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26 mai 2025
PLAINTE DÉPOSÉE EN FRANCE CONTRE LA DÉTENTION DE SYLVIA BONGO AU GABON
Me Zimeray a précisé que sa cliente est détenue dans un lieu indéterminé au Gabon, qui pourrait être sa résidence. Les avocats soulignent que ces violences et cette mise au secret, en dehors de tout cadre légal, ne sont justifiées par aucune considération
Les avocats de Sylvia Bongo, épouse franco-gabonaise du président Ali Bongo Ondimba, ont déposé une plainte à Paris pour détention arbitraire. Le président a été placé en résidence surveillée par des militaires après avoir été destitué lors d'un coup d'État.
Selon Me François Zimeray et Jessica Finelle, les avocats de Sylvia Bongo, elle et son fils cadet Jalil sont privés de liberté depuis le putsch du 30 août 2023. Me Zimeray a précisé que sa cliente est détenue dans un lieu indéterminé au Gabon, qui pourrait être sa résidence. Les avocats soulignent que ces violences et cette mise au secret, en dehors de tout cadre légal, ne sont justifiées par aucune considération politique. Ils expriment leur inquiétude quant à la santé et à la sécurité de Sylvia Bongo et de son fils, et exigent l'autorisation de visites consulaires pour la famille, en particulier pour Nourredin Bongo Valentin, qui pourrait être victime d'une disparition forcée.
Les avocats ont déposé une plainte simple auprès du parquet de Paris, visant principalement les crimes de disparition forcée et de séquestration par des agents publics. La nationalité française de Sylvia Bongo donne compétence à la justice française pour enquêter sur ces faits. Les avocats espèrent que cette procédure aboutira à l'émission d'un mandat d'arrêt international contre les auteurs de ces actes, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Mercredi, des militaires putschistes avaient annoncé la fin du régime en place au Gabon et la mise en résidence surveillée du président Ali Bongo, qui était au pouvoir depuis 14 ans et venait d'annoncer officiellement sa victoire à l'élection présidentielle organisée le samedi précédent. Sylvia Bongo, anciennement Première Dame, et son fils Noureddin étaient régulièrement la cible d'accusations de l'opposition, de la société civile et de certains médias locaux, qui affirmaient qu'Ali Bongo, affaibli par les séquelles d'un AVC, était manipulé par certains de ses proches.
Noureddin Bongo Valentin, fils de Sylvia Bongo, a été arrêté par les putschistes, ainsi que six autres hommes proches de lui, membres du cabinet du président déchu ou dirigeants du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Ces sept personnes font partie de la "jeune garde" accusée par l'opposition d'être les véritables dirigeants du pays depuis le retour d'Ali Bongo après sa convalescence. Selon les avocats, Nourredin Bongo Valentin est incarcéré dans un lieu tenu secret, et l'entourage soupçonne les putschistes de fabriquer des preuves pour discréditer les membres de la famille et justifier leur arrestation. Les putschistes les accusent notamment de haute trahison, de détournements massifs de fonds publics et de falsification de la signature du chef de l'État. Aucune information n'a été donnée sur le sort de Sylvia Bongo par les militaires mutins lorsqu'ils ont annoncé les arrestations et la mise en résidence surveillée d'Ali Bongo.
LES ADIEUX DE MACKY SALL A TOUBA AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les parution de ce vendredi 1 septembre 2023 mettent en exergue la visite de courtoisie de Macky Sall à Touba en prélude du grand Magal, sa dernière visite en tant que président de la République
Dakar, 1 er sept (APS) – La presse quotidienne reçue vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) met en exergue la visite de courtoisie de Macky Sall à Touba en prélude du grand Magal, sa dernière visite en tant que président de la République à l’occasion de cet évènement religieux qui commémore le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride.
‘’C’est un discours d’adieu, contrairement aux éditions précédentes de la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, que Macky Sall a délivré, hier, à Touba. C’est en tout cas toute la portée de sa déclaration tenue à l’endroit de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, Khalife général des mourides. En visite de courtoisie, le chef de l’Etat soutient avoir effectué ce déplacement dans le souci de présenter ses remerciements au guide religieux. Ce sera ainsi, assure le président de la République, sa dernière célébration du grand Magal en tant que président de la République’’, souligne WalfQuotidien.
