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8 août 2025
À DAKAR, LES FEUX ROUGES QUE PERSONNE NE RESPECTE
Malgré des investissements répétés depuis plus d'une décennie, la capitale sénégalaise peine à entrer dans l'ère de la signalisation moderne, laissant règner une anarchie routière qui exaspère habitants et visiteurs
(SenePlus) - Dans la capitale sénégalaise, la bataille pour instaurer un semblant d'ordre dans la circulation urbaine ressemble à un combat perdu d'avance. Équipements rares, policiers dépassés et projets successifs sans lendemain : les feux tricolores peinent à s'imposer dans le paysage dakarois, comme le rapporte un éditorial de Mehdi Ba pour Jeune Afrique.
À l'intersection où l'avenue Cheikh-Anta-Diop se prolonge par la VDN (voie de dégagement Nord), la scène est quotidienne : « Un policier en tenue s'époumone dans son sifflet, tout en agitant les bras dans une chorégraphie martiale », décrit le journaliste. Ce carrefour stratégique, qui relie les quartiers cossus du Point E et de Fann Résidence, est emblématique du désordre qui règne sur les routes de la capitale.
« En dehors du centre-ville de Dakar, l'autorégulation du trafic est la règle et le chaos routier aux carrefours, la norme », constate Jeune Afrique. Et lorsque des feux tricolores sont installés, un phénomène surprenant se produit : les agents de police eux-mêmes invitent les conducteurs à les ignorer, préférant orchestrer manuellement le ballet des véhicules.
Selon Daouda, chauffeur de taxi depuis deux décennies, cette situation s'explique en partie par des problèmes de calibrage : « Certains feux restent au rouge trop longtemps. C'est pourquoi les policiers affectés à la circulation font passer en priorité les files dans lesquelles les véhicules sont les plus nombreux ».
Pourtant, les initiatives pour moderniser l'infrastructure ne manquent pas. Jeune Afrique rappelle qu'en 2012, « un projet entre la ville et la Banque islamique de développement visait à moderniser les feux tricolores de la capitale à 68 carrefours ». Près d'une décennie plus tard, en novembre 2021, de nouveaux accords étaient signés entre le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), l'Ageroute Sénégal et des partenaires privés américains, à l'occasion de la visite du secrétaire d'État Antony Blinken.
Aujourd'hui, c'est vers l'Empire du Milieu que le Sénégal se tourne. « À la fin de 2025, Inch'Allah, un énième projet – baptisé Intelligent Transportation System (ITS) et porté par les chinois CNTIC et Huawei – est quant à lui censé aboutir à l'équipement en feux tricolores de 74 intersections », indique le magazine panafricain.
Une régulation fragmentée
L'un des problèmes majeurs réside dans le manque de coordination. Comme l'explique Lamine Gaye, directeur des études et de la stratégie au Cetud, cité par Jeune Afrique : « À l'échelle de la capitale, deux centres de commandement distincts régulent actuellement ces feux. L'un est coordonné par la mairie, l'autre par la police et la gendarmerie ».
Cette gestion bicéphale entraîne une désynchronisation qui aggrave la confusion au lieu de la résoudre. « Unifier et centraliser la signalisation tricolore » reste donc la priorité, selon ce responsable.
Même les récentes innovations en matière de transport urbain n'ont pas réussi à imposer le respect des signalisations. Depuis mai 2024, le Bus Rapid Transit (BRT), transport en commun 100% électrique traversant Dakar du sud au nord, a vu l'installation de nouveaux feux tricolores sur son parcours. Censés notamment sécuriser la traversée des piétons, ces équipements sont largement ignorés.
Le constat du taximan Daouda est sans appel : « Ni les automobilistes ni les piétons ne les respectent. Quant aux deux roues, ils ne se sont jamais sentis concernés par les feux rouges ».
À Dakar, la guerre du feu tricolore semble donc encore loin d'être gagnée, et le chaos routier a encore de beaux jours devant lui.
PAR Abdoul Aly Kane
QUID DU FCFA/ECO FACE AU DÉFI DE L’INTÉGRATION ÉCONOMIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans un contexte de tensions commerciales internationales, la réforme du FCFA vers l'ECO révèle un paradoxe : comment construire une souveraineté monétaire sans avoir préalablement bâti une véritable intégration économique ?
Une hausse des tarifs douaniers d’une ampleur sans précédent, a été décidée le 2 avril dernier par le président Trump, dans le but avancé de corriger le déséquilibre du commerce bilatéral entre les USA et les principaux pays exportateurs sur le marché américain.
Ces hausses, en réalité pratiquées depuis 2010, en lien avec la crise des « subprimes » de 2008, traduisaient déjà un changement de cap idéologique américain, du fait d’un retour à des mesures protectionnistes, en contradiction avec l’option libre-échangiste érigée en dogme économique dans une mondialisation triomphante.
Les hausses d’avril ont atteint un niveau jamais égalé, visant particulièrement la Chine (jusqu’à 145% sur certains produits), et dans une moindre mesure la zone euro et des pays asiatiques pour des tarifs moyens de 10%, déclenchant une guerre commerciale d’envergure.
La réplique de la Chine a suivi, avec des droits de 125% sur des produits stratégiques, donnant une tournure plus frontale à la guerre commerciale et monétaire entre les deux pays.
La Chine serait coupable selon les autorités américaines, de « manipuler » le Yuan (dévaluations compétitives) pour compenser les hausses des tarifs douaniers américains.
Les conséquences du bras de fer commercial s’étendent progressivement à la sphère financière, par une baisse des souscriptions de bons du trésor (maturité entre 10 et 30 ans), composante importante des réserves de change des banques centrales du monde (baisse de 27% des bons du trésor détenus par la Chine entre janvier 2022 et décembre 2024).
Les banques centrales d’Asie et des BRICS ont tendance à recomposer leurs réserves en renforçant la part de l’or et d’autres actifs qui les exposeraient moins au risque géopolitique (sanctions et réactions), ce qui impacte la tenue du dollar sur le marché des changes et provoque des réactions d’économistes et d’experts du marché financiers.
