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5 octobre 2025
LA FRANCE INTERPELLÉE SUR LA VISITE ÉCLAIR D'AMADOU BA
La visite du Premier ministre à Paris, à quelques mois de l'élection présidentielle. L'opposition s'indigne et accuse la France de ne pas respecter la souveraineté du Sénégal
La visite du Premier ministre Amadou Ba à Paris, à quelques mois de l'élection présidentielle, ne passe pas chez l'opposition. Elle parle d'ingérence de la France dans la politique intérieure du Sénégal.
L'Assemblée nationale française a ausculté, en novembre dernier, la politique africaine de Macron. Mais la visite du Premier ministre Amadou Ba à Paris, dans le cadre d'un séminaire gouvernemental entre la France et le Sénégal, fait beaucoup jaser dans l'opposition sénégalaise. Surtout que cette visite intervient à moins de trois mois de l'élection présidentielle sénégalaise de février 2024. Pour l'opposant Habib Sy, la France doit faire plus d'efforts pour scruter le message de l'Afrique. «Je me pose la question de savoir si dans le gotha politique français, il existe vraiment des stratèges, des intellectuels qui réfléchissent en profondeur pour comprendre la situation africaine et les desiderata de sa jeunesse», s'interroge le président du parti de l'Espoir et de la Modernité, par ailleurs, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, qui s’exprimait, en marge d'un point de presse de la plateforme ‘’Les leaders alliés du candidat Ousmane Sonko’’.
Selon lui, l'Afrique a changé et le Sénégal avec. «La configuration sociopolitique a changé. Je crois que c'est parce que le changement est si brusque et profond qu'il ne donne pas le temps aux stratèges français de faire la bonne réflexion. Sinon, nous ne pensons pas que la France puisse avoir de telles attitudes et de tels comportements par rapport à notre pays. C'est pourquoi nous nous sommes indignés lorsque le Président Macron a nommé Macky Sall comme envoyé spécial du Pacte de Paris sur les Peuples et la Planète (4P). Mais il me semble qu'on n’a pas été compris. Le Premier ministre Amadou Ba et candidat attristé de la coalition au pouvoir s'est rendu à Paris au nom d'un prétendu séminaire gouvernemental. Le Sénégal fait partie des pays les plus importants qui accueillent les investissements français. On aurait compris qu'au nom de la sauvegarde de ses intérêts, la France ait une fois décidé de venir au Sénégal pour tenir un séminaire gouvernemental. La politique de la main tendue est finie. Nous considérons la visite de Amadou Ba à Paris, à moins de trois mois de l'élection présidentielle, comme une ingérence», a dénoncé l'ancien ministre Habib Sy qui ajoute : «Nous ne comprenons pas que la France qui a des difficultés un peu partout en Afrique de l'ouest puisse se jouer d'un pays aussi important que le Sénégal.»
En outre, il a demandé aux autorités de l’Etat français de respecter l'opposition sénégalaise. «Vu l'expression de la grande majorité des jeunes, la France doit avoir l'intelligence de comprendre que le pouvoir va changer de main en 2024. Donc la France devrait savoir qu'en avril 2024, c'est à nous (l'opposition) qu'elle doit s'adresser et non à Amadou Ba et Macky Sall. Pour cela, il faut beaucoup plus de respect et de considération à l'égard de l'opposition. Parce que c'est nous qui allons en avril 2024 définir la coopération avec la France qui est un partenaire que nous respectons. Nous n'avons pas dit que nous allions couper les relations avec la France. C'est impensable. Mais nous allons avoir une coopération dans le cadre d'un partenariat win-win», a déclaré Habib Sy
Au-delà du respect de l'opposition, le député de Yewwi Askan Wi, Ismaila Diallo s’interroge. «La France qui a reçu le candidat de Benno Bokk Yaakaar à 90 jours de l'élection présidentielle, est-elle prête à recevoir les candidats de l'opposition comme Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, Habib Sy etc. ?» s'est-il demandé.
Sit-in des travailleurs de la CBAO
Les travailleurs de la Compagnie Bancaire pour l'Afrique Occidentale (CBAO) ne comptent pas baisser les armes dans le conflit qui les oppose à leur patron. Ayant décidé de passer à la vitesse supérieure, ils ont tenu hier un sit-in devant leur Direction générale pour dénoncer le non-respect des acquis sociaux et la non-satisfaction de leur plateforme revendicative déposée depuis novembre 2022. Ces travailleurs réclament, entre autres, le relèvement du taux de prime qui doit passer de 5 à 8 mois, l’ouverture du capital aux travailleurs, l’augmentation généralisée des salaires, la généralisation des paiements de bonus à tout le personnel et la subvention repas. Ils ont appelé toutes les organisations syndicales à les rejoindre et à faire bloc, pour protéger les droits des travailleurs de la CBAO. Ils ont également lancé un appel au dialogue et invité toutes les bonnes volontés à travailler dans le sens d’un règlement de ce conflit qui fragilise l’économie sénégalaise et mettent les travailleurs dans une situation de précarité.
Amadou Ba rend visite à Abdou Diouf
Le candidat de Benno Bokk Yaakaar est à la recherche de parrains en France. Après ses entrevues avec des autorités françaises, Amadou Ba a rendu une visite de courtoisie à l’ancien Président Abdou Diouf dans sa résidence parisienne. Une rencontre empreinte d'émotion et de cordialité, dit-il. A l’en croire, l’ancien patron du Parti socialiste qui soutient sa candidature est un illustre homme d'État inspirant. Il a fortement apprécié le geste et lui a fait honneur d'un échange direct et hautement instructif, rapporte le Premier ministre.
