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24 mai 2025
DEPUIS MARRAKECH, MACKY SALL PRÉPARE SA RIPOSTE
L'ancein président peut compter sur l’appui d’un collectif de poids lourds du monde judiciaire pour organiser sa défense et celle de ses proches, dont certains sont déjà dans le viseur de la justice sénégalaise
Exilé au Maroc depuis son départ du pouvoir en avril 2024, Macky Sall reste au cœur des enjeux politiques sénégalais. Depuis la Palmeraie de Marrakech, l’ancien président suit de près les vagues de poursuites qui visent ses proches, à l’instar de Farba Ngom, député-maire des Agnams, au centre d’une affaire de blanchiment d’argent. Craignant que la justice sénégalaise ne s’oriente vers des mesures le visant directement, Macky Sall s’appuie sur un réseau d’experts juridiques et politiques, tant au Sénégal qu’à l’international, pour organiser sa défense.
Redoutant une vendetta politique menée par l'administration de son successeur, Macky Sall peut compter sur l’appui d’un collectif de poids lourds du monde judiciaire pour organiser sa défense et celle de ses proches, dont certains sont déjà dans le viseur de la justice sénégalaise, renseigne des sources d’Africa Intelligences.
Depuis Marrakech, où il s’est installé après son départ du pouvoir en avril 2024, Macky Sall suit de près la situation politique sénégalaise. En contact régulier avec les cadres de l’Alliance pour la République (APR), l’ancien chef d’État s’inquiète des vagues de poursuites judiciaires qui ciblent ses fidèles lieutenants. Parmi eux, Farba Ngom, député-maire des Agnams et grand argentier de l’APR, se retrouve au centre d’une procédure pour blanchiment d’argent impliquant plus de 190 millions d’euros. L’Assemblée nationale a d’ailleurs engagé un processus visant à lever son immunité parlementaire, une première sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye.
Face à cette situation, Macky Sall a mobilisé un réseau d’experts juridiques pour anticiper d’éventuelles actions judiciaires le visant directement. Il est notamment en contact avec El Hadj Amadou Sall, ancien ministre de la Justice sous Abdoulaye Wade, qui s’était illustré dans la défense de Karim Wade lors de son procès pour enrichissement illicite. Dès septembre 2024, ce ténor du barreau a mis sur pied un collectif d’avocats chargé de défendre les personnalités de l’ancien régime.
Un collectif d’avocats en ordre de bataille
Baptisé ‘’Collectif des avocats républicains’’, cette structure a déjà dénoncé les restrictions de circulation imposées à plusieurs anciens ministres et dignitaires du régime Sall. Certains, comme l’ex-ministre des Sports Lat Diop, se sont vu interdire de quitter le territoire sénégalais.
Ce collectif, qui compte parmi ses membres des figures influentes du barreau comme Omar Youm, El Hadj Moustapha Diouf et Bassirou Ngom, s’emploie à décrédibiliser les procédures en cours, les qualifiant de ‘’justice des vainqueurs’’. En coulisse, Macky Sall s’active également sur le plan international, multipliant les consultations avec des avocats étrangers. Le médiatique avocat français Antoine Vey, connu pour ses dossiers sensibles, a été mandaté pour préparer une éventuelle contre-offensive judiciaire en Europe.
Si l’ex-président de la République lui-même ne fait pas encore l’objet de poursuites, la multiplication des affaires impliquant ses proches alimente les spéculations. Outre Farba Ngom, plusieurs anciens ministres et hauts fonctionnaires sont cités dans des enquêtes pour détournement de fonds publics et blanchiment d’argent. Le parquet financier sénégalais aurait déjà ouvert plusieurs dossiers dont les ramifications pourraient remonter jusqu’à l’ancien président.
En exil discret au Maroc, Macky Sall évite pour l’instant de rentrer au Sénégal, préférant suivre les évolutions judiciaires à distance. Il reste toutefois actif sur la scène internationale : il serait présent le 20 janvier aux États-Unis à la cérémonie d’investiture de Donald Trump, un déplacement qui devrait lui permettre de consolider des appuis politiques et diplomatiques.
Dans ce climat de tensions croissantes, l’issue des procédures en cours pourrait bien redéfinir l’avenir politique de Macky Sall et de son entourage. Une chose est certaine : l’ancien président n’a pas dit son dernier mot et prépare déjà sa riposte.