Le président de la République, Macky Sall, arrivé à Touba (centre) jeudi en début de soirée, pour une visite de courtoisie auprès du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, s’est entretenu avec ce guide religieux pendant une trentaine de minutes.
Le chef de l’État a été accueilli par le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, en présence du gouverneur de Diourbel (centre), Ibrahima Fall, d’autres autorités administratives et de chefs religieux. Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr Mbacké, a adressé un discours d’accueil du guide religieux au président de la République
Selon Tribune, »le président Macky Sall fait ses adieux ». La publication relève que c’est la dernière visite d’avant Magal de Macky Sall, en qualité de chef de l’Etat, auprès du Khalife général des mourides. Le chef de l’Etat »a prié pour le Khalife en lui demandant aussi de veiller sur le pays, lui et les chefs de religieux du pays’’, écrit le journal.
A cette occasion, Macky Sall a également déclaré: »s’il plait à Dieu, l’année prochaine, à la même période, c’est un autre président qui viendra ici auprès de vous en tant que chef de l’Etat pour vous apporter les salutations du pays tout entier ».
»Les adieux de Macky Sall à Serigne Mountakha’’, affiche L’AS, qui souligne que c’est son dernier Magal en tant que président de la République.
»Thiant d’adieu de Macky Sall à Touba’’, dit Le Quotidien qui indique que le président en a profité pour assurer au Khalife qu’ il veillera à la sécurité des personnes et des biens pour le temps qui lui reste à la tête du pays. »A moins de huit mois de la fin de son mandat présidentiel, il a promis de continuer à se concentrer sur la sécurité du pays alors que la situation reste volatile », indique le journal.
Sur la résolution des tensions socio-politiques dans la sous-région ‘’Macky engage les autorités religieuses’’, met en exergue Sud Quotidien, qui se fait écho de ces propos: »Nous appelons tous les chefs religieux à veiller sur le pays pour une paix durable. Les autorités religieuses doivent prendre la parole pour inviter les parties concernées à un retour à l’orthodoxie pour une Afrique de paix et de développement ».
Le quotidien Bës Bi s’intéresse à la ruée des banques dans la capitale du mouridisme et titre ‘’Touba, un bon client’’. Le dynamisme économique de Touba qui est porté par sa population et sa grande activité en fait une sorte de phare en matière de développement durable. Ce qui n’a pas échappé aux banques, qui se sont toutes déployées dans cette ville’’, écrit le journal.
PARTIR À TOUT PRIX
Pression sociale, emploi indécent, désespoir… les causes de l’immigration sont multiples. L’immigration irrégulière est plus que jamais actuelle au Sénégal
L’immigration irrégulière est plus que jamais actuelle au Sénégal. Si certains bravent la mer pour rallier l’Europe au péril de leurs vies, d’autres passent par le Nicaragua pour tenter de rejoindre les Etats-Unis. Sans oublier ceux qui profitent d’un voyage d’études ou de prestation pour s’installer définitivement en Occident. Et les raisons de ces départs sont multiples même si le motif économique reste la principale cause pour beaucoup d’observateurs.
Pression sociale, emploi indécent, désespoir… les causes de l’immigration sont multiples. Et beaucoup n’hésitent plus à choisir la voie irrégulière pour rallier ou s’installer en Occident. La dernière en date est le cas des deux danseurs l’association «Kaay Fecc» qui ont pris la tangente, après une prestation au Fusion Concept Paris à Paris 2023. «Dommage qu’après une prestation remarquée au Fusion Concept Paris 2023, Larry et Mbaye, originaires du Sénégal, aient choisi le statut de sans-papiers en France. Ils ont disparu après la finale...
Malgré toutes les discussions tenues sur l’importance d’un retour au pays. On pensait qu’ils allaient ouvrir des portes, ils vont contribuer à en fermer au contraire...», informe l’association « Kaay Fecc sur leur page Facebook.
Et d’ajouter : «ils ont abusé de la confiance des organisateurs du Fusion Concept Sénégal et de ceux de Paris. Ils ont même signé un engagement sur l’honneur. Ils ont décrédibilisé tous les danseurs sénégalais et au-delà... Si vous les croisez en France ou ailleurs, sachez qu’ils sont devenus des émigrés irréguliers avec l’appui de leur famille proche. Ils rejoignent tous ceux qui l’ont fait jusque-là ». Les deux danseurs ne sont pas les premiers à agir ainsi. L’année dernière, sept étudiants de l’Institut africain de management (IAM) se sont volatilisés lors d’un voyage d’études en France. Au-delà de ces cas, d’autres jeunes bravent la mer pour rallier l’Europe.
