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21 juin 2025
CETTE DÉSOBÉÏSSANCE INCIVIQUE ET INCIVILE
Si la désobéissance civique ou civile est une forme légitime de lutte contre l'injustice, elle ne saurait être ni violente ni excessive. De plus, ses adhérents acceptent de se soumettre aux conséquences juridiques de leurs actes
Il l’avait promis, il est en train de le dérouler. Qu’importent les dégâts matériels et corporels, Ousmane Sonko, retranché dans son fief de Ziguinchor, poursuit sa bravade contre les institutions. Il y a quelques jours, il avait clamé urbi et orbi sa volonté de désobéissance, convaincu que la Justice est à la solde du Président Macky Sall. ‘’Par rapport à cette instrumentalisation de la Justice, disait-il, vous m’avez entendu, depuis quelque temps, proclamer la campagne de désobéissance civique. Nous avons posé quelques actes dans cette campagne qui va prendre de l’ampleur pour devenir massive. Le dernier en date, c’est que vous m’avez vu venir à Ziguinchor en passant par la Gambie, en faisant une escale et en continuant tranquillement mon chemin. C’était mon premier déplacement hors du territoire national, depuis plus de 2 ans. C’est pour répondre à une situation d’injustice.’’
Le ton était ainsi donné par le leader politique. Son Parti n’en démord pas depuis lors. Seulement, dans l’entendement populaire, et même chez les journalistes et autres juristes, on ne sait pas souvent de quelle désobéissance il s’agit? Civile ou Civique? On pourrait même se demander si Sonko lui-même fait la différence ou a préféré sciemment laisser le flou pour parer à toute éventualité, en parlant de désobéissance civique pour orchestrer une désobéissance civile ? En tout cas, de l’avis du chercheur Bassirou Bèye, Doctorant en Science politique à l’université de Laval au Canada, la différence entre les deux concepts est fondamentale. ‘’La désobéissance civique et la désobéissance civile sont deux formes de protestation politique, mais elles diffèrent par leurs intentions et leurs actions. La désobéissance civique se traduit par un refus de conformité pacifique aux normes et lois, tandis que la désobéissance civile implique des actions collectives visant à défier les lois ou les politiques jugées injustes, souvent avec des manifestations et des affrontements avec les autorités’’, explique Monsieur Bèye.
Cette précision faite, le spécialiste insiste sur l’importance de la non-violence chez les théoriciens de cette pratique. Selon lui, il est important que cette désobéissance soit menée de manière consciente et réfléchie pour ne pas causer de perturbations dans la société et éviter de tomber dans la violence. ‘’Au Sénégal, regrette-t-il, des extrémistes virtuels appellent à la violence et à l'intimidation sur les réseaux sociaux, allant jusqu'à menacer de brûler le pays. La désobéissance civile ne doit pas être confondue avec la violence et la destruction. Elle doit être menée de manière pacifique, avec une stratégie réfléchie et en respectant les lois fondamentales. Les participants doivent également éviter de causer plus de tort que de bien, et s'opposer à des lois injustes spécifiques sans recourir à la violence.’’
Les participants à la désobéissance civile doivent éviter de causer plus de tort que de bien
C’est tout l’opposé de ce qui se passe avec la résistance notée actuellement dans le pays. D’abord, la légitimité même à l’origine de cette désobéissance est discutable. Quelle que soit la forme dans laquelle elle est présentée, l’origine de toute cette escalade reste une plainte d’une Sénégalaise contre un autre. Aussi, selon le chercheur sénégalais, la finalité de la désobéissance civile n’est pas de renverser un pouvoir démocratiquement élu comme le réclament certains. Il s’agit plutôt d’un moyen visant à faire évoluer le gouvernement dans une direction plus juste et équitable. ‘’Elle est appropriée pour provoquer des réformes limitées, mais pas pour un changement social radical. Les participants doivent faire preuve de respect envers la loi en acceptant les répercussions juridiques et en informant souvent à l’avance les autorités de leurs projets (Kondakciu 2019). La désobéissance civile se distingue de la désobéissance incivile, qui implique l’utilisation de la violence ou de la force pour s’opposer à une loi ou à une politique gouvernementale, et est généralement considérée comme illégale et immorale’’, souligne le doctorant dans son Essai intitulé : ‘’Désobéissance civile : quelle légitimité dans une démocratie?’’
