SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 mai 2025
MIKE TYSON ET SA FILLE EN ATTRACTION
«Il est vrai que je ne suis pas le tennis, mais demain (aujourd’hui), je serai parmi les premiers dans les tribunes pour voir Mike Tyson et sa fille.» Ces propos sont d’un fan de la légende de la boxe mondiale.
Il la suit partout dans le monde, sur tous les courts de tennis. En effet, Mike Tyson ne ménage aucun effort pour sa fille, Milan Tyson, pour l’accompagner dans sa carrière. C’est ce qui explique la présence de la légende mondiale de la boxe à Dakar, pour les besoins du tournoi U18, le «Sénégal World Tennis Tour Juniors» qui a débuté hier.
«Il est vrai que je ne suis pas le tennis, mais demain (aujourd’hui), je serai parmi les premiers dans les tribunes pour voir Mike Tyson et sa fille.» Ces propos sont d’un fan de la légende de la boxe mondiale. Comme pour expliquer l’ambiance qu’il fera à l’Olympique Club où on notera beaucoup de «curieux» venus, pas spécialement pour le tennis, mais pour au moins s’approcher celui qui a marqué l’histoire de la boxe mondiale.
Justement comme annoncé dans la presse, Mike Tyson (59 ans) est au Sénégal depuis vendredi dernier avec son épouse, pour accompagner sa fille qui porte le prénom de Milan, et qui participe au tournoi de tennis, filles et garçons, des moins de 18 ans, le World Tennis Tour, qui a débuté hier à l’Olympique Club de Dakar.
Il faut noter que Mike Tyson suit sa fille un peu partout. Il l’accompagne dans sa carrière. L’adolescente pratique le tennis à un niveau intéressant. En 2023, Iron Mike l’avait même amenée dans les tribunes de Roland Garros pour s’imprégner du très haut niveau.
Tyson : «Ma femme ne voulait plus la voir assise dans la maison à ne rien faire… »
De passage dans le podcast du tennisman Nick Kyrgios, l’ancienne terreur des rings était revenue sur la passion de sa fille. «Ma femme voulait que ma fille fasse quelque chose de sa vie. Elle ne voulait plus la voir assise dans la maison à ne rien faire d’autre que manger et prendre du poids comme les jeunes le font aujourd’hui (rires). Elle est tombée sur la publicité d’un entraîneur de tennis, elle a pris notre fille et est allée le voir immédiatement. Et le plus drôle, c’est qu’elle a remporté le premier tournoi auquel elle a participé. Maintenant elle ne va jamais s’arrêter. En plus elle a traversé une période sans victoire, mais elle n’a jamais perdu la foi. C’est ce qui fait des champions. Ils gagnent, mais surtout, quand ils perdent, ils ne se découragent pas. Battre tout le monde ne fait pas de toi un champion. C’est le goût de la défaite qui fait de toi un champion. Ce sont des choses de ce genre qui restent toute ta vie. Je ne suis pas né en étant Mike Tyson. Je le suis devenu en prenant des Ko’s, en apprenant la discipline», raconte celui qui a aussi une fille, Laila, devenue championne du monde de boxe, et qui a d’ailleurs pris sa retraite avec 24 victoires et 0 défaite en carrière, de quoi faire honneur à son père.
Il est vrai que quand une immense légende du sport mondial donne naissance à un enfant, les fans s’attendent généralement à ce que la progéniture marche dans ses pas et brille dans la même discipline. Si c’est le cas donc avec Laila, sa petite sœur, Milan, a choisi de monter au filet avec raquette et «petite balle» en main.
Les «enfants de» profitent de leurs qualités héréditaires pour les appliquer dans d’autres sports
Normal, car parfois les «enfants de» profitent de leurs qualités héréditaires pour les appliquer dans d’autres sports. A l’image par exemple de la fille de Dennis Rodman, légende en Nba, qui est aujourd’hui une joueuse de football professionnelle et une internationale américaine. Un destin qui doit sans doute faire rêver la jeune Américaine de 17 ans.
Aujourd’hui, Milan Tyson fait la fierté de son père, puisqu’il voit en elle le caractère d’une championne. Même dans la défaite elle ne baisse pas les bras, comme Iron Mike a parfois dû le faire dans sa carrière.
D’ailleurs, c’est dans cette optique que Mike Tyson, comme tous les pères de famille souhaitant le meilleur pour leurs enfants, paye à sa fille des leçons avec l’entraîneur vedette Patrick Mouratoglou. Ce dernier, qui a pour mission de faire progresser la fille de Mike Tyson, doit alors forcément relever tous ses défauts dans l’espoir de les corriger par la suite. Sa capacité d’écoute devrait lui permettre d’améliorer son niveau. Dans la famille, on n’est pas du genre à abandonner, quoi qu’il arrive.
Rappelons que le «Sénégal World Tennis Tour Juniors», qui en est à sa 9e édition, a débuté hier, et va se poursuivre jusqu’au 22 février prochain. Les organisateurs disent s’attendre à record de participants.
LA FALEME, UNE FRONTIERE POREUSE POUR LES TRAFIQUANTS
En plus des situations de gangstérisme que provoque l’exploitation illégale des ressources minières de la région, notamment par des populations allogènes, travaillant parfois en bandes organisées, il y a aussi, et surtout, le débordement des attaques jiha
La situation sécuritaire à la frontière sud et sud-est requiert une forte vigilance des pouvoirs publics. En plus des situations de gangstérisme que provoque l’exploitation illégale des ressources minières de la région, notamment par des populations allogènes, travaillant parfois en bandes organisées, il y a aussi, et surtout, le débordement des attaques jihadistes du côté du Mali, ou parfois les échauffourées à la frontière guinéenne. Les vols à main armée, braquages de véhicules ou affrontements entre bandes rivales, sont monnaie courante. Mais parfois, la situation atteint des niveaux inquiétants.
Ainsi, la semaine dernière, au village de Faranding, dans la région de Kédougou, les populations se sont réveillées dans la psychose d’une attaque. Des bruits de fusil de gros calibre ont résonné toute la nuit de vendredi, faisant croire à une attaque. Renseignement pris dans la matinée, les échanges de tirs provenaient du côté du Mali, entre des bandits armés et une unité de l’Armée malienne stationnée de ce côté de la frontière. Les gens soupçonnent des trafiquants d’or, souvent bien équipés d’armes lourdes, qui s’adonnaient à leur activité quand ils ont eu un accrochage avec les soldats maliens. Certains d’entre eux auraient voulu se réfugier de l’autre côté du fleuve Falémé, mais ils ont été repoussés par des renforts de la gendarmerie sénégalaise qui se sont positionnés à la suite de ces fortes déflagrations.
