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25 mai 2025
par Abdoul Aziz Diop
L’UNIVERSEL DE SOULEYMANE BACHIR DIAGNE EST ENCORE UN PLURIVERSEL
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans les deux œuvres « Universaliser : l’humanité par les moyens d’humanité » et « Ubuntu », le philosophe s’est longuement encombré de tours de prestidigitation pour rassurer qu’il n’y a d’universel qu’européen
Pour celles et ceux dont l’intérêt éthique et politique pour les théories sociales dont l’agenda s’oppose farouchement à celles dont la guerre est l’unique horizon incoercible pour l’humanité tout entière, la lecture de « Universaliser : l’humanité par les moyens d’humanité » (Albin Michel, Paris, 2024) du philosophe Souleymane Bachir Diagne s’accompagne ou est suivie, dans le pire des cas, de la lecture, de l’entretien - abusivement intitulé « Ubuntu » (Éditions EHESS, 2024) -, accordé par le philosophe à son amie Françoise Blum et préfacé par une autre amie - Barbara Cassin -, de l’auteur sénégalais. Dans les deux œuvres, Souleymane Bachir Diagne s’est longuement encombré de tours de prestidigitation pour rassurer ses deux grandes amies convaincues, elles, depuis la maternelle, quoique courtoises et généreuses, qu’il n’y a d’universel qu’européen.
Explications !
Après avoir acheté et lu, « Universaliser… », j’ai couru dans la rue, comme un enfant muni de quelques pièces de monnaies, pour aller acheter le bonbon dont je suis devenu subitement friand - Ubuntu -, ou le moyen éthico-politique de « rendre la communauté [humaine] meilleure ». Ubuntu comme lieu de ralliement des universels éparpillés aux quatre coins de la Planète. Pas pour ce qu’Ubuntu a que d’autre manière d’être seul ou collectivement n’ont pas, mais pour les similitudes frappantes entre le fond du mot bantou et le fond d’autres manières d’être sur lesquelles d’éminents auteurs non africains, aux États-Unis et en France, ont longuement planché.
Sur 126 pages d’entretien, toutes maquillées du titre élogieux Ubuntu, seulement trois pages (pp. 89-92) - 4 pages diminuées de certaines lignes des questions de l’intervieweuse et des blancs -, parlent vaguement d’Ubuntu. Déception du lecteur, mais dont l’interviewé donne l’explication à la fin de son entretien (p.125) : « Mon itinéraire et mon travail, qui ont été le sujet de cet entretien, sont ceux d'un philosophe africain. Par conséquent, c'est sur cette expression que je dirai quelques mots de conclusion. » Le fait est que l’entretien avec la parfaite complice Françoise Blum, qui passa le relais à Étienne Anheim sans qu’on ne nous dise d’ailleurs pourquoi à la fin de l’exercice (pp.109-125), aurait pu simplement s’intituler : « Contribution à la présence africaine en philosophie » comme le suggère pertinemment Souleymane Bachir Diagne lui-même.
« Présence africaine en philosophie » ! Et pourquoi pas « Philosophie africaine » ? En refermant l’un après l’autre les deux ouvrages dont nous avons fait état dans l’introduction de ce papier, nous arrivons à la conclusion que l’auteur se refuse à être philosophe après en avoir payé tout le prix, se contentant d’être seulement en philosophie. Une autoflagellation intellectuelle qui fait que Souleymane Bachir Diagne récuse l’idée d’une « philosophie islamique » pour ne revendiquer pour le prestigieux monothéisme abrahamique qu’une « philosophie en islam ». Le Sénégalais en philosophie s’en explique lui-même : « Parler de philosophie islamique équivaut à imaginer qu'on puisse se poser la question de la philosophie de tel ou tel aspect de l'islam (la prière, le jeûne, etc.), alors que philosopher en islam, c'est une manière pour moi d'étudier ce mouvement intellectuel de réception et de traduction de la philosophie grecque et hellénistique dans le monde de l'islam. Je continue le travail de philosophe de la traduction qui a été le mien lorsque je m'occupe aussi de philosophie islamique. Toutefois, dans le milieu universitaire, la nomenclature dit « philosophie islamique »... Il faut donc se résigner à la nommer ainsi, à condition de préciser qu'il ne s'agit pas de s'intéresser à la philosophie de la prière, à la philosophie du jeûne, etc., mais d'examiner le rôle que la traduction a joué dans l'ouverture de l'islam à la Grèce. » Bien inutile est alors le tour de prestidigitateur dès lors que Souleymane Bachir Diagne définit, comme le lycéen qu’il fut, la philosophie par « l’amour de la sagesse » ou par la faculté (deleuzienne) de créer des concepts grâce auxquels le philosophe - pas l’individu ou le groupe en philosophie -, construit par la pensée les faits qu’il conquiert sur les préjugés - prénotions dans l’acception de Durkheim et présuppositions dans celle de Marx Weber -, et les constate.
Quand un jour l’idée de philosopher - pas d’être en philosophie -, me vint à l’esprit, je me mis à écrire pour me convaincre moi-même de philosopher et ça donna ceci : « C’est naturellement avec beaucoup d’humilité que nous traitons ici de philosophie et de questions philosophiques. Une définition tirée d’un manuel scolaire de philosophie dit de la philosophie qu'elle est “une réflexion critique sur les questions fondamentales”. Quand, à titre d’exemple, notre but est d’être heureux, la question fondamentale portera sur le lien entre la richesse et le bonheur plutôt que sur l’emploi le plus rémunérateur pour atteindre ce but. La question philosophique se reconnaît alors par des attributs qui font qu'elle concerne tous les êtres humains, qu'elle n’est pas de l’ordre de la science, qu'elle relève de l’argumentation et qu'elle porte sur le sens des mots ou sur la valeur des choses. » Qu’en pense Souleymane Bachir Diagne ? Si le philosophe n’y pense que du bien, il doit enfin se convaincre que l’ouverture de l’islam à la sagesse grecque qui iradia toute l’Europe requiert de cette partie, intellectuellement introvertie du monde, la même ouverture vis-à-vis de la philosophie islamique dont dépend aussi l’universalité intégrale pour qui récuse vraiment la « pluriversalité » ou « diversalité ».
Peintre, écrivain et lithographe français de notoriété mondiale, Étienne Dinet (1861-1929) - El-Hadji Nasr-Ed-Dine après s’être converti à l’islam et s’être rendu aux lieux saints de l’islam -, soutint que c’est « en exposant clairement la doctrine de l’islam, religion simple, naturelle et logique qui a fait de ses adeptes des hommes imbus de sincérité, de franchise et de tolérance [que l’on contribue] à l’établissement d’une entente cordiale entre les hommes de bonne volonté ». Convaincu de « la plus grande vénération pour Moïse et pour Jésus » des musulmans, Dinet écrit, dans la préface de son livre « Pèlerinage à la Maison sacrée d’Allah », que « le jour où les Juifs et les chrétiens professeront la même vénération pour Mohammed, la paix au Proche-Orient sera définitivement assurée ».