Dans un régime manifestement non démocratique, où les droits de l’homme et les libertés individuelles sont systématiquement bafoués, fait-il remarquer, certains théoriciens considèrent que la désobéissance civile est un moyen de participation politique qui peut renforcer la démocratie et même être un droit des citoyens démocratiques. ‘’La désobéissance civile peut contribuer à améliorer les institutions démocratiques en protestant contre l’exclusion démocratique et en luttant contre l’inertie délibérative. En conséquence, la désobéissance civile ne menace pas la démocratie, mais peut la revitaliser… La désobéissance doit être civile, c’est-à-dire « douce, véridique, humble, consciente, volontaire, mais aimante, jamais criminelle et haineuse », car c’est la seule façon de faire avancer l’œuvre de Dieu… Elle ne doit pas non plus devenir rancunière, impolie ou tapageuse. Le sabotage et la destruction de biens doivent être évités…’’, rapporte le chercheur, citant plusieurs auteurs.
A l’en croire, les entraves à certaines libertés fondamentales comme la liberté d’expression, la liberté d’aller et de venir, la liberté de manifestation, peuvent être de nature à légitimer certains actes de désobéissance.
Dans ses sorties récentes, Ousmane Sonko avait toutefois précisé qu’il ne refuse pas de se soumettre à la loi. Il exige tout simplement la garantie d’un certain nombre de conditions. ‘’Ce n’est plus la justice, c’est du banditisme judiciaire. C’est pourquoi, j’ai pris la décision de ne plus collaborer avec la Justice. Si la Justice ne peut pas m’assurer un minimum de sécurité pour répondre à une convocation, je ne me présenterai plus devant cette Justice. Cela ne signifie pas qu’on donne blanc-seing à la Justice ou à quelques magistrats pour faire ce qu’ils veulent. S’ils le font, ils engagent leur responsabilité. Il est révolu l’époque où un juge pouvait faire tout ce qu’il veut et rentrer tranquillement chez lui’’, fulminait-il, non sans préciser : ‘’Je n’ai jamais refusé de répondre à une convocation. La seule à laquelle j’ai refusé, je l’avais fait sur des bases légales. C’est la première convocation qui date du 7 février où la Section de recherches m’avait convoqué, alors que mon mandat de dépôt était en cours et que les textes disent clairement qu’un député ne peut être poursuivi sans que son immunité ne soit levée.’’
LE SACRE DES LIONCEAUX ET LES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DU RESUME DE L’ACTUALITE DE L’APS CE SAMEDI
La presse quotidienne met en exergue la victoire historique de l’équipe nationale de football des moins de 17 ans en finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de la catégorie en terre algérienne devant le Maroc.
Dakar, 20 mai (APS) – La victoire historique de l’équipe nationale de football des moins de 17 ans en finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de la catégorie en terre algérienne devant le Maroc est traitée en priorité par les publications du week-end, lesquelles ont évoqué aussi d’autres sujets se rapportant à la politique notamment.
‘’Les rois d’Afrique !’’ s’enthousiasme le journal Enquête à sa Une en écrivant que le ‘’Sénégal a collectionné les trophées continentaux (…) avec un cinquième sacre en moins de deux années’’.
‘’Le football sénégalais a le vent en poupe. Après la CAN chez les Séniors, le Beach Soccer, le CHAN, la CAN U20, c’est autour de la sélection des moins de 17 ans d’enrichir l’armoire à trophées de la Fédération sénégalaise de football avec un cinquième sacre continental’’, souligne Enquête.
‘’Le Sénégal a réussi un grand chelem en remportant un nouveau titre continental’’, écrit Record qui porte en machette ‘’Quintuplé inédit pour le Sénégal’’.
‘’Même le Brésil et l’Allemagne ne l’ont jamais fait. On n’est pas champions du monde, mais on écrit les plus belles pages de l’histoire du football. Quel pays a gagné de manière simultanée cinq trophées différents ? Aucun’’, s’écrie le commentateur du journal le Quotidien.
‘’Une CAN de football de plus dans l’escarcelle des lions du Sénégal. Félicitations aux Lionceaux qui ont remporté avec brio la CAN de leur catégorie. Parcours héroïque ponctué par une finale époustouflante (…)’’, exulte le président de la République Macky Sall dans des propos rapportés par plusieurs journaux.
‘’Décidément les Dieux des stades africains sont avec le Sénégal. En effet, à part la tâche noire de l’élimination de son équipe olympique, le Sénégal a remporté tous les trophées continentaux depuis 2022’’, rapporte Vox Populi, parlant d’un ‘’match renversant contre le Maroc’’.
