L’artisanat est un secteur économique très dynamique à Mékhé et environs, mais malheureusement tous ses potentiels ne sont pas encore exploités. En tout cas, la commune de Mékhé ambitionne d’en faire le moteur de la croissance économique locale, avec de grandes répercussions à l’échelle nationale. C’est dans ce cadre qu’elle vient d’initier une table ronde des bailleurs et il s’est agi précisément d’une journée de mobilisation de financements chiffrés à 8,5 milliards de FCFA..
La commune de Mékhé a consacré une journée de mobilisation de financements pour le secteur de l'artisanat dans la ville et même le reste du département de Tivaouane. C'est dans le cadre du projet de zone économique spéciale du Cayor et les besoins en investissement sont chiffrés autour de 8,5 milliards de FCFA. La rencontre a regroupé d'importants acteurs du développement, et particulièrement le ministère de l'Industrie et du Commerce, l'Institut de Technologie Alimentaire (ITA), ENDA, etc. Pour lui, la démarche s'inscrit dans le cadre du projet 2050 et de ce point de vue, il s'agit de faire des territoires des pôles de développement économique, mais aussi des zones d'investissements. «Ngaye Mékhé est connu pour son artisanat, son ingénierie dans les métiers des peaux et cuirs. Dans la politique pour booster l'économie nationale, le développement de l'industrie, nous avons pensé qu'il était temps de s'appesantir sur le secteur des peaux et cuirs. C'est pourquoi une plate-forme, notamment un cluster industriel des peaux et cuirs, serait ce dont Mékhé a besoin. Elle comprendrait évidemment une tannerie industrielle, qui viendrait s'appuyer sur la tannerie écologique des femmes maures, une usine de boucles et accessoires, de teinture, l'écosystème qui inclut déjà le centre de formation aux métiers des peaux et cuirs, la Maison de l'Outil, le Site d'Exposition et de Commercial Artisanale (SECA), l'usine de cordonnerie. Ce dispositif devrait être complété par la construction d'un village d'artisanat d'art, dontle site est disponible depuis plus de 20 ans », a-t-il souligné.
D’après lui, tout cela permettra de tirer des avantages de la position stratégique de Mékhé. Pour le renforcement de cette position, il a appelé vivement l'État à poursuivre les travaux de construction de la route MékhéThilmakha et Mékhé-Baba Garage. «Nous ambitionnons d'avoir un port sec entre Mékhé et Baba Garage, par l'extension du chemin de fer à partir de Mékhé, et sur une quinzaine de kilomètres» a-t-il ajouté. Il a également insisté sur la nécessité d'élargir l'assiette aussi bien foncière que fiscale, de la commune de Ngaye Mékhé, qui étouffe sur une superficie de 5 km² pour plus de 35 000 habitants. Créée en 1911, elle est entourée par d'autres communes qui ont été créées à la faveur de l'acte 3 de la décentralisation, et parfois qui ne connaissent pas leurs limites. C'est dire à ses yeux que sa survie dépendra de la volonté de l'État d'élargir le périmètre communal.
Selon le Maire Magatte Wade, les enjeux économiques sont énormes, car avec les 1 400 ateliers répertoriés, grâce à une étude faite avec l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), il y a le potentiel d’un chiffre d'affaires qui tournerait autour de 40 milliards. Il renseigne en outre que le marché mondial des peaux et cuirs se chiffre à 460 milliards de dollars et l'Afrique n'en retient que moins de 4%. Dans le même temps, elle ne représente que 5% du commerce mondial. «Ce n'est pas normal, et d'ici 2035, le continent va connaître un boom démographique, avec une capacité de consommation extraordinaire. D'où l'urgence d'apporter des correctifs», a-t-il fait savoir. Il cite l'exemple du Nigeria qui, «avec ses 250 à 300 millions d'habitants, importe peu et à Kaduna par exemple, le consommer local est effectif en ce qui concerne les chaussures. Au Kenya, à partir du mois de juin, il n'y a plus d'importations de chaussures. Pourquoi alors le Sénégal veut rester le dindon de la farce, pour alimenter les grandes puissances comme l'Italie, la France, la Turquie, la Chine. Il n'a pas tiré profit de ses peaux et cuirs qui sont la fondation de notre économie locale.Nous voulons que les importations de chaussures, de friperies, de denrées alimentaires se réduisent. Ce qui ne peut être une réalité qu'à travers le consommer local, la production de ce que nous devons consommer».
«LA POSSIBILITE DE PRODUIRE 2,8 MILLIONS DE CHAUSSURES POUR LES ENFANTS DU PRIMAIRE»
Il a aussi exprimé l’ambition de faire en sorte que Mékhé puisse chausser tous les enfants de l'école primaire d'ici 2026. Il a laissé entendre que c'est possible, avec la capacité de production de 2,8 millions de paires de chaussures, par les 350 ateliers et ces chaussures seraient vendues à des prix à la portée des ménages. Et en ce moment, il est d’avis qu’il s'agira pour les pouvoirs publics de bloquer l'importation de chaussures. Après les débats, le Maire Magatte Wade s’est dit confiant, à la suite de la volonté exprimée par les bailleurs, les partenaires privés, les techniciens, les fabricants de l'industrie manufacturière, qui sont disposés à apporter leur contribution au capital à matériel. «Notre passé est dessiné par l'artisanat, notre présent se confirme par l'artisanat, mais notre futur sera également à travers l'artisanat. Le Sénégal ne se fera pas sans compter sur Mékhé, en tant que booster de la croissance, et capitale de l'artisanat, par son savoir-faire», a par ailleurs indiqué le Maire Magatte Wade.
