Ce programme, suspendu en raison de doutes sur son urgence, avait pourtant déjà reçu un financement de Standard Chartered. Malgré des accusations de surfacturation soulevées par AE Power Espagne, les responsables de l’ANER souhaitent relancer les travaux.
La Cour Suprême du Sénégal a cassé, ce jeudi, la décision de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) du 21 septembre 2024, qui bloquait un projet d’électrification rurale de 37 milliards de francs CFA.
Ce projet, porté par l’Agence Nationale de l’Électrification Rurale (ANER), avait été suspendu en novembre 2024 en raison d’un manque de preuves jugé insuffisant concernant l’urgence de sa réalisation.
L’ARCOP avait reproché à l’équipe de Jean Michel, responsable de l’ANER, de ne pas avoir suffisamment démontré l’urgence d’exécuter ce programme, malgré le fait que les fonds avaient déjà été décaissés par la banque Standard Chartered.
Pour rappel, AE Power Espagne, une entreprise en partenariat avec une firme sénégalaise (AE Power Sénégal), avait dénoncé de graves manquements, notamment des surfacturations, dans le cadre de ce projet.
Les nouveaux responsables de l’ANER, qui n’étaient pas directement impliqués dans ce conflit entre partenaires, souhaitaient poursuivre l’exécution du projet, qui devait bénéficier à plus de 600 000 personnes vivant dans l’obscurité.
PAR YORO DIA
SONKO, PASTEF ET L’ÉCONOMIE, LE PESSIMISME PARADOXAL DES MARCHANDS DE DÉSESPOIR
Sénégalais, n’ayez pas peur, souriez, soyez optimistes et confiants en l’avenir de notre grand pays promis à un avenir éclatant malgré le virus du désespoir que veut nous inoculer Pastef après avoir insufflé le ressentiment dans le cœur de la jeunesse
Sénégalais, n’ayez pas peur, souriez, soyez optimistes et confiants en l’avenir de notre grand pays promis à un avenir éclatant malgré le virus du désespoir que veut nous inoculer Pastef après avoir insufflé le ressentiment dans le cœur de la jeunesse. C’est inéluctable, notre pays est appelé à devenir le pays le plus riche de la CEDEAO comme l’est la Suisse ou le Luxembourg. Nous serons bientôt le pays le plus riche de la CEDEAO grâce à un certain nombre de déterminismes qui sont à la fois politique, géographique, historique et géopolitique. C’est juste une question de temps. Et le temps ne chôme pas. Ce que Pastef qui a perdu un an, n’a pas encore compris. Donc la mission essentielle de l’opposition notamment celle du Shadow cabinet est de voir comment rattraper le temps que nous allons perdre avec l’intermède Pastef.
Le discours pessimiste et désespérant de Pastef est paradoxal. Comment on peut être à la tête d’un pays pétrolier et gazier, qui a d’excellentes ressources humaines, qui a l’avantage comparatif d’être un ilot de stabilité dans sa région (comme la Suisse pendant des siècles), avoir une position géographique et géopolitique exceptionnelles, avoir le plébiscite des jeunes et avoir un discours aussi désespérant. Le Sénégal a tous les atouts et les déterminismes pour être une future Suisse mais il lui manque le « facteur immatériel » qui explique selon Peyrefitte les miracles économiques des pays sans ressources comme la Hollande, le Japon, la Suisse. Sans des ressources comme le Pétrole et le gaz et grâce à ce facteur immatériel, Wade et Macky Sall qui avaient une haute idée du Rang du Sénégal avaient réussi à faire d’un Sénégal indigent un Sénégal pré-émergent.
Pastef dont l’arrivée au pouvoir coïncide avec les premiers barils de pétrole et le gaz veut nous faire passer de l’Emergence à l’indigence. Quel paradoxe. Cela défie le bon sens économique et même le bon sens tout court. Les jeunes qui ont plébiscité Pastef se sont trompés de bonne foi car Pastef leur a vendu le rêve de Dubai avant qu’ils ne se réveillent au Venezuela. Le « facteur immatériel » est dans l’exception sénégalaise qui après avoir été l’exception politique doit devenir l’exception économique car le seul problème du Sénégal est l’économie, il n’est ni politique, ni institutionnel. Le facteur immatériel est aussi de dire aux Sénégalais que leur pays doit rester l’avant-garde et non pas à l’arrière garde avec les putschistes de l’AES.
