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24 mai 2025
L'ETUDIANT EN MEDECINE, OUSSEYNOU DIEYE, PLAIDE POUR L'OUVERTURE DU DIPLOME DE SPECIALISATION EN ONCOLOGIE
Il est encore étudiant en 5e année Master 2 en médecine à l’université Gaston Berger de Saint Louis (UGB). Il n’a certes pas encore soutenu sa thèse, mais il compte se spécialiser en oncologie si, dit-il, il en a la possibilité au Sénégal.
Il est encore étudiant en 5e année Master 2 en médecine à l’université Gaston Berger de Saint Louis (UGB). Il n’a certes pas encore soutenu sa thèse, mais il compte se spécialiser en oncologie si, dit-il, il en a la possibilité au Sénégal. Passionné de l’oncologie médicale, Ousseynou Dièye plaide pour l’ouverture d’un diplôme de spécialisation en oncologie médicale au Sénégal.
«À quand l’ouverture du Diplôme d’études de spécialisation en oncologie médicale au Sénégal ?», s’interroge l’étudiant en médecine à l’université Gaston Berger de Saint Louis.
Qui pense que l’ouverture d’un diplôme d’études de spécialisation en oncologie pourrait aider à renforcer déjà le nombre insuffisant d’oncologues que compte le pays. «Le cancer représente un défi de santé publique majeur au Sénégal, où le nombre de spécialistes en oncologie médicale reste insuffisant pour répondre aux besoins croissants de la population. L’ouverture d’un diplôme d’études de spécialisation en oncologie médicale pourrait combler cette lacune en formant des médecins qualifiés capables de prendre en charge les patients atteints de cancer. Cela permettrait non seulement d’améliorer la qualité des soins, mais aussi de réduire les coûts liés à l’envoi de patients à l’étranger pour des traitements spécialisés. Cependant, le manque actuel de spécialistes a des conséquences graves : des retards dans les diagnostics, des traitements inadaptés et une prise en charge globale insuffisante, ce qui aggrave le pronostic des patients», a-t-il expliqué.
C’est pourquoi, et abordant le sujet des pannes récurrentes de radiothérapie au Sénégal, il affirme que «le problème va bien au-delà» d’une simple panne de machine de radiothérapie. Il s’agit, à son avis, «d’un enjeu systémique qui nécessite une refonte de la formation médicale, un investissement dans les infrastructures et une volonté politique forte». Ousseynou pense que sans une augmentation du nombre de spécialistes en oncologie, les efforts pour lutter contre le cancer resteront limités, et les inégalités d’accès aux soins persisteront. «Il est donc urgent que le Sénégal prenne des mesures concrètes pour ouvrir cette filière de spécialisation et ainsi offrir un espoir aux milliers de patients touchés par cette maladie». Telle est sa conviction!
LA SÉCURITÉ DES PATIENTS SACRIFIÉE À DALAL JAMM ?
Kanta Kâ ne mâche pas ses mots face à la remise en service partielle du service de radiothérapie. L'oncologue s'inquiète d'une "précipitation" dans la reprise des activités et questionne la rigueur des protocoles de contrôle qualité mis en place
Le personnel technique pense à une «précipitation» dans la reprise des activités, selon l’oncologue Dr Kanta Kâ. L’un des appareils de radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye en arrêt depuis septembre dernier est désormais fonctionnel en attendant que les interventions se poursuivent sur le second appareil. La décision, quoique salutaire, suscite déjà des interrogations à l’hôpital Dalal Jamm du côté du personnel technique qui parlent de «précipitation» dans la reprise des activités. L’oncologue, Dr Kanta Kâ, a vendu la mèche !
Le service de radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm avait pris la décision d’arrêter l’accueil de nouveaux patients depuis septembre 2024. Cela faisait suite à un problème constaté sur les appareils et affectant la qualité des traitements sur les patients. Une décision, bien que difficile, mais qui, de l’avis de l’oncologue, Dr Kanta Kâ, était nécessaire pour garantir la sécurité des soins et éviter tout risque pour les patients. Des solutions sont d’ailleurs en cours pour résoudre cette situation d’inconfort pour les malades qui sont envoyés à l’hôpital de Touba. Qui vont devoir retourner à la «maison mère» pour la continuité de leur traitement. En effet, un des appareils est désormais fonctionnel, selon la direction de l’hôpital «Dalal Jamm». Ce, après des travaux de maintenance et de mise aux normes des installations électriques et du réseau informatique. Ce qui, pour Dr Kâ, constitue «une avancée positive». Déjà, la reprise progressive a été annoncée depuis dimanche. L’hôpital entend garantir aux patients sous radiothérapie «des soins de qualité dans des conditions de sécurité et de sureté optimales». La direction de l’hôpital dit regretter les désagréments causés par cet arrêt temporaire et dit réaffirmer son engagement pour des soins de qualités et le bien-être des patients.