Le journal les Echos préfère mettre la lumière sur les individualités qui ont fait briller les Lionceaux en terre algérienne.
‘’Le Sénégal a aussi décroché les titres de meilleur gardien, de meilleur coach et du meilleur buteur du tournoi’’, écrit les Echos.
‘’Mené au score, le Sénégal a réussi l’exploit de renverser le Maroc pour soulever sa première CAN U17. Ils entretiennent ainsi la flamme des sacres du pays sur la scène continentale’’, titre le quotidien spécialisé Stades qui porte en manchette ‘’La flamme toujours vive’’.
Le Soleil barre sa Une par un ‘’Mbara Wacc, Gaïndé’’ (Bravo, les Lionceaux). ‘’Comme une prémonition, la bande au coach Serigne Saliou Dia a encore déroulé en s’imposant au finish contre le Maroc sur un score de deux buts à un. Mais quel suspens !’’, souligne Le Soleil.
Dans le chapitre politique de leur livraison du week-end, les journaux rebondissent sur le procès pour viol qui s’ouvre mardi prochain à la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr.
‘’Sonko demande des garanties pour répondre au tribunal’’, mentionne l’Observateur à la Une.
Le Leader du PASTEF s’était retiré depuis quelques jours à son domicile à Ziguinchor (sud), ville dont il est l’édile, mettant en exécution sa décision de ne plus répondre à la justice sénégalaise.
‘’J’ai plus intérêt à aller répondre au tribunal parce que le dossier est totalement vide’’, a justifié le maire de Ziguinchor.
‘’Si on me donne la garantie qu’à mon retour à Dakar, je ne vais pas revivre la situation passée, dès demain je prends l’avion, et mardi je vais au tribunal’’, écrit Vox Populi rapportant des propos d’Ousmane Sonko qui parle dans le même journal de ‘’repli stratégique à Ziguinchor’’.
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LES LIONCEAUX SUR LE TOIT DE L’AFRIQUE
Ils l’ont fait ! Comme les Lions locaux lors du Championnat d’Afrique des nations en Algérie ; les Lionceaux U-20, en Egypte ; les U-17 sont montés hier, vendredi 19 mai, sur la plus haute marche du podium en s’imposant en finale (1-2) devant le Maroc.
Le Sénégal a encore été sacré champion d’Afrique U-17. Les Lionceaux de Serigne Saliou Dia ont remporté la finale de la CAN de cette catégorie en battant le Maroc (1-2) hier, au stade Nelson Mandela d’Alger. Le Sénégal réalise ainsi un petit chelem en remportant 5 trophées en une année (Lions, Lions de la plage, Lions locaux, U-20 et U-17).
Ils l’ont fait ! Comme les Lions locaux lors du Championnat d’Afrique des nations en Algérie ; les Lionceaux U-20, en Egypte ; les U-17 sont montés hier, vendredi 19 mai, sur la plus haute marche du podium en s’imposant en finale (1-2) devant le Maroc.
Et pourtant, les jeunes sénégalais avaient reçu un coup de massue avec un but matinal inscrit dès la 14ème minute par Abdelhamid Ait Boudlal prend à contre pied le gardien Serigne Diouf qui n’est pas exempt de reproche à cause d’une sortie hasardeuse sur le corner. Le défenseur sociétaire de l’Académie Mohammed VI de Football (Salé) et capitaine des Lionceaux de l’Atlas d’une tête rageuse catapulte la balle au fond des filets.
Les Lionceaux sont touchés mais refusent de couler. Ce, nonobstant un jeu décousu, emprunté et qui tranche d’avec la belle performance que les Lionceaux avaient habitué à leurs supporters dans cette phase finale qu’ils ont dominé de la tête aux épaules avec une attaque de feu (15 buts marqués) et une défense de fer (seulement deux buts encaissés). Ce qui a permis aux Lionceaux d’égaliser à 10 minutes de la fin du temps règlementaire. Serigne Fallou Diouf, proposé à la place Amara Diouf, égalise sur penalty concédé par Boudlal coupable d’une main dans la surface de réparation. Un but qui va libérer les poulains de Serigne Saliou Dia. Puisque trois minutes après, Mamadou Savané (entré en jeu) d’une tête rageuse offre la balle du victoire aux Lionceaux dans un stade Nelson Mandela acquis à la cause sénégalaise.
