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7 août 2025
DIAMNIADIO, UN RÉSEAU DE MIGRANTS IRRÉGULIERS DÉMANTELÉ
Lors d’une opération menée le 3 juin 2025 à Dougar Peulh, la Brigade de Gendarmerie de Diamniadio et l’Escadron de surveillance et d’intervention ont arrêté 53 candidats à l’émigration, dont les trois présumés organisateurs du réseau.
La Brigade de Gendarmerie de Diamniadio, en collaboration avec l’Escadron de surveillance et d’intervention de la localité, a mené une opération de grande envergure le mardi 3 juin 2025 à Dougar Peulh, dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière. Cette action entre dans le cadre des directives opérationnelles édictées par le Haut-commandement de la Gendarmerie nationale.
Le coup de filet a permis l’interpellation de 53 personnes, dont les trois principaux organisateurs du réseau. Les migrants appréhendés sont de différentes nationalités : 19 Sénégalais, 30 Gambiens, 3 Bissau-Guinéens et 1 Guinéen.
La Gendarmerie nationale appelle à une vigilance accrue des populations et à renforcer la collaboration avec les forces de sécurité, notamment en cette période de veille de fête, souvent propice aux tentatives de départs clandestins. Cette opération confirme l’engagement des autorités à lutter activement contre les filières de migration irrégulière.
LA BCEAO BAISSE SES TAUX DIRECTEURS DE 25 POINTS DE BASE
Le Comité de politique monétaire de la BCEAO, réuni ce mercredi à Dakar, a annoncé une réduction de ses taux directeurs, qui passeront à 3,25 % à compter du 16 juin 2025. Une décision destinée à soutenir l’activité économique dans l’UEMOA.
Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a annoncé à l’issue de sa réunion tenue ce mercredi à Dakar, qu’il a décidé de baisser de 25 points de base les taux directeurs de la BCEAO, à compter du 16 juin 2025.
Ils passent ainsi de 3,50% à 3,25%, tandis que le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal recule de 5,50% à 5,25%.
‘’Cette décision du Comité résulte de l’analyse de l’évolution des prix, de l’activité économique et de la situation extérieure de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, ainsi que des risques à moyen terme’’, a expliqué le gouverneur de la BCAO, Jean-Claude Kassi Brou.
S’adressant à la presse, il a signalé que ‘’le coefficient des réserves obligatoires applicable aux banques reste inchangé à 3%’’.
Il a aussi infomé que ‘’la baisse des taux directeurs devrait induire un assouplissement des conditions de financement de l’activité économique au sein de l’UEMOA’’ – Union économique et monétaire ouest-africaine.
Le Gouverneur de la BCEAO a également fait savoir que l’inflation au sein de l’Union a baissé au premier trimestre 2025, passant de 2,9% à 2,3%.
‘’Ce recul, a-t-il souligné, est lié à l’amélioration de l’offre de produits sur les marchés, à une progression plus faible des prix des produits importés, notamment ceux de l’énergie, et aux effets des mesures de politique monétaire’’.
Selon Jean-Claude Kassi Brou, qui s’est félicité du dynamisme de l’activité économique au sein de l’UEMOA, ‘’l’inflation devrait se situer à 2,2% en 2025, après 3,5% en 2024, selon les prévisions’’.
‘’Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 7,1%, en termes réels au premier trimestre 2025, après une hausse de 7,2% au quatrième trimestre de 2024’’, a-t-il fait savoir.
Pour l’ensemble de l’année 2025, le taux de croissance économique devrait atteindre 6,4%, après 6,3% en 2024, sous l’impulsion de l’ensemble des secteurs d’activité, en particulier les secteurs manufacturier et extractif.
Constatant l’amélioration du financement des économies de l’Union, il a indiqué que ‘’les crédits à l’économie ont augmenté en glissement annuel de 5% à fin mars 2025, après une hausse de 4,5% en fin décembre 2024’’.
Cette dynamique de financement devrait se poursuivre pour atteindre 8,3% en fin décembre 2025, a dit le gouverneur de la BCAO.
Jean-Claude Kassi Brou a en outre signalé que la liquidité bancaire s’est renforcée au cours du premier trimestre 2025, alors que le taux d’intérêt moyen sur le marché interbancaire est ressorti en baisse, pour s’établir à 6%.
Il a dans le même temps annoncé que ‘’le solde global des échanges extérieurs s’est redressé au cours de la récente période, porté par la hausse des prix des produits exportés, l’accroissement des ventes d’hydrocarbures à l’étranger et la mobilisation de financements extérieurs par les États membres’’.
S’agissant des risques susceptibles d’entraîner des hausses des prix, notamment les conséquences du changement climatique, l’évolution de la situation sécuritaire au plan régional et les tensions commerciales internationales, M. Brou a promis que le CPM fera preuve d’‘’une vigilance particulière’’.
LE TALK & TASTE TRACE LES VOIES D’UNE TRANSFORMATION NUMÉRIQUE AMBITIEUSE
Pour sa 30e édition, tenue le mardi 3 juin 2025, le Talk & Taste a placé l’intelligence artificielle au centre des échanges. Experts, décideurs et entrepreneurs ont appelé à une intégration stratégique de l’IA, en phase avec les réalités locales.
Le Talk & Taste a célébré sa 30e édition, mardi 3 juin 2025, autour d’un thème d’actualité : « L’intelligence artificielle, accélérateur du Plan Sénégal Vision 2050 ». Experts, décideurs publics et entrepreneurs y ont partagé un constat commun : l’IA doit devenir un levier stratégique de transformation, à condition d’ancrer son déploiement dans les réalités locales.
Créé en 2018 par Maguette Mbow, le Talk & Taste s’est imposé comme un rendez-vous d’influence réunissant chaque premier mardi du mois des experts, hauts fonctionnaires et entrepreneurs autour de thématiques de développement. « À mes débuts, beaucoup m’ont dit : “Cela ne fonctionnera jamais.” Et pourtant, nous avons tenu bon », a rappelé son fondateur.
