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16 juillet 2025
VERS UNE NOUVELLE ÈRE JUDICIAIRE ENTRE RABAT ET DAKAR
L’Assemblée nationale va examiner ce mardi 11 mars, le projet de loi n°03/2025 autorisant le président de la République à ratifier la Convention signée le 17 décembre 2004, entre le Sénégal et Maroc, sur l’assistance aux détenus et sur le transfèrement
L’Assemblée nationale va examiner ce mardi 11 mars, le projet de loi n°03/2025 autorisant le président de la République à ratifier la Convention signée le 17 décembre 2004, entre le gouvernement de la République du Sénégal et le gouvernement du Royaume du Maroc, sur l’assistance aux personnes détenues et sur le transfèrement des personnes condamnées. L’adoption de ce texte signé, il y a plus de 20 ans par le régime libéral du président Abdoulaye Wade, le mercredi 22 janvier dernier, en Conseil des ministres au titre des textes législatifs et réglementaires, est considérée par certains observateurs comme une étape vers l’ouverture de procédures judiciaires contre l’ancien chef de l’État, Macky Sall, installé à Marrakech depuis son départ du pouvoir en avril dernier.
Convoqués en session plénières, les députés vont se pencher ce mardi 11 mars sur le projet de loi n°03/2025 autorisant le président de la République à ratifier la Convention signée le 17 décembre 2004, à Rabat (Maroc), entre le gouvernement de la République du Sénégal et le gouvernement du Royaume du Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et sur le transfèrement des personnes condamnées, signée le 17 décembre 2004 à Rabat (Maroc). Adopté le mercredi 22 janvier dernier, en Conseil des ministres au titre des textes législatifs et réglementaires, ce texte a été également entériné le 3 mars 2025 par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Dans un document rendu public hier, lundi 10 mars, relatif à ce vote, le Bureau d’informations et de communication du gouvernement (BIC-G) renseigne au sujet de cette convention qu’elle comporte deux parties, réparties entre vingt-quatre (24) articles. Elle aborde les questions de « l’assistance des Consuls aux personnes détenues, la définition de termes et expressions, les principes généraux, les motifs de refus, les conditions du transfèrement, la procédure, les voies de communication, les demandes de transfèrement et réponses, les informations concernant l’exécution, la dispense de légalisation, le choix des langues, l’escorte et frais, les conséquences du transfèrement, la cessation de l’exécution de la sanction, la grâce, l’amnistie et la commutation, la révision du jugement, application dans le temps, application territoriale », entre autres, explique le BIC-G. Poursuivant, cette source précise également que l’article 8 de cette Convention dispose que la demande de transfèrement peut être présentée, soit par le condamné lui-même ou par son représentant légal qui présente à cet effet, une requête à l’un des deux États. Ou bien, soit par l’État de condamnation soit par l’État d’exécution.
Le BIC-G ajoute à propos de l’escorte et des frais y afférents, que l’article 13 dispose que l'État d’exécution fournit l’escorte pour le transfèrement. « Les frais de transfèrement y inclus de l’escorte sont à la charge de l’État d’exécution, sauf s’il en est décidé autrement par les deux États. Les frais occasionnés exclusivement sur le territoire de l’État de condamnation sont à la charge de cet État. L’État d’exécution peut toutefois recouvrer tout ou partie des frais de transfèrement auprès du condamné. La présente Convention est applicable sur tout le territoire des deux pays, tel qu’en dispose l’article 23 », a encore fait remarquer le BICG.
Revenant sur l’intérêt de la ratification de cette convention, signée il y a plus de 20 ans par le régime libéral du président Abdoulaye Wade et que certains voient comme une étape vers l’ouverture de procédures judiciaires contre l’ancien chef de l’État, Macky Sall, installé à Marrakech depuis son départ du pouvoir en avril dernier, le BIC-G souligne que cette ratification permettra au Sénégal d’apporter son soutien aux nombreux jeunes ressortissants qui tentent de rejoindre l’Europe à bord d’embarcations de fortune, dont certains emprisonnés au Maroc, qui pourraient ainsi bénéficier d’une assistance.
GUY MARIUS SAGNA EMBOITE LE PAS A LA CJRS
Le député Guy Marius Sagna a adressé une question écrite au gouvernement pour lui faire part des «pénibles» conditions de travail des travailleurs des médias.
Le député Guy Marius Sagna a adressé une question écrite au gouvernement pour lui faire part des «pénibles» conditions de travail des travailleurs des médias. Déjà, l’année derrière, la Convection des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), avait mené une étude qui met notamment en lumière la précarité des jeunes journalistes.