L’autre grande querelle du Sénégalais en philosophie est celle faite aux « postcoloniaux » et aux « décoloniaux » pour cause de « postcolonialité » et de « décolonialité », les reléguant à l’enfermement : « Je refuse de m'enfermer dans une posture postcoloniale ou décoloniale. Si quelqu'un me convie à débattre autour de l'universalisme et de la pensée décoloniale ou postcoloniale, je n'accepte pas qu'on me cantonne dans cette dernière. Nous avons besoin de penser ensemble la relation entre universalisme et postcolonial ou décolonial. Je n'entends pas endosser le rôle de celui qui parlerait au nom de sa particularité, selon son identité d'auteur postcolonial ou décolonial. Penser est penser la totalité à la manière de Léopold Sédar Senghor, d'Aimé Césaire et d’Edouard Glissant. Le processus de décolonisation qui se poursuit sous nos yeux doit être appréhendé comme ce mouvement qui fait fond sur le pluriel du monde en même temps qu'il est d'orientation vers un horizon d'universalité. Ainsi, on ne s'enferme pas dans des concepts de postcolonialité ou de décolonialité.
On en tient compte, mais on ne s’enferme pas. »
En même temps, Souleymane Bachir Diagne admet, juste avant qu’« il y a eu une sorte de spécialisation ou de division du travail, [dans le monde américain et africain et dans la région de l’Amérique du Sud], entre le postcolonial et le décolonial ; il est certain toutefois que ces courants sont voisins, car tous deux soulignent la nécessité de perpétuer le travail de décolonisation ». Être juste avec Souleymane Bachir Diagne, c’est aussi faire état du chapitre très important - le cinquième de son essai « Universaliser… ». Titre du chapitre : « Décoloniser pour universaliser ». Là, Diagne interprète le Sénégalais Alioune Diop en ces termes (p.124) : « Le propos qui fait du Congrès de Rome [des artistes et écrivains noirs] de 1959, tenu juste avant l'année considérée comme celle des indépendances africaines, le moment philosophique qu'il fut et la leçon qu'il porte sur la question d'un “universel latéral” pour notre temps tiennent en ces mots que nous avons déjà cités et qu'il faut maintenant commenter plus avant : “Désoccidentaliser pour universaliser, tel est notre souhait. Pour universaliser, il importe que tous soient présents dans l'oeuvre créatrice de l'humanité”. »
Du surplomb au latéral
Un « universel latéral » ou « universel horizontal » dont Diagne ne peut revendiquer intégralement la copropriété éthique, philosophique et politique sans faire pivoter de quatre-vingt-dix degrés l’image (voir l’illustration au début de cet article) en première de couverture de l’ouvrage - « De langue à langue » -, qu’il a consacré à la « l’hospitalité de la traduction » (Albin Michel, Paris, 2022). Et ce d’autant plus que Souleymane Bachir Diagne qui se veut le philosophe de la traduction, n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il écrit (pp.103–104) : « Je prends la traduction elle-même comme thème, comme manière de comprendre la notion d'universel ; c'est ce dont je traite dans le livre. J'y présente la traduction en tant qu'un humanisme, la traduction étant précisément cet art de construire des ponts entre les mondes, de donner hospitalité dans ma langue à ce qui s'est pensé et créé ailleurs. Je ne suis pas dupe, la traduction peut être aussi domination, pour faire allusion à l'ouvrage de Pascale Casanova, la relation entre les langues n’étant pas toujours paisible. Il faut compter avec les rapports de hiérarchie : les langues qui se traduisent le plus sont les langues les plus prestigieuses - être traduit en anglais permet une certaine forme d’expansion de la capacité que sa propre pensée a d’atteindre les audiences les plus larges. Il faut aussi reconnaître qu'il y a des formes de traduction qui se confondent avec la domination : traduire la réalité d'une culture donnée dans les termes de sa propre langue pour l'usage et la consommation de ceux qui parlent le même idiome c'est la définition même de la bibliothèque coloniale - est une forme de violence, au même titre que la mensuration des crânes. La traduction est aussi cela, mais ne s'y réduit pas. Traduire désigne ce moment particulier où un être humain confronte deux langues et fait en sorte qu'elles se parlent. Ce geste a une signification philosophique, éthique, de construction d'une communauté de faire humanité ensemble. » Mais horizontalement comme du côté droit de l’illustration de l’article par où commence l’universel intégral comme allégement de charge pour l’humanité tout entière et non du côté gauche par où prospère l’universel de surplomb - vecteur d’un certain pluriversel -, comme fardeau qui fait toujours que l’Europe philosophe pendant que tout le reste du monde, à la traîne, ne peut qu’être en philosophie (européenne).
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LES LIONS AFFÛTENT LEURS GRIFFES POUR LA CAN
Les Lions de la Teranga ont constitué une effectif redoutable, mêlant l'expérience de Mané et Koulibaly à la fougue de la génération Lamine Camara
À moins d'un an de la CAN 2025 qui se tiendra au Maroc, les Lions de la Teranga fourbissent leurs armes et affichent des ambitions sans équivoque : ramener un second trophée continental au pays de la Teranga.
"Notre objectif est clair, ce n'est pas exagéré de vouloir aller prendre cette deuxième étoile." Cette affirmation, partagée par de nombreux observateurs du football sénégalais, résonne comme un leitmotiv dans les rues de Dakar. Champions d'Afrique en 2021, les Sénégalais veulent plus. Ils veulent entrer dans l'histoire.
À 33 ans, l'exilé d'Arabie Saoudite reste le phare de cette sélection. Comme un vieux lion qui sent que son règne touche à sa fin mais qui rugit encore avec force. "C'est à lui de décider quand il va arrêter, tellement il nous a fait du bien," confie un proche de la sélection. Mais la question de son utilisation se pose désormais avec acuité. Capable d'éclair de génie sur 90 minutes, pourra-t-il tenir le rythme d'une compétition entière?
Ce qui est certain, c'est qu'il s'apprête à disputer sa cinquième CAN. Une longévité exceptionnelle qui fait de lui le dépositaire naturel du jeu sénégalais, celui par qui la magie opère encore.
Si Mané demeure incontournable, c'est toute une génération qui pousse derrière lui. Nicolas Jackson, auteur de 9 buts en Premier League avec Chelsea, Iliman Ndiaye qui brille en France, Lamine Camara élu meilleur joueur de la CAN U20 en 2023, ou encore Pape Matar Sarr, pièce maîtresse de Tottenham... Le vivier sénégalais regorge de talents qui évoluent désormais dans les plus grands championnats européens.
"Le Sénégal a toujours été une terre d'attaquants," rappelle un journaliste local. "Parmi les rares Africains meilleurs buteurs du championnat de France, trois étaient Sénégalais. Ça veut tout dire."
Pape Thiaw, l'homme de la transition
L'ancien international sénégalais a pris les rênes de la sélection avec une méthode radicalement différente de son prédécesseur. En quatre matchs, il a déjà montré une progression notable dans le jeu collectif. Mais surtout, il a réussi à pacifier des relations autrefois tendues avec la presse nationale.