Avec une trentaine d’éditions à son actif, des webinaires internationaux pendant la pandémie et un ancrage local renforcé, le Talk & Taste s’inscrit aujourd’hui dans une logique de co-construction des politiques publiques. « Notre objectif est de donner corps aux politiques publiques à travers des solutions concrètes proposées par les acteurs du pays », a souligné Maguette Mbow.
Pour cette 30e édition, pas moins de 14 panélistes se sont relayés sur scène. Isidore Diouf, directeur général de Sénégal Numérique, a dressé un tableau lucide des défis à relever pour faire de l’IA un levier de performance. « Elle repose sur des fondations que nous n’avons pas encore consolidées : infrastructures puissantes, production énergétique suffisante et stratégie de mutualisation régionale », a-t-il rappelé. Il a insisté sur la nécessité de briser les silos de données au sein de l’administration : « Partager les données, c’est une condition sine qua non pour former des modèles efficaces. »
Selon lui, il faut aussi nouer des partenariats tactiques avec des géants comme Google ou NVIDIA, tout en conservant une approche pragmatique centrée sur les besoins du pays.
Des propositions concrètes pour des solutions endogènes
L’ambition du Talk & Taste dépasse le cadre des échanges. Un digest, document récapitulatif des propositions émises, sera mis à disposition du public et des décideurs. « Nous voulons que nos idées ne restent pas dans les murs du Phare des Mamelles », a affirmé Maguette Mbow.
Il a également lancé un appel clair : « Le chômage des jeunes est un sujet brûlant. Les agendas existent – New Deal 2030, Vision 2050 – mais ils avancent trop lentement. Il faut que le secteur privé emboîte le pas à l’État. »
L’écosystème numérique au cœur des enjeux
L’intervention de Boubacar Roger Thiam, directeur de l’économie numérique et des partenariats au ministère, a permis de poser les bases d’un numérique souverain. « Le numérique ne se limite pas à Internet ou aux smartphones. Il repose sur quatre piliers : l’infrastructure, les acteurs économiques, les talents et les institutions publiques », a-t-il expliqué.
Il plaide pour porter la contribution du numérique au PIB de 5 % à 15 % (de 800 à 2 500 milliards FCFA/an), via un écosystème dynamique, structuré et soutenu par des dispositifs comme la Startup Act. Son ambition : faire émerger des champions nationaux du numérique.
Pour El Hadji Malick Gueye, DG de Wave Digital Finance, l’IA est un levier pour accélérer l’inclusion financière. Grâce à la réduction des coûts de transfert, Wave permet d’économiser près de 125 milliards FCFA par an. L’IA, selon lui, permettra d’améliorer l’expérience client, d’adapter les services aux usagers peu alphabétisés et de renforcer la conformité réglementaire.
Mais il alerte : « La protection de la vie privée doit rester une priorité. La technologie doit être au service de l’inclusion, sans sacrifier les libertés individuelles. »
Les data centers, colonne vertébrale de l’IA
« Sans données bien stockées, il ne peut y avoir d’intelligence artificielle », affirme Achille Sarr, Directeur Afrique chez APL Data Center. À peine 1,3 % des données africaines sont aujourd’hui hébergées sur le continent. Un paradoxe dangereux pour la souveraineté numérique.
Il rappelle que les centres de données ne sont pas de simples infrastructures : ce sont des actifs stratégiques. Avant même d’investir dans le calcul haute performance, l’Afrique doit s’attaquer à la collecte, au transport et au stockage des données. « Même les informations de base sont encore collectées sur papier au Sénégal », regrette-t-il.
La banque, un secteur en mutation numérique
Enfin, pour Mamour Dioum, Chief Information Officer du groupe Sunu, les banques doivent devenir data-centric. L’IA y joue un rôle clé, en particulier pour offrir du crédit à des clients sans fiche de paie, en s’appuyant sur des indicateurs alternatifs (factures, usage téléphonique...).
Il met en avant les synergies entre banque et assurance pour mutualiser les risques, tout en réduisant la fraude et en rendant les services plus accessibles. Objectif : une inclusion financière élargie, avec un véritable impact social.
Dans l’esprit de tous les intervenants, une conviction émerge : l’intelligence artificielle n’est pas une menace, mais une opportunité. Encore faut-il la saisir intelligemment, dès aujourd’hui, avec une vision claire et inclusive. Comme l’a résumé Isidore Diouf : « L’IA, c’est une chance pour accélérer la performance, mais elle doit être adossée à une vision stratégique, réaliste et inclusive. »
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L'OPPOSITION RÉCLAME DES GESTES FORTS
Quatre demandes précises sur la table. L'opposition exige du président Faye la libération des chroniqueurs, l'arrêt des détentions provisoires politiques, la protection de la presse et une réforme judiciaire au terme du dialogue national
Au lendemain de la clôture du dialogue national, le groupe de l'opposition qui y a participé a rendu public un appel pressant adressé au président de la République Bassirou Diomaye Faye. Dans un document lu lors d'une déclaration, l'opposition engage le chef de l'État à concrétiser ses promesses de réconciliation par des mesures fortes.
La principale revendication porte sur la libération des jeunes chroniqueurs détenus. "L'opposition démocratique engage le président de la République à faciliter la libération immédiate des jeunes chroniqueurs à l'exemple d'Abdou Nguer, Omar Sow et tous ceux qui sont détenus pour délit d'opinion", ont déclaré les opposants.
Cette demande s'appuie sur les propos tenus par le président Faye lui-même lors de l'ouverture du dialogue national : "Mon rôle en tant que garant de la nation est de tendre la main à toutes et à tous pour rassurer, rassembler, apaiser et réconcilier afin de conforter la paix et la stabilité indispensable au développement économique de notre pays."
L'opposition va plus loin en réclamant la fin de toutes les détentions provisoires concernant les personnalités politiques, anciens ministres, députés et hauts fonctionnaires. Selon le groupe, "le contrôle judiciaire et les restrictions qui l'accompagnent suffisent pour les maintenir à la disposition de la justice qui doit faire son travail jusqu'au bout."
Les opposants dénoncent également "la convocation régulière des journalistes à la police de même que la fermeture illégale de leurs organes", estimant que ces pratiques "affectent grandement la réputation de notre démocratie." Ils appellent le président à se dresser "en bouclier de toutes les libertés, y compris la liberté de la presse."
