Les agents municipaux de la mairie de Ziguinchor ont décliné, ce matin, leur plan d’action de lutte pour obtenir la revalorisation de leur salaire.
Aujourd’hui, ils ont tenu un sit-in jusqu’à 11 heur es. Ils prévoient d’observer un débrayage le jeudi 06 avril 2023, à partir de 10 heures.
Les travailleurs des collectivités territoriales de Ziguinchor exigent l’application de la nouvelle grille salariale.
« Le président en rapport avec le ministre des collectivités territoriales ont sorti une lettre circulaire pour montrer à tous les maires et à tous les président de conseil de département qu’ils doivent s’acquitter de ces augmentations. A Ziguinchor, ils n’ont pas respecté cet avis » a indiqué sur les ondes de Sud Fm le porte-parole de la section communale de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales.
MONDIAL U17, LA FIFA RETIRE L'ORGANISATION AU PEROU
La FIFA, qui a retiré l'organisation de la Coupe du monde U20 à l'Indonésie la semaine passée sur fond de conflit entre la fédération d'Israël et le gouverneur de l'île de Bali, a fait pareil au Pérou pour la Coupe du monde U17.
La FIFA, qui a retiré l'organisation de la Coupe du monde U20 à l'Indonésie la semaine passée sur fond de conflit entre la fédération d'Israël et le gouverneur de l'île de Bali, a retiré ce lundi l'accueil de la Coupe du monde U17 au Pérou en raison d'un manque d'infrastructures. Pour rappel, le Mondial U17 de 2023 doit se dérouler du 10 novembre au 2 décembre.
Le bureau du conseil de la FIFA doit désigner un nouvel hôte pour la compétition ‘’dans les meilleurs délais’’, est-il expliqué dans un communiqué. Le gouvernement mondial du football a évoqué ‘’l'incapacité du Pérou à tenir ses engagements dans la préparation des infrastructures indispensables à la bonne tenue de l'épreuve’’. Elle souligne néanmoins avoir ‘’de très bonnes relations’’ avec la fédération péruvienne (FPF), remerciée pour ses efforts, et demeure ‘’naturellement ouverte à la tenue d'une compétition dans ce pays à l'avenir’’.
L’ALERTE DE LA BANQUE MONDIALE
Dans un rapport publié mercredi 5 avril, la Banque mondiale a analysé la croissance économique des pays africains. Selon l’institution financière, les gouvernements africains doivent mettre sur pied des solutions rapides contre une économie en baisse.
Dans un rapport publié mercredi 5 avril, la Banque mondiale a analysé la croissance économique des pays africains. Selon l’institution financière, les gouvernements africains doivent mettre sur pied des solutions au plus vite pour lutter contre une économie « tirée vers le bas » par de nombreux facteurs, sous peine de faire face à un phénomène de pauvreté de plus en plus répandu et extrême.
Selon les chiffres de la Banque mondiale, la croissance économique du continent africain a baissé, passant de 3,6% en 2022 à 3,1% en 2023. La faute selon l’organisation à « l’incertitude de l’économie mondiale, la sous-performance des plus grandes économies du continent, une inflation élevée et une forte décélération de la croissance de l’investissement ». L’Afrique paie ainsi les pots cassés du coup de mou économique mondial, alors qu’elle est déjà le continent le plus en difficulté sur ce point. Ce n’est pourtant pas faute de ressources et de possibilités. Selon James Cust, économiste principal à la Banque mondiale, la décarbonisation du monde moderne est une aubaine pour l’Afrique. « Les métaux et les minéraux seront nécessaires en plus grandes quantités pour les technologies à faible teneur en carbone telles que les batteries ». Des ressources dont le continent africain ne manque pas et qui pourraient lui apporter une résurgence économique importante dans les années à venir.
Tout cela, cependant, ne sera possible qu’à condition que les décideurs des pays africains mettent en place des plans d’actions dans ce sens. « Si de bonnes politiques sont mises en place, ces ressources pourraient augmenter les recettes fiscales, accroître les opportunités pour les chaînes de valeur régionales qui créent de l’emploi, et accélérer la transformation économique », déclare James Crust.
Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique est du même avis. Selon lui « les décideurs politiques doivent redoubler d’efforts pour freiner l’inflation, stimuler la mobilisation des ressources intérieures et adopter des réformes favorables à la croissance, tout en continuant à aider les ménages les plus pauvres à faire face à l’augmentation du coût de la vie ». L’Afrique fait face à un défi économique de taille. Mais, comme le précise la Banque mondiale, les possibilités ne manquent pas et « les gouvernements riches en ressources ont la possibilité de mieux tirer parti des ressources naturelles pour financer leurs programmes publics, diversifier leur économie et élargir l’accès à l’énergie » afin d’offrir un niveau de vie bien meilleure aux populations africaines.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LE CRÉPUSCULE DES LIBERTÉS
EXCLUSIF SENEPLUS - Les déterminants de la crise actuelle sont multiples certes, mais ils ont un fond commun : la reproduction des pratiques coloniales
Le Sénégal célèbre le 4 avril 2023 ses 63 ans d’indépendance. C’est la fête des libertés. Celle de rappeler que le peuple du Sénégal s’est de tout temps et en tout lieu, illustré dans la lutte pour les libertés fondamentales et contre toute forme de domination. L’historiographie en atteste. Les reliques des hauts faits d’arme des résistants d’hier à l’oppression, se sont transmises de génération en génération.
Archivées dans les consciences collectives, ces épopées glorieuses ont surmonté la traversée du fleuve de l’oubli. Les générations actuelles ont retenu la leçon de Marx : « L’histoire se répète, tout d’abord comme une tragédie, après comme une farce ».
Les générations actuelles ne veulent ni d’une tragédie, ni d’une farce, encore moins d’un crépuscule des libertés, plus d’un demi-siècle après l’inestimable tribut payé pour le droit de décider librement de son destin et celui d’exercer toutes libertés citoyennes sans entraves.
Le crépuscule, on le sait, est un moment interstitiel. Une transition entre la lumière et les ténèbres. C’est le passage clouté vers la terreur. C’est cette séquence temporelle angoissante que le peuple du Sénégal est paradoxalement entrain de franchir.
Le crépuscule des libertés dans un Etat, c’est le basculement du peuple dans les abysses de l’affliction et de la démesure. Le crépuscule des libertés dans un Etat, c’est aussi le bâillonnement des juges et le dépérissement de la justice.
Sans nul doute, le peuple du Sénégal est en train de toucher du doigt, l’une des saisons les plus mélancoliques de son histoire. Le régime finissant actuel joue son joker : la carte d’une « solution finale » pour désagréger et confisquer la volonté du peuple.
Non ! l’Afrique, encore moins le Sénégal, n’a point besoin d’institutions fortes. L’Afrique a tout simplement besoin d’institutions légitimes. C’est la légitimité, et elle seule, qui confère une force aux institutions. Pas le contraire.
Les institutions tout comme les hommes, n’échappent pas au paradigme rousseauiste. Pour demeurer fortes, elles doivent transformer la force que le peuple leur a délégué en droit, promouvoir le primat de l’intérêt général sur celui des gouvernants, protéger les personnes débarrassées de toutes leurs appartenances, et surtout, dans un pays exsangue comme le Sénégal, surveiller comme du lait sur le feu, les ressources et les deniers publics.
Ce n’est pas pour rien, que Max Weber, dont la pensée n’a jamais été aussi travestie par les néophytes de la pensée sociologique du pouvoir, ce n’est pas pour rien, disions-nous, que Max Weber a ajouté l’adjectif « légitime » à la violence étatique pour bien montrer qu’elle dérive exclusivement du bon vouloir des peuples.
La violence étatique actuellement offerte en spectacle au monde et infligée aux libertés est illégitime. Ce n’est pas celle dont parlait Max Weber. Ce n’est point l’Etat en tant qu’entité ontologique qui légitimise la violence, c’est sa reconnaissance par le peuple et son acceptation par le peuple qui lui confèrent le monopole de la violence. Un Etat dont la légitimité est contestée par le peuple ne saurait se prévaloir d’une quelconque violence. Qui plus est, même la violence exercée dans la guerre a des limites.
Jamais au Sénégal l’Etat n’a fait face à une vague de défiance d’une telle ampleur. Qu’est-ce que cela signifie ? Pour paraphraser Camus, la défiance d’un peuple s’installe lorsque l’Etat étend sa violence « au-delà d’une frontière à partir de laquelle un autre droit lui face et le limite[1] ».
Cette défiance inédite du peuple du Sénégal, est un résultat. Celui de la confiscation des libertés. Elle matérialise un sentiment de révolte qui transcende les acteurs politiques. C’est tout simplement le refus de l’oppression. C’est un élan de défense des libertés et des opprimés.