En Europe, M. Bruno Lemaire, ancien ministre de l’Economie et des Finances de France, voit dans l’affrontement commercial, une opportunité de substituer l’euro au dollar comme monnaie de réserves et de facturation des échanges, en particulier pour les produits énergétiques (pétrole, gaz).
Dans une contribution titrée « le roi dollar vacille », ce dernier a ainsi commenté la situation :
« Le dollar baisse, les autres monnaies montent, et on parle de retraits massifs des investisseurs chinois et japonais sur les bons du Trésor américain.
« Cet affaiblissement actuel du dollar est structurel ».
Ainsi, pour les Européens, la question devient de plus en plus pressante : que faire ? ».
« Le deal (proposé par le Président TRUMP) est clair : vous financez notre dette en achetant ces bons du Trésor (sur 100 ans à taux nul), en échange de quoi vous échapperez aux tarifs douaniers ».
« Pour la première fois depuis 1945, les Européens ont entre les mains une opportunité unique de faire de l’euro une monnaie de référence mondiale.. Nous pourrons enfin importer du gaz et du pétrole, dont nous avons encore besoin pour des décennies, sans risque de change ».
« Plus les échanges seront libellés en euro, plus les États européens disposeront de leviers de négociation avec leurs partenaires commerciaux, Etats-Unis compris.
Les bouleversements du système monétaire international en gestation, entamés avec les attaques contre le rouble (guerre en Ukraine), les menaces de dédollarisation venant des BRICS et enfin les réactions européennes centrées sur le renforcement de l’euro, le tout sur toile de fond d’un endettement hors normes des USA (36 000 milliards de dollars), paraissent inéluctables à terme.
Concernant l’UMOA, cette guerre des monnaies en perspective met en évidence l’urgence à aller au-delà du statu quo actuel sur la réforme monétaire en cours (FCFA/ECO).
Pour rappel, de nouveaux accords de partenariat économique élaborés pour le passage du Fcfa à l’ECO, ont été votés en 2019 par l’assemblée nationale française, puis actés par le Président ivoirien en sa qualité de Président de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union Economique mandaté par ses pairs de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, et le président de la République française.
Malgré ces actes officiels, le signe monétaire « FCFA » demeure encore en force dans l’espace UMOA.
Il resterait encore aux états membres de la CEDEAO, à se mettre d’accord sur la feuille de route menant au lancement de l’ECO, et dont l’écueil principal serait la mise en place d’un nouveau pacte de convergence 2022/2026 pour un lancement effectif en 2027.
Au-delà de la feuille de route, des désaccords resteront sans doute à régler, en particulier la question de l’arrimage à l’euro selon une parité fixe et celle de la politique monétaire centrée sur la seule maîtrise de l’inflation, demeurée inchangée dans les nouveaux textes.
Le Ghana avait exprimé en son temps des réserves sur le régime de change fixe proposé pour la nouvelle monnaie, et montré son choix pour un régime de change flexible ; le Nigéria aurait insisté sur l’exercice par ses soins du leadership de la nouvelle union monétaire, au regard de son poids économique.
Concernant le Sénégal, le président Faye s’est exprimé très clairement sur la question lors de l’anniversaire de la fête de l’indépendance.
Face à ce qu’il perçoit comme une progression lente sur la monnaie CEDEAO, il a demandé à l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de « reprendre l'initiative de création d’une monnaie souveraine, avec un nom, un symbole et des billets distincts" ; « Si ça prend encore trop de temps, le Sénégal se retirera pour avoir sa propre monnaie » a poursuivi le président Bassirou Diomaye Faye.
Pour notre part, nous avons la conviction que la problématique du FCFA relative à son incapacité à impulser le décollage économique des pays membres, ne doit pas laisser en arrière-plan la question prioritaire de l’intégration économique sous régionale.
Celle-ci reste encore à l’état embryonnaire tant en CEDEAO qu’en UEMOA.
L’UEMOA, qui avait pris en charge ce volet économique, situé hors du champ de l’UMOA, n’a pas réussi en 30 an, à la réaliser.
Le statisticien Souleymane Diallo, dans son livre « Radioscopie des exportations sénégalaises en vue de la ZLECAF » met en relief la structure du commerce extérieur des pays membres.
Il y précise entre autres, que les échanges entre pays de l’UEMOA ne dépassent pas 15 %, et que les exportations du Sénégal vers la Côte d’Ivoire ne représenteraient que 1% des importations de ce pays ; cela signifierait que ces deux économies « locomotives » de l’UEMOA, commercent peu entre elles du fait que la structure extra communautaire de leurs échanges extérieurs.
Concernant le FCFA, il est établi que la politique monétaire et bancaire de l’UMOA a été jusque-là, peu regardante sur les objectifs de croissance des pays, parce que davantage préoccupée par la stabilité de la monnaie, dans le cadre global du système monétaire international, dont le FMI est le gardien.
A compter de la réforme institutionnelle de 2010, l’UMOA a fait de cette stabilité une « surpriorité ».
Au niveau des banques, cette option s’est traduite par un contrôle renforcé sur les « portefeuilles crédit » via les normes de gestion de Bale en force depuis la fin des années 80 (ratio Cooke), ce qui les a progressivement conduites à privilégier les opérations sur titres du marché financier, plus sécures que les opérations d’intermédiation classiques
Concernant le financement d’entreprises la réforme de 2010 délègue aux Conseils Nationaux du Crédit ‘donc aux états) la mission de « prendre en compte des préoccupations de financement des opérateurs économiques ».
Face à ce choix prioritaire de défense de la valeur du FCFA/Euro, aux difficultés consécutives d’accès des entreprises au crédit bancaire, la question est la suivante : quelle est l’utilité d’avoir une monnaie commune, censée dynamiser les flux d’échanges commerciaux et de capitaux dans l’espace communautaire, pour des résultats aussi faibles, 30 années durant pour l’UEMOA et 50 années pour la CEDEAO ?
