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26 août 2025
VIDEO
SADIO MANE REPREND LA COURSE
Le Bayern Munich a publié sur ses comptes sociaux, une vidéo du Sénégalais courant sur la pelouse de son centre d'entraînement avec en légende : ‘’Heureux de te voir reprendre la course au Säbener’’.
L’attaquant international sénégalais du Bayern Munich (championnat allemand) Sadio Mané a repris, mardi, la course individuelle sur la pelouse du Säbener Strasse, centre d'entraînement du club, plusieurs semaines après son opération du genou.
Le Bayern Munich a publié sur ses comptes sociaux, une vidéo du Sénégalais courant sur la pelouse de son centre d'entraînement avec en légende : ‘’Heureux de te voir reprendre la course au Säbener’’. Dans la vidéo, Sadio Mané a exprimé sa joie ‘’ de retrouver la pelouse après de belles et longue vacances’’.
Le 12 janvier, l’entraineur du Bayern Julian Nagelsmann avait déclaré que l'international sénégalais était en "bonne voie" de guérison. Il avait ajouté que Mané pourrait faire son retour en février, à l'occasion du match de huitièmes de finale de Ligue des champions contre le Paris-Saint Germain (PSG), si ‘’tout se passe très bien’’
L'entraineur avait cependant prévu qu’il y avait encore un petit risque’’ de ne pas le voir jouer.
Plusieurs médias étrangers et sénégalais ont évoqué, mardi matin, avant la publication de la vidéo, un possible forfait du numéro 17 du Bayern en février contre le PSG. Le club n’a pas encore communiqué sur cet éventuel forfait.
Par Bamba Niakhal
LA FACE HIDEUSE DU JOURNALISME
La dernière parution de Cheikh Yerim Seck a suscité de nombreuses réactions teintées d’indignation dans le landernau journalistique et politique.
La dernière parution de Cheikh Yerim Seck a suscité de nombreuses réactions teintées d’indignation dans le landernau journalistique et politique. La controverse se poursuit dans les réseaux sociaux sous un angle particulier, avec comme trame de fond l’accusation portée sur le leader du PASTEF, dans un contexte politique particulièrement tendu, obstrué par la sordide affaire Adji Sarr, dont le traitement juridique défie la raison et tous les fondements du droit positif et naturel. Concrètement, que nous révèle cet ouvrage ?
En l’entame de ses propos, l’auteur se tresse des lauriers sur l’effigie qu’il s’est lui-même dressé en s’arrogeant la capacité d’influer sur le cours de l’histoire sénégalaise. Rien que cela ! Avec assurance, Il nous laisse entendre qu’il nous livre le must de ce que la profession journalistique est à même de produire dans ce pays. Et, dans la phase de promotion de son ouvrage, il anticipait sur les réactions du public, qui serait forcément de nature ad personam, à défaut de pouvoir lui opposer des arguments à la hauteur de son travail « scientifique », comme si ces propos aux allures incantatoires pouvaient conjurer et museler la critique légitime de son ouvrage.
Rien que dans la partie introductive de l’ouvrage, se brosse le portrait d’un personnage suffisant, prétentieux, hâbleur, peu soucieux de cohérence, en vérité le prototype accompli de l’homosenegalensis qu’il dénonce comme une émanation du règne de Macky Sall.
Passons rapidement sur la forme de l’ouvrage qui laisse apparaitre des insuffisances notoires, un travail décousu, des propos hasardeux suffisamment relayer par la presse, en particulier par Cheikh Bara Ndiaye qu’il traite « d’analphabète » pour n’être pas allé à l’école dite française. C’est pourtant cette personne, dont le parcours devrait plutôt nous interpeller sur la valeur de notre système éducatif, qui lui fait la leçon magistrale sur la déontologie et l’éthique journalistique, qui exige au minimum d’observer le sacrosaint principe de la double-vérification de l’information. Pour quelqu’un qui prétend effleurer les cimes de l’excellence, on découvre un personnage téméraire aux propos fortement mâtinés d’esbroufes.
Aucune révélation inédite
Sur le fond de l’ouvrage, Cheikh Yerim Seck nous parle de révélations inédites, d’un travail d’investigation approfondie qui lui a permis d’amasser cette somme « impressionnante » d’informations qu’il nous livre généreusement, comme un effort consenti au nom d’un patriotisme désintéressé.
Même en scrutant à la loupe, avec toute l’attention de l’entomologiste, c’est en vain qu’on trouverait une révélation sur les sujets qu’il aborde. Tous, à l’exception de l’’accusation portée contre Sonko, ont suffisamment été traités avec un professionnalisme remarquable par la presse libre et les acteurs de la société civile, qui portent avec honneur et dignité le combat contre la mal-gouvernance encore récemment pointée du doigt par le rapport accablant de la cour des comptes, et contre les dérives autocratiques et policières d’un pouvoir à la confiance érodée.
Au contraire. Cheikh Yerim Seck s’empare des révélations déjà connues et fortement documentées, non pas pour les étayer de nouveaux éclairages, mais plutôt pour les relativiser, les édulcorer en embouchant la ritournelle gouvernementale sur les réalisations économiques de Macky Sall, avec une emphase particulière mise sur les infrastructures. La fibre sociale vantée du Président, qu’il associe à ses origines modestes, est présentée à travers une série de mesures à caractère social. Prises individuellement, toutes ces mesures n’ont pas eu d’impact significatif sur la société et leur réussite reste fort contestée. A titre d’exemple, l’instauration de la Couverture Maladie Universelle (CMU), qui devait répondre à une demande sociale pressante, n’a pas eu les effets escomptés. Outre l’insuffisance des ressources allouées, comme en atteste la dette persistante de l’Etat auprès des institutions de santé, les carences du plateau sanitaire constituent la véritable entrave à l’offre sanitaire. Les populations rurales marginalisées par les politiques discriminatoires étatiques, restent les enfants pauvres d’une mesure qui se veut pourtant universelle. Au-delà des effets d’annonces de ces mesures nécessaires, c’est le mimétisme, l’impréparation et la gestion approximative qui les caractérisent. Ces dysfonctionnements sont révélateurs de l’absence d’une vision stratégique intégrée, arrimée à un véritable sentiment patriotique, qui place les bonnes personnes à la bonne place et confère à l’action publique toute la détermination requise pour relever les défis inhérents à la conduite des reformes. Au final, comment peut-on véritablement parler de fibre sociale lorsqu’on s’accommode d’une gouvernance peu vertueuse des deniers publics, lorsqu’on promeut le népotisme et le clientélisme par essence discriminatoires, lorsqu’on se complait dans la posture de subordination, en livrant à la prédation des multinationales les ressources stratégiques nationales, toute chose qui obère les finances publiques et compromet structurellement le développement économique et social du pays.
