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25 mai 2025
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CE REJET CONSTITUE UNE FORME D’EUTHANASIE PARLEMENTAIRE
Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, Moussa Tine, président de l’Alliance Démocratique PENCOO, s’est exprimé sur la question de l’abrogation de la loi d’amnistie. Contrairement à la majorité qui prône une abrogation partielle...
Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, Moussa Tine, président de l’Alliance Démocratique PENCOO, s’est exprimé sur la question de l’abrogation de la loi d’amnistie. Contrairement à la majorité qui prône une abrogation partielle, il défend une suppression totale de cette loi, qu’il considère comme un frein à la quête de vérité et de justice.
Moussa Tine rappelle que l’opposition avait, dès le départ, combattu cette loi, la jugeant inopportune et susceptible d’encourager l’impunité. Il souligne que les violences ayant conduit à la mort de plusieurs Sénégalais doivent être élucidées et que la justice doit jouer pleinement son rôle. « Nous ne pouvons pas accepter que la mort devienne une banalité. Il est essentiel que toute la lumière soit faite sur ces événements afin d’éviter que de telles tragédies ne se reproduisent », insiste-t-il.
Selon lui, indemniser les familles des victimes ne suffit pas. Il estime qu’une démarche similaire à celle entreprise en Afrique du Sud avec la Commission Vérité et Réconciliation permettrait d’établir les faits avant toute décision sur une éventuelle amnistie.
Moussa Tine réfute l’argument selon lequel l’abrogation de la loi d’amnistie pourrait conduire à un retour en prison de certaines figures politiques. « Personne ne peut emprisonner le président de la République ou le Premier ministre. Nous avons toujours considéré qu’ils avaient été injustement incarcérés. Il n’y a donc aucune raison qu’ils soient à nouveau inquiétés », explique-t-il.
Il critique également le rejet par la majorité de la proposition de loi de Thierno Alassane Sall visant à supprimer totalement la loi d’amnistie. Selon lui, cet argument repose sur une interprétation erronée de l’article 82 de la Constitution, qui encadre les propositions de loi impliquant des charges budgétaires nouvelles.
« Ce rejet constitue une forme d’euthanasie parlementaire, car si l’on suit cette logique, plus aucune proposition de loi ni amendement émanant des députés ne serait recevable sous prétexte d’une incidence budgétaire », prévient-il. Il ajoute que cette position pourrait se retourner contre la majorité elle-même, car ses propres initiatives législatives risqueraient d’être rejetées pour les mêmes raisons.
Moussa Tine invite les autorités et les parlementaires à privilégier l’intérêt général en permettant l’abrogation totale de la loi d’amnistie. Pour lui, cette démarche est une obligation morale et politique afin de rétablir la confiance des citoyens dans les institutions et d’éviter que l’histoire ne se répète.
LE SÉNÉGAL, CHAMPION DES PRIX À LA POMPE
La vie chère trouve une illustration frappante dans le prix de l'essence qui, à 990 FCFA le litre, est le plus élevé de toute l'Afrique de l'Ouest selon les données de la BCEAO
De nombreux Sénégalais décrient la cherté du coût de la vie dans le pays. Aucun produit n’est presque épargné y compris l’essence dont le coût est le plus élevé au Sénégal, plus que partout ailleurs en Afrique de l’ouest.
L’inflation n’épargne pratiquement aucun pays en Afrique. Ses conséquences sont plus fâcheuses si elle touche des secteurs cruciaux comme l’énergie. Et certains pays sont plus affectés que d’autres en ce qui concerne particulièrement le prix de l’essence.
Selon l’agence Ecofin, dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), les prix de l’essence à la pompe varient fortement d’un pays à l’autre. Non sans indiquer, en se référant aux dernières données de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), que le Sénégal détient le record du prix le plus élevé, tandis que le Niger reste le pays où l’essence coûte le moins cher.
D’après les chiffres officiels, souligne l’agence Ecofin, le Sénégal arrive en tête avec un prix de 990 FCFA le litre, bien audessus de ses voisins. Un coût qui s’explique, dit-elle, par la fiscalité sur les hydrocarbures, les coûts d’importation et la politique de subvention du pays. A en croire toujours l’agence Ecofin qui reprend les données de la BCEAO, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, l’essence se vend également à un prix élevé, autour de 875 et 850 FCFA le litre. À l’inverse, précise-t-elle, le Niger affiche un prix largement inférieur à ses voisins, avec 499 FCFA par litre. Une différence qui s’explique par la production locale de pétrole et les subventions mises en place par l’État, note-t-on.
A en croire toujours Ecofin, ces différences de prix ont un impact direct sur les populations et les économies locales. Il ajoute que dans les pays où le carburant est plus cher, les coûts de transport augmentent, ce qui pèse sur le prix des denrées alimentaires et des biens de consommation.
Il faut juste rappeler que si les prix sont aussi chers au Sénégal, c’est parce qu’en 2023, le gouvernement s’est engagé à supprimer d’ici à 2025 les subventions de l’électricité, du supercarburant et du gasoil en mettant en œuvre une stratégie comprenant plusieurs étapes. Il a ainsi enregistré une baisse de 158,5 milliards de francs de la subvention en 2023 en mettant en application sa stratégie. Ainsi, les prix du supercarburant et du gasoil ont été augmentés dans les proportions suivantes : une hausse de 100 francs sur le prix du litre de gasoil, qui est passé de 655 à 755 francs, soit le même niveau d’augmentation que le litre de supercarburant, qui passe de 890 à 990 francs CFA.