Enfin, l'opposition préconise une "réforme urgente et profonde" de la Haute Cour de Justice "dans sa composition, son organisation et son fonctionnement" pour qu'elle respecte pleinement les droits des justiciables et leur garantisse le droit d'appel.
En participant "sans préalable" au dialogue national, l'opposition affirme avoir posé "un acte fort visant à renforcer la cohésion nationale." Elle attend désormais du président qu'il réponde favorablement à cet élan en posant à son tour des gestes concrets de réconciliation.
LES TROIS VISAGES DU DIALOGUE
Consensus à 100% sur les réformes institutionnelles, 94% sur le processus électoral, mais seulement 26% sur la démocratie et les droits humains : le bilan contrasté du Dialogue national révèle les divergences persistantes
"Le Sénégal ne sera plus tout à fait le même après ce 4 juin" : Cheikh Gueye dessine un horizon post-Dialogue empreint d'optimisme. Entre apaisement des tensions politiques et refondation démocratique, le Facilitateur général appelle, dans son discours de clôture ci-après, à "veiller ensemble" sur cet esprit de consensus retrouvé.
"Discours de clôture du Facilitateur général du Dialogue national, Cheikh Gueye :
Monsieur le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique,
M. le Ministre Directeur de cabinet du Président de la république
M. le Ministre Conseiller charge du pôle juridiques
Mesdames et Messieurs les représentants des institutions de la République,
Mesdames et Messieurs les représentants des partis politiques, des organisations de la société civile, des autorités religieuses et coutumières, de la jeunesse, des femmes, des syndicats, du secteur privé, des acteurs culturels, des médias,
Chers compatriotes,
Au terme de plusieurs jours de concertation, de débats féconds, de conciliabules, d’interactions humaines riches en retrouvailles, de confrontations parfois vives mais toujours empreintes de respect, de bienveillance mutuelle, nous voici réunis aujourd’hui pour clore un chapitre important de notre histoire politique commune. Le dialogue national sur le système politique du Sénégal touche à sa fin. Mais ce n’est en réalité que le début d’un nouvel élan pour la refondation de notre démocratie.
En ce jour mémorable que retiendra l’histoire comme un tournant de notre démocratie après les dates phares souvent retenues par le narratif sur l’exceptionnalité de notre pays, nous refermons les pages d’un dialogue qui aura su faire vibrer pendant plusieurs semaines le cœur vivant de la Nation sénégalaise. Ce que nous avons accompli ensemble dépasse les postures partisanes, les clivages, et les ambitions individuelles. Nous avons écrit à l’encre de la fraternité et du sens du dépassement une des plus belles pages de notre destin collectif dans notre Roman national.
Depuis l’annonce de ce dialogue par le président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Faye, des voix venues de tous les horizons se sont élevées, dans un élan rare, pour se retrouver entre sénégalais avec en bandoulière, le même but et la même foi pour ce pays béni qu’est le Sénégal. Au-delà des acteurs politiques, le murmure des artistes, le tumulte des interpellations des entrepreneurs et marchands ambulants, la sagesse des anciens et la ferveur de la jeunesse ont résonné sous les toits du Centre International de Conférence Abdou Diouf, où chacun a pu parler avec dignité, écouter avec grandeur, proposer avec courage.
Ce dialogue n’a pas été un simple exercice de forme. Il a été un espace de parole libre, un lieu de vérité, un moment de lucidité collective. Des compromis ont été trouvés, des désaccords assumés, mais surtout, un socle de consensus a émergé.
Ce socle, nous allons maintenant le transmettre au Président de la République dont l’engagement de lui donner corps a été rappelé lors de son discours solennel d’ouverture du dialogue. Il appartient également à l’ensemble des institutions de la République mais aussi à vous, citoyennes et citoyens, de vous en approprier pour bâtir un Sénégal plus juste, plus inclusif et plus démocratique. À ceux qui n’ont pas encore pris part à ce processus, les portes restent ouvertes. Car le dialogue national n’est pas une fin en soi, mais un horizon permanent de construction collective.
Nous avons été plus de 700 à avoir participé a ce dialogue. C’était exceptionnel pour une dialogue national mais normal pour un dialogue que le Président de la République a voulu inclusif. Une diversité extraordinaire a également été notée dans la participation. Toutes les forces vives de la nation ont été largement représentées. Nous avons obtenu 100% de consensus dans la commission 3, 94% de consensus dans la commission 2, 26% pour la commission 1.
15000 sénégalais en grande majorité des jeunes, ont exprime leur opinion sur les différents points du dialogue a travers la plateforme jubbanti.
Sénégalaises, sénégalais, nous avons osé !
Nous avons osé interroger notre propre système poli, déconstruire les routines du jeu politique, revisiter les piliers de notre démocratie, sans crainte ni complaisance. Nous avons regardé en face notre Histoire démocratique, avec ses blessures, ses conquêtes, ses vertus et ses failles. Et surtout, nous avons dessiné une nouvelle utopie réalisatrice et un avenir plus lumineux pour le Sénégal.
Que chacun ici se sente fier : ce dialogue est une victoire, non d’un camp sur un autre, mais de la République sur elle-même. Une victoire du peuple sur la résignation, du débat sur la méfiance, de l’intelligence collective sur les replis individuels.
Je rends hommage aux vaillants acteurs politiques qui, malgré les divergences, ont placé l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus des calculs partisans.
Je salue les guides religieux et coutumiers, qui ont accompagné ce processus avec sérénité et hauteur.
Je rends grâce à la société civile, aux syndicats, aux universitaires, aux femmes, aux jeunes, à tous les bâtisseurs anonymes de ce dialogue. C’est vous qui avez donné chair et souffle à cette œuvre républicaine.
Je remercie spécialement tous les membres du brillant directoire qui a été mis en place par le Président de la République et qui a dirigé ce dialogue de main de maitre. Ils ont réussi à travers leur calme, leur sérénité, leur bienveillance, leur compétence et leur patriotisme à faire adhérer toutes les parties prenantes à l’esprit du dialogue et à la volonté exprimée par le chef de l’Etat de refonder le système politique autour de consensus durables.