Et le phénomène est sans répit depuis quelques temps. Si certains arrivent à rejoindre les côtes espagnoles, d’autres n’arriveront jamais à destination. Et ce malgré les mesures coercitives notamment le renforcement de la surveillance et la sécurité aux frontières et le déploiement du Frontex pour dissuader les candidats, en dépit des accords entre le Sénégal et les pays de l’Union européenne pour la surveillance des eaux marines. Le vendredi 25 août dernier, une pirogue avec à bord 150 personnes dont trois femmes et quatre mineurs a été interceptée au large des côtes sénégalaises par la Marine nationale. Il y a quelques jours, plus de 60 migrants ont perdu la vie à bord d’une pirogue partie du village de Fass Boye et retrouvée le 15 août aux larges du Cap-Vert.
Le drame arrive trois semaines après la présentation d’une «stratégie nationale» du gouvernement pour endiguer le phénomène de l’émigration clandestine. En effet, depuis quelque temps, des jeunes ont opté pour une nouvelle forme de migration. Il s’agit du chemin du Nicaragua pour entrer clandestinement aux Etats-Unis.
LE PHENOMENE DE L'IMMIGRATION IRRÉGULIÈRE NE SAURAIT PRENDRE FIN, ICI ET MAINTENANT
Le sociologue Souleymane Lô, revient sur les causes de ce phénomène et liste des solutions pour fixer les jeunes dans le pays
Que cela s’appelle migration irrégulière, migration régulière, migration choisie (théorisée il y a quelques années par l’Europe en réponse à celle régulière), migration circulaire ou encore fuite des cerveaux etc., le désir de se déplacer à la recherche d’un ailleurs meilleur s’avère intrinsèque à la nature humaine. Seulement du fait de l’ampleur du phénomène, entrainant des milliers de candidats, et ses corollaires, la migration irrégulière est plus que jamais d’actualité au Sénégal. Des jeunes ne cessent de braver la mer pour rallier l’Europe, au risque de leur vie. A cela s’ajoute le fait que d’autres optent maintenant pour la voie de l’Amérique Latine, en passant par le Nicaragua via la Bolivie, etc. pour entrer aux Etats-Unis. Dans cet entretien, le sociologue Dr Souleymane Lô, revient sur les causes de ce phénomène et liste des solutions pour fixer les jeunes dans le pays.
L’émigration irrégulière est plus que jamais actuelle au Sénégal. Pourquoi le problème reste encore sans issue ?
Il faut admettre que l’immigration, sous quelque forme qu’elle puisse se présenter, est un phénomène temporel et transversal à travers les âges. C’est dire qu’il ne saurait prendre fin d’ici et maintenant, tant il reste vrai que la vie en société rime avec le déplacement des individus de lieu en lieu soit en perspective de satisfaire des besoins n’ayant pas trouvé de solution au milieu d’origine, soit dans le but de découvrir en apprenant chez les autres les différences enrichissantes à vis-à-vis de leurs réalités socioculturelles habituelles. Cela est d’autant plus vrai que dans certaines religions comme traditions, l’immigration prend même la forme d’une recommandation sociale et religieuse. Sociale en ce sens que l’adage proverbial laisse entendre que «qui voyage s’enrichit» tout comme le fait remarquer l’ethnie Wolof en ces termes «Kou doul touki, douhamm fou deukk nekhé». Autrement dit «celui qui ne voyage pas, ne saurait apprécier les délices vécus ailleurs». Religieuse en ce sens que le prophète (Psl) aurait recommandé aux musulmans d’aller chercher le savoir audelà de leur lieu de naissance notamment jusqu’en Chine. Fort de ces tacites recommandations entre autres, il est aisé de comprendre que l’immigration, par quelques raisons qui soient, demeure un phénomène inhérent à la vie des individus en société. Aujourd’hui, que l’immigration soit qualifiée d’irrégulière parce qu’elle se pratique hors des règles conventionnelles de voyage pourrait convier à croire qu’elle doit cesser. Mais il faut admettre que sa dimension irrégulière n’est pas perçue comme telle par les acteurs qui s’y adonnent. Dès lors, c’est une déviance parce que non conforme aux normes politiques établies pour l’immigration, lesquelles sont souvent contraires à la perception des candidats à l’immigration. Par contre, y mettre fin ne saurait provenir de décisions politiques qu’elles soient de sanctions ou qu’elles soient de mesures incitatives et dissuasives. Tant que les candidats à l’immigration n’ont pas conscience des dangers qui leur sont décrits sur cette voie, plutôt qu’ils en sont déjà conscients, rien ne saurait leur faire changer d’avis. En effet, le changement désiré avec ce phénomène ne viendrait qu’avec la prise de conscience des jeunes et non avec l’état de conscience de ces derniers. La prise de conscience incite à l’action de changer de comportements tandis que l’état de conscience implique la passivité face au changement à adopter. Malheureusement, c’est à ce niveau où en sont les interventions politiques en termes de solutions à ce phénomène.