Le grand défi du développement ne saurait être relevé sans l’ouverture vers la sous-région ; au cœur de ce défi, il y a celui de parvenir à une capacité de production et une maitrise technologique régionales, dans le but de fabriquer des produits quantitativement et qualitativement équivalents à ceux présentés par la concurrence sur le marché international ; ce défi a été relevé par les entreprises des économies émergentes d’Asie, devenues les nouveaux « ateliers du monde » (smartphones, ordinateurs personnels, appareils électroménagers connectés, impression 3D, intelligence artificielle etc..), dans le cadre d’une démarche de complémentarité économique initiée par le Japon, puis la Chine.
A l’échelle de la sous-région, des stratégies d’attraction des investissements extérieurs, mais aussi de promotion de projets privés africains à vocation régionale devraient être bâties en synergie par les états et les opérateurs privés d’envergure.
Dans cette perspective, la démarche du nigérian Dangoté devrait inspirer. Pour l’accès à la technologie, le travail en amont devrait consister à mettre en harmonie les budgets de formation et de Recherche/Développement axé sur le numérique, dégagés par les états et les grandes entreprises.
La question sous-jacente du financement des entreprises devrait être résolue. C’est le lieu de souligner le paradoxe noté dans l’évolution du paysage bancaire en UEMOA ; il s’agit de la démultiplication des « banques africaines » sans effet sur l’offre de financement en faveur des PME.
A notre sens, les États devraient revenir à l’option originelle de création de banques nationales, mise en place lors des années 70/80, en appui au modèle d’industrialisation axé sur l’import-substitution. Cela est d’autant plus actuel que le protectionnisme économique est redevenu en odeur de sainteté.
Rappelons que ce modèle n’avait pas survécu à la période d’ajustement structurel, durant laquelle les banques nationales (ou de développement) furent liquidées, là où, dans certains cas, un apport « d’argent frais » des opérations de restructuration de capital, de fonds de commerce et d’assainissement portefeuille de crédit auraient pu suffire.
Pour conclure, la souveraineté monétaire qui est un impératif indiscutable, devra nécessairement être « linkée » avec l’édification d’une industrie africaine intégrée et compétitive, grâce à des coûts de production optimisés, et une production de biens et services à la hauteur de ceux offerts sur le marché international.
La création d’une nouvelle monnaie panafricaine devrait s’accompagner d’une nouvelle loi bancaire priorisant le financement des entreprises.
Cela devrait passer par une réglementation et des normes de gestion moins coercitives et plus adaptées au contexte africain où les marchés financiers sont peu profonds, les crises bancaires éventuelles plus gérables et peu enclines à devenir systémiques du fait de la faible imbrication des banques et des marchés financiers dans le continent ; pour preuve, la crise mondiale systémique de 2008 et celle de la Silicon Valley Bank a eu peu de résonnance en Afrique.
Cette nouvelle loi bancaire devra contenir des dispositions plus inclusives, notamment la facilitation de la création d’institutions bancaires spécialisées pour la couverture de besoins de financement de secteurs artisanaux porteurs de croissance (maroquinerie, chaussure, confection, cinéma, téléfilms, peinture, design, fashion design etc..).
Pour ce qui concerne l’espace communautaire, les entreprises industrielles devraient être encouragées à s’ouvrir à leurs homologues et au marché, dans la perspective d’atteindre des niveaux de quantité et de qualité de production et de compétitivité, leur permettant d’affronter la concurrence sur le marché international, et créer de l’emploi.
Le marché sous régional deviendrait un espace d’incubation et d’intégration d’entreprises transafricaines, bénéficiant de dispositions légales et règlementaires d’un code des investissements commun, favorable à leur insertion sur le marché international.
Cette approche exige des abandons de souveraineté supplémentaires, essentiellement entravés par des gouvernants accrochés au principe révolu de « l’intangibilité des frontières » à l’origine de bien de crispations nationales.
L’expérience contrastée et finalement réduite à néant du NEPAD, renseigne sur l’importance de la volonté politique des dirigeants africains, en faveur de l’intégration économique réelle.
Compte tenu des lenteurs inhérentes au processus, il serait indiqué de prioriser une approche d’intégration par « cercles concentriques », axé sur la complémentarité économique de pays en voisinage immédiat, partageant en commun des frontières et des ressources stratégiques.
Pour le Sénégal, l’OMVS (Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal), constitue une zone idéale de co-développement avec le Mali, la Mauritanie et la Guinée, soit 53 millions d’habitants ; le bassin est riche en ressources minières diversifiées (phosphates, or, fer, zircon manganèse et bauxite dans le haut bassin, pétrole et gaz).
Le Mali est la principale destination des exportations du pays ; avec la Mauritanie avec laquelle le Sénégal partage un champ gazier, et la Guinée, des relations économiques, commerciales et culturelles sont constantes.
Malgré le renoncement aux engagements de départ (après barrage) de « réaliser l’autosuffisance alimentaire, cette organisation garde pour le Sénégal toute sa pertinence dans un contexte d’insécurité alimentaire mondiale, et possède les ressources minières et eau aptes à être la matrice d’une industrialisation conséquente.
Abdoul Aly Kane est banquier, expert financier, ancien président de la SONES.
VIDEO
AZOURA FALL DANS LES MAILLES DE LA CYBERSÉCURITÉ
Après plusieurs jours de traque suite à des vidéos jugées offensantes envers l'ex-président Macky Sall, le militant de Pastef a finalement été interpellé. Son avocat alerte désormais sur son état de santé mentale et physique "gravement détérioré"
(SenePlus) - Une affaire qui semblait banale prend désormais une dimension nationale. Azoura Fall, militant de Pastef, a été interpellé par la division de cybersécurité pour des propos jugés "contraires aux bonnes mœurs". Cette interpellation intervient après plusieurs jours de traque intense. Croulant sous le poids de nombreuses plaintes suite à une vidéo virale dans laquelle il aurait insulté l'ex-président Macky Sall, Azoura Fall semblait avoir pris la tangente pour échapper à une convocation judiciaire.