Les déterminants de la crise actuelle sont multiples certes, mais ils ont un fond commun : la reproduction des pratiques coloniales.
La liste des femmes et des hommes sacrifiés sur l’autel de la patrimonialisation du pouvoir et de la domination doit-elle paradoxalement continuer à s’allonger après les indépendances par le fait des africains eux-mêmes ou celui de leur instrumentalisation ? Combien de nouveaux Patrice Lumumba, de Ruben Um Nyobe, de Thomas Sankara et de Omar Blondin Diop faudrait-il encore avant de s’arrêter ?
Les déportations continuent. La rhétorique complotiste prolifère. La pensée divergente est criminalisée. Le corpus axiologique des Sénégalais est foulé au pied. Les libertés publiques sont ruinées. Le pouvoir judiciaire est assujetti. Les journalistes sont persécutés. L’impunité est promue. La prison est une arme politique de destruction massive. Les organes de contrôle sont muselés. Les opposants sont diabolisés et surveillés par Big Brother. L’arbitraire prend des proportions nouvelles avec l’émergence de la séquestration d’Etat. Les morts dans l’exercice des libertés publiques se comptent par dizaines. Des disparitions mystérieuses voient le jour. Les agressions physiques se multiplient. L’appartenance politique fait des milliardaires d’un bord et des persécutés de l’autre. L’interdit est devenu la règle et la liberté l’exception.
Ce tableau sinistre est celui du Sénégal d’aujourd’hui.
Un peuple ne se conquière pas avec des ponts et des chaussées. Il se nourrit de liberté, de savoirs, de culture, de considération, de justice sociale et de bien-être. C’est la séquence inaugurale vers un développement durable. Rien de pérenne sans les libertés. Le trauma des privations de liberté affligées aux africains à travers les dominations exercées sur eux tout au long de l’histoire en administre la preuve à suffisance.
[1] Albert Camus, L’homme révolté, Editions Gallimard, 1951, p.27.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 5 AVRIL
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 5 avril 2023.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes : Pour le Ministère des Finances et du Budget : Monsieur El Hadji Amar LO, Titulaire d’un Exécutive Master en Administration des Affaires, est nommé Président de la Commission de Supervision de la Haute Autorité du Waqf.
Monsieur Pape Adama CISSE, Expert-Comptable, est nommé Secrétaire général de la Haute Autorité du Waqf. Pour le Ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire :
Monsieur Mamadou BADIANE, Ingénieur agronome, précédemment Directeur régional du Développement rural de Fatick, est nommé Directeur régional du Développement rural de Kaffrine, en remplacement de Monsieur Samba Ndao TALL appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Samba Ndao TALL, Ingénieur agronome, précédemment Directeur régional du Développement rural de Kaffrine, est nommé Directeur régional du Développement rural de Kaolack, en remplacement de Monsieur Souleymane DIOP appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Souleymane DIOP, Ingénieur agronome, précédemment Directeur régional du Développement rural de Kaolack, est nommé Directeur régional du Développement rural de Diourbel, en remplacement de Monsieur Pierre DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
IDRISSA SECK ET LES FAUX MYSTERES
Il se croit tellement intelligent et futé qu’il a fini par être le moins intelligent…sur le plan politique. Idrissa Seck occupe encore le devant de l’actualité, mais comme très souvent, il met en avant les faux mystères.
Il se croit tellement intelligent et futé qu’il a fini par être le moins intelligent…sur le plan politique. Idrissa Seck occupe encore le devant de l’actualité, mais comme très souvent, il met en avant les faux mystères.
Au lieu de se montrer clair dans sa démarche, l’homme de Thiès pense qu’il doit toujours avancer ‘’camouflé’’, même s’il est sûr d’être reconnu par tous.
Et c’est ce qu’il vient de faire par une série d’actes posés depuis un peu plus d’un mois. La dernière en date est la publication-suppression d’un message sur ses pages Facebook et Twitter, le 4 avril, jour de fête de l’indépendance. « Macky vous a amené la coupe d’Afrique.
Voulez-vous m’accompagner à aller chercher celle du monde dans 4 ans ? », demande-t-il à la jeunesse, après avoir parlé des 63 ans d’indépendance du Sénégal.
Quelques heures plus tôt, Rewmi a sorti une note dans laquelle Idrissa Seck démet Yankhoba Diattara de son poste de vice-président du parti. Le lieutenant de Idy cesse ainsi d’être le numéro deux du parti.