En plus des jeunes qui bravent la mer pour rallier l’Europe, il y a d’autres qui choisissent la voie du Nicaragua pour aller aux Etats-Unis. On voit aussi que des universitaires, des professeurs s’installent de plus en plus en Europe ou aux Etats-Unis. Quelles conséquences pour nos sociétés ?
Il faut noter que quelles que soient les raisons qui expliquent le départ à l’immigration sous quelque forme que ce soit, le candidat à une immigration quelconque a ses raisons d’agir que nul autre que lui ne saurait juger à raison. Des raisons d’aller à l’immigration choisie ou irrégulière découlent de causes profondes voire de situations socioculturelles et économiques auxquelles ces acteurs sont confrontés dans leurs milieux de vie d’origine. Pour les candidats à l’immigration irrégulière, au-delà de la pauvreté, il existe beaucoup de facteurs favorisants à leur aventure. Ces facteurs sont souvent la résultante de stéréotypes et devoirs entre descendants-ascendants socialement contraignants par la honte qu’ils font sentir à l’individu au sein de la société. Parmi ces stéréotypes, l’on peut citer : par devoir, il est admis dans la société sénégalaise que c’est une obligation absolue aux descendants d’assister et de subvenir aux besoins des ascendants. À cet effet, le rêve de tout enfant, surtout les aînés, est d’arriver à répondre vaille que vaille à cette responsabilité, au risque de s’exposer aux feux critiques de la société. C’est une situation lourde de conséquences sur les jeunes encore imbus de cette injonction sociale, le concept de «Tekki», notamment la réussite sociale, avec laquelle la société sénégalaise entretient de relations très complexes en ce sens que le statut même de la personne au sein d’elle en dépend grandement. Quand on a, on est ; et quand on n’a pas, alors on n’est pas. Autrement dit, le respect et la considération qu’on peut accorder à l’individu, sont tributaires de sa capacité financière à assister les autres qui ne lui tarissent pas d’éloges. D’où la course à l’avoir, pour être. Cela s’exprime également par un autre concept précisément le fameux «Tiime say Noone» très discriminatoire dans le langage surtout des élites sociales qui font étalage de leur réussite au point que cela puisse induire les autres à l’envie d’être comme eux, par tous les moyens. C’est la société du spectacle qui constitue un facteur favorisant à l’immigration dans toute chose égale par ailleurs. En fin, le concept de «Yaradaal» économiquement interprété comme le fait d’être un vaurien à ses ascendants. Beaucoup de jeunes souffrent profondément de ces paroles parce qu’ils réalisent finalement qu’ils ne sont que des vauriens face à la situation de leurs parents, là où ceux des autres sont entretenus par les leurs par le biais même de l’immigration irrégulière. C’est cela qui amène à comprendre les cris de guerre que les jeunes laissent entendre lorsqu’ils s’engagent à l’immigration notamment quand ils disent «Barca ou barsakh», puisqu’ils sont déjà morts en constatant qu’ils ne sont d’aucune utilité à leurs ascendants. Tandis que pour l’immigration choisie ou la fuite des cerveaux, elle peut être comprise à l’aune des difficultés de trouver un emploi et ou un emploi bien rémunéré chez eux. Ici, le chômage accru en est un facteur favorisant ainsi que l’emploi précaire et peu décent auquel cette catégorie, diplômes en bandoulière, est exposée. Mais également le sous-emploi, en ce sens que leurs compétences ne sont pas mises à contribution dans les domaines où ils excellent surtout et particulièrement dans l’administration, lorsqu’on fasse occuper des postes par des personnes qui en sont dépourvues. Cette frustration, combinée d’avec un Smig très décourageant, constitue un argument à la fuite de cerveaux telle que nous le vivons au Sénégal. Sous cet angle, la dimension de la réussite sociale prime sur la réussite scientifique car on n’apprend pas pour des diplômes s’ils ne sauraient vous garantir un avenir meilleur, à travers le statut social auquel ils peuvent vous prédestiner. –
Que faire pour fixer les jeunes au Sénégal ?