Une véritable chasse à l'homme avait été lancée contre lui, allant jusqu'au lancement d'un avis de recherche par message radio. Des éléments de la Brigade de recherches de Kaolack avaient même effectué une descente à Paoskoto, chez un proche présumé du fugitif, sans succès. Les autorités avaient poussé la démarche jusqu'à transmettre une opposition de sortie du territoire à la Direction de la police de l'air et des frontières (Dpaf).
Me Abdoulaye Tall, qui a assisté Azoura lors de son audition, a partagé des informations importantes à la sortie des locaux de la cybersécurité ce lundi 12 mai 2025. L'avocat a particulièrement insisté sur l'état de santé alarmant de son client.
"Azoura est gravement malade", a déclaré Me Tall. L'ancien détenu souffrirait de multiples problèmes de santé, notamment des troubles d'articulation, ainsi que des complications au foie et aux poumons. Ces problèmes seraient directement liés à sa précédente détention carcérale qui aurait "détérioré sa santé au point qu'il ne jouit pas de toutes ses facultés, aussi bien mentales que physiques".
Cette préoccupation concernant l'état mental d'Azoura Fall est partagée par d'autres personnalités. Waly Diouf Bodian, responsable de Pastef, a pris sa défense en assurant qu'il ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. "Azoura est une victime parfaite du régime de Macky Sall. C'est en prison que j'ai constaté qu'il n'était plus le même. Il y a été incarcéré dans des conditions particulières qui ont profondément affecté son état moral", a-t-il déclaré. Selon lui, Azoura "a besoin d'aide psychologique, pas d'une traque judiciaire dénuée de sens".
L'affaire a également suscité la réaction de Seydi Gassama, Directeur exécutif d'Amnesty International Sénégal, qui a exprimé sa vive préoccupation dans un tweet publié ce dimanche 11 mai. Il y dénonce les méthodes utilisées par l'État pour traquer des personnes poursuivies pour des délits d'opinion. "Organiser une battue et aller jusqu'à émettre une interdiction de sortie du territoire national pour retrouver une personne poursuivie pour le délit de diffamation, d'injures publiques ou de diffusion de fausses nouvelles est assez troublant pour un État démocratique", a-t-il écrit sur X.
L'avocat d'Azoura a tenu à rappeler que son client bénéficie toujours de la présomption d'innocence. "Pour le moment, ils ne sont pas encore en position de garde à vue. On est à l'étape des auditions", a précisé Me Tall, ajoutant que les enquêteurs devront rendre compte à leur hiérarchie pour déterminer les suites à donner à cette affaire.
Face à cette situation, l'avocat lance un véritable "cri du cœur" pour attirer l'attention des autorités judiciaires sur le cas particulier d'Azoura, demandant qu'une considération spéciale soit accordée à son état de santé préoccupant.
Sur le plan juridique, Me Tall a également évoqué la question de la responsabilité dans la diffusion de propos potentiellement préjudiciables, tandis que Seydi Gassama appelle à "la dépénalisation de ces infractions" et demande que "la liberté d'expression soit mieux protégée au Sénégal", plaidant pour "la suppression des peines de prison dans les cas de diffamation, d'injures publiques ou de diffusion de fausses nouvelles".
DU KUSH CACHÉ DANS DU CAFÉ SAISI AUX CASTORS
Treize personnes ont été arrêtées lors d’un coup de filet antidrogue mené par l’OCRTIS. Le réseau utilisait des vendeurs ambulants de café pour écouler leur drogue.
Un important coup de filet antidrogue a eu lieu ce samedi au marché Castors, à Dakar. Selon le journal Libération, l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a mené une opération musclée qui a abouti au démantèlement d’un réseau utilisant des « pousse-pousse à café » comme couverture pour distribuer une drogue redoutable : le « kush », également surnommée « drogue du zombie ».
L’opération, qui a duré trois heures, a permis de saisir une importante quantité de cette substance illicite, ainsi que plusieurs matériels servant au trafic. Le « kush » était écoulé par des individus se faisant passer pour des marchands ambulants de café. Ces derniers servaient d’intermédiaires entre les dealers et les clients, dissimulant la drogue dans leurs chariots.
Treize personnes de nationalité guinéenne, âgées de 19 à 37 ans, ont été interpellées. Elles jouaient le rôle de gardiens de la drogue et utilisaient sept « pousse-pousse à café » comme outils de transport et de camouflage. La police a également arrêté un certain M. Diop, 41 ans, présenté comme un blanchisseur d’argent du réseau. Il aurait réinvesti les profits du trafic dans l’achat de terrains à Ladoum.
PAR SALLA GUEYE
PARTIS POLITIQUES DÉCORATIFS
Au Sénégal, la démocratie est si accueillante qu’elle accorde l’asile à près de 350 partis politiques. À ce rythme, on risque bientôt d’avoir un parti décoratif par rond-point, dans un paysage politique éclaté...
Au Sénégal, la démocratie est si accueillante qu’elle accorde l’asile à près de 350 partis politiques. À ce rythme, on risque bientôt d’avoir un parti décoratif par rond-point, dans un paysage politique éclaté où l’écho des idées se perd dans le vacarme des ambitions personnelles.
On les appelle parfois les « partis télécentres », du nom de ces petites cabines téléphoniques qui précédaient, chez nous, l’avènement du téléphone portable.
Des structures sans ancrage, sans programme, mais dotées d’un président à vie et d’une imprimante à slogans. La modernisation annoncée depuis la réforme de 2016 est restée au stade de promesse – comme une application jamais téléchargée. Aujourd’hui, le président Faye veut rationaliser.
C’est une mise en ordre salutaire. Le vrai défi ? Le financement de ces formations. C’est mystère et boule de billets ! On cotise, on contribue, et au final, c’est le leader qui règle l’addition. Dans certains cas, il est aussi le seul militant, accompagné du trésorier… et du chambellan. Moins de partis, mais plus solides, plus clairs, plus responsables : voilà une réforme qui vaudrait bien tous les congrès du monde.
