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24 mai 2025
MGR BENJAMIN NDIAYE, PASTEUR DE PAIX ET DE VÉRITÉ
Artisan infatigable de la cohésion sociale, ce théologien né à Fadiouth en 1948 a cultivé des relations fraternelles avec toutes les familles religieuses du Sénégal, contribuant à renforcer le modèle de coexistence pacifique qui distingue le pays
Le Saint-Père a accepté sa démission au gouvernement pastoral de l'archidiocèse de Dakar. En effet, Mgr Benjamin Ndiaye a été remplacé par Mgr André Guèye, qui devient donc archevêque de Dakar. Mgr Benjamin Ndiaye aura marqué ainsi son passage d'une pierre blanche. Homme de paix, il a réussi, comme ses prédécesseurs, à solidifier dans la vérité le vivre-ensemble au Sénégal.
Le désormais ex-archevêque de Dakar Mgr Benjamin Ndiaye a apporté, sans aucun doute, sa pierre à la consolidation d'un Sénégal de paix et de tolérance. Remplacé par Mgr André Guèye, force est de dire que l'ancien patron de l'église n'a pas fait moins que ses prédécesseurs, notamment les archevêques Andrien Sarr et Hyacinthe Thiandoum, pour asseoir la parfaite coexistence pacifique entre les communautés musulmanes et chrétiennes. Né en 1948 à Fadiouth, le prélat catholique qui a été nommé archevêque de Dakar en 2014 a nourri ces dernières années des relations fraternelles avec toutes les familles religieuses au Sénégal. Mesuré avec un sens élevé de la cohésion nationale, celui qui a été ordonné prêtre en 1977 par le cardinal Hyacinthe Thiandoum n'a ménagé aucun effort pour préserver l'héritage laissé par ses aînés et par les pères fondateurs de la nation sénégalaise. De Touba à Ndiassane, en passant par Tivaouane et Yoff, l'ancien archevêque de Dakar, docteur en théologie (avec une thèse sur Jésus, Premier-Né d'une multitude de frères. Études de Romains 8, 28-30), a raffermi durant son magistère les liens étroits et séculiers qui existent entre l'islam et le christianisme au Sénégal.
L'on se souvient par exemple qu'en 2019, à la veille de l'inauguration de la mosquée Masaalikul Jinaan, il a rendu visite au Khalife général des mourides Serigne Mountaga Mbacké qui séjournait à Dakar pour les besoins de cet évènement. Dans le même ordre d'idées, quasiment toutes les homélies qu'il a eues à prononcer vont dans le sens de la consolidation de l'exception sénégalaise. Par ailleurs, dans un contexte marqué ces dernières années par des remous politiques, l'ex archevêque de Dakar a toujours tenu le haut du pavé avec des discours empreints de vérité à l'endroit de la classe politique et de l'ancien régime, pour ne pas remettre en cause ces acquis. Et aux Cassandre, toutes obédiences confondues, qui ont voulu s'appuyer sur la fibre religieuse pour des raisons politiques, la position de Mgr Benjamin Ndiaye a été de toujours rappeler avec lucidité les soubassements de la nation, tout en tenant un discours de vérité. Et dans ce cadre, l'on se rappelle de ses propos sans ambages après le report de la Présidentielle de 2024. ''La tension actuelle, je la partage avec mes concitoyens et je suis même sans doute, comme beaucoup d’autres, dérouté par ce qui se passe'', faisait-il savoir en marge de la messe de la commémoration des 175 ans de la paroisse de Joal. Et le patron de l'église à cette époque d'enchaîner : ''Il faut que les institutions soient respectables et respectées dans leur mission pour que nous puissions avancer ensemble.''
À 77 ans, il peut être fier de passer le témoin à Mgr André Guèye. Le dialogue islamo-chrétien ne s'est pas effrité durant son magistère. Inutile de rappeler que le Sénégal à majorité musulmane a été dirigé pendant 20 ans par un président catholique et a accueilli le Pape Jean Paul II en 1992.