Alors que le gouvernement, à travers le ministère de la Communication, des Télécommunications et du numérique est en plein dans le processus d’identification et de régularisation officielle, le député Guy Marius Sagna, a adressé une question écrite au gouvernement du Sénégal sur le respect des droits des travailleurs dans les organes de presse. Dans la question écrite déposée à l’Assemblée nationale, le 25 février 2025, le député rappelle à l’Etat l’obligation de ne reconnaitre comme entreprise de presse que des organes qui prennent en charge convenablement leurs travailleurs, conformément à la loi.
«Monsieur le ministre, des acteurs de la presse ont attiré mon attention sur les pénibles conditions de travail des travailleurs de la presse. Comment l’Etat peut-il reconnaître un organe de presse qui ne respecte pas le Code du travail, qui ne signe pas de contrat avec ses employés qu’il abandonne sans prise en charge maladie ou sans cotisation à l’IPRES ou la Caisse de sécurité sociale ? Violation du Code du travail, arriérés de salaires, évasion sociale, discrimination syndicale… rythment le quotidien de plusieurs travailleurs de la presse», décrit le parlementaire.
Et M. Sagna de souligner que «face à ces faits préoccupants, plusieurs interrogations se posent : Comment un groupe de presse qui ne respecte pas la Code du travail peut-il être reconnu par l’Etat du Sénégal ? Quelles mesures vos ministères envisagent-ils de prendre pour faire respecter les droits des travailleurs de la presse ? Les services de l’Inspection du travail et ceux chargés de la régulation des médias prennent-ils des sanctions contre ces manquements ? Quels mécanismes de contrôle sont en place pour éviter que de telles violations ne se produisent dans le secteur des médias ? Vos ministères prévoient-ils une intervention afin que les organes de presse retenus par l’Etat du Sénégal régularisent dans les délais raisonnables la situation salariale, syndicale et sociale de leurs employés ?»
Autant de questions consignées dans le texte qui a pour «Objet : le respect des droits des travailleurs doit être un des critères pour la reconnaissance d’un organe de presse par l’Etat ou tout au moins pour qu’un organe de presse reçoive des deniers publics» et sur lesquels le député-activiste attend des réponses de l’équipe dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko.
LE RAPPORT ACCABLANT DE LA CJRS
En 2024, la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS) a mené une enquête dans des rédactions pour s’enquérir des conditions de travail des journalistes. Il est ressorti de l’étude, dont le Rapport a été remis aux autorités actuelles, que 23, 1% des 216 reporters qui ont répondu aux questions, ont dit avoir des contrats à durée indéterminée (CDI), 11,1% des contrats à durée déterminée (CDD), soit au total 33,2%. En outre, 22,2% ont soutenu avoir des contrats de prestation contre 17,1% de stagiaires. Les 26,4% n'ont aucun lien contractuel avec leurs employeurs.
L'étude montre également que parmi ceux qui disent avoir des contrats, il y en a qui n'ont pas d’exemplaires de leurs contrats. Sur les 183 personnes ayant répondu à la question, seuls 33% disent détenir un exemplaire de leurs contrats de travail, contre 61,7% qui n'en ont pas. Les autres n'ont pas de réponse. Pour ceux des employés qui ont des contrats, ils sont peu nombreux à pouvoir affirmer que leurs contrats sont enregistrés à l'Inspection du travail. Sur les 181 personnes qui ont répondu à cette question, seuls 19,3% ont répondu par l'affirmative ; 45,3% ont répondu par la négative. Les autres, soit ne savent soit n'ont aucune réponse.
L'enseignement principal qu'il faut en tirer, c'est que même si certaines entreprises font signer des contrats à leurs employés, très peu respectent la règlementation en les faisant enregistrer à l'Inspection du travail. L'étude a montré que très peu d'entreprises respectent les barèmes prévus par la Convention collective du secteur des médias. Encore que pour percevoir les salaires, c'est la croix et la bannière dans beaucoup d'organes de presse. Selon les résultats de l'enquête, 18,5% ont des rémunérations en deçà de 75.000 francs CFA ; 14,80% entre 75000 et 100.000 francs CFA ; 14,8% entre 100.000 et 150.000 francs CFA ; 10,2% entre 150.000 et 200.000 francs CFA. Les travailleurs ayant un salaire dépassant la barre des 300.000 francs CFA sont estimés à 7,9% ; tandis que ceux qui ne relèvent d'aucune de ces catégories sont autour de 20,40%. A l'image de la plupart des rédactions, la plupart des personnes ayant participé à l'enquête sont des reporters. 9,3% ont dit être des rédacteurs en chef. Sur les 216 personnes ayant répondu au questionnaire de la CJRS, 86% disent ne pas être pris en charge par leur entreprise quand ils sont malades.