PAR Ibrahima Dia
PROPOSITION POUR LA FORMALISATION DES CONDUCTEURS DE MOTOS JAKARTA
EXCLUSIF SENEPLUS - Le statut d'entreprenant, pierre angulaire de cette stratégie, permettrait aux conducteurs d'accéder à la formalité sans frais initiaux tout en bénéficiant d'une reconnaissance légale de leur activité
La formalisation des conducteurs de motos taxis et livreurs, communément appelés "Jakarta", est devenue un enjeu crucial et urgent au Sénégal. Les récentes décisions étatiques exigeant une mise en conformité ont exacerbé les tensions dans un secteur qui, bien qu’informel, joue un rôle vital dans l’économie. Ce problème n’est pas nouveau. Déjà sous un précédent régime, des tentatives de régulation avaient provoqué une forte opposition malgré les efforts pour simplifier les démarches et alléger les coûts. Cette situation a permis au phénomène des motos Jakarta de prospérer de manière incontrôlée et les risques de sécurité publique deviennent plus importants.
Ces tensions soulignent l'importance de solutions inclusives et durables pour intégrer ces acteurs dans le cadre légal et économique formel et de traiter cette question structurelles en dehors de toutes considerations politiciennes partisanes. Ce défi s'inscrit dans une dynamique plus large visant à moderniser l'économie et à répondre à la problématique de l'emploi des jeunes, particulièrement marquée par une forte dépendance au secteur informel. En 2016, 97 % des unités économiques étaient informelles, contribuant à 54 % du PIB national, mais affichant une faible productivité et une couverture sociale quasi inexistant
Le succès de ce mode de transport repose sur une forte demande de mobilité rapide, des trajets courts et à bas coût et sur des besoins croissants en livraison, notamment grâce à l’essor du e-commerce. En parallèle, l’offre est alimentée par une main-d’œuvre abondante composée de jeunes sans emploi qui arrivent de plus en plans nombreux sur le marché, d’étudiants et d’autres individus cherchant à accumuler des revenus pour divers objectifs, pour un métier peu exigeant en qualification et avec presque pas de barrières d’entrée. On estime qu’entre 300 000 et 400 000 personnes travaillent dans ce secteur et ce chiffre risque de croitre d’avantage et plus rapidement que prévu.
Défis et enjeux de la formalisation des motos jakarta
Bien que tout le monde s'accorde sur l'importance de réguler l'activité, notamment par l'obtention de documents administratifs et l'immatriculation des motos, plusieurs obstacles majeurs continuent de constituer de fortes barrières si l’on se réfère aux déclarations des acteurs.
Le premier obstacle réside dans le coût élevé des procédures et les contraintes financières qu'elles imposent. Les frais administratifs sont jugés prohibitifs, d'autant plus qu'ils doivent être réglés en une seule fois, ce qui constitue un défi pour des acteurs dont les revenus, souvent modestes et instables, dépendent d'une activité quotidienne.
Ensuite, la complexité des démarches représente un frein significatif. Les étapes à suivre, souvent longues et exigeantes en termes de temps et de ressources, découragent de nombreux individus qui peinent déjà à répondre aux besoins immédiats de leur quotidien.
Enfin, l'achat informel des motos constitue un autre obstacle de taille. Beaucoup de ces véhicules, acquis sans documents officiels, rendent difficile la présentation de preuves de propriété, (avec des soupçons que certains ont fait l’objet de vols), ce qui complique davantage leur intégration dans un cadre formel.
Ces défis appellent des réponses structurelles, intelligentes et pérennes. Des solutions ponctuelles ou conjoncturelles ne suffiront pas à surmonter ces obstacles profondément enracinés. Une approche globale et adaptée est nécessaire pour favoriser une régulation effective et inclusive de ce secteur dans un climat de sérénité.
Une approche structurelle via le statut d’entreprenant
Conceptuellement, les conducteurs de motos Jakarta sont des autoentrepreneurs. Ils travaillent pour leur propre compte, génèrent leurs revenus directement à partir de leur activité et, dans la majorité des cas, possèdent leur outil de travail. Même lorsqu’ils ne sont pas propriétaires, ils ne sont pas des salariés au sens classique, mais partagent les recettes avec les propriétaires des motos. Cette situation les positionne naturellement dans la catégorie des autoentrepreneurs, tels que définis par la loi d’orientation sur les PME et le cadre OHADA.
Le statut d’Entreprenant, introduit par l’Acte Uniforme de l’OHADA et renforcé par le cadre légal national (loi d’orientation n°2020-02 sur les PME et le décret n°2022-1190 du 03 juin 2022 portant statut de l’entreprenant), constitue une opportunité pour formaliser les conducteurs de motos Jakarta. Ce statut, destiné aux entrepreneurs individuels travaillant pour leurs propres comptes, offre une procédure simple et accessible
Caractéristiques du statut d’entreprenant
Le statut d'entreprenant se distingue par sa simplicité et son accessibilité. Toute personne physique majeure peut y prétendre par une simple déclaration, sans frais, à condition de présenter une pièce d’identité et des informations de base sur son activité. Ce statut offre des plafonds de chiffre d’affaires annuels adaptés, variant entre 30 et 60 millions de FCFA selon le type d’activité exercée. Une carte d’Entreprenant est alors délivrée, valable pour une durée de trois ans et renouvelable.
