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24 mai 2025
«BAL» DE RENFORTS A LA VILLE DE DAKAR
L’Asc Ville de Dakar s’est renforcée avec trois recrues internationales : le Nigérien, Abdoulaye Harouna, l’Américain, Will Perry, et le Sud-soudanais, Ater Majok
Club représentant le basket sénégalais lors de la saison 5 de la Basketball Africa League (Bal), prévue cette année à Rabat, au Maroc, l’Asc Ville de Dakar s’est renforcée avec trois recrues internationales : le Nigérien, Abdoulaye Harouna, l’Américain, Will Perry, et le Sud-soudanais, Ater Majok. Après l’As Douanes et le Duc, le club de la Municipalité fera son entrée lors de la Conférence Sahara, à Dakar, prévue du 26 avril au 4 mai 2025.
L’Asc Ville de Dakar continue de se renforcer en perspective de la cinquième édition de la Basketball Africa League (Bal). Après des renforts d’internationaux sénégalais, à l’image de Makhtar Guèye et Samba Daly Fall, le club de la Municipalité s’est renforcé avec le recrutement de trois étrangers. Il s’agit du Nigérien, Abdoulaye Harouna, de l’Américain, Will Perry, et du Sud-Soudanais, Ater Majok.
Des noms bien connus de la Ligue africaine pour avoir pris part aux dernières éditions de la Bal. C’est le cas de l’international nigérien, Abdoulaye Harouna. Ancien joueur de l’As Douanes, des Forces Armées et Police (Fap) du Cameroun ou encore de l’As Salé du Maroc, il a pris part à toutes les éditions de la Basketball Africa League. Mieux, il a joué dans le championnat avec les Gabelous, lors de la saison écoulée.
Même cas pour le meneur américain, Will Perry, qui détenait le nouveau record de points (41) inscrits dans un match de la Bal. Il sera finalement détrôné par le Sud Soudanais, Jo Lual-Acuil (42), finaliste malheureux avec Al Ahly Libye et Mvp de la Bal 2024. Un «tireur d’élite» qui ne manquera pas de faire beaucoup de bien au club de la Municipalité.
En défense, l’Asc Ville de Dakar, coachée par Libasse Diop, pourra compter sur les services de Ater Majok. Champion en 2022 avec l’Us Monastir, meilleur rebondeur avec une moyenne de 11,4 rbds par match, il était logiquement dans le «5 majeur» de la saison 2.
Ces recrues XXL pourraient permettre au club de la Municipalité de réaliser une bonne performance lors de la présente saison de la Bal. A l’image des Gabelous, finalistes malheureux de la saison 3 de la Bal.
La présente saison de la Bal débute avec la Conférence du Kalahari qui aura lieu du 5 au 13 avril 2025 à Rabat.
Dakar aura l’honneur d’abriter une nouvelle fois, la Conférence Sahara, du 26 avril au 4 mai, avec donc l’As Ville de Dakar, après l’As Douanes et le Dakar Université Club.
La Conférence du Nil aura lieu du 17 au 25 mai à la BK Arena de Kigali. Huit équipes se qualifieront pour les séries éliminatoires à Pretoria, qui débuteront le 6 juin et se termineront avec les finales 2025, le 14 juin.
L’APPEL DE LA DIRECTRICE DE SPECIAL OLYMPICS
La prise en charge des enfants souffrant de déficience intellectuelle se pose sérieusement dans ce pays. Special Olympics tente de compenser les carences pour assurer leur épanouissement.
La prise en charge des enfants souffrant de déficience intellectuelle se pose sérieusement dans ce pays. Special Olympics tente de compenser les carences pour assurer leur épanouissement.
Les enfants souffrant de déficience intellectuelle sont souvent confondus à des malades mentaux. D’après la directrice de Special Olympics, il s’agit évidemment de deux choses totalement différentes. «La déficience intellectuelle, qu’on appelle plus communément la trisomie 21, les troubles autistiques, l’infirmité motrice et cérébrale, se définit comme des difficultés d’adaptation à son environnement. Elle peut être acquise pendant la conception ou à la naissance, ou au plus tard à l’âge de 18 ans. Alors que la maladie mentale, c’est une pathologie. Et la différence fondamentale, c’est que la maladie mentale se soigne et la déficience intellectuelle ne se soigne pas, mais on peut améliorer l’état de la personne», explique Mme Rajah Sy, qui a présidé, il y a deux jours, un atelier d’échanges avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd).
La directrice de Special Olympics Sénégal explique que les causes de cette déficience intellectuelle sont nombreuses.