Un livre dépourvu de révélations
De révélations, l’ouvrage en est complètement dépourvu, à l’exception de l’accusation à la fois gratuite, mensongère et inopportune portée à l’encontre de Sonko ; accusation introduite de manière sibylline, au détour d’une argumentation visant à disculper le Président Macky Sall d’être l’instigateur de la cabale montée contre le Président du PASTEF dans l’affaire Adji Sarr. C’est la seule information de l’ouvrage méconnue du grand public, comme le montrent la convergence des réactionssur ce point particulier. On reste tout de même abasourdi par l’outrecuidance de cet individu au passif outrageusement accablant qui ose évoquer une question de mœurs à l’encontre d’autrui, en l’altérant de surcroit.
La lame de fond supposée destructive de cette accusation intervient à un moment où l’acharnement judiciaire de la magistrature, inféodée au pouvoir exécutif, s’essoufflait sous le poids des évidences portées à la connaissance du public, disculpantsans ambagesle Chef de l’opposition sénégalaise. Espérait-il ainsi redonner une nouvelle vigueur à l’acharnement d’un gouvernement enlisé dans ses propres turpitudes ? Ce procédé couard d’éliminer de la compétition électorale présidentielle tout adversaire redouté, inauguré sous l’ère Macky, laisse apparaitre une psychologie assez singulière, une pathologie caractéristique des républiques bananières. La vénalité et la haine ont la caractéristique d’être aveuglantes. Elles inhibent l’intelligence et étouffent la raison. Comment Cheikh Yerim Seck a-t-il pu espérer que cette accusation grossière, montée de toute pièce, pouvait prospérer, à moins d’adhérer au principe cynique évoqué par Bacon « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », ou tout simplement d’être sous l’emprise enivrante de l’appât du gain, la rançon promise aux flibustiers.
Formé à la bonne école de Jeune Afrique, officine vénale de la françafrique, il en a hérité les méthodes et la pratique mercantile, où les hagiographies sur commande, des sections entières du journal consacrées à la propagande se monnayaient à prix d’or, au mépris de toute déontologie. On est bien loin de l’épopée de ces chevaliers de la plume, ces héros intrépides de l’information, au professionnalisme irréprochable, qui sillonnaient les maquis africains au péril de leur vie pour accompagner les mouvements des luttes d’indépendance : la ZANU au Zimbabwe, le FRELIMO au Mozambique, la SWAPO en Namibie, le MPLA en Angola, l’ANC en Afrique du Sud, le FLN en Algérie et à quelques encablures de chez nous, le PAIGC en Guinée Bissau et au Cap-Vert.
Un livre qui porte l’empreinte d’un travail commandité
En vérité, ce livre porte grossièrement l’empreinte d’un travail commandité. C’est une pièce du puzzle élaboré à dessein pour l’élimination d’un candidat encombrant. Mais en persévérant à vouloir récidiver la tentative avortée de mars 2021, Macky Sall fait courir au pays un risque majeur de déstabilisation, dont l’onde de choc n’épargnera pas sa propre personne et ses affidés. Une fois l’effet de surprise passé, ce livre aura la longévité d’un feu de paille, une existence éphémère déjà éclipsée par la sortie de Sonko du 19 janvier, qui redonne le tempo et recadre le débat sur les priorités du moment et la mobilisation nécessaire face aux échéances à venir.
Macky Sall et ses conspirateurs sont pris dans un engrenage suicidaire, une furie sans limite qui les conduira inéluctablement à la déchéance, dont les signes annonciateurs sont nombreux et palpables pour tout esprit lucide. Les regards sont aujourd’hui rivés sur les Chefs religieux qui ont joué un rôle décisif d’apaisement, au moment de l’insurrection populaire qui avait fortement ébranlé le pouvoir en mars 2021. Parallèlement aux conciliabules qui se mènent certainement en coulisse, leur intervention publique pourrait être rassurant et apaiser les esprits survoltés à la perspective d’un procès unanimement jugé comme injuste, tant les preuves, les témoignages et aveux accumulés convergent pour disculper Sonko.
Les risques d’embrasement du pays sont réels. Au sentiment d’injustice ressenti, s’ajoutent les frustrations d’une jeunesse laissée en déshérence, victime collatérale des politiques iniques gouvernementales, enlisée dans la mal-gouvernance, incapables de relever les défis du développement, malgré les nombreux atouts du pays. Les Chefs religieux tiennent leur légitimité de l’héritage légué par leurs vaillants ascendants, qui ont incarné, à un moment donné de l’histoire, le sens de l’honneur et de la dignité, dont les épopées nous sont toujours contées. L’alliance potentielle du trône et du minbar à laquelle s’attèle le pouvoir actuel porte les germes d’une profonde fracture sociale, dont les conséquences néfastes pourraient être préjudiciables au pouvoir religieux. Cheikh Ahmadou Bamba nous en conjurait lorsqu’il donna l’exemple dans ses rapports avec les souverains de l’époque ; posture consignée dans le mémorable opuscule, khalou liyarkham, dont la résonnance contemporaine nous rappelle l’attitude à observer face à un pouvoir désemparé, déployant tous azimuts sa puissance corruptrice, comme seul rempart à la dérive annoncée. Serigne Rafahi Mbacké, Imam aux prêches mémorables et salvateurs, rappelait l’actualité du message du Cheikh, qui balise les rapports entre le spirituel et le temporel.
A défaut de toute intervention dans ces moments de fortes turbulences sociales, le silence des guides religieux pourrait être compris comme une bienveillance à l’égard des autorités actuelles. Par la grâce de Dieu, le candidat Sonko, qui a suffisamment enduré les vexations d’une justice instrumentalisée, de plus en plus décrédibilisée, forcé d’avaler le calice amer de l’humiliation jusqu’à la lie, sortira grandi et vainqueur de cette confrontation. Et ce ne sont ni les rites sacrificiels des prêtes brahmanes de Delhi ou de Bombay, ni les milliers d’offrandes propitiatoires livrées aux esprits maléfiques d’ici ou d’ailleurs qui déjoueront la décision déjà écrite, jalousement consignée dans la tablette bien gardée. Le peuple sénégalais lui est déjà reconnaissant d’avoir susciter une vive espérance, non pas par la faconde d’un discours aguicheur et fallacieux, bien connu des sophistes politiciens, mais par une éthique, une praxis fondée sur une vision, un projet de transformation sociale qui s’enracine dans une tradition de refus de la soumission et de la compromission (Cheikh Anta Diop, NKwame Nkrumah, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, etc.), mais aussi de grandeur et d’humilité, résolument tournés vers notre commun accomplissement.