Cependant, on se demande si le gouvernement compte se limiter là dans la suppression de la subvention. Dernièrement, Amadou Moustapha Njek Sarré, ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, a annoncé que l’Etat du Sénégal avait décidé de prendre des mesures fortes pour apporter des solutions à la situation sombre des finances publiques. Parmi celles-ci, il y a la suppression de l’exonération ainsi que la suppression des subventions sur l’électricité, le carburant et l’eau. Des mesures qui vont à coup sûr avoir des impacts négatifs sur le niveau de consommation des ménages. Le Sénégal qui dépensait l’équivalent de plus de 4% de son PIB en subventionnant l’électricité, certains produits pétroliers (supercarburant et gasoil) ainsi que le gaz butane, travaille à limiter les subventions énergétiques à 2% du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2025. On doute fort toutefois que l’Etat du Sénégal touche encore le prix de l’essence qui est foncièrement décrié. Peut-être qu’il jettera son dévolu sur les autres produits énergétiques.
En tout cas, cette décision de limiter les subventions énergétiques représente un véritable défi au vu du contexte économique actuel et de la forte demande des populations pour un meilleur accès à l’énergie.
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UNE VIE DEDIÉE À L’ÉGLISE ET UN PARCOURS INSPIRANT
Invité de l’émission Entretien Avec… sur la RTS, Monseigneur Benjamin Ndiaye est revenu à cœur ouvert sur sa prochaine retraite, son parcours pour devenir prêtre, la nomination de son successeur, Monseigneur André Gueye, et son enfance.
Invité de l’émission Entretien Avec… sur la RTS, Monseigneur Benjamin Ndiaye est revenu à cœur ouvert sur sa prochaine retraite, son parcours pour devenir prêtre, la nomination de son successeur, Monseigneur André Gueye, et son enfance.
Depuis deux ans, ayant atteint la limite d’âge prévue par la loi canonique, il a demandé au Pape François d’être déchargé de ses fonctions. Il explique que les dispositions de l’Église prévoient qu’à l’âge de 75 ans, les évêques soient libérés de leur charge, qui peut s’avérer lourde. Selon lui, cet âge respectable permet de prendre un temps de répit avant de rejoindre le Seigneur. Il estime même qu’à 70 ans, dans le contexte africain, cette mesure pourrait être appliquée, tant la mission est exigeante. Pour lui, au terme d’un service rendu, il est important de pouvoir prendre du repos.
La nomination de Monseigneur André Gueye comme son successeur a été une attente de plusieurs mois, depuis qu’il a présenté sa démission en octobre 2023. Il se réjouit de l’issue de cette décision et du choix porté sur Monseigneur André Gueye, ancien évêque de Thiès, qui dispose d’une solide expérience pastorale. Il est convaincu que son successeur saura mettre son intelligence, sa force et sa dimension apostolique au service de l’archidiocèse de Dakar, qui, bien que modeste en superficie, est l’un des plus importants du pays par sa population et sa position. « Je veux lui assurer de ma communion dans la prière pour un apostolat fécond. Il possède un excellent bagage qui plaide en faveur du choix qui a été fait », confie Monseigneur Ndiaye.
Abordant les attentes vis-à-vis des pasteurs, il rappelle que les populations, toutes confessions confondues, ont une grande estime pour leurs prêtres et leurs évêques. En retour, ces derniers doivent se donner entièrement au service des fidèles. La région de Dakar, en particulier, présente de nombreuses demandes, notamment dans les banlieues, où une étude sociologique réalisée avec un professeur de l’Université de Dakar a mis en lumière des besoins apostoliques urgents. Il insiste sur la nécessité d’être proche des populations, de prier avec elles et de les accompagner dans les services sociaux tels que l’éducation, la santé et la promotion humaine.
Concernant sa retraite, Monseigneur Ndiaye l’envisage comme un temps de recueillement, de lecture et d’écriture. Passionné par l’histoire, il prévoit d’approfondir ses recherches sur Léo-Paul Diouf, un prêtre sénégalais du siècle dernier originaire de Gorée, dont le parcours l’interpelle. Motivé par l’annonce de l’Évangile et soucieux des problèmes de son époque, ce prêtre a traversé des moments difficiles qui méritent, selon Monseigneur Ndiaye, d’être étudiés de plus près.
Interrogé sur son non-élévation au cardinalat, il exprime sa sérénité et son absence de regrets. Il rappelle que c’est Dieu qui fait son œuvre à travers la médiation du Pape, qui choisit ses cardinaux en fonction de leur capacité à l’aider dans la gouvernance de l’Église. Il affirme comprendre que son profil ne correspondait peut-être pas à ce choix et accepte avec humilité la vocation qui a été la sienne : « L’appel que Dieu m’a donné, je crois l’avoir accompli en devenant archevêque de Dakar, ce que je n’avais jamais imaginé. Je lui rends grâce pour ce que j’ai pu faire. »
Revenant sur son enfance, il raconte avoir grandi à Fadiouth, une île au sein d’une famille chrétienne très pratiquante. Dès son plus jeune âge, il était attiré par la foi et aimait reproduire à la maison les gestes du curé pendant la messe. Il entra au petit séminaire à 11 ans, poursuivit sa formation à Ngazobil jusqu’à l’obtention de son BEPC en 1967, puis au collège des Maristes à Dakar, où il obtint son baccalauréat en 1970.
Cependant, son engagement spirituel connut des remises en question, notamment en 1968, marqué par les bouleversements de Mai 68. Contestataire, il passa trois jours en prison après avoir été interpellé à Thiès pour violation du couvre-feu. Cette période fut pour lui une phase de doutes sur sa vocation. Il envisagea même de faire des études universitaires avant d’intégrer pleinement le séminaire.
Monseigneur Thiandoum, alors archevêque de Dakar, lui rappela fermement que son chemin devait le mener directement à Sébikhotane s’il voulait poursuivre sa vocation sacerdotale. Lors d’une visite à Sébikhotane, il envisagea d’abandonner son engagement. Mais une rencontre marquante avec un homme nommé Amadou Sarr changea sa décision. Ce dernier, voyant son trouble, lui dit simplement : « Si Dieu vous appelle, vous devez répondre oui. » C’est ainsi qu’il retourna à Dakar et reprit sa formation en octobre suivant.