«Comme on l’a dit, la trisomie 21, c’est un problème de chromosome qui advient lors de la conception. Les troubles autistiques, ce sont des difficultés au niveau cérébral qui font que l’enfant a des difficultés d’interaction et de communication par rapport à son environnement. Ça peut être également une infection au moment de la conception», a-t-elle précisé.
A cause de cette déficience intellectuelle, ces enfants font souvent l’objet de stigmatisation. «Il y a déjà le regard de l’autre, qui est une première barrière. Il y a aussi l’acceptation, parce que ce n’est pas toutes les familles qui ont la capacité d’accepter le handicap de leur enfant. Donc cette barrière est à lever au sein de la famille. Il y a également la barrière de la stigmatisation, de la scolarisation», énumère-t-elle.
Mais pour une meilleure prise en charge de ces handicaps, il faut d’abord faire un diagnostic. «Il faut poser un diagnostic pour dire que cet enfant a une trisomie 21 ou alors qu’il a des troubles autistiques. Là, ça demande vraiment des investigations plus poussées avec des spécialistes. Une fois que le diagnostic est posé, la prise en charge sera faite par des spécialistes, des neuropédiatres, des neurologues ou des orthophonistes», indique Mme Sy. Or, cette prise en charge n’est pas une mince affaire. «Il faut tout un plateau médical pour arriver à prendre en charge l’enfant qui a un handicap intellectuel, pour qu’il puisse évoluer de manière harmonieuse, qu’il puisse également aller à l’école et interagir de manière positive avec son environnement», ajoute Mme Rajah Sy.
Et c’est à travers une inclusion sportive que Special Olympics s’occupe aujourd’hui de plus de 3000 jeunes, adolescents, enfants et adultes à travers le pays. «Notre porte d’entrée, c’est le sport. Nous savons tous quels sont les bienfaits du sport sur la personne en termes de socialisation, d’amélioration de la santé. Nous travaillons, au-delà du sport, sur un programme médical qui est sur deux volets, un programme de consultation médicale et un programme de santé communautaire. Ce qui nous a amené à ramener la santé au cœur de nos actions, en complément du sport, c’est qu’un enfant qui n’est pas en bonne santé ne peut pas faire du sport de manière efficace et efficiente», explique la présidente de cette structure. Ces méthodes peuvent permettre de lever les barrières sociales qui bloquent leur inclusion. «C’est ainsi que nous avons combiné sport et santé pour vraiment permettre aux jeunes qui rejoignent Special Olympics de pouvoir s’autonomiser, d’être heureux, de changer le regard que la société peut porter sur eux, qui est souvent un regard négatif, et d’aller briser les barrières. Parce qu’ils ont beaucoup de barrières à briser, et le sport permet justement de briser ces barrières et de montrer leurs aptitudes et capacités», enchaîne Mme Sy.
Par ailleurs, il y a toujours les doléances habituelles : l’absence de carte d’égalité des chances, l’inexistence d’un centre pour faciliter leur prise en charge et leur épanouissement social.
Aujourd’hui, Special Olympics peut compter sur l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), qui a manifesté sa volonté de porter ce combat. «Je vous donne ma parole, l’association s’engage à travailler avec Special Olympics pour améliorer la vie des Sénégalais qui sont dans cette situation», promet Eugène Kaly, président de l’Ajspd.
Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar : Les déficients intellectuels exclus de la messe
Les Jeux Olympiques de la jeunesse (Joj), qui se tiendront à Dakar en 2026, n’impliquent pas tous les jeunes. Elle se fera sans les déficients intellectuels. «Le handicap n’est pas pris en compte par les Joj», regrette Mme Rajah Sy, qui présidait un atelier d’échanges avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd). Cependant, la directrice de Special Olympics ne perd pas espoir de voir à l’ avenir ces jeunes souffrant de déficience intellectuelle être impliqués dans les Joj. «Peut-être qu’il y aura des évolutions d’ici l’année prochaine, mais aujourd’hui, le handicap n’est pas compris dans les Jeux Olympiques de la Jeunesse», s’est-elle désolée. Cet évènement aurait pu être une occasion pour permettre de montrer les aptitudes et capacités de ces déficients intellectuels qui excellent dans le sport. En attestent les médailles remportées par certains athlètes de Special Olympics dans plusieurs compétitions internationales. Mais, il y a toujours ce manque de reconnaissance qui perdure au plus haut sommet de l’Etat. «Notre équipe de football a été deux fois vice-championne du monde en football à 7, mais également en futsal. Nous avons un jeune qui détient les seules médailles d’or en équitation du Sénégal. Nous sommes médaillés également en natation, en athlétisme, au basket et en boxe», rappelle la directrice de Special Olympics.