Je veux tous les citer sous vos applaudissements.
Le Directeur general des élections Mr Birame sene qui est allé au delà de ses limites physiques pour une organisation optimale de ce dialogue et qui a mobilise toute son équipe depuis un mois
Rapporteur Général : Ibrahima BALDE, Directeur de la Formation et de la Communication (DFC) à la Direction générale des Elections (DGE)
I. Commission Démocratie, Libertés et Droits humains
Président : Thiaba Sy CAMARA, juriste
Assesseur 1 : ABabacar FALL, COSCE/GRADEC
Assesseur 2 : Dr Serigne Ahmadou Gaye
Rapporteur : Ndéné NDAO, Chef de Division à la Direction générale de l’Administration territoriale (DGAT)
II. Commission Processus électoral
Président : Mamadou SECK, Expert électoral, Consultant en Gouvernance, Développement, Paix et Sécurité
Assesseur 1 : Abdoul Aziz SARR, Directeur des Opérations électorales à la Direction générale des Elections (DGE)
Rapporteur : Aliou DIALLO Chef Division des Affaires Juridiques à la Direction générale des Elections (DGE)
III. Commission Réformes institutionnelles et organes de gestion des élections
Président : Ameth NDIAYE, Maître de Conférence Titulaire, Chef département Droit public à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD)
Rapporteur : Papa Birame SENE, Chef Division Communication et Relations publiques à la Direction générale des Elections (DGE)
Applaudissement à tous les observateurs
Je remercie de nouveau le Président de la République, qui au-delà de la confiance, nous a accompagné tous les jours en étant très attentionné à notre égard et en mobilisant tout son cabinet et tout son gouvernement pour le confort des participants, la flexibilité et l’ouverture des champs couverts, et pour la réussite de ce grand DIISOO national sur le système politique.
Mes chers compatriotes,
Ce que nous avons semé aujourd’hui, l’histoire en portera les fruits demain. Un système politique plus juste, plus représentatif, plus éthique. Une démocratie qui ne soit plus une simple mécanique électorale, mais une respiration continue entre le peuple et ses institutions.
Le Sénégal ne sera plus tout à fait le même après ce 4 juin. Ce dialogue a été une thérapie contre les rancoeurs, les crispations et les violences qui nous l’espérons, laisseront désormais la place à l’apaisement durable et le Jammoo qui rassurent l’investisseur et l’entrepreneur.
Il portera, en son cœur, la trace indélébile d’un peuple qui a su, une fois encore, prouver sa maturité, sa grandeur, sa capacité à se réinventer.
Ce matin, Je vous dis : veillons ensemble.
Veillons sur cet esprit du dialogue, ce feu sacré de la parole partagée, ce souffle d’unité qui, quand il embrase la Nation, la rend invincible.
Que Dieu bénisse le Sénégal, terre d’harmonie, de courage et de renouveau.
Que vive le dialogue, que vive la République, que vive notre démocratie debout, fière et fraternelle.
Je vous remercie."
LA COLÈRE DES DRÉPANOCYTAIRES
Profitant d'une journée de dépistage gratuit à l'hôpital Dalal Jamm, ils dénoncent leur abandon par l'État et l'absence totale de politique sanitaire dédiée à cette maladie mortelle
L'hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye abrite depuis hier des journées de dépistage gratuit sur la drépanocytose, initiées par la direction de ladite structure sanitaire. Occasion saisie par les personnes atteintes de cette maladie pour dénoncer leur exclusion de la politique sanitaire de l'État.
L'État du Sénégal est dans le collimateur des drépanocytaires. La journée de dépistage gratuit organisée par l'hôpital Dalal Jamm en collaboration avec l'Association sénégalaise de lutte contre la drépanocytose (ASDL) a servi de tribune à ces malades pour crier leur ras-le-bol. Ils se sentent oubliés des politiques sanitaires.
« C'est une situation très alarmante qui malheureusement ne semble pas ébranler l'autorité. Nous, qui vivons avec la maladie et qui sommes dans les associations, nous savons que c'est une maladie préoccupante qui gagne du terrain avec des taux de mortalité assez élevés. Malheureusement, on ne bénéficie d'aucune politique de santé pour nous soulager à travers une prise en charge dans les hôpitaux ou bien dans les différentes consultations », dénonce le président de l'ASDL Maguèye Ndiaye.
Selon lui, cette maladie est mortelle. « Nous vivons avec la maladie, mais que cela soit l'État ou les ONG, on nous ignore. Même pour célébrer une journée mondiale, nous n'avons pas de soutiens. Parfois, on fait du colmatage de gauche à droite. Cela fait plus de 25 ans que nous sommes dans l'association, mais il n'y a jamais eu une réelle prise en charge des drépanocytaires », regrette M. Ndiaye.
« Les statistiques que délivrent les autorités posent problème au regard de l'ampleur de la maladie. Il est temps qu'on ait des statistiques correctes en faisant des recensements exhaustifs. Lorsqu'on nous dit que sur 100 personnes, il y a 08 ou 10 drépanocytaires et que cela ne nous convainc pas, il est grand temps de mesurer l'ampleur de la maladie. Qu'on arrête de jouer avec les drépanocytaires. Quand on quitte Tambacounda pour Dakar juste pour une consultation spécialisée en drépanocytose, c'est parce que tout ce qu'on dit est faux. Un pays en voie de développement doit pouvoir avoir des spécialistes un peu partout. C'est aberrant de voir que tous les malades convergent vers Dakar juste pour une consultation en hématologie ou en drépanocytose. C'est dommage », se désole Maguèye Ndiaye.
Revenant sur la journée, le Directeur général de l'hôpital Dalal Jamm, Moussa Sam Daff, soutient que « c'est la deuxième édition du genre. On organise cette journée de sensibilisation fruit de notre coopération avec l'hôpital de Créteil. Nous sommes en banlieue où parfois des gens quittent ici pour se rendre à Dakar. C'est une manière pour nous de démocratiser nos services avec ce dépistage gratuit. Cela va nous faciliter la prise en charge des enfants au niveau de la pédiatrie et aussi au niveau du service de l'hématologie. C'est donc une valeur ajoutée par rapport au système sanitaire. Vous avez vu la mobilisation des écoles ».