Avec humilité et reconnaissance, Monseigneur Benjamin Ndiaye s’apprête à clore son service actif au sein de l’Église, laissant derrière lui un parcours inspirant et un engagement indéfectible au service de la foi et des fidèles.
L'ULTIMATUM DE LA CITÉ FAYÇAL
Cinquante-deux familles, dont d'anciens hauts fonctionnaires et ministres, font face à des sommations de déguerpissement malgré leurs baux emphytéotiques de 99 ans signés en bonne et due forme
La très paisible cité Fayçal est devenue bruyante depuis que la Sogepa dirigée par l’ancien patron du syndicat des impôts et domaines Elimane Pouye a envoyé des sommations de déguerpissement à 52 familles parmi lesquelles d’anciens hauts fonctionnaires et d’anciens ministres de libérer les lieux, malgré le fait que les occupants disposent de baux emphytéotiques en bonne et due forme.
Située dans la commune de Golf Sud sise dans le département de Guédiawaye, la Cité Fayçal est au-devant de l’actualité avec la décision du nouveau gouvernement dirigé par des inspecteurs des impôts et domaines de reprendre en main les maisons et d’expulser les occupants dont certains y vivent depuis plus de 40 ans. Aux 52 ans familles, il est demandé de quitter les lieux avant le mois d’août prochain, cela malgré le contrat de bail de 99 ans qui lie l’Etat à l’occupant. En réaction, le collectif mis en place par ces hauts fonctionnaires ayant servi l’Etat avant de faire valoir leurs droits à une retraite paisible a répondu à la Sogepa avec ampliation au président de la République pour s’opposer à cette mesure «inique» qui fragilise l’Etat de droit.
Pour ceux qui ne connaissent pas la cité Fayçal, il faut savoir que c’est un projet immobilier d’El Hadji Djily Mbaye qui l’a réalisé dans les années 1980 en prélude au sommet de l’Organisation de la conférence islamique. L’Etat prévoyait d’y loger ses hôtes lors du sommet de l’Oci tenu finalement au Sénégal en 1991. Mais l’aéroport étant éloigné de cette cité, le Roi Fahd, à l’époque pour des raisons de sécurité, a fait construire l’hôtel King Fahd pour y loger ses hôtes de marque. L’Etat du Sénégal a, par la suite, racheté la cité Fayçal de El Hadji Djily Mbaye pour y loger ses hauts fonctionnaires. Ce qui n’est pas un phénomène nouveau. Les présidents successifs dont Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade ont autorisé les ventes de villas administratives à d’éminentes personnalités dont on ne peut douter de leur probité morale, intellectuelle et professionnelle. Seulement, la Sogepa trouve cette mesure illégale. D’après Elimane Pouye et Cie, une transaction sur le patrimoine bâti de l’Etat relève d’une loi devant être adoptée par l’Assemblée et non d’un décret comme cela est le cas dans cette affaire dite de la cité Façal.
Le ministre Ousmane Diagne sur la liste
Et pour le cas spécifique de la cité Fayçal, les occupants sont pour la plupart des retraités de l’État du Sénégal qui ont passé plus de 30 ans dans leurs villas. Ils ont été affectataires depuis 1990 pour certains. Et compte tenu du niveau des charges d’entretien des villas, le président Abdou Diouf avait décidé de vendre les villas aux occupants. Un vœu qu’il n’a pas pu réaliser. Et c’est le Président Wade qui le fera plus tard et en a fait bénéficier d’autres occupants qui étaient dans le gouvernement. C’est le 26 février 2008 qu’il a émis cette lettre décision de vente des villas imputée à l’ancien ministre d’État chargé des Finances, Abdoulaye Diop. Ainsi, l’État a délivré des «baux emphytéotiques» compris entre 50 et 99 ans aux occupants. Ces baux donnent des droits réels aux bénéficiaires. Parmi les bénéficiaires, il y a des anciens ministres, des Ige, des magistrats de tous les régimes qui se sont succédé. On peut citer l’actuel garde des Sceaux Ousmane Diagne, l’Ige et l’ancien ministre Sg de la Présidence Maxime Jean Simon Ndiaye, l’ancien Sg du gouvernement Ousmane Ndiaye, les anciens Dg Cheikh Issa Sall, Maguette Sène, Aliou Sall, les anciens ministres Kouraichi Thiam, Kansoumbaly Ndiaye, l’ancien vice-président du conseil constitutionnel, le professeur Abdoulaye Elimane Kane, etc. Si certains ont vendu, d’autres étant confortables dans leurs droits y ont investi plusieurs millions pour continuer non seulement à rendre habitables les villas mais aussi améliorer l’environnement de la cité souvent exposée à « des inondations» provenant du refoulement des eaux du Lac Technopôle et des pluies. D’ailleurs, une visite de la cité nous a permis de constater plusieurs désagréments. Il y a actuellement une maison inoccupée construite depuis 1990, devenue la niche de chiens errants comparée à certaines occupées bien entretenues par leurs résidents qui y ont même fait des modifications.
Pire encore, une partie du mur qui sépare la cité au Lac Technopôle est complètement abimée. Les rues ont perdu leurs revêtements à l’exception de celle dite de contournement qui a été refaite en autobloquant grâce au concours des gens de la cité. Nos sources nous renseignent d’ailleurs qu’une collecte a été effectuée auprès des résidents pour remettre en service l’éclairage public de Fayçal, exposée à l’insécurité due à des agressions et vols de jour comme de nuit ainsi qu’une fréquentation de reptiles sauvages dont des varans et autres bêtes provenant du Lac et de ses envions. «Sans les efforts conjugués par les occupants, la cité Fayçal allait disparaître du patrimoine de l’État du fait de l’état de ruine très avancé des villas construites depuis les années 1980», confie un occupant. Avec leurs titres, ils s’acquittent des redevances à l’État sur la base de la valeur vénale expertisée et contenue dans ces baux en loyer au niveau de l’administration. Pour le loyer annuel, il est égal à la valeur vénale du bien immobilier divisé par la durée du bail. « Ces loyers sont payés sur la base de modiques pensions de retraités de ces hauts fonctionnaires qui ont tout donné à l’État. Et n’eût été l’assistance de leurs enfants, l’État les aurait abandonnés dans la pauvreté et la misère totale du Sans domicile fixe», ditil.