Le 03 mars 2021, notre pays le Sénégal a failli basculer dans le chaos, plongé qu’il était en l’espace de quelques jours dans une rare violence dont les conséquences aux plans politique social et institutionnel continuent encore de peser lourdement sur le présent et l’avenir de notre vivre- ensemble
Pour rappel, il est important de noter que ces événements fort regrettables sont partis d’une confrontation opposant le pouvoir et une frange importante de la jeunesse soutenant le principal leader de l’opposition alors interpelé par le tribunal dans une affaire de mœurs supposée et qui s’est soldée par quatorze morts restés jusque-là non encore élucidés par la justice.
Et comme si cela ne suffisait pas, la décision malheureuse du Conseil constitutionnel invalidant la liste des titulaires de la principale coalition de l’opposition lors des élections législatives est venue accroître les facteurs de risque, de tension et de confrontation entre ces deux forces qui sont les deux pôles essentiels dans une démocratie moderne.
Cette situation a été aggravée dans la dernière période par le musèlement, l’affaissement de la démocratie et des libertés à travers l’interdiction des manifestations publiques de partis politiques ou de la société civile, des arrestations et emprisonnements tous azimuts de leaders de l’opposition, de journalistes et d’activistes sur la base de simples délits d’opinion ou de présomptions.
Aussi est-il important de noter, à cet effet, que l’ampleur et les proportions prises par la confrontation entre l’opposition et le pouvoir au sein de la nouvelle Assemblée nationale ainsi que l’entrée pour la première fois dans l’histoire du Sénégal des forces de gendarmerie au sein de cet hémicycle, constituent assurément un indicateur probant de la gravité exceptionnelle de la situation
A n’en pas douter, il est clair que, dans ces conditions, la responsabilité de l’Etat pour la sauvegarde de la paix, de la stabilité et de la cohésion nationale est entière et sans équivoque.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que ces événements se déroulent dans un contexte où les populations sont durement confrontées à d’énormes difficultés face au renchérissement sans précédent du coût de la vie, à la crise de l’emploi et à la baisse drastique de leur pouvoir d’achat.
C’est pourquoi, prenant la pleine mesure de la gravité de la situation, nos organisations.
Soucieuses de la sauvegarde de la cohésion nationale et de la stabilité de notre pays ; éprises de paix et de justice sociale :
. déplorent fortement la judiciarisation des conflits et divergences politiques ; ce qui, dans le meilleur des cas, ne peut conduire qu’à la dévalorisation et à l’affaiblissement de la justice.
. Lancent un appel pressant au président de la République pour qu’il prenne d’urgence les mesures les plus appropriées permettant d’apaiser la situation.
. Appellent les chefs religieux, les leaders d’opinions, les acteurs politiques et de la société civile à se lever et à agir sans délai pour le respect des libertés garanties par la Constitution ainsi que des valeurs et principes démocratiques qui seuls peuvent garantir une paix et une stabilité durable.
. demandent instamment à la CEDEAO, à l’UA, à l’Organisation des nations unies et à la communauté internationale de venir en aide au Sénégal par le déploiement rapide et efficace d’un dispositif de prévention et de résolution des conflits avant que la crise ne s’installe car les risques de confrontation irrémédiables entre le pouvoir et l’opposition à la suite des derniers développements judiciaires intervenus dans l’affaire ‘’Sweet beauté ‘’avec le renvoi devant la chambre criminelle du principal leader de l’opposition ont largement dépassé la côte critique d’alerte.
. lancent enfin un appel à l’opposition et à toute la classe politique pour qu’elles prennent la pleine mesure des risques qui exigent de leur part responsabilité et retenue.
Fait à Dakar le 23 janvier 2023
ONT SIGNÉ:
ENDA-GRAF/SAHEL LE FORUM SOCIAL SÉNÉGALAIS LE GRADEC (GROUPE DE RECHERCHE ET D’APPUI-CONSEIL POUR LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET LA BONNE GOUVERNANCE) LE RESEAU AFRICAIN POUR LE DEVELOPPEMENT INTEGRE - RADI
TROISIÈME CANDIDATURE, LE PIT RENVOIE LA PATATE CHAUDE AU CONGRES DU PARTI
Au fur et à mesure que l’on s’approche de la présidentielle de 2024, le débat sur une probable candidature du président Macky Sall s’amplifie.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 25/01/2023
Une probable troisième candidature de Macky Sall suscite débat partout à travers le pays y compris au sein de la mouvance présidentielle. Au Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), l’on a opté pour le suspense. La formation politique dirigée par Samba Sy dit réserver sa position sur cette question jusqu’au mois d’avril prochain date à laquelle elle tiendra son congrès. Le secrétaire général national du parti s’exprimait lundi dernier 22 janvier lors d’une rencontre tenue à Mbour avec des responsables communaux en vue de la préparation de ce congrès.
Au fur et à mesure que l’on s’approche de la présidentielle de 2024, le débat sur une probable candidature du président Macky Sall s’amplifie. Au sein de la mouvance présidentielle, c’est devenu presque une religion de demander au leader de la coalition Benno Bokk Yaakaar de briguer de nouveau les suffrages des Sénégalais, nonobstant les engagements pris par l’actuel président sur cette question éminemment constitutionnelle depuis 2016. Le Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), allié indéfectible du président Macky Sall dès les premiers balbutiements de la coalition Benno Bokk Yaakaar, se démarque pour le moment de cette frénésie de soutien à tout-va à cette troisième candidature. Le parti dirigé par Samba Sy, ministre du Travail, dit réserver sa position sur cette question jusqu’au mois d’avril prochain, date à laquelle il tiendra son congrès. Le successeur de feu Amath Dansokho était à Mbour avant-hier pour présider une réunion des responsables de la coordination communale de lancement de la campagne de vente des cartes de membres du parti. Une campagne préparatoire audit congrès. « Nous, au niveau du PIT, on ne parle pas à l’emporte-pièce, nous sommes en train de nous préparer à la tenue de notre congrès et ce congrès est la plus souveraine car étant l’instance la plus relevée. Ce sera l’occasion pour nous de débattre de toutes ces questions-là et ce qui est mieux pour nous à faire est de dire aux Sénégalais la décision que nous avons prise. Nous ne voulons pas aller plus vite que la musique. Même si ce sont des questions qui intéressent les Sénégalais, nous allons en parler mais pour l’instant nous ne parlerons pas d’une manière irréfléchie » a indiqué l’actuel secrétaire général du PIT.