Les autorités locales se plaignent du fait que la brigade de gendarmerie positionnée sur cette partie du territoire ne soit pas suffisamment équipée, et même qu’elle soit en sous-effectif. Elles rappellent que le gouvernement a interdit l’exploitation de l’or sur cette partie du fleuve, du fait de la forte pollution des eaux qu’entraîne cette activité. La pollution de la Falémé a entraîné même un tarissement du cours d’eau à cet endroit. Mais les populations craignent que les trafiquants, financés, pour la plupart, par des parrains chinois, ne reviennent s’ils voient un relâchement de la surveillance du côté du Sénégal. Car du côté de la frontière malienne, la priorité est ailleurs, semble-t-il.
Et la crainte est encore plus grande du fait que, comme on l’a dit plus haut, ces orpailleurs clandestins s’équipent maintenant d’armes lourdes dont parfois les gendarmes sénégalais ne sont pas pourvus.
par Abdoul Aziz Diop
PAR OÙ COMMENCER POUR LIRE CHEIKH ANTA DIOP
Pour qui souhaite s'initier à l'œuvre monumentale du savant sénégalais, "Les fondements économiques et culturels d'un État fédéral d'Afrique noire" représente une porte d'entrée privilégiée par sa dimension pédagogique exceptionnelle
Si, se souvenant, le 7 février de chaque année, de son rappel à Dieu pour célébrer sa mémoire, un.e jeune sénégalais.e me demandait par quel texte commencer pour parcourir l’œuvre monumentale du Professeur Cheikh Anta Diop (1923-1986), je lui recommanderais sans hésiter celui-ci : « Les fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire. » (Édition revue et corrigée, Présence Africaine, 1974). C’est qu’à la lecture de l’introduction aux « fondements... », l’élève et l’étudiant.e gagnent rapidement en maturité au contact du savant sénégalais avant même d’avoir dévoré l’essai majeur de celui dont on associa le nom au Carbone 14 plutôt que de parler - ce qui aurait été plus juste -, de ses travaux en géochimie isotopique qui renvoient, entre autres, à l’effort de datation grâce auquel il consolida ses conclusions à l’attention de la communauté scientifique mondiale.
En voici un morceau et pas des moindres : « On croit pouvoir (...) suppléer à l’absence d’idées, de souffle, de perspectives révolutionnaires par un langage injurieux, extravagant et ténébreux, oubliant que la qualité essentielle du langage authentiquement révolutionnaire est la clarté démonstrative fondée sur l’objectivité des faits, leurs rapports dialectiques, et qui entraîne irrésistiblement la conviction du lecteur lucide (pp.5-6).»
Dans « Les fondements... », les éclairages de l’auteur sur la souveraineté énergétique et l’industrialisation de l’Afrique suffisent encore aujourd’hui à couper court aux pompeux discours souverainistes sur l’économie nationale et africaine pour passer définitivement à l’action avec esprit de suite.
Se voulant l’apôtre d’une « spécialisation industrielle des territoires » en lieu et place d’une « sorte d’autarcie industrielle », Cheikh Anta Diop circonscrit une zone industrielle tropicale regroupant le Sénégal, le Mali et le Niger. À la suite d’intéressants développements sur les énergies hydraulique, solaire, atomique et thermonucléaire, le Professeur ne désigna nommément son pays qu’en parlant de l’énergie éolienne. « Les éoliennes conviendraient merveilleusement dans une première phase pour l’irrigation du sol et l’abreuvage du bétail dans les régions appauvries et semi-désertiques du Sénégal, telles que le Ferlo, le Cayor, une partie du Baol et le Djambour. » Les alizés qui soufflent sur toute la côte occidentale de l’Afrique confortaient l’idée à une époque où le vent contribuait déjà à l’approvisionnement énergétique du Danemark à hauteur de 15 % du total des besoins de ce pays riche du Nord de l’Europe.
Quand Cheikh écrivait dans les années 60 et 70, la région de Djander était propice à l’utilisation de l’énergie thermique des mers. Elle l’est sans doute encore aujourd’hui pour tirer le meilleur parti du principe de Carnot reposant sur la différence de température entre la surface et le fond de la mer. Celle-ci, bien en deçà de la température d’ébullition de l’eau, permet, après dégazage de l’eau de mer, de produire de la vapeur sous vide pour faire tourner les turbines d’une centrale thermique. Très tôt, Cheikh suggéra l’étude de la rentabilité d’usines marémotrices à l’embouchure du fleuve Sénégal. Il s’agit, en période de haute marée, de remplir d’eau des réservoirs d’accumulation qui joueraient le même rôle que les lacs de retenue des barrages en basse marée pour actionner des turbines.
L’étude de la possibilité d’équipement des estuaires du Sine-Saloum, de la Gambie et de la Casamance s’inscrivait dans le même ordre d’idée. Cheikh suggéra surtout la reprise de « l’étude et la construction du gigantesque barrage de Gouina, situé au Mali, en amont de Kayes ». Le projet visait l’irrigation de toute la haute vallée, la régulation du cours du fleuve Sénégal pour la navigation et la production d’une énorme quantité d’électricité industrielle. « L’interconnexion des lignes de haute tension collectant l’énergie produite par la cascade d’usines installées en amont du barrage (...) ne poserait aucun problème technique particulier de transport », réécrivait-il en 1974, quatorze ans après la parution de la première édition des « Fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique Noire ».
Passant de l’énergie à l’industrialisation de la zone tropicale qu’il délimita, Cheikh Anta Diop insista beaucoup sur le textile jumelé avec l’industrie sœur des matières colorantes « tout naturellement destinée à recevoir, comme matière première, le charbon pauvre du Nigéria, qui donnerait, par distillation, les dérivés cycliques nécessaires pour l’impression des tissus ». Cheikh y voyait les premiers atouts d’une politique de plein emploi dont les retombées devraient pouvoir faire revivre des villes comme Saint-Louis « où, écrit-il, abonde une gracieuse main-d’œuvre féminine [toujours] inemployée ».
Le savant préconisa naturellement l’utilisation des ressources énergétiques de l’Afrique Noire pour transformer sur place les matières premières dont dispose le continent dans le but d’en faire - c’est l’expression qu’il utilisa -, un « paradis terrestre » prévenant, en bon précurseur, les atermoiements d’aujourd’hui.
REFORME DU CNJS : LE COMITE DE PILOTAGE INSTALLE
«Ce comité a pour principale mission de revoir, dans la forme comme dans le fond, cette structure [Cnjs] et ainsi évoluer vers un organe consultatif plus représentatif et davantage conforme aux aspirations des jeunes de notre pays», a déclaré la ministre
La ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture, Khady Diène Gaye, a procédé à l’installation du comité de pilotage pour la réforme du Conseil national de la jeunesse du Sénégal (Cnjs), hier lundi à Dakar, en vue de le rendre «plus représentatif et plus conforme aux aspirations des jeunes», a constaté l’Aps.