Cette décision vient conforter le journal Les Echos qui affirmait dans son édition de lundi que le patron de Rewmi a ‘’humilié’’ ses ministres Yankhoba Diattara et Alé Saleh Diop, lors de la réunion du Secrétariat national tenue samedi 1er avril.
«La station présidentielle m’attend»
Idrissa Seck reproche à son lieutenant, selon les Echos, de n’avoir pas procédé aux recrutements de jeunes dans son ministère, conformément à sa directive.
Mais cette sanction intervient surtout au lendemain de la sortie de Diattara qui, ayant goûté aux délices du pouvoir, défend la légalité d’une éventuelle troisième candidature de Macky Sall pour prolonger son bail dans le gouvernement.
Ces actes du patron de Rewmi viennent s’ajouter à ces deux fausses sorties médiatiques. A deux reprises, Idrissa Seck devait prendre la parole à la suite d’une activité politique de l’Apr, mais il a fait faux bond au dernier moment.
Le dernier a eu lieu la semaine dernière et ses partisans l’expliquent par sa volonté de participer à l’apaisement de la tension politique. Un argument assez léger, puisque le leader de Rewmi était bien informé de la tension avant de prendre la décision de parler.
En outre, après avoir maintenu le suspense sur sa présence ou non à Thiès, lors du déplacement du chef de l’Etat le 9 février, pour un conseil des ministres décentralisé, Idrissa Seck a encore fait parler de lui. Prononçant un discours devant Macky Sall, il lui lance un message supposé codé ou énigmatique.
«Qu’Il (Le Seigneur) continue d’apaiser votre cœur, de fortifier votre esprit pour que les choix futurs que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours déjà exceptionnel d’une telle beauté qu’il n’aura pas d’autre choix que de vous garantir, après une longue et heureuse vie auprès des vôtres, une mention honorable sur les langues de la postérité.»
Le syndrome Pape Diouf, Oumar Guèye
En termes clairs, l’allié de Macky Sall l’invite à ne pas tenter une troisième candidature s’il veut entrer dans la postérité.
Deux semaines après cet épisode, lors d’un séminaire de son parti le 25 février, Idy sort encore une nouvelle phrase qu’il veut fétiche : «la station présidentielle m’attend», dit-il, revendiquant au passage le titre de l’acteur politique le « plus expérimenté en matière d’élections au Sénégal ».
Ainsi en deux mois, Idrissa Seck a suffisamment posé d’actes qui témoignent de son éloignement du camp présidentiel et de la rupture inévitable. Si ce n’est déjà fait, puisque certains voient la preuve du divorce en la poignée de main furtive, échangée lors du défilé du 4 avril entre lui et Macky Sall.
Dans tous les cas, le jeu de Idy est suffisamment clair. Mais au lieu d’assumer, ce produit de Wade, toujours trop intelligent, se cache derrière des formules enrobées, des messages ‘’codés’’.
Reste à savoir s’il en sortira vainqueur. Après avoir perdu Pape Diouf et Oumar Guèye lors du premier compagnonnage, Idy a perdu Déthié Fall en entrant à nouveau dans la coalition.
Il risque de perdre Diattara (et Aly Saleh ?) en sortant, sans compter Abdourahmane Diouf, Thierno Bocoum, Abdourahim Kébé… A ce rythme, Rewmi finira par être un parti avec une tête, mais sans corps.
LA PLUPART DES ACTEURS DU SECTEUR LOCATIF SONT EN INFRACTION
Le nouveau président de la Commission nationale de la régulation des loyers (CONAREL) fustige l’anarchie qui règne dans le secteur de la location.
Le nouveau président de la Commission nationale de la régulation des loyers (CONAREL) fustige l’anarchie qui règne dans le secteur de la location. “Aujourd’hui, la plupart des acteurs du secteur locatif ne maîtrisent pas la législation portant sur les loyers. Ils sont en infraction, sans même le savoir. Il ne suffit pas d’écrire “à louer” sur un tableau”, peste-t-il dans les colonnes de Jeune Afrique.
Le conseiller technique à la Présidence de la République, nommé début mars à la tête de la CONAREL, annonce son ambition de mieux outiller les agents immobiliers : “Nous souhaitons encadrer le travail des agents immobiliers et des courtiers, en le soumettant à des conditions de diplômes et de formations juridiques. Le but, c’est de mettre fin à l’anarchie du secteur”.