Le Sénégal réalise ainsi un petit chelem, avec les Malentendants, les Lions du Beach Soccer, la sélection A, les Lions locaux, les U-20 et les U-17. La seule fausse note a été l’élimination des U-23 à la coupe CAN qualificative aux Jeux olympiques Paris2024. Cerise sur le gâteau, Serigne Diouf a décroché les gangs en argent en tant que meilleur gardien du tournoi ; Amara Diouf s’est emparé du titre du meilleur buteur avec cinq réalisations. Quant à Souleymane Aliou, il est reparti au Burkina Faso avec le titre de MVP de la CAN.
LE BURKINA FASO TERMINE SUR LE PODIUM
Opposés au Mali au Stade du 19 mai 1956 d’Annaba, ce jeudi soir en match de classement, Brahima Traore et ses poulains se sont imposés pour terminer sur la troisième marche du podium, à la CAN U17 TotalEnergies 2023.
Opposés au Mali au Stade du 19 mai 1956 d’Annaba, ce jeudi soir en match de classement, Brahima Traore et ses poulains se sont imposés pour terminer sur la troisième marche du podium, à la CAN U17 TotalEnergies 2023.
Le Burkina Faso et le Mali s’affrontaient ce jeudi soir en match de classement de la Coupe d’Afrique des Nations U17 TotalEnergies 2023, au Stade du 19 mai 1956 d’Annaba. Les deux équipes éliminées respectivement par le Sénégal et le Maroc en demi-finales bataillaient pour repartir d’Algérie au moins avec la médaille de bronze. Elles s’étaient déjà affrontées le 1er mai dernier, à l’occasion de la première journée de la phase de groupes dans la poule C, pour une victoire des Aigles U17, 1-0. Cette fois-ci, les Etalons ont pris leur revanche, l’emportant sur le score de 2 buts à 1. Ousmane Camara a ouvert le score sur penalty pour les Etalons à la 25ème minute avant qu’Appolinaire Bougma ne double la mise, deux minutes après le retour des vestiaires. La réduction du score est intervenue grâce à Mamadou Doumbia (58e).
Comme annoncé en conférence de presse d’avant-match par son entraineur Soumaila Coulibaly, le Mali démarre avec plusieurs changements notables dans son onze habituel. Des cadres tels que Ange Martial Tia, Mahamoud Barry sont laissés au repos tandis qu’Alassane Togola, Salif Noah Leintu font partie des joueurs alignés pour la première fois par le technicien malien. Le Burkina quant à lui conserve l’essentiel de son ossature. Il faut attendre la 11ème minute pour vivre la première occasion du match animée par Ousmane Camara qui, servi en position idéale dans la surface rate son enroulé du pied gauche.
La réaction malienne intervient cinq minutes plus tard lorsque le capitaine Ibrahim Diarra ouvre trop son pied au moment de reprendre une belle offrande de Ibrahim Kanate. Kanate sert ensuite Salif Noah Leintu qui voit son tir sauvé sur la ligne par le défenseur burkinabé Nouhoun Bamba alors que le gardien Isidore Traore était déjà battu (19e). Le Burkina Faso trouve l’ouverture du score à la 25ème minute grâce à un penalty provoqué par Appolinaire Bougma et transformé par Ousmane Camara. C’est le premier but encaissé par le Mali dans cette compétition en six matches.
Avant d’aller la pause, les joueurs de Soumaila Coulibaly ont assiégé la moitié de terrain adverse pour essayer de rétablir l’équilibre. Mamadou Doumbia s’illustre à travers un tir qui se dérobe du cadre (41e) avant de voir ensuite sa tête repoussée par le barre (43e) Au retour des vestiaires, le Burkina accroît rapidement son avance grâce à Appolinaire Bougma. L’attaquant d’AS Eco est à la conclusion d’un centre adressé par Ousmane Camara après un récital sur le flanc droit (47e). Assommé, le Mali, aidé par l’entrée de quelques cadres (Tia, Barry) à la mi-temps reprend le contrôle du jeu et réduit la marque grâce à Doumbia.
Servi à la limite du hors-jeu, l’attaquant des Aigles U17 élimine le gardien Mohamed Compaoré, remplaçant d’Isidore Traoré sorti sur blessure peu avant la pause, avant de pousser le ballon dans les buts vides (58e). C’est le quatrième but dans la compétition du géant attaquant qui avait déjà marqué en phase de poules contre le Burkina Faso et le Cameroun et en quart de finale contre le Congo. Malgré la pression des Aigles, la défense du Burkina résiste jusqu’au coup de sifflet final et s’arroge la troisième place du tournoi pour la deuxième fois, après une première victoire en 2009 face au Malawi (3-1).