Un agent de Sonaged accusé d’abus sexuels
Agent à la Sonaged (ex-unité de coordination de la gestion des déchets solides), M. Ndiaye est dans de beaux draps.Il est accusé d’attentat à la pudeur par la nièce de son ami Mor, mécanicien de profession. D’après le récit de celui-ci, il a surpris le mis en cause dans une chambre avec sa nièce de 12 ans, le pantalon baissé. Ce que le prévenu M. Ndiaye qui comparaissait hier devant la barre des flagrants délits de Dakar a contesté. Selon lui, le jour des faits, il blaguait avec la petite N. D. Il nie avoir baissé son pantalon. D’après lui, Mor n'avait que des soupçons et il a dérapé. Ce jour-là, il était venu chez Mor pour récupérer sa moto qu’il venait de réparer. Se considérant comme un membre de la famille, dit-il, Il s’est dirigé vers les toilettes pour faire ses besoins. C’est dans ces circonstances qu’il a croisé la nièce de son ami qui l’a tapée. Poursuivant, il relate qu’il l’a poursuivie dans sa chambre pour riposter en la frappant pour jouer. Mais dès qu’il s’est retourné pour sortir de la chambre, il est tombé nez-à-nez avec Mor qui lui a asséné des coups de poing avec l’appui de ses voisins avant de l’amener à la police. La partie civile n’a pas déféré à la convocation malgré les trois renvois du dossier. Par ailleurs, le prévenu risquait des poursuites devant la chambre criminelle de Dakar pour tentative de viol. Mais il a été sauvé par le rapport médical car l’homme de l’art a mentionné que la mineure a perdu sa virginité depuis belle lurette. Raison pour laquelle le mis en cause a été traduit en justice pour attentat à la pudeur. A son tour, le substitut du procureur a requis l'application de la loi. Le conseiller du prévenu, Me Kanouté, quant à lui, a sollicité la relaxe en faveur de son client. Le délibéré sera rendu le 18 décembre prochain.
Le Préfet de Dakar envoie les motocyclistes au chômage
Les procès d’Ousmane Sonko coûtent cher aux livreurs de Dakar et autres motocyclistes. Le gouverneur de Dakar en fait une journée morte pour ces travailleurs qui sont envoyés au chômage technique. Le nouveau Préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou M. Blondin Ndiaye a pris le relais du chef de l’exécutif régional. Il a pris hier un arrêté interdisant la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs dans le département de Dakar, le mardi 12 décembre 2023, de 06 heures du matin à minuit. Pour le motif, il évoque des raisons de sécurité. Mais la mesure ne concerne pas les motocyclettes et cyclomoteurs des personnels des forces de défense et de sécurité ainsi que ceux mobilisés par les autorités sanitaires. Le préfet précise qu’une dérogation peut être accordée aux personnes dont les activités professionnelles le justifient.
Question écrite de Guy Marius Sagna sur l’exploitation de diamant
Le député Guy Marius Sagna n’a pas attendu que la polémique sur les contrats d’exploitation de diamant s’estompe pour réclamer la mise en place d’une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière. Il a déposé lundi une proposition pour la mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire pour édifier l'Assemblée nationale et l'opinion publique sur les allégations de Me Moussa Diop relatives à des permis d'exploration et d'exploitation d'une mine de diamant impliquant l'ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye, le président de la République et l'homme d'affaires Jean-Claude Mimran en violation de l'article 25 de la constitution du Sénégal. Par ailleurs, le député apporte son soutien aux populations de Pékesse (département de Tivaouane) qui protestent contre la gestion de leur forage par Aquatech. A cet effet, M. Sagna a interpellé le gouvernement du Sénégal sur les résistances des populations face à la réforme de la gestion de l'eau en milieu rural et les résultats des délégataires du service public de l'eau.
Gestion du fonds d'appui et de développement de la presse
Restons avec le parlementaire qui suit le dossier opposant le groupe Walfadjiri au ministre de la Communication sur les fonds d’appui à la presse. A ce propos, le député Guy Marius Sagna a déposé aussi une question écrite relative à la gestion du fonds d'appui et de développement de la presse. Il est d’avis que le ministre de la Communication ne doit pas gérer ce fonds de manière antidémocratique et combattre de manière décomplexée des groupes comme Walfadjri dont la ligne éditoriale n'est pas conforme aux objectifs politiciens du parti du président de la République. Dans un autre registre, il s’intéresse aux difficultés d’approvisionnement en eau des élèves du CEM El Hadji Ibrahima Thiaw de l'Unité 8 des Parcelles Assainies de Dakar. Selon lui, il y a un seul robinet pour 1 400 élèves et un seul vigile pour assurer la sécurité. Aussi, six classes physiques sur les dix-neuf sont délabrées alors que l'école compte vingt-six classes pédagogiques.
Plus de 50 villages sans électricité dans la commune de Toubacouta
Ne quittons pas le député Guy Marius Sagna qui a adressé une question écrite au gouvernement sur la situation des 50 villages et 07 hameaux sans électricité dans la commune de Toubacouta. Il a demandé au gouvernement si le budget 2024 prévoit l'électrification de ces 22 villages de Toubacouta. Au lycée de Niodior, dit-il par ailleurs, chaque année, les élèves font la grève pour les mêmes raisons. Huit salles de classe sur dix-huit sont délabrées et depuis le 20 novembre 2023, les élèves sont en grève. Le député interpelle le gouvernement du Président Macky Sall sur la situation du lycée de Niodior
Yoro DIA
APRÈS LE CAMOUFLET D’ABUJA, L’ESTOCADE DE GENÈVE POUR LES RENTIERS DE LA TENSION
Ceux qui vivent du dénigrement du Sénégal à l’étranger sont une grande souffrance parce que la communauté internationale aussi bien à Abuja, qu’à Genève rejette la présentation qu’ils font du Sénégal présenté comme un goulag des Droits de l’Homm
L’invitation du président Macky Sall à Genève à la commémoration du 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU par le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU est un autre camouflet pour l’opposition et les activistes rentiers de la tension qui présentent le Sénégal comme le désert en matière de respect des Droits de l’homme. Pour eux, le Sénégal est devenu un goulag pour les droits de l’homme comme le Kampuchéa démocratique des Khmers rouges.