« Le parti doit regarder une personne idéale autour de laquelle nous pouvons nous retrouver »
A la question de savoir s’ils choisiront un candidat dans les rangs de leur parti ou s’ils soutiendront un autre candidat, Samba Sy répond ceci : « Chez nous, on ne peut pas se lever du coup et dire que je suis candidat. Si vous m’aviez demandé qu’est-ce qui est bon pour moi, je vous dirai que le parti doit regarder une personne idéale autour de laquelle nous pouvons nous retrouver. La problématique du candidat est une question importante sur laquelle il faudra que les instances du parti se penchent. Je vous dis que mon ambition n’était pas de diriger ce parti car j’ai une profession et j’ai envie d’écrire or cela demande du temps. Donc qui est-ce qui va diriger le parti et qui seront les responsables à tous les niveaux, je ne saurais le dire car ce sera une décision des militants ». Concernant la justice qui est souvent au banc des accusés dans les dossiers politico-judiciaires notamment sur le dossier Sweet Beauté, Samba Sy, par ailleurs ministre du Travail, soutient que nous avons des institutions fortes. « En tant que SG du PIT, l’expérience que j’ai eue montre que, dans notre pays, nous avons besoin des institutions pour la bonne marche de notre pays. Ces institutions doivent être crédibles car elles sont une pièce maîtresse qui maintient l’armature de notre pays. Si ces institutions s’affaissent, on risque d’entrer dans l’anarchie. Et ceci est une situation dans laquelle chacun fera ce qu’il lui plaît et, dans un tel cas de figure, tout le monde sera dans une situation regrettable. Que pouvons-nous faire ? Nous devons conforter nos institutions et les renforcer », estime-t-il. Un autre point abordé avec le SG du PIT, c’est ce qui est assimilé par une bonne frange de l’opinion nationale à une politisation du pouvoir judiciaire par l’Exécutif se manifestant par la posture que la justice adopte selon qu’il s’agisse d’ouvrir des dossiers judiciaires contre les opposants ou lorsque les rapports des corps de contrôle épinglent des membres du pouvoir. Samba Sy, dont le parti est membre de la mouvance présidentielle, ne s’est pas fait prier pour botter en touche. « C’est un angle de lecture, mais je pense que si la justice devrait être une épée de Damoclès, elle devrait l’être pour tout le monde car le principe c’est l’universalité. Maintenant, le gros problème que nous avons dans notre pays est que certaines personnes disent qu’elles sont l’alpha et l’oméga et quand on fonctionne sur ce registre-là il sera difficile de s’entendre, donc il faut s’entendre sur ce que nous faisons », a rétorqué le successeur du Pr Maguette Thiam.
LA DIASPORA VOTE ALIOUNE SARR COMME CANDIDAT DE L’AFP EN 2024
Selon ses membres établis dans la diaspora, l’Alliance des Forces du Progrès (AFP) doit avoir un candidat lors de la présidentielle de 2024.
Selon ses membres établis dans la diaspora, l’Alliance des Forces du Progrès (AFP) doit avoir un candidat lors de la présidentielle de 2024. Et la personne toute désignée, selon eux, pour porter le flambeau de leur parti, c’est l’ancien ministre Alioune Sarr, patron des cadres de l’AFP.
Après des structures de l’intérieur du pays comme les sections de Kaolack, de Mbour entre autres qui exigent une candidature de l’AFP pour la présidentielle de 2024, la diaspora « progressiste », à travers ses sections Europe, Afrique, Amérique et Asie du Nord et du Sud a déploré la léthargie du parti créé par M. Moustapha Niasse. Cette léthargie est liée essentiellement, selon ces militants établis à l’étranger, au non-renouvellement prolongé des instances de ce parti depuis plus d’une décennie, à l’absence de coordination entre la direction et les structures de base et au non-respect des textes qui régissent son fonctionnement et son organisation. Une léthargie qui, à les en croire, laisse présager ou donne raison à leurs détracteurs qui affirment que l’Afp est devenu un parti mourant. « Cette situation a eu pour conséquence : le recul du parti dans la représentation des populations dans les instances locales et départementales de manière accrue et constante depuis les élections de 2012, le recul continu de la présence de l’AFP dans les institutions tant au niveau du pouvoir exécutif que du législatif (Assemblée nationale) et une démobilisation prolongée des militants à la base» regrettent ces militants « progressistes » de la diaspora. Pour y remédier, ils exhortent l’ensemble des militants et responsables de leur parti à engager la mobilisation dans une dynamique d’animation et de massification soutenue. Ils exhortent aussi la direction de l’AFP à ouvrir dans les meilleurs délais une concertation large et inclusive entre les différentes sensibilités qui cohabitent en son sein pour, d’une part, engager le processus de renouvellement des instances et l’organisation d’un congrès démocratique et ouvert afin de permettre à leur formation politique de relever le pari de la transition générationnelle et de continuer à jouer le rôle qui est le sien dans l’édification d’une nation démocratique au service exclusif du bonheur des Sénégalaises et des Sénégalais, etc.
La directive de 2014 et la candidature de Alioune Sarr
Ces mêmes militants de la diaspora demandent à leur secrétaire général Moustapha Niasse « de mettre en œuvre la décision des instances du parti, actée lors du bureau politique du 10 mars 2014 et maintes fois réaffirmée de présenter un candidat issu de l’AFP à la présidentielle de 2024 pour faire vivre les idéaux et valeurs que porte notre organisation au service exclusif des Sénégalaises et Sénégalais ». Ne s’en arrêtant pas là, ces « progressistes » estiment, après une fine analyse de la situation et des profils, que « le seul camarade en mesure de porter la candidature de l’AFP, qui a sillonné le Pays et massifié le Parti à la demande de Moustapha Niasse, est le ministre Alioune Sarr que Moustapha Niasse a toujours choisi pour représenter le parti au sein du gouvernement pendant 9 années et 9 mois avec l’accord unanime des camarades et instances du parti » concluent les militants de l’Alliance des Forces de Progrès de la diaspora.
OUSMANE SONKO ET LA CRAINTE LÉGITIME D’ÊTRE CONDUIT À LA…SERAS JUDICIAIRE
La Crei de même que la chambre correctionnelle ou criminelle sont considérées comme de redoutables juridictions d’exception pour une certaine catégorie de prévenus et d’accusés. Notamment les opposants aux différents régimes au pouvoir
En 2019, Karim Wade et Khalifa Sall, les deux plus sérieux rivaux de Macky Sall frappés par des condamnations judiciaires, avaient été recalés à l’élection présidentielle de cette année-là par le Conseil constitutionnel. Le spectre de la « condamnabilité » plane de nouveau avec l’affaire « Sweet-Beauty » au lendemain du renvoi d’Ousmane Sonko devant la chambre criminelle qu’il qualifie d’abattoir politique. Une sorte de « Seras » où le leader de Pastef risque d’être juridiquement condamné et politiquement égorgé. D’où son appel à la résistance à la place Tahrir — pardon Yékini ! — de Keur Massar. Toutefois, un ancien magistrat (parquetier) interrogé par « Le Témoin » explique que la chambre criminelle est loin d’être un abattoir mais constitue plutôt un enclos où tout « animal » innocent peut échapper couteau égorgeur voire être acquitté. Un ancien magistrat qui prend sans doute les Sénégalais pour de grands enfants!