LA POÉSIE VISUELLE DE MURIEL PÉNICAUD S’EXPOSE À DAKAR
Lauréate du prix Julia Margaret Cameron 2024, la photographe et autrice et dévoile son exposition « L’Ombre de tes rêves » à partir du 14 mai à MuPho la Galerie. Un hommage délicat à l’humanité, entre introspection, lumière et engagement.
Le 14 mai 2025, la photographe et femme engagée Muriel Pénicaud présentera son exposition "L’Ombre de tes rêves" à MuPho la Galerie, Résidence Yara, sur la Corniche Ouest à Dakar Fann. Lauréate du prestigieux prix Julia Margaret Cameron 2024, elle offre un regard humaniste et sensible sur le monde.
Muriel Pénicaud n’est pas seulement photographe : elle est aussi autrice, conférencière, dirigeante d’entreprise et figure engagée dans de nombreux combats sociaux. À travers son exposition « L’Ombre de tes rêves », elle invite le public dakarois à plonger dans une série d’images empreintes de douceur, d’introspection et de poésie.
Récompensée par le Prix Julia Margaret Cameron — qui célèbre les femmes photographes à l’échelle internationale — Muriel Pénicaud s’inscrit dans la lignée des grands noms de la photographie humaniste. Inspirée par la célèbre maxime d’Henri Cartier-Bresson : « Photographier, c’est aligner la tête, l’œil et le cœur », elle capte l’instant avec une sensibilité rare.
Son travail révèle l’invisible, apprivoise les contradictions du monde, stimule l’imaginaire et établit une connexion intime entre l’image et le regard de celui qui la contemple. Chaque photographie est un fragment d’humanité, un souffle suspendu, une invitation à rêver autrement.
L’exposition sera ouverte au public à partir du mercredi 14 mai 2028, à MuPho la Galerie (Résidence Yara, Corniche Ouest – Dakar Fann).
LE FDR EN ORDRE DISPERSÉ AU DIALOGUE
Le front pour la défense de la démocratie et de la république, une entité regroupant plusieurs partis de l’opposition, se dirige en ordre dispersé vers le dialogue national du 28 mai prochain sur le système politique
Le front pour la défense de la démocratie et de la république (Fdr), une entité regroupant plusieurs partis de l’opposition, se dirige en ordre dispersé vers le dialogue national du 28 mai prochain sur le système politique sénégalais. Pendant que l’alliance pour la république (APR) de Macky Sall a décidé de boycotter, des formations membres du front ont marqué leur adhésion aux concertations.
Partira ou ne partira pas. La question traverse tous les états-majors politiques de l’opposition avec l’appel au dialogue sur le système politique sénégalais qui doit se tenir du 28 mai au 4 juin prochain. Même si la décision est prise souverainement au sein de chaque parti politique, elle risque d’avoir d’autres implications sur la position unitaire affichée par une partie de l’opposition regroupée au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr).
D’ailleurs, la formation politique de l’ancien Président Macky Sall a décidé de boycotter le dialogue non sans dénoncer «une machination orchestrée» contre ses membres. Mais il faut reconnaître que d’autres partis partageant le même front avec l’Apr affichent d’autres positions.
L’As a appris que lors de sa rencontre d’échanges de ce samedi, la plateforme Taxawu Sénégal dirigée par l’ancien maire de Dakar s’est penchée sur le dialogue. Pour le moment, la position qui se dégage au sein de la formation politique, c’est de répondre au dialogue. Car les camarades de Khalifa Sall se définissent comme des partisans du dialogue. «Nous ne pouvons être hier (ndlr, l’appel au dialogue de Macky Sall) l’apôtre du dialogue et aujourd’hui refuser de dialoguer», souffle-t-on dans les rangs de Taxawu Sénégal.
Même ton du côté du Parti des libéraux démocrates dirigé par l’ancien ministre Oumar Sarr. C’est lui himself qui en a fait l’annonce. Lors de la cérémonie officielle du Gamou de Dagana, en présence de la présidente de la coalition «Diomaye Président», Aida Mbodj, Oumar Sarr a confirmé la participation de son parti au dialogue national initié par le Chef de l’État.
Le ton reste le même dans les rangs de la Ligue démocratique également membre du Fdr. Invité de l’émission «Point de vue» sur la Rts, Nicolas Ndiaye semble prendre position en faveur d’une participation au dialogue. «Il y a énormément de raisons de participer au dialogue, même si les hommes de PASTEF ne cessent de tenir des propos incorrects envers l’opposition», a déclaré le Secrétaire général de la LD qui pense que ce dialogue est une opportunité pour faire entendre la voix de l’opposition.
Même s’il estime que la confiance dans le processus de réforme est fragilisée notamment par le retard de l’application des conclusions des assises de la justice, tenues en juin 2024, Nicolas Ndiaye considère que c’est au sein du dialogue que l’opposition doit faire valoir ses revendications et interpeller les autorités sur les failles du système : «Il faut aller au dialogue pour dire à l’autorité ce qui ne va pas», a-t-il défendu.
LA SFI MISE UN MILLIARD DE DOLLARS SUR LA TRANSFORMATION DU SÉNÉGAL
En visite à Dakar, le directeur général de la Société financière internationale a annoncé un investissement de près de 583 milliards de FCFA en 2025. Objectif : soutenir la Vision Sénégal 2050 en développant les chaînes de valeur régionales...
Le Sénégal peut compter sur un partenaire stratégique dans sa quête de transformation économique. La Société financière internationale (SFI), bras privé du groupe de la Banque mondiale, prévoit d’investir près de 583 milliards de FCFA, soit environ un milliard de dollars, au cours de l’année 2025. Son directeur général, Makhtar Diop, en déplacement à Dakar, en a détaillé les objectifs et les priorités.