Il promet d'assurer le suivi des patients consultés
Maladie héréditaire qui affecte l'hémoglobine, la drépanocytose peut s'avérer mortelle en cas de négligence avec l'apparition du type SS et nécessite des moyens pour son traitement.
PLUS DE 200 ENTREPRISES ONT FERMÉ AU SÉNÉGAL
Ce chiffre révélé lors du 2e salon des industries africaines illustre la fragilité du tissu industriel national, avec la disparition de fleurons comme Bata et Sotiba
Le 2e salon des industries africaines s'est ouvert hier à Dakar. À cette occasion, le directeur des PME au ministère du Commerce et de l'Industrie, Henry Carvalho, a déclaré que plus de 200 entreprises ont fermé au Sénégal. Le thème de la présente édition est : « Comment la technologie réinvente l'agriculture, les mines, le pétrole et l'économie bleue en Afrique ? »
L'Afrique est à un tournant stratégique. Avec 30% des réserves minières mondiales, 60% des terres arables non exploitées et un littoral riche en ressources marines, le continent dispose d'atouts exceptionnels. Pourtant, les industries extractives, agricoles et maritimes peinent à créer une valeur ajoutée locale, à cause d'un manque d'infrastructures, une faible transformation locale et une dépendance aux marchés extérieurs. C'est dans ce sens que la 2e édition du salon des industries africaines s'est tenue hier, dans la capitale sénégalaise.
Directeur des Petites et moyennes entreprises au ministère du Commerce et de l'Industrie, Henry Carvalho relève qu'au Sénégal, nous avons une industrie pas trop développée. « Nous avons également une industrie très mal répartie sur l'étendue du territoire national. Donc, la volonté des autorités, notamment du ministre de l'Industrie du Commerce, c'est de développer notre tissu industriel. Déjà, le peu de tissus industriels qu'on avait a fermé. On avait des fleurons, des industries comme Bata, Sotiba et tant d'autres. Dès son arrivée à la tête de ce département, le ministre du Commerce et de l'Industrie a réalisé une étude pour faire l'état des lieux de l'industrie sénégalaise. Les résultats ont montré que plus de 200 entreprises ont fermé au Sénégal », dit-il.
À l'en croire, l'ambition des autorités, c'est de rouvrir le maximum possible d'unités fermées. « Également, il a l'ambition, avec tout le staff de son ministère, de travailler à la densification du tissu existant, de supporter les PME et les PMI, les industries mais également de créer de nouvelles industries qui vont nous permettre de valoriser le potentiel sénégalais, de créer des produits à haute valeur ajoutée et de profiter du pétrole et le gaz dont le Sénégal bénéficie aujourd'hui », a déclaré M. Carvalho. Le Gaz To Power va permettre aux Sénégalais et aux ménages d'avoir de l'énergie à bon prix, selon lui, puisque le coût de l'énergie au Sénégal est élevé aussi bien pour les ménages que pour les entreprises.
« Le Gaz To industrie va permettre aussi de fournir directement le gaz aux industries pour renforcer notre tissu industriel, renforcer la compétitivité de nos industries, de nos PME et de nos PMI. Le thème résonne avec acuité dans le contexte mondial actuel. Il met en lumière l'urgence pour nos États de reconstruire en profondeur leurs modèles de développement pour bâtir une Afrique qui produit ce qu'elle consomme et qui consomme ce qu'elle produit », a souligné M. Carvalho.
Cependant, il estime que ce salon reste un espace stratégique de réflexion, d'échanges et d'actions autour de plusieurs objectifs majeurs, notamment favoriser les synergies interafricaines en connectant les industries, les investisseurs, les chercheurs et les décideurs politiques venus de différents pays du continent africain, comme en témoignent les délégations présentes. « Il faut mettre en valeur des exemples réussis de digitalisation, du numérique et de l'industrialisation, notamment dans les secteurs clés que sont l'agroalimentaire, l'énergie, la manufacture ou encore les technologies de l'information ; renforcer les capacités locales de transformation, qu'il y ait une industrialisation endogène et durable et créer des ponts et des synergies interafricaines afin de construire une chaîne de valeurs intégrée et compétitive à l'échelle du continent », soutient-il. À l'en croire, l'Afrique ne manque ni de talent, ni de ressources, ni d'idées ; « Ce qu'il nous faut aujourd'hui, c'est plus de coordination, plus d'intégration et plus d'audace pour rompre avec le modèle traditionnel de dépendance et de division », indique-t-il.
Pour sa part, l'organisatrice du salon, Kadia Sylla Moisson, est d'avis que l'Afrique a tout à offrir, que la solution n'est pas ailleurs. « Nous avons vu aujourd'hui toutes les politiques publiques qui se mettent en place et elles sont énormes. C'est pour dire aux jeunes et à la jeunesse africaine, vous avez de l'or entre les mains. L'Afrique est un continent béni par les ressources naturelles. Nous avons de l'or entre les mains, c'est juste les connexions et les liens qui manquent », dit-elle. Elle préconise la capitalisation de ce potentiel industriel « que ce soit dans l'agriculture, les mines, le pétrole, l'industrie de l'eau. Profitons et donnons-nous la main. Ce que j'attends de ce salon, c'est un appel à tous, aux pouvoirs publics, aux acteurs économiques, à la jeunesse, aux femmes, à la société civile, pour dire : créons des synergies entre nous. Ce salon n'est pas un forum de plus, c'est un appel à l'action ».