Ce statut garantit également la reconnaissance formelle de l’activité, permettant à ses bénéficiaires de sortir de l’informalité. En parallèle, il ouvre l’accès à des mesures d’accompagnement, incluant des incitations spécifiques, dont la définition est encore en cours.
Cependant, ce statut implique certaines obligations. Les bénéficiaires doivent tenir une comptabilité simplifiée et se conformer aux réglementations sectorielles, notamment en matière de licences pour des activités spécifiques comme le transport. Ces exigences visent à assurer la viabilité et la conformité des activités déclarées tout en favorisant leur développement.
Propositions de mesures opérationnelles
Pour lever les blocages actuels et encourager la formalisation des conducteurs de motos, les mesures suivantes sont préconisées :
Encourager l’enregistrement des conducteurs de motos Jakarta au statut d’entreprenant :
Pour encourager les conducteurs de motos à adhérer au statut d’Entreprenant, plusieurs mesures stratégiques peuvent être mises en œuvre :
D’abord, il est essentiel de faciliter la procédure de déclaration. En collaboration avec les greffes du ministère de la Justice, des guichets uniques mobiles pourraient être déployés pour faciliter les inscriptions directement sur le terrain. Cette approche rapprocherait le service des bénéficiaires et réduirait les obstacles logistiques et administratifs.
Ensuite, une campagne de sensibilisation ciblée devrait être menée pour mettre en avant les avantages du statut notamment l’accès au crédit, la protection sociale et des opportunités d’accompagnement entrepreneurial. Ce travail de sensibilisation, réalisé en partenariat avec les associations de conducteurs de motos, permettrait de mieux informer ces derniers sur les bénéfices concrets de la formalisation.
Enfin, la mise en place d’un dispositif spécifique au sein de la Direction de l’Encadrement et de la Transformation des Entreprises Informelles, relevant du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, serait cruciale. Ce dispositif en intelligence avec le ministère en charge du transport, serait chargé de soutenir et d’encadrer les associations de conducteurs. Il pourrait également faciliter la mise en place d’équipes d’assistance dédiées, aidant les membres à accomplir les démarches nécessaires pour accéder au statut d’Entreprenant. Une telle initiative renforcerait la proximité et l’efficacité des services proposés.
Mise en place de financements adaptés
Pour soutenir les conducteurs de motos dans leur transition vers la formalisation, des actions concertées avec le ministère en charge de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS) pourraient être mises en place. Une première initiative consisterait à mobiliser les institutions de microfinance (IMF) pour leur accorder des crédits dédiés, inspirés des nanocrédits de la DER-FJ. Ces financements permettraient de couvrir les frais liés à l’immatriculation, les plaques, les licences, les assurances, et autres démarches administratives nécessaires.
Pour rendre ces crédits accessibles et adaptés aux réalités économiques des bénéficiaires, des modalités de remboursement flexibles seraient proposées. Cela inclurait des échéanciers souples, avec des paiements journaliers ou hebdomadaires, étalés sur une période de 6 à 12 mois. Ces conditions tiendraient compte des habitudes de cotisation déjà pratiquées par les conducteurs dans leurs garages, facilitant ainsi une intégration progressive au processus de formalisation sans alourdir leurs charges financières immédiates. Cette approche inclusive renforcerait leur capacité à s’organiser et à évoluer dans un cadre économique plus stable, plus serein et plus structuré.
Perspectives de développement post-formalisation
La formalisation des conducteurs de motos ouvre la voie à de nouvelles opportunités de développement économique et social, tout en renforçant leur inclusion dans un cadre structuré et sécurisé. Au-delà des étapes initiales d’enregistrement et de mise en conformité, il est crucial d’explorer des mécanismes qui permettent de maximiser les bénéfices de cette transition. C’est le meilleur moyen d’avoir leur adhésion
Les perspectives préconisées visent non seulement à améliorer les conditions de travail des conducteurs, mais aussi à stimuler leur contribution à l’économie locale et à renforcer leur résilience face aux aléas sociaux et économiques.
Pour promouvoir l’inclusion financière et le développement durable des conducteurs de motos, plusieurs mesures stratégiques peuvent être mises en œuvre. D’abord, l’ouverture de comptes bancaires serait encouragée pour une gestion transparente des revenus et une tenue simplifiée de la comptabilité. Cette initiative renforcerait la capacité des conducteurs à gérer efficacement leurs finances tout en facilitant leur accès à des services financiers formels.