Pour Makhtar Diop, ces investissements visent bien plus que le simple financement de projets : « Il s’agit de favoriser une transformation structurelle de l’économie du Sénégal et de la sous-région. » Cela passe notamment par le développement de chaînes de valeur régionales, en lien avec les ambitions de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
« Dans un contexte géopolitique incertain, il est essentiel de renforcer l’intégration économique régionale », soutient le patron de la SFI, qui appelle à une meilleure coopération entre les secteurs privés africains et à la réduction des barrières non tarifaires.
La SFI entend accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de sa stratégie de développement à long terme, la Vision Sénégal 2050. « Nous avons identifié des besoins importants dans plusieurs secteurs : infrastructures, énergie, agriculture, distribution, santé… », explique Makhtar Diop. Il pointe également un déséquilibre dans le financement des entreprises, souvent trop dépendantes du crédit bancaire, et plaide pour le renforcement de leurs fonds propres.
Au-delà du financement, la SFI propose aussi une assistance technique aux PME pour améliorer leur gestion, leur accès aux marchés, et leur compétitivité. L’objectif est aussi d’aider davantage d’entreprises à accéder au marché régional des capitaux, en mobilisant l’épargne domestique pour soutenir la croissance.
Développer les investissements Sud-Sud
L’un des axes majeurs pour 2025 concerne la promotion des joint-ventures et des investissements Sud-Sud. Makhtar Diop cite l’exemple d’un partenaire d’Abu Dhabi, aujourd’hui le plus grand investisseur en énergies renouvelables en Afrique grâce à l’accompagnement de la SFI : « Ce type de partenariat montre que l’Afrique peut attirer des capitaux stratégiques si les projets sont solides. »
La SFI souhaite par ailleurs encourager les investisseurs africains à investir sur le continent, tout en appelant les États à lever les obstacles réglementaires et commerciaux qui freinent ces dynamiques.
Parmi les transformations en cours, Makhtar Diop souligne l’importance des projets structurants dans le transport urbain comme le TER et le BRT à Dakar. Il insiste cependant sur la nécessité d’un aménagement du territoire plus équilibré, notamment via la création de pôles industriels hors de la capitale, appuyés sur le potentiel de l’agriculture et de l’agro-industrie.
Le défi du logement est également sur la table : « Il faut valoriser le foncier autrement, construire de manière plus rationnelle, notamment en hauteur, et utiliser des technologies adaptées », affirme-t-il.
Le numérique comme levier stratégique
Dans un contexte de transformation rapide, le numérique demeure un pilier clé des investissements de la SFI. « Nous avons été les plus gros investisseurs dans les infrastructures digitales en Afrique il y a deux ans », rappelle Makhtar Diop. L’institution a financé des data centers, des projets d’intelligence artificielle comme celui de la société Kera, fondée par le Sénégalais Moustapha Cissé, et soutenu l’essor des fintechs, permettant une baisse significative des coûts de transaction.
Interrogé sur les 13 premiers mois de gouvernance du président Bassirou Diomaye Faye, Makhtar Diop se montre confiant : « J’ai vu un chef d’État engagé, ouvert et animé par une réelle volonté de transformation. Le discours qu’il a prononcé vendredi était clair. » Il se félicite de la qualité du partenariat entre la SFI et les nouvelles autorités, et réaffirme l’engagement à les accompagner dans la réalisation de la Vision 2050.
Cheikh Yérim Seck provoque l'ire de Médina Baye
«Mon guide Cheikh Ibrahima Niasse a affirmé que la posture d'un chef religieux n'est pas compatible avec certains débats de bas étage. Mais il peut, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, demander à des personnes de le faire pour lui », a soutenu le journaliste il y a quelques jours sur la chaîne SenTv. Des propos faussement attribués à Baye Niasse et qui ont provoqué la colère des disciples de Cheikh Ibrahima Niasse et des voix autorisées de Médina Baye. Plusieurs Mouqadams de Baye Niasse sont sortis de leur mutisme pour exprimer leur indignation et démentir les propos du clivant journaliste. Selon eux, Baye Niasse n'a jamais tenu de tels propos et invitent Cheikh Yérim Seck à vérifier ses dires avant de citer le guide religieux dans sa communication. Ils exigent des excuses publiques.
Seydi Gassama s’étonne de la battue pour cueillir Azoura Fall
Le patron d'Amnesty Sénégal est choqué par la battue organisée pour aller jusqu'à émettre une interdiction de sortie du territoire national pour retrouver une personne poursuivie pour le délit de diffamation, d'injures publiques ou de diffusion de fausses nouvelles ; ce qui est assez troublant pour un État démocratique. Il faisait allusion à l’affaire Azoura Fall, le jeune militant de Pastef qui est recherché par la gendarmerie après ses injures à l’encontre de l’ancien Président Macky Sall. Seydi Gassama a réitéré son appel pour une meilleure protection de la liberté d'expression en supprimant les peines privatives de liberté pour ces délits. Il demande en outre le jugement rapide et la remise en liberté de toutes les personnes détenues pour ces infractions.
Azoura Fall chez Chérif Al Ousseynou Lahi
Coucou ! Voilà Azoura Fall activement recherché par la police et la gendarmerie ! Il se trouve présentement chez Chérif Al Ousseynou Lahi. C’est ce dernier même qui a donné la nouvelle. Il informe sur sa page facebook qu’après s'être rendu à Paoskoto auprès de sa mère pour l'informer de la procédure judiciaire initiée à son encontre et recueillir ses prières, Assane Guèye dit Azoura Fall est arrivé hier chez lui pour aller répondre demain à la convocation de la Cyber sécurité. Dès l’arrivée d’Azoura Fall, Chérif Al Ousseynou Lahi a pris aussitôt les dispositions requises pour l'accompagner à la police aujourd’hui avec un avocat afin qu'il se mette à la disposition de la justice. Tout en regrettant les propos tenus, Chérif Al Ousseynou Lahi lui apporte tout son soutien militant, fraternel et affectif.