Sa stratégie? S'appuyer sur les cadres expérimentés comme Mané, Koulibaly ou Mendy, désormais exilés dans le Golfe, tout en intégrant progressivement les jeunes pousses qui frappent à la porte. Un équilibre délicat mais nécessaire pour perpétuer l'ADN d'une équipe qui a marqué le continent.
Si tous les regards sont tournés vers la CAN 2025, une autre échéance plane au-dessus des têtes des Lions : les qualifications pour la Coupe du monde 2026. Actuellement deuxièmes de leur groupe derrière le Soudan, les Sénégalais jouent gros. D'autant plus que l'avenir de Pape Thiaw pourrait en dépendre.
"Si le Sénégal ne se qualifie pas pour la Coupe du monde, rien ne dit que Pape sera encore le sélectionneur lors de la prochaine CAN," s'inquiète un observateur averti.
Le 22 mars prochain, face au Soudan, les Lions auront l'occasion de reprendre les commandes de leur groupe. Un rendez-vous crucial dans cette double quête qui anime toute une nation.
LE CHARGE DE COMMUNICATION DE FARBA NGOM ARRETE
Le chargé de communication du député-maire des Agnam, Farba Ngom, est en détention. Abdoulaye Ndiaye a été arrêté par les éléments de la Division spéciale de cyber sécurité au moment où il quittait les locaux du Pool judiciaire financier. Convoqué depuis le 22 janvier dernier, le responsable républicain avait refusé de se présenter devant les enquêteurs, selon des sources de Seneweb. Abdoulaye Ndiaye avait quitté Dakar en coupant tout contact physique et téléphonique. Mais les policiers en civil ont réussi à l'intercepter sur l'avenue Cheikh Anta Diop. Abdoulaye Ndiaye avait tenu des propos ethnicistes et outrageants à l'endroit du tandem Diomaye-Sonko. À cet effet, le procureur a ordonné à la Division spéciale de cyber sécurité d'ouvrir une enquête.
Patrouilles militaires mixtes sénégalo-gambiennes
La coopération militaire entre le Sénégal et la Gambie est en marche. Des patrouilles mixtes transfrontalières ont été organisées dans la période du 25 au 27 février dans plusieurs localités des deux pays. A la fin des patrouilles, plus de 400 consultations gratuites et des médicaments offerts aux populations, rapporte la Dirpa. La cérémonie de clôture, co-présidée par le préfet de Foundiougne et le vice-gouverneur de Kerewane, s'est tenue hier, à Karang.
La requête de mise en liberté provisoire de Lat Diop rejetée
Après opposition du parquet financier, la requête aux fins de mise en liberté provisoire de Lat Diop a été rejetée. Selon des sources de Seneweb, le président du collège des juges d’instructions financiers, chargé du 1er cabinet d’instruction du pool judiciaire financier, a rendu ce 25 février 2025 une ordonnance de refus à sa demande de mise en liberté provisoire. L'ancien Dg de la Lonase, Lat Diop, est inculpé des chefs de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux et d'extorsion de fonds. Il a été arrêté suite à une dénonciation faite par l'administrateur de 1Xbet au Sénégal, Mouhamed Dieng. Après son audition sur le fond, ses avocats Mes Cheikh Amadou Ndiaye, Alioune Badara Fall et autres avaient déposé une demande de mise en liberté provisoire.
Colère des amicales des étudiants des universités
Les amicales d’étudiants des différentes universités publiques du Sénégal (UCAD, UGB, UASZ et USSEIN) s’indignent du format adopté pour l’organisation de la rencontre Gouvernement - syndicats – patronat. A les en croire, les amicales d’étudiants n’ont pas reçu d’invitations officielles du gouvernement. Mieux, à la Primature, on leur a dit que les étudiants n’en font pas partie. Ce n’est que le mercredi à 23h, veille de la rencontre, que les services du ministère de l’enseignement supérieur les ont informés par téléphone de leur invitation, attestant qu’il s’agissait d’une omission. Les étudiants y voient un manque de considération. N’ayant aucune information sur les modalités pratiques de la tenue de la rencontre, ils ont décidé de surseoir à leur participation. A leurs yeux, cette attitude compromet de facto l’idéal d’un dialogue permanent et constructif. Ainsi les amicales interpellent le gouvernement sur la nécessitéd’instaurer un cadre inclusif favorisant la prise en charge globale des urgences qui étreignent les universités. Les étudiants rappellent l’urgence de la livraison des différents chantiers sociaux et ped́ agogiques et la réhabilitation des bâtiments de toutes les universités ; le recrutement de personnel enseignant et une dotation en moyens de transport aux étudiants, la question boursière et le rétablissement du calendrier académique.
Le responsable de la voirie de Ouakam vole un véhicule
A Diouf a du cran. Agent de la mairie de Ouakam, il est le responsable de la voirie et chargé de procéder au désencombrement des voies publiques. Il a osé enlever le véhicule d’une dame lors d’une opération de désencombrement, courant mars 2024. Le mis en cause a volé nuitamment ledit véhicule pour aller le vendre à D. Sène. Ce dernier a, à son tour, revendu le moteur de la voiture à M. L. Camara. Lorsque la victime a eu connaissance que le véhicule a été enlevé, A. Diouf lui a fait croire qu’il a été convoyé à Diamniadio. Après investigations, elle a déposé une plainte contre l’agent de la mairie. Interpellé dans un premier temps, A. Diouf a indiqué aux enquêteurs que le véhicule faisait partie des 43 voitures transportées à Diamniadio. Lorsque les enquêteurs se sont déplacés sur les lieux, ils n’ont pas vu le véhicule. Acculé, il passe aux aveux en reconnaissant le vol. Devant le prétoire des flagrants délits de Dakar hier, pour vol, le prévenu a reconnu son forfait. Il justifie son acte par le fait qu’il avait un malade. Le magistrat lui fait savoir qu’il n’est pas digne d’exercer des fonctions administratives. Comparaissant pour recel, D. Sène renseigne que son acolyte lui a vendu un véhicule en état de ferraille à 300 mille francs. Leur co-prévenu M. L. Camara dira que D. Sène lui a vendu le moteur à 550 mille francs. Le parquet a requis deux ans dont six mois ferme. Ces co-prévenus risquent trois mois ferme et une amende de 50 mille francs chacun. Délibéré le 6 mars prochain.