En parallèle, des opportunités d’accès au crédit seraient offertes pour financer des investissements essentiels. Ces crédits pourraient couvrir le renouvellement ou l’acquisition de motos, notamment en soutenant la transition vers des modèles électriques, ainsi que l’achat d’équipements divers et la consommation de base. La protection sociale serait également intégrée de manière progressive en liant le paiement des cotisations sociales aux crédits octroyés. Ce mécanisme assurerait une meilleure couverture sociale, incluant l’assurance maladie, pour les conducteurs et leurs familles. Enfin, un appui spécifique serait apporté aux conducteurs pour les aider à créer et à structurer des sociétés coopératives. Ces coopératives seraient en mesure de mettre en place des centrales d’achat pour réduire les coûts liés aux équipements, ainsi que des unités de production de plaques d’immatriculation. Cette perspective renforcerait leur pouvoir économique et leur autonomie.
Gouvernance et suivi pour une formalisation durable
Pour garantir le succès de la formalisation des conducteurs de motos, il est essentiel de mettre en place des mécanismes de gouvernance solides et inclusifs, ainsi que des outils de suivi et d’évaluation performants pour coordonner les efforts entre les différents acteurs impliqués et de mesurer l’impact économique et social des initiatives engagées.
Une première mesure clé consiste à créer un comité national chargé de la mise en œuvre sur le terrain des mesures préconisées. Ce comité, composé des ministères concernés (en charge de l’Économie Sociale et Solidaire, de la formalisation, des PME et du transport, entre autres), des associations de conducteurs, des collectivités territoriales aurait pour mission de piloter les actions stratégiques, d'assurer leur cohérence et d’évaluer leur pertinence.
Par ailleurs, il est crucial de renforcer le comité existant de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du statut de l’Entreprenant pour superviser cette initiative et l’inscrire dans sa feuille de route. En collaboration étroite avec les partenaires techniques et financiers, ce comité pourrait intégrer des indicateurs de performance spécifiques et favoriser des retours réguliers sur l’évolution du processus. Cela permettrait d’adapter les stratégies en temps réel et de garantir que les objectifs initiaux, tels que l’inclusion financière, la protection sociale et le développement entrepreneurial, soient effectivement atteints.
Transformer une crise en opportunité
La situation des conducteurs de motos Jakarta ne doit pas être perçue uniquement comme une contrainte, une crise, une menace à la paix sociale et la sécurité par les gouvernants, un risque par les travailleurs mais comme une opportunité stratégique. Ce secteur constitue une illustration concrète des mutations de l’emploi au Sénégal et des opportunités qu’offre la transition vers une économie plus inclusive et structurée.
La formalisation des conducteurs de motos Jakarta représente donc une opportunité stratégique pour transformer un secteur informel dynamique mais vulnérable en un moteur de développement économique durable. En intégrant ces travailleurs au cadre du statut d’entreprenant, le Sénégal peut non seulement améliorer la régulation du secteur du transport et la sécurité, mais aussi promouvoir l'inclusion financière, sociale, et économique d’une couche importante de la population. Cette démarche s'inscrit dans une stratégie nationale visant à moderniser l'économie informelle, renforcer la protection sociale et créer des emplois décents pour les jeunes.
Cette démarche peut également servir de modèle pour d’autres initiatives visant à intégrer les travailleurs informels dans le secteur formel, tout en promouvant un cadre favorable au développement de l’entrepreneuriat individuel.
La mise en œuvre de cette proposition ambitieuse nécessite un engagement fort des parties prenantes, une coordination efficace et une volonté de transformer les défis actuels en opportunités durable.
Ibrahima Dia est Sociologue-Environnementaliste, expert en politiques de protection sociale, de développement des PME, et de développement rural.
OUMAR SOW PLACÉ EN GARDE À VUE
Cette décision fait suite à des accusations portées contre lui pour avoir tenu un discours jugé incitatif à la discrimination ethnique, en lien avec une publication controversée sur sa page Facebook.
L’ex-ministre conseiller de Macky Sall, et militant de l’alliance pour la république (APR) à Yeumbeul, Oumar Sow, a été convoqué ce mardi à la Division spéciale de cybersécurité (DSC) et placé en garde à vue.
Cette décision fait suite à des accusations portées contre lui pour avoir tenu un discours jugé incitatif à la discrimination ethnique, en lien avec une publication controversée sur sa page Facebook.
Le procureur de la République s’est autosaisi après que M. Sow ait publié un message dans lequel il accusait le Premier ministre Ousmane Sonko de s’en prendre aux Hal Pulars, une communauté ethnique du Sénégal.
Bien que le post ait été rapidement supprimé, son contenu a suscité une vive réaction et a conduit à l’intervention des autorités judiciaires.
Accompagné de ses avocats, Aboubacry Barro et Alassane Cissé, Oumar Sow a exprimé son incompréhension face aux accusations qui pèsent sur lui.
Selon ses déclarations, il n’avait pas l’intention d’inciter à la haine ou à la discrimination et a affirmé que sa publication avait été mal interprétée.