De toute façon, elle ne compte pas rester les bras croisés durant cette grande messe sportive des jeunes. Elle réfléchit sur des activités parallèles pour occuper ses athlètes durant cet évènement. «Nous sommes en train de mener une réflexion pour voir quelles sont les activités annexes à ces Jeux qu’on pourrait organiser pour montrer également les aptitudes de nos athlètes», a-t-elle promis.
En attendant, Special Olympics sera sur la ligne de départ pour les Jeux mondiaux d’hiver qui auront lieu en Italie le mois prochain. Une équipe composée de 8 athlètes y défendra les couleurs du Sénégal.
Par Ibou FALL
LA CASAMANCE, COMBIEN DE VOYOUCRATIES ?
Combien d'accords de paix déjà signé avec le Mfdc ? Soit l’Etat dont la mission est de maintenir l’ordre et la souveraineté dans toute la République, en est capable ; soit il ne l’est pas et doit lâcher les régions qu’il ne peut plus administrer
On efface tout et on recommence ? Le «meilleur Premier ministre de tous les temps», selon son employeur, vient de faire un saut de puce cette semaine à Bissau, pour y signer un énième accord de paix avec l’un des multiples chefs de faction du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), César Atoute Badiate. Une des têtes brûlées de la région qui n’iront sans doute pas en vacances avec le mystérieux Salif Sadio, qui aurait apparemment sept vies… César Atoute Badiate, son lieutenant dans une autre vie, tentera de le dégommer pour prendre le commandement de la faction armée.
Depuis, ils se regardent en chiens de faïence.
Ironie du sort : au même moment, le Général Souleymane Kandé, celui-là même qui nettoie méticuleusement les poches de rébellion il y a de cela peu, est envoyé au placard en Inde.
Des accords de paix, combien l’Etat sénégalais en signe-t-il avec le Mfdc ? Déjà, en 1991, les députés du Pds dont Laye Diop Diatta et Oumar Lamine Badji, conduits par Marcel Bassène, réalisent l’exploit de rencontrer les chefs rebelles dans le maquis et obtiennent qu’ils déposent les armes.
C’est l’hebdomadaire du mardi d’alors, Le Témoin, qui annonce la bonne nouvelle. Ces braves députés prennent contact avec la présidence de la République qui engage des discussions. Marcel Bassène et ses collègues sont en première ligne pour conduire les négociations de paix en Casamance qui finissent par les «Accords de Cacheu».
Un bien pour un mal ? Crise au Pds : son patron, Me Abdoulaye Wade, tout nouveau ministre d’Etat à la présidence de la République, est furieux… Le bénéfice politique de cet exploit lui aurait bien servi à plastronner, parce qu’il ne sert à presque rien à la Présidence. Certes, il a ouvert le bal de la Croix Rouge avec Elisabeth Diouf cette année-là. C’est la rare mission d’importance qu’on lui confie…
Sauf que les députés de Casamance lui gardent alors un chiot de leur chienne. Ils ne sont pas représentés dans le gouvernement alors que si le Pds a une base affective en dehors de Dakar, c’est bien dans le Sud. Ils lui remontent les bretelles à son domicile sans ménagement, en attendant de solder leurs comptes.
Là, c’est fait…
A l’époque, les figures mythiques des combattants du Mfdc sont, entre autres, Sidy Badji et Léopold Diatta. L’Abbé Augustin Diamacoune, figure tutélaire du mouvement indépendantiste, vient de sortir de prison depuis une loi d’amnistie qui les élargit, lui, les combattants du Mfdc et les poseurs de bombes de 1988. L’Histoire nous prouvera que ce n’est pas la meilleure idée du moment…
Des accords de paix qui ne seront jamais respectés, le Mfdc et l’Etat du Sénégal en signent plusieurs : en 1991, 2001, 2022 et, derniers en date, 2025.
La vérité est plus prosaïque : quand des citoyens décident de prendre les armes contre leur pays pour remettre en question l’intégrité territoriale, il n’y a plus lieu de discuter… Soit l’Etat sénégalais dont la mission régalienne est de maintenir l’ordre et la souveraineté dans toute la République, en est capable ; soit il ne l’est pas et doit lâcher les régions qu’il ne peut plus administrer.
Ça ne se discute pas.
