnisés entre 2015 et 2017 par la Commission départementale de recensement des impenses et le préfet de Rufisque.
Malgré ces clarifications juridiques, certains individus continuent d’occuper illégalement ces terrains et tentent d’empêcher le démarrage de projets d’envergure tels que : l’École de formation de la Douane, la Fondation Waqf (25 milliards FCFA d’investissement), la Fondation Maarif (école et internat pour 2000 élèves), un projet immobilier de 80 milliards FCFA, les voiries et Réseaux divers pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026
Ces projets stratégiques sont aujourd’hui menacés par des groupes armés de la mairie de Sangalkam, opposés aux travaux de libération menés par la DGSCOS et le préfet de Rufisque.
Depuis sa nomination, Bara Diouf, le Délégué général de la DGPU, a engagé plusieurs dialogues avec la mairie et les populations locales pour trouver des solutions concertées. Un programme de 200 millions FCFA a été prévu cette année pour financer des projets communautaires à Sangalkam et Keur Ndiaye Lô dans les domaines de la santé, du sport et du soutien aux femmes et aux jeunes.
En outre, la DGPU, en collaboration avec le préfet et la Commission de recensement des impenses, reste ouverte à un nouveau recensement pour identifier d’éventuels ayants droit qui n’auraient pas encore été indemnisés.
Toutefois, les autorités réaffirment leur détermination à faire respecter la loi et à libérer ces terrains pour permettre la réalisation des projets d’intérêt national, dans un cadre pacifique et légal.
Moustapha Diop ébranle la foi de ses accusateurs
Comme promis, Moustapha Diop s’est défendu, lui-même, hier, devant la commission adhoc qui s’était réunie aux fins d’étudier la requête du garde des Sceaux demandant la levée de son immunité parlementaire. La séance a démarré dans l’après-midi vers 15h . Lors de son audition, selon nos sources, le député s’est très bien défendu. Il a donné des éléments le disculpant des accusations dont il fait l’objet de la part de l’inspectrice du Trésor, Tabaski Ngom. Il apparait sans doute pour beaucoup de membres de la commission que ce ne sont que des allégations. Car, l’accusatrice n’a apporté aucune preuve le mettant en cause. Même l'entrepreneur sur qui comptait dame a clairement dit qu'elle ne connaissait pas le maire de Louga. D’ailleurs, L’As a appris que même le procureur n’a pas retenu de charges contre Moustapha dans le dossier qu'il a fait parvenir à l'Assemblée. Convaincu de son innocence, Moustapha Diop qui a décidé de se défendre, a fini par ébranler la conviction de certains membres de la commission ad-hoc qui le vouaient déjà au poteau. Malheureusement, cela n'a pas suffi aux députés de la majorité. Finalement, la proposition de la levée de son immunité a été actée par la majorité mécanique de Pastef contre les autres de l'opposition. En tout état de cause, Moustapha Diop a dit qu'il est disposé à se défendre devant le juge pour se disculper définitivement dans ce dossier.
La police se dote d’équipements techniques
L'Union Européenne accompagne le gouvernement du Sénégal dans la lutte contre la migration irrégulière. Elle a remis hier des équipements techniques à la police nationale. Il s'agit d'analyseurs vidéo VSC80 destinés à améliorer la détection des documents falsifiés et à renforcer les capacités opérationnelles des forces de sécurité aux frontières terrestres, maritimes et aéroportuaires. D'après le Contrôleur Général de Police, et Directeur adjoint de la police, Abdoul Wahabou Sall, ce matériel de pointe permettra de réduire les marges de manœuvre des réseaux criminels, en dévoilant leurs méthodes de falsification documentaire et facilitera l'identification rapide des cas suspects, en particulier ceux des victimes de traite et de trafic de migrants. Cette initiative, dit-il, met l'accent sur le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité, la maîtrise des frontières et la prévention des menaces émergentes. A l'en croire, les VSC80, accompagnés d'ordinateurs à grande capacité, seront mis en service au sein de la Direction de la Police des frontières (DPAF), dans les postes de Keur Ayip, Rosso et Saint-Louis. Ce sont des zones de contrôle stratégiques face aux flux migratoires et à la fraude documentaire. Il précise aussi que cet appui s'inscrit dans la nouvelle phase du projet européen programme opérationnel conjoint II (POC II), mis en œuvre par CIVIPOL et FIIAPP.