Par Henriette Niang KANDE
LA FRANCE DÉGAGE ET ... INDEMNISE
Le slogan « France Dégage » devrait être enterré définitivement car c’est à nous de montrer que nous nous soucions des Sénégalais en situation d’incertitude consécutive à la perte de la dignité de l’emploi
Le Président Bassirou Diomaye Faye a demandé le départ des troupes françaises du Sénégal dans le cadre d’un nouveau positionnement souverainiste dicté par la trajectoire du Pastef. Chose non négligeable, la requête sénégalaise est concomitante à celle du Tchad, pourtant allié historique de la France en Afrique.
Il faut dire que les Français étaient déjà dans une reconfiguration de leur présence stratégique en Afrique, notamment dans le cadre du rapport Jean-Marie Bockel et après les affronts au Mali, au Burkina et au Niger où les troupes ont été sommées de partir sans ménagement, par les dirigeants putschistes de ces pays. Emmanuel Macron voulait réduire la voilure et passer pour les Éléments Français au Sénégal de 350 à moins de 100 hommes sur les 5 emprises au total.
Si le départ des troupes françaises du pays, dans le cadre de la réorganisation de la présence militaire hexagonale, qui est un événement marquant sur le plan politique, a fait l’objet de commentaires divers et variés, il en est un autre qui mérite également d’être mis en lumière. Il s’agit de l’impact du départ des Éléments français sur le personnel sénégalais qui était jusque-là à leur service.
En effet, près de 162 employés civils vont se retrouver au chômage pour un motif qui relève de la seule et unique coquetterie diplomatique. Il n’y a en vérité aucune corrélation entre souveraineté et présence militaire étrangère. Surtout que les bénéfices pour les capacités opérationnelles de nos armées sont sans équivoque.
Quoi qu’il en soit, la France a décidé d’indemniser dignement ses employés sénégalais, après la décision brutale de la faire partir. Ainsi, dès l’annonce effective du retrait, les EFS ont saisi l’inspection du Travail pour organiser les licenciements. Les concernés ont été indemnisés décemment avec rigueur et méthode. Il convient ici de souligner le geste de solidarité et de respect qui s’est manifesté à travers le traitement réservé aux employés sénégalais.
Ce départ, plutôt qu’une simple rupture de contrat ou un simple règlement de comptes administratifs, s’est transformé en une réelle reconnaissance de la valeur des employés sénégalais dont certains servent les EFS depuis plus de trente ans.
En plus des indemnisations, les EFS ont voulu accompagner la transition des personnes désormais au chômage, en vue de leur permettre de rebondir là où les autorités sénégalaises ont brillé par leur absence. Ainsi, les EFS ont organisé le 6 mars 2025, un forum des métiers au Quartier Geille avec la présence de près de 70 entreprises venues trouver la perle parmi les nouveaux demandeurs d’emplois. La démarche selon les concernés, s’est avérée être une marque de respect envers ceux qui ont contribué, souvent pendant des années, au succès de ces entreprises.
Les soldats français ont décidé de partir non seulement en apportant un soutien fiLA «FRANCE DÉGAGE» ET ... INDEMNISE nancier à leurs collaborateurs, mais aussi en leur garantissant une indemnisation adéquate, dans le respect des droits du travail, avec égard et décence. Contrairement aux usages qui deviennent récurrents dans notre pays.
Depuis avril 2024, des milliers de personnes sont licenciées sans aucune base légale. Parfois des employés disposant même de CDI et accusés ou soupçonnés d’être de l’ancienne majorité présidentielle sont brusquement licenciés ou voient leur contrat suspendu du jour au lendemain, si ce n’est une proposition de départ « volontaire », qu’on demande de signer de force, sans préavis, ni indemnités. Les raisons officielles avancées sont les difficultés budgétaires et la nécessité d'assainir les finances publiques. Mais, une politique d’austérité peut-elle justifier une telle brutalité et une telle mise à l’écart des règles fondamentales de protection sociale ?
Le traitement désastreux des personnels licenciés dans les entreprises publiques fait l’actualité depuis plusieurs mois, sans qu’aucune solution durable, dans le respect de la dignité humaine, ne soit envisagée.