Certes ! Selon les dires de cet oncologue, «un sentiment de précipitation» semble émerger dans la reprise des activités. Ce qui aurait même suscité «des interrogations» au sein du personnel technique. Il explique que, «la raison principale de l’arrêt des recrutements était la nécessité de garantir des traitements conformes aux normes de qualité. Or, dit-il, si le contrôle qualité n’est pas effectué correctement, ou s’il est réalisé avec des outils obsolètes comme des chambres d’ionisation dépassées, la sécurité des patients pourrait être compromise». Poursuivant son argumentaire, Dr Kâ indique que, dans ce type de situation, il est souvent observé une distinction entre deux approches. «D’un côté, les techniciens qui mettent en avant l’importance des normes et des exigences techniques et de l’autre côté, les responsables administratifs qui doivent gérer des impératifs institutionnels et politiques. Parmi eux, certains chefs de service médecins, bien que conscients des enjeux cliniques, peuvent se retrouver pris dans des contraintes organisationnelles et décisionnelles qui ne leur laissent pas toujours la possibilité d’imposer les exigences techniques idéales. Malheureusement, dans de nombreux systèmes, les décisions peuvent être influencées par la volonté de préserver des positions plutôt que par une stricte exigence de qualité. Cela crée parfois un climat où les techniciens et les administratifs semblent appartenir à deux camps opposés, alors qu’ils devraient travailler ensemble dans l’intérêt des patients». Pour être plus clair, le praticien pense que, dans ce contexte, «il est aujourd’hui légitime de se demander si le Ministère dispose toujours d’une vision claire et complète de la situation. La transmission des informations entre les différents niveaux de responsabilité n’est pas toujours fluide, et il est possible que certaines réalités techniques essentielles ne soient pas suffisamment prises en compte dans le processus décisionnel».
Il ne mâche pas ses mots
De son avis, l’objectif doit rester le même pour tous. «C’est d’assurer des traitements de radiothérapie efficaces et sécurisés. Cela ne peut se faire sans respecter rigoureusement les protocoles de contrôle qualité, en utilisant des outils adaptés et en veillant à une véritable collaboration entre les différents acteurs du système», a conclu notre interlocuteur.
MACKY SALL VEND L’AFRIQUE À TRUMP
L'ancien chef de l'État a choisi l'Atlantic Council, influent think tank américain, pour délivrer un message qui tranche avec la perception trumpienne d'une Afrique dépendante et sous-développée
Macky Sall s’est positionné en fervent défenseur d’une « Afrique nouvelle, pleine d’opportunités » pour la nouvelle administration américaine de Donald Trump. Gageons que le discours de l’ancien président de la République du Sénégal soit entendu de vive voix par un Donald Trump qui a toujours considéré les Etats d’Afrique comme « des pays de merde ».
Le projet semble titanesque. Certains pourraient dire que le président Macky Sall prêche dans le désert. Parce que pour Donald Trump, l’Afrique est simplement composée de « pays de merde ». Le locataire de la Maison Blanche n’accorde guère peu d’importance au continent noir. Donald Trump, réélu pour un deuxième mandat à la Maison Blanche mercredi 6 novembre, n’a jamais montré d’intérêt pour le continent africain. Il ne s’y est jamais rendu au cours de son premier mandat, entre 2017 et 2021, et lors d’une réunion dans le bureau Ovale en janvier 2018, le Président américain avait affiché son mépris à l’égard des Etats africains et d’Haïti en les traitant de « pays de merde ». Sa seule action diplomatique marquante aura été, en décembre 2020, la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en contrepartie de l’ouverture par Rabat de relations diplomatiques avec Israël. Durant son premier mandat à la tête des Etats-Unis de 2017 à 2021, il n’a jamais mis les pieds dans un quelconque pays africain. Durant toute sa campagne électorale, Donald Trump n’a jamais prononcé un seul mot à l’endroit de l’Afrique. A son retour à la tête de l’administration américaine, dès le lendemain de sa prestation de serment, il prend près de 70 décrets qui impactent durement les activités d’aide au développement de l’USAID en Afrique. L’agence finance des programmes très variés, mais la santé est sans doute la plus grande inquiétude. En 2024, l’USAID a alloué un budget de quelque 35,4 milliards de dollars américains, dont 11,5 milliards destinés aux pays du continent africain. L’autre acte pris en direction du continent noir a été la décision de Trump le 13 février 2025 d’interrompre formellement toute aide à l’Afrique du Sud affirmant que la nouvelle loi foncière du pays viole les droits de l’homme de la minorité blanche du pays. Trump affirme que la nouvelle loi sud-africaine sur l’expropriation permet de confisquer sans compensation les terres agricoles appartenant à la minorité blanche.
Macky, le défi de vendre l’Afrique à Trump.
Alors comprenant bien cette phobie de Trump contre l’Afrique, Macky Sall n’en a pas moins décidé de vendre l’Afrique à la nouvelle administration américaine. « Comment reconfigurer l’engagement économique des EtatsUnis vis-à-vis de l’Afrique ». C’est à partir d’une telle problématique que l’ancien chef de l’Etat du Sénégal cherche à démontrer à l’administration Trump les opportunités offertes pour le continent noir pour les Etats-Unis. Ce lundi, depuis le Maroc, il donnait une leçon inaugurale d’Atlantic Council, un célèbre think tank américain ayant son siège à Washington. « Pour le continent africain, il serait intéressant de présenter l’Afrique dans son visage réel d’un espace de 30 millions de km2, une population d’un milliard 400 millions d’habitants projeté à 2,5 milliards en 2050, c’est un marché énorme qui, avec un partenariat diligent gagnant-gagnant, devrait permettre de développer des opportunités, de la richesse et d’avoir une prospérité partagée. Certes, il est clair que l’Afrique a des ressources importantes, mais aussi des défis comme la lutte contre le terrorisme, l’insécurité, de gouvernance. Mais si on considère les ressources dont recèle l’Afrique, comme les ressources minérales, les terres rares, les minéraux critiques et tous les minéraux dont on a besoin pour assurer une transition énergétique, l’Afrique a alors besoin d’un cadre rénové qui permettra une valorisation sur place, un investissement, une valeur ajoutée et des emplois. Une opportunité qui pourrait pousser les Américains à travailler dans une nouvelle perspective avec les Africains. Surtout regardons l’Afrique d’ici 20 à 25 ans, cela va être nécessairement un grand partenaire. L’Afrique va gagner tout comme les Etats-Unis. Donc un partenariat gagnant-gagnant. L’Afrique n’est plus dans une logique de tendre la main, dans une logique d’aide publique au développement. Puisque l’aide ne peut pas apporter les réponses attendues par les Africains. Le continent noir est trop grand pour dépendre de l’aide pour son développement. Sa population est trop grande et très jeune pour dépendre de l’aide. Il faut des mécanismes comme développer le marché des capitaux sur le continent, des jointventures. Un message d’espoir que je donne à la nouvelle administration Trump et le message que les Africains attendent de cette administration » a indiqué le Président Macky Sall.