De tout temps, la guerre et la zizanie engendrent des économies qui enrichissent les marchands de paix. Des «messieurs Casamance», des repentis au train de vie onéreux, des intermédiaires trop zélés pour être honnêtes, cela fait bien quatre décennies que la rébellion en entretient. Passons sur les droits-de-l’hommiste à l’indignation intéressée, qui se font leur beurre au passage, la zone de non-droit dont l’économie se base sur le trafic de chanvre indien, de bois et de la noix de cajou, les queutards aux droits de cuissages gratuits, le racket légitime au nom de la noble cause…
Lorsque les rebelles déposent les armes en 1991, ça n’a rien à voir avec une brusque prise de conscience : à l’époque, le Général Abdoulaye Dieng, Gouverneur militaire de Ziguinchor, ne fait pas dans le détail. Il pousse le sens de l’honneur jusqu’à emmener avec lui sa famille à son lieu d’affectation, parce que son pari est de faire de la région une zone sûre où ses enfants iront à l’école et les citoyens pourront dormir fenêtres ouvertes… La légende voudrait qu’une importante colonne du Mfdc venant de Guinée-Bissau, coincée lors d’un passage, aurait été décimée par l’Armée sénégalaise, laissant les irrédentistes quasiment sans force.
La médiation des députés du Pds tombe-t-elle alors à pic ? Le Général Dieng, si ça ne tenait qu’à lui, terminerait le travail… Sauf que les députés du Pds s’interposent pour organiser la paix.
On ne saura jamais vraiment quels liens le Pds et le Mfdc tissent contre le régime de Abdou Diouf. Tant que Léopold Sédar Senghor est au pouvoir, Abdoulaye Wade, comme Augustin Diamacoune Senghor, respecte la République. Aucune foucade, pas d’excès.
Est-ce le placide Diouf qui les énerve ?
En 1993, en pleine Présidentielle, alors que la rébellion casamançaise fait des siennes, le candidat Wade déclare urbi et orbi que pour battre campagne dans le Sud, il n’a pas besoin de protection, il y est chez lui. Certes, sa mère, Aïda Dabo, est du Sud. Mais ça ne suffit pas à expliquer qu’il s’y sente autant en confiance…
Les années Wade ne serviront à rien : des mallettes distribuées à quelques repentis ne font pas la paix. C’est vrai, un général bissau-guinéen trop zélé à soutenir la rébellion meurt de manière bizarre dans le maquis, et les rebelles doivent déménager chez Yahya Jammeh pour maintenir leur standing.
S’il faut retenir de la gouvernance de Macky Sall un bilan positif, c’est bien sûr la question casamançaise.
Chapeau bas, de mauvaise grâce…
La première mesure stratégique aura été de virer Yahya Jammeh du pouvoir en Gambie, dès 2016. Puis, le pont de Farafégny qui rend le sentiment d’appartenance à une même Nation aux deux parties : venir du Nord et partir du Sud deviennent si faciles…
Confier au p’tit Colonel Souleymane Kandé la Zone Sud, ce n’était pas con ? Un homme d’honneur qui fait le ménage et nettoie les poches les plus sordides de cette voyoucratie : grottes de munitions, plantations de chanvre indien, trafic de bois… Rien n’échappe à la rigueur de ces gens d’armes qui réduisent à néant cette délinquance institutionnalisée sous le vocable de rébellion.
Lorsque le pétrole et le gaz sénégalais passent de simples vues de l’esprit à projets nationaux, dans le monde, ça donne des idées. La rébellion casamançaise, par exemple, pourrait servir de Cheval de Troie, en plus de quelque politicien aussi exalté que cupide, capable de drainer du monde. Pourquoi négocier avec des gens qui ont pris les armes contre leur pays ? Les traitres, on les passe par les armes.
LE GOUVERNEMENT SOUHAITE LA SIGNATURE D'UN PACTE DE SATBILITE SOCIALE
La grande rencontre tripartite à laquelle le gouvernement invite les organisations syndicales et le patronat, ce jeudi, vise à trouver un accord collectif, pour aller vers la conclusion d’un ‘’Pacte de stabilité sociale’’
La grande rencontre tripartite à laquelle le gouvernement invite les organisations syndicales et le patronat, ce jeudi, vise à trouver un accord collectif, pour aller vers la conclusion d’un ‘’Pacte de stabilité sociale’’, a-t-on appris de source officielle.
‘’La rencontre du jeudi 27 février 2025 sera une occasion pour les organisations syndicales, les organisations d’employeurs d’exprimer leurs doléances et préoccupations au gouvernement, qui se chargera d’y répondre à travers l’invitation à négocier un Pacte de stabilité sociale’’, indique notamment un document du Bureau d’information et de communication du gouvernement (BIC-GOUV) parvenu, mercredi, à l’APS.
Elle intervient à un peu plus d’un mois après la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux du16 janvier 2025, placée sous le thème : ‘’Droit de grève et préservation de l’ordre public’’.
A près d’un an de l’anniversaire de l’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, le 24 mars 2024, les organisations syndicales semblent vouloir mettre fin à l’état de grâce qu’elles accordaient au nouveau régime.