«Ce comité a pour principale mission de revoir, dans la forme comme dans le fond, cette structure [Cnjs] et ainsi évoluer vers un organe consultatif plus représentatif et davantage conforme aux aspirations des jeunes de notre pays», a déclaré la ministre.
Khady Diène Gaye s’exprimait lors de cette cérémonie d’installation, dans les locaux du ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture, en présence notamment du Comité exécutif du Cnjs.
A en croire Khady Diène Gaye, un diagnostic du Cnjs, effectué en 2023, avait permis de déceler plusieurs «inconvenances» dont «le non-respect des dispositions statutaires, le cadre juridique à caractère associatif inadapté, la lourdeur du modèle organisationnel et la faible fiabilité du mode électoral».
La ministre a insisté sur la révision de la composition, la forme, le mode électoral, la gouvernance, ainsi que le fonctionnement du Cnjs dont le mandat des membres du bureau actuel a pris fin depuis 2019.
Khady Diène Gaye a également souligné l’importance de faire passer le Cnjs de structure faîtière des associations de jeunesse à «un organe souple, fonctionnel, légitime, représentatif et respectant les règles d’inclusion et d’équité territoriale».
Abordant la durée des travaux du comité de pilotage mis en place, elle a précisé qu’ils doivent s’achever dans une échéance déjà enclenchée d’un mois, afin de pouvoir démarrer le processus de désignation et d’installation des membres du nouvel organe suivant les conclusions du pilotage.
Le Conseil national de la jeunesse du Sénégal a obtenu la reconnaissance de l’Etat du Sénégal en novembre 1994, conformément au décret 76-040 du 16 janvier 1976 qui fixe les obligations particulières auxquelles sont soumises les associations à but d’éducation populaire et sportive, ainsi que les associations à caractère culturel.
Il compte 17 000 associations et 26 mouvements nationaux de jeunesse, et est présent dans toutes les circonscriptions administratives.
UN FRONT PRÉMATURÉ CONTRE DIOMAYE-SONKO
Alors que le régime de Pastef bénéficie encore d'une forte légitimité populaire, la nouvelle coalition de 71 organisations politiques menée par Khalifa Sall s'expose, au risque d'être perçue comme une simple manœuvre opportuniste
Onze mois à peine après la prise du pouvoir par le Pastef, l’opposition s’est mise en ordre de bataille pour combattre le nouveau régime incarné par Diomaye et Sonko. En créant le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), Khalifa Sall et compagnie se montrent nihilistes en ce qui concerne la gouvernance des Patriotes. Pour autant, ils auront du mal à mettre sur la table des dossiers incriminant les autorités actuelles qui, à vrai dire, n’ont pas encore carrément pris leurs marques.
L’opposition sénégalaise veut résister pour exister! Après ses débâcles à la présidentielle de 2024 et aux législatives anticipées qui ont suivi, elle veut revenir au devant de la scène en portant sur les fonts baptismaux le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR). Il s’agit en effet de 71 partis et mouvements politiques qui disent vouloir donner une forme et un contenu à une résistance du peuple sénégalais contre les politiques “néfastes” du pouvoir de Pastef.
Pour se donner bonne conscience, le leader de Taxawu Sénégal a indiqué lundi dernier qu’un tel front n’est pas une première au Sénégal; et qu’après l’alternance de 2000, il a fallu juste 10 mois à l’opposition d’alors pour s’organiser autour d’un front. Non sans déclarer que l’opposition actuelle a observé une période de décence démocratique avant de mettre sur pied le FDR.
Tout porte à croire cependant que Khalifa Sall et compagnie ont créé ce cadre pour faire juste du bruit et exister aux yeux de l’opinion. Or, la stratégie politique voudrait qu’ils prennent encore une accalmie et laissent le temps au nouveau régime de dérouler. Ainsi, ils pourraient évaluer leurs vraies failles si elles existent et préparer en conséquence des actions politiques réfléchies pour les combattre.
A défaut, profiter d’un gros scandale de gestion pour enclencher la résistance comme ce fût avec Manko Wattu Sénégal. Cette dernière avait en effet réussi à imposer dans l’espace public le débat sur le caractère léonin de certains contrats pétroliers et gaziers signés entre le Sénégal et des sociétés étrangères et l’implication du frère de l’ex Président Macky Sall en l'occurrence Alioune Sall dans l’affaire de la découverte du pétrole et du gaz. Et force est de constater que ce sujet sur la transparence de la gouvernance pétrolière et gazière et l’implication de son frère dans certains dossiers a sonné le début de la rupture de confiance entre Macky Sall et le peuple sénégalais.
Aujourd’hui, tout le monde sait que les nouvelles autorités n’ont pas encore pris leurs pleines marques. Malgré les difficultés rencontrées ça et là dans le cadre de leur gestion, le peuple se montre compréhensif à leur égard. Et le FDR se comporte comme s’il voulait pousser le peuple à se révolter contre le nouveau régime alors qu’il n’y a pas encore de scandales de gestion ou des faits qui laissent entrevoir une volonté de museler les opinions. En voulant coûte que coûte enclencher une résistance, l’opposition donne au PASTEF des arguments pour qualifier les membres du FDR d'anti patriotes parce que voulant tout simplement que Diomaye et Sonko échouent dans leur mission.
Gaspiller ses efforts avant l’heure
Vu que ces derniers bénéficient d’une forte légitimité populaire, l’opposition devrait attendre un an et demi voire deux ans pour s’organiser. Là, Diomaye et Sonko n’auront plus plus d’excuses et les populations commenceront peut-être à les démystifier. Ainsi, l’opposition pourrait exploiter les erreurs et autres abus du système Diomaye-Sonko et enclencher une résistance patriotique
Enfin, il faut noter que le FDR réunit des entités qui, il y a moins d’un an, se regardaient en chiens de faïence et/ou se combattaient les uns contre les autres. Cela pousse ainsi à les décrédibiliser et à conforter l’idée selon laquelle c’est une coalition d'opportunistes. Le fait de voir par exemple aujourd’hui l’Alliance pour la République (APR) et Taxawu Sénégal, côte à côte, ne rassure pas. Surtout que les Sénégalais réclament de plus en plus un assainissement des mœurs politiques.
En partageant la même plateforme politique que l’APR, Taxawu pourrait se battre à ses côtés face aux démêlés judiciaires de certains de ses membres dans le cadre de la reddition des comptes. Or, il serait plus judicieux pour Taxawu et les autres entités qui s’opposaient jadis à l’APR, d’attendre qu’il y ait des failles ou des abus dans les procédures pour s’y immiscer au nom de la séparation des pouvoirs et du nécessaire respect des droits humains
Quoi qu’il en soit, il faut reconnaître que l’opposition est libre de faire bloc et de créer un front. Juste que l'initiative est prématurée. Le FDR risque en effet de gaspiller ses efforts avant l’heure. Or, le scrutin le plus proche, les élections locales, c’est dans plus 24 mois et la prochaine présidentielle dans quatre ans.