UN PAS DE PLUS VERS L’AUTOSUFFISANCE LAITIÈRE
Le mole 1 du port de Dakar a accueilli la dernière cargaison de bovins en provenance de France, hier. Ce navire transportait 1 307 vaches, dont 1 250 génisses gestantes et 27 taureaux, ainsi que des génisses destinées à la Gambie (27), au Mali (20) ...
Le mole 1 du port de Dakar a accueilli la dernière cargaison de bovins en provenance de France, hier. Ce navire transportait 1 307 vaches, dont 1 250 génisses gestantes et 27 taureaux, ainsi que des génisses destinées à la Gambie (27), au Mali (20) et à la Guinée-Bissau (12).
L’opération s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba, accompagné de Mme Dr Fatou Diouf, ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, ainsi que de plusieurs responsables institutionnels et professionnels du secteur. Ce débarquement marque une étape clé dans le cadre du programme ANIPL 5B, initié par l’Association Nationale pour l’Intensification de la Production Laitière (ANIPL).
Le Sénégal dépense chaque année plus de 100 millions d’euros en importations de lait, soit environ 65 à 70 milliards de FCFA. Pour inverser cette tendance et atteindre l’autosuffisance, il est essentiel de développer un cheptel de 55 000 vaches et de déployer 20 000 hectares de terres pour la production d’ensilage de sorgho et de maïs destiné à leur alimentation.
L’intensification de la production laitière et le renforcement du système pastoral apparaissent comme des leviers stratégiques pour assurer : Une augmentation significative de la productivité, une meilleure compétitivité sur le marché mondial, une réduction de la dépendance aux importations.
Dans cette optique, l’importation d’animaux à haut potentiel laitier s’inscrit dans une dynamique d’amélioration génétique et de développement durable de la filière laitière.
Depuis 2017, six opérations d’importation ont été réalisées avec des résultats probants : Acquisition de 5 482 génisses laitières (Holstein, Montbéliarde, Normande, Jersiaise) et 49 taureaux, importation de 265 caprins et 67 ovins subventionnés, 264 génisses, 127 taureaux, 716 caprins et 58 ovins non subventionnés, augmentation du nombre de bénéficiaires de 64 en 2017 à 632 en 2024. Le coût total des importations s’élève à 10,510 milliards FCFA, financés à hauteur de 6,323 milliards par les bénéficiaires et de 4,187 milliards par l’État.
Avec une production attendue de 17 litres de lait par jour par génisse, les 1 250 génisses gestantes récemment importées devraient générer 21 250 litres de lait quotidiennement, soit 637 500 litres par mois et 7 650 000 litres par an. Les 27 taureaux géniteurs joueront un rôle essentiel dans l’amélioration génétique du cheptel national. Toutefois, la réussite de cette stratégie repose sur la maîtrise de l’alimentation animale, d’où l’importance du développement des cultures fourragères.
Mme le ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires a salué cette opération réussie et exprimé sa confiance quant à l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance en lait. De son côté, Mamadou Bâ, président de l’ANIPL, a mis en avant l’importance du soutien de l’État à la filière laitière pour garantir la réussite des éleveurs et producteurs locaux.
Au nom du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre, Ousmane Sonko, le ministre de l’Agriculture a réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner la filière laitière dans la concrétisation de la souveraineté alimentaire, un pilier de l’Agenda National de Transformation 2050.
Le 1er mars 2025 à Niague marquera une nouvelle étape clé dans la transformation de la filière laitière. Cette cérémonie officielle de réception et de distribution des génisses gestantes aux éleveurs s’inscrit dans une vision de long terme pour garantir une production laitière locale durable et autosuffisante. Avec cette dynamique, le Sénégal franchit un pas décisif vers la souveraineté alimentaire et la consolidation de son secteur élevage.
DIOMAYE-SONKO IRA-T-IL JUSQU’AU BOUT ?
Les retards dans la mise en œuvre des promesses électorales alimentent la méfiance. Les nouvelles autorités peuvent-elles encore prouver leur détermination à faire la lumière sur les accusations contre le régime sortant ?