LE GOUVERNEMENT ANNONCE UNE PLATEFORME NATIONALE POUR FACILITER L’ACCÈS AU LOGEMENT
Cet outil permettra aux Sénégalais, tant locaux que de la diaspora, de s’informer sur les programmes de logement développés sur les pôles territoires. L’objectif : maîtriser les coûts de construction et réduire le déficit de logements.
Le gouvernement sénégalais mettra prochainement en place une plateforme nationale d’accès au logement, pour permettre aux Sénégalais de s’informer de tous les programmes de logement développés sur les pôles territoires, a annoncé le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana.
‘’Notre objectif, c’est de maîtriser les coûts de construction d’un logement et de le rendre plus accessibles aux Sénégalais. Nous allons développer une plateforme nationale d’accès au logement, qui va permettre aux Sénégalais d’ici et d’ailleurs, de voir tous les programmes de logement que nous sommes en train de développer sur les pôles territoires’’, a-t-il indiqué.
M. Fofana s’exprimait au terme de la signature d’une convention de partenariat avec Shelter Afrique développement Bank, dans le cadre de la politique du gouvernement sénégalais en matière d’habitat.
Il a rappelé que le président de la République a placé la question du logement au centre de son projet de développement endogène.
‘’Aujourd’hui, 54 % des revenus que gagne un Sénégalais sont dépensés dans le loyer. C’est énorme alors que normalement c’est autour de 30%’’, a-t-il déploré.
Il a expliqué cette situation par le faible nombre de logements –5000 unités—que le Sénégal produit annuellement.
‘’Normalement, le besoin croit de plus 20.000 demandes de logements par année et nous avons un déficit depuis 2013 qui était de 300.000 logements. C’est pour ça que les Sénégalais ont du mal à trouver un logement adapté à leurs revenus. Donc, notre objectif c’est de résorber un gap de 500.000 logements sur une période de 10 ans’’, a-t-il avancé.
Thierno Habib Hann, le directeur général de Shelter-Afrique développement Bank, a souligné que sa structure s’est engagée dans un programme de développement du secteur de l’habitat urbain de façon stratégique et durable.
‘’Nous avons eu avec le ministre des échanges très, très productifs (…). Nous sommes très heureux de l’accueil. Nous comptons absolument sur le ministre et le gouvernement sénégalais pour la mise en œuvre de notre stratégie de développement au Sénégal’’, a-t-il indiqué.
‘’Aujourd’hui, nous sommes une banque de développement. Et l’objectif pour nous est de mobiliser des ressources à long terme impactant pour nos pays africains. Aujourd’hui, nous avons signé cet accord avec le Sénégal, pour renforcer la mobilisation des ressources pour renforcer le secteur, pour que tous les Sénégalais puissent avoir accès à un accès au logement’’, a-t-il ajouté.
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AÏSSATA TALL SALL BOUDE LA COMMISSION AD HOC ET DÉNONCE LES ACCUSATIONS CONTRE FARBA NGOM
Désignée pour défendre son collègue député devant la commission Ad Hoc, elle a tenu un point de presse au cours duquel elle a dénoncé les bases de l’accusation. "J’ai décidé de ne pas m’associer à cette parodie de commission".
Aïssata Tall Sall, désignée pour défendre le député Farba Ngom devant la commission Ad Hoc, a tenu un point de presse au cours duquel elle a dénoncé les bases de l’accusation. Selon elle, « le dossier d’accusation de Farba Ngom repose uniquement sur quatre lettres de transmission du parquet ». Cette situation l’a poussée à « quitter la salle », elle l’a fait savoir cet après-midi au siège de l’APR.
« J’ai décidé de ne pas m’associer à cette parodie de commission Ad Hoc », a-t-elle déclaré avec fermeté. Aïssata Tall Sall a également affirmé ne pas avoir connaissance des faits reprochés à son collègue, ce qui l’a empêchée de le défendre sur le fond. Pendant ce temps, la commission avait convoqué le député Farba Ngom pour l’auditionner ce mardi.
Pour rappel, une procédure visant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom a été lancée à la demande du ministre de la Justice, saisi par le parquet financier.
LE CHEF DE L’ARMÉE ISRAÉLIENNE ANNONCE SA DÉMISSION
Herzi Halevi a déclaré avoir reconnu sa responsabilité dans l’échec des militaires à empêcher, le 7 octobre 2023, l’attaque meurtrière menée en Israël par le mouvement islamique de résistance palestinienne Hamas.
Dakar, 21 jan (APS) – Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a annoncé, mardi, sa démission de ses fonctions, trois jours après le début d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ont rapporté plusieurs médias.
Le chef de l’armée israélienne a déclaré avoir reconnu sa responsabilité dans l’échec des militaires à empêcher, le 7 octobre 2023, l’attaque meurtrière menée en Israël par le mouvement islamique de résistance palestinienne Hamas.
