Dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière, la Gendarmerie nationale a mené une nouvelle opération le mardi 11 février 2025 sur l’île de Sangomar.
Selon le communiqué de la gendarmerie, cette intervention a mobilisé la brigade territoriale de Fimela, la brigade de proximité de Niodior et l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI) de Sokone.
Les forces de sécurité ont interpellé seize (16) candidats à l’émigration, parmi lesquels six (06) femmes et deux (02) enfants. Les individus arrêtés sont de nationalité sénégalaise (08) et guinéenne (08).
L’opération a également permis la saisie d’un GPS et de 13 bidons de 60 litres de carburant hors-bord, destinés à l’expédition clandestine.
FINANCES PUBLIQUES, DES DÉCAISSEMENTS IRRÉGULIERS ET DES AFFECTATIONS HORS PROCÉDURE ÉPINGLÉS
La Cour des comptes a relevé une irrégularité majeure dans la gestion des finances publiques : le directeur général du budget a ordonné des décaissements sur le compte CAP/Gouvernement, alors qu’il n’en est pas le gestionnaire.
Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, l’une des « anomalies » relevées par la Cour des comptes dans son « Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024 ».
« Des décaissements sont effectués en 2022 par le Trésorier général sur ordre du directeur général du budget, qui n’est pas le gestionnaire du compte », observe la mission d’audit de la Cour des comptes.
Elle rappelle que le compte de dépôt CAP/Gouvernement a été créé le 25 juin 2012 au profit de la Cellule d’appui à la mise en œuvre des projets et programmes.
Ce compte a été créé dans le but de « contribuer à l’amélioration du niveau et de la qualité d’exécution des projets et programmes ».
Il a été ouvert dans les livres de la Trésorerie générale et devait être « mouvementé » par le directeur de l’ordonnancement des dépenses publiques.
Par la suite, « d’importantes ressources d’un montant de 1.343,5 milliards de francs CFA sont décaissées à travers ce compte », constate la Cour des comptes.
Les décaissements effectués en 2022 par le Trésorier général sur ordre du directeur général du budget, « qui n’est pas le gestionnaire du compte », comprennent un paiement de 6.481.740.000 au profit d’Envol Partenariat S.A, au titre du loyer de la Maison des Nations unies à Diamniadio (ouest), et un autre de 1.205.237.681, au titre du complément de l’achat des 30 % d’actions de DP World pour le compte de l’État du Sénégal.
Un autre paiement de 4 milliards de francs CFA a été effectué au profit de la compagnie Air Sénégal, selon le rapport d’audit de la Cour des comptes.
« Sur cette question, le ministère des Finances et du Budget », interrogé par les auditeurs, « précise dans sa réponse que le directeur général du budget, qui n’est pas le gestionnaire du compte, ne peut donner d’ordre au Trésorier général de payer une dépense ».
« Par ailleurs, le compte de dépôt enregistre, en 2023, le remboursement d’une dette bancaire d’un montant de 305.943.167.977 francs CFA sans lien établi avec l’objet pour lequel il a été créé », relève la Cour des comptes, ajoutant : « Il s’y ajoute que les remboursements sont effectués en dehors des procédures normales prévues par la règlementation en matière de gestion de la dette publique. »
Elle constate aussi que « les comptes de dépôt CAP/Gouvernement et Programme de défense des intérêts économiques et sécuritaires du Sénégal (PDIES) reçoivent des affectations de trésorerie sur autorisation du ministre chargé des Finances ».
« C’est le cas de l’autorisation accordée en 2023 d’imputer les ressources mobilisées auprès de l’investisseur CGL dans les comptes de dépôt CAP Gouvernement et PDIES, pour des montants respectifs de 125.000.000.000 de francs CFA et 4.022.122.869 francs. Ces affectations sont effectuées en dehors des procédures de la loi de finances », révèle le rapport d’audit.
Les fonctionnaires chargés de l’audit déclarent que « des prélèvements d’un montant de 407.550.717.701 francs CFA sont opérés sur des soldes créditeurs des comptes de dépôt pour être affectés à d’autres comptes sur autorisation du ministre chargé des Finances », à la fin de l’année 2023.
Or, « ces prélèvements/affectations contreviennent aux dispositions de l’arrêté n° 21136 du 21 novembre 2017, modifié, qui prévoient, pour les soldes créditeurs de ces comptes de dépôt, le report ou la comptabilisation en recettes exceptionnelles », soutiennent les auditeurs de la Cour des comptes.
Ils tiennent à rappeler que « le ministre chargé des Finances ne doit pas affecter le produit des emprunts à des comptes de dépôt pour y exécuter des opérations non autorisées par la loi de finances ».