FARBA NGOM ÉCROUÉ POUR BLANCHIMENT ET ESCROQUERIE
Les avocats s'insurgent particulièrement contre l'imprécision des accusations, estimant que leur client est incarcéré sans connaître véritablement les faits qui lui sont reprochés.
(SenePlus) - Le député d'opposition Farba Ngom, figure politique influente et fidèle allié de l'ex-président, a été placé sous mandat de dépôt jeudi à Dakar pour des accusations graves de "blanchiment, escroquerie sur les deniers publics et association de malfaiteurs".
D'après les informations communiquées à l'AFP par son avocat Me Doudou Ndoye, Mouhamadou Ngom, dit Farba Ngom, également maire, a comparu devant un juge du pool judiciaire financier (PJF), un organe spécialisé dans la lutte contre la corruption. À l'issue de cette audition, le magistrat a décidé de son placement en détention.
Cette décision a provoqué l'indignation de sa défense. Me Ndoye s'est dit "scandalisé par la procédure qui ne correspond à aucune des règles du droit sénégalais", comme il l'a déclaré à l'AFP. L'avocat a particulièrement dénoncé l'opacité entourant les accusations précises : "L'accusateur ne dit rien de ce qu'il a fait. On le met en prison en attendant de savoir ce qu'il a fait", a-t-il fustigé.
La procédure judiciaire contre Farba Ngom a été initiée en janvier dernier. L'Assemblée nationale, saisie par le PJF, avait levé son immunité parlementaire le 24 janvier afin qu'il puisse être entendu par la justice. Cette demande était motivée par des soupçons d'irrégularités financières.
Le parquet du PJF avait indiqué avoir reçu des rapports accablants de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), un organe dépendant du ministère des Finances. Ces documents avaient ensuite été transmis à l'institution parlementaire, actuellement dominée par le nouveau pouvoir, qui a procédé à la levée de l'immunité du député, connu pour être un homme de confiance de l'ancien président Macky Sall qui a dirigé le pays de 2012 à 2024.
Dans un communiqué publié le 12 janvier, le parquet du PJF avait révélé l'ampleur des soupçons : "Les investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux par le biais de sociétés écrans qui auraient été utilisées pour des transactions suspectes d'une valeur estimée provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA" (plus de 192 millions d'euros). D'après la presse locale, plusieurs autres personnalités proches de l'ancien régime seraient également impliquées dans cette affaire.
L'arrestation de Farba Ngom a provoqué des remous parmi ses partisans. L'AFP rapporte que des dizaines de ses soutiens qui manifestaient jeudi aux abords du siège du PJF, face à l'Université de Dakar, ont été dispersés par la police, comme l'a constaté un photographe de l'agence sur place.
Depuis plusieurs semaines, l'entourage du député dénonce ce qu'il considère comme une "commande politique" exécutée par la justice. Cette affaire s'inscrit dans un contexte plus large de rupture revendiquée par les nouvelles autorités avec l'ancien système politique.
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SORTIR DE L'ASSIMILATION ÉDUCATIVE
Assane Mboup, enseignant-chercheur, expose les failles d'un système éducatif qui n'a jamais vraiment coupé le cordon avec Jules Ferry. Pour l'expert en communication-management, l'enjeu fondamental est de distinguer éducation et instruction
Dans un entretien captivant accordé à l'émission "Belles Lignes" de Pape Alioune Sarr, Assane Mboup, enseignant-chercheur, a livré une analyse percutante sur les défis structurels du système éducatif sénégalais.
"L'école a une histoire", rappelle d'emblée Mboup en dénonçant le poids persistant de l'héritage colonial dans l'éducation sénégalaise. Citant George Hardy et son ouvrage "Pour une conquête morale", il révèle comment l'école fut délibérément conçue comme instrument de domination : "Le seul moyen avec lequel il serait possible d'assurer la continuité de la domination coloniale française, ce serait l'école." Une stratégie qui, selon lui, continue d'influencer insidieusement les structures éducatives actuelles.