Le changement de régime au Sénégal n’a pas pour autant empêché la poursuite de la confrontation politique entre les nouveaux dirigeants et leurs prédécesseurs. A la différence qu’ici, contrairement aux années passées, c’est la bataille d’opinion qui fait rage dans les réseaux sociaux sur la reddition des comptes. Peut-on s’attendre à voir les nouvelles autorités respecter leur promesse de faire la lumière sur toutes les accusations portées sur le régime sortant ?
Le débat agité par le retard des nouvelles autorités à mettre en œuvre les grandes promesses électorales à savoir les solutions économiques et la reddition des comptes fait rage. Cela rappelle à bien des égards les premiers mois voire années de la gouvernance de Macky Sall. Après un début de tâtonnements, l’ex-chef de l’État rattrapé par la dure réalité de l’exercice du pouvoir, était contraint de changer d’approche pour être en phase avec le contrat pour lequel le peuple lui a fait confiance.
Mais sa stratégie au plan économique et politique s’est traduite par une série d’actes aux antipodes des attentes du peuple surtout au cours de son second mandat. Et la sanction était sans bavure. Son successeur au pouvoir Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko héritent du même sort dès leur entame malgré tout l’espoir qu’ils ont suscité. Leur fameux document référentiel pour le développement économique « Vision 2050 » tarde à se matérialiser. Est-ce le résultat d’une situation catastrophique dont ils ont héritée ou alors de la dure réalité de l’exercice du pouvoir ? Toujours est-il, le débat fait rage entre anciens et nouveaux tenants du pouvoir. Les premiers accusant le régime de Macky Sall de leur avoir laissé « un pays en ruines », les seconds qui s’en défendent comme ils peuvent et parlent d’un aveu d’échec que Ousmane Sonko et son camp essayent de dissimuler à travers de fausses allégations. D’où une véritable bataille d’opinion entre les deux camps.
Série de scandales de l’ancien régime...
Ecouter Ousmane Sonko s’exprimer sur la situation du pays, donne l’impression de quelqu’un qui peine à se défaire de sa tunique du farouche opposant qu’il a été durant les dix dernières années. Tellement la teneur du discours qu’il porte sur le régime précédent n’a pas varié. Cela peut bien sûr s’expliquer pour quelqu’un qui, une fois au cœur de la République, s’aperçoit que les proportions dans lesquelles ses prédécesseurs ont pillé le pays dépassent largement celles qu’il avait prédites. C’est pourquoi même dans sa posture de Chef du gouvernement, il ne rate pas l’occasion de les désigner comme principaux responsables de la situation économique héritée. Tout est parti lors de sa toute première rencontre avec la presse. Lors de ce face à face, Ousmane Sonko a fait des révélations très graves en accusant Macky Sall d’avoir « menti le peuple ». Ce, disait-il, à travers la falsification des montants sur la dette et des chiffres portant sur la croissance.
Ces faits gravissimes, ajoutés aux scandales fonciers concernant plusieurs sites à travers le territoire national impliquant plusieurs pontes de l’ancien régime, ont contribué à se faire une idée sur le niveau de prédation de nos ressources.
Face à ces allégations, l’ancien parti au pouvoir s’était défendu bec et ongles en accusant le PM de vouloir leur porter la responsabilité de son échec. Depuis, on assiste à une bataille d’opinion à laquelle se livrent les deux camps à travers tous les espaces médiatiques. Pour les partisans du Pastef « l’absence d’une marge de manœuvre », d’une dette difficilement soutenable, d’un taux de croissance dévoyé sont le fait du régime de Macky Sall qui a orchestré un banditisme d’État sur nos finances publiques. Ce, en référence à des dossiers comme celui de son jeune frère Aliou Sall sur les contrats de pétrole, de son beau-frère Mansour Faye sur les fonds Force COVID-19, des 94 milliards de Mamour Diallo, des 45 milliards pour l’achat des armes, des affaire PRODAC et Bictogo, de la réfection du Building Administratif, des nombreuses surfacturations notées sur les marchés publics etc. Cette chaîne de carnage financier corroborée avec les résultats du rapport publié par la Cour des comptes et dont les chiffres dépassent largement ceux annoncés par le PM, renseignent sur le niveau de scandales perpétrés par ceux qui avaient promis « la gestion sobre et vertueuse ».
Sonko, à l’épreuve des VAR...
Les réseaux sociaux devenus nouveau champ de confrontation version électronique ont été largement utilisés par les camps du pouvoir et de l’opposition dans la bataille d’opinion sur la situation que traverse le pays. A travers des plateaux, la diffusion de « lives » sur les réseaux sociaux et d’images, chaque camp essaye de prendre le dessus sur l’autre. L’un pour donner du crédit à ses accusations et l’autre pour les nier en bloc. Dans cet exercice de communication à distance, les Aperistes n’ont pas été du tout, tendres avec l’actuel PM. Qu’ils considèrent comme un manipulateur qui a nargué le peuple pour venir au pouvoir.
Pour étayer leurs accusations, ils ont publié des VAR montrant Ousmane Sonko faire des promesses jusque-là pas encore mises en œuvre (train de vie de l’État, emploi des jeunes, coût de la vie… ) ou faire des déclarations qu’il a niées (position sur la caisse noire). La compilation de plusieurs de ces images n’a pas manqué de susciter des vagues de commentaires où chacun y va avec ses propres interprétations. Pour eux, il n’y a pas à chercher loin, le chef du gouvernement se trouve dans une impasse et essaye à travers des attaques et menaces de museler l’opposition.