Le contraste entre les deux situations pose une question fondamentale sur la gouvernance et la gestion des affaires publiques. Le respect des travailleurs ne devrait pas être un privilège accordé par des puissances étrangères, mais un principe intégré au cœur des politiques nationales. Le souci de justice semble cependant échapper aux nouvelles autorités sénégalaises., qui procèdent à des vagues de licenciements massifs dans la fonction publique. Derrière ces décisions, ce sont des familles entières qui se retrouvent du jour au lendemain sans ressources, sans accompagnement, sans alternative. Le droit du travail, qui garantit normalement une protection minimale aux employés, est allègrement bafoué. Or la rupture et la « transformation systémique » appellent les auteurs du slogan, à une prise en charge effective des notions de justice sociale, d’équité et de solidarité.
La contradiction est flagrante. La gestion du personnel licencié des EFS est symptomatique d’un respect qui contraste avec la peinture d’une France « pilleuse et inhumaine » qu’il faudrait bannir et à qui il faudrait dire « Dégage ». Les EFS ont montré la voie à l’État. Si licencier est obligatoire, accompagner devrait aussi l’être en vue de permettre une transition en douceur.
Pourquoi ne pas étendre cette pratique des EFS aux entreprises publiques et privées ? Pourquoi ne pas faire de cette indemnisation décente un modèle de bonne gouvernance au Sénégal ? Si l’État français, accusé et pointé du doigt depuis des années au nom du souverainisme, a su faire preuve de responsabilité, il serait peut-être temps pour les autorités locales de garantir des conditions de travail ou des indemnisations décentes et respectueuses de la dignité des employés.
Le slogan « France Dégage » devrait être enterré définitivement car c’est à nous de montrer que nous nous soucions des Sénégalais en situation d’incertitude consécutive à la perte de la dignité de l’emploi…En effet, quid de nous autres vis-à-vis de nous-mêmes ?
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 11 MARS 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, WiwSport
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, WiwSport
Gaawu, 8eelu màrs 2025, la kurélu bindkati Senegaal yi doon tabb njiit lu bees ci njiteefu Ibraayma Lóo, njiitu téereek dawal ak Amet Saalum Jakite, bindkat, mag ci kurélu bindkat yi bees sukkandikoo ci kàdduy bindkat bii di Meysa Mati Njaay. Tabb gaa nga amee woon ca màkkaanu bindkat yi, muy Kër Biraago Gu Bees ci teewaayu bindkat yu bari. Ginnaaw bi ñu waxtaanee ba laaj ku bëgg a jiite kurél gi, wuutu Aliyun Badara Béey mi génn àddina 1eelu desàmbar 2025, la Soxna Bengaa ak Abdulaay Fóode Njoon yëkkati seen i loxo. Ña ëpp ca ña fa teewon Fóode la ñu jox bopp, moo ko tax a nekk njiitu Kurél gi.
Abdulaay Fóode Njoon, ñu bari di ko woowe Fóode ngir cofeel, bindkat la, móolkat la. Moo nekk ci boppu këru móolukaay gees dippee Abis Editions. Ci wàllu mbind, Abdulaay Fóode Njoon bind na téere yu bari te am solo. Mënees na cee lim Faubourienne, Affluences, Pièces à conviction, Sentiers perdus, Cœur en location, Taxi woman, Des pas sur la mer, L’écho sur les dunes. Am na yoy ci téere yii yees di jàngale ci Jàngune bu Ndakaaru, naka noonu ca Farãs bindkat bii di Aamadu Elimaan Kan tamit day jàngale téere Fóode.
Sëñ Njoon nag, yemul ci bind ak móol rekk, moo sos xewu téere bu mag boobu di Dakaar FILID ngir jëmale téere kanam.
Nekkoon na tamit njiitu Afrilivres, kurél gi ëmb móolkati Afrig yi ci làkku tubaab, jot na jiite tamit kurélu bindkati Afrig, Asi ak Amerig Latin. Ba ci gaawu giñ ko falee ci boppu kurélu bindkati Senegaal yi, Fóode lañ toftaloon ci Aliyun Badara Béey, ñu ànd di def liggéey bu am solo ñeel téere. Kon, tay Fóode, day wéyal la mu tàmbali woon rekk ci kurél gi. Lii la wax ginnaaw bi mu biralee mbégteem, gërëm ñi ko tabb :
« Fas naa yéene xar sama tànku tubéy ci luy boole bindkat yépp ci jàmm, sasoo naa yaatal ak beesal kurél gi, ubbi bunti Kër Biraago rawatina ubbil ko bindkat yi féete ndaw. Maa ngi tàllal loxo ñépp ngir ñu jàpp ci liggéey bi ngir téere jëm kanam. Dinaa sol sama dàll tamit seeti mag ñi ngir taataan seen iy xalaat ak i digle ».