En culpabilisant la richesse, Pastef veut l’égalité dans la pauvreté comme au Venezuela ou en Corée du Nord, les seuls pays qui ont encore les coopératives que Pastef veut réinventer plus de 30 ans après la chute de l’URSS. Avec Les coopératives urbaines qu’il propose pour lutter contre le chômage des jeunes, Sonko s’attaque aux symptômes de la maladie et pas à la cause. Et le Dr Manhatir qui a fait émerger la Malaisie a démontré en bon médecin que le sous-développement consiste à s’attaquer aux symptômes de la maladie (lutte contre la pauvreté) mais pas à la cause (l’absence ou la faiblesse de la création de richesses). Par exemple les Jakartas sont des symptômes de la maladie du chômage dont la cause est l’absence de création de richesses et d’industries. Aucun jeune ne rêve ou n’a l’ambition d’être Jakartaman. Et c’est la création de richesses qui fait défaut chez Sonko comme chez Madouro qui culpabilisent la richesse, sèment la peur, le doute et l’incertitude qui sont aux antipodes de la création de richesses qui exige de la confiance et de l’optimisme. L’émergence c’est quand, le créateur de richesse ou l’entrepreneur devient le moteur du système mais pas le fiscaliste.
La politique économique de Sonko rappelle la belle chanson des Beatles : the Taxman (le percepteur) où ils disent que même quand « tu fais une promenade, le percepteur va taxer tes pieds, quand il fait froid, il taxe le chauffage, quand tu as une voiture, il taxe la rue et il veut que tu le remercies de ne pas tout prendre ». Une économie centrée sur le Percepteur et pas sur le créateur de richesse ne peut être performante. Au lieu de fouetter l’orgueil des Sénégalais comme Roosevelt, Reagan, Trump, Manhatir, Lee Kuan Yew l’ont fait avec leurs peuples Pastef s’est engouffré dans la porte des lamentations à la recherche perpétuelle d’un bouc émissaire comme Macky Sall, le FMI, la Banque Mondiale, Donald Trump, la France et peut être bientôt le climat ou la planète Mars.
Avec un secrétaire d’Etat à l’encadrement du monde rural, les coopératives urbaines annoncées par Sonko, les magasins témoins et le recrutement des milliers de volontaires pour contrôler les prix, le Sénégal de Diomaye Sonko a quitté la voie de l’Emergence pour emprunter la route de la servitude dont parle le Nobel d’Economie Frederic Von Hayek. Hayek est cet économiste dont s’est inspiré Reagan et Thatcher pour lancer cette grande révolution conservatrice qui a freiné le déclin de la Grande Bretagne et redonné à l’Amérique sa grandeur avec Reagan en libérant les énergies, en redonnant confiance et le sens de la grandeur à leur pays.
Avec les marchands de désespoir que nous avons à la tête de l’Etat, le Sénégal ferme l’ère de la grandeur ouverte avec Wade. C’est pourquoi je prônais un demi-tour démocratique lors des législatives car les premiers mois de Diomaye avaient tous les symptômes de l’intermède de Morsi et des frères musulmans à la tête de l’Egypte. L’Egypte fit demi-tour avec le coup d’Etat de Sissi mais au Sénégal, une des plus vielles démocraties du continent le demi-tour ne peut être que démocratique. Comme on a raté l’occasion de faire demi-tour lors des législatives, on a laissé les marchands du désespoir nous engager sur l’autoroute à péage du déclin et de l’indigence après une folle chevauchée de Macky Sall vers l’Emergence. On ne fait pas émerger un pays avec des économies de bout de chandelles sur les machines à café et en réduisant les hauts fonctionnaires au KFC, Mc Do ou aux sandwichs grecs quand ils sont à l’Etranger.
L’émergence c’est le culte de la grandeur comme à Dubai où on est passé de dos de chameaux à une police qui patrouille en Lamborghini. Naturellement sur le principe on ne peut que se féliciter de l’effort de réduction de la dépense publique mais là n’est pas la solution. La solution est dans la production de richesse. Et sur ce plan, l’échec est flagrant car l’économie se fonde sur la confiance que PASTEF n’a jamais réussi à inspirer aux acteurs économiques.