En lieu et place de 52 villas, explique-t-on, c’est 45 familles qui sont visées par les avis. «Au moment où l’État achetait les maisons à El Hadji Djily Mbaye, il faut soustraire une maison de la veuve du riche homme d’affaires et 02 propriétaires privés et les 04 villas réservées et à des adjoints au Gouverneur, soit au total 07 maisons. Ce qui porte donc à 45 au total le nombre de villas occupées par de hauts fonctionnaires qui sont pour la plupart des retraités. «Nous avons l’impression que l’État n’a pas de mémoire, ni d’archives sur le foncier pour la bonne et simple raison que ces dignes fonctionnaires se sont réveillés un jour devant un avis de résiliation de baux emphytéotiques servis par ce même Etat alors qu’il est attesté qu’un bail emphytéotique de 99 ans ne peut être résilié que par un juge. Ce qui veut donc dire que l’État ne peut pas être juge et partie à un contrat qu’il a lui-même établi et qui de surcroît est un contrat d’adhésion. Donc cet avis est un document nul et non avenu. Il doit donc être annulé». C’est ce que notre interlocuteur demande à l’actuel directeur de la Sogepa, Elimane Pouye qui les a reçus le 13 août 2024.
CHEIKH TIDIANE DIEYE ANNONCE LE DÉMARRAGE BARRAGE DE SAMBANGALOU
Le chantier du barrage de Sambangalou, une composante clé du projet énergétique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), connaît une avancée significative.
Le chantier du barrage de Sambangalou, une composante clé du projet énergétique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), connaît une avancée significative. En visite sur le site ce week-end, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a assuré que les travaux allaient bientôt démarrer de manière effective, sous un « dispositif de suivi très serré » afin d’atteindre les objectifs fixés.
« Il y aura rapidement un démarrage de ce chantier important, et les experts nous ont déjà donné un certain nombre de repères et de dates. On peut considérer que le démarrage est déjà effectif et cette visite est une sorte de déclencheur », a déclaré Cheikh Tidiane Dièye.
Le ministre effectuait cette visite en compagnie de ses homologues de Guinée-Bissau, Malam Sambou (Ressources naturelles), et de Guinée, Aboubacar Camara (Énergie, Hydraulique et Hydrocarbures). Le ministre gambien de l’Environnement et des Ressources naturelles, Rocky John Manjang, était également présent, aux côtés du haut-commissaire de l’OMVG, Demba Diallo, et de la gouverneure de la région de Kédougou, Mariama Traoré.
Lors de cette visite, les échanges entre les experts et les entreprises en charge du projet ont permis d’aboutir à de nouvelles décisions visant à améliorer la mise en œuvre des travaux.
« Les experts ont bien travaillé avec les entreprises. Des décisions ont été prises en termes d’engagement et de rediscussions parce qu’on s’est beaucoup entendu sur la façon de changer certaines choses pour aller de l’avant et faire mieux », a précisé Cheikh Tidiane Dièye.
Le ministre a insisté sur le respect des engagements pris, notamment en matière de gestion des aspects économiques et financiers.
Le chantier du barrage de Sambangalou représente une opportunité d’emploi pour de nombreux jeunes de la région de Kédougou, et le ministre a tenu à les rassurer sur leur réintégration dans le projet.
« Le responsable de l’entreprise vient de nous montrer tout le matériel déjà sur place, et à très brève échéance, la remobilisation du personnel se fera. Beaucoup de jeunes de Kédougou vont sans doute reprendre leur travail », a affirmé Cheikh Tidiane Dièye.
Avec cette relance, le projet de Sambangalou franchit une étape décisive pour l’amélioration de l’accès à l’énergie et au développement des infrastructures hydrauliques dans la sous-région.
PLUS DE 2 MILLIARDS DE FRANCS CFA EN BILLETS NOIRS SAISIS PAR LES DOUANES SÉNÉGALAISES
Dans le cadre de la lutte contre le faux monnayage, les Douanes sénégalaises ont mené des opérations conjointes qui ont abouti à la saisie de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 2 milliards 284 millions de francs CFA
Dans le cadre de la lutte contre le faux monnayage, les Douanes sénégalaises ont mené des opérations conjointes qui ont abouti à la saisie de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 2 milliards 284 millions de francs CFA. Ces interventions ont été réalisées par les subdivisions des Douanes de Dakar-Extérieur et de Louga, avec l’appui de la Direction régionale des Douanes Ouest et Nord.
Les opérations ont été déclenchées le 28 février 2025, à la suite d’un renseignement signalant des activités suspectes de fabrication et de lavage de billets noirs dans la zone périurbaine de Dakar.
C’est ainsi que la Brigade mobile n° 2, relevant de la subdivision des Douanes de Dakar-Extérieur, est passée à l’action en suivant de près les membres du réseau ciblé. Le même jour, un premier individu a été appréhendé à Mbao en possession de 4 300 billets noirs, représentant une contrevaleur de plus de 282 millions de francs CFA.
L’enquête s’est poursuivie et, le 2 mars, deux autres individus ont été arrêtés à Gandigal avec des billets noirs d’une valeur estimée à plus de 1 milliard 967 millions de francs CFA.