Lees mën a gëm la, ndax, ci li ko ñépp seedeel, Abdulaay Fóode Njoon ku xareñ la, ku yaatu te yaatu-dënn la, mën a boole mbindeef yi ci jàmm. Am na teggin, di maslaa boole ci fullaak faayda gu mat sëkk.
Séydi Sow ak Soxna Bengaa la ñu toftal ci Abdulaay Fóode Njoon.
Ngërëm ñeel na Meysa Mati Njaay mi jàpp ci lootabe ndaje mi ba lépp sedd guyy.
Ejo mi ngi ndokkeel Abdulaay Fóode Njoon, di ko ñaanal yen wi oyof ci moom.
DISPARITIONS FORCÉES ET EXÉCUTIONS EXTRAJUDICIAIRES, LA JUNTE ACCULÉE
La junte est accusée de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires, notamment après la mort suspecte du général Sadiba Koulibaly et l’arrestation opaque des opposants Foniké Mengué et Billo Bah.
Depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, la Guinée traverse une période marquée par une répression grandissante. La junte militaire, qui dirige le pays d’une main de fer, est accusée de graves violations des droits humains, allant des disparitions forcées aux exécutions extrajudiciaires.
Les cas se multiplient et suscitent l’indignation. Récemment, la mort en détention du général Sadiba Koulibaly dans des circonstances troubles et la disparition inexpliquée du colonel Pépé Célestin Bilivogui ont renforcé les interrogations sur les pratiques du régime. À cela s’ajoute l’arrestation opaque des figures de la contestation, Oumar Sylla, dit Foniké Mengué, et Mamadou Billo Bah, enlevés en plein cœur de Conakry. Depuis, aucune information officielle ne permet de confirmer leur sort, laissant planer le spectre des pires scénarios.
Le silence de la junte alimente les craintes d’une dérive répressive systématique. Les interrogations se font pressantes : Foniké Mengué et Billo Bah sont-ils détenus dans un lieu clandestin ? Ont-ils été victimes de torture ? Ou pire encore, ont-ils subi le même sort que d’autres opposants présumés, dont les exécutions restent non revendiquées mais redoutées ?
Face à cette situation, la pression internationale s’intensifie. Ibrahima Sakho, président du parti Changement, Progrès, Unité pour la Guinée (CPUG), appelle à l’ouverture d’une enquête internationale sous l’égide des Nations unies. Une initiative qui pourrait contraindre la junte à s’expliquer et révéler l’ampleur des exactions commises.
La Guinée est à la croisée des chemins. La junte peut-elle indéfiniment se soustraire à ses responsabilités ? Si Foniké Mengué et Billo Bah sont en vie, le régime doit en apporter la preuve. S’ils ne le sont plus, la vérité finira par éclater.
par Boubacar Mohamed Sy
LA FEMME AU CENTRE DE LA STRATÉGIE POUR L’ÉDUCATION DES MASSES
Le tollé qu’a suscité la note de service du Directeur Général du Port Autonome de Dakar aménageant les horaires de travail en faveur des femmes et pour le Ramadan mérite une attention particulière, tant il renseigne sur la complexité de notre société
Amkoullel, l’enfant peulh : « Un enfant peut désobéir à son père mais jamais à sa mère ».
Le tollé qu’a suscité la note de service du Directeur Général du Port Autonome de Dakar aménageant les horaires de travail en faveur des femmes et pour le Ramadan mérite une attention particulière, tant il renseigne sur la complexité de notre société.
Mieux, il renseigne sur une certaine difficulté à mettre sur la besace à idées quelques problématiques de fond dont le traitement permettrait de combattre quelques freins au développement.
Par exemple : en tant qu’écrivain et intellectuel qui se nourrit de controverses scientifiques, je suis (excusez l'emploi du je) déjà très en avance aussi bien dans la réflexion que dans la rédaction d’un essai politique qui traitait de la place de la femme dans notre société.
