PressAfrik a appris que des autorités religieuses ont pris leur bâton de pèlerin. Ils ont entamé une médiation entre les différentes parties pour un retour au calme et à la paix au Sénégal qui connaît de violentes manifestations ayant coûté la vie à au moins 15 personnes.
Le Cadre unitaire de l'Islam au Sénégal (CUDIS) a confirmé qu'une démarche est en cours mais sans vouloir en dire plus. « Ça fait au moins 3 mois que nous n'avons pas cesser. Nous avons rencontré des autorités religieuses, politiques du régime au plus au niveau et également certains membres de l'opposition. Nous sommes dans notre démarche. Nous y travaillons et je ne peux pas vous en dire plus », a confié ce samedi, Dr Cheikh Gueye, secrétaire général de l'organisation.
Depuis jeudi, de violents affrontements ont éclaté à Dakar et dans plusieurs régions du Sénégal suite à la condamnation de Ousmane Sonko, leader de Pastef Les Patriotes, à 2 ans d'emprisonnement ferme pour corruption de la jeunesse. Cette décision qui pourrait le rendre inéligible pour la présidentielle 2024, a été source de colère de ses militants qui ont manifesté. Le pays est passé d'une manifestation à des pillages et saccages de biens d'autrui. On parle d'au moins 15 morts.
Pour le moment, l'opposant est toujours chez lui. Le juge doit décerner un mandat d'arrêt s'il doit aller en prison. Ce qui n'a pas été fait, selon ses avocats.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
AUX NOMS DE TOUS NOS SAINTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Les Khalifes généraux, l’Archevêque de Dakar et le Pasteur de l’église protestante doivent se rendre tous ensemble, auprès du président, de toute urgence pour lui présenter certaines doléances. Le temps presse, il faut agir vite
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 03/06/2023
L’Horloge de l’Apocalypse est cette montre virtuelle qui indique la proximité de la catastrophe nucléaire et de la fin du monde fixées à minuit.
Si une telle horloge existait pour estimer la proximité d’une catastrophe politique, elle indiquerait que nous sommes aujourd’hui au Sénégal à quelques heures seulement du point de bascule.
Nous sommes à quelques heures seulement de l’heure fatidique à laquelle, ailleurs en Afrique des sous-officiers, commandants et capitaines, forcent l’entrée des palais présidentiels avec leurs chars, et au nez et à la barbe des généraux repus et assoupis, se saisissent de son excellence le président de la République par le collet pour l’envoyer en prison quand il n’a pas été exfiltré par les barbouzes de quelques pays amis étrangers.
C’est alors que les pays plongent souvent dans l’abime, subissent coups d’États et contre coups d’États, guerres civiles et ethniques manipulées de l’extérieur, bradages sans précédent des avoirs et des ressources naturelles, exodes massifs, famines …
Le Sénégal est aujourd’hui à ce point de bascule : sombrera-t-il dans le gouffre lui aussi ou au contraire s’en éloignera-t-il pour faire face enfin à ce destin historique exceptionnel qu’il s’est attribué depuis toujours sans jamais l’accomplir ?
Il faut refonder l’exceptionnalisme sénégalais
Pour cela, il faudrait une initiative historique : que les Khalifes généraux des Tidianes, des Mourides, des Niassénes, des Layénes, l’Archevêque de Dakar et le Pasteur de l’église protestante, se rendent tous ensemble, en personnes, auprès du président de la République, de toute urgence.
À la manière du général Jean Alfred Diallo, face au président Senghor en 1968, qu’ils lui présentent abruptement les doléances suivantes :
le président de la République doit déclarer solennellement qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2024 ;
que l’amnistie sera accordée à toutes les personnes détenues au cours des trois dernières années pour délit d’opinion et/ou pour activités politiques ;
qu’Ousmane Sonko ayant été victime d’une erreur judiciaire selon les avis concordants des meilleurs spécialistes indépendants du droit, aura droit à la révision de son procès dans les meilleurs délais.
que toutes les personnes qui remplissent les critères établis par le Code électoral et notamment messieurs Karim Meissa Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko seront autorisées à se porter candidats à l’élection présidentielle de 2024 ;
que le président Macky remplira son présent mandat jusqu’à son terme ;
qu’un nouveau gouvernement d’union nationale sera mis en place dans les plus brefs délais.
Ces six mesures simples restaureront immédiatement le calme dans le pays.
Sans aucune intervention extérieure.