Après Abuja avec la cour de la justice de la CEDEAO, Genève avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’homme leur rappelle l’insignifiance de leurs excès. Le camouflet de Genève intervient quelques jours après celui d’Abuja quand la cour de justice de la CEDEAO a estimé qu’aucun des Droits de Sonko n’avait été violé par l’Etat du Sénégal. Nul ne pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes, l’opposition et leurs alliées, rentiers de la tension d’une certaine société civile ne pouvaient que faire profil bas tant ils avaient porté au pinacle la cour de justice de la CEDEAO. Ce qui n’était qu’une forme de manipulation et pression psychologique sur les juges. L’invitation faite au Président Sall par le Haut-commissaire aux Droit de l’homme à l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle risque de porter l’estocade à une certaine opposition et aux rentiers de la tension parce qu’on voit mal le Haut-commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU inviter un chef d’Etat qui a un passif en la matière au 75eme anniversaire de la déclaration universelle pour aborder le thème « l’Avenir des Droits humains, de la paix et de la sécurité ».
Cette invitation est la preuve si besoin en encore était de l’exemplarité de notre pays sur la question. Nos rentiers de la tension qui vivent du dénigrement du Sénégal à l’étranger vivent une grande souffrance parce que la communauté internationale aussi bien à Abuja, qu’à Genève rejette à juste titre la présentation qu’ils font du Sénégal présenté comme un goulag en matière de Droits de l’Homme. Une autre bataille perdue parce qu’on ne peut vivre durablement de l’industrie fake et de la manipulation comme faire croire qu’on va trainer le Sénégal à la CPI. Ou en est d’ailleurs cette procédure ou c’était simplement une «fanfaronnade» comme disait le Ministre Sidiki Kaba. La thèse de la «fanfaronnade» est confirmée et toutes les personnes de bonne foi ou de simple bon sens le savaient. Ce serait quand même un grand paradoxe que le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU invite en grande pompe un chef d’Etat passible de poursuite de crimes relevant de la CPI.
En invitant le Président Sall à la Commémoration du 75e anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l’homme, le Haut-commissaire confirme le leadership du Sénégal qui a su maintenir le cap malgré l’intermède de l’opposition insurrectionnelle alors que notre pays a toujours été habitué à une opposition légale et républicaine. Même cet intermède fait de vulgarité et de brutalité a été géré dans le cadre de l’Etat de Droit comme l’a affirmé la cour de justice de la CEDEAO et comme le confirme aujourd’hui cette invitation faite par le Haut-commissaire au Président Sall à la commémoration du 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme qui deviennent de plus en plus le moteur de l’histoire pour les démocraties en lieu et place de la raison d’Etat. L’opposition et les rentiers de la tension ne pouvaient que perdre cette bataille à l’International parce que l’Etat du Sénégal défend les droits l’homme parce qu’ils sont consubstantiels à ses valeurs républicaines et traditions démocratiques plutôt que par simple esthétisme politique international.
Dr Yoro Dia est politologue.
Par Aboubacry THIAM et Boubacar Mohamed SY
ET SI OUSMANE SONKO NE PRESENTAIT PAS DE CANDIDAT EN 2024
Au staff de Monsieur Ousmane Sonko et à ses aficionados qui pensent que la politique ce n’est que le fighting Spirit et perpétuellement ; il leur reste beaucoup à comprendre.
Bés Bi le Jour |
Aboubacry THIAM et Boubacar Mohamed SY |
Publication 12/12/2023
D’abord, il est important de rappeler que la présente chronique ne saura être appréciée par les aficionados de l’ex-Pastef. Aujourd’hui, on est à l’heure de la realpolitik ou tout acte posé doit être dénué de la toute petite once de sentiments. Sinon, c’est le retour du boomerang, avec fracas. Les conséquences se verront désastreuses. En politique, l’erreur se paie cash. Il faut donc faire preuve de froideur aussi bien dans la réflexion, dans la conception que dans l’exécution des stratégies politiques. Pour les erreurs politiques, Monsieur Ousmane Sonko l’aura appris à ses dépens. Ses erreurs politiques ; qui peuvent être inavouées ou même réfutées par ses affidés, sont réelles et manifestes pour tout observateur politique averti. On apprend dans le dur, nous ont fait savoir les anciens. Et, il peut être compris les erreurs du débutant. Ce ne sont que les circonstances atténuantes trouvées pour sa cause. Aujourd’hui, il est possible de dire que Monsieur Ousmane Sonko pour s’en sortir devra faire dans la realpolitik. Il l’a compris. Puis, il a posé un acte le manifestant. En percevant l’impossibilité de sa candidature pour les joutes électorales à venir, et pour la première fois, il a orienté autrement au gré, paraît-il, de ses conseillers juridiques.