La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) de même que la chambre correctionnelle ou criminelle sont considérées comme de redoutables juridictions d’exception pour une certaine catégorie de prévenus et d’accusés. Notamment les opposants aux différents régimes au pouvoir. En tout cas, tous les prétendants sérieux à l’élection présidentielle dans notre pays, du moins qui pouvaient empêcher la réélection du président Macky Sall, et qui ont été traduits par lui devant ces juridictions ont été égorgés à l’abattoir avant d’être dépecés politiquement. Ce fut le cas de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, condamné à cinq ans de prison pour « escroquerie aux deniers publics » avant d’être radié de ses fonctions de maire et déchu de son mandat de député ! Avant lui Karim Wade, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade, avait écopé de six ans de prison pour « enrichissement illicite » avant d’être exilé au Qatar après avoir passé deux ans à la prison de Rebeuss. De fait, tous les deux (Karim et Khalifa) ont été recalés de la course à la présidentielle de 2019 par le Conseil constitutionnel. Motifs évoqués, la « condamnabilité ». Une doctrine de mise à mort politique qui nous rappelle l’« Ivoirité »,un concept imaginé par la Côte d’Ivoire des années du président Henri Konan Bédié pour recaler la candidature de l’alors opposant Alassane Ouattara, présenté comme étant de père burkinabé.
Toujours est-il que, dans notre pays, depuis la signature de l’ordonnance de renvoi et de mise en accusation d’Ousmane Sonko devant la chambre criminelle pour « viols répétés » et « menaces de mort », le spectre de la « condamnabilité » plane surl’affaire « Sweet Beauty ».Une chambre criminelle qualifiée de « Seras » (abattoirs) par le leader de Pastef, Ousmane Sonko lui-même, et ses partisans. Pour eux et comme pourla plupart des observateurs politiques, une éventuelle comparution d’Ousmane Sonko devant une telle juridiction seraitsynonyme de condamnation provoquant son inéligibilité à la présidentielle de 2024. D’où son appel à la résistance baptisée opération « Gatsa-Gatsa » (loi du talion) lancé depuis le terrain de Keur Massar transformé en place Tahrir. Dans sa tenue de combat à la Zelensky, Ousmane Sonko a soutenu devant une foule immense que « Macky Sall veut me traduire devant la chambre criminelle pour me faire condamner et m’empêcher d’être candidat en 2024 ». Ce qui l’a conduit à jurer face à ses milliers de partisans et de sympathisants acquis à sa cause que « Macky Sall ne se soucie pas du Sénégal. Il a tout fait, avec son régime, pour m’écarter de la course à la présidentielle. Mais, c’est peine perdue ! Parce que je sais que vous, le peuple, vous allez tenir debout pour l’en empêcher. Bilahi, je vous jure et assure que je suis prêt pour le combat. Nous avons atteint le terminus! J’ai déjà fait mon testament. Nous allons nous battre sur le terrain, avec Macky Sall, et quoi qu’il nous en coûtera » a martelé Ousmane Sonko tout en soulignant avoir fait son testament pour mourir en martyr.
De la Cour de répression de l’enrichissement illicite à la Chambre criminelle…
Comme la Crei, la chambre criminelle serait-elle un couloir de la mort politique au point que le leader de Pastef Ousmane Sonko, soutenu par ses partisans, refuse d’y comparaitre et sonne la résistance ? Pour répondre à cette question, un magistrat à la retraite nous renvoie d’abord aux différentes et dernières sessions de la Chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Dakar. « Si vous regardez la liste ou le rôle de chaque session et les décisions rendues, vous verrez que plusieurs individus ou accusés ont été acquittés après avoir été jugés pour différents crimes tels que les vols à main armée, vols en réunion, meurtres, viols, assassinats, trafics de drogue etc. » a rappelé cet ancien parquetier ayant servi à la Cour d’Appel de Dakar. Qui oublie juste de souligner qu’aucun de ces malheureux accusés ou prévenus ne menaçait le pouvoir du président Macky Sall à l’instar de Karim Wade et de Khalifa Sall !
Puis, notre interlocuteur explique et argumente à la manière d’un réquisitoire : « Donc pourquoi autant de bruit pour une ordonnance de renvoi dans une affaire concernant deux Sénégalais (Ndlr : Ousmane Sonko et Adji Sarr) ? Pour ceux qui veulent savoir, cette décision du juge d’instruction Oumar Maham Diallo a une double fonction : elle met fin à la phase d’instruction entrainant par la même occasion le dessaisissement du juge d’instruction, et la saisine du tribunal correctionnel ou de la chambre criminelle chargée de juger l’affaire. Ce qui est important c’est que, durant la phase de jugement, le raisonnement du juge d’instruction ne s’impose pas au tribunal. En effet, un renvoi ne signifie nullement une déclaration de culpabilité. La culpabilité ne peut être fondée que sur des éléments de preuves produits et discutés devant le tribunal qui doit juger, c’est dire qu’on vient d’entrer dans le domaine de la preuve. La présumée victime (Adji Sarr) doit donner les éléments de fait, le procureur doit prouver l’existence d’une infraction, le prévenu ou l’accusé (Ousmane Sonko) doit se défendre et le tribunal doit trancher. Donc pourquoi autant de tension pour un simple renvoi en jugement, occasion pour l’accusé de démonter l’accusation ? Comment des professionnels du droit (avocats) peuvent-ils avec une légèreté déconcertante se mettre à la place du juge d’instruction pour décider de l’issue d’une procédure d’instruction là où les supérieurs de ce magistrat n’ont même pas leur mot à dire puisque n’ayant pas accès au dossier ? » s’est interrogé ce magistrat à la retraite joint par « Le Témoin » quotidien. Qui poursuit en disant que « s’il ne peut être interdit au citoyen de donner son avis, il faut aussi accepter que, de par la loi, seul le magistrat est habilité à rendre sa décision fondée non pas sur des commentaires venus de l’extérieur, mais sur les éléments de son dossier et rien d’autre ! » a « requis » ce parquetier à la retraite avant d’insister à l’attention des deux parties renvoyées devant une chambre criminelle : « Oui, je le rappelle ! Le raisonnement du juge d’instruction ne s’impose pas à la juridiction de jugement. L’article 414 du code de procédure pénale est le socle de la preuve devant la juridiction de jugement. Donc, je suis désolé de vous dire que la chambre criminelle est loin d’être un abattoir politique comme le prétendent certains activistes, mais plutôt un enclos d’où tout animal « innocent » peut échapper c’est-à-dire être acquitté » a rassuré notre ancien parquetier tout en soulignant qu’il parle de droit, et non de politique. Sauf que cette affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko est éminemment politique !