Dans la même dynamique, une intervention de la Brigade mobile des Douanes de Louga a permis d’intercepter un dernier suspect dans une maison située à Louga. Ce dernier détenait 549 coupures de billets de cent dollars, déjà lavés, d’une contrevaleur de plus de 34 millions de francs CFA.
Les quatre individus interpellés ont été remis au Parquet financier pour les besoins de l’enquête, qui se poursuit afin d’identifier d’éventuelles complicités et ramifications du réseau.
L’Administration des Douanes a réaffirmé sa volonté de lutter activement contre la criminalité économique et financière, en particulier le faux monnayage, qui constitue une menace pour la stabilité financière et économique du pays.
Des affrontements font un mort à Bayakh
Le village de Bayakh dans la commune de Keur Mousseu a été le théâtre de violents affrontements dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 mars. Les faits ont eu lieu à Kogne Diola qui est, selon différents témoignages, un haut lieu de la perversion. Nos sources renseignent que c'est le lieu par excellence de la consommation de drogue et de la prostitution. C'est d'ailleurs, selon les mêmes sources, la lutte que mènent les populations locales contre ces fléaux qui sont à l'origine du drame. En effet, des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les tenanciers de ce commerce, pour la plupart des étrangers, et tout est parti de la mort du jeune M. Guèye non loin du poulailler, et qui revenait de chants religieux. Même si les circonstances exactes de la mort ne sont pas connues, dès que le bruit de la triste nouvelle a fait le tour du village, les jeunes ont fait une descente sur les lieux, où des maisons ont été brûlées. Même l'arrivée des gendarmes n'a pas freiné l'ardeur des jeunes qui ont aussi brûlé des pneus pour exprimer leur courroux. Selon notre source, le danger de ce coin fait que la gendarmerie y fait souvent des descentes inopinées, sans pouvoir y mettre un terme.
Plus de 2,28 milliards en billets noirs
La douane sénégalaise a frappé au cœur d’une vaste mafia de faux monnayage. Suite à un renseignement indiquant des activités délictuelles liées à la fabrication et au lavage de billets noirs dans la zone périurbaine de Dakar le 28 février 2025, la Brigade mobile n°2 de la subdivision des Douanes de Dakar-extérieur a été chargée de surveiller et de suivre les membres d’un réseau criminel identifié. Ce qui a permis d’appréhender un premier individu à Mbao alors qu’il détenait 4 300 billets noirs pour une contrevaleur supérieure à 282 millions de francs CFA. Poursuivant les opérations, les éléments de la Douane ont procédé, le 2 mars dernier à Gandigal, à l’arrestation de deux autres individus, interceptés en possession de billets dont la valeur cumulée dépasse 1 milliard 967 millions de francs CFA. Suivi de l’interpellation le même jour à Louga du dernier membre de la bande, trouvé en possession de 549 coupures de billets de cent dollars déjà lavés, dont la contrevaleur dépasse 34 millions de francs CFA. Portant ainsi un total de plus de 2 milliards 284 millions de francs. Les quatre prévenus ont été mis à la disposition du Parquet financier et l’enquête se poursuit afin de démanteler l’ensemble du réseau
Saisie de 97,5 kg de chanvre indien
Les éléments de la Division opérationnelle de l’office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) ont mis hors d'État de nuire une bande de trafiquants de drogue. Dans le cadre d'une livraison surveillée entre Dakar et Mampalago (Ziguinchor) ce week-end, les limiers ont interpellé cinq individus et saisi 97,5 kg de chanvre indien.
Plainte de Jean Maxime Ndiaye
Jean Maxime Ndiaye n’a pas aimé la couverture de la conférence de presse du maire de Palmarin par la presse. Il a décidé de traîner en justice aussi bien le conférencier, en l’occurrence l’édile de Palmarin que les organes de presse qui ont couvert la rencontre. Notre confrère de Buurnews a reçu une plainte de l’ancien Secrétaire général de la Présidence. Le patron de Buurnews est attendu aujourd’hui à 10h à la Brigade des Affaires générales (BAG). D’ailleurs d’autres journalistes l'ont précédé, notamment dont les organes ont couvert la conférence de presse du maire. Il reproche aux Journalistes la diffusion de fausses nouvelles et complicité de diffusion de fausses nouvelles.
29e édition de récital de Coran à Saint-Louis
La 29e édition de récital de Coran pour les morts de SaintLouis, initiée par feu Alioune Badara Diagne dit «Golbert», a été ouverte hier aux cimetières Marmiyal de Darou. Des centaines de fidèles se sont donné rendez-vous hier aux cimetières Marmiyal pour prendre part à l'événement. Des prières ont été formulées à l’endroit des disparus dont l’initiateur de cet évènement, Golbert Diagne. Cette édition a réuni populations, autorités administratives et locales, chefs religieux et fidèles. Au nom du Comité d’organisation, Malal Junior Diagne fils d’Alioune Badara Diagne «Golbert» a sollicité la construction de cimetières plus spacieux après avoir rendu grâce à Dieu. A l’en croire, Saint-Louis a besoin d'un nouveau cimetière. Poursuivant, il signale que les principaux cimetières de la ville, notamment ceux de Thième, Thiaka Ndiaye et Marmiyal n'ont presque plus de place. De son vivant, l’initiateur Alioune Badara Diagne Golbert avait interpellé le maire Amadou Mansour Faye. En attendant, Malal Junior Diagne qui plaide pour une meilleure organisation de l'événement, promet des innovations aux prochaines éditions.