La carte Bassirou Diomaye Faye était brandie. Prouesse politique serait-on tenté de dire. Ma foi, il s’agissait d’une pièce du puzzle. Une fois que ce puzzle était reconstitué, ça montrait subrepticement que le plan de À à Z était Ousmane Sonko, d’une part ; qu’il était possible qu’il ne soit présenté aucun candidat issu du parti Ousmane Sonko en 2024, d’autre part. Politiquement, c’était fort. Par un acte, beaucoup de messages étaient lancés à diverses personnalités politiques. Aux alliés du Yewwi-Askan Wi, Le message était que Ousmane Sonko, pour une première fois, ne roulait que pour lui-même. Pour dire vrai, les membres du Yewwi, pour la majeure partie candidats à l’élection présidentielle, attendaient que Sonko soit out définitivement pour espérer récupérer son solide électorat. Au Benno Book Yakaar. En leur montrant une capacité de mobilisation, d’engouement, de faveur et de ferveur des militantes et militants, envers et pour Ousmane Sonko. A lui-même. En appréciant de la loyauté de ses militantes et militants. Loyauté qui est intacte. C’est une force incommensurable, rarement constatée par le passé.
Pour revenir sur l’idée que Monsieur Ousmane Sonko pourrait ne pas présenter de candidat en 2024. D’abord, il serait judicieux de rester sur le choix porté en Bassirou Diomaye Faye. Ce dernier peut être le clone de Monsieur Ousmane Sonko. Il peut être vu plus virulent que lui. Ce qui ne va pas pour déplaire aux militantes et militants qu’ils ont en commun. Il peut être le seul dépositaire de sa confiance. Ce qui peut paraître, par ailleurs, dégradant pour les autres. Pour finir, il peut être un homme intellectuellement bâti. Le fait est qu’il est en prison. Tout porte à croire, en définitive, qu’il ne sera le candidat. A supposé qu’il le soit, comment va-t-il faire pour battre campagne ? Pour rappel, toutes ses demandes de liberté provisoire ont été rejetées. Essentiellement, et par ailleurs, il est voulu des sénégalais entendre les candidats qui doivent se soumettre à leurs exigences mais aussi aux exigences d’une campagne électorale présidentielle. Exigences qui sont morale - physique – spirituelle – intellectuelle. La question à donc trouver réponse est de savoir pourquoi Monsieur Ousmane Sonko a choisi quelqu’un qui est en prison comme lui sachant que toutes les conditions ne sont réunies, pour lui et pour l’autre, d’être réellement candidats. Ensuite ; et cela peut conforter qu’il ne présente de candidat en 2024, c’est pour lui qu’on a essayé de déposer une caution conformément à la loi électorale.
D’ailleurs, le nom de Bassirou Diomaye Faye a momentanément disparu de l’espace médiatique pour céder place à celui de son chef politique. Il n’est pas oublié la présence des députés favorables à Ousmane Sonko. Ils pourront le parrainer. Ce qui semble justifier le dépôt de la caution. Toutefois, faudrait-il qu’il sorte victorieux de ses innombrables procès pour obtenir la fiche de parrainages. Pour rappel, la fiche, avec la mention d’un numéro, attribuée au candidat sert aussi bien pour le parrainage citoyen que pour celui des élus. Pour le moment, les déboires judiciaires sont constatés. En vérité, Ousmane Sonko sait devoir jouer sa carrière politique actuellement. Il ne doit, en conséquence, perdre en vue deux vérités qui nous semblent intangibles. Premièrement, S’il présente un candidat qui est défait le soir du 25 Février 2024 ; ce qui est très possible, il aura perdu et batailles juridiques et batailles politiques. Si ce n’est sa mort politique actée, ça sera en tout cas un sacré coup sur la tête dont pour s’en relever il ne faudra que l’appui de Dieu.
Deuxièmement,
Il sait et nous savons tous que l’occupant du fauteuil présidentiel ne le cède facilement pour ne dire ne le cède jamais, bénévolement. Cela pour dire qu’on ne prête jamais le fauteuil présidentiel même à son épouse. Le faire, caricaturalement, c’est s’exposer à perdre épouse après avoir perdu le pouvoir. D’ailleurs, les exemples qui montrent que l’occupant du fauteuil présidentiel cherche à mieux s’y installer sont nombreux dans l’histoire politique mondiale. L’occupant du fauteuil présidentiel se met à son aise et exerce le pouvoir. Encore que pour un autre président proche du leader de l’ex-Pastef faudrait-il régler son cas au niveau juridique et judiciaire. Ce qui est loin d’être facile puisqu’il s’agit d’une sorte d’imbroglio total. Il ne faut oublier ; même si les gens ne le croient pas, que le Président de la République ne peut tout faire. Cela pour relever quelques complexités liées à cette affaire du fait de la multiplicité des intervenants.
Analyse :
Il semble évident que le leader charismatique Ousmane Sonko puisse possiblement jouer sur l’abstention. La technique a été expérimentée à l’occasion de l’élection des membres du HCCT. Les membres du Yewwi, à leur tête Ousmane Sonko, avaient demandé à leurs élus de n’aller voter. Le boycott, quelques années auparavant, a été usité par les socialistes. C’était en 2007. A l’occasion d’élections législatives. Si Ousmane Sonko ne présente pas de candidat et jouera sur l’abstention de ses affidés, sa victoire pourra être le taux de participation faible. Pour le régime, il faudra gagner le pari de la participation donc de la mobilisation pour aller voter. Variante à ne pas escamoter. Ça devrait être facile avec un stock de 4 millions de parrains. Attention. Au cas où Ousmane Sonko ne présente de candidat est que le taux d’abstention soit très élevé, l’impopularité de président sera un frein à une gouvernance aisée.