Les Lions croisent l’Irlande en amical en juin
L’équipe nationale du Sénégal peaufine son programme de préparation. Avant d’affronter l’Angleterre, le 10 juin, les Lions vont croiser l’Irlande en amical. La rencontre est prévue le vendredi 6 juin 2025 à l’Aviva Stadium de Dublin. Le choix de l’Irlande n’est pas anodin. Les Boys in Green, réputés pour leur engagement physique et leur rigueur défensive, offriront une opposition différente avant celle de l’Angleterre. L’équipe irlandaise, emmenée par Seamus Coleman et Caoimhín Kelleher, tentera d’imposer son jeu devant son public à Dublin. Pour le Sénégal, ce sera l’occasion de tester ses forces, d’ajuster son dispositif tactique et de donner du temps de jeu à certains cadres, tout en intégrant de nouvelles options.
Les bons offices de Karim Wade pour la paix au Congo
La révélation est du journaliste Madiambal Diagne. Karim Wade a joué aux sapeurs-pompiers pour le retour de la paix en République Démocratique du Congo. Selon notre confrère, le Rwanda et la République Démocratique du Congo ont signé un accord de cessez-le-feu sous l'égide du Qatar. Il faut dire, souligne-t-il, que Karim Meissa Wade a discrètement joué les bons offices, grâce à ses liens avec les Présidents Kagame et Tshisekedi.
Cinq ans de prison ferme requis contre Fallou Fall
Le 16 mai 2021, les éléments de la brigade de recherches (Br) du commissariat urbain de police de Touba-Ndamatou ont été informés d'un intense trafic de stupéfiants dans la périphérie de la commune de Touba. Les flics mettent sur pied une stratégie visant à prendre en flagrant délit Fallou Fall, un célibataire sans enfant. Ainsi, les policiers ont attendu que ce dernier se présente à l'endroit indiqué pour refermer sur lui leur piège. Ignorant que ses moindres gestes étaient épiés, Fallou Fall se rend dans un bâtiment en construction. Mais dès qu'il entre dans le chantier, les flics lui tombent dessus alors qu'il était en possession d'un kilogramme de chanvre indien. Les policiers découvrent plus tard sur les mêmes lieux un sachet en plastique dans lequel était soigneusement dissimulé un kilogramme de chanvre indien. Lors de son audition, Fallou Fall a réfuté toutes les preuves recueillies contre lui, malgré la flagrance. Inculpé des chefs de détention, d'offre et de cession de chanvre indien, il a été placé sous mandat de dépôt depuis le 18 mai 2021. Face au juge hier, Fallou Fall a encore nié les faits, expliquant avoir même été torturé par les policiers pour qu'il avoue qu'il était en possession de deux kilogrammes de drogue lors de son interpellation. Ces arguments de Fallou Fall ont été battus en touche par le procureur qui a requis cinq ans ferme contre lui. Le verdict sera rendu le 15 avril prochain.