En trois apparitions, c'est la première fois que le Mali s'incline en match de classement. Il avait battu la Guinée (2-1) en 1995 et le Cameroun 1-0 en 1999.
LE SENEGAL A LA CONQUETE DU MONDE
Championne d’Afrique en titre, l’équipe Sénégal des moins de 20 ans, engage la Coupe du monde de la catégorie qui se déroule de ce samedi 20 mai au 11 juin en Argentine.
Vainqueurs de la CAN, il y a quelques semaines en Egypte, l’équipe du Sénégal va aller à la conquête du monde avec la 23ème édition Coupe du monde U20 qui se joue du 20 mai au 11 juin 2023 en Argentine. Les Lionceaux entrent en lice demain dimanche 21 mai, avec son premier match contre le Japon dans le groupe C. Après trois campagnes soldées par une place de demi-finalistes et de quart de finalistes, les Lionceaux ont cette année haussé leur ambition et rêvent de soulever un premier trophée mondial lors de cette quatrième participation après 2015, 2017 et 2019.
Championne d’Afrique en titre, l’équipe Sénégal des moins de 20 ans, engage la Coupe du monde de la catégorie qui se déroule de ce samedi 20 mai au 11 juin en Argentine. Les Lionceaux vont disputer son premier match demain dimanche (21 h GMT) contre les du Japon, pour le compte de la poule C de la compétition. Contrairement aux juniors sénégalais, les Petits Samouraï japonais sont une des sélections les plus expérimentées et les plus assidues de cette compétition U20 et vont participer pour la 11ème fois de leur histoire.
Il avait ainsi atteint la finale lors de l’édition en 1999. Les cadets sénégalais affronteront ensuite les Colombiens, 3ème de la dernière Copa America U20 avant de boucler la phase de poules avec un dernier duel face à Israël, considéré comme le qualifié surprise de la zone Europe. On le rappelle, l’équipe israélienne qui est d’ailleurs la base du retrait par la Fifa de l'organisation de la compétition à l'Indonésie suite aux refus de certains gouverneurs les accueillir. Pour cette campagne les Lionceaux nourrissent de grandes ambitions.
Après sa victoire continentale, la sélection de Malick Daf veut mettre la main sur le plus prestigieux des trophées du monde. Un objectif à portée de main pour le Sénégal. Si l’on se tourne sur son parcours africain mais surtout pour avoir déjà conquis une place de quart de finaliste et de demi-finaliste lors de ses trois dernières participations en Coupe du monde. Ayant découvert la compétition en 2015, en Nouvelle-Zélande, les juniors sénégalais dirigés alors par feu Joseph Koto avaient d’emblée marqué leur empreinte en atteignant avec brio la demi-finale. Deux ans plus tard, en 2017, lors du mondial qui se déroule en République Corée du Sud, les «Koto’s Boys» avaient démarré par une probante victoire devant l’Arabie Saoudite (2-0) avant de s’incliner contre les Etats-Unis (0-1) et faire match nul devant Equateur. Mais, ils tomberont en huitième de finale après une défaite contre le Mexique (1 à 0). Avec Youssou Dabo qui prendra le relai de Joseph Koto sur le banc, le Sénégal garde le cap lors du Mondial 2019 disputé en Pologne. La bande de Ibrahima Niane, Ousseynou Cavin Diagne, Jon Lopy, Abdoulaye Niakhate Ndiaye, Formose Mendy, Moussa Ndiaye, Amadou Diagne, Ndiaye et autre Youssouph Badji décroche une place de quart de finale.
Au pays de Messi et des champions du monde 2022, le sélectionneur Malick Daff, a fini de décliner ses ambitions de soulever la Coupe du monde. Après l’avoir clairement affiché, il compte s’adosser sur le groupe victorieux du dernière CAN mais légèrement remanié après l’impossibilité de disposer de ses deux cadres Pape Amadou Diallo et Lamine Camara retenus par le club. Il doit aussi passer de gardien titulaire Lamine Badji déclaré forfait à la dernière minute suite à une blessure à la cuisse contractée samedi 13 mai lors du match amical opposant le Sénégal et les Etats unis (1-2) à Buenos Aires. Ce qui le contraint à trois semaines d’indisponibilité et son remplacement par le quatrième gardien Ndiack Sall.