Pour Abdoulaye Sène Conseiller Technique numéro 1 du ministre de l'Industrie et du Commerce, cette démarche du Maire Magatte Wade est en parfaite adéquation avec le référentiel, l'agenda Sénégal 2005. En ce qui concerne le département du commerce et de l'industrie, il s'agit d'accroître la richesse des Sénégalais, à travers les pôles de développement. «Pour appuyer, accompagner quelqu'un, l'accompagner, il faut qu'il connaisse son chemin. Le maire sait ce qu'il veut faire de la commune de Ngaye, avec des axes prioritaires bien définis, sur la base d'une vision très claire. Il a des projets concrets, étudiés, dont le besoin de financement estfixé. Le ministère l'accompagnera pour ce qui est dans le sillage de sa volonté d'accompagner toutes les entreprises sénégalaises qui sont dans la production», a-t-il conclu.
LE SÉNÉGAL LANCE SA NOUVELLE STRATÉGIE NUMÉRIQUE
Le Sénégal franchit une nouvelle étape dans sa transformation digitale avec le lancement, ce lundi, de sa stratégie numérique baptisée ‘’New Deal Technologique’’. Cette initiative, qui ambitionne de stimuler une croissance durable et de moderniser ...
Le Sénégal franchit une nouvelle étape dans sa transformation digitale avec le lancement, ce lundi, de sa stratégie numérique baptisée ‘’New Deal Technologique’’. Cette initiative, qui ambitionne de stimuler une croissance durable et de moderniser l’administration, a été officiellement dévoilée par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, lors d’une cérémonie tenue au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD).
Une vision axée sur la souveraineté numérique et la digitalisation
Portée par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, cette nouvelle feuille de route vise à faire du Sénégal un leader du numérique en Afrique. L’objectif principal est de repenser l’organisation et le fonctionnement de l’administration, d’accélérer la digitalisation des services publics et d’impulser une dynamique forte autour de l’économie numérique.
Dans un document de presse, le ministère souligne que le Sénégal entend faire de la recherche scientifique et de l’innovation technologique un levier stratégique prioritaire. Cette ambition s’inscrit dans la continuité de la Stratégie Nationale SN VISION 2050 – OS6, qui place la révolution numérique au cœur du développement du pays.
La stratégie ‘’New Deal Technologique’’ repose sur trois piliers fondamentaux : La souveraineté numérique : garantir l’indépendance du Sénégal en matière de technologies et de données. La digitalisation du service public : moderniser l’administration pour améliorer l’efficacité et l’accessibilité des services aux citoyens et aux entreprises. Le développement de l’économie numérique : soutenir l’innovation, les startups et les investissements technologiques pour renforcer la compétitivité du pays.
Dès sa prise de fonction, le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa volonté de réformer en profondeur le service public grâce à la digitalisation des procédures administratives et à l’essor du numérique. Le ‘’New Deal Technologique’’ marque ainsi une étape décisive vers une administration plus performante et une économie tournée vers l’innovation.
Avec cette stratégie ambitieuse, le Sénégal s’engage résolument sur la voie d’une transformation digitale durable, propulsant ainsi le pays vers une nouvelle ère de modernité et de compétitivité sur le continent africain.
Alerte sur des cas d'intoxication par ingestion d’Ascabiol
Le Centre Anti Poison a sorti une note d’alerte pour inviter les pharmaciens à plus de rigueur. Le centre a reçu, au cours de cette semaine, deux cas d'intoxication par ingestion d’Ascabiol (Benzoate de benzyle), un produit d'usage externe. D’après le Pr Mamadou Fall, les cas d'intoxication par erreur thérapeutique sont devenus fréquents et le centre attire ainsi l'attention des pharmaciens afin d'expliquer davantage aux patients le mode d'utilisation des médicaments dispensés. A l’en croire, une plus grande vigilance lors de la dispensation de médicaments, avec ou sans prescription médicale, est garant du bon usage de ces derniers.
Démantèlement d'un réseau de trafic de médicaments
L'Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) a démantelé un réseau de trafic de médicaments et autres produits de santé à Dakar. En effet, avec la collaboration de la Gendarmerie nationale, elle a mené avec succès une inspection de démantèlement d'un réseau de trafic illicite de médicaments. D’après le communiqué de l’Agence, cette intervention, menée sur la base de renseignements précis et exploités par la Direction de l'inspection pharmaceutique, de la surveillance du marché et des vigilances de l'ARP, a permis la saisie d'une importante quantité de médicaments et autres produits de santé ainsi que de documents administratifs, notamment des tickets de consultation et des registres des malades et clients. Si la personne mise en cause était absente lors de l'opération, trois individus exerçant des fonctions de gestion ont été interpellés et mis à la disposition de la brigade de Gendarmerie de la Foire pour les besoins de l'enquête. L'agence rappelle que la lutte contre le trafic illicite des médicaments contrefaits ou de qualité inférieure demeure une priorité nationale afin de garantir la sécurité sanitaire des populations.
Pastef donne deux orateurs de plus à l’opposition
Le président de l’Assemblée nationale a entendu la récrimination du député Magatte Sèye qui s’offusquait du fait que l’opposition et les non-inscrits n’avaient droit à poser que deux questions au Premier ministre et son gouvernement. Avant la séance, le président El Malick Ndiaye a annoncé que le groupe parlementaire Pastef a souverainement décidé d’aller audelà du Règlement intérieur et d’octroyer à deux députés supplémentaires de l’opposition la possibilité de poser des questions d’actualité au Gouvernement. Selon le député Amadou Ba, cela traduit une volonté de renforcer la démocratie et l’expression et la représentativité de l’opposition dans l’Hémicycle.