L’émergence c’est le culte de la grandeur comme à Dubai où on est passé de dos de chameaux à une police qui patrouille en Lamborghini. Naturellement sur le principe on ne peut que se féliciter de l’effort de réduction de la dépense publique mais là n’est pas la solution. La solution est dans la production de richesse. Et sur ce plan, l’échec est flagrant car l’économie se fonde sur la confiance que PASTEF n’a jamais réussi à inspirer aux acteurs économiques.
En 1932, Roosevelt a sorti l’Amérique de sa crise économique la plus grave en redonnant confiance à un peuple en proie à un doute profond. Le Président Diomaye et son Premier Ministre ont réussi la prouesse de mettre dans le coma une économie en pleine croissance en semant la peur, le doute, l’incertitude. L’élection de Trump a relancé l’économie, fait bondir la bourse parce qu’il vend la confiance, la grandeur, flatte l’ego du peuple américain comme Roosevelt ou Kennedy avec sa nouvelle frontière (amener les américains sur la Lune alors qu’ils croyaient que le Pacifique était la dernière frontière) par contre le Président Diomaye et son Premier Ministre torturent tout un peuple qu’ils bombardent de mauvaises nouvelles à longueur de journée.
Le Sénégal aussi a besoin d’une nouvelle frontière, d’un nouvel horizon et c’est l’émergence économique. La nouvelle Frontière comme les urgences du pays sont économiques. Malheureusement sur le plan économique nous aurons 5 ans d’immobilisme comme le Baobab que Pastef a choisi comme symbole de son projet économique. Sur ce plan au moins ils sont clairs et cohérents.
LA SENELEC PREND EN CHARGE LA DISTRIBUTION DE L’ÉLECTRICITÉ AU CONGO
Ce partenariat, conclu le 13 février à Libreville, vise à redresser le secteur énergétique congolais et renforcer la coopération entre les deux pays.
Dakar, 21 fev (APS) – La Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC) est désormais l’entreprise en charge de la distribution et la commercialisation de l’électricité en République du Congo, a-t-on appris de la télévision publique congolaise.
Cette information confirmée par la cellule de communication de la SENELEC, fait état d’une convention d’affermage, d’une durée de dix ans, signée le 13 février dernier à Libreville entre le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique du Congo, Emile Ouosso, et le directeur général de la SENELEC, Pape Toby Gaye.
‘’Ce que nous venons de signer, effectivement, a une portée historique, et va raffermir les liens entre les deux Républiques sœurs. Nous pensons que dans les dix ans et même moins, on pourra effectivement redresser le secteur et après aller vers les performances’’, a déclaré le manager sénégalais.
Le directeur général de la nouvelle société d’électricité du Congo, Pape Mamadou Diop, a, de son côté rappelé les engagements du Sénégal, conformément à la convention.
‘’Nous savons qu’il y a les ressources humaines locales qui sont très pertinentes, (…) très importantes dans le pays, (…) qui vont travailler avec nous et qui vont constituer d’ailleurs l’essentiel du personnel’’, a-t-il assuré.
‘’Nos ingénieurs sont venus plusieurs fois [au Congo], et ils savent ce qu’il faut faire. Avec l’appui des cadres qui constituent l’essentiel de la société d’électricité du Congo que nous avons bâtie, je crois qu’on va relever le défi et on va résoudre les problèmes en procédure d’urgence’’, a ajouté Pape Mamadou Diop.
VERS UNE RATIONALISATION DES AGENCES D’EXÉCUTION ET DES STRUCTURES ADMINISTRATIVES
Le Premier ministre a annoncé la mise en œuvre de ces réformes d’ici fin juin 2025. Certaines seront fusionnées, d’autres supprimées afin d’optimiser la gestion des ressources publiques et de mettre fin à une inflation d’entités jugées inefficaces.
Dakar, 21 fév (APS) – Des réformes seront mises en œuvre au plus tard en fin juin pour rationaliser les agences d’exécution et structures administratives, a annoncé, vendredi, le Premier ministre Ousmane Sonko, lors des ‘’Questions d’actualités au gouvernement’’.
‘’Au plus tard en fin juin 2025, les agences d’exécution et structures administratives similaires ou assimilées dont les missions se chevauchent seront regroupées et d’autres dont les missions peuvent être efficacement prises en charge par des directions centrales ou des d’autres administrations non personnalisées de l’Etat seront supprimées’’, a déclaré le Premier ministre, en présence de plusieurs ministres.