Évolution et défis des daara
La 18e édition du concours de récital du Coran initiée par l’association religieuse Jama’atoul Qur’an Al Karim (JQK) a vécu. L'événement a eu lieu à l’esplanade de la Mosquée inachevée de l’aéroport Dakar- Yoff. Il a enregistré la présence de nombreux Maîtres coraniques et talibés, venants de différents Daara, Instituts et écoles coraniques du Sénégal. Les « talibés» très motivés et engagés pour mériter le prix de l’année 2025, ont gratifié le public de belles et émouvantes récitations du Saint Coran sous l’écoute des maîtres coraniques, Mame Cheikh Niang, Sadou Abilhi Galokho et de Mouhamed Ndiaye. Les dix candidats ont été départagés par le jury après 3 tours d’horloge. Mohamed Bachir Thiam de l’Institut franco coranique Darou Rahman remporte avec brio le Prix du concours du récital du Coran. Il a été récompensé d’une enveloppe de 500 000 francs.
Opération de désencombrement à Ouakam
La Direction générale du cadre de vie a mené une opération de désencombrement à Ouakam, au quartier de Batrain, samedi, dans le cadre du projet «Xall Yoon». Il s’agit de libérer l’espace public des occupations irrégulières qui entravent la circulation et détériorent le cadre de vie. Selon les nouvelles autorités, désormais, chaque intervention s’inscrit dans une dynamique de pérennisation car un suivi rigoureux sera assuré et les sites libérés seront sécurisés et des aménagements mis en place pour prévenir toute réoccupation. L’axe Sips-Thiaroye, récemment dégagé, en sera l'exemple. Une visite de terrain y est prévue mardi prochain en présence du Préfet de Pikine afin de planifier les aménagements nécessaires, renseigne la direction générale. Dans le même sillage, le Directeur Général, Serigne Kosso Sène annonce le lancement de l’opération «Zéro épaves». Il s’agit de débarrasser l’espace public des véhicules abandonnés et autres carcasses qui encombrent les rues.
Par B. Khalifa NDIAYE
LE CREPUSCULE DES « SORCIERS BLANCS »
L’Afrique tend donc de plus en plus à faire confiance à ses fils qui, eux, justifient parfaitement ce choix qui n’est pas que du cœur.
Le Sénégalais Aliou Cissé à la tête des « Chevaliers de la Méditerranée » de Libye… Le Camerounais Rigobert Song comme coach des « Fauves » de la République centrafricaine… Le Sud-Africain Benni McCarthy, entraîneur des « Harambee Stars » du Kenya… L’Algérien Adel Amrouche pour diriger les « Amavubi » du Rwanda…
Ces derniers jours, cela a beaucoup bougé sur les bancs des sélections africaines de football. On a rarement noté autant de mouvements en si peu de temps. C’est qu’il commence à se faire tard pour certaines équipes. Alors que les 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du monde « États-Unis – Canada – Mexique » sont pour ce mois de mars, on cherche çà et là à se donner les moyens de ses ambitions d’être du rendez-vous outre-Atlantique de 2026. Et même de lorgner plus loin, vers la Can 2027 qui, pour la première fois de l’histoire, se déroulera dans trois pays différents : Kenya, Ouganda et Tanzanie, vu que les jeux sont faits pour la toute prochaine, en décembre et janvier au Maroc. Cependant, peut-être plus que la fréquence des mouvements, c’est la personnalité – ou plutôt la nationalité – des techniciens qui impressionne. Aucun « sorcier blanc » ! Rien que des Africains ! L’Afrique tend donc de plus en plus à faire confiance à ses fils qui, eux, justifient parfaitement ce choix qui n’est pas que du cœur.
Les trois dernières éditions de la Can n’ont-elles pas souri à des sélections ayant à leur tête des nationaux : l’Algérie avec Djamel Belmadi en 2019, le Sénégal en 2022 avec Aliou Cissé et la Côte d’Ivoire en 2024 avec Emerse Fae ? En plus, le Maroc n’a-t-il pas atteint une historique place de demi-finaliste du Mondial 2022 au Qatar avec à sa tête un technicien marocain, Walid Regragui ? Et lors de la Can « Côte d’Ivoire 2023 », quatorze des vingt-quatre équipes qualifiées n’étaient-elles pas dirigées par des sélectionneurs africains ? Certains pays ont donc a priori raison d’aller chercher ailleurs, mais sur le continent, ce qu’ils n’ont pas chez eux. Le Sud-Africain Morena Ramoreboli n’a-t-il pas qualifié les « Zèbres » du Botswana à la prochaine Can ? La compétence n’a pas de frontière, pas plus qu’elle n’a de couleur. Cissé, Song et McCarthy, voire même le Malien Eric Chelle qui a atterri chez les « Super Eagles » du Nigeria, sont plus que jamais les ambassadeurs d’une expertise africaine longtemps snobée au profit de « sorciers blancs », pas forcément plus futés et compétents.
Mais juste mieux « vendus » sur des chaines de télévision et par d’habiles officines de com capables de fourguer au prix fort du sable à un prince du désert. À ces techniciens africains donc de relever le challenge et de faire en sorte que cette tendance à recourir à leurs services se renforce au fil des années. Ce n’est cependant pas un cadeau qui leur est ainsi fait. Le Sénégalais Cissé, sacré en 2022 et libéré deux ans après sans état d’âme, est d’ailleurs bien placé pour le savoir. Il pourrait même, au besoin, faire à ses collègues un topo sur la question. Au plus haut niveau, on ne fait pas du nationalisme juste pour en faire.