Guy Marius Sagna contre la décision de Pastef
Restons à l’Assemblée nationale pour dire que le député Guy Marius Sagna n’a pas aimé cette décision du groupe parlementaire de Pastef. Pour lui donner deux intervenants supplémentaires à l'Assemblée nationale à une opposition qui assassinait, torturait, emprisonnait arbitrairement il n'y a guère longtemps les Sénégalais et continuent à désinformer, ce n'est pas de la démocratie ni de la gentillesse. À ce rythme, dira M. Sagna, «c'est le plus sûr chemin pour donner à cette opposition apatride, antidémocratique et antipopulaire les bâtons avec lesquels elle va frapper le camp patriotique, souverainiste que nous sommes et frayer la voie de la contre-révolution.» Il est d’avis qu’on doit appliquer strictement le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. S'il y a 12 intervenants, souligne Guy Marius Sagna, les 130 députés du groupe parlementaire Pastef doivent avoir 09 intervenants et les 35 autres députés 03 intervenants et surtout pas 08 intervenants pour les 130 députés de la Coalition Pastef et 04 pour les 35 autres députés. Ne jamais oublier et toujours méditer la leçon de Frantz Fanon après l'assassinat de Lumumba, il cite : «Notre tort à nous, Africains, est d'avoir oublié que l'ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais».
La garde à vue d’Adama Fall prolongé
Adama Fall devra patienter encore pour savoir le sort que lui réserve le procureur de la République. Dans les liens de la détention depuis hier, le responsable de l’Alliance pour la République (apr) a vu sa garde à vue prolongée. Adama Fall sera déféré au parquet lundi. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. Le patron de la section sénégalaise d’Amnesty international demande sa libération. Pour Seydi Gassama, le délit de diffusion de fausses nouvelles fait partie des infractions qui ont rempli les prisons sous Macky Sall. Il est d’avis qu’une fausse nouvelle qui ne présente pas de risque de trouble à l'ordre public ne doit pas faire l'objet de poursuites pénales, un démenti suffit.
62 migrants, dont 7 enfants et un bébé, interpellés à Joal
La gendarmerie de Joal a exploité un renseignement sur le départ de migrants à Joal. Dans la nuit du 20 février 2025, vers 23 heures, les pandores ont effectué une descente dans un ranch situé à Caritas a permis l’interpellation de 62 candidats à l’émigration irrégulière, parmi lesquels 7 enfants et un bébé. D’après seneweb, les individus interpellés se répartissent ainsi par nationalité : 24 Sénégalais (19 garçons et 5 filles), 24 Guinéens de Conakry (16 garçons et 8 filles), 6 Ivoiriens (5 garçons et 1 fille), 5 Maliens (4 garçons et 1 fille), 2 Libériens et 1 Gambien. Cette diversité témoigne de la convergence de plusieurs nationalités dans cette tentative de départ. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour faire la lumière sur les circonstances de cette opération et les réseaux impliqués.
Journée de l'élevage
Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce samedi à Kaolack la journée nationale de l’élevage. Le parrain de la présente édition est l’homme d’affaires Harouna Dia. Le vol de bétails qui sera sans doute abordé lors de la cérémonie, demeure préoccupant dans la région de Kaolack. Il hante les éleveurs de la région malgré la criminalisation du vol.
La Cour Suprême relance le marché de l’ASER
Le directeur général de l’Aser, Jean Michel Sène peut dérouler tranquillement son projet d’électrification rurale. La Cour suprême a tranché hier en sa faveur en annulant l'ordonnance du 1er novembre 2024 et suspendant la décision de l'ARCOP qui entravait l'exécution du marché d’électrification rurale de 1 700 villages.
Le pacte pour l’inclusion financière universelle lancée
Le ministre de la Microfinance et de l’Économie Sociale et Solidaire, Alioune Badara Dione a lancé hier le pacte pour l’inclusion financière universelle (Pactifu) avec l'association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal (Apsfd-Sénégal) renforçant l’engagement du gouvernement pour l'accès au financement pour tous. Ce pacte formalise, d’après M. Dione, une collaboration entre son département et l'Apsfd-Sénégal pour promouvoir l'accès universel aux financements via la stratégie de financement ciblé, adoptée en décembre 2024. Le pacte souligne le rôle crucial des institutions de microfinance (IMF) dans l'inclusion économique et sociale, notamment pour l'emploi des jeunes, indique-t-il. Selon le ministre, les performances récentes du secteur de la Microfinance montrent un encours de dépôt de 565,6 milliards FCFA et un encours de crédit de 765,6 milliards FCFA, représentant 9,8% des crédits à l'économie. A l’en croire, le Pacte ambitionne de mobiliser 683 milliards FCFA entre 2025 et 2029 ; travailler en synergie pour une inclusion financière universelle ; renforcer la protection des clients et la transparence et améliorer la gouvernance des IMF et la culture financière des clients. Pour Alioune Badara Dione, la microfinance reste un levier clé pour atteindre les objectifs de souveraineté économique et de développement endogène. Il s'engage à fournir des ressources aux IMF, qui accorderont des prêts à des taux préférentiels aux TPE, MPME et aux acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Le vol de bétail prospère dans les régions de Kaffrine et Kaolack
Le vol de bétail hante les éleveurs des régions du centre du pays, malgré le vote, par l’Assemblée nationale, en 2017, d’une loi criminalisant cette infraction. En cette matinée ensoleillée, une délégation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) foule le sol du très animé foirail de Dinguiraye, dans la région de Kaolack. C’est le plus grand marché de bétail du département de Kaolack. Il est situé près de la route nationale numéro 4, à 42 kilomètres de la ville de Kaolack. Moutons, vaches, chevaux, ânes et chèvres se vendent ici. Selon les autorités administratives locales et les associations d’éleveurs de la zone, certains animaux vendus à Dinguiraye sont le butin de bandes de voleurs qui continuent d’opérer, malgré la criminalisation du vol de bétail au Sénégal depuis 2017.