Le rapport d’audit signale, par ailleurs, que « les services non personnalisés de l’État », les SNPE, « entités dépourvues de personnalité juridique », ont bénéficié de transferts de crédits, sur la base de procédures qui « échappent totalement aux contrôles de régularité préalables nécessaires à la préservation des deniers publics ».
« Les transferts au profit des SNPE suscite quelques observations […] L’État ne prévoit de transferts qu’au profit des entités dotées de la personnalité juridique », ce qui n’est pas le cas des services non personnalisés de l’État, constate la Cour des comptes.
« Contrairement à la procédure normale », les opérations effectuées au profit des SNPE « échappent totalement aux contrôles de régularité préalables nécessaires à la préservation des deniers publics », soutient la mission d’audit.
La Cour des comptes signale que « les faits relatés dans le présent rapport, présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal, feront l’objet, le cas échéant, de déférés, de référés ou de déclarations provisoires de gestion de fait ».
L’audit a été fait à la demande des nouvelles autorités sénégalaises, à la suite de l’élection présidentielle de mars 2024.
Il a été conduit après que le ministre des Finances et du Budget a transmis à la Cour des comptes un rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024.
« L’objectif général de l’audit est de s’assurer que le rapport produit par le gouvernement rend compte fidèlement de la situation budgétaire et financière de l’État, de 2019 au 31 mars 2024 », rappellent les fonctionnaires auteurs de l’audit.
UNE COMMISSION CONJOINTE POUR ORGANISER LE DÉPART DES ÉLÉMENTS FRANÇAIS
Selon un communiqué, cette commission aura pour mission d’organiser la restitution des emprises militaires françaises au Sénégal d’ici la fin de l’année 2025.
Le Sénégal et la France ont convenu de mettre en place une commission conjointe afin de définir les modalités de départ des éléments français présents sur le sol sénégalais.
Cette décision, annoncée dans un communiqué conjoint du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, marque une étape importante dans la coopération militaire entre les deux pays.
Selon le communiqué, cette commission aura pour mission d’organiser la restitution des emprises militaires françaises au Sénégal d’ici la fin de l’année 2025.
« Les deux pays entendent travailler à un nouveau partenariat en matière de défense et de sécurité qui prenne en compte les priorités stratégiques de toutes les parties », précise le communiqué conjoint.
KAOLACK, LES ÉTUDIANTS DE L’USSEIN BLOQUENT LA RN1
Ils dénoncent leurs mauvaises conditions d’études et exigent des améliorations. Pour se faire entendre, ils ont brûlé des pneus et érigé des barricades, perturbant fortement la circulation.
Des étudiants de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) ont bloqué la route nationale numéro 1 (RN1) ce mercredi matin à Kaolack. Ils dénoncent leurs mauvaises conditions d’études et exigent des améliorations.
Pour se faire entendre, ils ont brûlé des pneus et érigé des barricades, perturbant fortement la circulation. Les forces de l’ordre sont intervenues avec des grenades lacrymogènes pour les disperser, mais les tensions persistent.
Les étudiants affirment avoir alerté les autorités depuis plus d’un mois sans réponse. La semaine dernière, ils avaient déjà organisé une marche pacifique, sans succès. Face à cette situation, ils promettent de poursuivre leur mobilisation jusqu’à obtenir satisfaction.
LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES CONFIRME OUSMANE SONKO
L’économiste Babacar Gaye alerte sur un déficit budgétaire plus élevé que prévu et une dette masquée, renforçant ainsi les critiques du Premier ministre sur la gouvernance financière passée.
Le rapport d’audit des finances publiques, récemment publié par la Cour des comptes, a provoqué des réactions d’inquiétude et de consternation, notamment de la part de l’économiste Babacar Gaye.
Selon lui, l’étude des finances publiques met en évidence des « irrégularités énormes » dans la gestion des fonds publics sous l’ancien régime, un constat qu’il qualifie de « préoccupant ».
Babacar Gaye commente : « Globalement, le rapport confirme les déclarations de Sonko, et même si certains chiffres sont plus importants que ceux avancés par ce dernier, comme pour le déficit. Sonko parlait de 10 %, mais le rapport révèle un déficit de 12,30 %, contre 4,90 % déclaré sous l’ancien régime. »
Concernant la dette, M. Gaye précise que le montant de la dette garantie par l’État dépasse celui annoncé précédemment, atteignant 2 265 milliards de FCFA, principalement dans le secteur de l’énergie.