FADILOU «BALAIE» MEME DES CDI
La volonté de Fadilou Keita de restructurer la CDC, selon des sources concordantes, semble cacher une volonté de se débarrasser de recrues des ex DG de la boite, Cheikh issa Sall et Cheikh Tidiane Ba.
La volonté de Fadilou Keita de restructurer la CDC, selon des sources concordantes, semble cacher une volonté de se débarrasser de recrues des ex DG de la boite, Cheikh issa Sall et Cheikh Tidiane Ba. Interrogé sur la question, l’inspecteur du Travail Daouda Seck estime qu’en cas de licenciements économiques, l’employeur n’a pas le droit de faire le tri comme bon lui semble, mais il doit respecter les règles édictées par la loi.
Dans le cadre de ce qu’il appelle la «restructuration» de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita a laissé croire récemment à travers un communiqué que le redéploiement et le licenciement de travailleurs de la boite va se faire dans les règles de l’art.Il a même précisé que pour assurer la transparence un comité composé de cinq membres, dont trois personnalités indépendantes, a été mis en place. Mais au regard des derniers développements dans cette affaire qui retient l’attention des Sénégalais, ladite restructuration, selon nos sources, semblent visés les agents recrutés par les ex directeurs de la CDC, Cheikh Issa Sall et Cheikh Tidiane Ba. Ils sont au moins 30. D’après nos informations, parmi les recrues du maire de Mbour, il ne va en rester que deux à la CDC, après la «restructuration» de la CDC. Pourtant, souffle-t-on, les travailleurs concernés avaient jubilé lors de la nomination de l’actuel patron de la CDC.
Cette démarche de Fadilou Keita, qui semble remettre en cause la valeur d’un CDI au Sénégal, surtout dans les sociétés étatiques, a poussé le journal L’AS a interrogé un inspecteur du Travail. Il s’agit de Daouda Seck, en service à Tamba. «Pour restructurer l’entreprise on peut mettre en place un plan social, encadré strictement par la loi. Mais dans le cadre de cette procédure-là, l’employeur ne choisit pas qui va être licencié parce qu’il y a un ordre de licenciement qui est établi et qui est indexé à un certain nombre de critères prévus par la loi», a-t-il dit.
Poursuivant, il a ajouté : «C’est difficile pour une société étatique d’alléguer le motif économique, mais pour le cas de la CDC, il faut aller dans le fond pour voir les motivations de la direction. C’est-à-dire si l’entreprise traverse des difficultés économiques ou s’il s’agit d’un cas de réorganisation interne. Il y a un certain nombre de critères qui sont prévus par la loi, notamment il y a l’ancienneté, il y a les aptitudes professionnelles. Donc, c’est tous ces critères là qu’on met sur la table et on voit qui les remplit et qui ne les remplit pas. Et en fonction de ça, on établit un ordre des licenciements. Par exemple, si on fait le listing et qu’on se retrouve avec 100 travailleurs et qu’il faut en licencier 20, donc ce sont les 20 premiers qui vont partir. Mais ce n’est pas à l’employeur de faire le tri».
Selon Daouda Seck, «pour ce type de procédure, les droits doivent être payés». «Et en même temps également pendant deux ans, pour les mêmes postes, ceux qui avaient été licenciés ont la priorité d’embauche. Cela veut dire que si demain l’employeur veut recruter encore pour le même poste, la loi lui interdit de prendre quelqu’un d’autre que celui qui occupait le poste», a-t-il dit. Pourtant d’après nos sources, sur les 20 personnes devant être licenciés, plus de 15 disposent des Cdi. Ce qui pose même la problématique du respect des droits. Autrement dit, un Cdi n’a plus de valeur sous nos tropiques.
UNE ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL RECLAMEE
Professeur de collège, écrivain et poète engagé, Amadou Malang Diatta, lance un appel pressant au chef de l’état pour la réalisation d'une étude d'impact environnemental du projet du barrage d'Affiniam.
Professeur de collège, écrivain et poète engagé, Amadou Malang Diatta, lance un appel pressant au chef de l’état pour la réalisation d'une étude d'impact environnemental du projet du barrage d'Affiniam. Situé sur le marigot de Bignona, ce projet, qui remonte à plus de quarante ans, soulève de vives inquiétudes chez les populations locales et les parties prenantes.
Le projet du barrage d'Affiniam reste une préoccupation pour les populations. L’alerte du professeur de collège, écrivain et poète engagé, Amadou Malang Diatta. Il a adressé une lettre au chef de l’Etat pour l’aviser de l'absence d'une évaluation rigoureuse des conséquences environnementales du barrage est préoccupante. «Le projet du barrage d’Affiniam, situé sur le marigot de Bignona au sud du Sénégal est d’une telle envergure. Cependant, force est de constater qu’à ce jour, aucune étude d’impact environnemental rigoureuse n’a été menée pour évaluer les répercussions que pourraient avoir la construction et l’aménagement de ce barrage sur l’écosystème, les communautés vivant autour de la zone, ainsi que sur la faune et la flore qui en dépendent», a-t-il déclaré dans sa lettre.
Selon lui, les répercussions sont déjà visibles «avec la disparition de la mangrove et de beaucoup d’autres espèces végétales et animales, les rizières devenues impropres à la culture du riz du fait de la forte teneur en sel et de l’ensablement, la baisse drastique de la production agricole, forestière et de la qualité de l’eau, l’exode rural, les maladies, ont fini par rendre l’existence des riverains ardue pendant toutes ces décennies».
L’enseignant fait état d’un constat alarmant et fustigeant les conséquences d’une catastrophe écologique dont les riverains paient le prix depuis des décennies. Il indique que cette situation a suscité «de nombreuses questions légitimes chez les populations locales sur les véritables intentions et conséquences d'un projet de cette envergure», souligne M. Diatta qui affirme avec conviction intacte : «qu’avant tout aménagement ou développement ultérieur du barrage d'Affiniam, il est primordial de procéder à une étude d'impact environnemental approfondie. Il permettra d’identifier les risques potentiels, en plus de ceux déjà existants et de proposer des solutions pour les atténuer, voire les éviter, afin que ce projet serve véritablement les intérêts du Sénégal sans compromettre l’équilibre écologique».
De même, il appelle à une «concertation entre les acteurs concernés, les experts et les populations locales» afin d'assurer que le projet soit conduit dans le respect des principes de durabilité et de justice sociale. Il souhaite également sensibiliser à la nécessité d'identifier, d'atténuer, voire d'éviter les risques associés à cette infrastructure, qui pourrait sinon compromettre l'équilibre écologique de la région. Il invite le Président Diomaye à engager sans délai cette étude indispensable.
Par Khady GADIAGA
MERCI OU GRATITUDE D'EXITER...