L’exceptionnalisme sénégalais, cette baraka que tous les Saints et mystiques de toutes les « tarikhas », saints chrétiens et des religions traditionnelles, enterrés aux quatre points cardinaux, ont transmis à ce vieux pays, sera dès lors refondé.
En outre, le prestige et l’autorité de nos chefs religieux seront restaurés auprès de nombre de jeunes gens désenchantés par leur silence face aux turpitudes des élites et aux excès des classes dirigeantes.
Mais le temps presse, il faut agir vite.
Aux noms de tous nos Saints !
par Aliou Sané
MACKY SALL DOIT DÉMISSIONNER
La mobilisation doit se poursuivre et s'intensifier, pour libérer notre pays de la dictature sanglante du régime. Aucun Sénégalais ne devrait rester indifférent face à tous ces citoyens tués à balles réelles
La seule exigence qui s'impose aujourd'hui, est la démission du président Macky Sall, pour sauver notre cher Sénégal !
J'ai été remis en liberté hier par le juge d'instruction du 2ème cabinet, après 5 jours de détention arbitraire, ponctuée de valses entre commissariats, brigades de gendarmerie et la cave du TGI de Dakar.
Des centaines de nos sœurs et frères sont injustement arrêtés dans le cadre d'une rafle systématique, et retenus dans ces lieux depuis plusieurs jours. Certains sont blessés, torturés, insultés et maintenus dans des conditions des plus inhumaines et dégradantes.
La mobilisation doit se poursuivre et s'intensifier, pour libérer notre pays de la dictature sanglante du régime de Macky Sall. Aucun Sénégalais ne devrait rester indifférent face à tous ces citoyens tués à balles réelles. Ces jeunes tabassés et blessés par des forces de l'ordre, nervis et escadrons de la violence en toute impunité, ces centaines de détenus arbitraires, ces dégâts matériels inestimables, j'en passe !
En conséquence, le président Macky Sall doit démissionner. C'est la seule exigence qui s'impose.
Aliou Sané est Coordonnateur de Y en a marre.
ANTOINE DIOME ACCUSE DES FORCES OCCULTES D'AVOIR INFILTRÉ LES MANIFESTATIONS
Le ministre de l'Intérieur inique que “des hommes armés sont parmi les manifestants et pillent les biens d'autrui". ”Ils sont armés et sont d'une violence inouïe", a-t-il insisté.
Invité de la TFM, ce samedi soir, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré que “des forces occultes ont infiltré les manifestations”. “L’État va sévir”, a-t-il ajouté.
Antoine Diome révèle que ces “forces occultes” ont “tenté de saboter l'usine de Djender qui produit de 12000 mètres cubes d’eau”. Cela va “engendrer un déficit d'eau dans la capitale et les autres localités qui sont ravitaillés via cette installation", précise-t-il.
Le ministre de l’Intérieur observe, par ailleurs, que “des hommes armés sont parmi les manifestants et pillent les biens d'autrui". ”Ils sont armés et sont d'une violence inouïe", a-t-il insisté.
Antoine Diome ajoute, en outre, que “ce qui se passe dépasse la politique, c'est la République et l'État qui sont attaqués”. “Et sur instruction du chef de l'État nous allons prendre les dispositions nécessaires pour faire régner l'ordre", a-t-il promis.
Interpellé sur l'identité de cette organisation occulte, le ministre de l'intérieur informe qu'il communiquera sur le sujet le moment opportun après avoir mis hors d'état de nuire “ces malfrats".
WASHINGTON ATTRISTÉ PAR LES VIOLENCES, APPELLE AU CALME
"Nous exhortons toutes les parties à exprimer leurs vues de manière pacifique", a déclaré dans un communiqué Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain
Les Etats-Unis se sont dits samedi "préoccupés et attristés" par les violences qui secouent le Sénégal depuis jeudi et ont appelé à un retour au calme.
"Nous exhortons toutes les parties à exprimer leurs vues de manière pacifique", a déclaré dans un communiqué Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain.
« Le solide bilan du Sénégal en matière de gouvernance démocratique, d'état de droit et de coexistence pacifique est quelque chose dont le peuple sénégalais peut être fier à juste titre. Nous exhortons toutes les parties à exprimer leurs points de vue de manière pacifique », a écrit Mr. Miller dans ce communiqué rendu public samedi, présentant aussi ses condoléances « aux familles et amis des personnes décédées. »
Le Sénégal reste samedi sous tension au lendemain d'affrontements qui ont fait six nouveaux morts, portant à 15 le nombre de décès depuis jeudi et la condamnation à deux ans de prison ferme de l'opposant Ousmane Sonko.