Le chercheur questionne avec audace l'incapacité collective à "tropicaliser" ce système depuis l'indépendance. La question linguistique cristallise particulièrement ces tensions postcoloniales. Mboup partage son expérience révélatrice : "J'ai écrit en wolof, personne n'a voulu éditer. Le même ouvrage en anglais n'intéressait pas les gens. Je devais retraduire cet ouvrage de l'anglais vers le français pour avoir un éditeur." Un témoignage éloquent des hiérarchies linguistiques persistantes qui dévaluent systématiquement les langues locales.
Cette aliénation culturelle se manifeste jusque dans nos jugements quotidiens : "Quand quelqu'un arrive au Sénégal et nous parle un très bon arabe, on dit tout de suite qu'il est oustaz [religieux], alors que la langue qu'il parle a la même valeur que le wolof ou le français."
Pour l'expert en communication-management, l'enjeu fondamental est de distinguer éducation et instruction. "L'erreur, c'est de penser que si la personne ne fréquente pas l'école, elle n'est pas éduquée," affirme-t-il en rappelant que l'instruction n'est qu'un outil au service du bien-être humain. "C'est pourquoi les gens ont migré du ministère de l'Instruction publique au ministère de l'Éducation nationale, parce qu'il s'agit plus d'une question d'éducation."
Le spécialiste plaide pour une école qui soit "un ensemble d'engrenage culturel et socioculturel qu'il faudrait mettre en harmonie par le respect des croyances et des cultures," loin des logiques d'uniformisation héritées du modèle colonial.
Face aux bouleversements technologiques contemporains, l'invité de Pape Alioune Sarr appelle à l'action proactive plutôt qu'à la réaction tardive : "Le changement technologique est irréversible. Il faut qu'on arrête d'être réactionnaire." Il observe que la France intègre déjà l'intelligence artificielle dès la classe de 4e, tandis que le Sénégal risque encore une fois de subir le changement au lieu de l'anticiper.
"Nous vivons une démocratisation de l'accès à l'information éducative," constate-t-il, rappelant qu'aujourd'hui "l'enfant peut rester chez lui avec son écouteur, sa tablette, et apprendre à lire l'anglais." Une réalité qui transforme profondément la relation pédagogique traditionnelle.
Pour cet expert en communication et technologies de transmission, l'avenir de l'éducation sénégalaise passe nécessairement par une révolution profonde qui placerait l'humain au centre, valoriserait les cultures locales tout en embrassant résolument les innovations technologiques.
Dans son dernier ouvrage "La tolérance questionnée", Assane Mboup développe cette vision d'une éducation décolonisée, humaniste et adaptée aux défis du XXIe siècle. Une contribution essentielle au débat sur l'avenir de l'école sénégalaise et africaine.
VERS UN FONDS POUR LA RESILIENCE ET LA DURABILITE
Le Fonds de développement de la CARICOM (CDF) et la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) ont signé un accord de subvention d’un montant de €708 000 pour soutenir la mise en place d’une facilité verte pour la résilience et la durabilité (GRSF).
Le Fonds de développement de la CARICOM (CDF) et la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) ont signé un accord de subvention d’un montant de €708 000 pour soutenir la mise en place d’une facilité verte pour la résilience et la durabilité (GRSF).
L’accord de subvention au profit du développement durable des Caraïbes a été officialisé à l’occasion de la session plénière de la 48e réunion ordinaire de la conférence des chefs de gouvernement de la CARICOM, qui s’est tenue récemment au Wyndham Grand Barbados Sam Lord’s Castle.
L’engagement du GRSF à fournir un financement mixte, un financement concessionnel et d’autres options de financement commercial soutient directement le développement de la CARICOM en renforçant la résilience, la durabilité et l’adaptabilité économique de la région. En offrant des solutions financières flexibles, le fonds permet aux États membres de la CARICOM d’investir dans les infrastructures critiques, les projets d’adaptation au changement climatique et les initiatives de développement durable. Cette approche stratégique s’aligne sur la vision de la CARICOM pour une région plus résiliente et autosuffisante, assurant une croissance à long terme tout en atténuant les vulnérabilités environnementales et économiques.