L'économie sénégalaise en chiffres
Directeur de l'économie numérique et du partenariat au ministère de la Communication, de la Télécommunication et du Numérique, Roger Thiam fait le diagnostic du Sénégal. Selon lui, le Sénégal est un pays où plus de 70% des jeunes, des actifs, travaillent dans l'informel où l'accès à un crédit bancaire est un autre obstacle pour plus de 80% des Sénégalaises. Un pays où le prix du carburant et de l'électricité pèsent sur les ménages et sur les investisseurs. Un pays où des milliers de tonnes de récoltes sont perdues chaque année à cause de la logistique et de la conservation. « Nous sommes également dans un pays où l'on voit encore des jeunes diplômés, pleins d'idées et de talents, mais sans opportunités concrètes. Mais dans ces défis, il y a une immense opportunité. Le Sénégal n'est pas seulement un pays d'entrepreneuriat et d'innovation, c'est un pays de résilience, d'adaptation et d'ingéniosité. Avec plus de 15 millions d'abonnés mobiles, une couverture internet qui dépasse les 70%, un marché numérique déjà estimé à 800 milliards de francs CFA, nous avons la base pour construire un avenir où la technologie devient un levier puissant. La technologie ne doit plus juste être un levier de luxe qui est réservé à quelques intérêts », fait remarquer Roger Thiam.
Roger Thiam : « Notre ambition, c'est de surpasser la contribution du numérique de 800 milliards à 2 500 milliards de francs cfa d'ici 2035 »
Avec le New deal Technology, dit-il, « nous pouvons augmenter, faire évoluer la contribution de 5% à l'accroissement du PIB numérique vers 15% de contribution d'ici 2035. Donc, notre ambition, c'est de surpasser la contribution du numérique de 800 milliards à 2 500 milliards de francs CFA d'ici 2035. Donc prenons le cas de l'agriculture. Combien d'agriculteurs sénégalais voient encore 30% de leurs récoltes perdus faute de chaînes logistiques de prévision météo précises pour accéder au marché ? Combien de femmes transformatrices du Sénégal doivent encore vendre à perte faute de visibilité sur les prix ou d'outils de gestion ? Si aujourd'hui, le Sénégal équipe un million d'agriculteurs de solutions numériques, des capteurs, des solutions de prévision météo, des plateformes de ventes, on augmenterait les rendements de 20% et on réduirait les pertes post-récoltes de 30%. On connecterait les producteurs sénégalais au marché, ce qui va augmenter en moyenne le chiffre d'affaires de 100 000 francs CFA par an. Et ça génère 1,3 million, c'est très simple, 100 milliards de francs CFA par an supplémentaires. Et à cela se rajoutent les emplois directs et indirects, logistiques, transports, etc., estimés à 50 milliards de francs CFA par an ».
En ce qui concerne le secteur gazier et pétrolier, l'estimation de l'apport du numérique serait autour de 150 milliards de francs CFA par an. « Et que dire de l'énergie de la transition énergétique, nous savons tous ce que c'est une augmentation de l'électricité, une facture trop élevée, une pénurie de gaz, nous l'avons tous vécu. Nous devons transformer cette contrainte en opportunité grâce au réseau d'intelligence qu'on appelle les smart grids », soutient-il. « Et aujourd'hui, l'État du Sénégal est prêt à mettre en œuvre, en partenariat, à gagner en gagnant, afin que justement, qu'il y ait cet objectif business qui ne valide pas l'impact sur les chiffres d'affaires des partenaires, mais également le Sénégal qui gagne en termes d'emploi, d'emploi des jeunes, et plus surtout en termes de contribution de la valeur ajoutée sur le PIB du Sénégal. C'est quelque chose qui est largement faisable. Ces défis ne sont pas abstraits. Ils concernent nos familles, nos entreprises, nos jeunes, nos territoires », a soutenu Roger Thiam.
par Mamadou Mbakhé Ndiaye
SONKO INTRAITABLE AVEC LES FORCES CENTRIFUGES IDENTITAIRES
En défendant avec véhémence la tradition d'hospitalité sénégalaise lors de l'étape guinéenne de sa tournée, le Premier ministre coupe l'herbe sous le pied aux récupérations politiques douteuses
La doxa nationale, tombant souvent dans le piège de certains politiques friands de populisme et de simplisme de mauvais aloi, aime pérorer souvent sur des sujets sensibles et dangereux pour la cohésion sociale. C'est pourquoi, force est de reconnaître que de toute sa tournée dans la sous-région, l'étape de la Guinée Conakry a été la plus décisive pour le Premier ministre Ousmane Sonko. Le chef du gouvernement en a profité pour « catapulter » les relations entre le Sénégal et la Guinée en réaffirmant avec véhémence la fraternité entre les deux peuples.
« La relation, elle est saine, elle est solide. Elle est d'abord portée par les peuples puisqu'il y a beaucoup de ressortissants sénégalais établis en Guinée, et beaucoup de ressortissants guinéens établis au Sénégal. Et de part et d'autre, ces ressortissants sont bien traités, sont très bien intégrés, y travaillent, y gagnent leur vie, s'y marient parfois, s'y installent. Donc c'est les peuples et les populations d'abord qui forment l'assise de cette relation », a rappelé Ousmane Sonko avant d'ajouter sans langue de bois : « Nous devons continuer, dans une époque de discours d'exclusion, de xénophobie, à parler à nos populations, à les sensibiliser qu'au-delà des frontières coloniales, nous formons un même peuple et nos destins sont liés ».
Connu en outre pour son franc-parler, Ousmane Sonko demande au peuple guinéen « de ne pas prendre au sérieux » les propos des leaders d'opinion qui stigmatisent les ressortissants guinéens au Sénégal. « Il y a des idéologies qu'on ne peut pas accepter. Elles sont intolérables. Les Guinéens sont chez eux au Sénégal », renchérit-il.
Le leader de la génération au pouvoir au Sénégal devait tenir ce discours pour refroidir l'ardeur d'une certaine élite politique qui cherche de manière éhontée à vouloir faire de la présence de nos « frères » guinéens dans le pays le fil d'Ariane de leur agenda politique. Et le Premier ministre sénégalais a raison de couper l'herbe sous le pied. L'intransigeance de Sonko est à saluer sur cette question.
L'identité, comme nous le rappelle Amine Maalouf, est constituée d'une foule d'éléments qui ne se limitent pas à ceux qui figurent sur les registres officiels, tels que l'appartenance à une religion, à une nationalité, à une communauté linguistique, ou à une famille. Selon l'écrivain franco-libanais, elle est l'altérité et la similarité, le communautaire et l'universel, le culturel et l'interculturel, le spécifique et le global. Le Sénégal est une terre d'humanité, d'hospitalité. Au demeurant, l'avenir de l'humanité est le métissage. Le tandem Diomaye-Sonko doit perpétuer cette tradition plus que millénaire avec vigilance certes et en corrélation avec les lois du pays.