Près de 1,5 milliard pour accompagner 274 micro/PME
En partenariat avec l'Union européenne et l'organisation des Nations unies, le ministère du Commerce a présenté hier les résultats du programme de résilience et de relance (P2R) des micro, petites et moyennes entreprises (M/PME) sénégalaises. Présidant la cérémonie de clôture, Seydina Aboubacar Sadikh Ndiaye renseigne que ce programme est financé à plus 2, 2 millions d'euros soit près 1,5 milliard de FCFA. Il souligne que cette enveloppe a permis d'accompagner 274 entreprises au lieu des 250 prévues, avec une forte inclusion des femmes (48,9% contre 30% ciblés) et des jeunes (35% contre 20% visés). Le programme a permis de renforcer les capacités des entreprises à travers des formations en hygiène, marketing digital et transformation artisanale du cuir et des aliments, confection, un accompagnement de laboratoires vers leur accréditation, sans compter la promotion des innovations. Il souligne que plus d'une trentaine d’entreprises ont été accompagnées dans l’élaboration de leurs plans d’affaires et huit d’entre elles ont obtenu des accords de financements allant de 5 à 200 millions de FCFA. En parallèle, plus de 200 entreprises ont reçu des appuis, notamment en équipements spécifiques adaptés à leurs besoins dans des secteurs clés comme l’agroalimentaire, la santé, la logistique et l’artisanat. Il renseigne que le programme a également permis la mise à niveau de six laboratoires d’analyses médicales et physico-chimiques.
Travaux de drainage des eaux pluviales à Touba
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a effectué hier une visite à Touba pour s’enquérir de l’Etat d’avancement des travaux de drainage des eaux pluviales et d’approvisionnement en eau potable. Il a constaté les réalisations en cours et a échangé avec les acteurs locaux sur les défis et perspectives du secteur. Il a commencé sa visite à la mairie de Touba où des travaux sont en cours pour y installer une électropompe de 300m³/h et des conduites permettant de drainer les eaux vers la station de « Touba Ca Kanam ». À Keur Niang, le ministre a visité le chantier du deuxième bassin de stockage de 2187,5 m³, destiné à améliorer l’évacuation des eaux pluviales. Ce site stratégique collecte les eaux de plusieurs quartiers environnants et bénéficie d’un équipement renforcé, incluant des pompes de grande capacité et des infrastructures électriques modernes, renseigne Dr Dièye. Il a ensuite fait un tour à Nguélémou, un autre point névralgique du système de drainage. Un bassin d’écrêtage de 163m × 85m est en construction sur les lieux, avec des pompes capables d’évacuer plus de 4 300 m³/h vers le bassin de Keur Kabb. A l’en croire, l’avancement des travaux est significatif avec une échéance de finalisation prévue en juin 2025. Le bassin de Keur Kabb, une ancienne carrière de 60 hectares, est transformé en bassin de rétention. Des travaux complémentaires y sont en cours pour accroître sa capacité et optimiser la gestion des flux d’eau en période de fortes pluies. Aux abords de la Grande Mosquée et dans plusieurs foyers religieux, des travaux de rabattement de la nappe phréatique sont en cours.
Les sacrifices de certains directeurs généraux
Le Premier ministre a révélé hier, lors de la rencontre tripartite, les sacrifices de certains directeurs généraux. Ousmane Sonko a soutenu devant les syndicalistes que les premières mesures prises portent sur le train de vie de l'État. Il a promis de supprimer tout ce qui est superflu. «On m'a proposé d'acheter 30 voitures pour la Primature, j'ai demandé à ce qu'on répare les voitures actuelles», a-t-il déclaré. A l’en croire, «il faut que chacun fasse un effort, sinon on va vers la banqueroute». A l’en croire, ils ont donné l’exemple car certains ont fait don de leur salaire, d'autres ont reversé une partie.
Découverte macabre à Kaolack
Le corps de Baye D. Guèye, âgé d’une cinquantaine d’années, a été retrouvé hier dans sa chambre à Léona Niassène, dans la commune de Kaolack. Porté disparu depuis 72 heures, son corps a été découvert dans un état de décomposition avancée. Selon les informations recueillies sur place par Dakaractu, les voisins qui ont été alertés par une odeur nauséabonde émanant de sa chambre, ont immédiatement prévenu les sapeurs-pompiers. La police s’est également rendue sur les lieux pour constater le drame. La victime a été inhumée au cimetière de Léona Niassène.
Le Secrétaire aux Affaires étrangères du Qatar au Palais
Le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu hier Mohammed bin Abdulaziz Al Khulaifi, Secrétaire aux Affaires étrangères de l’État du Qatar. Selon le Palais, la rencontre a été l’occasion de réaffirmer la volonté commune des deux pays de renforcer leur coopération, notamment dans les domaines économiques et commerciaux. Le chef de l’Etat a également invité les investisseurs qatariens à contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda national de transformation Sénégal 2050, un cadre stratégique visant à bâtir un développement durable et inclusif pour notre pays.
Un homme poignardé mortellement à Diourbel
Un homme a été mortellement poignardé, jeudi, au quartier Médinatoul, également connu sous le nom de Keur Gou Mack, à Diourbel, a appris l’Aps de source sécuritaire. Le drame s’est produit dans un arrêt improvisé de mototaxis Jakarta, situé dans ce quartier populaire de la commune. Le suspect présumé a été interpellé et placé en garde à vue au commissariat central de police de Diourbel. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances et le mobile du crime.
ANGELE DIABANG DANS LES PAS DE MARIAMA BA
Dans la section «Perspective» du Fespaco, le premier long métrage fiction de Angèle Diabang est en compétition officielle. C’est ce mercredi à Pissy que la première projection du film a eu lieu.
Mame Woury Thioubou (Envoyée spéciale à Ouagadougou) |
Publication 28/02/2025
Dans la section «Perspective» du Fespaco, le premier long métrage fiction de Angèle Diabang est en compétition officielle. C’est ce mercredi à Pissy que la première projection du film a eu lieu.
Des générations d’écoliers ont lu l’ouvrage. Daraay kocc l’a figé au théâtre. Désormais, les spectateurs des salles obscures aussi le verront à l’écran. La longue lettre de Ramatoulaye à Aïssatou a été portée à l’écran par Angèle Diabang. En compétition dans la section «Perspective» de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le film a été présenté ce mercredi à Pissy. Dans la salle, des larmes et de l’émotion. Surtout pour la réalisatrice et son actrice principale, Amélie Mbaye. Il faut dire que Angèle Diabang porte ce film depuis douze longues années.
Au moment de recevoir une standing ovation, c’est une réalisatrice en larmes qui se présentera devant son public. «J’ai envie de dire que je suis soulagée. Les autres jours, j’étais stressée, mais ce matin, je me suis réveillée en forme. Je me suis dit, quoi qu’il se passe, je l’ai fini, j’ai tenu. Et c’est ce qui est le plus important», confie Angèle Diabang. Une si longue lettre raconte l’amitié fusionnelle entre Ramatoulaye et Aïssatou. Mariée à Modou depuis 25 ans, Ramatoulaye tombe des nues quand elle découvre que son mari a épousé la meilleure amie de sa fille. Mais en choisissant de rester, elle prend une décision que son amie Aïssatou, elle, a refusé de prendre. Elle a choisi de mettre fin à son mariage quand son mari, meilleur ami de Modou, a décidé de prendre pour épouse l’homonyme de sa mère. «C’est un livre qui a été écrit en 1979 mais que je trouve encore très actuel. Tout ce qui se passe dans le livre, on a l’impression que ça se passe aujourd’hui», réagit la réalisatrice. Et les réactions de la salle le montrent à souhait. Entre rires, tristesse et jubilation, le film est servi par le jeu d’un casting de haute facture.