« Ce qui est encore plus frappant, c’est que ces irrégularités ont eu lieu en 2023, année de l’élection présidentielle », ajoute l’économiste.
Il souligne également que « l’encours de la dette est stabilisé à 99,67 % du PIB en 2023, ce qui résulte d’une dette bancaire hors cadrage ».
Babacar Gaye mentionne aussi que le montant des emprunts non enregistrés dans le TOFE (Tableau des Opérations Financières de l’État) s’élève à 696,7 milliards en 2023, soit 3,73 % du PIB. Cela masque l’ampleur réelle de la dette publique et fausse les indicateurs budgétaires. « C’est une chaîne, si les éléments en amont sont erronés, cela impacte toute l’analyse », précise-t-il.
Dans son analyse, l’économiste met en lumière l’ampleur des écarts financiers, qu’il considère comme un signe inquiétant d’une gestion défaillante. Ces révélations s’inscrivent dans le cadre de l’audit sur la gestion des finances publiques de 2019 à mars 2024 et viennent renforcer la position du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui a toujours dénoncé les dysfonctionnements dans l’administration des finances sous l’ancien gouvernement.
Le rapport définitif de la Cour des comptes, intitulé « Audit du rapport sur la situation des finances publiques », précise que l’audit a été mené selon les procédures prévues, avec une attention particulière portée aux réponses du Ministère des Finances. Cette démarche contradictoire visait à garantir la transparence et la fiabilité des résultats.
En outre, le rapport met en évidence plusieurs faits pouvant constituer des fautes de gestion, voire des infractions pénales. Ces éléments feront l’objet d’une analyse approfondie, avec la possibilité de référés ou de déférés en fonction des conclusions des enquêtes.
L’économiste invite les autorités « à prendre au sérieux les recommandations de la Cour des comptes pour une bonne santé des Finances publiques.
par Juliette Ba
LETTRE À FEU MATAR DIAGNE
Je le vois tous les jours en coaching. Des gens brisés, à terre, complètement vidés, épuisés mais qui sortent de chez eux, "sangssé". Le soutien moral, mental et psychologique ne devrait être ni tabou, ni un luxe
Deukk ak Société bo khamni paraître Moy la norme :
Tu te sens seul.e ?
"Sa yeufou toubabi yi nak ?"
Tu es découragé et déprimé ?
"Yow li nga rewée !"
Tu as des envies suicidaires eh tu t'isoles ?
"Ki da nu koy ligueey khana !"
Et quand au fond du trou tu oses enfin en parler ...
"Mo yow khana da nga guemoul yalla nak !!!"
Li dale Matar moome bettouma tey, bettouma euleuk...
Je le vois tous les jours en coaching. Des gens brisés, à terre, complètement vidés, épuisés mais qui sortent de chez eux, sangssé, tirés à quatre épingles, coiffés, parfumés et qui sourient toute la journée comme si tout allait à la perfection. Paraître di neu rey nitt nak !
Voilà le résultat d'une société ou paraître et faire semblant sont tellement devenus la norme que lorsque tu traverse une zone de turbulences tu n'as pas d'autres choix que de lécher tes plaies dans la solitude et en silence, tel un animal blessé...
Je ne connais que trop bien l'isolement et la solitude ressentis lorsque, au bout du rouleau et sans aucune solution, tu ne peux que t'en remettre à la toute puissance. Seulement voilà, parfois même une connexion avec la religion ou la spiritualité ne suffit pas.
Dans le brouillard de la détresse et la boue d'un quotidien qui te paraît de plus en plus sombre, en finir te semble le seul moyen d'arrêter la souffrance.
Car il faut toujours s'en rappeler. Ceux qui décident de partir avant l'heure veulent en finir avec la souffrance. Et cette impression de gouffre sans fin ...
Seule la capacité à dépasser les "futilités terrestres" libère l'Homme.
Sénégal ak Aduna sakh, kou fi amoul détachement ak lâcher prise do dem.
Do meussa Dem.
Cher Matar, di la Massa wou
Ak di massa wou sa njaboot ak sey mbokk.
Di la baalou akh nak !
De n'avoir pas vu
Ou pas voulu voir
De n'avoir pas su
Ou pas voulu savoir
De n'avoir pas pu
Ou pas voulu pouvoir
J'espère que ton départ et ton livre serviront la cause de toutes les personnes dont la santé mentale nécessite un accompagnement, un soutien, et surtout de la bienveillance ...
Pour avoir fait plusieurs dépression et plusieurs tentatives de suicide, je sais combien un psychologue, un psychiatre, un prêtre, un imam, une meilleure amie, un parent compréhensif peuvent changer la donne...