Le titre choisi, assez complexe, est le suivant : La place de la femme dans la société sénégalaise : entre conformisme ou modernité. (Titre qui pourrait évoluer)
Il reste évident, au demeurant, que traiter le présent sujet serait comme se positionner sur une ligne de crête surtout quand, subséquemment, on veut réfléchir sur ce qui pourrait concourir à une vraie éducation des masses, au Sénégal. Problématique ; à savoir précisément l’absence d’éducation des masses, qui demeure un parmi d’autres des vrais obstacles au développement du Sénégal.
La solution, à cet effet, pourrait être de replacer la femme au centre même de la stratégie pour aboutir à une société ou l’éducation est socle de toute démarche des membres qui la composent.
En vérité, superficiellement, il est difficile pour un pays de se développer avec une grande partie de la population mal éduquée, mal instruite et qui considère l’argent comme la seule valeur à considérer.
Cela justifie l’expansion et la puissance du paraitre outrageusement soigné à « ndoumbelane » et érigé en passe-droit un peu partout.
Venons-en à l’absence d’éducation des masses.
Manifestation de l’absence d’éducation comme frein au développement
L’absence d’éducation dans la société a engendré au Sénégal beaucoup de tares. Lesquelles appréciées aussi bien au niveau des citoyens que des hommes politiques.
En effet, le Sénégal est un pays où chacun peut faire ce qu’il veut. C’est un pays où le respect est mort malgré les discours moralisateurs, à longueur de journée, sur la politesse et sur tout ce qui s’y apparente.
Un pays ou celles et ceux qui essaient de rester sur le droit chemin et qui font preuve de rectitude dans la démarche dérangent. Il est une société où le mensonge est généralisé et banalisé, où la corruption est un recours usité insolemment.
Le mensonge, l’impolitesse, la ruse et la corruption sont-ils devenus les arguments du citoyen qui ne se gêne plus d’en user abondamment dans sa vie courante ?
Le citoyen sénégalais pense que la voie de la réussite passe par l’emprunt des voies de contournement et non par le travail. Ainsi, est-il noté le point de départ de la course, sans règles établies et par toutes sortes de pratiques, vers l’obtention de la richesse.
Ce qu’il y a lieu de comprendre, en réalité, est que tous les problèmes liés au développement comme la mal gouvernance, la gabegie, le népotisme ou l’utilisation à des fins politiques de l’administration découlent ou s’expliquent par une mauvaise éducation.
Il est évident qu’une personne qui a vécu dans des valeurs de partage, de solidarité, de respect du bien d’autrui, du « Ngor, diom et fouleu » aura toujours un comportement exemplaire.
La personne qui reste dans les valeurs constitue une référence absolue et un exemple pour tous. C’est à ce niveau de responsabilité que sont appréciées éducation et instruction. L’éducation est un travail de base sur la personnalité de l’enfant. C’est cela qui subsiste pour dire vrai.
Prenons l’exemple des débats politiques au Sénégal. Le débat politique qui devait être civilisé et didactique n’est qu’étalage, la majeure partie du temps, de médiocrité et d’indiscipline.
Combien de fois, au Sénégal, des militants de partis politiques, du pouvoir comme de l’opposition, se sont montrés en exemple de la pire des manières en ne s’écoutant pas, en s’insultant, au pire, copieusement sur les réseaux sociaux et même ailleurs ? On ne se gêne pas de s’insulter pour exprimer nos désaccords.
Restons toujours sur les réseaux sociaux. Aucune possibilité de débat contradictoire. Des discussions viles et sans réel contenu. Le constat d’une attraction pour les débats sur les personnes, sur la nudité, sur la vie d’autrui, et quelques fois par le fait de quelques presses en ligne, constituant une violation du droit à la vie privée et frisant la majeure partie du temps une atteinte illégale à l’honneur et à la réputation de tiers distingués. Quant aux débats scientifiques, ils sont sanctionnés par leur audience quasi inexistante.
Sur un autre aspect, la vérité « Mbedoum-Bour » est l’expression la plus parlante et la plus évidente d’une conception rétrograde de la société.
Elle témoigne, par ailleurs, d’une absence d’éducation et d’inculture réelles dans notre société. Comment considérer la rue comme un dépotoir d’ordures pour n’importe lequel sénégalais s’il est suivi le sens très précis du “Mbedoum-Bour”.
Un autre exemple des plus illustratifs pour comprendre l’indiscipline au Sénégal reste l’irrespect total du code de la route et l’intolérance sur la route entre chauffeurs. Il suffit d’observer la circulation pour se donner une idée du Sénégal et de ses pathologies impossibles à dissimuler.