Il devra compter sur les autres leaders politiques puisque les joutes suivantes (locales et législatives qui peuvent être anticipées) détermineront sa gouvernance. D’ailleurs anticiper des élections en ce contexte pourrait être suicidaires pour lui. En vérité, les évènements à venir après 2024 seront tout aussi stratégiques. Il urge, dès lors, pour tout acteur politique averti de les anticiper pour en déterminer la bonne posture à adopter. Cela n’est possible que par une bonne prévision. Ousmane Sonko lui-même pourra avoir des arguments solides pour négocier. Pour rappel, et à titre comparatif, le Parti Démocratique Sénégal à sa tête le vieux briscard Politique Abdoulaye Wade, avait boycotté les élections présidentielles de 2019. Aujourd’hui, ils sont le parti numéro d’opposition au sein de l’Assemblée Nationale et sont en lice vraisemblablement pour participer aux élections à venir.
NB : Au staff de Monsieur Ousmane Sonko et à ses aficionados qui pensent que la politique ce n’est que le fighting Spirit et perpétuellement ; il leur reste beaucoup à comprendre. La politique, partout dans le monde, consiste à user de techniques et de tactiques et non de n’user que de la force, qu’elle soit électorale, mobilisatrice ou autre. En effet, la force peut être une sorte de prisme qui déforme la perception. Au demeurant, c’est toujours le rapport de force, qu’il faut bien apprécier, qui justifie la posture à adopter. Il faut pour cela des personnes détachées, qui sortent du tourbillon politique et des pesanteurs médiatiques pour apprécier juste et avec beaucoup de justesse.
A bon entendeur
NB : Il n’est pas exclu un candidat choisi par Ousmane Sonko. Guy Marius Sagna voire même Lansana Gagny Sakho ou quelqu’un d’autre. On est en politique. Les choses peuvent évoluer d’un moment à un autre. Toutefois, toute erreur de part et d’autre se paiera cash. Au grand dam des aficionados.
Aboubacry THIAM
Analyste Financier / Juriste d’affaire Chef d’entreprise
Boubacar Mohamed SY
Juriste Ecrivain / Essayiste
Auteur du Livre le Sénégal sous laser politique Chronique Juridique et Politique
LA CONVOCATION DE L'OPPOSANT MOUSSA DIOP A LA SURETE URBAINE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les parutions de ce mardi évoquent la convocation et l’audition de l’avocat et opposant Moussa Diop par des enquêteurs de la Sûreté urbaine, après qu’il a cité les noms de Macky Sall et d’Aly Ngouille Ndiaye dans un présumé scandale d’exploitation minière
Dakar, 12 déc (APS) – Les quotidiens évoquent la convocation et l’audition de l’avocat et opposant Moussa Diop par des enquêteurs de la Sûreté urbaine, après qu’il a cité les noms de Macky Sall et d’Aly Ngouille Ndiaye dans un présumé scandale d’exploitation minière.
Selon Me Diop, candidat à la candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain et ancien collaborateur du président de la République, le chef de l’Etat Macky Sall et l’ancien ministre des Mines Aly Ngouille Ndiaye ont signé un contrat d’exploitation d’une mine de diamant au Sénégal avec une compagnie minière.
Des proches de Macky Sall ont rejeté toute responsabilité du chef de l’État dans le contrat évoqué par l’opposant et ont nié l’existence d’une mine de diamant dans le pays.
Aly Ngouille Ndiaye aussi l’a démenti.
‘’Me Moussa Diop est entre les mains de la justice depuis hier’’, annonce Le Soleil.
Selon Sud Quotidien, les opposants Guy Marius Sagna et Aminata Touré réclament une enquête parlementaire sur le sujet.
C’est ‘’le temps des déballages’’, titre WalfQuotidien, qui explique : ‘’La présidentielle approche à grands pas […] Chaque jour, ce sont des poubelles qui sont renversés et des égouts éventrés pour mettre le maximum d’odeurs pestilentielles dans la campagne.’’
EnQuête affirme que ‘’Me Moussa Diop va devoir faire valoir les preuves qu’il dit détenir devant les autorités judiciaires’’.
Il fait le même constat que WalfQuotidien en notant qu’‘’une campagne de désinformation visant à décrédibiliser des acteurs politiques a manifestement cours au Sénégal depuis quelques mois’’.
L’Observateur, selon lequel l’avocat a été placé en garde à vue, estime que ‘’les accusations sont gravissimes et ne sortent pas de la bouche de n’importe qui’’.
‘’En homme de droit averti, Me Moussa Diop prendrait-il le risque de s’aventurer dans de fausses déclarations ?’’ se demande L’Observateur en rappelant qu’il a été collaborateur de Macky Sall, lequel l’avait nommé directeur général de la société nationale de transport Dakar Dem Dikk.
‘’Un pays, un scandale, un jour. Ce devrait être la devise politique de notre pays. Chaque jour qui vient charrie un scandale, qui vient chasser celui de la veille […] En attendant le scandale de demain’’, commente Le Quotidien.
Libération croit savoir ce que Me Moussa Diop a dit aux enquêteurs. Concernant ‘’les armes livrées à la présidence’’ de la République, ‘’il confirme ses propos’’ et ‘’assume tout ce qu’il a dit lors de la conférence de presse, sort les documents brandis devant les journalistes et dit protéger ses sources’’, lit-on dans Libération.
Les quotidiens se sont intéressés aussi au procès concernant l’opposant Ousmane Sonko et l’État du Sénégal.
Dans ce procès, les avocats de M. Sonko veulent emmener la justice à annuler sa radiation du fichier électoral.
La Cour suprême a annulé et cassé la décision du tribunal de Ziguinchor (sud), lequel avait ordonné l’annulation de la radiation de l’opposant, candidat à l’élection présidentielle.
‘’La bataille judiciaire risque de se poursuivre au-delà des délais requis par la loi électorale pour le dépôt des candidatures et la validation de toute la paperasse nécessaire pour être aux normes prescrites par le législateur’’, écrit Kritik’.