Guy Marius au chevet de Mansour Faye
Le refus des autorités de laisser Mansour Faye embarquer à l’aéroport international Blaise Diagne a poussé le député Guy Marius Sagna à interpeller le ministre de la Justice sur l’interdiction de sortie du territoire. Le parlementaire estime que dans un État de droit, les restrictions aux droits fondamentaux reposent sur la transparence et la prévisibilité des décisions administratives. Cependant, ajoute-t-il, certaines situations récentes ont mis en lumière des interdictions de sortie du territoire appliquées sans notification préalable aux citoyens concernés, soulevant des interrogations sur leur conformité avec la loi qui prévoit que tout acte administratif individuel ne devient exécutoire qu’après notification. Il demande ainsi au ministre de la justice de clarifier les citoyens : y-a-t-il des enquêtes ou informations judiciaires ouvertes à l'endroit de personnes ayant occupé des fonctions par le passé et auxquelles il est interdit de sortir du territoire national ? A t-il été notifié à ces personnes cette interdiction de sortie du territoire national avant qu'elles n'aillent à l'aéroport ? interroge le député. Existe-t-il un cadre juridique spécifique régissant les interdictions administratives de sortie du territoire ? écrit-il. Il demande si le gouvernement envisage d’adopter des réformes ou des clarifications législatives afin de garantir que ces mesures soient prises dans le strict respect des principes de légalité et de notification préalable.
Le collectif des agents licenciés à la CDC engage la lutte
Regroupés en collectif, les agents licenciés à la Caisse des dépôts et C o n s i g n a t i o n s / G r o u p e (CAL/CDC-Groupe) démentent les allégations de la Direction générale de la CDC-Habitat. Dans un communiqué reçu à «L’As », le collectif s'étonne du contenu du communiqué, dont l'objectif est de « berner l'opinion sur cette opération de licenciements abusifs des agents qui sont en situation de contrat à durée indéterminée (CDI) ». A les en croire, il s'agit d'actes ayant comme soubassement des considérations subjectives et politiques, en violation flagrante de la loi. Le collectif précise qu’il n'a jamais été question de négociations à l'amiable entre les parties, de manière loyale et libre. Il s'agit plutôt, ajoute-t-il, d'un protocole rédigé unilatéralement, forcé et imposé, sans possibilité pour l'agent de faire une contre-proposition, de négocier ou de consulter une tierce personne.
Crise au Centre de santé Baye Talla Diop
Des agents du Centre de santé Baye Talla Diop sont à couteaux tirés avec le Comité de développement sanitaire de ladite structure. Ils ont tenu un sit-in pour déplorer, selon Joséphine Lama, les salaires et les primes dérisoires et l'absence d’une gestion démocratique du personnel. .
Crise au Centre de santé Baye Talla Diop (bis)
Restons au centre de santé Baye Talla Diop pour dire que le secrétaire général du Comité de développement sanitaire, Mamadou Thiombane, a démenti ces accusations. Il soutient qu'il y a un arrêté signé par l'ancienne ministre de la Santé Dr Marie Khemess Ngom fixant les salaires et les primes du personnel. Concernant les femmes de charge, M. Thiombane précise qu'elles ne sont pas concernées par les primes car elles sont en contrat avec une société de nettoyage.
RENFORCEMENT DE LA FISCALITÉ SUR LE TABAC ET L’ALCOOL, UNE MESURE POUR RÉGULER LE SECTEUR ET OPTIMISER LES RECETTES
Dans le cadre de l’harmonisation de la fiscalité avec les directives de l’UEMOA et de la CEDEAO, le gouvernement du Sénégal a adopté de nouvelles dispositions visant à ajuster la taxation sur les produits du tabac et les boissons alcoolisées.
Dans le cadre de l’harmonisation de la fiscalité avec les directives de l’UEMOA et de la CEDEAO, le gouvernement du Sénégal a adopté de nouvelles dispositions visant à ajuster la taxation sur les produits du tabac et les boissons alcoolisées. Ces mesures, officialisées par une note de service de la Direction Générale des Douanes en date du 6 mars 2025, s’inscrivent dans une dynamique de régulation et d’optimisation des recettes fiscales.
Désormais, en complément du droit d’accise de 50%, une taxe additionnelle est appliquée sur les boissons alcoolisées. Les alcools titrant entre 6° et 15° sont désormais soumis à une taxe de 800 FCFA par litre, tandis que ceux dont le titrage dépasse 15° sont taxés à 3 000 FCFA par litre. Cette mesure vise à assurer un meilleur encadrement du secteur tout en consolidant les ressources publiques. Toutefois, certaines catégories de produits destinées à l’industrie de transformation bénéficient d’une exonération sous conditions.