Quelque 1200 militaires et civils avaient péri dans cette attaque tandis que des dizaines d’autres avaient été pris en otage par le mouvement palestinien
‘’Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée et au moment où l’armée enregistre des succès significatifs sur tous les fronts et qu’un nouvel accord de libération d’otages est en cours, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025’’, souligne Herzi Halevi dans une lettre relayée par plusieurs médias.
‘’Ma responsabilité dans ce terrible échec m’accompagne au quotidien et m’accompagnera toute ma vie’’, a fait savoir le chef de l’armée israélienne dans un passage de la lettre reprise par le site d’information de Radio France internationale (RFI).
Le général Herzi Halevi, 57 ans, dirige l’armée israélienne depuis 2022.
Cette démission a été rendue publique alors l’armée israélienne et le mouvement de résistance palestinienne Hamas observent depuis dimanche, dans la matinée, un cessez-le-feu après 15 mois d’hostilités.
L’accord de trêve obtenu sous l’égide du Qatar a déjà débouché sur une première libération de 3 otages israéliens qui étaient détenus dans la bande de Gaza et de 90 Palestiniens des prisons israéliennes. Il devrait permettre la libération de 33 otages et environ 1 900 prisonniers palestiniens.
Le cessez-le-feu obtenu à la suite de dures négociations doit se traduire par un gel pendant 42 jours des combats et actions militaires et la remise en liberté dans un premier temps de 737 Palestiniens sur la même période.
Ce qui constituerait un soulagement pour les populations palestiniennes de Gaza soumises à un régime de privation, de destruction, et de meurtres parfois de masse qui leur a été imposé au lendemain d’un raid meurtrier mené en territoire israélien par le Hamas.
Cet épisode de ce conflit vieux de plus de 75 ans a donné lieu à une riposte meurtrière dans la bande de Gaza. D’après les données du ministère de la Santé de l’enclave palestinienne, près de 48 000 personnes, des femmes et des enfants en majorité, ont péri dans les bombardements et raids menés par l’armée israélienne depuis cette date.
Des observateurs et autres agences internationales tablent sur un bilan beaucoup plus important.
Les images en provenance du territoire de Gaza, particulièrement les vues aériennes, laissent peu de doute sur l’ampleur des destructions. Il se dit que la quasi-totalité des bâtiments ont été détruits, de même que les infrastructures hospitalières, scolaires et universitaires.
Le mouvement palestinien de résistance à l’occupation israélienne (Hamas) a perdu un nombre important de combattants ainsi que ses principales figures dans cette guerre.
Mardi, l’armée israélienne a déclaré avoir éliminé 20 000 membres du mouvement palestinien. Un chiffre non confirmé de sources indépendantes.
Du côté israélien, des dizaines de soldats et de réservistes ont péri alors que des centaines d’autres ont été blessés.
TRAFIC DE BOIS EN CASAMANCE, 74 PERSONNES ARRÊTÉES EN SIX MOIS
La déforestation illégale atteint des proportions alarmantes. Entre juin 2024 et janvier 2025, une opération menée par les services des eaux et forêts a permis de saisir des produits estimés à plus de 300 millions de FCFA.
La déforestation illégale en Casamance atteint des proportions inquiétantes, obligeant les autorités forestières à intensifier leurs efforts. Entre juin 2024 et janvier 2025, les services des eaux et forêts de Ziguinchor ont mené une opération de grande envergure, aboutissant à des saisies estimées à plus de 300 millions de FCFA et à l’arrestation de 74 personnes impliquées dans le trafic de bois.
Le lieutenant Mame Less Ciss, chef du service départemental des eaux et forêts de Ziguinchor, a révélé les résultats impressionnants de cette opération. « Nous avons saisi 114 billons de teck, principalement dans les arrondissements de Niaguiss et de Nyassia, ainsi que 314 planches et plateaux de teck. À cela s’ajoutent 214 lattes de rôniers. »
Le matériel utilisé par les trafiquants a également été confisqué : 15 tricycles, des vélos et plusieurs motos Jakarta qui servaient au transport des produits forestiers coupés illégalement. En outre, 74 personnes impliquées dans ces activités criminelles ont été arrêtées et remises à la justice.
Le lieutenant-colonel Momar Seye, inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor, souligne la difficulté de cette lutte, en particulier dans le contexte casamançais. « Le trafic de bois se divise en deux volets : un trafic intérieur et un trafic international. Ce dernier est beaucoup plus difficile à contrôler, notamment en raison de la faiblesse de nos moyens et du contexte sécuritaire », a-t-il expliqué.
Les zones frontalières, notamment dans le nord du département de Bignona, à proximité de la Gambie, posent des défis spécifiques. « Ces zones sont difficiles d’accès et représentent des risques importants pour nos agents », a ajouté le lieutenant-colonel Seye.