Sur la reddition des comptes, ils demandent au leader du Pastef d’arrêter de s’alarmer et de mettre en branle la machine judiciaire. D’ailleurs à chaque sortie du gouvernement, ils ont répliqué par un point de presse pour démonter en toute pièce les accusations des autorités sur la situation financière du pays.
De leur côté, les Pastefiens ne réclament pas plus que l’application de la loi dans toute sa rigueur pour juger ceux qu’ils appellent « les voleurs de la République », « criminels », « bandits de long chemin » ... Leurs doléances portent également sur l’accélération des procédures qu’ils jugent trop lentes pour sanctionner tous ceux qui se sont enrichis sur l’argent du contribuable, qui ont commandité la tuerie de personnes lors des dernières manifestations ou à l’emprisonnement des milliers de citoyens. Ils ont aussi soutenu que parmi ces personnes, l’ex-chef de l’État Macky Sall qu’ils considèrent comme étant le maître d’œuvre de toutes ces exactions doit faire l’objet d’une extradition pour s’expliquer devant le peuple.
En tout état de cause, le dernier mot revient aux nouvelles autorités sur la nécessité ou non d’aller jusqu’au bout de leurs promesses sur le devoir de rendre compte. Mais si on en croit aux propos du PM de vendredi dernier devant le parlement, il y a lieu de croire que rien ne sera plus comme avant sur cet aspect. Il l’a fait savoir dans sa réponse très salée à l’ancien ministre et actuel député Abdou Karim Sall « Tout le monde a droit à la parole sauf vous de l’ancien régime. Vous avez pillé le pays et vous êtes responsables de la situation actuelle que nous vivons. Ne croyez pas qu’on a renoncé aux poursuites. Cela n’a même pas encore débuté... Toi-même tu devrais te taire car tu es mêlé dans des dossiers et tu comprends bien ce que je dis. Et tu dois rendre comptes… », lui a-t-il dit
Cette réplique qui en dit long sur la détermination de l’actuel Premier ministre à donner suite à l’une des promesses phare de campagne est-elle suffisante comme assurance ? La suite nous édifiera.
AUDIT GENRE EN COUR AU MINISTERE DE LA MICROFINANCE
Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Dione, a procédé, mardi, au lancement officiel de l’audit genre pour l’encadrement des organisations féminines et la promotion de l’entrepreneuriat féminin de son département...
Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Alioune Dione, a procédé, mardi, au lancement officiel de l’audit genre pour l’encadrement des organisations féminines et la promotion de l’entrepreneuriat féminin de son département ministériel.
Un audit genre – ou audit participatif sur le genre – est une évaluation permettant d’analyser l’égalité des sexes dans les organisations et politiques institutionnelles, afin d’en relever les progrès et de lever les contraintes.
‘’Ce diagnostic nous fournira des éléments complets pour orienter nos actions et politiques, corriger les inégalités, afin de garantir à toutes les femmes, indépendamment de leur statut et de leur origine, un accès aux ressources, aux opportunités et au soutien nécessaire pour réussir’’, a assuré M. Dione.
Il a annoncé l’adoption d’un plan d’institutionnalisation du genre, qui va servir à intégrer cette question dans toutes les actions et politiques publiques.
‘’L’égalité de genre n’est pas seulement une question de justice sociale. Elle est également un moteur de développement durable et de prospérité pour tous’’, a souligné le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire.
L’audit genre pour l’encadrement des organisations féminines et la promotion de l’entrepreneuriat féminin est l’un des volets du Projet de renforcement institutionnel pour l’équité et l’égalité du genre (PRIEEG).
Le programme est financé à hauteur de 8,67 millions de dollars canadiens (près de 4 milliards de francs CFA) par le ministère du gouvernement fédéral du Canada, chargé des relations diplomatiques et consulaires.
‘’Dans le cadre de la première composante, le projet a soutenu l’audit genre de différentes institutions’’, a rappelé, Madina Hady Tall, la directrice terrain du PRIEEG.
L'ECONOMIE DE SOIN NON FORMELLE RECLAMENT UN STATUT JURIDIQUE
Des décideurs gouvernementaux, des représentants de la société civile, des chercheurs et des acteurs engagés sur les questions de genre et d’autonomisation des femmes en Afrique ont plaidé, mardi à Saly , pour l’octroi d’un statut juridique ...
Des décideurs gouvernementaux, des représentants de la société civile, des chercheurs et des acteurs engagés sur les questions de genre et d’autonomisation des femmes en Afrique ont plaidé, mardi à Saly (Ouest), pour l’octroi d’un statut juridique aux acteurs de l’économie de soin non formelle.
”Ce que nous voulons, c’est de donner un statut juridique à ces travailleurs, parce qu’aujourd’hui les gens qui font ce travail sont dans l’informel, sans statut juridique”, a dit Latif Dramani, enseignant chercheur à l’université Iba Der Thiam de Thiès.
L’économie de soin renvoie à l’ensemble des tâches domestiques exécutées dans les ménages. Elles peuvent être assurées par des femmes au foyer, des personnes âgées ou autres.
M. Dramani a plaidé pour ”la prise en compte de ce travail, en valorisant les hommes et femmes qui font ces travaux dans les ménages et en assurant leur formation”.
Il prenait part à un forum qui s’est tenu lundi et mardi, sur le développement d’une économie de soin en Afrique. Organisée par le Consortium régional pour la recherche en économie générationnelle (CREG), en partenariat avec Africain Population and Heath Research Center (APHR), cette rencontre devait évaluer un projet-pilote mis en œuvre depuis trois ans au Kenya et au Sénégal, et qui est dans sa phase finale.