Ces réformes qui devront être mises en œuvre au plus tard fin juin 2025, ont pour objectif de remédier aux dysfonctionnements observés dans la gouvernance économique et sociale de ces entités, a-t-il précisé.
M. Sonko a dénoncé une inflation des agences, souvent créées pour des raisons politiques plutôt que pour répondre à une cohérence d’ensemble.
‘’Ces agences sont devenues des centres d’œuvres sociales pour entretenir une clientèle politique, ce qui engendre une masse salariale excessive et une gestion inefficiente’’, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a également pointé du doigt ‘’des choix d’investissement douteux, dont l’opportunité n’est pas établie et les résultats attendus, souvent nuls’’.
Parmi les mesures annoncées, figure la fusion de plusieurs agences et fonds aux missions similaires.
Par exemple, le Fonds d’impulsion de la microfinance, le Fonds national de la microfinance et le Fonds d’appui à l’économie sociale et solidaire seront regroupés.
De même, l’Agence nationale pour les énergies renouvelables et l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie fusionneront, tout comme l’Office national de formation professionnelle et le Centre national de qualification professionnelle.
D’autres fusions concernent l’Agence sénégalaise de promotion touristique et la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones côtières (SAPCO), ainsi que le Fonds de crédit pour les femmes et le Fonds national d’entrepreneuriat féminin.
En outre, certaines structures, comme l’Agence nationale de la maison d’outils, seront purement et simplement supprimées.
Le Premier ministre a assuré que des mesures d’accompagnement seront mises en place pour préserver les intérêts des travailleurs concernés.
Il a précisé que cette rationalisation ne se limiterait pas aux agences d’exécution, mais qu’elle s’étendrait également aux services centraux de l’État, afin d’optimiser l’organisation de l’administration.
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VASTE RÉFORME ADMINISTRATIVE ANNONCÉE POUR JUIN
Fini les berlines de luxe. Sonko a annoncé ce vendredi une centralisation des achats publics et une fusion massive des agences d'État. Un audit complet de la fonction publique sera réalisé d'ici avril, suivi d'une révision des grilles salariales
Lors de la séance de questions-réponses à l'Assemblée nationale ce vendredi 21 février 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé un plan ambitieux de restructuration de l'administration sénégalaise. Au cœur de cette réforme : la fusion des agences aux missions similaires et une rationalisation drastique des dépenses publiques.
D'ici juin 2025, plusieurs entités seront fusionnées, notamment dans les secteurs de la microfinance, des énergies renouvelables et de la formation professionnelle. Le chef du gouvernement a notamment annoncé le regroupement du Fonds d'impulsion de la microfinance, du Fonds national de la microfinance et du Fonds d'appui à l'économie sociale et solidaire.
Dans le cadre de la maîtrise des dépenses de personnel, un audit complet de la fonction publique sera réalisé avant fin avril 2025. Une interface numérique entre les systèmes de paie et de budget sera déployée pour assurer un suivi en temps réel des dépenses de personnel.
Le plan prévoit également un gel des recrutements dans la fonction publique, à l'exception des secteurs jugés prioritaires : santé, éducation, défense et sécurité. Les nouvelles embauches dans le secteur parapublic seront désormais soumises à l'autorisation directe du Premier ministre.
Pour réduire le train de vie de l'État, la centralisation des achats publics sera systématisée, touchant particulièrement la flotte de véhicules administratifs, dont le standing sera revu à la baisse. Le Premier ministre a souligné que ces mesures s'accompagneront de dispositions pour préserver les intérêts des travailleurs concernés par ces restructurations.
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SONKO RIPOSTE AUX ATTAQUES DE THIERNO ALASSANE SALL
Au cœur du débat, le budget 2025, voté le 28 décembre dernier sans débat, et l'annonce récente d'un "pacte national de stabilité". La réponse du Premier ministre a été cinglante, rappelant à son opposant son passé au sein du régime précédent
Ce vendredi 21 février 2025, lors de la séance de questions-réponses à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a dû répondre aux interpellations de l'opposition, notamment de Thierno Alassane Sall, sur la gestion des finances publiques.