Pour terminer sur les manifestations de l’absence d’éducation des masses, chacun peut constater aujourd’hui que l’insulte est banalisée. Le discours racé et policé est de moins en moins constaté contrairement aux années 60 ou il était l’apanage du plus grand nombre.
Quelle décadence !
Quelles sont les causes de cette absence d’éducation des masses ? Les causes de la situation étant multiples. On peut citer, entre autres : la pauvreté, la désertion des parents (mari comme femme) du foyer conjugal pour une quête de vie quotidienne meilleure, la désagrégation de l’enseignement public, la télé et la presse qui font plus du marketing et du busines en offrant plus que du ludisme que du didactique. Le ludisme, en ce sens, est devenu l’opium du peuple.
Jadis, l’éducation et l’instruction des masses étaient un travail communautaire. Elles étaient partagées par différents acteurs à savoir les parents, la famille élargie, les voisins, l’Etat à travers les écoles et pour finir le monde de l’audiovisuel et de la presse.
Il faut revenir, en conséquence, aux fondamentaux à savoir une société normalisée ou chacun jouera traditionnellement son rôle. C’est là où le sujet traité est intéressant puisqu’il insiste sur une mission essentielle dévolue à la femme à savoir l’éducation d’une nation.
Revenons aux causes de la désertion des parents, mari comme femme, du domicile familial. Ce qui traditionnellement fait obstacle à la tâche d’assurer l’éducation des enfants.
Le constat qu’il est possible de faire est que, désormais, homme comme femme se rendent au travail. Cela n’est pas sans conséquence sur la construction de la personnalité de l’enfant dont la responsabilité incombe aux parents.
Plusieurs causes, d’une inégale importance, expliquent la nouvelle situation qui devient une règle. Parmi ces causes, deux des plus significatives restent la dure réalité dans les ménages qui fait que l’homme ne peut plus lui seul, conformément aux préceptes de l’islam et à la vérité culturelle, assurer la dépense quotidienne mais aussi, et dans bien des cas, le mimétisme qui amène la femme africaine à se comporter comme la femme occidentale. Il s’y ajoute le manque d’éducation citoyenne qui fait de l’argent la seule valeur à considérer.
La vérité retient, aussi bien dans les traditions africaines que dans les civilisations islamiques, que jusqu’à un certain âge bien défini, sept ans pour les uns, douze ans pour les autres, l’éducation de l’enfant relève de la femme qui doit lui inculquer les valeurs de base de la famille ainsi que celles de la société.
Pour ce faire, il est vrai, la femme est appuyée par la totalité des membres de la maison y compris les parents proches, les voisins. Quant au père, bien que souvent absent, il n’est jamais exempté de contribuer drastiquement à l’éducation des enfants. La base de l’éducation reposait sur un travail communautaire.
Au terme de l’âge requis, l’enfant est placé entre les mains de l’école qui assurait sa réelle mission. Par ailleurs, au plan historique, en France, la famille appartenait au père qui en détenait la responsabilité.
La raison de la généralisation du travail des femmes en Europe est à chercher dans les effets et conséquences des deux guerres mondiales qui ont décimé l’essentiel de la population jeune qui constituait les soldats.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les femmes, veuves pour la grande majorité d’entre-elles, se sont vues dans l’obligation de sortir pour travailler, nourrir leurs enfants en bas âge et se nourrir.
Il s’agit d’une situation objective pour répondre à un besoin réel de survie. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que le droit de vote accordé aux femmes n’est intervenu que récemment en France.
Dans ce pays, alors que les hommes ont obtenu le droit de vote universel en 1848, il s’est écoulé presque un siècle pour que les femmes obtiennent ce droit. C’est en 1944 qu’elles l’ont eu et n’ont pu, finalement, l’exercer qu’en 1945, juste après la Seconde Guerre mondiale.
La réalité vécue par les femmes africaines est tout autre et fort différente. Elle mérite d’être connue pour faire ressortir la position appréciable et très enviable que l’Islam et les traditions africaines offrent à la femme.
Pour illustration, le proverbe africain ne dit-il pas que « Les pantalons exécutent le jour ce que les foulards ont décidé la nuit » ? Ainsi, la place accordée à la femme, dans ces civilisations, est-elle d’importance.
En vérité, la femme est au centre de tout. Elle est, à la limite et à juste raison, vénérée. Proverbe = Sagesse des nations. Ce que les nations ont sécrété pour en faire vérité.
Aussi, accentuer ce mimétisme alors même que les vécus sont différents, pour affirmer que la femme doit forcément travailler et le faire comme à l’européenne, peut-il se traduire au résultat, par des effets pas si favorables que cela au développement de l’Afrique.