Ce projet vise à aider au progrès des politiques nationales et internationales, ainsi que des discours scientifiques et de faire évoluer les approches concernant les systèmes de soin africains, notent les organisateurs, dans un document.
”Le travail domestique non rémunéré pèse très lourd dans l’économie (soit), plus de 25% du PIB en 2021/2022″, a relevé Latif Dramani.
Gloria Chepngeno Langat, chercheuse à African Population and Heath Research Center (APHR), prône ”un dialogue entre les dirigeants, la société et les populations pour trouver des solutions endogènes et durables”
”Le marché et l’agenda de l’économie de soin est un agenda mondial croissant, et il y a très peu de choses qui ont été faites, pour vraiment définir les concepts”, a souligné ,pour sa part Aissatou Fall, directrice Afrique pour Population Reference bureau (PRB).
Elle a signalé la rencontre avait permis de réfléchir sur une économie de soin centrée sur un concept plus africain.
Ce forum de deux jours était une occasion de partager les découvertes et leçons apprises de ce projet et de définir des perspectives concernant leur utilisation future.
KEEMTAAN Gi - ABSURDITÉ HUMAINE
Quel monde ! Il est bien triste et injuste, notre monde face à l’absurdité humaine. Vous souvenez-vous de ces tristes journées des 16, 17 et 18 septembre 1982 ? Des milliers de Palestiniens dont des enfants massacrés au quartier Sabra et au camp de réfugiés palestiniens de Chatila situés à Beyrouth –Ouest. Des tueries qui n’ont jamais cessé et qui sont restées impunies. En octobre 2023, l’interminable conflit entre Israël et l’État de Palestine a pris une tournure dramatique. Les attaques sanglantes du 7 octobre 2023 menées en Israël par le Hamas ont déclenché une guerre sans merci dans la bande de Gaza. Le bilan est pour le moins macabre, côté Palestinien. Plus de 186.000 morts. C’est peu pour émouvoir le monde. Il y a trois ans, le 24 février 2022, la Russie envahissait l’est de l’Ukraine. La guerre, dont le bilan à ce jour est d’au moins 33 000 victimes civiles et plus de 6 millions de déplacés, fait toujours rage, les Russes occupant encore plus de 20 % du territoire ukrainien. En Afrique, c’est pire voire l’hécatombe. Il y a quelques années, un connard d’une puissante République qui est revenu au pouvoir nous avait traités de peuple de merde. Certains avaient protesté vigoureusement d’autres mollement. Mais c’est à croire que le connard n’était pas si idiot qu’on le pensait. Il avait juste osé émettre sa pensée, se disant certainement que ça allait servir de catharsis pour nos consciences endormies dans un semblant de fierté. Il y a plus de trente ans, un autre avait osé dire que l’Afrique est mal partie. On pouvait le croire avec candeur. D’ailleurs, il n’avait pas tort... Plus téméraire, Axelle Kabou posait le débat avec un regard féminin tranchant. Elle avait balancé un brûlot qui secoua les oreilles des intellectuels de tous bords. « Et si l’Afrique refusait le développement ? ». On la disait être à la solde de la France. Plus de trente – ans après, la question reste entière. L’unité du continent, partout chantée, ne serait que chimérique. Voire impossible. Tout est chaos ! Au Congo, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et qui affrontent l’armée congolaise, connue sous le nom de FARDC, contrôlent désormais les deux plus grandes villes de cette région riche en minerais, qui borde le Rwanda. Des combats qui ont déjà fait près de 3. 000 morts, selon une estimation de l’ONU. Les combats meurtriers au Soudan ont forcé près d’un demi-million de personnes à fuir le pays où règne un chaos généralisé. Tous ces foyers de conflits résument notre absurde condition humaine. KACCOOR BI - LE TEMOIN
LUTTE LES CONFESSIONS DU LUTTEUR ZARKO… «JE N’AVAIS QUE 750 F CFA EN POCHE QUAND JE REVENAIS D’EUROPE»
« La lutte m’a donné en deux ans ce que l’Europe ne m’a pas donné en 5 ans ». Telle est en substance la déclaration du lutteur chez nos confrères d’Al Bourakh Tv ce lundi. Avec cette déclaration, il se fait l’avocat de cette discipline sportive actuellement sous les feux des projecteurs. Ainsi Zarko se fait l’avocat de la lutte. Le champion de Grand-Yoff a nettoyé à grande eau le monde de la lutte avant de plaider pour la levée de la suspension de la couverture sécuritaire des combats de lutte tout en relevant l’impact que cette mesure peut avoir. « La lutte fait vivre beaucoup de personnes », plaide-til. En à croire le champion du quartier populaire de Grand-Yoff, la lutte joue un rôle social et décourage les Sénégalais qui veulent aller en Europe. « J’ai fait 5 ans en Europe, je n’ai rien récolté là-bas mais quand je suis rentré au Sénégal, en moins de 2 ans j’ai construit ma maison avec l’argent de la lutte », a-t-il soutenu avant d’ajouter : « Je n’avais que 750 Fcfa dans ma poche quand je revenais de l’Europe. C’est un ami qui est venu me chercher à l’aéroport. Je n’avais rien. Même pour mon téléphone, c’est lui qui m’a aidé à récupérer mes numéros ».