Les revendications des organisations syndicales touchent ainsi plusieurs domaines du service public.
Tandis que le secteur primaire prétend à la généralisation de l’indemnité de logement et l’âge de la retraite à 65 ans, entre autres, l’éducation et l’enseignement supérieur demandent la régularisation des pensions de réversion des ayants-cause des enseignants chercheurs décédés, le recrutement suffisant d’enseignants formés, etc.
Le secteur de la santé réclame des indemnités de représentation médicale ou encore l’application de la réforme du système de rémunération tandis que celui de la justice revendique, le reclassement et l’avancement hiérarchique.
‘’Un exercice de vérité’’ pour ‘’baisser les tensions’’
Pour le gouvernement, qui aura à sa tête avec le Premier ministre Ousmane Sonko, cette négociation collective avec les syndicats et les employeurs est une occasion ‘’de baisser les tensions, de réduire les dissensions’’.
‘’La situation socio-économique du pays le recommande. La paix et la stabilité sociale le commandent’’, souligne-t-il dans le document du BIC-GOUV.
Lors de sa Déclaration de politique générale, le 27 décembre 2024, le chef du gouvernement annonçait la nécessité de la tenue d’un ‘’dialogue social fécond’’, dès le début de l’année 2025, avec les organisations syndicales avec comme ‘’maître-mot’’ ‘’un exercice de vérité et de responsabilité, en s’accordant sur ce qui est réaliste et supportable par l’État’’.
Mais pour la satisfaction de leurs revendications, les organisations syndicales n’hésitent pas à observer des mots d’ordre de grève.
Les 18 et 19 février dernier, le syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) annonçait une cessation de travail de 48 heures, dans tout le pays, assurant toutefois les services d’urgence. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) lui a emboité le pas, le 24 février durant 72 heures.
En appelant à cette rencontre tripartite en prélude au dialogue social, dont la date n’est pas encore arrêtée, l’Etat et les organisations syndicales et patronales vont ‘’débattre des questions de l’heure qui concernent le monde du travail’’, précise le document.
L'ARABIE SAOUDITE GATE LE SENEGAL EN DATTE
Le royaume d’Arabie Saoudite a offert 50 tonnes de dattes au Sénégal dans le cadre du programme ‘’Cadeau du Serviteur des Deux Mosquées Sacrées’’ pour le Ramadan 2025
Le royaume d’Arabie Saoudite a offert 50 tonnes de dattes au Sénégal dans le cadre du programme ‘’Cadeau du Serviteur des Deux Mosquées Sacrées’’ pour le Ramadan 2025, a-t-on appris sur site d’informations Saudi News.
‘’Ce don s’inscrit dans une initiative humanitaire visant à soutenir les musulmans à travers le monde, avec un total de 700 tonnes de dattes distribuées cette année, soit une augmentation par rapport à l’année précédente’’, précise la même source.
Elle ajoute que la distribution est coordonnée par les ambassades saoudiennes, et vise à renforcer les liens diplomatiques tout en aidant les familles nécessiteuses, les orphelins et les associations caritatives sur place.
Le don a été remis, mardi, par l’ambassadeur du royaume d’Arabie Saoudite au Sénégal Sa’ad Bin Abdullah Alnofaie, au directeur de cabinet du ministre sénégalais de la Famille et des Solidarités, Youssouf Djitté.
MACKY DÉNONCE UN PROCÉDÉ POLITIQUE
L'ancien président réfute les accusations de dissimulation financière portées contre son administration par la Cour des comptes. "Je n’ai peur de rien. Ils peuvent poursuivre s'ils veulent", affirme-t-il, n'excluant pas un retour au Sénégal
(SenePlus) - L’ancien président Macky Sall s’est exprimé pour la première fois depuis la publication du rapport accablant de la Cour des comptes sur la gestion des finances publiques durant son second mandat (2019-2024). Dans un entretien exclusif accordé à Jeune Afrique, il a fermement rejeté les accusations de dérive financière, qualifiant le rapport de « procédé politique » et dénonçant une cabale orchestrée par ses détracteurs.
Le 12 février, la Cour des comptes a rendu public un rapport révélant que la dette publique du Sénégal avait été minorée d’environ 25 % dans les comptes officiels. Selon ce document, la dette publique atteignait près de 100 % du produit intérieur brut (PIB) fin 2023 et devrait s’élever à 110 % du PIB d’ici fin 2024. Ces conclusions ont conduit l’agence de notation Moody’s à dégrader la note souveraine du Sénégal de deux crans, soulignant des « indicateurs budgétaires nettement plus défavorables ».