DUEL ENTRE EQUIPES LIGUE 1 ET LIGUE 2
Le championnat de Ligue 1 fait un break ce weekend pour faire place aux quarts de finale de la Coupe de la Ligue sénégalaise. Une phase qui mettra aux prises les équipes de Ligue 1 et celles de Ligue 2
Le championnat de Ligue 1 fait un break ce weekend pour faire place aux quarts de finale de la Coupe de la Ligue sénégalaise. Une phase qui mettra aux prises les équipes de Ligue 1 et celles de Ligue 2
La Coupe de la Ligue sénégalaise s’ouvre ce weekend aux matchs de quarts de finale qui va mettre aux prises des équipes de Ligue 1 et de Ligue 2. Le match qui oppose ce samedi 20 mai (17h) le Teungueth FC (Ligue 1) à Demba Diop (Ligue 2) prévu au stade Ngalandou Diouf donnera le coup d’envoi. Il sera l’unique rencontre de cette journée. Les autres matchs se dérouleront demain dimanche 21 mai. Le Casa Sports (Ligue1) accueillera sur sa pelouse du stade Aline Sitoé (16h30) son adversaire du Wallydan. Au stade Caroline Faye, le Stade de Mbour va accueillir le Port (17h). L’autre grand choc des quarts de finale aura lieu au stade Alboury Ndiaye, également (17h) et mettra aux prises le Ndiambour (Ligue 2) au Jaraaf (Ligue 1).
SEMBENE OUSMANE, TOUJOURS D’ACTUALITE
Pour rendre hommage au père du cinéma africain, «Sembene le Fondateur», sous la direction de Ghaël Samb Sall et Baba Diop, sera présenté à Cannes, les 21 et 25 mai, respectivement au Pavillon Cinéma de Frances et au Pavillon Afrique
Pour célébrer les 100 ans de Sembene Ousmane (1923-2023), les «Editions Vives Voix», en partenariat avec le Fonds d’archives africain pour la sauvegarde des mémoires, ont publié dans la Collection, «Les Grands Cinéastes Panafricains», sous la direction de Ghaël Samb Sall et Baba Diop, l’ouvrage sobrement intitulé : «Sembène le Fondateur». Une présentation en première mondiale aura lieu les 21 mai et 25 mai, à Cannes (France), à l’occasion de la 76e édition du Festival éponyme.
Pour rendre hommage au père du cinéma africain, l’ouvrage, «Sembene le Fondateur», paru aux Editions «Vives Voix», en partenariat avec le Fonds d’archives africain pour la sauvegarde des mémoires, dans la Collection «Les Grands Cinéastes Panafricains», placée sous la direction de Ghaël Samb Sall et Baba Diop, sera présenté à Cannes, les 21 et 25 mai, respectivement au Pavillon Cinéma de Frances et au Pavillon Afrique. Cette première mondiale s’inscrit dans le cadre de la 76e édition du Festival de Cannes.
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique qui va également animer un panel, juste avant la présentation du livre, a salué le travail de «mémoire majeur et original, scientifique et artistique, ancré et partagé autour d’Ousmane Sembène, le fondateur du cinéma africain». Selon lui, «ce travail de transmission est avant tout un devoir que nous sommes fiers de pouvoir accomplir en nous associant à ces initiatives remarquables des acteurs culturels de notre pays, le Sénégal». L’ouvrage se donne «à travers les regards de cinéastes, de professionnels et d’intellectuels». Ceux d’entre eux qui l’ont connu, «témoignent avec une acuité certaine», là où les plus jeunes, ont choisi de se saisir «de son travail pour l’explorer avec des yeux du présent et l’enrichir avec un regard moderne», indique Ghaël Samb Sall. Dans une note de presse que nous avons reçue, elle relève que sont évoqués dans cet ouvrage préfacé par le prix Goncourt, Mohamed Mbougar Sarr, «le cinéma de Sembène, son esthétique et sa puissance symbolique». Elle souligne que « son travail visuel » est « le prolongement de son travail d’écrivain », tout en précisant qu’«il serait réducteur de s’en limiter à ce parallèle ». Pour Mme Ghaël Samb Sall, « le cinéma de Sembène a une esthétique propre, une maitrise et un discours propre que l’auteur relaye à travers la caméra et la direction d’acteur ».