ACCORD DE PAIX AVEC LE MFDC LES FLèCHES DE ABDOU MBOw DEPUIS DAR ES SALAM
Bien qu’il se trouve à Dar Es Salam, une ville située à l’est de la Tanzanie et dont la signification renvoie à un havre de paix, l’honorable député Abdou Mbow du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal n’en a pas moins décroché des flèches à l’endroit du Premier ministre Ousmane Sonko. En effet, se prononçant sur « l’accord de paix » conclu par le gouvernement avec le MFDC dans la capitale bissau-guinéenne, Abdou Mbow rappelle d’emblée au Premier ministre que la paix n’est pas un spectacle ! Et celui que les jeunes patriotes appellent affectueusement « Kirikou » de poursuivre : « La paix a besoin de discrétion et d’humilité. Les blessures causées par des années de conflit entre Sénégalais méritent un autre type de baume cicatrisant, que celui de la prétention qui parade et gesticule pour injurier l’avenir ».
ACCORD DE PAIX AVEC LE MFDC LES FLèCHES DE ABDOU MBOw DEPUIS DAR ES SALAM (BIS)
Très en verve, Abdou Mbow assène ses quatre vérités. « Il est dit : « Le Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu un accord ce dimanche 23 février 2025 à Bissau, consolidant les acquis notés ces dernières années ». Que nenni ! La vérité est plus prosaïque, et elle nous est transmise par le Bureau d’Information et de la Communication du gouvernement sénégalais (BIC-GOUV), qui relate que « le texte paraphé sous l’égide du Président Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló est une suite de l’accord signé en août 2022, par le gouvernement sénégalais avec César Atoute Badiate, chef de la troisième faction (Front Sud), qui s’était engagée à déposer les armes ». L’honorable député appelle ainsi le Premier ministre à faire preuve d’« un peu de retenue, sinon de tenue, simplement ». Et de conclure : « D’abord je vous fais part de mon étonnement au sujet d’un Premier ministre du Sénégal qui effectue un déplacement hors du pays pour brandir un accord avec le MFDC devant les caméras, sans même avoir l’élégance patriotique de nous renseigner sur la nature de l’accord qu’il a signé, si tant est qu’il y en a eu un. Il est de ma responsabilité de parlementaire et de citoyen de demander la publication de l’accord en question, tout en vous abjurant par respect pour les Sénégalais que vous êtes en responsabilité de gouverner, de ne plus politiser le conflit en Casamance qui a toujours été traité avec diplomatie et responsabilité. Monsieur le Premier Ministre, l’Histoire nous enseigne enfin que la Paix est par essence…fragile ».
BOUCLIER «TARIFAIRE» FARBA ET L’INCROyABLE MACHINE DE MOBILISATION !
L’audition du député Farba Ngom est prévue demain, jeudi 27 février 2025, devant les enquêteurs du Pool judiciaire financier (PJF). Une audition qui risque de se dérouler dans un climat de forte tension. Non content d’avoir décroché du lourd (avocats) pour sa défense, le maire d’Agnam a fait sonner le rappel des troupes pour une mobilisation sans précédent. Contactée par « Le Témoin », une source proche de la commune d’Agnam confirme que le multimilliardaire maire des maires n’a pas lésiné sur les moyens pour rémunérer les mouvements de soutien et groupes de mercenaires de la mobilisation. D’où la multiplication des industries de propagande à Dakar, Paris, New-York, Amsterdam, Bruxelles, Amsterdam et autres pour influencer et provoquer l’adhésion d’un public à la cause Farba Ngom accusé de « blanchiment de capitaux et complicité de détournement de deniers publics portant sur une somme de 125 milliards CFA ». Malheureusement tous ces fonds risquent d’être « blanchis » dans les campagnes de mobilisation visant à « apeurer » Dame Justice. Peine perdue ! Les agitations populaires des partisans de Farba Ngom nous rappellent la machine d’animation et de mobilisation de Mobutu Sésé Seko. A cette époque-là, le roi du Zaïre finançait les activistes, souteneurs, danseurs et chanteurs avec l’argent volé dans les caisses de l’Etat.
GUINEE-BISSAU FIN DE MANDAT DU PRÉSIDENT EMBALO !
Demain jeudi 27 février 2025 à minuit, le président Umaro Sissoco Embalo ne sera plus considéré comme président de la République légitime de la Guinée-Bissau. C’est ce qu’a déclaré la coalition des partis politiques de l’opposition réunie autour de leur leader Nuno Gomes Nabiam. Lequel a soutenu que le mandat présidentiel d’Embalo aurait dû expirer dès ce jeudi 27 février. Cependant, des divergences subsistent quant à la date effective de fin du mandat. Car la Cour suprême a indiqué, dès le début du mois février que le président Embalo terminerait son mandat le 4 septembre prochain, ce qui alimente une confusion juridique persistante. Une impasse constitutionnelle qui nous renvoie à la tentative de forcing du Président Macky Sall durant la période où il voulait jouer aux prolongations face à la détermination de l’opposant d’alors, Ousmane Sonko. Et surtout jouer à cachecache avec les sept (07) sages du Conseil constitutionnel. Mais tout est bien qui finit bien pour le Sénégal. Toujours est-il que la situation reste très volatile voire très tendue à Bissau où les forces de sécurité déployées sur les points stratégiques de la ville surveillent les mouvements de l’opposition comme de l’huile sur le feu.