Khadim Fall condamné à trois mois ferme
Une année de prison dont trois mois ferme. Tel est le verdict rendu hier par le juge contre Khadim Fall contre qui le procureur a requis deux ans de prison. Poursuivi pour le chef d'escroquerie portant sur 1,305 million Cfa, Khadim Fall a pu bénéficier d'une disqualification des charges en complicité d'escroquerie. Le 15 février 2025, Modou Sylla Lèye, Sara Niasse et Abdou Ségnane livraient Khadim Fall comme un vulgaire voleur aux éléments du commissariat urbain de police de Mbacké. Aux flics, les trois jeunes gens se plaignaient d'avoir été roulés dans la farine par Khadim Fall qui les avait embarqués dans une sombre aventure. En réalité, les trois jeunes hommes qui nourrissaient l'espoir d'aller émigrer en Espagne ont croisé la route de Khadim Fall qui s'était engagé à faire de leurs rêves une réalité. Ainsi, Modou Sylla Lèye, Sara Niasse et Modou Ségnane qui ont tous connu Khadim Fall par l'intermédiaire de son acolyte un certain Mayacine, ont remis en tout et pour tout 1,305 million à Khadim Fall. Une fois le pacte conclu, ce dernier réussit à les conduire en Mauritanie où ils devaient embarquer dans une pirogue à destination d'Espagne. Mais quand les trois jeunes gens ont été cloués dans une chambre pendant plus de vingt-quatre heures, Khadim Fall s'est volatilisé, coupant tout contact avec eux. Fort heureusement pour eux, les aventuriers ont réussi au bout d'intenses efforts à retrouver sa trace
LA DEGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SENEGAL ET LA PAIX ET LA PAIX EN CASAMANCE A LA UNE DE LA PRESSE
Les parutions de ce lundi font focus sur la dégradation de la note souveraine du Sénégal, conséquence de la situation difficile des comptes publics, la signature d’un accord de paix gouvernement et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC)
La dégradation de la note souveraine du Sénégal, conséquence de la situation difficile des comptes publics, la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) sont, entre autres sujets, au menu des quotidiens reçus, lundi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le journal L’As annonce que l’agence Moody’s ‘’abaisse la note du Sénégal’’. ‘’L’agence de notation Moody’s Investors Service a sévèrement abaissé la note souveraine du Sénégal, la faisant chuter de B1 à B3, soit six niveaux sous la catégorie investissement, avec une perspective désormais négative’’, écrit le journal.
Il rappelle que ‘’cette décision intervient après la publication du rapport de la Cour des comptes, le 13 février dernier, révélant une détérioration inquiétante des finances publiques sous la présidence de Macky Sall’’.
Le Quotidien prévient qu’avec cette dégradation, ‘’le pays va s’endetter à des taux élevés’’ sur le marché.
Pour WalfQuotidien, ‘’les choses semblent aller de mal en pis pour le Sénégal’’.
Le journal Vox Populi salue, pour sa part, ‘’un nouveau jalon dans la recherche de la paix dans la région naturelle de Casamance en proie à un conflit depuis 1982’’.
En effet, dimanche, ‘’le gouvernement sénégalais, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) ont signé, un accord de paix à Bissau, en présence du chef de l’Etat bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo’’.
Le journal explique que ‘’l’accord vise à mettre fin aux hostilités, à assurer la démobilisation et la réinsertion des rebelles et à relancer le processus de paix pour garantir la stabilité et le développement de la région’’.
‘’L’Etat et le MFDC signent un accord de paix à Bissau’’, selon Le Soleil, soulignant que cet accord ‘’vient consolider le précédent signé en août 2022’’.
Dans le journal, le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré que ‘’ce travail est le fruit d’une réunion du Comité de négociations qui est à pied d’œuvre depuis trois jours à Bissau. Cet accord constitue un grand pas pour un retour définitif de la paix en Casamance’’.
Il a rappelé que ‘’le président Bassirou Diomaye Faye a un plan ambitieux, appelé Plan Diomaye pour la Casamance, un plan de développement économique et social qui ne peut être mis en œuvre sans une paix définitive. Pour cela, nous saluons l’engagement du chef d’État guinéen Umaro Sissoco Embaló en faveur d’une paix définitive en Casamance. Tout ce qui impacte le Sénégal impacte aussi la Guinée-Bissau et vice-versa’’.
Le même journal met également en exergue la facture laitière du Sénégal estimée en 2023 à 126 milliards de francs Cfa.
La publication qui affiche à la Une ‘’l’amer goût financier du lait’’, rapporte qu’en lançant la Journée nationale de l’Elevage, samedi dernier, à Kaolack, ‘’le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a indiqué que le Sénégal a dépensé plus de 126 milliards de FCfa en 2023 pour importer du lait. Ce qui, selon lui, n’est pas soutenable dans un pays qui aspire à la souveraineté alimentaire’’.
Lors de cette Journée, Sud Quotidien note que le président Faye a annoncé ‘’la tenue imminente de concertations nationales sur le vol de bétail, devenu aujourd’hui un fléau à éradiquer d’urgence’’.
Soulignant que la souveraineté alimentaire est au cœur politiques publiques et que le secteur de l’élevage occupe une place prépondérante, le président de la République, a annoncé des instructions pour ‘’l’évaluation de la loi d’orientation et agrosylvopastorale (LOASPH) ainsi que la préparation des décrets en attente’’.