La question de l’immigration irrégulière est complexe et nécessite une approche globale comprenant des mesures à la fois au niveau national et international. Voici quelques solutions possibles pour lutter contre l’immigration irrégulière au Sénégal : Un travail de déconstruction des mentalités basées sur des construits sociaux et véhiculées sous forme de stéréotypes lourds de conséquences sur les jeunes tentés à l’immigration. Il en est ainsi de revoir les rapports que notre société entre tient avec le «Tekki», que le contraire ne soit perçu comme un échec social. La déconstruction de ces construits sociaux restent essentiels comme premières mesures à prendre pour arriver au bout de l’immigration irrégulière. Il y a aussi le renforcement des contrôles aux frontières : le Sénégal peut renforcer ses contrôles aux frontières terrestres, maritimes et aériennes pour détecter et intercepter les migrants irréguliers. Cela peut inclure la formation du personnel des Douanes et de l’immigration, l’acquisition de matériel de surveillance et de détection, et la coopération avec d’autres pays pour échanger des informations sur les flux migratoires. Il y a la sensibilisation et prévention : Il est important de sensibiliser la population aux dangers et aux conséquences de l’immigration irrégulière. Des campagnes de sensibilisation peuvent être menées pour informer les gens sur les risques liés à la migration clandestine, les alternatives légales disponibles et les conséquences juridiques de l’immigration irrégulière. Parmi les solutions, il y a aussi l’amélioration des conditions socio-économiques. Beaucoup de gens migrent en raison de la pauvreté, du chômage et de l’absence d’opportunités économiques dans leur pays d’origine. En améliorant les conditions socio-économiques au Sénégal, en favorisant la création d’emplois, en investissant dans l’éducation et en soutenant les initiatives entrepreneuriales, on peut réduire les incitations à l’immigration irrégulière. Le renforcement de la coopération régionale et internationale fait aussi partie des solutions : la lutte contre l’immigration irrégulière nécessite une coopération entre les pays d’origine, de transit et de destination. Le Sénégal peut renforcer sa coopération avec d’autres pays de la région, notamment en échangeant des informations sur les réseaux de trafic de migrants, en harmonisant les politiques migratoires et en facilitant la réadmission des migrants irréguliers. Il y a la création de voies légales de migration. Pour dissuader les gens de recourir à l’immigration irrégulière, il est important de mettre en place des voies légales de migration. Cela peut inclure l’expansion des programmes de migration de travail, la simplification des procédures de demande de visa et la promotion de la migration circulaire, qui permet aux travailleurs migrants de retourner dans leur pays d’origine, après une période de travail à l’étranger. La protection des droits des migrants est aussi importante. Il est essentiel de protéger les droits des migrants, qu’ils soient réguliers ou irréguliers. Cela comprend l’accès à des conditions de travail décentes, à des services de base tels que la santé et l’éducation, ainsi qu’à des mécanismes de justice et de plainte en cas d’abus ou d’exploitation. Il est important de noter que ces solutions ne sont pas exhaustives.
LA NOUVELLE TROUVAILLE DE F24 POUR SE DÉCONFINER
Rencontres avec des institutions internationales, des représentations diplomatiques et des guides religieux, nouvelle stratégie initiée par les responsables de cette plateforme F24 pour faire face au rejet systématique de leurs demandes de manifestation
La plateforme des forces vives de la nation F24 s’est déconfinée le 29 août en se rendant auprès du bureau régional à Dakar du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH). Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la nouvelle stratégie initiée par les responsables de cette plateforme pour faire face au rejet systématique de leurs demandes de manifestation depuis le dernier rassemblement du 12 mai dernier qui avait drainé du monde sur la Place de la Nation.