L’As soutient que ‘’quel que soit le verdict, les chances du leader de l’ex-Pastef de participer à la prochaine élection présidentielle sont minimes, voire inexistantes’’.
‘’Si le tribunal infirme la décision du juge [du tribunal de Ziguinchor], nous irons en cassation’’, soutiennent des alliés politiques de M. Sonko.
Les CAF Awards, la célébration des meilleurs footballeurs de la Confédération africaine de football, ont été évoqués par les quotidiens.
‘’Lamine Camara, la consécration’’, titre Le Soleil en parlant du meilleur joueur de moins de 21 ans.
‘’Le milieu de terrain sénégalais […] devance son compatriote Amara Diouf et le Marocain Abdessamad Ezzalzouli’’, fait remarquer le même journal.
‘’Son sacre ne fait pas l’ombre d’un doute’’, note L’Observateur.
Le Sénégal, qui avait remporté de nombreux prix aux CAF Awards de l’année dernière, s’est contenté de la distinction remise à Camara et de la présence de Sadio Mané et de Kalidou Koulibaly dans le 11 type de la CAF, fait observer EnQuête.
ANSOU DIADHIOU N’AURA PAS CHÔMÉ LONGTEMPS
Remaniement sur le banc de Guédiawaye FC: après le limogeage de Badji, le club engage en urgence Ansou Diadhiou, récemment démis de ses fonctions au Casa Sports
Bés Bi le Jour |
Lamine Mandiang DIEDHIOU |
Publication 12/12/2023
Actuel neuvième de la Ligue 1 sénégalaise, Guédiawaye Fc devrait engager dans les prochains jours Ansou Diadhiou comme entraineur. L’ancien coach du Casa Sports, qui a été démis de ses fonctions il y a moins d’une semaine, va remplacer Mbaye Badji viré après la défaite de dimanche contre l’Us Ouakam.
Limogé pour insuffisance de résultats par le Casa Sports mardi dernier, Pape Ansoumana Gorgui Diadhiou n’a pas mis de temps pour rebondir. Il a été appelé à la rescousse par Guédiawaye Fc pour remplacer Mbaye Badji, limogé au vitriol juste après la défaite des Crabes face à l’Us Ouakam (0-2) en match comptant pour la 7ème journée de la Ligue 1. Entre une défense fébrile, un milieu de terrain en manque de souveraineté et une attaque sur courant alternatif, l’ancien international sénégalais n’a pas su amener Gfc au niveau espéré par ses dirigeants. Avec un bilan d’une seule victoire contre 5 nuls et une défaite, Mbaye Badji quitte le navire au bout de seulement 7 journées et ne terminera pas la saison sur le banc de l’équipe avec laquelle il avait entamé le championnat comme ce fut le cas la saison dernière avec Tfc.
Ansou attendu mercredi
Mbaye devrait rapidement céder sa place au premier entraineur qui a été viré cette saison en Ligue 1. Si un dirigeant de Guédiawaye Fc a démenti l’information sur Iradio, il y aurait bel et bien un accord de principe entre Ansou Diadhiou et le club de la banlieue, selon une source proche. L’ancien coach du Casa Sports serait d’ailleurs attendu ce mercredi pour parapher un contrat de deux ans sauf gros retournement de situation. Les derniers points d’achoppement auraient été levés dans la journée et une nouvelle aventure devrait rapidement débuter pour celui qui a réussi le doublé championnat – Coupe du Sénégal en 2022.
Ansou sera secondé dans cette tâche par Pape Maguette Gningue qui était déjà son adjoint au Casa Sports. S’il est confirmé, il aura la lourde mission de redresser des Crabes qui pointent actuellement à la 9ème place du classement avec une seule victoire contre 5 matchs nuls pour au total huit points. Seul le Stade de Mbour (6) fait pire que le club de la banlieue en termes de partage de points. Ansou Diadhiou est attendu en sauveur avec l’objectif d’apporter une touche nouvelle à une équipe qui ne manque pas de talents pour jouer les premiers rôles. Il retrouvera au Gfc deux vieilles connaissances : Abdoulie Kassama et Assane Ka qu’il a coaché récemment au Casa Sports.
LE DEPUTE AWA SOW ET L'ANCIEN MAIRE DE NDIAREME LIMAMAMOU LAYE, PAPE NDIAYE, RALLIENT BOUGANE 2024
Un séisme politique majeur secoue le département de Guédiawaye alors que le député Awa Sow et l’ancien maire de Ndiarème Limamamou Laye, Pape Ndiaye, ont annoncé leur ralliement au camp de Bougane Gueye Dany en vue de l’élection présidentielle de 2024
Un séisme politique majeur secoue le département de Guédiawaye alors que le député Awa Sow et l’ancien maire de Ndiarème Limamamou Laye, Pape Ndiaye, ont annoncé leur ralliement au camp de Bougane Gueye Dany en vue de l’élection présidentielle de 2024. Ce revirement inattendu porte un coup dur à la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakar.
Après avoir enregistré deux adhésions importantes lors de ses Open Press Tours à Koumpentoum et à Kèdougou, Bougane Gueye Dany, leader de la coalition «Geum Sa Bopp» et candidat à la présidentielle de 2024, continue de saper les fondements de la coalition présidentielle en renforçant les rangs de la sienne propre.
Au cours de sa tournée nationale intitulée «Open Press Tour» qui a couvert plusieurs régions, Bougane Gueye Dany a réussi à convaincre Mamadou Ndiaye, vice-Président du conseil local et membre de la coalition «Benno» à Koumpentoum. Ce dernier, ressentant le besoin urgent d’un changement de leadership après douze longues années sous le régime du président Macky Sall, a décidé de soutenir désormais Bougane Gueye Dany, reconnaissant en lui un leader visionnaire dont le talent entrepreneurial a déjà fait ses preuves auprès du peuple sénégalais.