M. Rodinald Soomer, PDG du Fonds de développement de la CARICOM, a souligné l’importance du partenariat pour faire avancer le programme de développement durable des Caraïbes.
« Cette subvention d’Afreximbank permettra au CDF de renforcer son soutien aux États membres de la CARICOM qui doivent faire face aux défis environnementaux et économiques urgents de notre époque. La Facilité verte pour la résilience et la durabilité est une étape essentielle pour assurer la résilience à long terme et la durabilité économique », a-t-il dit.
Pour sa part, le Professeur Oramah, Président d’Afreximbank et du Conseil d’administration de la Banque, a fait remarquer : « Le GRSF fournira un moyen de catalyser et de mobiliser des investissements pour soutenir les pays des Caraïbes confrontés à des défis économiques et budgétaires découlant de l’impact de phénomènes météorologiques défavorables fréquents et intenses associés au changement climatique. Il servira également de mécanisme de financement des pertes et dommages liés au climat et de renforcement de la résilience qui atténuera les impacts et donnera aux États membres de la Communauté des Caraïbes les moyens de faire face à ces défis, en vue de combler le déficit de financement de la résilience de 20 milliards de dollars US dans la région ».
Afreximbank et le CDF ont consolidé leur partenariat stratégique en août 2023 par un protocole d’accord et l’acquisition par le CDF de parts dans le capital de la Banque multilatérale de développement, démontrant ainsi un engagement mutuel en faveur d’une collaboration future.
L’accord de subvention a été signé lors de la 48e réunion ordinaire de la Conférence des chefs de gouvernement de la CARICOM qui a réuni les dirigeants régionaux pour discuter de questions urgentes, y compris la relance économique, l’action climatique et le développement durable. La signature de l’accord de subvention marque une étape importante dans le renforcement de la coopération régionale et internationale pour une croissance durable.
Le CDF reconnaît que les défis de développement de la région deviennent de plus en plus complexes, et que la plupart de ces problèmes peuvent être résolus par des solutions basées sur le marché. L’équipe d’innovation financière du CDF travaille à élargir la collaboration avec divers secteurs et à établir des approches novatrices qui catalysent les investissements dans les pays, les régions, les secteurs et les communautés défavorisés.
De plus en plus, les investisseurs et les entreprises recherchent de nouvelles opportunités sur les marchés émergents. Toutefois, l’investissement dans ces marchés est complexe et le CDF a un rôle important à jouer dans la mobilisation des investissements dans les zones à fort impact. Encourager ces investissements nécessite de nouvelles formes de collaboration. Depuis sa création, le CDF collabore avec plusieurs partenaires à la réalisation de son mandat. Plus récemment, il a également établi un partenariat avec l’USAID pour la mise en place du Fonds pour la résilience de la Communauté des Caraïbes (CCRF), un fonds de financement mixte visant à mobiliser des capitaux auprès des institutions commerciales, des institutions de financement du développement et des investisseurs à impact en faveur de la résilience climatique et de la durabilité économique dans la région des Caraïbes.
LE MALI RENFORCE SA REGLEMENTATION MINIERE
Face à la recrudescence des accidents mortels dans les mines artisanales, les autorités maliennes adoptent de nouvelles mesures de régulation du secteur aurifère, stratégique pour l’économie nationale mais confronté à des défis sécuritaires...
Face à la recrudescence des accidents mortels dans les mines artisanales, les autorités maliennes adoptent de nouvelles mesures de régulation du secteur aurifère, stratégique pour l’économie nationale mais confronté à des défis sécuritaires et environnementaux majeurs.
Le gouvernement malien a adopté mercredi plusieurs décrets visant à structurer et sécuriser le secteur minier artisanal, après plusieurs accidents meurtriers survenus dans des sites d’orpaillage illégaux, a annoncé le conseil des ministres.