Au cœur du débat, le budget 2025, voté le 28 décembre dernier sans débat, et l'annonce récente d'un "pacte national de stabilité". Face aux accusations de mauvaise gestion et d'aggravation du déficit budgétaire, le Premier ministre a défendu la stratégie gouvernementale, car le budget initial était volontairement "à minima" en raison des contraintes temporelles liées à l'installation du nouveau gouvernement.
Le chef du gouvernement a annoncé une prochaine loi de finances rectificative, rejetant fermement le terme d'austérité employé par le député de l'opposition. Il a insisté sur la volonté de son administration de rationaliser les dépenses publiques tout en maintenant les investissements et la croissance économique.
Concernant la restructuration de l'État, le Premier ministre a révélé une réduction significative du nombre d'agences et de postes de direction. Il a souligné que cette décision, bien que difficile politiquement, était nécessaire pour aligner l'administration avec la "Vision 2050" du gouvernement.
SONKO RÉAFFIRME SON ENGAGEMENT POUR UN DIALOGUE SOCIAL SINCÈRE
Face aux députés, le Premier ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à instaurer un dialogue "franc’’ avec les syndicats, malgré un contexte économique difficile. Il a annoncé la tenue d’une première édition du dialogue social le 27 février.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a réaffirmé, ce vendredi, à l’Assemblée nationale, la disponibilité de son gouvernement à instaurer un dialogue social ‘’sincère et franc’’ avec les organisations syndicales dans un contexte économique difficile.
‘’La liberté d’association est consacrée, particulièrement celle des travailleurs de s’organiser pour défendre leurs intérêts matériels et moraux’’, a-t-il dit, répondant à une interpellation du député de Pastef (majorité), Mamadou Lamine Diaïté.
Ce dernier, premier intervenant de cette séance de ‘’Questions d’actualités’’, s’est étonné que le monde syndical multiplie les menaces de grève alors que le rapport de la Cour des comptes a révélé des malversations et chiffres ‘’cachés’’ par l’ancien régime sur la dette et le déficit budgétaire.
‘’La publication de ce rapport de la Cour des comptes a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Mais la vérité finit toujours par rattraper le mensonge et le dépasser’’, a dit M. Sonko qui a indiqué que ces résultats ‘’inquiétants’’ de cet audit ‘’nécessitent un vrai sursaut’’.
Sur les mots d’ordre de grève brandis, le chef du gouvernement dit comprendre les syndicats.
‘’Je suis bien placé pour le comprendre, pour avoir dirigé pendant deux mandats un syndicat’’, a-t-il rappelé.
Cependant, Ousmane Sonko a souligné que cela doit se faire ‘’dans un cadre normé et encadré’’.
‘’La meilleure formule, c’est de s’organiser, et, en tant qu’Etat, nous nous engageons à dialoguer, à écouter et à trouver des solutions. Nous y travaillons tous les jours’’, a-t-il assuré.
C’est la raison pour laquelle, le Premier ministre a réitéré la volonté du gouvernement, comme souligné par le Conseil des ministres de mercredi dernier, d’organiser un dialogue social.
‘’Nous allons tenir ce dialogue social, le 27 (février) prochain, la première édition du dialogue social sincère et franc pour (aboutir) à un pacte de stabilité’’, a dit le Premier ministre.
Il a, toutefois, souligné que l’Etat restera ferme face à certains mouvements d’humeur.
‘’Nous serons flexibles, mais nous serons fermes et intransigeants sur certaines revendications qui ne sont pas raisonnables’’, a prévenu le chef du gouvernement.
LIGUE DES CHAMPIONS, LES AFFICHES DES HUITIÈMES DÉVOILÉES
Du derby madrilène entre le Real et l’Atlético au choc PSG-Liverpool, en passant par un duel 100 % allemand entre le Bayern et Leverkusen, ces rencontres promettent du spectacle.
Le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des Champions a livré son verdict, offrant des confrontations prometteuses. Voici les affiches à suivre :
Club Bruges – Aston Villa
Borussia Dortmund – Lille
Real Madrid – Atlético de Madrid (derby madrilène explosif)
Ces rencontres s’annoncent intenses, avec plusieurs duels entre clubs historiques du football européen. Le tableau final promet une compétition relevée jusqu’à la finale.
PAR SIDY DIOP
GAGNER LA BATAILLE DE LA DISCIPLINE
"Le développement, on nous l’a assez répété, commence par les mentalités. Rien de neuf sous le soleil, on le sait depuis Max Weber et sa fameuse éthique protestante. Le Sénégal, lui, a préféré une autre voie : celle du grand laisser-faire..."