Des résultats, c’est tout ce que l’on attend. L’Algérien Djamel Belmadi, encensé pour avoir offert à son pays sa 2e Can en 2019 en Egypte (après la première remportée par un autre Algérien, Abdelhamid Kermali, en 1990 à domicile), l’a appris à ses dépens. Le technicien suisse d’origine bosniaque Vladimir Petkovic lui a succédé après la Bérézina de la dernière Can. Idem pour le Malien Chelle, lâché au profit du Belge Tom Saintfiet, malgré une place de quart-de-finaliste avec les « Aigles », l’année dernière en Côte d’Ivoire. La morale de l’histoire : bien que leur crépuscule semble avoir sonné sur le continent, les « sorciers blancs » font encore de la résistance et sont toujours en embuscade. Et certaines fédérations africaines n’hésitent pas à opérer un « retour en zone » pour recourir à leur science. Raison de plus pour les techniciens du cru de ne pas leur en donner l’opportunité. Même si c’est plus facile à dire qu’à faire…
Par Fatou Warkha SAMBE
L’ILLUSION D’UN PRIVILÈGE
Ces aménagements d’horaires ne sont pas des faveurs, mais des confirmations institutionnalisées du rôle que la société assigne aux femmes. Elles rappellent que peu importe leur fonction ou leurs ambitions, le foyer doit toujours primer sur leur travail
Au début de chaque Ramadan, nos pratiques basées sur nos réalités socioculturelles mettent en lumière les dynamiques de genre profondément ancrées dans notre société. Si cette période est un moment de recueillement, de partage et de solidarité, elle révèle aussi une répartition inégale des responsabilités domestiques, qui ne cesse d’être renforcée par des décisions institutionnelles. Derrière les discours de bienveillance qui justifient certaines mesures, la réalité est bien plus pernicieuse : ces aménagements d’horaires ne sont pas des faveurs, mais des confirmations institutionnalisées du rôle que la société assigne aux femmes. Elles rappellent, avec insistance, que peu importe leur fonction, leur statut ou leurs ambitions, le foyer doit toujours primer sur leur travail.
Le choix de réorganiser les horaires de travail dans certaines entreprises, publiques comme privées, telles que le Port autonome de Dakar et La Poste, pour ne citer que ceux-là, autorisant les femmes à quitter le travail plus tôt que les hommes pour préparer le «ndogou», illustrent à quel point ces inégalités sont institutionnalisées.
Peu importe depuis quand ces mesures sont reconduites ou si elles ont été formulées à la demande des femmes, elles ne font que réaffirmer une perception genrée du rôle des femmes dans la société : celle du foyer, de la cuisine et du travail invisible.
Ces mesures posent problème car elles supposent que la charge domestique revient naturellement aux femmes, comme si leur travail professionnel devait toujours s’adapter à cette responsabilité. En libérant uniquement les femmes, ces institutions valident une répartition inégale des tâches et renforcent l’idée que leur rôle premier est de nourrir et de servir. Peu importe leur grade ou leurs responsabilités : aux yeux de ces décisions, préparer le «ndogou» est plus essentiel que tout autre travail.
Certaines personnes disent que ces décisions ne sont que la réponse à une demande des femmes elles-mêmes. Mais cette demande n’est elle pas le reflet d’un problème plus profond ? Si les femmes demandent à partir plus tôt, c’est parce qu’elles sont enfermées dans un schéma où la gestion du foyer repose exclusivement sur elles. Ce n’est pas un choix, mais une contrainte sociale normalisée. Elles savent que si elles ne préparent pas le «ndogou», personne d’autre ne le fera à leur place. Cette demande ne témoigne donc pas d’un besoin d’aménagement, mais d’une répartition inégalitaire du travail domestique qui reste un fardeau invisible.
Celles qui rient aujourd’hui, pensant profiter d’un «privilège», oublient que chaque concession faite au nom du «rôle naturel de la femme» renforce une assignation à des tâches qu’elles n’ont jamais choisies. Elles confondent soumission et confort, acceptant que leur disponibilité pour le foyer soit un critère de respectabilité sociale. Ce sont ces mêmes normes qui, demain, leur reprocheront d’avoir sacrifié leur carrière, qui les rendront coupables de ne pas «assez» se consacrer à leur famille, ou qui feront d’elles des employées moins considérées parce qu’on leur suppose des «obligations domestiques prioritaires».
Le problème n’est pas de descendre plus tôt, mais ce que cela signifie : un système qui ne laisse pas d’autres choix aux femmes que d’endosser des responsabilités que les hommes, eux, peuvent se permettre d’ignorer. Ces mesures contribuent à renforcer une inégalité professionnelle structurelle. A long terme, elles alimentent la perception selon laquelle les femmes sont moins disponibles pour des postes à responsabilités, ce qui justifie leur exclusion progressive des espaces de décision. Cette discrimination indirecte s’ajoute aux nombreux obstacles qui freinent déjà leur progression dans le monde du travail, notamment les écarts salariaux, les préjugés sur leur capacité à gérer des charges élevées et la surcharge des tâches domestiques.
Plutôt que d’interroger les déséquilibres dans la gestion des tâches au sein des foyers, ces institutions préfèrent renforcer la norme patriarcale selon laquelle les femmes doivent jongler entre emploi et responsabilités domestiques, pendant que les hommes restent entièrement déchargés de ces obligations.
Cette normalisation ne remet jamais en question l’absence des hommes dans ces responsabilités. Pourquoi ces mesures ne concernentelles pas aussi les hommes ? Pourquoi ne pas envisager une flexibilité qui permette à tous les travailleurs, sans distinction de sexe, de s’organiser en fonction de leurs responsabilités familiales ? En limitant cette mesure aux femmes, ces institutions entérinent l’idée que les hommes ne sont pas concernés par le travail domestique et que le seul rôle des femmes, audelà de leur fonction professionnelle, est d’assurer le bien-être du foyer. Pire encore, en institutionnalisant cette norme sexiste, elles rendent toute remise en question de la répartition des tâches encore plus difficile.
Comparer cette mesure au congé de maternité est une tentative absurde de détourner le débat. Le congé de maternité est une mesure de protection médicale et physiologique nécessaire après un accouchement, qui vise à assurer la santé de la mère et du nouveau-né. Il ne repose pas sur un rôle socialement imposé, mais sur un besoin biologique indiscutable. A l’inverse, descendre plus tôt pour cuisiner ne répond à aucun impératif biologique, mais découle d’une norme sociale imposée par le patriarcat, qui assigne les femmes au travail domestique et au soin des autres.