Ces textes précisent l’organisation et le fonctionnement de fonds créés par la loi minière d’août 2023. Parmi eux, un Fonds de réhabilitation et de sécurisation des sites miniers artisanaux financera la fermeture et la réhabilitation des sites abandonnés, ainsi que la lutte contre l’usage de produits chimiques prohibés. Un fonds de financement de la promotion du secteur minier, alimenté par les contributions des compagnies minières, soutiendra le développement des capacités dans le domaine. D’autres fonds seront dédiés aux infrastructures minières, au transport et à la recherche géologique.
Ces réformes interviennent après plusieurs drames liés à l’orpaillage clandestin. Le 15 février, un effondrement sur le site de Bilaly Koto, dans la région de Kayes, a causé la mort d’au moins 48 personnes, principalement des femmes, selon des sources locales. Le site, autrefois exploité par une entreprise chinoise, avait été abandonné avant d’être investi par des orpailleurs artisanaux. Le 29 janvier, un incident similaire s’était produit dans le cercle de Kangaba, entraînant plusieurs décès.
Le Mali est l’un des principaux producteurs d’or en Afrique, avec une production totale de 72,2 tonnes en 2022, dont 6 tonnes issues de l’orpaillage artisanal. L’or représentait cette année-là 25 % du budget national, 75 % des recettes d’exportation et 10 % du PIB. Toutefois, l’exploitation artisanale demeure peu encadrée et expose les travailleurs à des conditions précaires, avec des risques d’accidents et des impacts environnementaux liés à l’utilisation de mercure et de cyanure.
En 2024, la production d’or malienne a chuté de 23 %, passant de 66,5 tonnes en 2023 à 51 tonnes, en raison d’une baisse des rendements et de différends entre le gouvernement et les compagnies minières. Confrontées à ces défis, les autorités cherchent à encadrer l’orpaillage artisanal pour en limiter les risques et améliorer la contribution du secteur à l’économie nationale.
LES ÉNERGIES RENOUVELABLES, UN LEVIER DE CROISSANCE DURABLE POUR L’AFRIQUE
Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a appelé les décideurs africains à faire des énergies renouvelables un levier de croissance durable pour le continent.
Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a appelé les décideurs africains à faire des énergies renouvelables un levier de croissance durable pour le continent. Lors de la cérémonie de lancement officiel de la huitième édition du Salon international des énergies renouvelables et de l’environnement en Afrique (SIERA), M. Diop a insisté sur l’importance de cette transition énergétique pour garantir un développement inclusif et durable.
S’exprimant au Building administratif Président Mamadou Dia, M. Diop a rappelé que l’Afrique fait face à un double défi : assurer un accès universel à l’énergie tout en répondant aux exigences environnementales. « Nos nations doivent concilier le développement énergétique et la lutte contre le changement climatique », a-t-il affirmé.
Placé sous le thème « Énergies renouvelables et développement durable : résilience, inclusion et innovation en Afrique », le SIERA 2025, prévu du 24 au 26 avril, est organisé par l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER) en collaboration avec le groupe privé Excaf Events. Ce salon constitue un espace privilégié pour favoriser les échanges, renforcer les partenariats et développer des solutions adaptées aux réalités africaines.
Le ministre de l’Énergie a qualifié cet événement de « vitrine des avancées technologiques et des innovations », soulignant la participation croissante des acteurs publics et privés. « Année après année, nous observons un engagement renforcé en faveur de la transition énergétique, et cela est encourageant pour l’avenir du continent », a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a mis en exergue l’impact négatif de l’industrialisation basée sur les énergies fossiles. Il a cité les conclusions du sixième rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui attribue 86 % de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre des 16 dernières années à l’utilisation des combustibles fossiles.
Le ministre de l’Environnement a rappelé que le Sénégal est engagé dans une politique de développement durable visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. « Le SIERA joue un rôle clé dans la promotion des énergies renouvelables et la sensibilisation à la transition écologique sur le continent », a-t-il affirmé.