"On a enregistré dans la journée du 2 juin six décès, dont quatre dans la région de Dakar et deux dans la région de Ziguinchor", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministre de l'Intérieur.
Des heurts ont opposé vendredi soir de petits groupes de jeunes manifestants très mobiles aux forces de l'ordre à Dakar, dans la banlieue de la capitale et dans le sud du pays. Aucun incident n'avait été signalé par le ministère de l'Intérieur samedi en début d'après-midi.
De nombreux biens publics et privés ont été saccagés, notamment des banques et des magasins Auchan dans la banlieue de Dakar. Des pneus brulés et cailloux jonchaient la chaussée de plusieurs rues samedi matin.
Plusieurs réseaux sociaux, comme Facebook, WhatsApp ou Twitter, sont coupés, une mesure du gouvernement pour faire cesser selon lui "la diffusion de messages haineux et subversifs".
L'armée s'est déployée, comme la veille, autour de points stratégiques. Policiers et gendarmes sont également présents en grand nombre dans la capitale.
LE DIALOGUE NATIONAL AU POINT MORT
Les termes de références attendus par le chef de l'État ce week-end, ne sont toujours pas connus
Lancé, ce mercredi 31 mai, dans la salle des banquets du Palais de République, le dialogue national semble être au point mort. Lors de son discours de clôture de la cérémonie de lancement, le chef de l’Etat, Macky Sall, avait clairement déclaré que les termes de références devraient être définis, au plus tard le week-end. Mais, d’après des informations reçues, aucune nouvelle rencontre dans ce sens n’est tenue. La raison : les violents affrontements survenus, depuis jeudi, à Dakar, Ziguinchor et dans plusieurs autres localités du pays. Des manifestations qui ont causé pas moins de 15 morts, à la suite de la condamnation à 2 ans de prison ferme de Ousmane Sonko par la Chambre criminelle dans l’affaire « Sweet beauté ».
« Sincèrement, je ne peux rien vous confirmer concernant ce dialogue. Peut-être que les discussions se poursuivent, mais la situation est telle qu’il faut d’abord chercher à faire baisser la tension avant de se pencher sur autre chose », a lâché un responsable de « Taxawu Sénégal », dont le leader, Khalifa Sall, a pris part à ces concertations.
De son côté, Déthié Faye, président du Pôle des non-alignés, a indiqué qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Selon lui, il était convenu de réunir les questions des uns et des autres pour ensuite définir les termes de références. « Avec les manifestations, il est évident que le démarrage pourrait connaître un retard, parce qu’il faut bien que les gens travaillent à faire revenir le calme et la sérénité », a-t-il souligné. M. Faye de rappeler que « le jour du lancement, le résident avait dit qu’il faudrait que le travail soit terminé au plus tard fin juin. Mais, ce n’est pas officiel, parce qu’aucun texte n’est signé dans ce sens ».
Moustapha Niasse, a été désigné par Macky Sall pour présider ce dialogue, en sa qualité de Haut représentant du président de la République. Aussi, faut-il le rappeler, les partis et autres organisations devraient choisir leurs représentants dans les différentes commissions.
LES APPELS À MANIFESTER SE POURSUIVENT MALGRÉ LA COUPURE PARTIELLE D'INTERNET
La suspension temporaire de l’usage des applications digitales est renouvelée toutes les 24 heures « selon l’évolution de la situation. Manifestants et internautes parviennent toutefois à contourner le blocage
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 03/06/2023
Un jeune homme désarmé, violemment frappé par les forces de l’ordre. Un manifestant maintenu de force devant les boucliers des gendarmes, alors que fusent les jets de pierres. Et des photos de jeunes que leurs proches annoncent morts, asphyxiés par les gaz lacrymogènes ou tombés sous les balles.
Ces images, l’État sénégalais aurait-il préféré qu’elles ne soient pas diffusées ? Depuis jeudi 1er juin au soir, jour où l’opposant Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », l’accès aux principales applications de messagerie et aux réseaux sociaux est restreint dans le pays. Les internautes sénégalais peuvent néanmoins utiliser des réseaux privés virtuels, ou VPN, pour contourner ces interdictions, et ils ne s’en privent pas.
WhatsApp, Facebook, Twitter…
L’observateur mondial d’internet Netblocks a confirmé le blocage de l’accès à certaines plateformes, comme WhatsApp, Twitter, Facebook ou Instagram. « Des données de réseaux en temps réels montrent ces restrictions en vigueur chez le principal fournisseur mobile Orange (Sonatel), avec un effet sur l’opérateur Free (Tigo) », a précisé Netblocks, qui s’est basé sur un échantillon de 120 postes d’observation à travers le pays.