Une délégation de la plateforme des forces vives de la nation F24 s’est rendue le 29 août dernier au bureau régional à Dakar du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH). Conduite par Mamadou Mbodj, coordonnateur du F24, cette délégation a rencontré le bureau régional du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, représenté par Ayeda Robert Kotchani. Lors de cette rencontre initiée par F24 dans le cadre de son bras de fer avec le régime en place pour exiger le « respect de l’état de droit au Sénégal » et une « élection présidentielle inclusive en 2024 », un « mémorandum sur « l’état de la démocratie et des droits de l’homme dans le pays » a été déposé sur la table de cet organe onusien. Les responsables de F24 ont également informé à l’issue de ce tête-à-tête avoir « par une lettre, attiré l’attention de la représentation diplomatique du traitement réservé à l’opposant Ousmane Sonko [et à] 1.062 autres citoyens détenus pour leur opinion ou leur appartenance politique ».
A dire vrai, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie initiée par les responsables de la plateforme lancée le 16 avril dernier et qui regroupe près de 112 entités politiques, de la société civile, indépendantes pour faire face au rejet systématique de leurs demandes de manifestation dans la capitale par le gouverneur de la région de Dakar ou par l’autorité préfectorale.
En effet, depuis leur dernier rassemblement du 12 mai dernier qui a drainé grand monde sur la Place de la Nation, ils peinent à décrocher un nouveau rendez-vous pour communier avec leurs partisans. Face à cette situation, ils ont tenu une conférence de presse, le vendredi 25 août dernier, au cours de laquelle, ils ont annoncé une stratégie qui vise en contrecarrer ces rejets systématiques de leurs demandes de manifestation. Une stratégie basée sur des rencontres avec des institutions internationales, des représentations diplomatiques et des guides religieux.
La rencontre tenue le 29 août dernier avec Ayeda Robert Kotchani, patron du bureau régional à Dakar du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) marque le démarrage officiel de la série de rencontres prévues par les responsables du F24 dans le cadre de leur nouvelle stratégie. Les représentations diplomatiques et les guides religieux sont aussi ciblés dans cette nouvelle démarche.
MACKY ENGAGE LES AUTORITES RELIGIEUSES
Le chef de l'Etat était hier, jeudi, l'hôte du Khalife Général des Mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, en perspective du Grand Magal de Touba. Macky Sall s'est engagé à préserver la paix et défendre l'intégrité du pays pour le reste de son mandat
Le chef de l'Etat était hier, jeudi, l'hôte du Khalife Général des Mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, en perspective du Grand Magal de Touba. Macky Sall s'est engagé à préserver la paix et défendre l'intégrité du pays pour le reste de son mandat. Qui plus est, Il a appelé « tous les chefs religieux à veiller sur le pays pour une paix durable » non sans manquer de les exhorter à s’impliquer davantage pour la résolution des tensions socio-politiques dans la sous-région.
Le président de la République Macky Sall, accompagné de son épouse, du ministre de l'Intérieur Antoine Félix Diome et du ministre de l'Agriculture Aly Ngouille Ndiaye a foulé le sol de Darou Miname aux environs de 18 heures. Avant de s’adresser au Khalife Général : « Je suis venu en tant que talibé et en tant que fils. Je suis venu également à ma qualité de président de la République. Par la volonté de Dieu, il y aura l'année prochaine un autre président de la République qui effectuera au nom de la nation sénégalaise cette visite.
En 2019, j'avais dit que je ne briguerai pas un 3ème mandat. C'est pourquoi j'ai dit que je ne serai pas candidat, lors des prochaines élections présidentielles de 2024. Mais cela n'empêche en rien nos relations amicales. Personne n'ignore les relations que nous entretenons. Je vous remercie profondément et nous prenons à témoin l'opinion nationale et internationale. A chaque fois que je fais le déplacement, vous m'avez toujours dit que je vous confie à Serigne Touba. Je sais pertinemment vos ambitions pour le Sénégal ».
Et il poursuit : « Je vous exhorte à veiller sur le Sénégal. Nous appelons tous les chefs religieux à veiller sur le pays pour une paix durable ». Le chef de l’Etat, Macky Sall, n’en est pas resté là. Il a également exhorté les autorités religieuses à s’impliquer davantage pour la résolution des tensions socio-politiques qui agitent la sousrégion, en lien notamment avec le différend entre la Cedeao et les autorités militaires du Niger. « Face aux multiples tensions enregistrées dans la sous-région, je pense que les autorités religieuses doivent prendre la parole pour inviter les parties concernées à un retour à l’orthodoxie pour une Afrique de paix et de développement », a-t-il déclaré devant le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.