Interrogé par Jeune Afrique, Macky Sall a vivement contesté les allégations de la Cour des comptes et du Premier ministre Ousmane Sonko, qui accuse son prédécesseur d’avoir mis en place des « stratagèmes pour détourner en masse des deniers publics ». « Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsifications, a-t-il déclaré. C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence avec l’ensemble des partenaires. Chaque année, la Cour des comptes a certifié les comptes financiers de l’État du Sénégal. C’est trop facile de revenir après et de dire que tout cela était faux. Tout cela est ridicule. »
L’ancien chef de l’État a également critiqué la méthodologie du rapport, affirmant qu’aucun membre de son gouvernement n’avait été consulté ou interrogé. « J’ai été informé du niveau d’endettement en même temps que tout le monde, par la bouche du Premier ministre. À aucun moment, on ne nous a demandé notre version des faits », a-t-il déploré.
Le rapport de la Cour des comptes met en lumière des pratiques opaques, notamment concernant la dette bancaire intérieure. Macky Sall a rejeté ces accusations, expliquant que certaines opérations de trésorerie courante, comme les emprunts relais auprès des banques locales, sont monnaie courante. « Par exemple, lorsque l’Agence française de développement, la Banque islamique de développement ou la Banque africaine de développement nous prête de l’argent pour financer le TER, nous sommes obligés de demander des crédits relais aux banques locales que nous remboursons une fois le décaissement reçu. Ce sont des opérations normales que gère quotidiennement le ministère des Finances. Le gouvernement n’est en rien impliqué dans ces sujets. La Cour des comptes mélange tout », a-t-il expliqué.
Concernant la dette extérieure, le fondateur de l'APR a insisté sur son caractère transparent : « La dette extérieure ne peut être minorée. C’est de la dette multilatérale ou bilatérale. Il est impossible de la dissimuler car les transactions transitent par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). »
Face aux menaces de poursuites judiciaires annoncées par l’exécutif, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, Macky Sall affiche une sérénité déconcertante. « Je n’ai peur de rien, a-t-il affirmé. Ils peuvent poursuivre s’ils veulent. J’ai choisi de vivre au Maroc comme mes prédécesseurs ont choisi librement d’aller en France. Rien ne m’empêche d’aller au Sénégal et je n’exclus pas d’y retourner. »
L’ancien président a également défendu son bilan, rappelant qu’il a « laissé un pays en paix » et qu’il aurait pu briguer un troisième mandat. « Le troisième mandat serait passé, mais j’ai choisi la voie de la démocratie, a-t-il souligné. J’ai proposé une loi d’amnistie qui a permis à ceux qui étaient en prison de sortir. Nous sommes allés aux élections de manière apaisée. Ils ont gagné. Ils n’ont qu’à travailler au lieu de critiquer ce qui a été fait ces douze dernières années. »
LE PROJET JAMM JEYDI LANCE A KIDIRA POUR RENFORCER LA RESILIENCE DES COMMUNAUTES
Le Groupe de recherche et de réalisation pour le développement rural (GRDR) a procédé, mercredi, à Kidira (Bakel, est) au lancement d’un projet dénommé “Jamm leydi” (territoire apaisé en langue pulaar) pour accompagner la résilience des communautés locale
Le Groupe de recherche et de réalisation pour le développement rural (GRDR) a procédé, mercredi, à Kidira (Bakel, est) au lancement d’un projet dénommé “Jamm leydi” (territoire apaisé en langue pulaar) pour accompagner la résilience des communautés locales face au changement climatique et au problème d’accès aux ressources naturelles.
“L’objectif de ce projet, c’est d’accompagner les acteurs locaux dans la prévention et la gestion des conflits mais également renforcer la résilience des communautés riveraines de la Falémé (cour d’eau) grâce à un accès aux services sociaux de base notamment l’hydraulique, l’éducation et la santé”, a dit Assane Dione, coordonnateur du GRDR lors du lancement du projet.
L’adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Kéniéba, Amadou Sow, a présidé la cérémonie en présence des autorités territoriales, des chefs de service et acteurs locaux.
Intervenant dans 4 communes (Gathiary, Médina Foulbé, Sadatou, Tomboura) de l’arrondissement de Kéniéba, ce projet est financé par l’Union européenne à hauteur de 712 millions FCFA pour une durée de 18 mois.
Assane Dione a indiqué qu’ il est attendu du projet “Jamm Leydi” trois résultats principaux notamment le renforcement de la cohésion sociale, l’accès aux services sociaux de base et le financement des activités économiques des jeunes et des femmes des zones bénéficiaires.