« ‘L’État du Sénégal a décidé en toute souveraineté de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales par lesquelles se font des appels à la violence et à la haine », a justifié le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette suspension temporaire est renouvelée toutes les 24 heures « selon l’évolution de la situation », explique le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam.
« Les opérateurs ont l’obligation de suivre les réquisitions de l’autorité en vertu de leur cahier des charges, lorsque la sécurité et la défense nationale l’exigent », précise Moussa Bocar Thiam. Cette réquisition s’adresse « à tous les opérateurs », c’est-à-dire Orange, Tigo et Expresso. Le signal de la chaîne privée Walf a également été coupé jeudi « pour empêcher la diffusion d’images et de messages faisant appel à la révolte populaire », a fait savoir le gouvernement.
"Les jeunes se révoltent parce qu'ils veulent un changement. Les temps sont durs. Il n'y pas de travail et la vie coûte chère". "Les morts et les biens détruits, mais on pouvait l'éviter si (Macky Sall ne nous l'avait pas imposé en condamnant Sonko"
Omar Diop, 20 ans, n'a pas participé aux manifestations qui ont fait neuf morts jeudi au Sénégal après la condamnation d'Ousmane Sonko. Mais il dit comprendre les jeunes protestataires "en colère contre la vie difficile et le sort injuste" fait à l'opposant.
"C'est dur ce qui s'est passé, les morts et les biens détruits, mais on pouvait l'éviter si (le président) Macky Sall ne nous l'avait pas imposé en condamnant Sonko", affirme-t-il, sur sa moto près du nouveau pont de Cambérène, dans la banlieue de Dakar.
Ils sont nombreux au Sénégal à croire M. Sonko, troisième de la présidentielle en 2019 et candidat à celle de 2024, quand il dit que les poursuites engagées contre lui pour viols contre une employée d'un salon de beauté où il se fait masser sont un complot du pouvoir pour l'éliminer.
Ils sont nombreux aussi dans la jeunesse et dans ces quartiers populaires de Dakar à placer en lui leur espoir de changement dans un contexte économique difficile.
Beaucoup se sont sentis confortés dans leur soupçon de coup monté contre leur champion par la condamnation de M. Sonko jeudi: pendant deux ans ils avaient entendu qu'il était suspect de viols et voilà que le tribunal requalifiait les faits et le condamnait à deux ans ferme pour avoir poussé une jeune femme à la débauche.
Omar Diop compatit avec un homme dans l'épreuve selon lui: "On l'accusait de viols puis on le condamne pour autre chose. C'est injuste".
"Les jeunes aussi souffrent au Sénégal. Je suis conducteur de moto parce que je n'ai pas autre chose à faire", dit-il.Il a arrêté l'école en CM2.
La condamnation de M. Sonko, si elle est maintenue, le rend inéligible.Une injustice pour beaucoup de jeunes qui ont décidé d'en découdre jeudi.
Le président Sall "veut torpiller leur espoir pour une vie meilleure au Sénégal", affirme Aliou Faye, 25 ans.
Il habite Rufisque, près de Dakar, où la chaussée porte les stigmates des violences: traces de feu, pierres, magasins fermés tout autour, près de la gare du nouveau train rapide desservant la capitale et sa banlieue.
La ligne, un des grands projets du plan du président pour mettre le Sénégal sur la voie du développement, est suspendue depuis jeudi.
- Promesse de malheur -
"Les jeunes se révoltent parce qu'ils veulent un changement.Les temps sont durs. Il n'y pas de travail, pas d'argent et la vie coûte chère. Mais je n'ai pas participé aux manifestations. J'attends les urnes pour choisir un candidat", dit un autre jeune, Demba Faye, 25 ans.
La moitié de la population du Sénégal est âgée de moins de 18 ans, un pays jeune de plus de 18 millions d'habitants, selon des statistiques officielles.
"Même trouver un stage à la fin de ses études est difficile", dit Aida Camara une jeune formée en marketing, en quête de travail.
"Il y a chaque année au Sénégal 300.000 nouveaux demandeurs d'emploi, des jeunes, mais le marché n'en absorbe que 26.000 et c'est surtout dans le privé", explique Tamba Danfakha, un accompagnateur de projets.