Dans la même dynamique, Bougane Gueye Dany a également reçu le soutien d’Astou Sakho, présidente d’ADS, une association regroupant des femmes entrepreneures venues de différentes localités, à Kédougou. Cette femme remarquable, figure emblématique du plaidoyer social dans la région, a décidé de rejoindre la coalition «Gueum Sa Bopp», car disant reconnaitre en Bougane Gueye Dany un leader capable de mener de véritables transformations pour le pays.
Mais les ralliements ne s’arrêtent pas là. Le député Awa Sow et l’ancien maire de Ndiarème Limamamou Laye, Pape Ndiaye, ont eux aussi décidé de rejoindre les rangs de la Grande Coalition Gueum Sa Bopp. Leur adhésion marque une nouvelle victoire pour Bougane Gueye Dany et consolide davantage sa position dans la course à la présidence de 2024.
La visite de Bougane Gueye Dany chez le candidat du MPD, Omar Niass, a également été l’occasion de discuter de nouvelles perspectives politiques en vue des élections de 2024. De nouvelles alliances et collaborations pourraient ainsi se former pour renforcer la position du président de la Coalition Gueum Sa Bopp.
Bougane Gueye Dany poursuit sa visite de proximité dans le département de Dakar et sa banlieue depuis son retour des tournées effectuées à l’intérieur du pays. Sa présence sur le terrain ravive les attentes et alimente le suspense pour les prochaines élections présidentielles.
MOUSSA DIOP, DE L’ÉCLAT DES DIAMANTS VERS LA PÉNOMBRE DES PRISONS
Convoqué par la sûreté urbaine, l'avenir judiciaire de l'avocat paraît désormais compromis après sa conférence de presse explosive du weekend dernier. La crainte est renforcée par la tendance des autorités à sévir contre les opposants
Me Moussa Diop a été convoqué, hier, par la police centrale suite à l’auto-saisine du procureur de la République. L’avocat avait tenu une conférence de presse dimanche dernier. Il avait accusé le président Macky Sall, Jean Claude Mimran, Diagna Ndiaye et Aly Ngouille Ndiaye, entre autres personnalités, d’être dans un business d’exploration et d’exploitation de diamants dans le Nord du pays ! Depuis sa sortie, le leader de Luy Jot Jotna et candidat à la présidentielle Me Moussa Diop a subi une rafale de démentis de l’Etat, de la CSS, du ministre Aly Ngouille qui annonce qu’il lui servira une plainte. Le procureur de la République Abdou Karim Diop est lui aussi entré dans la danse en s’ « autosaisissant ». C’est du moins ce qu’on est prié de croire ! Ce qui ne présage rien de bon pour le candidat à la présidentielle. En effet, étant donné la puissance des personnalités qu’il a mises en cause lors de sa sortie et la propension des autorités de ce pays à emprisonner pour moins que ça, à la place de Me Moussa Diop nous préparerions déjà notre valises pour Rebeuss ou Sébikhotane voire la prison du Cap Manuel !
Au cours d’une conférence de presse tenue ce dimanche, Me Moussa Diop, candidat à la présidentielle de 2024, avait révélé des échanges compromettants entre Aly Ngouille Ndiaye, Jean Claude Mimran, Diagna Ndiaye et le président Macky Sall, attestant de la collusion entre ces personnes dans un processus d’attribution de permis de recherche puis d’exploitation de diamants.
En réponse à ces accusations qu’il trouves « graves », Aly Ngouille Ndiaye a publié un communiqué par le biais de la coalition «Aly Ngouye 2024», dans lequel il affirme que les allégations de Me Moussa Diop sont sans fondement. Il précise notamment que la terminologie utilisée par l’avocat, telle que «autorisation d’exploration», n’est pas conforme au Code minier sénégalais et dément toute implication dans cette prétendue affaire.
De son côté, la Compagnie sucrière sénégalaise, représentée par le groupe Mimran (voir communiqué de presse de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), a également rejeté les accusations portées à son encontre par Me Moussa Diop. Dans un communiqué officiel, le groupe nie toute implication dans l’attribution frauduleuse d’un contrat d’exploitation d’une mine de diamants et qualifie les affirmations de l’avocat de pures inventions destinées à des fins politiciennes.
Pour sa part, Aly Ngouille Ndiaye a décidé de déposer une plainte contre Me Moussa Diop, tandis que le gouvernement a réagi par le biais d’un communiqué du ministère des Mines et de la Géologie. Dans ce communiqué, le ministère précise que le président de la République n’est pas concerné par le processus d’attribution des titres miniers et que les accusations portées par Me Moussa Diop ne reposent sur aucun fait matériel avéré.
Le ministère des Mines et de la Géologie, suite à une conférence de presse tenue par Ousmane Cissé, directeur de la société nationale des mines du Sénégal (Somisen Sa) a rappelé également qu’il n’existe pas de mine de diamants au Sénégal, en particulier dans la région nord du pays citée par l’avocat. De plus, le ministère des Mines et de la Géologie apporte des éclaircissements sur cette prétendue «autorisation d’exploration» de diamant attribuée à une société privée. Ce démenti exclut toute implication du président de la République, Macky Sall et souligne l’engagement du Sénégal pour la transparence dans la gestion des ressources minérales.