Par Fatou Warkha SAMBE
LA LUTTE SENEGALAISE, UN BOYS CLUB QUI SE NOURRIT DE LA VIOLENCE
Si nous ne faisons rien, l’Arène nationale deviendra un champ de bataille permanent, où la force brute l’emportera sur le talent, et où la mort d’un supporter ne sera qu’une simple anecdote
L’Arène nationale est l’incarnation parfaite d’un espace exclusivement masculin, un «boys club» où la masculinité est façonnée, affirmée et imposée comme une norme absolue. Ici, la virilité se mesure à la force brute, à la domination physique et à la violence considérée comme un mode d’expression légitime. Ce sport, autrefois un rituel communautaire, s’est peu à peu transformé en un espace où seuls les hommes ont droit à l’action, tandis que les femmes restent cantonnées à des rôles d’accompagnement et de célébration.
Si la lutte féminine existe, elle reste reléguée à une niche, loin des projecteurs et de la médiatisation dont bénéficient les combats masculins. Pourtant, des championnes comme Isabelle Sambou, multiple médaillée en lutte olympique, ont prouvé que les femmes ont toute leur place dans cet univers. Mais leur exclusion de la lutte avec frappe n’est pas anodine : ce rejet repose sur une perception archaïque selon laquelle la lutte féminine serait «trop douce», «pas assez spectaculaire». Le combat des femmes est perçu comme inférieur parce qu’il ne repose pas sur la brutalité des coups, mais sur la technique et la stratégie. Cette mise à l’écart illustre parfaitement comment la violence, lorsqu’elle est orchestrée par les hommes et pour les hommes, devient un critère de légitimité dans le sport.
Historiquement, la lutte sénégalaise était bien plus qu’une simple démonstration de force. C’était un rituel d’initiation, un moyen d’affirmer sa bravoure sans recourir à une violence destructrice. Elle se déroulait sans frappe, mettant l’accent sur la maîtrise du corps et du sol, tout en intégrant la communauté entière dans son déroulement. Les femmes y jouaient un rôle-clé : elles étaient les gardiennes de la tradition orale, celles qui, par leurs chants et louanges, conféraient aux lutteurs une aura de grandeur et de respectabilité.
Mais aujourd’hui, l’Arène nationale est devenue un théâtre du chaos, alimenté par une industrie qui fait de la violence un spectacle lucratif. Cette mutation a été particulièrement marquée par l’ère Tyson, lutteur emblématique qui a propulsé la lutte dans une nouvelle dimension économique. Son immense popularité a attiré des sommes colossales, transformant la lutte en un business où les cachets des combattants ont atteint des dizaines de millions de francs Cfa. Désormais, ce ne sont plus seulement les performances sportives qui déterminent le succès, mais la capacité à créer du buzz, à alimenter les rivalités et à faire monter la pression avant chaque combat.
Cette quête effrénée de compétitivité pousse certains lutteurs à des pratiques extrêmes, notamment la consommation de produits visant à augmenter leur masse musculaire pour rivaliser avec leurs adversaires. Ce dopage informel, souvent ignoré par les instances de régulation, pose des questions sur la santé des lutteurs et sur l’éthique même du sport. De plus, les Ko spectaculaires qui se multiplient dans les combats témoignent d’un basculement vers une brutalité encore plus marquée, où l’objectif principal semble être l’écrasement total de l’adversaire, et non plus une victoire technique.
Bien sûr, on pourrait dire que cela existe dans tous les sports de combat. Mais ce qui interpelle ici, c’est la transformation radicale d’un sport qui, à l’origine, était avant tout une lutte sans frappe, où la technique et la résistance primaient sur la force brute. Il y avait une époque où la lutte sénégalaise était un moment de rassemblement, une expression culturelle qui dépassait la simple confrontation physique. Je suis nostalgique des «mbapattes», ces séances de lutte improvisées dans les quartiers pendant les grandes vacances scolaires. Il n’y avait même pas de police pour encadrer ces affrontements, et pourtant, malgré quelques altercations, cela restait un moment d’apprentissage et de socialisation. Aujourd’hui, nous avons des structures officielles, des moyens de surveillance, et pourtant, la violence est devenue incontrôlable.
L’utilisation de la mystique dans la lutte, bien qu’ancrée dans les traditions sénégalaises, prend parfois des dimensions qui choquent les âmes sensibles. Des rituels, des sacrifices d’animaux ou des pratiques occultes sont exhibés de manière spectaculaire avant les combats, renforçant un aspect ésotérique qui divise les opinions. Si pour certains, cela fait partie intégrante du folklore de la lutte, d’autres y voient un décalage avec l’évolution moderne du sport et un frein à sa professionnalisation.
La transformation de la lutte en industrie du divertissement a ouvert la porte à une opacité financière inquiétante. D’où viennent réellement les fonds colossaux versés aux lutteurs ? Est-ce uniquement la billetterie et les sponsors qui financent ces cachets astronomiques ? Ou y a-t-il d’autres sources, moins avouables, qui échappent à tout contrôle institutionnel ? L’absence de transparence alimente les soupçons de blanchiment d’argent, renforcés par des affaires judiciaires impliquant certains promoteurs. En 2018, un promoteur avait été condamné pour association de malfaiteurs et détention de drogue, tandis qu’en 2021, un autre acteur du milieu avait été mis en cause pour des transactions douteuses. Ces scandales montrent à quel point la lutte, en dépit de son image de sport national, est devenue un secteur où l’argent circule sans régulation claire.
Le 16 février dernier, lors du combat entre Ama Baldé et Franc, les débordements ont atteint un niveau critique : vandalisme, bagarres et perte tragique d’une vie humaine. Mais ce n’était qu’un épisode de plus dans une longue liste de violences qui ponctuent les grands combats. A chaque fois, les mêmes scènes se répètent sous le regard impuissant des Forces de l’ordre : affrontements entre supporters, agressions aux abords de l’arène, et gaz lacrymogènes se dispersant jusque dans les habitations des riverains.