Être mère… une joie à nulle autre pareille, une expérience humaine et spirituelle qui bouleverse en profondeur. Preuve palpable de la grâce infinie de Dieu qui par le biais de l'enfantement nous ouvre une brèche dans l’économie de l’échange et de l’équité
Être mère… une joie à nulle autre pareille, une expérience humaine et spirituelle qui bouleverse en profondeur. Preuve palpable de la grâce infinie de Dieu qui par le biais de l'enfantement nous ouvre une brèche dans l’économie de l’échange et de l’équité, car elle fait place à l’imprévisible et au surcroît du don.
Tissé dès la grossesse, le lien maternel avec l’enfant n’en finit pas de se déployer tout au long de la vie. Les mères savent aimer d'un amour unique et indéfectible : écoute, présence, tendresse, attention, compréhension, sécurité affective… Elles donnent le meilleur d’elles-mêmes pour leurs enfants qui peuvent ainsi avancer confiants dans leur développement personnel.
Mais cet amour devra apprendre à se transformer pour laisser l’enfant devenir lui-même, fût-il différent de celui que sa mère avait rêvé… Il doit trouver sa juste expression pour que l’enfant puisse prendre son envol.
Nous prions souvent pour demander au Seigneur de nous venir en aide, mais pensons-nous suffisamment à lui dire merci ? Comme la gratuité, la gratitude dérive du terme latin gracia, « la grâce ».
L’action de grâce qui permet de montrer notre reconnaissance pour Ses grâces, pour le don de la vie et de sa perpétuation, pour les sacrements qui nous permettent de nous rapprocher toujours davantage de Lui.
Le fait que Dieu ait créé ce monde est une grâce. Toute apparition d’une existence, si fugace soit-elle, à la face du monde, est déjà une grâce. Et ce fut apparemment un plaisir pour Dieu que cela soit, puisqu’il dit que cela était bon. Notre réponse à ce plaisir de Dieu que cela soit, c’est d’abord et simplement notre plaisir d’exister.
La gratitude suppose une docilité, une réceptivité, et tout simplement la faculté de recevoir, plus importante peut-être, plus délicate, que la faculté de donner.
Dans la gratitude, l’amour ne procède pas du manque ou de l’insatisfaction, mais de la joie des dons reçus et partagés.
Il s’agit d’une joie humble qui sait reconnaître la valeur de la vie offerte. Une telle capacité à se réjouir des dons reçus n’est pas donnée à tout le monde. L’ingrat nie la valeur de ce qu’il reçoit sous prétexte qu’il ne reçoit jamais assez ou comme si tout lui était dû. Il demeure prisonnier de l’orgueilleux désir de ne rien devoir à personne et de se suffire à lui-même.
La gratitude n’invite pourtant pas à rendre la pareille, mais à faire fructifier ce qui nous est donné, en allant de l’avant vers une histoire nouvelle. Le don passe par soi, même si nous n’en sommes pas l’origine. C’est en lui que nous trouvons vie et jubilation.
De la reconnaissance du service rendu à la joie qui accompagne une présence attentive et aimante, la gratitude mène ainsi à « l’action de grâce », à la célébration du « grand mystère de la fécondité de la vie ».
À toi Mouhamed, qui a très tôt appris que vivre est la chose la plus ardue au monde car tu connais la voix de la souffrance, donc tu connais le vrai bonheur.
Tu connais la voix du désespoir, donc tu sais qu'il faut y croire. Tu connais la voix de la faiblesse, donc tu sais discerner tes forces. Tu connais la voix du mal de vivre, donc tu sais à quel point la vie est un cadeau. Puisses-tu donc en savourer chaque instant!
Sache que quand mon regard croise le tien, la seule certification, quand on pense à ce qu’on dit quand on dit merci, c’est celle de la présence et du don, du don habité de présence et qui se communique, contagieux.
Mon merci est dans la contagion du don ; du don pur, qui ne compte pas, se tient pour une évidence. Le regard prend la relève ou mieux encore le geste, le don qui se dépense ailleurs, autrement, le don répercuté, réinvesti par celui qui avait reçu.
Mon merci est au cœur d’une métamorphose. Tu existes dans ma vie, miracle absolu.
Pour cette nouvelle tranche de vie, je te souhaite des joies simples, des projets plein la tête, des rêves en pagaille, de l'amour sans compter...de belles perspectives et des horizons infinis.
Rues toi aux étoiles et hurle tous les soleils de ton âme. Clames ton bonheur à la symphonie de tes vingt sept printemps. Retrouve le courage de rêver, la confiance de réaliser pour continuer à espérer.
Pour soulager tes peurs, tes rancœurs et tes peines, je franchirai toutes ces mers les plus lointaines, découvrir tes limites et repousser les miennes.
Ton amour pour moi est aussi paisible qu’une respiration, aussi subtil que le son d’une flûte. Et de fait, serait-on à bout de force pour le dire, ce merci, l’exprimer d’une façon ou d’une autre, qu’une flamme danserait encore dans les regards. Et enfin te le redire telle une litanie : Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai jusqu’à ce que ma parole coupée en éteigne même l’écho…
Tu es mon seul poème, mon unique chant.
Par Cheikh DIOP
L’EVOLUTION DES RELATIONS PROFESSIONNELLES VERS UN AVENIR OBSCURE
Le sempiternel combat mené par le Travail contre le Capital pour la répartition juste et équitable des richesses générées par leur couple, connait beaucoup de tournures et de subterfuges depuis des siècles.
Le sempiternel combat mené par le Travail contre le Capital pour la répartition juste et équitable des richesses générées par leur couple, connait beaucoup de tournures et de subterfuges depuis des siècles. De l’esclavage au salariat en passant par le travail forcé, le Capital ne démord jamais, il plie mais ne rompt pas, il change de fusil d’épaule, recule pour mieux sauter, trouve de nouveaux subterfuges et devient de plus en plus virulent.
En effet, il en a toujours été ainsi depuis les premières révolutions industrielles qui ont vu le jour avec la découverte de la machine à vapeur au XVIII siècle, suivies vers les années 1850 par l’invention de l’électricité, et dans la même lancée : l’avènement de l’industrie chimique, l’exploitation du pétrole et du gaz. Ces deux révolutions industrielles ont eu pour corolaires immédiats, entre autres fléaux en Afrique : l’esclavage et la colonisation.
L’esclavage, déportation massive de main d’œuvre servile, n’a eu d’autre mobile qu’accélérer le développement de l’industrie en expansion sur toute l’Europe, les Amériques et aux Caraïbes.