Malal Talla alias Fou Malade va lancer son parti politique
Du rap à la politique, Malal Talla alias «Fou Malade» va franchir le pas. Il l’a annoncé ce samedi, selon Le Soleil digital, lors d’une rencontre de plusieurs membres de la société civile pour la 3ème édition du projet Jahowo Démocratie. «Je vous l’annonce ici, je vais bientôt lancer mon parti politique. Ce sera un parti d’idéologie Hip-Hop qui se nommera Jëff (agir, NDLR)», assure celui qui est également activiste depuis plusieurs années. Le parti sera lancé en janvier 2026. «Ma conviction est que le Hip-Hop en tant que mouvement social qui a fêté ses cinquante années d’existence a son mot à dire sur l’économie, la politique, bref sur la vie de la Nation sénégalais», ajoute Malal Talla.
La police interpelle 14 individus pour trafic de drogue
Une bande de trafiquants de drogue est tombée ce week-end dans les filets des éléments de Division opérationnelle de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS). Ils avaient été informés de l’existence d’un réseau intense de trafic de drogue. C’est ainsi que les flics ont mis en place une stratégie qui a permis d’interpeller 14 individus principalement de nationalités étrangères au marché Castors, avec 980 g de chanvre indien (vrac et cornets), 61 képas de Kush et 14 pierres de crack. En plus, les limiers ont mis la main sur une moto de marque Tvs, 7 kiosques de vente de café, 21 téléphones portables, 6 moutons de race ainsi que 33.000 francs.
Quatre personnes en possession de 53 comprimés mises aux arrêts
Restons avec la police pour dire que les éléments de Saint-Louis ont mis hors d’état de nuire 4 individus. Ils s’activent dans le trafic de drogue. Les mis en cause avaient en leur possession 53 comprimés d’ecstasy. Les limiers ont eu vent de l’existence d’un intense réseau de trafic d’ecstasy dont les fournisseurs, établis à Pikine, ravitaillaient les jeunes de Sor, un quartier de Saint-Louis. La bande est placée en garde à vue et les recherches se poursuivent en vue d’interpeller toute personne impliquée dans cette affaire.
8 individus aux arrêts pour vol d’un cheptel de 54 bêtes
Ne quittons pas Saint-Louis sans souligner que les éléments du Commissariat central ont démantelé une bande de 8 individus. Les membres de ladite bande sont spécialisés dans le vol de bétails. La police a été informée de la présence d’une bande de malfaiteurs qui s’activent dans le vol de bétail dans les régions de Louga et de SaintLouis. Après une longue filature, les policiers ont tendu un piège à la bande. C’est pourquoi les présumés voleurs ont eu la surprise de leur vie. Ils ont été interpellés au moment où ils débarquaient du bétail, composé de chèvres et de moutons, à leur receleur établi au quartier Diamaguène Sor, près de la station d’épuration de l’ONAS. La perquisition des lieux a permis de retrouver un cheptel de 54 bêtes. Il s’agit de 9 bœufs avec différents marquages aux cuisses droite et gauche, 23 caprins ; 13 béliers ; 7 agneaux et 2 cabris. A cela s’ajoute 14 bassines servant de mangeoire dont 6 bassines contenant de l’aliment de bétail déjà préparé ; 8 sacs de foin d’arachides ; 3 sacs d’aliments de bétail ; 6 couteaux ; une scie ; 5 peaux de petits ruminants (fraîchement dépecées ; 2 peaux bovines (fraîchement dépecées) ; 3 crochets pour abattoir et 2 pélicans. La bande qui est placée en garde à vue est poursuivie pour association de malfaiteurs, vol de bétails multiples en réunion avec moyen de locomotion, recel et abattage clandestin. Les recherches se poursuivent aux fins d’interpeller toute personne impliquée dans cette affaire.
Trafic intense de drogue à SENZALA
Un trafiquant présumé de drogue est tombé dans les filets de la police de Grand Yoff. Les limiers de Grand Yoff appuyés par l’OCTRIS ont procédé à l’arrestation de deux individus pour association de malfaiteurs, détention et trafic de drogue, vendredi entre 4h et 6h du matin. Les mis en cause étaient à la tête d’un réseau de trafic intense de drogue entretenu à SENZALA dans le quartier Arafat de Grand-Yoff. Les limiers ont découvert 13 paquets de 125 grammes de chanvre indien chacun sous les escaliers d’un immeuble R+3. Ils ont saisi aussi deux motos de marque Beverly et 40 000 FCFA.
La relance des activités de La Poste
La relance des activités du groupe la Poste était ce weekend au cœur de la célébration différée du 1er mai, par l'union régionale de Thiès du syndicat national des travailleurs des Postes et Télécommunications (SNTPT). C'était à la direction régionale de la Poste, en présence d'une délégation du bureau national conduite par Ibrahima Sarr, président de l'union nationale du SNTPT. Il s'est félicité des appels à la mobilisation des travailleurs qui, à ses yeux, ont fait montre d'un engagement et d'une détermination, notamment sur les échanges futurs, autour des questions relatives à la vie de l'entreprise et aux conditions de travailleurs. Selon lui, il est évident que la Poste traverse aujourd'hui des difficultés, mais qui sont surmontables. « Nous avons indiqué des pistes de solutions très claires et je pense que les propositions ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd », a-t-il indiqué. D'après lui, il suffit simplement que l'État accompagne ce processus, avec son concours financier et technique à travers ces différents démembrements, pour que la maison puisse sortir de cette situation. El Hadji Babacar Diallo, secrétaire général de l'union régionale SNTPT de Thiès estime que l'espoir est permis avec les nouvelles autorités, pour une solution définitive des problèmes de la Poste, d'autant plus qu'il s'agit d'une entreprise transversale, dans tout processus de développement.