Le président Sall a lancé plusieurs projets pour l'insertion des jeunes.Des milliers d'entre eux ont trouvé du travail dans la fonction publique ou par l'entreprenariat privé financé par l'Etat, selon les autorités.
Le président Sall fait aussi miroiter la promesse de l'exploitation, annoncée à partir de fin 2023, des nouvelles ressources en pétrole et en gaz du Sénégal.
M. Sonko affirme que l'Etat a bradé les richesses du Sénégal aux compagnies étrangères en signant les contrats.
Le long de l'autoroute menant aux Parcelles assainies, une autre zone de banlieue, des jeunes allument des feux près des installations du futur Bus Rapid Transit (BRT), un bus en site propre censé aider à décongestionner la capitale, autre grand chantier de la présidence Sall.Des installations du BRT ont été saccagées ces derniers jours sans jamais avoir été mises en service.
Aux Parcelles, des jeunes désignent un porte-parole pour parler à la presse et acquiescent d'un murmure ou d'un hochement de tête quand il dit, sous le couvert de l'anonymat : "Le malheur va s'abattre sur ce pays le jour où Sonko sera mis en prison. Nous n'allons pas l'accepter".
LA GAUCHE FRANÇAISE ACCABLE MACKY SALL
Le groupe parlementaire de la France Insoumise - NUPES condamne la décision de justice prise contre Ousmane Sonko, ainsi que la répression qui a suivi les manifestations de la jeunesse sénégalaise. La France à réagir à la situation
Le groupe parlementaire de la France Insoumise - NUPES a publié un communiqué vendredi 2 juin 2023 concernant les violences qui ont lieu au Sénégal, suite à la condamnation d'Ousmane Sonko, principal opposant au président sénégalais Macky Sall, à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse". Cette décision de justice a été prise après des mois de procédures contre Sonko, qui avait initialement été accusé de viol.
Le communiqué exprime des condoléances aux victimes et à leurs proches, ainsi qu'au peuple sénégalais dans son ensemble. Il condamne la décision de justice considére comme une manœuvre politique pour empêcher Sonko de se présenter à l'élection présidentielle de 2024, à laquelle le président Macky Sall souhaite se représenter en dépit de l'interdiction de faire plus de deux mandats inscrite dans la Constitution sénégalaise.
Le groupe parlementaire de la France Insoumise - NUPES a appelé le pouvoir sénégalais à la désescalade de la situation, en soulignant le risque de fracture dans un pays jusqu'à présent considéré comme un modèle démocratique dans la région. Ils ont également appelé la France à réagir à cette situation, sans esprit d'ingérence, pour éviter de cautionner la confiscation de la démocratie que déplore la majorité des Sénégalais.
Le pouvoir sénégalais est appelé à garantir le choix du peuple sénégalais dans les urnes, sans quoi le futur de la relation entre la France et le Sénégal pourrait être hypothéqué. Le groupe parlementaire de la France Insoumise - NUPES observe la situation avec inquiétude et appelle à la fin des violences.
Le communiqué souligne également que la jeunesse sénégalaise a été dans la rue pour protester contre la décision de justice, et que le pouvoir a réagi en réprimant les manifestants. Le groupe parlementaire de la France Insoumise - NUPES exprime sa solidarité envers la jeunesse sénégalaise et appelle le pouvoir à respecter leur droit de manifester pacifiquement.
SENJEUNES TV N'EST PAS EPARGNE
Les pillages qu'une bonne partie de la banlieue dakaroise a connus n'ont pas épargné nos confrères de Senjeunes Tv. Selon le chargé de communication de ce média logé dans la banlieue, le passage des jeunes leur a coûté bien cher.
Les pillages qu'une bonne partie de la banlieue dakaroise a connus n'ont pas épargné nos confrères de Senjeunes Tv. Selon le chargé de communication de ce média logé dans la banlieue, le passage des jeunes leur a valu la perte de leurs matériels et leurs locaux ont été saccagés par les visiteurs. D'après Souleymane Kane, ils ont perdu plus de huit ordinateurs, des imprimantes, etc. L'estimation des pertes faites par huissier, selon lui, tourne autour de 23 millions F CFA.
"Nous avons été victimes de dégâts collatéraux. Après avoir pillé la Banque islamique du rond-point Dominique, ils sont montés dans nos locaux pour détruire tout et emporter nos matériels. Nous sommes un organe de presse qui travaille sur trois axes que sont le leadership des jeunes, la santé des jeunes et l’entrepreneuriat et l'employabilité des jeunes. Plus de 50 jeunes travaillent ici’’, indique M. Kane.