Pouvoir libérér la parole, vider son sac et son coeur et recevoir de l'amour, de la compassion et de l'empathie en échange.
On me dit toujours : pourquoi tu racontes ta vie et tes souffrances dans tes vidéos : la réponse est là : c'est avant tout une thérapie !!!
Le soutien moral, mental et psychologique ne devrait être ni tabou, ni un luxe. Surtout à l'Université où tout peut basculer si tu n'es pas solide dans ta tête ou si l'épuisement te ronge à petit feu...
Il devrait exister des unité d’accueil et de soutien dans toutes les universités...
Ta lettre est un cri dont le silence est assourdissant...
Cher Matar, massa et bon voyage là où tu ne souffriras plus.
Juliette Ba est journaliste et coach en mieux-être et harmonie du couple.
LIGUE DES CHAMPIONS, GUIRASSY PREND LES COMMANDES
L’attaquant guinéen du Borussia Dortmund poursuit son impressionnante saison européenne en s’emparant du titre provisoire de meilleur buteur de la compétition. Une performance qui a largement contribué à la victoire de son équipe face au Sporting Portugal
L’attaquant guinéen du Borussia Dortmund poursuit son impressionnante saison européenne en s’emparant du titre provisoire de meilleur buteur de la compétition. Une performance qui a largement contribué à la victoire de son équipe face au Sporting Portugal.
Serhou Guirassy continue son festival en Ligue des Champions. L’attaquant international guinéen a inscrit son dixième but dans la compétition lors de la victoire éclatante du Borussia Dortmund face au Sporting Portugal (3-0), en barrage aller.
Toujours aussi décisif, Guirassy a marqué de la tête à la 60e minute avant de se muer en passeur, permettant au club allemand de prendre une sérieuse option pour la qualification en huitièmes de finale.
Cette réalisation propulse l’attaquant africain en tête du classement des buteurs de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Une performance qui confirme sa saison exceptionnelle sous les couleurs jaune et noir.
Le match retour, prévu le 19 février au Signal Iduna Park de Dortmund, devrait offrir à Guirassy l’opportunité de consolider sa position de meilleur buteur et d’aider son équipe à valider son billet pour les huitièmes de finale.
par Adama Dieng
MARIE JOSÉ CRESPIN, L'INTÉGRITÉ PLUTÔT QUE LES HONNEURS
Elle ne courait pas derrière les honneurs. Une perle rare dont l'éclat continuera à briller sur la terre du Sénégal. Une perle qui était passionnée par les perles. Elle n'était pas attirée par l'or
Depuis Abu Dhabi, alors qu'il était 4 h du matin à Dakar, j'ai été effondré en ouvrant le journal. Marie José était une amie intime. Récemment, à mon retour de Nouakchott, je disais à Dior Fall que je ne cessais de penser à Marie José et qu'à mon retour des Émirats arabes unis, je me rendrais à l'île de Gorée pour la revoir.
Allah, Le Tout Puissant, en a décidé autrement. Marie José s'en est allée sans que je la revoie ici-bas. Que les jardins du Paradis soient sa demeure éternelle. Mon cher Cherif Salif, je confirme ton témoignage. Elle était une femme merveilleuse, une juge d'une intégrité sans faille. Je l'avais associée aux travaux du Centre pour l'indépendance des magistrats et des avocats (CIMA) en qualité de membre du Conseil consultatif. Le CIMA était une structure créée au sein de la Commission internationale de juristes à Genève à l'époque où j'en étais le Secrétaire général.
Je me souviens de lui avoir demandé d'accepter d'être présidente de la Cour de cassation et Wade était disposé. Mais cela n'intéressait pas Marie-José. Elle me dira que même l'ambassadeur de France avait aussi tenté de la convaincre, mais en vain. Elle avait fait son choix. Elle ne courait pas derrière les honneurs. Une perle rare dont l'éclat continuera à briller sur la terre du Sénégal. Une perle qui était passionnée par les perles. Elle n'était pas attirée par l'or, ce métal qu'elle associait avec les pires horreurs qui ont marqué l'histoire de l'humanité.
Que Dieu lui accorde une place au Paradis.
ADAMA DIENG SALUE L'HÉRITAGE DE SAM NUJOMA
Pour l'ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies le premier président namibien incarne à lui seul la résistance et la détermination d’un continent aspirant à sa liberté et à son émancipation
C’est avec une profonde tristesse qu’Adama Dieng, ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies et ex-Conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide, a réagi à l’annonce du décès de Son Excellence Samuel Shafiishuna Daniel Nujoma, premier président de la République de Namibie.