Magi Pastef Thiès et le référentiel 2050
Les Magi Pastef du département de Thiès se sont retrouvés ce week-end aux Manufactures des Arts décoratifs, pour les besoins d'un atelier de formation. Il a porté sur deux thèmes, en l'occurrence le référentiel 2050 et le pôle de Thiès, quelles opportunités pour les populations. L'objectif pour le Président de Magi Pastef Thiès est d'outiller tous les membres afin qu'ils puissent désormais avoir tous les arguments nécessaires, leur permettant de répondre à toutes les interpellations relatives à ces deux questions qui fondent le projet. Les femmes étaient bien représentées à cette rencontre car, d'après les organisateurs, elles sont des actrices de développement incontournables, dans la mise en œuvre de cette vision. Elles sont en effet bien ancrées déjà dans le processus de transformation des produits, extrêmement important dans le cadre global de la production. Les magi Pastef de Thiès ont exprimé un sentiment de fierté à la suite de la rencontre qui, disent-ils, de la volonté d'une unité à la base, qui doit trouver son prolongement le plus systématique au niveau du sommet.
18 lycées au Concours national interclubs scientifiques
L’association d’appui à la science et aux technologies de l’information et de la communication (AASTIC) a tenu ce week-end la 9e édition de la JDAS (Journées d’animation scientifique). D'après le président de l'AAstic, Oumar Ly Ba, cet événement organisé chaque année, vise à stimuler l’intérêt des élèves du secondaire pour les sciences, le numérique et l’innovation à travers un concours interclubs, des formations, des expositions. Il précise que sur un échantillon de 63 établissements sur la phase nationale, 18 lycées ont été retenus. «Il faut que l'établissement ait un club scientifique fonctionnel», précise Oumar Ly Ba. A l'en croire, ces établissements vont compétir sur huit épreuves technico-pédagogiques en relation avec le thème retenu : «Souveraineté alimentaire du Sénégal : Application de l'intelligence artificielle pour une transformation agricole». Il met en lumière les enjeux de l’agriculture intelligente, de la sécurité alimentaire et du rôle central des jeunes dans la transformation scientifique du Sénégal. «Je précise d'ailleurs qu’après l'autorisation du ministère de l'Éducation nationale, nous avons démarré une tournée nationale visant à former les clubs scientifiques de ces lycées présélectionnées», ajoute le président de l'AAstic. Il rappelle aussi que la JDAS 2025 s’inscrit dans une dynamique citoyenne, inclusive et tournée vers l’avenir, avec le soutien de nombreux partenaires publics et privés, dont le ministère de l’Éducation nationale pour le développement du numérique éducatif et surtout de promouvoir les matières scientifiques dans les établissements
Par Ndiawar DIOP
ATHLETISME SENEGALAIS, CHRONIQUE D’UNE AGONIE ANNONCEE AVANT LES JOJ DAKAR 2026
Qui, honnêtement, croit encore à un miracle pour sauver l’athlétisme sénégalais ?
Qui, honnêtement, croit encore à un miracle pour sauver l’athlétisme sénégalais ?
La discipline reine des Jeux Olympiques, autrefois fierté nationale, est aujourd’hui un vestige poussiéreux d’une époque révolue. A quelques encablures des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, le naufrage est tel qu’on se demande si nous avons oublié comment courir, sauter ou lancer, ou si nous avons simplement arrêté d’essayer.
Il fut un temps où les couleurs du Sénégal claquaient dans les stades du monde entier. On avait des champions. De vrais. Pas des porteurs de survêtements bien repassés pour les conférences de presse stériles. Aujourd’hui ? Des silences gênés, des bilans vides et une Fédération qui carbure plus au réseautage politique qu’au chronomètre.
Faut-il donc organiser un colloque national pour redécouvrir que le sport de haut niveau commence à l’école, se cultive à l’université et se renforce dans des structures dignes de ce nom ? Est-ce que le patriotisme sportif est devenu si ringard que nos jeunes préfèrent porter le maillot d’une métropole plutôt que défendre le drapeau vert-jaune-rouge ?
Et parlons-en, des dirigeants. Combien parmi eux savent ce qu’est une séance de fractionné ? Ou même ce qu’est un chrono homologué ? Mais ils savent gérer des «projets», eux. Avec budget, per diem et voyages en classe affaires. Les pistes, elles, peuvent bien rester défoncées. De toute façon, les athlètes, eux, ne parlent pas à la presse.
Quant aux entraîneurs sénégalais, ils brillent... à l’étranger. Trop compétents pour rester dans un système qui ne les valorise pas. Résultat : les talents se perdent, les techniciens s’exilent et le public s’endort.
Ah, et n’oublions pas les héros d’hier, glorifiés à titre posthume mais ignorés de leur vivant. Une nation qui ne célèbre pas ses champions ne mérite pas d’en avoir. Que dire, alors, d’un pays qui les oublie sciemment ?
Même Lamine Diack, avec toutes les controverses fomentées par ses anciens collaborateurs, mérite qu’on reconnaisse qu’il s’est battu pour l’athlétisme sénégalais avec une passion que peu aujourd’hui peuvent revendiquer. Mais passons.
Alors, posons les vraies questions :
A quoi sert une Fédération sans vision ?
Une Fédération d’athlétisme au chrono en panne ou au réseautage à fond ?
Pourquoi l’athlétisme est-il devenu un tremplin pour ambitions personnelles plutôt qu’un espace de performance ?
Est-ce un manque de moyens ou un excès d’indifférence ?
Et surtout, que faisons-nous réellement pour que Dakar 2026 ne devienne pas un immense fiasco localement maquillé en succès international ?
Sommes-nous vraiment dans le Sprint vers l’Abîme ?
Le Sénégal regorge de talents, d’experts, de passionnés... mais ils ne sont ni écoutés ni sollicités. Peut-être parce qu’ils gênent ceux qui préfèrent la médiocrité confortable au changement dérangeant.
Il est temps, chers compatriotes, que ceux qui ont foulé la piste avec dignité, ceux qui ont enseigné l’effort et la résilience, prennent la parole et exigent une refondation totale. Sinon, à ce rythme, notre seule médaille à Dakar 2026 sera celle du ridicule.
Just Saying !
Ndiawar DIOP
Ancien athlète de l’U.S. Gorée
Triple Champion Collégial du Sud de la Californie (2004)
Email :ndiawardiop15@hotmail.com
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