Sur un autre plan, Momar Ndao tire un bilan positif de l’application du décret de baisse des loyers : “Pour le moment, nous sommes agréablement surpris du niveau de respect du décret. Au 24 mars, nous avons reçu un peu moins de 3 000 appels sur notre numéro vert. Parmi eux, 2 147 demandes de renseignements, et 685 plaintes ou réclamations. Nous avons convoqué une centaine de bailleurs, la plupart se sont montrés conciliants. Généralement, ce sont des incompréhensions, sur la date d’entrée en vigueur du décret, par exemple. Les bailleurs qui ont déjà appliqué la loi de 2014 ne sont pas concernés par le décret, mais encore faut-il le prouver”.
TOUT VA MAL A L’HOPITAL GENERAL IDRISSA POUYE DE GRAND YOFF
L’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff ex-CTO est en agonie. Le diagnostic de l’intersyndicale des travailleurs indexe la mauvaise gestion du Directeur général. Ces derniers ont d’ailleurs tenu un sit-in ce matin pour dénoncer ces agissements.
L’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff ex-CTO est en agonie. Le diagnostic de l’intersyndicale des travailleurs indexe la mauvaise gestion du Directeur général. Ces derniers ont d’ailleurs tenu un sit-in ce matin pour dénoncer ces agissements.
« Notre responsabilité en tant qu’ agent de santé qui avons prêté serment est de veiller à ce que toute personne qui vient dans cet hôpital et qui a besoin de soins puisse avoir une satisfaction.
On ne peut pas donner des moyens à cet hôpital qui a un budget de 9 milliards et qu’à chaque fois que l’argent entre, on a l’impression que c’est mis dans un sac troué » s’est désolé Cheikh Seck, porte-parole de l’intersyndical des travailleurs de l’hôpital général Idrissa Pouye, représentant du personnel au sein du conseil d’administration de l’hôpital.
Ce budget ne se reflète pas sur les services. « Allez au bloc opératoire, au niveau des urgences, de la chirurgie générale, de la neurochirurgie, de l’orthopédie.
Nous voyons des malades qui ont fait des traumatismes qui peuvent attendre pendant 20 jours avant d’être opérés. Certains qui ont les moyens préfèrent aller vers les cliniques » dénonce Cheikh Seck. Actuellement, dit-il ne serait-ce que pour opérer, on a besoin de matériels de stérilisation, l’autoclave est en panne depuis un mois.
Quand on opère, on a besoin d’amplificateur de brillance et sur les 14 salles, un seul fonctionne. « On est en train de faire de la bamboula avec l’argent de cet hôpital. Il faut voir les dépenses d’un directeur qui part en voyage en France chaque année, on lui paye ses formations à l’Université qui avoisinent les deux millions.
Pendant ce temps l’hôpital peine à acheter des intrants, les véritables travailleurs ne sont pas respectés » dit-il. Et de poursuivre, « Quand nous étions en grève, ils sont allés prendre des étudiants qui ont installé de gros malades. Un malade est même mort sur la table et nous ne comptons pas laisser cela comme ça.
Il faut que la population fasse attention, quand les gens sont en grève on met à leur disposition des personnes qui n’ont ni la compétence, ni la qualification.
Sur ce point, nous interpellons directement le ministre de la Santé qui est médecin et qui sait ce que c’est prendre la responsabilité de prodiguer des soins à un malade ».
S’y ajoute que ceux qui travaillent le matin jusqu’à 10 H pour aller en sit-in, se retrouvent avec des salaires ponctionnés. Ce mois-ci ils ont ponctionné plus de 80.000 Francs Cfa sur les salaires des agents. Il y a des éléments sur lesquels on doit tenir compte pour faire une opposition de salaire et tous ces éléments n’existent pas.
« Sur ce point précis, nous ne laisserons pas. Il est plus facile d’avoir le Ministre de la Santé que le Directeur. A partir du premier avril tout ce qu’il fait ne nous engage pas il est parti à la retraite. Ce gars est un voleur et il a volé notre argent, nous allons le poursuivre en justice », conclut Cheikh Seck.
VIDEO
AKON CITY : SCANDALE OU RÊVE DÉMESURÉ ?