Il est, soit dit en passant, possible d’alerter sur la loi sur la parité qui doit être revue. Elle doit faire l’objet d’une étude sérieuse pour en déterminer les résultats, notamment en termes d’effet et d’impact sur le développement du pays.
Pour terminer avec la France où on a importé presque tout au mépris de nos vérités traditionnelles et sans recours à la tropicalisation, la parité, quoique semblablement obligatoire, reste optionnelle pour les formations politiques.
Au Sénégal, par exemple, même les conseils municipaux ont l’obligation de respecter intégralement la parité. Ce qui sape quelques fois à l’établissement d’un conseil performant.
La question à trouver réponse est de savoir comment les femmes sénégalaises puissent-elles s’épanouir intellectuellement tout en continuant à jouer pleinement leur rôle dans le foyer et notamment celui d’inculquer à l’enfant une éducation de base la plus solide qui passe même plus important que les considérations de préparation de ndogou ?
NB : L’insertion professionnelle des femmes ne répond plus contextuellement à leur seul désir d’épanouissement intellectuel ou à une volonté de contribution significative et incontestable au développement du pays mais une nécessité, pour beaucoup d’entre elles et au même titre que les hommes, de contribuer financièrement dans la maison pour une vie plus aisée. Elle n’est donc et ne sera jamais remise en question.
En définitive, la réponse à la question permettrait de bâtir et de mettre en pratique une politique d'éducation répondant à nos valeurs culturelles et cultuelles.
Boubacar Mohamed Sy est Juriste spécialisé en droit du numérique, des technologies avancées et de la cybersécurité, Conseiller Municipal / Commune de Patte d’oie.
LA RDC OFFRE 5 MILLIONS DE DOLLARS POUR L’ARRESTATION DES CHEFS DU M23
Le gouvernement a annoncé cette prime pour toute information menant à l’arrestation de Corneille Nangaa, Sultani Makenga et Bertrand Bisimwa, figures clés du groupe armé M23. Condamnés à mort par contumace en août 2024, ils sont activement recherchés.
Une prime de 5 millions de dollars a été mise en place par le gouvernement de la République Démocratique du Congo pour toute personne fournissant des renseignements conduisant à l’arrestation de trois leaders du groupe armé M23, nous apprend Africanews.
La récompense est destinée à Corneille Nangaa, ancien directeur de la commission électorale et maintenant à la tête de l’Alliance du fleuve Congo, une coalition qui inclut le M23. Il a fréquemment pris la parole en public lors de rassemblements organisés dans des villes sous le contrôle des rebelles.
Sultani Makenga, le chef militaire du M23, ainsi que Bertrand Bisimwa, le leader politique, sont également mentionnés dans la récompense. Les leaders du M23 ont récemment assumé le contrôle de Goma et Bukavu, situés dans l’est du pays.
En août 2024, Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga ont été déclarés coupables et condamnés à mort par contumace.
Une récompense de 4 millions de dollars est aussi proposée pour l’arrestation de leurs complices et d’autres personnes en fuite.
REPRISE DES LIGNES AÉRIENNES MILITAIRES DESSERVANT PLUSIEURS RÉGIONS
Opérationnels tous les mercredis, ces vols assurent un service essentiel pour les militaires, leurs familles et les civils dans un contexte marqué par la fermeture temporaire des aéroports de Ziguinchor et Kolda.
L’État-major général des Armées, en collaboration avec l’Armée de l’air, a annoncé la reprise des lignes aériennes militaires desservant les zones militaires n°2, 4, 5 et 6.
La direction de l’information et des relations publiques des armées précise que les lignes aériennes relient désormais Saint-Louis à Ourossogui, Tambacounda à Kédougou et Cap Skirring à Sédhiou.
Il souligne également que les vols sont programmés tous les mercredis, offrant ainsi une régularité et une fiabilité indispensables pour les populations locales et les forces armées.
Cette reprise intervient dans un contexte où les aéroports de Ziguinchor et Kolda sont temporairement fermés.
Un service vital pour les populations et les militaires
Ces lignes aériennes militaires jouent un rôle crucial dans le désenclavement des zones isolées.
Elles permettent non seulement le transport de personnel militaire, de leurs familles , mais aussi des civils.
La DIRPA informe par ailleurs que les candidats souhaitant bénéficier de ces vols peuvent s’inscrire auprès des bureaux de garnison des zones militaires concernées dans la limite des places disponibles.