La colonisation quant à elle, action de prendre possession d’un territoire étranger dans le but d’en exploiter les ressources, n’est rien d’autre qu’une adaptation du Capital pour assouvir ses besoins indécrottables de gain vampirique. La colonisation des pays africains, en particulier ceux à fort potentiel de ressources est l’occasion pour les pays industrialisés d’accéder quasi gracieusement aux matières premières, aux capitaux et aux marchés des pays colonisés. L’esclavage comme la colonisation, ces pires calamités que l’humanité ait vécues, partagent l’objectif cynique du Capital de s’accaparer égoïstement des richesses produites par le couple (Capital - Travail) durant les deux premières révolutions industrielles.
Déterminés plus que jamais à atteindre leurs objectifs, les capitaines d’industries ont littéralement changé de méthodes durant la troisième révolution industrielle dite mondialisation, mais particulièrement durant la quatrième du genre, celle de nos jours, dénommée révolution 4.0 (quatre point zéro) connue aussi sous les noms de révolution digitale, virtuelle ou numérique.
Durant cette dernière, le Capital a troqué l’emploi de la force (esclavage et colonisation) à l’investissement intelligent dans l’innovation technologique guidée vers ses objectifs immuables, à savoir l’anéantissement de la force humaine de Travail, à défaut d’en disposer gracieusement. L’idéal pour l’humanité aurait été d’encourager le progrès technique orienté vers le progrès social
Les premières conséquences de la révolution digitale sont révélatrices du péril certain, si l’on n’y prend garde, de l’avenir du travail, la force humaine de travail étant de plus en plus robotisée, remplacée par des machines. Au même moment, on assiste à la mise à mort par injection létale du mouvement syndical.
En quoi faisant ? Jadis, pour construire un building de dix, vingt étages, il fallait au moins une centaine d’ouvriers et de manœuvres en plus d’une dizaine de spécialités en BTP. A présent, il suffit de trois à quatre ouvriers pour simplement manipuler des robots qui font tout le travail de construction de toute sorte en BTP. Ce, en un temps record. Tout le reliquat de la main d’œuvre humaine disparait.
Sur le plan de la finance, les banques et établissements financiers sont de plus en plus délocalisés dans nos smartphones. L’employé préposé aux décaissements et aux encaissements (transferts d’argent) n’a ni contrat de travail, ni salaire. L’opérateur qu’il représente lui rétrocède, à sa discrétion, un taux minimal sur les opérations effectuées journellement. Il n’a aucune possibilité de négocier ce taux, et ne veut prendre le risque de bouder ce poste tant convoité par des centaines voire des milliers de jeunes chômeurs. Dans le domaine de l’éducation, même scénario : l’intelligence au lieu d’être la production de professionnels enseignants férus, est en voie d’être artificialisée pour remplacer, à terme tout le système éducatif actuel et son personnel avec.
Au niveau du commerce, la digitalisation a franchi un grand pas. Nous n’en voulons pour preuve que les supermarchés, installés un peu partout à Dakar et dans toutes les villes du pays. Grouillant de monde d’antan, ils sont aujourd’hui réduits à une poignée d’employés et rattachés à de nombreux «tiak tiak» livreurs. Les clients restent chez eux, passent leurs commandes en ligne ou au téléphone et se font livrer par motos ( tiak tiak, au Sénégal), véhicules ou camions, selon la nature de la marchandise commandée
La réduction du personnel, et le télétravail, labels de la révolution industrielle 4.0, sont les armes fatales utilisées par la puissance financière, pour liquider inéluctablement le travail humain et le mouvement revendicatif, syndical en particulier. Comment en serait-Il autrement ? Le lieu de travail qui a toujours été et demeure le fondement et le ciment du mouvement syndical est en train d’être phagocyté par le télétravail. On sera ainsi des centaines, voire des milliers de travailleurs et collègues qui ne se connaissent pas, qui ne se voient jamais. Comment mener le syndicalisme et élaborer des plateformes revendicatives dans ce contexte ? Comment organiser une mobilisation de masse, déterminante pour l’acquisition de concessions du Capital ?
En attendant l’effet finale de la dose létale injectée à la force humaine du Travail, par la puissance de la finance, le Capital livre son dernier face à face avec le Travail. Pour se faire, il use de pas mal de subterfuges visant à endormir son vis-à-vis afin de s’épargner du soubresaut de riposte de celui-ci.
La stratégie conçue et mise en œuvre, consiste à réformer sournoisement les concepts de gestion de la force du Travail pour mieux nous (force du travail) endormir.
Après l’abolition de l’esclavage et du travail forcé, suivie de la décolonisation, le Capital passe au salariat. Au début de cette nouvelle phase, les formes d’organisation pour la gestion de la force du travail étaient dévolues à un « chef », appelé chef du personnel. Au fil du temps, le concept devient de plus en plus galvaudé et revêtfinalement une connotation qui suscite la bravade
Pour contourner cette situation embarrassante, afin de mieux anesthésier la force du Travail, les capitaines d’industries changent de concept et substituent au chef de personnel le Directeur des Ressources Humaines. Directeur pour plus de valeur, Ressources humaines pour nous (force du travail) faire croire d’être élevés au rang des ressources si chères au Capital.
Cette stratégie d’endormissement ne s’arrêtant pas en si bon chemin, avant de soupçonner que les conséquences désastreuses de l’évolution technologique (telle que conçue par la puissance de la finance) peuvent mettre en péril l’avenir du Travail, le Capital trouve une nouvelle astuce, le Directeur des Ressources Humaines devient alors Directeur du Capital Humain. C’est, selon eux, le top, comme pour nous dire : vous (Travail) êtes enfin au même niveau et avez la même valeur que nous (Capital).
Aujourd’hui, la phase pointue de l’infinie confrontation Capital / Travail, dépasse largement les deux antagonistes et met en lice d’autres acteurs représentants subtiles de chacun des deux camps.
Nous pouvons citer par exemples les partis politiques qui sont les terrains d’application des idéologies engendrées par cette lutte dont les deux pionnières mais aussi les principales sont le Capitalisme et le Socialisme : le capitalisme mu par l’accaparement des richesses produites par le fameux couple Capital/Travail, d’une part, de l’autre le Socialisme s’escrimant pour le partage juste et équitable de ces mêmes richesses.
Naturellement, les partis d’obédience respective, prolongent la confrontation dans un autre contexte pour la conquête du pouvoir politique, afin de défendre et de préserver leur camp une fois aux affaires.
Dans les mêmes conditions, d’autres étapes de cette bataille ont eu à impliquer l’élite intellectuelle engagée. On se rappelle la création de la première internationale ouvrière à Londres le 28 septembre 1868 avec l’encadrement de Karl Marx, auteur du manifeste de la première internationale ouvrière. L’objectif de ce parti politique créé par l’élite intellectuelle engagée, fut d’accompagner les luttes ouvrières à travers le monde, partout où le Capital sévit.
De même, lors de la deuxième révolution industrielle, animée des mêmes buts, cette autre élite intellectuelle, représentée notamment par les socialistes Jules Geste, Jean Jaurès, Léon Bloum, met sur pied la Section Française de Internationale Ouvrière (SFIO) avec l’appui déterminant de Friedrich Engels, venu de son Allemagne natale.