Consciente que «la bibliothèque coloniale reste une source de première main pour quiconque veut interroger le passé du continent », la Collection que dirige Mme Ghaël Samb Sall et Baba Diop, « envisage de nourrir les expériences des chercheurs et des professionnels par une documentation riche et rare ». A noter que Marseille ne sera pas en reste, avec une série d’hommages organisés les 26, 27, 28 mai, autour de la production cinématographique et littéraire de Sembène Ousmane.
ENTRE CALVAIRE ET VIOLATION DE CONTRAT PAR LES EMPLOYEURS DE FEMMES DE MÉNAGE
Les travailleuses domestiques viennent essentiellement des campagnes pour s’installer dans les grandes villes, notamment dans la capitale Dakar et sa banlieue. Elles sont victimes du chômage, malgré les niveaux de salaires très bas.
Les travailleuses domestiques viennent essentiellement des campagnes pour s’installer dans les grandes villes, notamment dans la capitale Dakar et sa banlieue. Elles sont victimes du chômage, malgré les niveaux de salaires très bas. Ces filles et dames ne bénéficient presque d’aucune formation, après avoir passé des années dans ce métier précaire. Ce manque de formation constitue un obstacle pour leur intégration dans le tissu économique. Par ailleurs, elles disent être marginalisées par leurs employeurs. Pis, selon les témoignages recueillis, «elles sont réduites à des bêtes de somme : le volume horaire étant important et leur intégration difficile dans les familles qui les emploient».
A la Sicap Sacré-Cœur, près la radio Sud Fm, le vieux Ndour qui occupe un petit espace à l’angle du bâtiment abritant les locaux de la première radio privée du Sénégal, accueille des femmes à la recherche d’emploi. Elles viennent de différents quartiers de la capitale. Mamadou Ndour, que certains appellent Pa Ndour, s’est lancé dans ce métier en 2002. Pa Ndour cumule deux jobs : celui de courtier et de responsable d’agence des travailleuses domestiques. Ces dernières sont engagées pour assurer les tâches de ménage, la cuisine, la garde des enfants, entre autres. Pa Ndour reçoit plusieurs appels téléphoniques dans la journée. Les uns appellent pour s’informer s’il n’y a pas de clients qui ont besoin d’une travailleuse, d’autres sont à la recherche d’un logement. Les matinées, c’est le grand rush. Les femmes assises attendent l’arrivée d’employeurs. Dans l’après-midi, l’affluence est moindre. Beaucoup passent des semaines voire des mois, sans trouver du travail. Ici, les salaires se négocient. Elles sont rémunérées en fonction du travail qu’elles vont faire : cuisinière, «baby Sister» ou technicienne de surface etc. En ce qui concerne les relations entre la famille et les domestiques, «il existe des patrons qui sont très gentils, l’intégration se fait sans difficultés. Vous travaillez sans pression. Les week-ends, ils prennent en charge le transport. Les fêtes de la Korité et la Tabaski, ils vous offrent des cadeaux. Les bons rapports que certaines entretiennent avec leurs employeurs les motivent à ne pas abandonner leurs postes», avoue une dame.
RELATIONS CONFLICTUELLES, SURCHARGE DE TRAVAIL, SUSPICIONS, ACCUSATIONS DE VOL… CES CAUSES DE RUPTURE UNILATERALE DE CONTRAT
Par contre, les ruptures du contrat sont fréquentes chez les femmes domestiques et leurs employés. «L’arrogance et le mépris de certains membres de la famille de nos employeurs sont à l’origine du clash. Parmi nous, il y a des gens qui sont des feignants. Les employeurs, quand ils réalisent que leur domestique est paresseuse, demandent à la dame d’arrêter le travail. Et ils appellent Pa Ndour pour trouver une remplaçante dans l’immédiat», souligne une technicienne de surface. Parfois, ces «bonnes à tout faire» sont victimes des suspicions, des accusations de vol, entre autres «complots» ourdis par des patronnes pour se séparer d’elles sans les payer après le travail accompli : grand ménage dans la maison devenue propre, vaisselle et linge bien lavés et rangés… A titre d’exemple, une filleélève vacancière, venue à Dakar pour travailler afin de financer ses études, a été trainée à la Police par l’épouse de son employeur. Mais après des négociations entre le tuteur de la domestique et la présumée victime de vol, cette dernière est revenue sur sa décision, raconte-t-on. Karfa Diatta, cousin de la fille, explique : «nous avons été surpris d’apprendre des employeurs que ma cousine a volé des bijoux. Personne, dans la famille, ne pouvait imaginer cela. Cette affaire a suscité beaucoup de commentaires». Selon, certaines travailleuses, les vols qu’on leur attribue sont liés aux comportements des employeurs véreux qui inventent des motifs pour se débarrasser d’elles. Mamadou Bamba Diakhaté est courtier ; il gère un nombre important de travailleurs domestiques. Les jeunes viennent aussi le contacter pour du travail comme chauffeur et dans la sécurité. C’est au rond-point Liberté 6, où il accueille tous ces demandeurs d’emploi, que nous l’avons rencontré. «Nous prenons beaucoup de précautions pour s’assurer des conditions dans lesquelles ces femmes vont travailler. Nous vérifions l’identité et l’adresse exacte de la bonne, ainsi que celles de son futur employeur. Ensuite, une visite est organisée au domicile de l’employeur. Si la travailleuse, après avoir commencé, décide d’arrêter le travail de son propre gré, elle doit attendre à la fin du mois pour être payée», a indiqué le responsable des filles.