Dans un contexte économique délétère, ces genres de discours haineux peuvent trouver échos dans la population jeune et en quête impatiemment de lendemains meilleurs. La catastrophe commence par les mots. La vie est un nouveau permanent, la nation un plébiscite de tous les jours. Il faut oser l'autre. Le Premier ministre Ousmane Sonko a eu raison de sonner le glas de toutes ces mauvaises humeurs et qu'on n'en parle plus. Et c'est tout à son honneur.
Farba Nom et Tahirou Sarr vont devoir garder leur mal en patience et passer la fête de Tabaski en prison. Le juge d'instruction n'a pas accédé à la demande de liberté provisoire de leurs avocats. Ainsi donc en a décidé le juge qui a visiblement rejeté leurs cautions. Ce qui fait qu'il n'y a plus pratiquement d'espoir pour l'instant, en tout cas d'ici la fête de Tabaski, pour qu'ils sortent de prison.
Leurs avocats ont fait un pourvoi devant la chambre d'accusation. L'affaire sera jugée aujourd'hui.
Réseau de trafic à la Sicap Liberté 5
Un individu en possession de huit plaquettes de 100g de haschich a été interpellé par la Division des Investigations Criminelles (DIC). Selon un communiqué de la Police nationale, cette arrestation fait suite à l'exploitation d'un renseignement opérationnel faisant état d'un réseau de trafic de drogue à la Sicap Liberté 5. Le dispositif mis en place, informe le texte, a permis d'appréhender le mis en cause, en possession des huit plaquettes de haschich. Placé en garde à vue, il est poursuivi pour détention et trafic de drogue dure.
Deux étrangers arrêtés pour escroquerie
Deux individus de nationalité étrangère ont été interpellés ce mercredi 28 mai 2025 à Mbour par la Division Spéciale de Cybercriminalité (DSC), pour les faits d'escroquerie et d'association de malfaiteurs. Selon un communiqué de la Police nationale, ces arrestations font suite à plusieurs plaintes signalant un réseau de malfaiteurs opérant en bande organisée.
D'après les déclarations des victimes, ajoute le texte, ces dernières auraient été contactées par des individus se faisant passer pour des responsables de complexes hôteliers réputés. Si l'on se fie au document, les escrocs utilisaient divers numéros de téléphone pour proposer des partenariats commerciaux dans l'approvisionnement d'épices biologiques, prétendant que leur fournisseur habituel était gravement malade. Séduites par cette offre, ajoute le communiqué, les victimes ont accepté de s'engager dans cette activité.
Elles ont ainsi été escroquées de sommes variant entre 157 000 et 11 000 000 FCFA. Pour le moment, les mis en cause ont été placés en garde à vue et l'enquête se poursuit afin d'identifier d'éventuels complices.
140 kg de chanvre indien saisis à Mbour
140 kg de chanvre indien ont été saisis hier par l'Unité de Lutte de Mbour de la Brigade Régionale des Stupéfiants de Thiès de l'OCRTIS. Selon une note, cette saisie fait suite à une mission de patrouille et d'investigation menée sur la plage de Mballing. D'après le texte, la Police nationale poursuit les recherches afin d'interpeller les propriétaires des colis.
Signature de protocoles d'accords entre le Port et la Douane
Pour la modernisation et la transformation digitale des procédures portuaires et douanières, le Port Autonome de Dakar et les Douanes sénégalaises ont signé hier deux protocoles d'accord historiques.
Selon un communiqué, le premier protocole, signé avec DP World Dakar et le GIE GAINDE 2000, consacre la mise en œuvre opérationnelle du Guichet unique dématérialisé par le biais de la plateforme Orbus Infinity. Cette initiative révolutionnaire permet, informe le texte, la dématérialisation complète des formalités d'enlèvement des marchandises, l'automatisation des échanges de données entre les acteurs de la chaîne logistique, la réduction significative des délais de traitement et des coûts opérationnels et la sécurisation des transactions grâce à une plateforme intégrée et traçable.
D'après le document, le second protocole institue un Cadre de concertation permanent co-présidé par les deux Directeurs généraux du Port autonome de Dakar et des Douanes, ayant pour objectif de piloter la performance opérationnelle du secteur portuaire et d'assurer l'adéquation entre les services offerts et les besoins de la communauté portuaire.
Accords entre le Sénégal et la Sierra Leone
Plusieurs accords de coopération ont été signés entre le Premier ministre Ousmane Sonko et les autorités sierra-léonaises, en marge de la visite officielle du chef du gouvernement en Sierra Leone. Selon une note, ces accords bilatéraux portent notamment sur l'énergie, la valorisation des ressources naturelles et la facilitation des investissements entre les deux pays. Ils visent, informe la source, à renforcer la coopération entre les deux États et accroître les échanges économiques en Afrique de l'Ouest. Les protocoles d'accords ont été conclus en présence du Directeur général de l'APIX, Bakary Séga Bathily et du ministre sénégalais de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr.
Sonko reçu par le Président Julius Maada Bio
Le Président de la Sierra Leone Julius Maada Bio, a reçu hier au State House de Freetown le Premier ministre Ousmane Sonko, dans le cadre de la visite officielle de ce dernier dans son pays. Après un entretien privé, selon une note, une réunion élargie aux deux délégations a permis d'échanger sur les perspectives de coopération. Au cours de leurs échanges, le chef du gouvernement lui a transmis les salutations du Président Bassirou Diomaye Faye. Sonko a également souligné la proximité géographique entre les deux pays et plaidé pour un corridor maritime Dakar-Freetown afin de dynamiser les échanges. Il a aussi, d'après la note, présenté la nouvelle orientation diplomatique du Sénégal, axée sur l'intégration régionale. Lors de son entretien avec Sonko, Julius Maada Bio a salué cette démarche, exprimant ainsi sa volonté de renforcer les relations bilatérales.