L’élite intellectuelle engagée n’a jamais été en reste, quand il s’est agi d’accompagner les luttes des masses laborieuses pour le progrès social. Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine qui a suscité et accompagné la révolution bolchévique aux cotés des masses ouvrières paysannes en est un modèle patent
A l’ère actuelle de la révolution 4.0, le niveau d’exacerbation du combat qui oppose le Capital au Travail est tel que son impact immédiat c’est une forte menace sur l’avenir du travail. Mieux, c’est la survie de l’humanité tout entière qui est en cause en ce moment. Aujourd’hui plus que jamais, il s’avère impérieux que la gouvernance de l’humanité trouve les dispositions idoines pour imposer un nouveau contrat social prenant en charge, entre autres exigences, la redistribution juste et équitable des richesses produites par les robots qui n’ont, aucun besoin vital et ne posent aucune revendication, qui plus est, exécutent à merveille les programmes prédéfinis.
L’atteinte des objectifs de ce nouveau contrat social conditionne la survie de l’espèce humaine et même animale. Au-delà du mouvement syndical et de l’ensemble du mouvement revendicatif organisé dans des cadres appropriés, l’implication, comme par le passé, de tous les militants du progrès social de quelque bord où ils se situent, est un impératif pour intégrer dans la gouvernance de l’humanité ce nouveau contrat social qui place l’homme au centre des préoccupations.
Sans cette union sacrée, inclusive, aucune autre alternative n’est possible pour éviter à l’humanité une fin du monde anticipée. J’ose croire que cette imminente et ultime catastrophe nous sera épargnée par miracle ou par l’éveil d’une conscience collective bien organisée.
Je ne saurais terminer ma contribution sur un sujet aussi préoccupant que les dérives et menaces que le système économique mondial fait peser sur l’humanité, sans faire appel aux positions de Joseph Stiglitz, le dernier des Mohicans de l’élite intellectuelle engagée. Il fut prix Nobel d'économie, ancien conseiller de Bill Clinton. Pour justifier sa démission en novembre 1999 du poste d'économiste en chef et de vice-président de la Banque mondiale il dira :"plutôt que d'être muselé, j'ai préféré partir "Dans ses nombreux ouvrages il n’a cessé d’alerter sur les dérives et avatars du système économique et financier mondial ultralibéral.
Je ne m’en réfère ici qu’à trois de ses ouvrages, «quand le Capital perd la tête», «la grande désillusion» et «le prix de l’inégalité». Il disait ceci dans la première cité : «aujourd'hui, la mondialisation, ça ne marche pas. Ça ne marche pas pour les pauvres du monde. Ça ne marche pas pour l'environnement. Ça ne marche pas pour la stabilité de l'économie mondiale».,.
Dans son ouvrage «le prix de l’inégalité» il nous enseigne : «face à la montée des indignations dans un contexte de crise financière mondiale, pourquoi le système économique actuel ne fonctionne plus pour la grande majorité de la population, pourquoi l'inégalité s'aggrave de façon considérable et quelles en sont les conséquences. L'inégalité a un prix, elle est à la fois la cause et la conséquence de la faillite du système politique et elle alimente, au sein du système économique, une instabilité et une inefficacité qui l'aggravent à leur tour. Un véritable cercle vicieux s'instaure, qui plonge les citoyens dans l'abîme et met à mal leur confiance dans la démocratie. Cette situation résulte d'une politique qui a modelé le marché afin qu'il avantage les plus riches».
Militants du progrès social de tous bords, unissons-nous.
L’IGE fouille Lat Diop à la Lonase
Cinq mois après son inculpation pour une affaire présumée de détournement de deniers publics, d’extorsion et de blanchiment de capitaux, l’Inspection générale d’Etat (Ige) cherche des preuves et fouille la gestion de Lat Diop à la Lonase. L'organe de contrôle a envoyé une mission d’audit composée des vérificateurs, P. A. Touré, B. Diakhaté et des experts en comptabilité. D’après Seneweb, les auditions ont débuté mardi dernier. Visiblement le pouvoir a mis la charrue devant les bœufs.
Dakaractu, Senego, Senenews… réintégrés sur la liste
Tout est bien quifinit bien. Le ministère de la Communication a reconnu ses erreurs en dressant la liste des médias conformes au code de la presse. Plusieurs organes de presse, particulièrement Dakaractu s’étaient plaints du traitement qui lui a été réservé par le ministère. Il était exclu de la liste des médias reconnus par l’Etat. Une séance de travail entre l’Association de la presse en ligne (Appel) et la direction de la communication a permis de rectifier le tir. Le président de l’Appel, Ibrahima Lissa Faye informe que le ministère de la communication a été réintégré sur la liste les portails web : Dakaractu, Senego, Senenews, Thiesinfo, Sentv info, Thies24, Actu7info et Buurnews qui figurait sur la première liste mais omis sur la deuxième.
12 membres du gang encore en cavale après l'attaque de RIU
A ce rythme, la gendarmerie va mettre la main sur tous les membres du gang qui avaient attaqué l'hôtel Riu à Pointe Sarène. Aujourd’hui, 8 brigands ont été arrêtés par les pandores, mais 12 autres sont activement recherchés. Les deux membres qui ont été arrêtés le week-end ont été déférés hier, au parquet et placés sous mandat de dépôt. En effet, c'est une jonction de deux bandes dont l'une opère dans la zone de Dias où elle est soupçonnée d'avoir commis plusieurs attaques armées dont les deux fugitifs ont été interpellés par les éléments de la brigade de gendarmerie de Diass. Les mis en cause qui étaient activement recherchés «ont été pris au dépourvu en plein activité à leurs domiciles respectifs à Thicky». Avant ces deux arrestations, six personnes avaient été appréhendées dans le cadre de cette enquête. Ce qui porte à huit le nombre de suspects sous les verrous pour ce cambriolage qui aurait été commis par un groupe d’une vingtaine de malfaiteurs.
Pape Sané auditionné à la Bag
Le tonitruant chroniqueur de Walfadjri était devant les enquêteurs de la Brigade des affaires générales un démembrement de laDivision des investigations criminelles (Dic). Pape Sané a répondu pendant neuf tours aux questions des enquêteurs de la Brigade des affaires générales (Bag). Le procureur lui a demandé de rester à la disposition des enquêteurs. Pape Sané a été convoqué à la suite à d’une sortie dans laquelle il met en cause le ministre des Finances sans le citer dans une nébuleuse sur huit milliards.
Report de la plénière
C’est une première. Le ministre des Finance que Pape Sané cite comme étant celui qui a aidé un homme d’affaire à blanchir de l’argent ne s’est pas présenté hier devant les députés pour défendre les projets de loi du gouvernement. D’après un député de Pastef, c’est à cause de Pape Sané que la rencontre ne s’est pas tenue secouant ainsi la république. En tout cas c est une première qu’on reporte une telle rencontre in extremis pour des raisons saugrenue.