Amélie Mbaye, impériale, campe une Ramatoulaye résiliente et conquérante. «Ils pensaient pouvoir contrôler mon destin. Plus jamais !», dit-elle à sa fille Daba. Tout au long du film, elle distille des références à des figures féminines majeures comme Aline Sitoé Diatta, Safi Faye et Annette Mbaye d’Erneville, enseignées aux jeunes élèves. Mais surtout, le film présente ce modèle de sororité entre deux femmes qui se soutiennent. «Je voudrais rendre hommage à ma défunte collègue Reine Marie Faye qui a lu ce texte il y a 35 ans et que j’ai présenté à la Rts. J’espérais que le jour où il serait sur grand écran, je serais Ramatoulaye», confie la comédienne Amélie Mbaye.
Force et résilience des femmes
«Ce que je voudrais qu’on retienne, c’est la force des femmes. Quand les femmes sont ensemble, cette sororité permet de relever tous les défis du monde», souligne Angèle Diabang. Servie par une direction d’image de haute facture, la réalisatrice arrive à installer le spectateur dans l’intimité des personnages. Les émotions bien captées font de ce film une plongée en apnée dans la société sénégalaise, dans ses hypocrisies, dans ses règles et normes de vie. «Il y a des thématiques très fortes : la polygamie bien sûr, mais aussi l’amitié entre Ramatoulaye et Aïssatou. Je ne pense pas que ce film soit un procès contre la polygamie. Il y a aussi l’éducation des femmes, parce que la petite fille tombe enceinte et on lui permet de continuer ses études. Une si longue lettre dépeint les règles socioculturelles de la société sénégalaise. Il montre que la polygamie à des conséquences sur tout le monde», assure la réalisatrice.
Dans le premier rôle masculin, Serge Abessolo offre également un jeu plein de justesse. «La première chose que j’ai faite, c’est de racheter le livre pour bien comprendre l’histoire. Ensuite, j’ai étudié la psychologie des personnages. Et ça m’a permis de bien travailler ce rôle», témoigne l’acteur gabonais, également directeur de l’Institut gabonais de l’image et du son (Igis).
Après 12 ans de travail, le soulagement est visible pour la réalisatrice qui a porté ce projet à bout de bras. «Je suis déjà contente de finir ce film qui était une très longue marche de 12 ans. A chaque fois que c’était difficile, il fallait trouver le moyen d’avancer. J’ai pu finaliser grâce à un soutien de l’Etat du Sénégal et des partenaires», souligne la réalisatrice. Journaliste espagnole installée au Sénégal depuis des années, Laura Féal a «beaucoup aimé le film». «C’est un ouvrage qui a marqué beaucoup de générations au Sénégal et dont la lecture est obligatoire à l’école. C’est un acquis important sur la réflexion sur la situation de la femme au Sénégal. Et le fait de mettre à l’écran cette pièce de la littérature africaine et féminine, c’est le moyen d’arriver à toucher un public beaucoup plus large, d’autant que le sujet est toujours d’actualité», assure-t-elle à la sortie de la projection. Au bout, l’espoir de la réalisatrice est aussi de ramener les gens vers la lecture. «Aujourd’hui, on ne lit plus beaucoup, mais si un spectateur sort de la salle et se dit «je vais relire le livre», alors j’aurai gagné», souligne Angèle Diabang.
Par Kadialy GASSAMA
LE DEFICIT BUDGETAIRE ET L’ENDETTEMENT ONT DES EFFETS MULTIPLICATEURS SUR LA CROISSANCE
La préoccupation principale de tout pouvoir public, c’est de mettre en place les conditions optimales pour un bon environnement des affaires afin de développer la propension à mobiliser des capitaux étrangers pour investir dans son pays.
La question fondamentale posée à travers l’audit des comptes de l’Etat et le rapport de la Cour des comptes pour la certification, relève du niveau du déficit budgétaire autour de 12% en 2023 contre 4, 9% annoncé, et de l’encours de la dette publique au 31 décembre 2023 autour de 99% du Pib contre 74, 41% annoncé. Ce sont là les résultats, au bout du compte, de l’évaluation de la gestion de l’Etat faite par la Cour des comptes sur la période 2019-2024.
Nous pouvons cependant noter des différences entre les anciennes publications de la Cour des comptes relatives aux exercices antérieures à 2023 et la nouvelle évaluation portant sur la période cumulée 2019-2024. Ces différences entre les chiffres mêmes de la Cour des comptes portant sur les mêmes matières et entre les deux gestions, peuvent provenir de la non-prise en compte dans les évaluations, de certaines dettes relevant du secteur parapublic à un temps T (dette du secteur parapublic=1500 milliards de F Cfa au 31 décembre 2023), ou de financements innovants de projets avec des lettres de confort de l’Etat, ou même du choix optionnel de dates de prise d’effets dans la comptabilisation des actifs et passifs, compte tenu de la variation des taux de change et des taux d’intérêt dans les marchés. Il peut arriver, en effet, que la valorisation des transactions et de stocks d’actifs et de passifs puisse être fondée sur des principes autres que la valeur du marché, par exemple la valeur nominale ou le coût historique, ou l’inverse, laquelle valorisation peut conduire à des chiffres différents suivant les différentes hypothèses optionnelles de départ.
Dès lors, certaines différences de comptabilisation peuvent provenir de facteurs explicatifs ayant trait à des approches différentes, en dehors d’une volonté de maquillage des chiffres ou de falsification des chiffres. On peut présenter un déficit budgétaire réduit en fin d’exercice en faisant des reports à l’année suivante ou en déplaçant certaines créances sur des organismes publics divers, comme on peut présenter un budget en fort déficit en faisant l’inverse, tout dépend de la posture. C’est dire que le niveau du déficit budgétaire et celui de l’endettement peuvent résulter du choix optionnel de certaines hypothèses de départ ou de l’existence de plusieurs paramètres aléatoires pour aggraver ou minimiser les taux suivant des approches différentes, et cela renvoie fondamentalement à des questions de doctrine économique et de politique économique.
L’approche de l’ancien régime de la politique budgétaire et de l’endettement était une approche du creusement du déficit pour financer l’investissement et, de ce fait, stimuler l’activité économique dans son ensemble selon les principes de la théorie keynésienne ; l’essentiel, c’est de ne pas entrer dans le surendettement, or, le surendettement est loin d’être atteint au Sénégal. Les néo-souverainistes, quant à eux, veulent procéder à l’équilibre budgétaire, à l’inexistence d’un déficit budgétaire ou, tout au moins, à un déficit budgétaire réduit, laquelle approche, au vu des capitaux internes limités dans nos pays, va ralentir les investissements et donc la croissance économique, et favoriser le chômage et l’inflation, des phénomènes que nous constatons de nos jours, alors que le Sénégal était dans une phase d’une bonne d’accumulation interne du capital qui a connu un net ralentissement.