Serigne Mountakha offre 10 millions aux victimes de l'immeuble effondré
Serigne Mountakha Mbacké s'est encore distingué par ses actes de générosité. Le khalife général des mourides a dégagé 10 millions de francs CFA en soutien aux sept blessés et aux familles des onze personnes décédées lors de l'effondrement d'un immeuble de trois étages en construction à Touba.
Le propriétaire de l'immeuble Mbaye Sarr et ses collègues de la structure regroupant les hommes d'affaires mourides, ont apporté une contribution de 36 500 000 F CFA. Au total, 46 500 000 F CFA ont été collectés, rapporte seneweb.
À cet effet, chaque blessé va recevoir un million de francs CFA et chaque famille endeuillée recevra trois millions de francs CFA. La répartition des fonds aux ayants-droit a commencé hier. Après Ndiosmone et Tattagine, la délégation a fait face à la presse dans les locaux de la municipalité de Touba, en présence du maire Abdou Lahat Ka, Serigne Sidy Ahmed Mbacké, premier adjoint au maire et des émissaires d'hommes d'affaires mourides dont Bara Gaye et un des fils de Mbaye Sarr. Sur place, des membres des onze familles éplorées et de blessés ont reçu leurs enveloppes.
Revue sectorielle du PAQUET-EF
Les acteurs de l'éducation nationale ont procédé hier à la revue sectorielle du Paquet-EF en présence du ministre Moustapha Mamba Guirassy. La rencontre a été riche en échanges autour du bilan de 2024 et la programmation pour 2025, lit-on sur une note du département. À cette occasion, le ministre de l'Éducation nationale a reconnu qu'après un an passé à la tête du ministère, beaucoup de choses ont été faites. Maintenant, il souhaite que cette deuxième année soit une année de concrétisation. Il a invité tous les acteurs de l'éducation maintenant à faire focus sur l'action et les priorités. Aussi M. Guirassy a exhorté ses collaborateurs du niveau central et déconcentré à une meilleure présence sur le terrain pour une année de résultats visibles surtout pour les apprenants. La rencontre a été une occasion pour la direction de la planification et de la Réforme de l'Éducation et les différents centres de responsabilité centraux et déconcentrés de présenter leur bilan pour 2024 et leur feuille de route pour 2025.
SÉNÉGAL-ANGLETERRE, L'ÉPREUVE DE L'INTENSITÉ
Comment résister au rouleau compresseur britannique ? Alors que les Lions s'apprêtent à défier l'Irlande et l'Angleterre sur leurs terres, la question de l'adaptation tactique se pose. Faut-il changer de style ou rester fidèle à ses principes ?
Le Sénégal rend visite à l’Irlande et l’Angleterre, les 6 et 10 juin. Deux matchs amicaux contre deux équipes aux styles assez similaires, avec surtout en commun les caractéristiques du «jeu british», basé sur la haute intensité et qui nécessite, entre autres, des qualités physiques. Justement, les Lions sauront-ils répondre présents ? Le Quotidien a recueilli l’avis de Souleymane Diallo et Assane Faye, respectivement sélectionneur et préparateur physique des Lions locaux.
Pour la trêve internationale de ce mois de juin, on peut dire que Pape Thiaw et ses Lions n’ont pas choisi la facilité, en allant défier dans leur jardin l’Irlande et l’Angleterre, les 6 et 10 juin.
En effet, aller se frotter à ce football britannique, basé sur la haute intensité, ne sera pas un exercice aisé pour les coéquipiers de Kalidou Koulibaly dont certains avaient même la tête aux vacances, fin de saison oblige.
Mais il est vrai que quand le devoir les appelle, ils sont prêts à mettre en veilleuse ces moments de détente, le temps de faire face à ce «jeu british» qui demande beaucoup de qualités, physique et athlétique.
Justement, dans ce domaine (physique et athlétique), le Sénégal s’y connaît pour l’avoir démontré sur les terrains d’Afrique et du monde. Et c’est peut-être le premier «fait de jeu» auquel les champions d’Afrique 2021 auront droit, autant sur la pelouse de l’Aviva Stadium de Dublin ce vendredi que sur celle du City Ground de Nottingham mardi prochain.
Etre présent dans les duels et sur les 2es ballons
Une évidence quand on défie des équipes anglaises, selon Souleymane Diallo, sélectionneur des Lions locaux. «D’une manière générale, le football de haut niveau est basé sur la haute intensité qui nécessite forcément des qualités physiques, mais surtout des qualités mentales», soutient l’ancien adjoint de Serigne Saliou Dia et champion d’Afrique avec les U17.
Son collègue, Assane Faye, préparateur physique à Diambars et membre du Staff technique de l’Equipe nationale locale, est du même avis : «Forcément, il y aura de l’impact. Dans des matches de ce genre, sur le plan athlétique, si tu n’es pas capable de répondre à l’impact, si tu n’es pas capable de répéter les efforts à haute intensité, ça va être très difficile pour le Sénégal. Surtout face à l’Angleterre qui a beaucoup de joueurs qui jouent au plus haut niveau. Parce que, quelle que soit la stratégie, quel que soit le plan de jeu que tu veux mettre en place, si tu n’es pas prêt au niveau intensité, ce sera compliqué, parce que l’adversaire ne te laissera pas le temps de le faire.»
«Pape Thiaw devra s’adapter… tout en restant dans son projet de jeu»
D’où la question : faut-il s’adapter à ce «jeu british» ou proposer d’autres alternatives en restant dans ses principes de jeu ?
Assane Faye répond : «En fait, il y deux options : soit tu t’adaptes à ton adversaire, soit tu restes dans ta façon de jouer. Et à mon avis, à la place du sélectionneur, et comme il vient d’arriver, il doit rester fidèle au développement de son projet de jeu.»
Le préparateur physique est rejoint par Souleymane Diallo : «Je pense que Pape doit rester dans ses principes de jeu. A savoir : avoir un plan de jeu basé sur un bloc (offensif comme défensif), être prêt à gagner les duels et surtout les 2es ballons défensifs. En clair, avoir une flexibilité dans le jeu, situationnelle et numérique.»
En somme, Pape Thiaw, fort de ses certitudes, devra donc s’adapter… pour ne pas subir.