LES INTERMEDIAIRES ET LES RISQUES DU METIER
Les problèmes surgissent quand une des parties changent unilatéralement les termes du contrat : augmentation des tâches et des horaires de travail. Certaines femmes, «sans nous prévenir, abandonnent leurs postes. La conséquence, les gens nous réclament leur argent : le remboursement de l’argent encaissé (les commissions), lors de son recrutement. Celles qui ont eu à travailler partent sans être payées. Alors que si nous étions informés, les choses allaient se passer autrement. Tout cela est lié à leur ignorance. Les patrons (les employeurs) sont intransigeants. Mais aussi il y a des bonnes qui sont difficiles de caractère. Et dans les situations de conflit, c’est nous qui pâtissons. Car nous aurions souhaité que les choses se passent très bien», relève Pa Ndour. Revenant sur leur rôle, M. Diakhaté confie : «je sers d’intermédiaire entre les parties pour la négociation des termes du contrat : le salaire, l’organisation du travail… En cas de conflit, nous intervenons, en privilégiant un règlement à l’amiable», a laissé entendre le courtier Bamba Diakhaté.
MALGRE SA PRECARITE, DES ELEVES INVESTISSENT LE SECTEUR, POUR SUBVENIR A CERTAINS BESOINS
Ce métier, caractérisé par la précarité, beaucoup d’élèves et étudiantes l’exercent, mais pas pour faire carrière dans ce domaine. Juste pour satisfaire des besoins notamment liés à leurs études pour l’essentiel. Une jeune fille en formation comme cuisinière dans une école de la place, sous le couvert de l’anonymat, confirme. «Ce travail, je le fais juste pour avoir de quoi subvenir à mes besoins. C’est pourquoi, à mes heures perdues, je passe ici, pour un job, d’une journée». Avec l’augmentation considérable de la main d’œuvre, les salaires proposés sont très bas. Il est difficile de trouver une rémunération mensuelle de 60.000 FCFA. A cela s’ajoute la concurrence déloyale, surtout pendant les grandes vacances. Le désormais ancien courtier, Vieux Sané, qui s’investissait à aider des domestiques, en les accompagnant dans leur recherche d’emploi, a mis un terme à ses activités. Pour cause, les nombreux problèmes dans le secteur. «Vous savez, avec les filles, il y a toujours des problèmes. Ce travail n’a pas de perspectives», affirme l’ancien courtier.
LEGISLATION ORGANISANT L’ACTIVITE DES TRAVAILLEUSES DOMESTIQUES VIOLEE PAR DES PATRONNES
Pourtant, une législation qui organise l’activité des travailleuses domestiques existe au Sénégal. Mais, certains employeurs «ne respectent pas les textes. Les droits des bonnes sont constamment violés : non prise en charge quand elles tombent malade, changement de termes du contrat en ajoutant des tâches, etc.», déplorent les acteurs du secteur. En outre, «les membres des familles de certains employeurs ont été à l’origine de la rupture des contrats de domestiques à cause de leur arrogance et le mépris qu’ils affichent à l’endroit des travailleuses domestiques», a fait remarquer un syndicaliste. C’est dire à quel point le métier de domestique est un gagne- pain de titan au Sénégal, sinon un véritable calvaire, au regard de la faible rémunération, des conditions souvent drastiques de travail et des rapports heurtés avec la famille de l’employeur.