Ces violences ne sont pas des accidents, mais le résultat d’un laxisme généralisé. Le Comité national de gestion de la lutte (Cng), censé assurer l’encadrement du sport, se contente trop souvent de sanctionner les lutteurs, sans jamais remettre en question le cadre qui favorise ces débordements. L’expérience a montré que ces mesures punitives sont insuffisantes pour enrayer la violence. Il est impératif de renforcer les dispositifs de surveillance, la formation des lutteurs et l’éducation des supporters sur les enjeux du fair-play et du respect des règles.
L’Etat a introduit une règle limitant les combats à 19h au plus tard, dans l’espoir de réduire les débordements. Si cette mesure est un premier pas, elle reste symbolique et ne s’attaque pas aux causes profondes du problème. Une réforme en profondeur est nécessaire, avec un cadre rigoureux pour la billetterie, un dispositif de sécurité renforcé et une gestion stricte des foules.
Le problème de la sécurité ne se résume pas à l’encadrement des combats : il interroge aussi la responsabilité des organisateurs et des autorités publiques. Pourquoi ne pas instaurer un audit régulier du financement des combats, du respect des règles sécuritaires et du rôle des promoteurs dans l’entretien des rivalités qui alimentent la violence ? Lutter contre la violence, c’est aussi questionner les intérêts économiques qui en découlent.
Face à cette montée de la violence, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a récemment décidé de suspendre la couverture sécuritaire des combats de lutte. Cette décision, bien que radicale, peut être perçue comme une manière de mettre la pression sur les promoteurs, le ministère du sport et le Cng pour qu’ils prennent enfin leurs responsabilités. Car sans sécurité, il ne peut y avoir de combat. Mais cette mesure est-elle réellement pertinente ?
Plutôt que de se retirer, l’Etat devrait imposer un cadre de sécurisation obligatoire, avec des exigences claires en matière de gestion des foules, de billetterie et de prévention des violences. Sans une véritable réforme, ces scènes chaotiques continueront de se produire, mettant en danger les supporters, les lutteurs et les habitants des quartiers environnants.
Si nous ne faisons rien, l’Arène nationale deviendra un champ de bataille permanent, où la force brute l’emportera sur le talent, et où la mort d’un supporter ne sera qu’une simple anecdote. Il est encore temps de sauver ce sport, de le réinscrire dans une logique où la technique et l’honneur priment sur la violence et le chaos.
LE SENEGAL DOMINE LE CAMEROUN ET S’OFFRE UN SANS FAUTE
Les Lions ont bouclé le parcours avec un troisième succès devant l’équipe du Cameroun en s’imposant au bout des prolongations (83-76).
L’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal a terminé par un sans -faute à la deuxième et dernière fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025 qui s’est achevée ce dimanche 23 février, à Rabat au Maroc. Les Lions ont bouclé le parcours avec un troisième succès devant l’équipe du Cameroun en s’imposant au bout des prolongations (83-76).
Le score ira en crescendo dans le deuxième quart temps puisque le Sénégal va reléguer l’adversaire à 10 points (19-29. 5e). Une avance que les Lions parviennent à stabiliser à la mitemps (39-30).
Au retour des vestiaires, les coéquipiers de Youssou Ndoye maintiennent le rythme (40-50,4e). L’écart sera plus conséquent et atteindra les 15 points (44-59. 10e) et à 13 unités à la fin du troisième quart (46-59).
Les protégés du coach Mamadou Guèye « Pabi » vont connaître un passage à vide. Les Camerounais en profitent pour grignoter le retard (59-66 ; 8e) avant de mettre une forte pression sur leurs adversaires en les talonnant à 21 secondes de la fin du temps règlementaire (66-69).
Mieux, ils parviennent à planter un dernier tir primé et arracher l’égalisation à 14 secondes du coup de gong (69- 69). Le suspense reste total durant les cinq minutes de prolongation. Le temps n’est cependant pas au doute pour Branco Badji, Lamine Samb et autre Babacar Sané. Ousmane Ndiaye prendra les choses et fait parler son adresse avec deux tirs primés pour faire basculer la rencontre en faveur de son équipe à 7 secondes de la fin (76-83).
Les jeux sont faits. Le Sénégal gagne ses trois matchs et termine premier du groupe C devant le Cameroun et le Rwanda. Ces deux derniers pays sont également qualifiés pour la 31e édition de l’Afrobasket masculin prévue du 12 au 24 août 2025, en Angola.
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SYMBIL ET LE DÉCRET ROYAL DE FATIMÉ RAYMONNE HABRÉ
Parler d’une des facettes peu relatée de la traite arabe en Afrique noire, c’est ce que fait, l’épouse du défunt président de la République du Tchad, Hissène Habré, Fatimé Raymonne Habré Dans son roman intitulé, « Symbil et le décret royal»
Parler d’une des facettes peu relatée de la traite arabe en Afrique noire, c’est ce que fait, l’épouse du défunt président de la République du Tchad, Hissène Habré, Fatimé Raymonne Habré. Dans son roman intitulé, « Symbil et le décret royal », l’auteure lève le voile sur le harem.
A travers l’histoire d’une jeune fille qu’elle a choisie comme personnage principal, Mme Habré évoque la situation des esclaves noirs déportés vers les pays arabes. Des faits qu’elle estime que les arabes « tentent d’effacer » dans les annales de l’histoire, parce que jugées « tabou ». Ainsi, de page en page, l’auteure nous fait decouvrir des expériences féminines tirées de cette douloureuse épisode de traite arabe.
« J’ai voulu vraiment parler de ces expériences vécues, des douleurs, des peines, des joies, des rêves biaisés tirés d’une histoire », a-t-elle soutenu, le mardi 18 février dernier, pendant qu’elle présentait son ouvrage à l’Institut français de Dakar.