Hier en fin de soirée l’avocat et ancien Dg de la société de transport public Dakar Dem Dik a été conduit au commissariat central de police de Dakar suite à l’ « autosaisine » du procureur de la République Abdou Karim Diop. Les développements récents de cette affaire laissent entendre que l’avocat pourrait faire l’objet d’une garde à vue dans les prochaines heures. Jusqu’au moment où nous bouclions cette édition, Me Moussa Diop était encore entre les mains des enquêteurs de la Sûreté urbaine. La garde-à-vue de l’avocat pourrait être prolongée jusqu’à mercredi avant qu’il ne soit présenté devant le procureur de la République qui va décider du sort du candidat à la présidentielle Cette affaire de découverte de diamants au Sénégal continue en tout cas de passionner la population et des médias, mettant en lumière les enjeux liés à la transparence dans le secteur minier du pays.
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LES LEADERS ALLIES DU CANDIDAT OUSMANE SONKO APPELLENT AU CALME ET A LA SERENITE
Audience sur la radiation de Sonko des listes électorales, Les Leaders Alliés du Candidat Ousmane Sonko (LACOS), sont très optimistes.
Les Leaders Alliés du Candidat Ousmane Sonko (LACOS), sont très optimistes.
En conférence de presse hier, lundi 11 décembre, les membres de LACOS sont revenus sur le calvaire qu’a enduré le président Sonko. A cet effet, ces membres appellent les militants et sympathisants de cette coalition au calme, à la sérénité et à la vigilance.
A en croire Dr Mouhamed Tété Diédhiou, «Au regard de ce qui s’est passé au bout de ce feuilleton judiciaire, avec le traitement des actes posés par certains acteurs judiciaires, il est aujourd’hui permis de penser que nous pouvons croire encore en la possibilité pour le président Ousmane Sonko d’être candidat pour la présidentielle de 2024. Nous le pensons sincèrement, que Sonko sera candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024».
Raison pour laquelle, LACOS, après s’être réuni, a pris un certain nombre de décisions notamment une recommandation à l’endroit des militants et sympathisants de la «Coalition Sonko président». «La plateforme LACOS appelle au calme mais également à la discipline tous les militants et sympathisants de cette coalition. Parce que nous pensons, en toute sincérité, qu’Ousmane Sonko sortira vainqueur de cette épreuve extrêmement longue et difficile. Mais qui n’est pas insurmontable», a poursuivi M. Diédhiou.
Par ailleurs, LACOS invite ses militants et sympathisants «à la sérénité et surtout à la vigilance, en restant à l’écoute. Puisque la coalition LACOS englobe en son sein la Coalition Sonko président. Donc, tout ce qui émane de cette structure est naturellement l’expression du président Sonko», a déclaré Dr Tété Diédhiou.
A L’ASSAUT DES 10% DE SUFFRAGES
Les élections de représentativité des centrales syndicales de travailleurs, 3èmes du genre, se jouent ce mardi sur l’étendue du territoire national.
Les travailleurs sont appelés aux urnes, ce mardi 12 décembre 2023, pour élire les centrales syndicales devant les représenter à la table de négociations avec le gouvernement. A cet effet, il faudra avoir un score de 10% pour être présente à la table des négociations nationales et internationales. Toutefois, l’un des enjeux, en plus du de participation, reste de détrôner la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) qui occupe, depuis toujours la première place de ces joutes.
Les élections de représentativité des centrales syndicales de travailleurs, 3èmes du genre, se jouent ce mardi sur l’étendue du territoire national. Les travailleurs devront élire les centrales qui vont prendre en charge leurs préoccupations à la table des négociations nationales et internationales. Pour cette édition, douze centrales seront en lice, pour l’obtention des 10% des suffrages qui leur permet d’avoir leur mot à dire à la table des négociations.
Avec un nombre inscrit de 316 mille électeurs syndiqués, les acteurs sont prêts pour ces joutes. Au niveau de l’organisation, les bureaux de vote sont en train d’être équipés, afin de permettre aux électeurs de remplir leur devoir syndical. Le maillage du territoire national est en train de se faire, avec des corrections. Un processus qui permet au ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les Institutions de réitérer son engagement à organiser ces élections dans la plus grande transparence.
Quant aux Inspecteurs du Travail et de la Sécurité sociale, ils sont chargés, en vertu des dispositions des arrêtés organisant les élections de représentativité syndicale, d’assurer la supervision de tout le processus, allant de la phase contentieuse des inscriptions sur les listes électorales à la surveillance de la régularité des opérations de vote, le jour du scrutin. La phase de supervision des opérations électorales constitue une dimension importante pour assurer la transparence et la régularité du processus électoral.
L’ENJEU MAJEUR
En plus d’atteindre les 10%, les secrétaires généraux ont travaillé à mobiliser plus d’adhérents, pour remporter la première place qu’occupe la Cnts depuis les premières joutes, jusqu’à maintenant. La détrôner ne sera pas chose facile, mais les autres secrétaires généraux y travaillent et comptent parvenir à leur fin.
Selon l’Union nationale des syndicats autonome du Sénégal (Unsas), classée 2ème lors des précédentes élections, il faut que l’ordre des choses soit inversé. «Voir l’’Unsas être la première force syndicale dans ce pays, est possible, nous en avons les moyens car nous avons travaillé pour y arriver. L’espoir est permis» a soutenu un des responsables.
Même son de cloche chez les autres centrales qui appellent à un changement de paradigme. Pour Cheikh Diop de la Cnts/Force du changement, «nous devons, pour cette fois-ci, concrétiser l’espoir de nos militants et sympathisants. Nous portons le leadership du mouvement syndical sénégalais et il faudrait que ce leadership se traduise par un leadership numérique».
En attendant le verdict des urnes, le taux de participation hante aussi le sommeil de ces représentants des travailleurs qui ont sillonné le territoire national, à la rencontre de leurs mandants, pour minorer les abstentions.