Dans un message empreint d’émotion et de reconnaissance, M. Dieng a salué la mémoire d’un homme dont l’héritage dépasse largement les frontières de son pays. Figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, Sam Nujoma fut à la tête de la South West Africa People’s Organization (SWAPO), jouant un rôle clé dans la lutte contre le colonialisme et l’oppression de son peuple.
Pour Adama Dieng, le premier président namibien incarne à lui seul la résistance et la détermination d’un continent aspirant à sa liberté et à son émancipation.
« Le président Nujoma était un combattant infatigable de la liberté et un visionnaire dont le sacrifice et l’engagement ont marqué l’histoire de la Namibie et de l’Afrique », a déclaré M. Dieng. Il a rappelé que l’accession de la Namibie à l’indépendance en 1990 sous la présidence de Sam Nujoma représentait l’aboutissement de décennies de lutte contre la domination étrangère et le début d’une nouvelle ère de souveraineté nationale. En tant que chef d’État, Sam Nujoma a œuvré à la consolidation de l’État namibien, à l’édification d’institutions démocratiques solides et à la promotion de la paix et de la cohésion nationale. Son leadership a permis d’établir l’État de droit, d’unifier la nation et de préserver les valeurs culturelles et traditionnelles de la Namibie.
« Son engagement en faveur de la paix et de la justice a laissé une empreinte indélébile non seulement en Namibie, mais aussi à travers l’Afrique et le monde. Son courage et sa vision resteront une source d’inspiration pour les générations futures », a souligné Adama Dieng.
Un hommage solennel au nom de PATROL–Africa
S’exprimant en sa qualité de fondateur et président d’honneur de l’Alliance Panafricaine pour la Transparence et l’État de Droit (PATROL–Africa), Adama Dieng a adressé ses sincères condoléances à la famille du défunt, à Nangolo Mbumba, président de la Namibie, ainsi qu’au peuple namibien tout entier. « Nous perdons un homme d’État d’exception, mais son héritage de sagesse, de sacrifice et de leadership continuera de guider l’Afrique et le monde », a conclu M. Dieng.
Alors que le monde rend hommage à Sam Nujoma, son nom restera gravé dans l’histoire comme l’un des grands artisans de la liberté en Afrique. Sa disparition constitue une immense perte, mais son combat et sa vision demeureront un héritage précieux pour les générations à venir.
DES ANOMALIES NOTEES DANS LES RECETTES DE 2022 ET 2023
La Cour des comptes constate ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA
La Cour des comptes constate ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, entre autres, dans son ‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques–Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’.
‘’La Cour [des comptes] constate, à la recette générale du Trésor, des rattachements irréguliers consistant à comptabiliser des recettes recouvrées en année N à l’exercice N-1’’, lit-on dans le rapport définitif de l’audit mené depuis plusieurs mois.
‘’L’absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales pour les gestions 2022 et 2023 est contraire à la décision n° 08/2015/CM/UEMOA du 2 juillet 2015 instituant les modalités d’évaluation des dépenses fiscales dans les États membres de l’UEMOA’’, notent les auteurs du document.
Ils disent avoir constaté que ‘’la masse salariale est passée de 744,96 milliards de francs CFA en 2019 à 1 303,50 milliards en 2023, soit une évolution de 74,97 %’’.
‘’La Cour [des comptes] relève des transferts importants au profit des services non personnalisés de l’État (SNPE) et des dépenses sur ressources extérieures non retracées’’ dans les documents budgétaires.
En plus, ‘’les services non personnalisés de l’État, entités dépourvues de personnalité juridique, ont bénéficié […] de transferts budgétaires d’un montant total de 2.562,17 milliards de francs CFA représentant 28,06 % des transferts globaux du budget général’’, alors que ‘’l’État ne doit pas accorder à ses propres services des transferts de crédits’’.
La Cour des comptes signale que ‘’les faits relatés dans le présent rapport, présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal, feront l’objet, le cas échéant, de déférés, de référés ou de déclarations provisoires de gestion de fait’’.
L’audit a été fait à la demande des nouvelles autorités sénégalaises, à la suite de l’élection présidentielle de mars 2024.
Il a été conduit après que le ministre des Finances et du Budget a transmis à la Cour des comptes un rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024.
‘’L’objectif général de l’audit est de s’assurer que le rapport produit par le gouvernement rend compte fidèlement de la situation budgétaire et financière de l’État, de 2019 au 31 mars 2024’’, rappellent les fonctionnaires auteurs de ce contrôle à la demande du gouvernement.