Cette cérémonie de lancement a également vu la participation du Directeur de l’ANER et de la Directrice du groupe Excaf Events, réaffirmant ainsi leur détermination à faire du SIERA un rendez-vous incontournable pour les acteurs de l’énergie en Afrique.
Le SIERA 2025 s’annonce comme une plateforme essentielle pour impulser une transition énergétique durable en Afrique, offrant ainsi une réponse concrète aux défis écologiques et énergétiques du continent.
ES ÉTUDIANTS S’ENGAGENT POUR LE SÉNÉGAL 2050
La première édition des compétitions interuniversitaires sur les politiques publiques s’est ouverte mardi à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. Six universités publiques et privées prennent part à cet événement de trois jours
La première édition des compétitions interuniversitaires sur les politiques publiques s’est ouverte mardi à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. Six universités publiques et privées prennent part à cet événement de trois jours, dont l’objectif est de permettre aux étudiants de contribuer au nouveau référentiel « Sénégal 2050 » en formulant des recommandations destinées aux pouvoirs publics.
Selon Samba Diallo, président du club sciences politiques de l’UGB, cette initiative répond à l’appel du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui, lors du lancement du plan « Sénégal 2050 », avait sollicité l’accompagnement de la jeunesse.
« Les étudiants vont se pencher sur des thématiques cruciales, telles que les incidences de l’exploitation du gaz sur les populations environnantes, notamment à Saint-Louis, où les pêcheurs ont vu leur principal site de pêche céder la place à l’infrastructure gazière », a expliqué Samba Diallo.
Par ailleurs, une réflexion sera menée sur les opportunités offertes par l’intelligence artificielle. « L’Afrique ne doit pas rater cette révolution », a-t-il insisté, appelant à une intégration stratégique de cette technologie dans les politiques publiques.
Pr El Hadj Mbaye, du département des Sciences politiques de l’UGB, a mis en avant l’importance de cette compétition, qui va au-delà de l’aspect pédagogique pour s’inscrire dans une démarche de service à la communauté, une mission essentielle de l’université.
« Les jeunes représentent 75% de la population sénégalaise. Il est impératif qu’ils aient leur mot à dire sur les politiques publiques qui façonneront leur avenir », a-t-il souligné.
Pendant trois jours, les étudiants des différents établissements participants vont débattre, analyser et proposer des solutions innovantes pour relever les défis de développement du Sénégal. Cette initiative constitue une plateforme d’échange et de construction de connaissances essentielles pour l’avenir du pays.
LES ACTEURS VISENT UN OBJECTIF DE 180 A 200 MILLE TONNES D’ANACARDE
De 160 mille tonnes l’année dernière, les acteurs de la filière anacarde prévoient, cette année, un objectif de 180 à 200 mille tonnes, dans le cadre de la campagne de commercialisation.
De 160 mille tonnes l’année dernière, les acteurs de la filière anacarde prévoient, cette année, un objectif de 180 à 200 mille tonnes, dans le cadre de la campagne de commercialisation.
Les acteurs de la filière anacarde veulent atteindre un objectif de 180 à 200 mille tonnes cette année. «Cette année, il est prévu un objectif de commercialisation qui va certainement battre les records de production, une quantité de 180 mille tonnes», a indiqué Issa Wade. Le Directeur général de l’Organe de régulation du système de récépissé d’entrepôt a rencontré les acteurs de la filière anacarde pour mieux les accompagner afin de les aider à disposer davantage de financements.
L’année dernière, les acteurs avaient atteint un objectif de 160 mille tonnes d’une valeur de 95 milliards de francs Cfa. «Cette année, on peut aller plus loin avec un objectif de 180 à 200 mille tonnes», insiste le Dg Issa Wade, par ailleurs commissaire aux enquêtes économiques principal.