Me Etienne Dione dénonce …l’échafaud
Il est vrai que comparaison n’est pas raison ! Car les nommés Khalifa Sall et Karim Wade étaient poursuivis par l’Etat tandis qu’Ousmane Sonko ou le leader de Pastef est en apparence accusé par une citoyenne nommée Adji Sarr bien que l’accusé ou le prévenu ne soit pas un citoyen comme les autres. Il est un sérieux candidat à l’élection présidentielle de 2024. Certes, la perception d’une instrumentalisation politique de la justice s’accompagne de celle d’une justice à deux vitesses. Elle repose (justice à deux vitesses), d’une part, sur la célérité « Fast track » avec laquelle les affaires impliquant des opposants politiques ou candidats à la présidentielle sont traitées et, d’autre part, par la quasi-absence des poursuites judiciaires contre des proches du pouvoir en place.
Compte tenu de ce qui précèdent, certains s’accordent à reconnaitre que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, ne pourrait nullement survivre là où Karim Wade et Khalifa Sall ont été politiquement guillotinés. D’ailleurs, Me Etienne Dione, avocat à la Cour, semble confirmer cela en déclarant que nul ne peut évoquer ou plaider l’affaire « Sweet Beauty » dans laquelle Ousmane Sonko est injustement impliqué par Adji Sarr sans rappeler les jurisprudences Karim Meissa Wade et Khalifa Ababacar Sall. « Parce que tous les deux ont été envoyés à l’échafaud et politiquement exécutés dans les mêmes conditions et dans les mêmes périodes électorales. Mieux, Karim Wade et Khalifa Sall ont été privés de leur droit de participer à des élections présidentielles suite à des conséquences tirées des décisions correctionnelles les condamnant.
En effet, et de manière subtile, sur fond de règlement de comptes, on s’est servi de la justice pour éliminer des adversaires politiques, sérieux candidats à la présidence, qui troublaient le sommeil du régime en place. Seuls, les partisans de la mouvance présidentielle, et pour cause, pensent le contraire. Mais c’était trop gros, le fil blanc, pour qu’on ne sache pas que c’était un complot politico-judiciaire ourdi pour combattre, de manière déloyale, des prétendants au fauteuil présidentiel » s’est désolé l’avocat. Et Me Etienne Dione de poursuivre sa plaidoirie en ces termes : « Donc, vous conviendrez avec moi que Ousmane Sonko a de sérieuses raisons de croire qu’on veut en faire la prochaine et troisième victime (jamais deux sans trois) de cette pratique honteuse et non moins dégueulasse, de ceux qui détiennent le pouvoir. D’ailleurs, c’est tellement vrai qu’il n’est pas nécessaire d’être un agrégé en droit, un brillant avocat ou un excellent juge, pour dire que ce dossier ne devrait connaître qu’un seul sort : Le classement sans suite par le maître de l’opportunité des poursuites, le procureur de la République, ou bien le non lieu par le juge d’instruction prononcé. Toutes choses qui font que Sonko, malgré l’absence de charges à son encontre, nourrit des craintes légitimes par rapport au procès en vue. Bref, en sa qualité de candidat à la présidentielle de 2024, il refuse d’être envoyé à l’abattoir. Et il a parfaitement raison... » estime notre avocat donnant son avis sur l’appel de Keur Massar, une commune située dans la banlieue dakaroise.
Une chose est sûre et constatée : ces dix dernières années — sous le magistère du président Macky Sall donc ! —, le Sénégal est devenu une véritable République des abattoirs politiques (Rap) où tout sérieux candidat opposant au régime en place est conduit à la… Seras judiciaire pour être égorgé !
LE CALVAIRE DES VOYAGEURS AU FOUTA
Difficile de quitter le Fouta pour se rendre à Dakar ou vers une autre région ces jours-ci. La grève illimitée dans le secteur du transport qui, finalement a été levée hier, mardi 24 janvier est passée par là.
Décrété depuis le 17 janvier dernier, le mot d’ordre de grève des transporteurs levé hier, mardi 24 janvier a été largement suivi dans le département de Podor. Les véhicules de transport en commun ont été presque tous immobilisés. Bloqués depuis plusieurs jours, les voyageurs ont vécu un véritable calvaire.
Difficile de quitter le Fouta pour se rendre à Dakar ou vers une autre région ces jours-ci. La grève illimitée dans le secteur du transport qui, finalement a été levée hier, mardi 24 janvier est passée par là.
Les transporteurs protestaient contre les 23 mesures prises par le gouvernement lors du Conseil interministériel du 9 janvier 2023 visant à lutter contre l’insécurité routière, après l’accident de Sikilo dans la région de Kaffrine qui a coûté la vie à 42 personnes et fait beaucoup de blessés.
Dans le département de Podor, les véhicules de transport en commun ont été tous immobilisés. Seuls les «clandos», les «wopouya» ou les «jakarta» roulent. Conséquences: il est presque impossible de voyager. Pour les bus DDD qui ne font pas partie de la grève, la réservation pour aller à Dakar est saturée en ces jours-ci. Comme dit-on, l’occasion faisant le larron, des chauffeurs de véhicules particuliers ont décidé de prendre des passagers même s’il est rare d’en trouver. Et pour aller à Dakar, il faut débourser entre 15 mille et 20 mille F CFA alors qu’en temps normal, le billet était de 6000F CFA pour les mini-cars et 4000 F CFA pour les bus. Du coup, l’inquiétude est grande pour les voyageurs. «Je devais aller à Dakar depuis jeudi pour un rendez-vous médical. Mais, je suis toujours ici, faute de véhicule.
Le gouvernement doit ouvrir des négociations avec les transporteurs parce que la grève est difficilement vécue par les populations. Personne ne peut se déplacer», soutient un père de famille du nom de Thierno Sy, habitant du village de Dimath. Une autre personne exprime sa désolation. «Depuis quelques jours, je suis en train de chercher une voiture pour aller à Dakar. Finalement, j’ai eu un chauffeur d’un véhicule particulier qui me demande de payer 15000 F pour aller à Dakar ce lundi (avant-hier). Comme c’est une urgence, j’ai accepté même c’est si c’est très cher. D’ailleurs, ces véhicules ne sont même pas pour la plupart dans un bon état. Je n’ai pas de choix», déplore Fatimata Sall.