Concernant les produits du tabac, la taxe spécifique appliquée aux importations passe à 70%, conformément aux engagements du Sénégal au sein de la CEDEAO. Cette disposition répond à un double objectif : renforcer la lutte contre le tabagisme et optimiser la contribution fiscale du secteur. Par ailleurs, les matières premières destinées à la transformation locale du tabac restent exonérées sous réserve du respect des conditions réglementaires.
L’application de ces nouvelles mesures traduit la volonté de l’État de mieux structurer ces secteurs tout en veillant à la protection de la santé publique et à l’accroissement des recettes nationales. La Direction Générale des Douanes appelle ainsi l’ensemble des acteurs concernés à se conformer aux nouvelles dispositions, qui contribueront à une gestion plus efficiente des ressources fiscales du pays.
L’ARP RENFORCE LE CONTRÔLE SANITAIRE
L’Agence de Réglementation Pharmaceutique (ARP) du Sénégal a procédé au retrait de neuf lots de médicaments du marché national suite à la détection d’un taux de non-conformité de 4,8 % lors des contrôles effectués en 2024.
L’Agence de Réglementation Pharmaceutique (ARP) du Sénégal a procédé au retrait de neuf lots de médicaments du marché national suite à la détection d’un taux de non-conformité de 4,8 % lors des contrôles effectués en 2024. Cette mesure vise à garantir la sécurité des patients et à renforcer la lutte contre la circulation de produits de qualité inférieure ou falsifiés.
Dans le cadre de son plan de surveillance, l’ARP a analysé 416 échantillons de médicaments parmi les plus consommés dans le pays. Selon le professeur Mamadou Baldé, directeur du contrôle qualité de l’agence, « 95,2 % des échantillons présentent une conformité aux normes, mais les 4,8 % restants constituent un risque pour la santé publique. C’est pourquoi nous avons procédé au retrait immédiat des lots concernés et levé la suspension sur certains médicaments, notamment l’amlodipine. »
Parmi les médicaments testés figurent des traitements courants comme le paracétamol, l’amoxicilline, l’artésunate, la bupivacaïne, l’iohexol ainsi que plusieurs antibiotiques. Ces derniers ont d’ailleurs fait l’objet d’un suivi particulier avec 141 échantillons analysés, suivis des antihypertenseurs (87), des antitussifs (59), des antidiabétiques (52), des solutés (34) et des antalgiques (28). Le docteur Cheikh Sadibou Camara, de la direction de la surveillance de l’ARP, a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue pour les traitements des maladies chroniques comme l’hypertension et le diabète, en raison des risques élevés de falsification.
Le directeur général de l’ARP, le docteur Alioune Ibnou Abatalib Diouf, a tenu à rassurer l’opinion publique tout en soulignant l’importance de la lutte contre les médicaments de qualité inférieure. « Si 95 % des médicaments testés sont conformes, les 5 % restants sont préoccupants car ils peuvent être falsifiés ou mal dosés. Il est primordial d’identifier leur provenance et de bloquer leur introduction sur le marché. »
L’ARP a également mis en avant les différentes voies d’introduction des médicaments non conformes au Sénégal, notamment les aéroports, les ports, les frontières terrestres ainsi que le transport informel via les « gros-porteurs » (GP). En collaboration avec sa direction de l’inspection, l’agence renforce les dispositifs de contrôle pour assurer la sécurité des populations face à ces produits dangereux.
Ce rappel de lots s’inscrit dans la volonté des autorités sanitaires de garantir l’accès à des traitements sûrs et efficaces, tout en intensifiant les efforts pour prévenir l’infiltration de médicaments de qualité douteuse sur le marché national.