L'AIBD COLLECTE UNE CENTAINE DE POCHES DE SANG
Une centaine de poches de sang ont été collectées, mardi, à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), lors d’une journée organisée par le Collectif des amicales de l’Aéroport
Une centaine de poches de sang ont été collectées, mardi, à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), lors d’une journée organisée par le Collectif des amicales de l’Aéroport.
”Le don de sang est une activité salvatrice. Le besoin de sang est constant et régulier. Et nous constatons souvent des pénuries dans les centres de transfusion sanguine”, souligné Seydina Alioune Samba, au nom des syndicats de l’AIBD.
Yaye Khady Diouf, conseillère du directeur général de l’AIBD S.A, a magnifié ce ”geste noble qui peut sauver des vies”, soulignant que cet acte de “don de soi” “participe à la santé publique”.
Cette campagne de don de sang était initiée par le Collectif des amicales de la plateforme aéroportuaire AIBD, en partenariat avec l’Hôpital militaire de Ouakam.
QUELLE CEDEAO APRÈS LE DÉPART DE L’AES ?
Pour arriver à une CEDEAO des peuples en 50 ans, après le retraire du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES), Thierno Souleymane Diop Niang, a fait quelques recommandations et remarques
Ndeye Aminata Cisse et Mariame Djigo |
Publication 26/02/2025
Pour arriver à une CEDEAO des peuples en 50 ans, après le retraire du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui ont créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le chercheur en relations internationales et géopolitiques, Thierno Souleymane Diop Niang, a fait quelques recommandations et remarques. Il présentait hier, mardi 25 février, une communication en marge de la conférence préparatoire à la célébration du cinquantenaire de la CEDEAO qui est prévue au mois de mai prochain.
Présentant une communication sur « Les orientations stratégiques : quelle CEDEAO en 50 ans après le départ de l’Aes ? », Thierno Souleymane Diop Niang, chercheur en relations internationales et géopolitiques, a souligné la nécessité de réécrire l’histoire de cette institution. Selon lui, cela signifie quitter la chambre d’échos qui est investie par un cercle restreint gouvernant plus de 400 millions de citoyens et mettre le curseur sur les réalisations effectuées depuis sa naissance en 1975, au bénéfice des citoyens dans plusieurs domaines. Il propose de mettre à la disposition des citoyens toutes les informations nécessaires à leur compréhension de l’entité régionale, en rapport à ses prérogatives, son organisation, sa vision. Et cela, avec un investissement conséquent dans les outils de communication, d'intelligence artificielle, pour ramener la confiance et doter de moyens intellectuels les jeunes pour résister aux endoctrinements et particularismes qui s’affirment en temps de crise. Il s’agit également de réaliser la souveraineté technologique à long terme.
Le chercheur suggère d’investir dans la culture et l’éducation pour une connaissance et entente des peuples. « Les curricula n'intègrent pas la guerre du Biafra, les guerres civiles en Sierra Leone ou au Liberia. Il faut des programmes dynamiques de leadership pour former et inciter à un engagement volontaire des jeunesses de la CEDEAO, des universités ou Think tank ouest africaines », at-il soutenu.
Sur le plan politique, il estime que le retrait des pays de l’AES est tangible sur le papier. Il invite la CEDEAO à travailler pour les ramener dans le giron régional, en faisant de cette organisation une entité infra-institutionnelle sous la coupe de la CEDEAO. M. Niang trouve qu’une réforme du Parlement de la CEDEAO est fondamentale, pour assurer un vote direct des citoyens de la zone à choisir leurs représentants. Cela peut accélérer la CEDEAO des peuples.
Le chercheur propose par ailleurs la mise en place imminente d’une force militaire stratégique par une synergie des Etats. « La fin de la démocratie électorale qui soigne des fièvres politiques passagères, reste passive face aux vrais défis et aspirations des populations, notamment un système éducatif et sanitaire performant etc. », a-t-il laissé entendre. Sur le plan économique, il signale que l’effectivité d’une monnaie commune ou unique par fusion de l’UEMOA et CEDEAO permettrait de financer l’économie de la région, de prévenir les déficits et d’harmoniser les règles budgétaires. « L’endettement avec des devises étrangères gonflent le service de la dette et fragilise les économies de la région qui sont parmi les plus précaires du monde », indique-t-il. Selon lui, la construction d’infrastructures notamment des autoroutes pour relier les villes de la CEDEAO, faire circuler les produits et services au sein d’un potentiel marché de 400 millions de consommateurs, est une opportunité pour accroître le PIB de la région et créer une classe moyenne capable de générer de la richesse endogène. « Cela passe fondamentalement par une politique fiscale commune qui favorise une répartition équitable de la fiscalité entre les entreprises de la CEDEAO, les accompagne dans leur implémentation et évolution aux premières années de création », a-t-il relevé..
Par ailleurs, il a fait remarquer que le potentiel fiscal est sous exploité, ce qui empêche une optimisation des ressources de la région. Selon lui, il faut capter ces niches fiscales et les orienter vers une industrialisation de la région. Ainsi, renverser la balance des économies ouest-africaines irriguées par la fiscalité de porte et l’aide publique au développement. De son point de vue, une gouvernance économique efficiente peut libérer les immenses potentialités, lutter contre les flux financiers illicites que le rapport de Thabo Mbeki définit comme supérieurs à l’aide publique au développement.