Assimiler ces deux réalités revient à confondre une nécessité médicale avec une injonction sexiste. Le congé de maternité n’est pas un privilège, mais une protection. En revanche, libérer les femmes plus tôt pour préparer le «ndogou» revient à officialiser leur rôle de cheffes de la cuisine, perpétuant ainsi une inégalité structurelle. De plus, cette comparaison masque un problème fondamental : si le congé de maternité existe pour protéger les femmes, où sont les mesures équivalentes pour alléger la charge domestique qu’elles portent en permanence, y compris au travail ?
Dans un pays où l’égalité des sexes est un principe constitutionnel, ces mesures sont une contradiction flagrante. L’article 1er de la Constitution sénégalaise affirme que «la République du Sénégal garantit l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe ou de religion». De plus, l’article 25-1 précisait que «les hommes et les femmes ont les mêmes droits en matière d’emploi et de travail». Dès lors, toute mesure qui assigne un rôle spécifique aux femmes dans la sphère domestique, en les différenciant des hommes dans l’organisation du travail, constitue une violation directe de ces principes fondamentaux. Le milieu du travail doit être neutre, équitable et inclusif, et non renforcer les stéréotypes en dictant des pratiques basées sur des rôles genrés archaïques. En instaurant des horaires de travail différenciés selon le sexe, ces décisions institutionnalisaient une inégalité structurelle qui allait à l’encontre des engagements du Sénégal en matière de droits humains et d’égalité des sexes.
Ces décisions ne passaient pas seulement inaperçues aux yeux de certains, elles étaient même défendues par ceux et celles qui voyaient dans ces mesures une faveur à apprécier plutôt qu’une inégalité à dénoncer. Pourtant, revendiquer une égalité réelle ne signifie pas vouloir effacer les spécificités individuelles ou les besoins réels des travailleurs et travailleuses, mais bien remettre en question les injustices systémiques qui perpétuent l’oppression des femmes. Les féministes ne demandaient pas que le Ramadan soit plus difficile pour elles, mais que les responsabilités du foyer soient équitablement partagées.
L’US GOREE REPREND LE FAUTEUIL DE LEADER, AJEL, NOUVEAU DAUPHIN
Après cinq matchs sans succès, l’Us Gorée a renoué avec la victoire ce samedi en sortant vainqueur du duel qui l’a opposé à l’Us Ouakam.
Distancée provisoirement par les Thiéssois de Waly Daan en faveur de leur belle victoire vendredi dernier, en match avancé, contre Osla FA (3-O), l’Union sportive goréenne a fini par reprendre le fauteuil de leader de la Ligue 1 de football, après sa victoire (1-0) obtenue ce samedi face à l’Union sportive de Ouakam dans le cadre de la 17e journée du championnat. Les Insulaires sont désormais talonnés par l’AJEL de Rufisque qui, grâce à son large succés (3-0) face à Jamono de Fatick, lanterne rouge, a réussi à doubler le Jaraaf et à s’emparer du fauteuil de dauphin.
Après cinq matchs sans succès, l’Us Gorée a renoué avec la victoire ce samedi en sortant vainqueur du duel qui l’a opposé à l’Us Ouakam. Relégué provisoirement par les Thiessois de Wali daan, le club insulaire a réagi au bon moment et a réussi à reprendre les commandes grâce à sa victoire sur la plus petite marque (1-0) face à l’Us Ouakam ( 7e ;:23 points). Les Goréens qui comptent désormais 32 points sont à deux points de son nouveau dauphin, l’AJEL de Rufisque. Le promus rufisquois a réussi hier, dimanche un bon coup en s’imposant largement (3-0) devant le Jamono de Fatick, lanterne rouge (16e ; 13 points).
Cette bonne opération lui permet du coup de doubler au classement le Jaraaf en se hissant à la deuxiéme place. Restés sans succès durant leurs trois dernières journée, les « Vert et Blanc » ont pu retrouver la joie de la victoire au stade de Yoff où ils se sont imposés (2- 0) face à l 'équipe de Dakar Sacré-Cœur (11e, 19 points)
Génération Foot a également réussi une bonne opération en allant battre au stade Ngalandou Diouf (2-1), les Rufisquois de Teungueth FC. Cette sixiéme défaite maintient le champion en titre dans le ventre mou du classement (10e, 19 points). Alors que les Académiciens poursuivaient leur bonne dynamique en se positionnant à la 5e place (25 points). En mauvaise posture, le Casa Sports, a de son côté, relevé un peu plus la tête en remportant (2- 0) sur sa pelouse du stade Aline Sitoé Diatta, le duel qui l’a opposé à l’ASC HLM. Il enfonce aussi le promu dakarois dans la zone rouge (15e ; 17 points). Ce probant succès permet ainsi au club Ziguinchorois de grimper à la onzième place ( 11e ; 19 points). Au même moment ; la Linguère de SaintLouis (9e ; 20 points) était contrainte au stade municipal de Kébémer, au partage des points par l’As Pikine (13e ; 19 points). A rappeler qu’en matchs avancés de la 17e journée, Wally Daan de Thiès (3e ; 30 points) a réussi à s’imposer (1-0) dans le duel des promus qui l’a opposé à Oslo Football Academy, première équipe non relégable ( 14e ; 19 points). De son côté, Guédiawaye FC (6e ; 24 points) s’imposait (1-0) devant la Sonacos de Diourbel (8e ; 21 points).
RÉSULTATS 17E JOURNÉE
Dakar SC-Jaraaf (0-2-) ;
TeunguethFC / Génération Foot (1-2) ;
US Gorée/ US Ouakam (1-0) ;
Casa Sports-HLM Dakar (2-0) ;
Linguère-AS Pikine(0-0) ;
AJEL Rufisque-Jamono Fatick(3-0) ;
Oslo FA -Wally Daan(0-1) :
GuédiawayeFC-Sonacos(1-0)