Venu rendre à ce dernier une visite de courtoisie à quelques jours du Grand Magal de Touba, prévu lundi, le chef de l’Etat a réitéré sa ferme volonté de préserver la paix au Sénégal. « Comme j’ai eu à le dire dans le passé, tant que je serai à la tête du pays, je ne ménagerai aucun effort pour garantir la paix et la stabilité », a-til assuré. Le chef de l'Etat a demandé en outre au Khalife Général des Mourides de prier pour la paix avec l'exploitation des ressources pétrolières et gazières. « La découverte de ces ressources est souvent source de conflits. Ceux qui vont nous remplacer demain ne doivent pas trahir le pays».
Le porte-parole du Khalife Général des Mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre Mbacké, a décliné le message du Khalife devant le chef de l’Etat Macky Sall. Il a remercié celui-ci du fond du cœur pour tout ce qu’il a fait pour la ville de Touba. « Il s'agit de 45 milliards en matière d'assainissement. Il y a également la réalisation de 17 forages, de la route de la corniche pour 30 milliards sans oublier la construction de l'autoroute Ila Touba mais aussi sa contribution pour l'université Cheikhoul Khadimou avec une subvention de près d'un milliard 600 millions et un milliard à la mosquée de Massalikoul Djinane. Toutes les préoccupations du Khalife ont été satisfaites », a-t-il conclu. A noter que quelques incidents ont éclaté entre forces de défense et de sécurité et des Baye Fall, lors de cette rencontre.
Par Fadel DIA
LA LAÏCITE LA PLUS BETE DU MONDE !
En France la laïcité ne pointe souvent son nez que pour stigmatiser des signes qui pour la plupart sont plus culturels que religieux et quelquefois préislamiques
Les Etats-Unis et l’Angleterre, considérés pourtant comme étant au top de l’expression démocratique dans le monde, seraient-ils en revanche des Etats peu respectueux des principes qui fondent la laïcité ? Oui sans réserve, du moins si l’on se réfère à la laïcité telle qu’elle est (re)définie en France…
Depuis une loi votée en 1956, les Etats-Unis ont pour devise nationale « In God we trust », devise inscrite sur leurs billets et pièces, et leur président prête serment sur la Bible. En Angleterre, l’Eglise anglicane est l’Eglise d’Etat et la monarchie anglaise a une devise en français qui remonte à des siècles mais reste toujours d’actualité : «Dieu et mon droit».
LA LAÏCITE CE N’EST PAS L’ATHEISME !
Le directeur de la Banque Mondiale, Ajaypal Singh Banga, est un citoyen américain d’origine indienne, mais c’est aussi un pratiquant de la religion sikhe et il porte un Dastar, le turban sikh, pour tenir ses cheveux qu’il ne coupe jamais. Il le porte dans l’exercice de ses fonctions, y compris lorsqu’il est en tournée à l’étranger. S’il était français, il ne serait probablement pas admis dans la fonction publique et, malgré son statut de plus haut fonctionnaire international du monde, il a peu de chances d’être autorisé à franchir les portes d’un collège ou d’un lycée français, de peur qu’il n’y propage un prosélytisme religieux sikh. Le Procureur de la Cour Pénale Internationale, Karim Khan, est citoyen britannique, il est de père d’origine pakistanaise et musulmane et il n’est pas rare de le voir, y compris quand il est en déplacement officiel comme ce fut le cas lors de sa visite au Sénégal, porter une « tenue islamique », puisque c’est le nom qu’on donne en France à tout habit inspiré par les costumes traditionnels du Maghreb ou du Moyen Orient. S’il était français sa tenue aurait, pour le moins, soulevé l’ire de beaucoup d’hommes et femmes politiques français, telle Nadine Morano qui ne pouvait pas supporter les robes fleuries et les tresses de Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement français…
La laïcité n’est pourtant pas l’athéisme, Il y a, nous rappelle un observateur avisé, une autre façon de rassembler les citoyens d’un Etat que de manifester son indifférence aux croyances, c’est de créer entre eux un point commun qui est le fait de croire. On peut donc se demander, en observant comment elle est interprétée, si on ne pouvait pas dire de la laïcité à la française ce que Guy Mollet disait de la droite française : à savoir qu’elle est la plus bête du monde. Le cadre de cet article, destiné principalement à poser des questions plutôt qu’à répondre à toutes, ne nous permet pas d’en donner la preuve mais il est incontestable que la conception que l’on se fait de la laïcité, dans la France aujourd’hui, est l’une des plus radicales parmi celles de tous les autres pays européens et qu’elle comporte des incohérences et des paradoxes.