L’autre objectif de cette année, est également axé sur la transformation. «On veut que les producteurs sénégalais locaux s’investissent dans la transformation de nos matières premières. Parce que qui dit exportation de matières premières, exporte non seulement de l’emploi, mais aussi de la valeur ajoutée. Donc il y a véritablement une perte dans l’exportation de matières premières», a expliqué M. Wade.
Dans ce volet de la transformation, les acteurs sont sur un objectif de 30%. «On est à 6% de transformation, mais on veut aller encore plus loin, quintupler l’objectif de transformation», indique le directeur Wade.
«La deuxième perspective, c’est la digitalisation du récépissé d’entrepôt. Parce qu’on s’est rendu compte que les banques ont des difficultés sur l’archivage, sur le suivi même du format papier du récépissé d’entrepôt. La troisième perspective c’est le renforcement des capacités en matière de stockage, de conservation des produits», a fait savoir Issa Wade.
LE CHEF DE L’ÉTAT VEILLE À LA DISPONIBILITÉ DES DENRÉES ESSENTIELLES
Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 26 février 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a recommandé au gouvernement d’assurer un approvisionnement correct des marchés en produits de première nécessité et à faire appliquer ...
Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 26 février 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a recommandé au gouvernement d’assurer un approvisionnement correct des marchés en produits de première nécessité et à faire appliquer les prix fixés,
‘’Dans le contexte de l’avènement du mois béni de ramadan, le président de la République a rappelé au gouvernement l’impératif d’assurer, sur l’étendue du territoire national, l’approvisionnement correct des marchés en denrées et produits essentiels et aux prix officiels fixés’’, lit-on dans le texte publié par le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.
‘’En cette période particulière de dévotion et de ferveur religieuse’’, le chef de l’État a prié pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité, en adressant ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la oummah islamique’’, la communauté des musulmans, ajoute M. Sarré.
Lors du Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a adressé aussi ses félicitations au nouvel archevêque de Dakar, André Guèye, ex-évêque de Thiès.
Le communiqué annonce que le président de la République va procéder à l’inauguration du musée international dédié au prophète de l’islam, Mouhammad, jeudi, à Dakar.
Selon le site Internet de la présidence de la République, ce musée est le premier du genre en Afrique de l’Ouest.
Don du royaume d’Arabie Saoudite, selon la même source, il a été construit sur l’esplanade située entre le Grand Théâtre et le Musée des civilisations noires.
LA GREVE DU SAMES BIEN SUIVIE A L'HOPITAL MAME ABDOU AZIZ SY DABAKH
Le mouvement de grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) est ”bien suivi” à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, a confié à l’APS le point focal dudit syndicat, Dr Maïmouna Ndiaye.
Le mouvement de grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) est ”bien suivi” à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, a confié à l’APS le point focal dudit syndicat, Dr Maïmouna Ndiaye.
‘’Nous suivons 48 heures de grève pour matérialiser notre deuxième plan d’action démarré ce mercredi. Un plan d’action suivi par l’ensemble des membres du SAMES”, a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS.
La syndicaliste note que le SAMES a décrété ce mercredi 48 h de grève totale sauf au SAU (Service d’accueil et d’urgence) comme lors du premier mouvement des 18 et 19 février derniers.
Elle a rappelé que le SAMES proteste contre la ‘’persistance de mauvaises conditions de travail et l’absence de réponses concrètes du gouvernement’’ à ses revendications.
Le syndicat déplore également l’”absence de dialogue réel” et accuse les autorités de “négliger les doléances des médecins”.
En outre, le SAMES exige un recrutement massif de médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans la fonction publique afin de désengorger les structures de santé et d’améliorer la couverture sanitaire.
Le syndicat réclame aussi une “gestion plus transparente et démocratique des ressources humaines, notamment à travers des appels à candidatures pour les nominations aux postes de responsabilité”.
La question du régime indemnitaire est également un “point central de la plateforme revendicative”, selon la syndicaliste.
Une autre doléance porte sur la “revalorisation des pensions de retraite” des médecins, dont la “précarité” une fois à la retraite, est pointée par le SAMES.