Le développement, on nous l’a assez répété, commence par les mentalités. Rien de neuf sous le soleil, on le sait depuis Max Weber et sa fameuse éthique protestante. Le Sénégal, lui, a préféré une autre voie : celle du grand laisser-faire, où chacun fait ce qui lui chante et où la liberté individuelle est un sport de combat.
Littéralement. Prenez la lutte, notre sport national. Jadis, c’était une affaire de bravoure et de rites, une célébration de la force et de l’endurance. Aujourd’hui, c’est un prétexte pour les jeunes désœuvrés d’en découdre dans la rue, armés de couteaux et de machettes. Les combats se terminent souvent en affrontements généralisés, avec quelques morts au passage. Mais après tout, le spectacle continue. On condamne mollement, on enterre les victimes et on attend la prochaine bagarre. Car au Sénégal, la violence est un folklore qui ne dit pas son nom. Mais ce n’est pas tout. Regardez nos rues.
Ou plutôt, essayez de les apercevoir entre les étals anarchiques, les vendeurs ambulants, les garages improvisés et les tas d’ordures. Dakar, ville-capitale, ressemble à un immense marché à ciel ouvert, où le piéton, s’il survit aux motos Jakarta, doit zigzaguer entre des carcasses de voitures et des bassines de poissons séchant au soleil. On décide alors de déguerpir, de « libérer l’espace public ». Opération spectacle : bulldozers, policiers ou gendarmes, annonces fracassantes. Puis, quelques semaines plus tard, tout revient à la normale. Les trottoirs sont repris d’assaut, comme si de rien n’était. La ruralité a pris possession de la ville, et elle ne compte pas partir. Face à ce capharnaüm, le président Bassirou Diomaye Faye veut imposer l’ordre. Il a lancé son initiative « Setal Sunu Reew » (Nettoyons notre pays), une belle idée sur le papier.
On mobilise, on distribue des balais, on filme quelques images pour les réseaux sociaux. Le lendemain, on replonge dans la crasse. Car une rue propre ne le reste pas longtemps si l’on continue d’y jeter ses déchets comme on respire. C’est qu’au Sénégal, on croit que la saleté est une fatalité, comme la pluie ou la chaleur. On vit avec, on s’y adapte. Dans les transports en commun, on jette sa bouteille en plastique par la fenêtre avec un naturel désarmant. Dans les marchés, on marche sur des montagnes de détritus en râlant contre l’État qui ne fait rien. L’État, justement, essaye parfois de réagir, mais il a face à lui un adversaire redoutable : la mentalité collective. Et cette dernière est bien ancrée. La vraie rupture, celle que l’on attend du pouvoir en place, ce n’est pas une campagne de nettoyage ponctuelle.
C’est un changement radical de comportement. Or, la discipline, ce n’est pas dans notre Adn national. Ici, le code de la route est une suggestion, le civisme une option et l’autorité une contrainte que l’on contourne. On célèbre l’indiscipline comme une forme de liberté, et tant pis si cela signifie vivre dans le chaos. Mais alors, que faire ? Imposer l’ordre, quoi qu’il en coûte. Pas en distribuant des affiches ou en lançant des slogans, mais en frappant là où ça fait mal. Amendes salées, interdictions strictes, contrôles intransigeants.
Si un commerçant squatte illégalement la chaussée, on ne se contente pas de déplacer ses marchandises, on les saisit. Si un conducteur refuse de respecter les feux rouges, il ne paye pas un petit billet au policier, il perd son permis. Si un citoyen jette ses ordures dans la rue, il écope d’une sanction immédiate. La discipline ne se décrète pas, elle s’impose. Et elle ne s’imposera qu’à une seule condition : que l’État accepte d’être impopulaire.
C’est là tout le défi de Bassirou Diomaye Faye. Aura-t-il le courage d’aller au bout de cette logique ? Ou finira-t-il, comme tant d’autres avant lui, par composer avec l’indiscipline généralisée, préférant la paix sociale au choc nécessaire ? La réponse ne tardera pas à venir. Mais une chose est sûre : si la discipline a un prix, l’indiscipline, elle, coûte encore plus cher. Et c’est tout le pays qui en paye la facture.