En fait, le livre met en exergue le récit de Symbil, une jeune fille de 15 ans enlevée par des caravaniers, près de la palmeraie, en plein désert du Sahara. La romancière revient alors, sur le parcours de la jeune fille dans tout son péril jusqu’à ce qu’elle soit vendue par un harem d’un sultan arabe.
« Cela me permet, de décrier complètement c’est quoi un harem et comment on y vit; quelle est son évolution et tous les problèmes qui se trouvent au niveau de ce livre: la question de l’esclavage, toute la douleur qu’on peut en ressentir », a rapporté Fatimé Rayonne Habré.
En réalité, souligne l’épouse de l’ancien président tchadien, que le harem, ce n’est pas ce qu’on pense. «Parfois, les peintres orientalistes ont vraiment beaucoup fantasmé au niveau du harem où on voit que des belles femmes et tout; c’est loin d’être la réalité. Le harem, c’est la matrice de la monarchie. C’est là que vont naître les princes. Ce n’est pas du tout simplement une question de dire, c’est pour le roi et c’est la satisfaction de sa libido. Non, pas du tout », a dénoncé la juriste de formation.
Mme Habré explique également que le harem permet, dans le temps, aux clans d’organiser et de garder le pouvoir. « À partir de ce moment-là, vous avez le harem, le devoir dynastique qui est attribué aux femmes pour pouvoir donc procréer, assurer une descendance et garder le pouvoir », fait-elle savoir.
Le lecteur suit cette histoire jusqu’à ce que Symbil retourne chez elle, en Afrique, à plus de dix mille kilomètres, soixante-cinq ans après. Elle avait 80 ans. « Elle aura passé 65 ans et ses parents n’ont aucune nouvelle. Qu’est-ce qu’elle est devenue sur le plan de son identité aussi? On va voir que son identité a été écrasée complètement alors qu’elle revient chez elle et essaie de s’insérer dans sa société », détaille Fatimé Raymonne Habré.
Il convient de noter que ce roman a remporté le Grand prix du livre Féminin Ken Bugul, édition 2024.
L’ASSASSINAT HORRIBLE DE LUMUMBA ET L'INDEPENDANCE AFRICAINE EN DEBAT
Le Musée des Civilisations Noires de Dakar a démarré, samedi 22 février, son activité intitulée « Black History Month », une célébration annuelle visant à honorer l'histoire et les contributions des peuples africains et de la diaspora.
Le Musée des Civilisations Noires de Dakar a démarré, samedi 22 février, son activité intitulée « Black History Month », une célébration annuelle visant à honorer l'histoire et les contributions des peuples africains et de la diaspora. L'événement a débuté par la projection du film "Lumumba" du réalisateur haïtien Raoul Peck, suivi d'un débat animé par des figures intellectuelles et politiques de premier plan.
L a projection du film "Lumumba" a permis de rendre un hommage cinématographique à un martyr de l'indépendance congolaise. Le film "Lumumba",retraçant la vie et le combat de Patrice Lumumba, héros de l'indépendance congolaise, a été projeté devant un public composé d’élèves du lycée John F Kennedy, d'étudiants, d'intellectuels et de militants panafricains. Ce documentaire poignant rappelle le parcours de Lumumba, depuis son ascension politique jusqu'à son assassinat en 1961, un événement qui a marqué l'histoire de l'Afrique et du monde. En outre, le film atteste la cruauté de ses bourreaux. Et met en lumière les luttes pour l'indépendance africaine, les interférences étrangères et les défis de la néo colonisation.
RÉFLEXIONS SUR L'INDÉPENDANCE ET LES RÉPARATIONS
Après la projection, un débat animé par Dr Oumar Dia a réuni des intervenants : Fodé Roland Diagne, Pr Aziz Salmone Fall, Dr Djamila Mascat et Dr Dialo Diop. Les échanges ont porté sur les thèmes de l'indépendance africaine, les réparations historiques, et la nécessité d'une unité continentale pour faire face aux défis actuels
Fodé Roland Diagne a souligné l'importance de tirer les leçons des luttes passées, notamment celles du Congo, pour construire une indépendance réelle et non formelle. Il a rappelé que les indépendances africaines, souvent octroyées, ont été marquées par des interférences étrangères,notamment celles de l'ONU et de l'OTAN, qui ont contribué à affaiblirlesmouvements de libération. Pour sa part, le Pr Aziz Salmone Fall, spécialiste des réparations, a abordé la question des compensations dues aux peuples africains pour les crimes commis pendant la colonisation et la traite transatlantique. Il a insisté sur la nécessité d'une solidarité africaine et internationale pour obtenir justice et réparation.
Cependant, Dr Djamila Mascat, philosophe et chercheuse, à l’Université d’Oustrecht, Pays Bas a, quant à elle, évoqué les défis actuels de l'Afrique, notamment la persistance du racisme systémique et la nécessité de réécrire l'histoire africaine pour qu'elle soit enseignée de manière véridique aux générations futures.
VERNISSAGE : UNE EXPOSITION SUR LES VICTIMES DU RACISME
La journée s'est achevée parle vernissage d'une exposition mettant en lumière les victimes du racisme systémique à travers l'histoire. Les œuvres, commandées à de jeunes artistes africains, rappellent que le racisme, bien que souvent non nommé, structure encore aujourd'hui les relations sociales et économiques à l'échelle mondiale. Cette exposition, bien que temporaire, a permis de rappeler que les luttes contre le racisme et pour l'égalité restent d'actualité. Cette célébration du Black History Month au Musée des Civilisations Noires s'inscrit dans un cadre plus large de commémoration des centenaires de naissance de grandes figures de l'émancipation africaine, dont Patrice Lumumba, Malcolm X et Franz Fanon. Ces événements visent à honorerla mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et à inspirer les générations futures à poursuivre le combat pour une Afrique unie et libérée. Cette journée a été l'occasion de rappeler que l'histoire africaine, souvent méconnue ou déformée, doit être réappropriée et enseignée avec rigueur, ont affirmé les intervenants.