Le but était de rechercher des moyens pour stimuler une forte croissance économique afin de remonter la pente, après l’impact de la crise sanitaire (Covid en 2020), de la crise climatique (inondations 2021, 2022) et de la crise sécuritaire (djihadisme à nos portes) sur l’économie. S’endetter pour investir à la suite de chocs exogènes, c’est développer un plan de relance pour fouetter l’activité économique et la croissance afin de remonter la pente. Nous pouvons dire que durant toute la période 2019-2022, le Sénégal était frappé par des chocs exogènes au point qu’il avait fallu développer des politiques volontaristes pour capter des capitaux extérieurs en vue de booster la croissance.
Les Usa sont à 125%, la France a 111%, le Japon à 225% d’endettement, par rapport à leur Pib, alors que le Sénégal est autour de 80%, si l’on prend l’option de ne pas intégrer la dette du secteur parapublic dans la dette globale de l’Etat. C’est pourquoi les critères du pacte de stabilité et de convergence de l’Union économique et monétaire (Uemoa) doivent être réajustés à des taux plus élevés en ce qui concerne l’endettement, avec les évoluions et transformations économiques de nos Etats.
Le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz affirmait que «la croissance économique durable repose sur l’investissement». C’est aussi ce que Thomas Piketty confirmait : «La dette publique n’est pas un problème en soi, c’est l’absence de croissance qui l’est.» C’est dire que les néo-souverainistes sont dans l’approche d’une économie néo-mercantiliste, aux antipodes d’une économie ouverte basée sur la multipolarité pour favoriser des investissements structurants. Or, l’économie sénégalaise, dans sa structuration actuelle, est une économie ouverte, d’abord sur la sous-région et la région en termes d’échelle pour la compétitivité, ensuite sur le monde.
Dès lors, l’approche néo-souverainiste du nouveau régime est en inadéquation avec la structure actuelle de l’économie sénégalaise et va nous mener, s’il n’y a pas de changement de cap, au désinvestissement et recul de la croissance économique. Si seulement nous prenons la contribution autour de presque la moitié du budget national de la diaspora sénégalaise dans le Pnb, dans un pays où l’épargne nationale des agents économiques reste faible, nous comprendrons qu’on est dans une situation d’une économie ouverte. Si également nous prenons le potentiel du secteur touristique jadis florissant, qui apportait beaucoup de devises et d’emplois, nous aboutirons aux mêmes conclusions d’une économie ouverte.
Au-delà de l’exploitation du pétrole et du gaz qui est une avancée majeure pour l’économie sénégalaise, des marges extraordinaires de croissance économique existent dans notre pays, surtout dans le secteur industriel du métal, des phosphates ou d’autres ressources minières importantes. Il suffit de pouvoir capter des capitaux pour investir en restaurant la confiance des partenaires internationaux. Rien que le secteur touristique apporte à la France plus de 100 milliards d’euros, là où les Etats-Unis et la Chine sont les économies mondiales attirant le plus d’investissements directs étrangers.
La préoccupation principale de tout pouvoir public, c’est de mettre en place les conditions optimales pour un bon environnement des affaires afin de développer la propension à mobiliser des capitaux étrangers pour investir dans son pays.
Kadialy GASSAMA
Economiste Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
UNE NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE POUR LES CINQ PROCHAINES ANNEES
Dr Fatou Diouf, ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires a validé hier, la nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement de son département.
Dr Fatou Diouf, ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires a validé hier, la nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement de son département. Une feuille de route pour les cinq prochaines années destinée à faire du secteur un véritable moteur de développement pour le Sénégal.
La ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, a décliné la feuille de route de son département pour les cinq prochaines années en vue de faire du secteur un véritable moteur de développement pour notre pays. Ceci à travers un atelier de validation de la Lettre de politique sectorielle de développement des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires organisé hier, à l’auditorium de la sphère Ousmane Tanor Dieng. «Un document fondamental pour l’avenir de notre secteur, aligné avec les nouvelles orientations des politiques publiques, à savoir l’Agenda national de transformation, Sénégal 2050, et plus précisément sa déclinaison quinquennale, la Stratégie nationale de développement 2025-2029», a relevé la ministre lors de son allocution.
«En alignant cette politique sectorielle avec Sénégal 2050, nous ambitionnons de faire de la pêche et des infrastructures maritimes des leviers puissants pour une croissance inclusive et durable, notamment dans les territoires», a dit Mme Diouf, mettant en exergue les atouts exceptionnels du pays dans le domaine. Lesquels atouts, dira-t-elle, devant être exploités de manière durable et responsable afin de renforcer la compétitivité de notre économie, tout en garantissant une gestion rationnelle et respectueuse de nos ressources naturelles.
«La pêche et l’aquaculture constituent des piliers majeurs de notre économie et un secteur-clé pour l’emploi et la sécurité alimentaire de millions de Sénégalais. Nos infrastructures portuaires sont également des moteurs essentiels de croissance, facilitant le commerce international, renforçant notre compétitivité logistique», a encore souligné la Mpimp, pour qui l’élaboration de la Lps s’inscrit dans une dynamique de renforcement de ces secteurs. «La validation de cette Lettre de politique sectorielle n’est pas une fin en soi, mais un jalon majeur dans la mise en œuvre d’un cadre stratégique de développement. Elle définit les grandes orientations, les priorités d’action, ainsi que les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets et programmes pour les années à venir», a ainsi noté la ministre des Pêches de cette nouvelle feuille de route devant servir de socle pour aligner la vision du développement maritime et portuaire avec celle de Sénégal 2050.
Elle a salué le processus inclusif ayant permis de déboucher à la validation de la Lps. Elle a en effet été validée après une réunion de cadrage avec l’équipe du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération ayant permis de définir les grandes lignes, puis un atelier diagnostic pour camper les défis et enjeux, et enfin une réunion de partage avec les parties prenantes du secteur, étape précédée, par ailleurs, d’un atelier de formulation de la Lps
Par Amadou DIA
GOUVERNANCE ET ARROGANCE : L’ART DES INCOMPETENTS AU SENEGAL
Tant que l’arrogance primera sur la responsabilité, le développement restera un mirage et la confiance entre gouvernants et citoyens continuera de s’effriter
Au Sénégal, la gouvernance est trop souvent marquée par une arrogance qui cache une incompétence notoire. Ceux qui occupent les sphères du pouvoir, censés être des serviteurs du Peuple, adoptent un ton condescendant et autoritaire, confondant leadership et mépris, gestion et improvisation, compétence et clientélisme.
Loin d’être une démonstration de force ou de maîtrise des affaires publiques, cette posture arrogante est en réalité le refuge des dirigeants en manque de vision et de rigueur. Elle se traduit par un déni constant des réalités vécues par les citoyens, une communication arrogante et un refus systématique de la critique. Dans ce contexte, toute remise en question des décisions publiques est perçue comme une attaque personnelle, et les voix discordantes sont réduites au silence par la répression ou le mépris.
Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que l’arrogance en politique est souvent le signe d’une absence de résultats concrets. Incapables d’apporter des solutions aux défis économiques, sociaux et environnementaux du pays, certains dirigeants se réfugient dans une posture défensive, préférant imposer leur volonté plutôt que de dialoguer avec les citoyens. Cette attitude crée une rupture entre gouvernants et gouvernés, aggravant la crise de confiance qui mine nos institutions.
L’arrogance des dirigeants se manifeste aussi dans leur gestion des crises. Face aux revendications populaires, aux mouvements citoyens et aux critiques légitimes, la réponse est trop souvent une communication arrogante, teintée de menaces et de mépris. Pourtant, une gouvernance efficace repose sur l’écoute, l’humilité et la capacité à s’adapter aux besoins de la population. Loin d’être un signe de faiblesse, reconnaître ses erreurs et engager un dialogue constructif est une marque de grandeur et de responsabilité.
Cette situation est également favorisée par un système où la compétence est rarement le critère principal de nomination aux postes de responsabilité. Le népotisme et le clientélisme permettent à des individus peu qualifiés d’occuper des fonctions stratégiques, non pas pour leurs compétences, mais pour leur loyauté envers le pouvoir en place. Dès lors, plutôt que de chercher à exceller dans leurs missions, ces responsables adoptent une posture arrogante pour masquer leur incapacité à gérer efficacement les affaires publiques.
Pourtant, il est encore possible de changer cette dynamique. Le Sénégal regorge de talents, de cadres compétents et de jeunes leaders capables d’impulser une nouvelle vision basée sur la transparence, la compétence et la responsabilité. La gouvernance ne doit pas être un exercice d’auto-satisfaction, ni un espace réservé à ceux qui excellent dans l’art de mépriser le peuple. Elle doit être un engagement envers l’intérêt général, fondé sur l’écoute et la quête permanente d’efficacité.
Tant que l’arrogance primera sur la responsabilité, le développement restera un mirage et la confiance entre gouvernants et citoyens continuera de s’effriter. Il est temps que la gouvernance sénégalaise évolue vers plus d’humilité et de compétence, car c’est dans le respect du Peuple et la recherche de solutions concrètes que réside la véritable force d’un leadership éclairé.
Amadou DIA Conseil en travail social Consultant formateur
Responsable politique à Ourossogui
FIN DES ENTRETIENS POUR EMIGRATION CIRCULAIRE
Les entretiens pour la sélection de 250 candidats pour des emplois agricoles en Espagne dans le cadre de l’émigration circulaire conclue récemment entre Dakar et Madrid ont pris fin, jeudi, au Centre international de commerce extérieur du Sénégal (CICES).
Les entretiens pour la sélection de 250 candidats pour des emplois agricoles en Espagne dans le cadre de l’émigration circulaire conclue récemment entre Dakar et Madrid ont pris fin, jeudi, au Centre international de commerce extérieur du Sénégal (CICES).
Le nombre de places limitées ne semble décourager les 250 candidats qui passent l’entretien chaque jour depuis le démarrage du dépôt des dossiers. Venant des 14 régions du pays, chacun des candidats, passeport bien visible, espère que la chance sera de son côté à la décision finale.
A l’intérieur du pavillon dédié aux opérations d’enrôlement, une file se forme le long du bâtiment situé dans l’enceinte du CICES.
Dans la salle aménagée pour la circonstance, le visiteur est frappé par la sobriété du décor. Sur les lieux, seuls des ordinateurs et des projecteurs pour la visioconférence laissent défiler sur les écrans les autorités espagnoles qui participent à distance aux entretiens.
Comme une consigne, les rares candidats qui acceptent de se prêter aux questions du reporter de l’APS ont requis l’anonymat.
C’est à l’image de ce jeune homme qui renseigne que les questions portaient essentiellement sur la motivation du candidat et sa connaissance de la filière agricole, le domaine pour lequel cet accord a été conclu entre les deux pays.
D’autres se permettent d’aller dans des confidences en évoquant la façon dont leurs mains étaient scrutées par les examinateurs, sans doute une manière de se faire une idée sur les aptitudes physiques.
“Ce qui se passe à l’intérieur est un peu confidentiel. Ils nous demandent de ne pas communiquer là-dessus parce que rien n’est finalisé à ce stade”, informe un autre candidat, saluant la “transparence du processus”.
La vingtaine bien sonnée, une jeune femme s’est aussi présentée à ce rendez-vous. Même si elle dit croire en ses capacités, elle juge par moments ses chances minimes devant la force masculine.
Par Khady GADIAGA
LES ENJEUX DES CHANTIERS DU MIEUX VIVRE ...
Dans toutes les grandes périodes de bifurcation historique, il y a une double polarisation : une polarisation régressive à laquelle, en général, nous sommes plus attentifs parce qu’elle est d’autant plus spectaculaire que le système d’information ...
«Là où croît le péril, croit aussi ce qui sauve », disait Hölderlin. Dans toutes les grandes périodes de bifurcation historique, il y a une double polarisation : une polarisation régressive à laquelle, en général, nous sommes plus attentifs parce qu’elle est d’autant plus spectaculaire que le système d’information est construit pour mettre en scène ce qui va mal ; mais il y a aussi une polarisation créative, même si elle est encore insuffisante.
Pourtant, les états comme les individus sont vulnérables et notre histoire, tout en prétendant s’afficher comme éliminant tous risques, a un coût. Aucune assurance tous risques ne l’en préserve.
Le progrès sans limite n’écarte pas l’incertain. Nous pouvons au moins décliner trois principes d’espérance au sein de la désespérance dont le visage de la banqueroute entre autres périls est l’improbable. Il faut donc repérer, au cœur même du pire, les éléments qui sont mouvants parce que, dans cette espèce de course de vitesse qui se joue entre se perdre ou redresser la barre, la seule chose qui soit impossible est le statu quo. Nous sommes dans des situations à la fois improbables et dynamiques qui peuvent être régressives, mais aussi créatives.
Tout ce plaidoyer pour dire qu'il faudra du temps, de l'énergie créatrice, de la persuasion et du travail de cohésion pour instaurer de véritables chantiers du mieux-vivre.
Alors, quels sont ces chantiers qui permettent de passer de politiques de survie à des politiques de vie, fécondes et créatrices en dépit des écueils que nous percevons? Plusieurs doivent être menés conjointement.
Le premier est celui du contrôle des revenus. La lutte contre l’accroissement des inégalités qui gangrène la coexistence est un chantier majeur, accompagné d’une révolution fiscale visant à une plus grande justice sociale qui seule permettra d’affronter plus paisiblement les échéances inéluctables qui se profilent. Il pourrait se formuler ainsi: «Il n’est pas possible à un individu de gagner plus en 1 mois ce que quelqu’un gagne en 1 an».