Bloqué au Fouta depuis mercredi, plus de peur que de mal pour cet étudiant qui doit passer un examen ce mercredi à Dakar. «Je pensais que j’allais rater mon examen de ce mercredi. Après avoir cherché un véhicule depuis plusieurs jours, finalement, je suis parvenue à trouver à partir de SaintLouis par le biais de mon grandfrère qui travaille là-bas et pour rallier la ville, il y a un véhicule gros-porteur qui transporte des marchandises qui va m’amener jusqu’à Saint-Louis la veille pendant la nuit pour pouvoir prendre le bus (plus de 150km). Il m’a demandé de payer 8000F. Je n’ai pas de choix. C’est donc deux voyages que je vais effectuer et ça va me coûter 12 mille F CFA», a-t-il laissé entendre.
Cette fois-ci, les transporteurs ont corsé la lutte pour faire reculer le gouvernement. «Il n’y a aucun véhicule de transport en commun qui part pour Dakar. Nous dépendons de la gare routière de Podor. Tout est à l’arrêt à cause de la grève», explique un chauffeur de mini car Dakar–Fouta. Au Fouta, dans le département de Podor, la grève des transporteurs est difficilement vécue. Beaucoup de voyageurs sont bloqués depuis plusieurs jours. Sur la RN2, de la commune de Fanaye dans le département de Podor jusqu’à Dakar, les voies sont libres. Seuls quelques véhicules qui ne font pas partie de la grève circulent. Avec la levée du mot d’ordre de grève hier, ce sera surement un ouf de soulagement pour les voyageurs.
LE RENVOI DE MIMI TOURE DE L'ASSEMBLEE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
La déchéance d’Aminata Touré de ses fonctions parlementaires est le sujet le plus commenté par les quotidiens pour leur édition de ce mercredi.
Dakar, 25 jan (APS) – La déchéance d’Aminata Touré de ses fonctions parlementaires est le sujet le plus commenté par les quotidiens pour leur édition de ce mercredi.
Les relations sont de plus en plus tendues entre Aminata Touré et l’APR, le parti de Macky Sall. Ce dernier a choisi Amadou Mame Diop pour la présidence de l’Assemblée nationale, après que l’ancienne garde des Sceaux et ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental a dirigé la liste de la coalition présidentielle aux élections législatives du 31 juillet 2022.
L’info affirme que ‘’même si on peut en redire de la forme dans laquelle sa destitution a été prononcée, force est de reconnaître que la révocation d’Aminata Touré (…) n’est point une surprise’’.
‘’Certains ténors du régime (…) en avaient déjà annoncé la couleur’’, ajoute-t-il en reprenant des appels à sa destitution.
Tribune estime que la coalition Wallu Sénégal, dirigée par le PDS, le parti politique d’Abdoulaye Wade, a tenu à prendre sa revanche sur Mme Touré.
Les députés de ladite coalition se sont fait un plaisir de renvoyer de l’Assemblée nationale l’ancienne ministre de la Justice, affirme Tribune, ajoutant que Wallu Sénégal lui reproche d’avoir fait mener les poursuites judiciaires à l’origine de l’emprisonnement et de l’exil au Qatar de l’ancien ministre Karim Wade.
L’As partage ce point de vue en écrivant que ‘’le PDS prend sa revanche sur Aminata Touré’’.
‘’Une décision à laquelle les députés du Parti démocratique sénégalais ont largement adhéré pour se venger sans doute de l’ancienne ministre de la Justice, qui avait piloté la traque des biens mal acquis, à l’origine de l’emprisonnement de Karim Wade’’, lit-on dans L’As.
‘’Le patron (Macky Sall) m’a dit de tout casser ! Je casse tout, c’est tout !’’ fait dire le dessinateur de Tribune au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, au volant d’un bulldozer.
Désormais, ‘’la dissidence se fera hors de l’hémicycle’’
‘’Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale [a été] piétiné’’ avec la déchéance d’Aminata Touré de ses fonctions parlementaires, note Sud Quotidien.
Ce journal soutient que la décision concernant la tête de liste de Benno Bokk Yaakaar aux élections législatives du 31 juillet 2022 a été prise ‘’en totale violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, avec le soutien de Wallu Sénégal’’.
‘’Benno arrache l’écharpe d’Aminata Touré’’, titre Kritik’. Il relaye le tweet d’Aminata Touré, qui déclare avoir appris son ‘’exclusion’’ de l’Assemblée nationale, ‘’en totale violation de la loi’’ et promet de se battre contre la ‘’tentative de troisième mandat moralement et juridiquement inacceptable’’ de Macky Sall.
Le Témoin Quotidien affirme que ‘’la déchéance d’Aminata Touré de son poste parlementaire est tout simplement écœurante et inélégante’’.
Source A dit savoir comment l’éviction de Mme Touré a été menée. ‘’Les minutes de la déchéance’’, titre le journal, ajoutant que ‘’les membres du bureau [de l’Assemblée nationale] n’ont su le motif de leur convocation que lorsqu’ils sont entrés dans la salle de délibérations’’.
‘’Les députés ont été convoqués pour information, avant de savoir que l’ordre du jour était de statuer sur le mandat de Mme Aminata Touré’’, confirme EnQuête.
Le député Mamadou Lamine Diallo, membre du groupe parlementaire Wallu Sénégal, fait partie des sept voix exprimées contre la destitution de sa collègue, selon plusieurs journaux. ‘’C’est une agression contre les femmes et la démocratie’’, dit-il dans les colonnes de Vox Populi.
Désormais, ‘’la dissidence se fera hors de l’hémicycle’’, note Le Quotidien, dans lequel El Hadji Omar Youm, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, fait valoir que ‘’c’est une décision conforme à la pratique parlementaire’’.
Une ‘’démission de fait’’
Dans Le Soleil, M. Youm parle d’une ‘’démission de fait’’ de la députée, une raison valable, selon lui, pour la démettre de ses fonctions.
L’ancien député Alioune Souaré argue que ‘’le bureau de l’Assemblée nationale n’a pas la prérogative’’ de la renvoyer.
‘’Citée dans un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat), Aminata Touré sera-t-elle livrée à la justice’’ après son éviction de l’Assemblée nationale ? s’interroge Bés Bi Le Jour.
‘’Sa détermination à se battre contre le troisième mandat de Macky Sall pourrait être son principal atout (…) L’heure n’est plus au verbe pour l’économiste, qui doit choisir entre rebondir ou disparaître de la scène politique’’, analyse L’Observateur.
‘’Le président Macky Sall est en train de poser les actes qui ont perdu son prédécesseur. C’est le cas de la troisième candidature et du traitement de l’ancienne Première ministre Aminata Touré’’, écrit WalfQuotidien.