Disparition de cinq pêcheurs à Rufisque
Malgré les moyens déployés pour retrouver les cinq pêcheurs disparus à Rufisque, le ministère des Pêches est voué aux gémonies pour son inertie. Le service communication du département est monté au créneau pour apporter des clarifications sur certaines allégations «qui ne reflètent pas la réalité des actions entreprises pour retrouver les pêcheurs disparus». Selon le communiqué reçu à «L’As» dès que la nouvelle de la disparition a été portée à l’attention du ministère, la DPSP a pris toutes les mesures idoines et informé les structures opérationnelles responsables de la recherche et du sauvetage. Ainsi des moyens aériens et navals ont été mis en œuvre pour procéder à des recherches qui n'ont pas encore permis de retrouver les disparus. Le ministère rappelle que la sécurité des pêcheurs et la protection des intérêts de la communauté maritime restent sa priorité absolue. Le ministère appelle à la responsabilité et à la vérité dans les discours publics, en cette période difficile pour les familles des disparus.
Harouna Dia, Youssou Ndour, Cheikh Anta
L’académie des Sotigui des arts cinématographiques africains et de la diaspora a publié les noms des six personnalités sénégalaises dont les stèles seront dévoilées sur « Rue des étoiles », sur l’avenue Kwamé Nkrumah à Ouagadougou (Burkina Faso), la semaine prochaine. C’est le samedi 22 février, sur l’avenue Kwamé Nkrumah pour la Rue des Etoiles au Burkina, les stèles du footballeur Sadio Mané, du chanteur Youssou Ndour et du cinéaste feu Ousmane Sembène seront dévoilées, indique-t-elle sur sa page Facebook. L’homme d’affaires Harouna Dia, établi au Burkina Faso, le savant Cheikh Anta Diop, le défunt réalisateur Ababacar Samb Makharam font également partie des figures sénégalaises dont les stèles seront érigées à la Rue des étoiles, renseigne la même source. Au total, 140 stèles, rendant un hommage impérissable à ces géants du continent, seront dévoilées le 22 février, correspondant à l’ouverture de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Diomaye à la 42e session de l'AUDA-NEPAD
La 42e session du Comité d'orientation des chefs d'État et de Gouvernement de l'AUDANEPAD s’est tenue hier en mode virtuel. A cette occasion, le Président Diomaye a réaffirmé l'engagement du Sénégal en faveur d’une transformation structurelle du continent africain. Le chef de l’Etat a insisté sur la mobilisation des ressources internes africaines à travers l’initiative «Team Africa» pour financer nos projets sans dépendre exclusivement de l'extérieur ; l’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF pour booster les échanges intra-africains et renforcer notre indépendance économique et le développement des infrastructures énergétiques pour garantir l’accès à l’électricité et soutenir l’industrialisation du continent. Aussi, le chef de l’Etat souhaite une formation technique et professionnelle adaptée aux réalités actuelles, notamment la digitalisation et l’intelligence artificielle, afin d’outiller la jeunesse africaine face aux défis de demain.
Viol suivi de grossesse
A. L. Gaye a été déféré au parquet par la Police de Pikine pour viol suivi de grossesse. Selon nos sources, le mis en cause âgé d’une cinquantaine d’années abuse sans cesse une mineure de 16 ans du nom de M. S. jusqu’à l’engrosser. Il a été dénoncé à la Police par le père de la victime. Ainsi A. L. Gaye est mis aux arrêts. Devant les enquêteurs, il a tenté de nier les faits. Mais il a été enfoncé par les résultats d’un examen gynécologique et les témoignages glaçants de la victime. C’est ainsi A. L. Gaye est gardé à vue avant d’être présenté au parquet pour viols répétitifs suivis de grossesse.
Colère des habitants de Thieurine de Yeumbeul-Sud
Les habitants du quartier Thieurine de Yeumbeul-Sud dénoncent leur mal vivre à cause des inondations. Ils ont tenu un rassemblement hier, pour crier leur ras le bol et fustiger le blocage des travaux de promovilles qui ont plongé le quartier dans l’insécurité. Thieurine est devenu une zone de prédilection des reptiles à cause des eaux stagnantes.
Le scanner de l’hôpital de Saint-Louis à nouveau fonctionnel
Une bonne nouvelle pour les habitants de Saint-Louis. La direction générale de l’hôpital annonce que le scanner est à nouveau fonctionnel après la panne technique. Cet incident met en lumière un problème majeur, à savoir que l'hôpital ne dispose que d’un seul scanner pour répondre aux besoins de toute une région. A ce propos, selon la direction de la structure, la forte demande, combinée à l’usure naturelle des équipements, expose les patients à des interruptions de service qui peuvent retarder des diagnostics et des traitements cruciaux. Elle rassure que des démarches sont en train d’être menées pour l'obtention d'un second scanner qui va permettre une meilleure prise en charge des patients pour éviter les longues attentes et les interruptions dues aux pannes.
La Belgique dégage 26 milliards
La coopération entre la Belgique et le Sénégal est plus que jamais dynamique. La Belgique s’est engagée à dégager un fonds de 26 milliards sur 5 ans pour financer des projets. L’ambassade de Belgique au Sénégal et le gouvernement du Sénégal ont signé hier un programme sur la période 2024-2029 avec pour objectifs de renforcer l’offre de soins au profit de 3 millions de personnes dans les zones centre du pays ; l’accès à l’assurance maladie universelle pour 1,5 million de Sénégalais ; la lutte contre le changement climatique dans le Sine Saloum ; offrir un meilleur accès aux opportunités d’emploi et d’entreprenariat aux jeunes dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine.
Un tremblement de terre au Maroc
Un tremblement de terre, d’une magnitude de 5,2 a frappé près de Ksar El Kebir,, dans le nord du Maroc, à 23h48 heure locale lundi. Un tremblement de terre de magnitude 5,2 secoué la région de Ksar El Kebir, au nord du Maroc, ce soir à 22h48 UTC, selon les données communiquées par le Centre Sismologique Euro-Méditerranéen (EMSC). L’épicentre a été localisé à 16 kilomètres au nord-nord-ouest de Ksar El Kebir, à une profondeur de 67,7 kilomètres. Bien que l’événement ait été ressenti dans plusieurs localités environnantes, aucune information sur d’éventuels dégâts matériels ou victimes n’a encore été rapportée. La secousse aurait été ressentie dans la région environnante, mais aucun rapport immédiat de dégâts ou de blessures importants n’a été signalé. Cette secousse rappelle le tremblement de terre en 2023 qui avait déjà frappé la région d’Al Haouz, provoquant des près de 3000 morts parmi la population locale avec des dommages majeurs.