Le deuxième chantier concerne la propriété privée. La solidarité, si elle passe par un rééquilibrage des revenus, passe aussi par une limitation drastique de l’accumulation patrimoniale qui, avant d’être une propriété privée, doit être considérée comme des biens communs dont l’usage doit être pris en charge par toutes les formes possibles d’associations d’acteurs et d’usagers. On pourrait ici s’inspirer de la notion de jubilé rappelée par David Graeber (Histoire de la dette) qui organise régulièrement un réajustement des patrimoines. L’économie sociale et solidaire en trace déjà les pistes.
Troisième chantier et non le moindre, apprendre à vivre mieux avec moins: «Moins de biens, plus de liens». L’épuisement des ressources, la nocivité de la croissance (qui en fait, si elle est un simulacre de bonheur, est cause de malheur pour ceux qui en sont les victimes) et une conjoncture mondiale précaire doivent nous conduire à une simplicité de vie.
Il nous faut retrouver la ferveur des joies simples et bannir le gaspillage et les dépenses de prestige. Se nourrir, se vêtir, avoir un toit, pouvoir se soigner, se réjouir ensemble, prendre soin les uns des autres, doivent être autant de repères qui balisent les chemins à parcourir.
Quatrième chantier majeur: l’éducation. Refaire de l’école un lieu d’apprentissage de l’entraide et non plus de la réussite des trajectoires individuelles et concurrentes. C’est peut-être là la clef de voûte de l’édifice à reconstruire.
De ce chantier doivent émerger des pratiques culturelles délivrées des impératifs d’une société marchande qui restreint les aptitudes à l’imagination et à la création tout en occasionnant une diarrhée de productions parfois dénuées de tout intérêt, sinon celui de répondre au besoin compulsif de saturer l’espace public pour écarter tout véritable renouveau.
Cinquième et non moins essentiel chantier : l'évaluation systématique des politiques publiques et la promotion des changements tout azimut de paradigmes sociétaux.
Mesurer de façon ponctuelle l'action de nos gouvernants et la perception qu'en ont les électeurs serait salutaire pour corriger et rééquilibrer l'exécution des politiques publiques. Tout comme la participation citoyenne implique de jeter un regard attentif sur divers aspects de la vie politique comme le taux de participation aux processus électoraux, le niveau de l’engagement social et de l’action militante, l’efficacité des différentes méthodes de participation publique, la compétence civique ainsi que le niveau de l’éthique sociale des citoyens. On doit également considérer l’influence qu’exercent les principaux acteurs de la scène publique que sont les politiciens et les médias puis se demander si l’espace décisionnel accordé aux citoyens est suffisant ou s’il n’y a pas lieu de l’élargir et de l’augmenter de façon significative. Enfin, il importe de jeter un regard attentif aux nouvelles formes de participation citoyenne élaborées et expérimentées depuis un certain nombre d’années déjà...
Pour garder son pouvoir, il faut que l'État se mette en mode d'apprentissage continu. Il faut comprendre qu’il est désormais et plus que jamais nécessaire de vivre intensément le présent, tout en le réinventant. Il faut penser loin et agir dans un temps tridimensionnel : le passé, le présent et l’avenir. Pour y arriver, encore faut-il ne pas ignorer, ne pas refuser et ne pas immobiliser.
Garder le pouvoir, c’est agir donc ; agir pour protéger le bien commun, au-delà de ses intérêts individuels.
Pour conclure, nous dirons que le choix que nous avons à faire désormais, à l’instar du titre de cette contribution, est de vivre et non pas de survivre. Vivre dans la confiance qu’un avenir demeure ouvert et non pas survivre sans joie dans la méfiance et les sécurités aliénantes.
Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est que nous avons en main la responsabilité de dégager de nouveaux horizons, et si nous n’avons pas les recettes politiques préétablies de notre avenir, nous avons en tout cas l’ardente obligation de lutter et de résister à l’inacceptable qui avait pendant tout le règne libéral droit de cité.
Ce sont là des procédés de lutte contre la déshumanisation d’une terre qui ne demeurera habitable que dans la mesure où nous éliminerons les aveuglements et la domination des forces obscures du capitalisme, de l’argent et de la finance et de ses errements.
Peut-être, par delà nos hypocrisies, par une réelle volonté politique retrouverons-nous le sens du doux commerce et de la reddition auquel croyait l’une de nos lumières universelle, Montesquieu, un doux commerce pour tous et non pas pour des prédateurs ignobles et avides qui en ont accaparé les bienfaits pour ruiner notre monde et ceux qui l’habitent.
Jummah Mubarak à toutes et à tous !
LE MAROC DEVOILE LA DATE DE LIVRAISON DU PLUS GRAND STADE AU MONDE
Lors de la réunion du comité de pilotage marocain du suivi des projets de stades sportifs pour la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030, des bonnes nouvelles ont été livrées sur le projet de l'immense le Stade Hassan II. Qui devrait être livré d'ici moins...
Lors de la réunion du comité de pilotage marocain du suivi des projets de stades sportifs pour la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030, des bonnes nouvelles ont été livrées sur le projet de l'immense le Stade Hassan II. Qui devrait être livré d'ici moins de 3 ans.
Le Maroc continue de poser les bases d’un événement historique. Jeudi 27 février, une réunion cruciale du comité de pilotage chargé du suivi des projets de stades pour la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030 s’est tenue à Rabat. Présidée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, elle a réuni plusieurs hauts responsables, dont la ministre de l'Économie et des Finances Nadia Fettah, le ministre de l’Éducation Nationale et des Sports Mohamed Saad Berrada, ainsi que le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Si l’état d’avancement des neuf stades prévus pour la CAN 2025 a été passé en revue – leur livraison étant prévue entre mars et août 2025 – c’est bien le Stade Hassan II de Benslimane qui a retenu toutes les attentions. Conçu pour être l’un des plus grands et modernes au monde, cette infrastructure gigantesque devrait accueillir les matchs du Mondial 2030, que le Maroc organisera avec l’Espagne et le Portugal. Dont possiblement la finale si Casablanca est préféré à Madrid.
Une livraison prévue en décembre 2027
Le chantier du Stade Hassan II suit le calendrier prévu. Construit selon les standards FIFA les plus exigeants, il sera achevé en décembre 2027, soit trois ans avant la Coupe du monde. Cette date a été confirmée lors de la réunion, soulignant l'engagement du Maroc à respecter ses échéances.
Lors de cette rencontre, Aziz Akhannouch a insisté sur l'importance de ces infrastructures pour l’image du pays :
« Le gouvernement, conformément aux Hautes Directives Royales, est mobilisé pour poursuivre les différents projets d’infrastructures sportives et veille à assurer toutes les conditions à même de garantir le succès de l’organisation par notre pays de la CAN 2025 et du Mondial 2030. »
Avec ce projet ambitieux, le Maroc se positionne comme un acteur incontournable du football mondial. En parallèle, les travaux de modernisation des autres stades avancent rapidement, avec des livraisons prévues dès 2025 pour la CAN. En décembre 2027, donc, le Maroc pourra fièrement dévoiler le Stade Hassan II, un bijou architectural qui symbolisera l’ambition et la grandeur du Royaume sur la scène sportive internationale.