Il rappelle que les députés Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye, proches de Macky Sall, avaient été renvoyés de l’Assemblée nationale par le groupe parlementaire du PDS en 2009.
NICOLAS JACKSON FILE EN ANGLETERRE, MATAR SARR PROCHE DE LA LIGA, ALFRED GOMIS VEUT PARTIR
Le mercato d’hiver pourrait être celui d’un nouveau départ pour nombre de Lions annoncé sur le marché des transferts.
Les joueurs sénégalais sont encore très actifs dans le mercato d’hivernal. En attendant d’acter les transferts et de ficeler les contrats, la voie semble ouverte pour un changement de clubs de quelques Lions mondialistes. Annoncé du côté de l’Angleterre, le mondialiste sénégalais Nicolas Jackson est proche d’une signature avec le club anglais de Bournemouth où il est attendu ce mercredi. Son coéquipier Pape Matar Sarr de Tottenham pourrait prendre le chemin inverse. Le milieu de terrain intéresserait le club catalan de l'Espagnol de Barcelone. Selon les informations du mercato, Bamba Dieng , Pape Guéye qui ne sont pas dans les plans du coach de l’OM, Igor Tudor ou encore le Rennais Alfred Gomis qui ne supporte sa situation en club, le chemin du départ cet hiver n’a également jamais été aussi éminente.
Le mercato d’hiver pourrait être celui d’un nouveau départ pour nombre de Lions annoncé sur le marché des transferts. Il est allé très vite pour Nicolas Jackson qui est, selon des informations de mercato foot, prés à rallier l’Angleterre et notamment le club de Bournemouth.
Révélé sur la première partie de saison avec Villarreal (3 buts et 3 passes décisives en 24 apparitions toutes compétitions confondues) et appelé à la sélection sénégalaise pour la Coupe du monde 2022, l’attaquant international sénégalais de Villaréal (Espagne) est annoncé mercredi en Angleterre pour passer sa visite médicale et un transfert estimé à 23 millions d’euros.
Son coéquipier en sélection, Pape Matar Sarr pourrait emprunter le chemin inverse lors de ce mercato. Selon le média espagnol Relevo, Pape Matar Sarr est sur les tablettes de l’Espanyol Barcelone. Le club de la Liga envisage de recruter le jeune milieu sénégalais de Tottenham cet hiver. Et une offre a déjà été transmise aux dirigeants du club londonien. Reste à savoir si les Spurs seront à même de laisser filer leur jeune champion d'Afrique qui a commencé à gagner du temps de jeu dans le championnat de Premier League.
En France, un départ se profile pour les Mondialistes de la Ligue 1 française. Récemment réintégré à l’effectif de l’OM par l’entraineur Igor Tudor, Bamba Dieng est de plus en plus poussé vers la sortie ? Si l’international sénégalais a longtemps refusé de partir après sa dernière sortie contre le Stade Rennais en Coupe de France, sa dernière prestation n’aurait pas convaincu le coach Tudor.
Selon Foot Mercato, l’idée du président Pablo Longoria est de l’inclure dans la transaction avec Lorient pour obtenir Moffi. Cependant, d’après les informations du même site, le club d’Angleterre d’Everton est sur le coup et Bamba Dieng préférerait même quitter la Ligue 1 pour tenter sa chance en Premier League.
Rarement utilisé à l’Olympique de Marseille, Pape Gueye (13 matchs en Ligue 1 avec l’OM) pourrait également aller voir ailleurs cet hiver. Selon les informations de L’Equipe, le milieu de terrain sénégalais n’est pas considéré comme un élément indispensable par le staff marseillais. La direction de l’OM n’entend, selon la même source, pas retenir Pape Guèye au cas où une offre intéressante tombait d’ici la fin du mercato hivernal. Alfred Gomis ne doit pas également de vieux os avec Rennes.
Mis sur la touche par Bruno Genesio depuis le recrutement de Steve Mandanda et relégué au rang de troisième gardien, le portier sénégalais ne supporte plus sa situation et compte profiter de ce mercato d’hiver pour s’envoler sous d’autres cieux. « La situation ne s’explique pas. Le club a pris cette décision et en tant que joueur je l’accepte. Je ne joue pas la victime, mais j’avoue que je ne m’attendais pas à passer de tout à rien. Je ne fais plus partie du projet du club», a poursuivi le portier Sénégalais dans un entretien avec la Gazetta Dello Sport. Alors que son contrat prendra fin en juin 2025, le champion d’Afrique et mondialiste en 2022 ne manque pas de prétendants. L’ancien joueur de Torino, Salernitana ou encore Spal pourrait faire son retour en Italie où des clubs sont à la recherche de gardien de but et auraient coché le nom de Gomis. Ce dernier est partant. « Rennes m’a exclu et je ne sais pas pourquoi. Je suis sur le marché. Retourner en Italie ? Je ne me fixe aucune limite», précise-t-il.
L'ACALMIE POUR LE MAGAL DE POROKHANE
Des responsables du collectif des syndicats de transporteurs routiers a été reçu en audience hier, mardi 24 janvier, par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, à Porokhane, qui y réside actuellement pour les besoins du Magal
Des responsables du collectif des syndicats de transporteurs routiers a été reçu en audience hier, mardi 24 janvier, par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, à Porokhane, qui y réside actuellement pour les besoins du Magal de Mame Diarra Bousso (la mère de Khadimou Rassoul). Une rencontre qui a permis aux grévistes d’expliquer au guide religieux les motifs de la grève qu’ils observent depuis une semaine et l’état des négociations avec le gouvernement. L’audience intervient à moins d’une dizaine de jours du Magal de Porokhane, prévu le 2 février prochain.
Selon plusieurs sites d’information, après avoir bien écouté le guide religieux, les responsables des syndicats de transporteurs à la tête desquels se trouvent Alassane Ndoye, Gora Khouma, entre autres, ont annoncé la promesse ferme de suspendre le mot d’ordre de grève, avant le Magal de Porokhane. Pour permettre aux pèlerins d’effectuer normalement le pèlerinage dans le fief de Sokhna Mame Diarra Bousso. Toutefois, les syndicalistes annoncent qu’après le Magal, ils reviendront auprès du Khalife pour aviser sur la conduite à tenir. En attendant, les syndicalistes auraient obtenu du religieux la garantie qu’il va discuter avec les autorités pour un allégement des mesures à l’origine de ce bras de fer, notamment celle portant suppression des porte-bagages et «Versailles» des véhicules de transport public de voyageurs, dans un délai de 12 mois, celle de l’interdiction de circuler de 23 heures à 05 heures du matin.