“On va construire et équiper huit mini-forages dans les 4 communes, rétablir des périmètres maraîchers et creuser deux mares. Huit écoles vont bénéficier des cantines scolaires avec le projet en plus d’un appui aux cases et postes de santé des zones concernées”, a-t-il détaillé.
M. Dione a précisé que ce projet fait suite à l’étude réalisée en 2023 par le GRDR sur les conflits liés aux changements climatiques et à l’accès aux ressources naturelles.
L’adjoint au sous-préfet de Kéniéba, Amadou Sow, s’est réjoui du lancement de ce projet lequel, selon lui, est porteur d’espoir dans l’arrondissement, une zone confrontée à l’enclavement, entre autres.
“Avec vos différentes activités sur les ressources naturelles, l’éducation, l’hydraulique, la cohésion sociale et la santé, vous allez apporter une résilience aux populations de Kéniéba”, a dit M. Sow en invitant les autorités territoriales à accompagner la mise en œuvre du projet.
LA FRANCE PRÊTE À ROMPRE SES ACCORDS AVEC L'ALGÉRIE
Le Premier ministre français a dénoncé le refus répété d'Alger de réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière, dont l'auteur présumé de l'attaque de Mulhouse. Un ultimatum de six semaines a été fixé au gouvernement algérien
(SenePlus) - Selon des informations rapportées par Le Monde, le gouvernement français a pris une position ferme concernant les relations franco-algériennes lors d'un comité interministériel tenu mercredi 26 février. Face aux difficultés rencontrées dans l'application des accords bilatéraux, notamment en matière d'immigration, le Premier ministre François Bayrou a annoncé une série de mesures diplomatiques et sécuritaires.
Au cœur de cette tension se trouve l'attaque survenue samedi à Mulhouse, dans le Haut-Rhin, pour laquelle un ressortissant algérien en situation irrégulière est accusé d'avoir tué une personne et d'en avoir blessé sept autres à l'arme blanche. Comme l'a souligné François Bayrou lors de sa conférence de presse : "Nous avons vécu à Mulhouse un drame de plus."
Le Premier ministre a particulièrement mis en avant un problème diplomatique majeur qui aurait contribué à cette tragédie : "Ce drame a été rendu possible parce que quatorze fois ce ressortissant a été présenté à la réadmission, et quatorze fois a été refusé," explique-t-il selon Le Monde.
Face à cette situation qualifiée d'"inacceptable" par le chef du gouvernement, la France a décidé de demander au gouvernement algérien "de réexaminer la totalité des accords entre les deux pays et la manière dont ils sont exécutés." "Nous leur donnerons un mois, six semaines," a précisé M. Bayrou.
Durant cette période d'évaluation, "une liste d'urgence sera présentée au gouvernement algérien de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays," a poursuivi le Premier ministre. Il a également averti que si des solutions n'étaient pas trouvées, le gouvernement considérerait que "les termes consentis seront remis en cause et, au bout du chemin, ce sont les accords qui seront remis en cause."
Malgré la fermeté de ces déclarations, François Bayrou a tenu à préciser qu'il n'avait pas la volonté d'entrer dans "l'escalade" avec l'Algérie.
Cette annonce intervient dans un contexte déjà tendu entre Paris et Alger. Le jour même du comité interministériel, le Conseil de la nation algérien – équivalent du Sénat – a annoncé "la suspension de ses relations" avec le Sénat français, rapporte Le Monde. Cette décision fait suite à la visite du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental, un territoire où l'Algérie soutient les indépendantistes du Polisario contre le Maroc.
Par ailleurs, la situation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre 2024, a également été évoquée lors de la conférence de presse. Le Premier ministre a exprimé "une grande inquiétude à propos de sa santé" et concernant "des pressions qui sont faites sur lui, et notamment [celles] qui mettent en cause ses avocats."
François Bayrou a ajouté que "prononcer le nom de Boualem Sansal dans cette conférence de presse" était "une manière de dire l'importance que la France accorde à sa personnalité et au respect qui devrait lui être dû."
VIDEO
BARRY ET BATHILY ONT RÉHABILITÉ L’AFRIQUE
Diallo Diop salue l’hommage rendu à Abdoulaye Bathily et Boubacar Barry, du 20 au 22 février à l’UCAD, pour leur contribution à la réhabilitation de l’histoire de l’Afrique, et apprécie la tendance de l’UCAD désormais à célébrer ses acteurs de leur vivant
Le département d’histoire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a célébré, du 20 au 22 février 2025, à travers un colloque riche en contenu, deux de ses illustres devanciers : Abdoulaye Bathily et Boubacar Barry, deux historiens et enseignants-chercheurs de renom issus dudit département. Une reconaissance antéhum alors que traditonnellement d'émminentes personnalités chez nous sont célébrées à titre posthume.