Malgré ces difficultés, l’appui des forces armées est déterminant. « Nous recevons régulièrement l’appui de la zone militaire numéro 5 et de la Légion Sud. Je tiens à remercier leurs commandants pour leur collaboration essentielle dans cette lutte », a-t-il conclu.
Avec des saisies estimées à plus de 300 millions de FCFA et l’arrestation de 74 personnes, ces efforts conjoints témoignent de l’importance de protéger la forêt casamançaise, un patrimoine naturel menacé par l’exploitation illégale.
OUATTARA DISTINGUE DU PRIX 2025
Le président ivoirien a reçu le Prix africain pour promotion de la paix, une distinction pour son engagement en faveur de la stabilité régionale.
Le président ivoirien a reçu le Prix africain pour promotion de la paix, une distinction pour son engagement en faveur de la stabilité régionale.
En marge de la 5e Conférence africaine pour la paix qui réunit jusqu’au 23 janvier acteurs politiques et experts autour des enjeux sécuritaires du continent, le président ivoirien Alassane Ouattara a reçu, ce mardi 21 janvier le Prix africain pour la promotion de la paix 2025. La distinction a été remise à son représentant, Jeannot Ahoussou-Kouadio, Ministre d’État conseiller spécial, lors de l’ouverture de la conférence.
Ce prix, institué en 2022, honore le leadership du président Ouattara dans le renforcement de la stabilité régionale, particulièrement au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Sheikh Al Mahfoudh Bin Bayyah, coordinateur de la Conférence, a salué « son engagement envers des valeurs humanistes communes et son soutien indéfectible à des solutions pacifiques » qui ont contribué à la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest.
La cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans le cadre d’une initiative conjointe entre le gouvernement mauritanien et le Forum d’Abu Dhabi pour la paix. Cette distinction a précédemment été décernée à Adama Barrow (2024), Muhammadu Buhari (2023) et Mohamed Bazoum (2022).
La conférence, qui se tient du 21 au 23 janvier sous le thème « Le continent africain : le devoir du dialogue et la pertinence de la réconciliation », rassemble des acteurs politiques et des experts pour débattre des enjeux de paix sur le continent.
Dans son discours d’ouverture, le président du Forum d’Abou Dhabi pour la paix a insisté sur l’importance du dialogue comme outil de prévention et de résolution des conflits, citant notamment les situations au Soudan, au Mali, en Libye et au Mozambique.
L'OMS PLEURE LES ETATS-UNIS
L'Organisation mondiale de la santé "regrette" la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'organisation et espère qu'il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) "regrette" la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'organisation et espère qu'il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.
"L'OMS nous a escroqués", a accusé le républicain en signant ce décret justifiant ce retrait par l'écart des contributions financières américaines et chinoises.
Dans ce texte, il exhorte les agences fédérales à "suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des Etats-Unis à l'OMS" et les enjoint d'"identifier des partenaires américains et internationaux crédibles" capables d'"assumer les activités précédemment entreprises par l'OMS".
"Nous espérons que les États-Unis vont revoir leur position et s'engageront dans un dialogue constructif pour le bien de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde", a souligné un porte-parole de l'organisation à Genève, en espérant "un dialogue constructif" avec les autorités américaines.
Les Etats-Unis qui avaient déjà entamé les démarches pour quitter l'OMS lors du premier mandat de M. Trump en 2020, sont le principal donateur et partenaire de cette organisation onusienne basée à Genève. Selon l'OMS, ils contribuent à son financement via une cotisation indexée sur leur PIB, mais aussi par le biais de contributions volontaires.
Leur départ de l'organisation devrait déclencher une restructuration importante de l'institution et pourrait nuire aux efforts mondiaux en matière de santé publique, notamment de surveillance et de lutte contre les épidémies.
Mardi, Pékin a assuré que son soutien à l'OMS ne faiblirait pas.
"Le rôle de l'OMS doit être renforcé, pas affaibli", a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, ajoutant que "la Chine, comme elle l'a toujours fait, soutiendra l'OMS dans l'accomplissement de ses missions".
L'OMS joue en particulier un rôle central de coordination lors de situations d'urgence sanitaire mondiale.
- Risque de pandémie -
Au cours de son premier mandat, Donald Trump avait déjà essayé de sortir le pays de cette organisation internationale qu'il accusait d'être "contrôlée par la Chine".
Son successeur Joe Biden avait toutefois annulé ce retrait avant qu'il ne rentre en vigueur, l'ONU prévoyant un délai d'un an entre l'annonce et la sortie effective.
"La décision de quitter (l'OMS) affaiblit l'influence de l'Amérique, augmente le risque d'une pandémie mortelle et nous rend tous plus vulnérables", a fustigé sur X, Tom Frieden, ancien haut responsable sanitaire sous l'administration de Barack Obama.