C’est une conception qui va au-delà des objectifs que s’étaient fixés les initiateurs de la loi du 9 décembre 1905 et qui étaient la séparation de l’Eglise et de l’Etat, celles des institutions publiques et des organisations religieuses, et se faisant, la reconnaissance de la liberté de conscience et du libre exercice des cultes. C’est une conception qui va même quelquefois à l’encontre de l’esprit de cette loi puisque l’état français s’est arrogé le droit d’intervenir dans l’organisation du culte musulman, et lui seul, en lieu et place du cadre associatif.
UN CATALOGUE LA REDOUTE DES TENUES !
En France la laïcité ne pointe souvent son nez que pour stigmatiser des signes qui pour la plupart sont plus culturels que cultuels et quelquefois préislamiques. Il y eut le voile dit « islamique », la burqa, le burkini, le bandana (ce qui est un comble car il s’agit là d’un artifice d’origine indienne ou américaine) et il y a maintenant l’abaya. Qu’importe que des autorités musulmanes, françaises, compétentes, aient affirmé avec force que cette dernière était une tenue qui relevait davantage d’un effet de mode propagée par les réseaux sociaux que de l’Islam, et que de toute façon, « dans la tradition musulmane, aucun vêtement, quel qu’il soit, n’est un signe religieux en soi », l’abaya reste une tenue musulmane aux yeux de la majorité des Français et la preuve, disent-ils, c’est qu’on a vu des femmes voilées la porter ! Qu’importe que la loi de 2004 sur le port des signes religieux à l‘école (et sa circulaire d’accompagnement) ne fasse pas état de l’abaya et que le ministre n’a ni la compétence de l’amender ni celle de prendre une mesure de portée générale, qu’importe que la loi précise qu’il s’agit de juger l’intention et non le signe lui-même et qu’elle autorise le port de signes « discrets », qu’importe que la mode de l’abaya n’ait fait son apparition que dans 150 établissements sur 10.000, qu’importe qu’aucun critère n’ait été défini pour distinguer un abaya d’une robe longue, que les abayas portés par les élèves françaises n’aient rien à voir avec les tenues sombres et tristes des afghanes et que certaines soient même griffés, qu’importe tout cela : une robe , longue, portée tous les jours et qu’on refuse d’ôter est forcément un abaya résume un pourfendeur de la tenue! Au fond, une jeune fille qui prendrait la précaution de porter un abaya, un vrai, un jour sur deux et qui accepterait de l’enlever pour certains cours, devrait, automatiquement, échapper à la menace d’une exclusion ! Barack Obama avait jugé qu’il n’appartenait pas à son gouvernement de définir les tenues que devaient porter les Américains, Pap Ndiaye s’était refusé à dresser un « catalogue La Redoute » pour les élèves musulmanes, son successeur, Gabriel Attal, a décidé de consacrer ses efforts à mesurer la longueur des robes des collégiennes et des lycéennes de France. Mais, malgré ses promesses, sa circulaire ne réglera rien et les chefs d’établissements devront affronter, seuls, la guerre contre l’abaya. Il leur faudra faire du cas par cas, dialoguer avec les élèves et leurs parents, disposer d’assez de personnel pour faire la police, lutter contre la déperdition scolaire puisque cette mesure est finalement sexiste, et surtout , puisque la circulaire précise que ce sont les motivations qu’il faut prendre en compte, juger de la volonté des « coupables » et prendre le temps d’apprécier les motivations de chacune d’entre elles afin de savoir si elles sont animées par la simple envie de suivre la mode ou par le besoin d’exprimer une revendication religieuse. C’est peut-être un signe des temps : des dizaines de personnes ont manifesté en France pour soutenir une femme interpellée parce qu’elle s’était promenée les seins nus, dans la rue et en plein jour, mais il ne s’en est trouvé aucune pour défiler en signe de protestation contre le renvoi d’une collégienne qui portait une robe dont la longueur dépassait le genou !