LE GOUVERNEMENT ET LE MFDC SIGNENT UN ACCORD A BISSAU
Le gouvernement sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu, dimanche, un accord de paix, sous l’égide du président bissau guinéen Umaro Sissoco Embaló, selon le Premier ministre Ousmane Sonko, en visite dans ce pays
Un pas vers la paix définitive au Sud du Sénégal a été franchi hier, à Bissau. Le gouvernement sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu, dimanche, un accord de paix, sous l’égide du président bissau guinéen Umaro Sissoco Embaló, selon le Premier ministre Ousmane Sonko, en visite dans ce pays et relayé par l’Agence de presse sénégalaise.
«Nous avons pu participer à la conclusion de cet accord important qui constitue un très grand pas vers la paix définitive en Casamance», a déclaré Ousmane Sonko, lors d’un point de presse au palais de la République de Guinée-Bissau, en compagnie du chef de l’Etat bissau guinéen et de son Premier ministre Rui Duarte Barros.
Le Premier ministre sénégalais, qui était porteur d’un message du président Bassirou Diomaye auprès de son homologue, a indiqué avoir participé à la clôture des négociations entamées il y a trois jours par un comité qui était mis en place en ce sens. « Nous étions porteur d’un message de son excellence le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. En marge de cela, nous avons eu à clôturer les travaux portant sur les négociations entre le MFDC et l’État du Sénégal », a souligné Ousmane Sonko.
Umaro Sissoco Embaló a magnifié les relations entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, deux pays qui partagent une frontière commune. La Casamance, séparée du nord du Sénégal par la Gambie, est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique, qui a débuté en 1982. Il a continuellement baissé en intensité, mais a causé des milliers de victimes et entamé l’économie de cette région, depuis son éclatement en 1982. Au moins 250 combattants du MFDC ont déposé les armes, le 13 mai 2023, lors d’une cérémonie organisée à Mongone, une localité du département de Bignona, qui abritait par le passé une importante base du mouvement irrédentiste.
MD ET APS
LE SECTEUR PRIVE AU CŒUR DES ATTENTES
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a réaffirmé, le vendredi 21 février, l’impératif de rationaliser les finances publiques et de consolider le rôle du secteur privé en tant que moteur du développement économique na
Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a réaffirmé, le vendredi 21 février, l’impératif de rationaliser les finances publiques et de consolider le rôle du secteur privé en tant que moteur du développement économique national.
S’exprimant devant les députés lors de la séance « Questions d’actualité au gouvernement », le ministre a insisté sur le fait que l’État ne saurait assumer seul l’ensemble des responsabilités économiques. Son rôle primordial est de garantir le bon fonctionnement des services publics essentiels notamment l’éducation, la santé et les infrastructures – tout en facilitant et en accompagnant les initiatives des citoyens et des collectivités territoriales. Cette orientation s’inscrit dans le cadre du Plan 2005-2009, qui ambitionne de favoriser un développement logistique performant à travers des territoires compétitifs, véritables piliers de la souveraineté nationale.
Vers une souveraineté économique durable
Le ministre a mis en exergue l’importance d’une autonomie budgétaire accrue, soulignant que la souveraineté économique repose sur la capacité de l’État à financer ses déficits sans recourir à des dispositifs exceptionnels tels que l’aide du Fonds Monétaire International (FMI) ou des politiques d’austérité sévères.
Toutefois, il a tenu à préciser que l’approche prônée ne relève pas d’une logique d’austérité, mais plutôt de la mise en œuvre de réformes structurelles permettant de dégager des marges budgétaires suffisantes pour assurer une gestion plus efficace des finances publiques.
Réformes et modernisation de l’économie
Dans cette perspective, plusieurs réformes clés sont envisagées au nombre desquelles la refonte du Code des investissements, afin d’optimiser les dispositifs d’incitation économique ; la modernisation des procédures administratives, en vue de réduire les lourdeurs bureaucratiques ; et une meilleure gestion du budget de l’État, dans une logique d’efficience et de rationalisation des dépenses publiques. Ces réformes visent à accroître la compétitivité économique du Sénégal et à poser les bases d’un développement soutenu et inclusif.
Une redéfinition du rôle de l’état dans l’économie
Le ministre a plaidé également pour une restructuration du rôle de l’État, estimant que celui-ci doit avant tout se concentrer sur ses missions stratégiques, tout en mettant en place un environnement propice au développement du secteur privé. Il a par ailleurs suggéré que certains services publics pourraient être assumés par des acteurs privés, sous un cadre réglementaire strict garantissant leur efficacité et leur accessibilité.
Un secteur privé au cœur du référentiel “Sénégal 2050”
La concrétisation des ambitions du référentiel Sénégal 2050 ne repose pas uniquement sur l’action publique, a rappelé Abdourahmane Sarr. Le secteur privé doit jouer un rôle déterminant dans cette dynamique, à condition que les réformes nécessaires soient mises en œuvre pour améliorer le climat des affaires et encourager les investissements, tant publics que privés.
Une mobilisation collective pour un avenir prospère
Enfin, le ministre a lancé un appel à une mobilisation générale, soulignant que la réussite du programme économique du Sénégal passe par une gestion rigoureuse des finances publiques et une implication accrue du secteur privé dans la transformation économique du pays
L’adoption de ces réformes et la promotion d’un partenariat renforcé entre l’État et le secteur privé apparaissent ainsi comme les leviers essentiels d’une croissance économique durable et souveraine.