En se retirant de l'organisation, les Etats-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l'étranger.
Les agences de santé américaines et entreprises pharmaceutiques dépendent également de l'OMS "pour obtenir les données nécessaires au développement de vaccins et de thérapies", relève Lawrence Gostin, professeur du droit de la santé publique à l'université de Georgetown.
"Au lieu d'être les premiers à recevoir des vaccins, nous serons en queue de peloton. Le retrait de l'OMS inflige une blessure profonde à la sécurité des Etats-Unis et à notre avantage concurrentiel en matière d'innovation", a-t-il regretté sur X.
Ce retrait inquiète d'autant plus qu'il survient au moment où la forte circulation du virus de la grippe aviaire aux Etats-Unis accentue les craintes d'une prochaine pandémie. Le pays a recensé début janvier un premier décès humain lié au virus H5N1.
Par Khady Gadiaga
LE TEMPS DE LA DECONSTRUCTION DE NOS IMPOSTURES SOCIALES.
Il y a beaucoup à apprendre de cette confrontation entre l'ONG Jamra et les féministes sénégalaises tant le déni de la violence faite quotidiennement aux femmes électrise et soulève des vérités crues que personne ne veut endosser ...
Il y a beaucoup à apprendre de cette confrontation entre l'ONG Jamra et les féministes sénégalaises tant le déni de la violence faite quotidiennement aux femmes électrise et soulève des vérités crues que personne ne veut endosser car elles mettent le doigt sur la face hideuse de nos impostures, devenue le reflet de nos âmes. Aujourd’hui, grâce à la scolarisation et à leur entrée sur le marché du travail, les femmes parviennent en de nombreux endroits à secouer le joug. Mais cette aspiration à l’égalité, devenue une manifestation planétaire, ne va pas sans déchaîner en retour la colère ni sans alimenter un désir de représailles.
La lutte pour l’émancipation est âpre. Aucun groupe dirigeant ne renonce à sa position de supériorité sans combattre.
C’est cette résistance acharnée, parfois sanglante, qui se manifeste de manière implacable, d’un bout à l’autre du monde. Régimes politiques masculinistes, djihadisme, fondamentalisme religieux, courants réactionnaires, mouvements d’extrême droite…: son attention se porte sur tous les groupes qui, quand il s’agit des femmes et du féminisme, montrent une parfaite identité de vue.
Tous les torts que subissent les femmes peuvent allègrement alimenter des encyclopédies de la misogynie.
L'ONG Jamra dont la mission est, dixit, de préserver les valeurs, autrement « samm jikko yi » gagnerait à être moins sélective dans ses indignations et à porter le combat des femmes pour une égale dignité des membres de la société. Le prophète de l'islam (psl) dont nos moralisateurs se réclament n'a cessé de son vivant de faire la promotion de la condition féminine. Le prophète Mohammed n’a pas fait qu’aimer les femmes dans un sens idéaliste, il a démontré qu’il les aimait profondément en ébranlant complètement les fondations de la société misogyne de l’époque. Il a tout fait pour leur donner un statut légal de femmes indépendantes et autonomes au sein de la société islamique naissante et ce, malgré les réticences voire les résistances de ses propres compagnons et des plus fidèles d’entre eux qui n’arrivaient pas à concevoir que les femmes puissent avoir des droits !
Il est clair qu’à vouloir refuser la conflictualité sans laquelle aucune vérité ne peut être mise au jour, notre société risque beaucoup plus. Ce qu'on a attendu pendant longtemps de ces soit-disant "directeurs de conscience" n'était plus, ni moins qu'une égale condamnation pour tous les crimes économiques et autres dérives d'ordre politicien qui ont perduré pendant tout le règne libéral et comme me le soulignait un ami, un engagement non feint pour secouer une société en déliquescence dont presque tous les remparts semblaient s'effondrer pour laisser usurpateurs, marchands d'illusions et autres illuminés brouiller les perspectives déjà grandement compromises par une classe d'affairistes et d'opportunistes aux commandes.
De quoi se demander s'il ne faudrait pas, en définitive, protéger les hommes d’un patriarcat qui les met en position de domination mais, ce faisant les oblige à s’inscrire dans une masculinité toxique, dangereuse pour eux comme pour les autres ?
C’est là toute l’importance de la relecture du texte coranique afin de réhabiliter la compréhension des concepts clés fournis par les sources et de revenir ainsi au souffle premier, celui qui a été enterré et enfouie dans les bas fonds d’une compilation savante surannée et exclusivement masculine.
Mais pour cela, il lui faudrait saisir la portée d’une approche véhiculant un projet réaliste et un autre, idéologique, et proposer son adhésion à un contre-discours.