En août 2020, Akon posait la première pierre d’une smart city, à 90 km au sud de Dakar. Mais les travaux n’ont toujours pas commencé. Un retard qui menace de faire capoter ce projet pharaonique que certains soupçonnent d’être une supercherie
Sa notoriété l’avait précédé, lui ouvrant toutes les portes jusqu’au saint des saints. Fils du Sénégal devenu star de la musique outre-Atlantique, Alioune Badara Thiam, alias Akon, a donc vu le tapis rouge se dérouler devant lui, du ministère du Tourisme à la présidence de la République, lorsque, dès 2018, il a fait connaître l’ambitieux projet qu’il nourrissait pour le pays natal de ses parents.
Ville futuriste à l’architecture atypique, immergée dans la high-tech et propulsée par l’énergie solaire et la crypto-monnaie lancée par le musicien, Akon City était destinée à devenir un Wakanda sorti de l’écran à une centaine de kilomètres de Dakar. Tel le pharaon Khéops, Akon en serait le bâtisseur. Tel T’Challa, alias Black Panther, il deviendrait le prince de ce royaume portant son nom d’artiste, censé célébrer le continent et asseoir son rayonnement à travers le monde, où se presseraient les Africains déracinés issus de la diaspora.
Pourtant, sur le site, où les travaux n’ont pas encore commencé, seuls des ânes, des chèvres et des vaches traversent à l’occasion ce coin de savane dont nul visiteur ne pourrait deviner qu’il est censé héberger le vaste chantier d’une mégapole avant-gardiste qui ne dépareillerait pas aux Émirats arabes unis.
Le président de Rewmi a annoncé hier la rétrogradation du ministre Yakhoba Diatara, qui perd son poste de second vice-président dU parti. Idrissa Seck n’aurait pas digéré la sortie de son poulain défendant l’option d’un second quinquennat pour Macky Sall
La destitution du ministre des Sports, Yankhoba Diatara, de son poste de deuxième vice-président du parti Rewmi, par le président Idrissa Seck, qui a nommé à sa place le Coordonnateur départemental de Saint-Louis, Abdoulaye Ndoye, n’a surpris que peu de gens. Lors de la réunion du Secrétariat national (Sn) du parti Rewmi, «Idrissa Seck avait révélé que la question de la candidature en perspective de la Présidentielle de 2024 n’a pas été abordée au sein de la Conférence des leaders de Benno bokk yaakaar (Bby)», se rappellent beaucoup de membres et sympathisants du parti Rewmi à Thiès. Ils poursuivent que «l’ancien Premier ministre avait donc exhorté ses fidèles à rester à son écoute et à celle du président de la coalition présidentielle, Macky Sall, par rapport à cette question». Pour cette raison précise, ces militants trouvent que «la sortie du ministre Yankhoba Diatara sur une chaîne de télévision après l’adresse à la Nation du chef de l’Etat, défendant farouchement le second quinquennat de Macky Sall, a été un coup d’épée contre les instructions du président du parti Rewmi».
Dans la ville aux-deux-gares, après la mesure, beaucoup sont d’avis que «Yankhoba Diatara a pris le contre-pied de son mentor, Idrissa Seck, qui lui a tout donné». Et certains ne se gênent pas pour rappeler que Yakhoba Diatara doit tout à son mentor : «Etudiant à l’Ucad, Diatara a eu le privilège d’être nommé Secrétaire permanent à la mairie de la Ville de Thiès. Idrissa Seck lui fera bénéficier de son programme Host family, qui lui a permis de faire un Mba dans une grande université de Montréal. Ce n’est pas tout ! Idrissa Seck, maire de Thiès, lui délègue sa signature. Adjoint au maire en 2009, Diatara était investi de tous les pouvoirs. En 2014, Idrissa Seck, président du Conseil départemental de Thiès, fait de Diatara le 1er secrétaire élu de cette prestigieuse institution. Là, l’ancien Premier ministre lui délègue aussi sa signature. En 2020, Idrissa Seck, qui a répondu à la main tendue du Président Macky Sall, fait de Yankhoba Diatara le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications. En faveur du retour du poste de Premier ministre, Diatara, avec la bénédiction de Idrissa Seck, est nommé ministre des Sports.» Une manière pour tout le monde à Thiès, de montrer que tout ce que possède Yakhoba Diatara, il le doit à Idy. «Idrissa Seck a tout donné à Yankhoba Diatara qui a connu tous les honneurs à l’ombre de son mentor.» Cela n’a pas empêché d’autres, qui étaient dans la même situation que l’ex-ministre de l’Economie numérique, de trahir froidement leur bienfaiteur.