Ce fut l’occasion d’exposer et de discuter les travaux de ces deux universitaires, car habituellement, comme le souligne le Dr Diallo Diop dans cette interview accordée en exclusivité à SenePlus en marge de ce colloque, les travaux des anciens sont peu connus des étudiants, à l’exception de ceux qui entament le 3e cycle et qui entrent en contact avec la pensée de leurs maîtres afin de nourrir leurs projets de recherche.
Ce qui vaut aux professeurs Abdoulaye Bathily et Boubacar Barry cet hommage-colloque de trois jours, c’est leur immense contribution à la production des savoirs sur le continent, notamment sur les anciens royaumes de l’Afrique de l’Ouest. Toute chose qui permet de savoir qui l’on est pour mieux se projeter vers ce que l’on aspire à devenir dans le futur.
Ainsi, le Dr Diallo Diop s’est félicité de cet hommage rendu à ces chercheurs de leur vivant, car ils le méritent amplement pour ce qu’ils ont apporté à l’Afrique. Un hommage qui contraste avec le sort réservé au parrain de l’université, l’éminent professeur Cheikh Anta Diop, un savant au savoir encyclopédique qui n’a été célébré pour la première fois qu’une décennie après sa disparition.
Tout compte fait, le Dr Diallo Diop salue cette nouvelle tendance de l’université Cheikh Anta Diop à célébrer, de leur vivant, des personnalités qui marquent l’histoire. Car la pratique habituelle consiste à rendre des hommages posthumes a des personnalités.
Fervent disciple de Cheikh Anta Diop, Diallo Diop souhaiterait d’ailleurs que la pensée de son mentor soit enseignée dès le préscolaire et jusqu’au supérieur. Toutefois, selon lui, la meilleure manière de lui rendre hommage est de reconnaître la valeur inestimable de son apport à l’Afrique et au monde, afin que le continent puisse lui témoigner sa reconnaissance.
Cheikh Anta, d’ailleurs, n’aurait même pas eu besoin de célébration, selon M. Diop, qui l’a connu et côtoyé en tant que militant du parti qu’il a fondé, le Rassemblement national démocratique (RND), désormais dissous dans le Parti des patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF, au pouvoir).
APPEL A L'AMELIORATION DE L'ACCUEIL DANS LES SERVICES PUBLICS
Le gouverneur de la région de Sédhiou (sud), Diadia Dia, a insisté mercredi, sur l’amélioration de l’accueil dans certains services publics pour un traitement optimal des dossiers.
Le gouverneur de la région de Sédhiou (sud), Diadia Dia, a insisté mercredi, sur l’amélioration de l’accueil dans certains services publics pour un traitement optimal des dossiers.
Le chef de l’exécutif régional a présidé une concertation régionale visant à recueillir les contributions des citoyens et des usagers pour la réforme du service public,
M. Dia a notamment souligné les difficultés auxquelles est confronté le service public, citant notamment l’accès des usagers aux services publics et la continuité de ceux-ci avec un nombre réduit de personnel dans certains d’entre eux.
Le gouverneur a également abordé le problème de l’accueil dans certains services publics, en incitant les chefs de service à améliorer ce dispositif pour un traitement optimal des dossiers.
Mamadou Abdoulaye Touré, directeur de la transformation du secteur public au ministère de la Fonction publique et de la Réforme du service public, a précisé que cette initiative régionale s’inscrit dans le cadre des concertations nationales pour rétablir la confiance entre l’usager et l’administration et créer une administration performante capable de relever les défis économiques, sociaux et environnementaux.
Au cours de cette concertation, a-t-il dit, “des propositions structurelles et conjoncturelles venant des populations ont été présentées et seront analysées pour améliorer la qualité des services publics dans toutes les régions du Sénégal”. Une analyse approfondie sera réalisée pour identifier les services publics manquants et apporter des solutions, a ajouté M. Touré.
Les participants ont fait des recommandations allant dans le sens d’assurer à tous les citoyens sénégalais un service public accessible, en intégrant la digitalisation et l’adaptation aux réalités des territoires.
Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du service public organise les concertations régionales sur la réforme du service public du 24 février au 05 mars 2025 sur toute l’étendue du territoire national.
“Ces concertations seront l’occasion, pour tous les citoyens, d’exprimer leurs besoins et attentes, de partager leurs idées et suggestions, de contribuer aux réformes nécessaires pour une administration plus efficace”, lit-on sur le site du ministère.
Ces concertations nationales sur la réforme du service public sont placées sous le slogan ‘’Disso ngir Administration bi niou beug’’ (‘’Agir ensemble pour construire durablement’’.