500 000 ménages dans le désarroi
C’est une information qui circule ces derniers jours. Le programme de la bourse de sécurité familiale a été suspendu. Mais pour le Secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités, il s’agit des arriérés de 3 à 4 trimestres. Toujours est-il que cela fait au moins 9 mois que les bénéficiaires n’ont pas perçu la bourse. Ce programme qui vise à éviter l'exclusion touche actuellement 500 000 ménages sur la base du registre national unique qui comprend les ménages pauvres et vulnérables par des cash-transfert de 35 000 FCFA par trimestre. L’État ambitionne de porter le nombre de bénéficiaires à 1 million de ménages. Plus de 500 mille ménages sont dans le désarroi total puisque ce montant était très utile pour les bénéficiaires souvent très démunis.
Précision sur la suspension des bourses de sécurité familiale
Le secrétaire général du ministère de la Famille et des Solidarités a précisé que le programme des bourses de sécurité famille n'est pas suspendu. El Hadji Ndiogou Diouf indique que le problème d'arriérés de paiement des bourses est lié à un travail d'évaluation et de mise à jour qui est en train d’être effectué. Il souligne que les bourses de sécurité familiale sont adossées au Registre national unique dans lequel on sélectionne les bénéficiaires et c'est cette base-là qui est en train d'être mise à jour pour être étendue à un million de ménages. Il a confié à la Rfm que les arriérés de paiement seront bientôt réglés.
Mansour Faye interdit d’embarquer à l’AIBD
Le maire de Saint-Louis est-il dans le viseur de la justice ? En tout cas, tout laisse à le penser. Mansour Faye a été interdit hier d’embarquer à l’aéroport international Blaise Diagne. Furieux, il a fait un post pour dénoncer cette mesure qui ne repose, dit-il, sur aucune base légale. « Je voudrais informer l’opinion nationale et internationale que j’ai été injustement interdit d’embarquer dans le vol d’Air France, ce jour lundi 10 mars 2025, à destination de Djeddah via Paris, pour aller faire le petit pèlerinage à la Mecque», peste l’ancien ministre. A l’en croire, à sa question sur le refus de sa sortie du territoire, rapporte-til, l’agent de police lui répondit: «c’est sur instruction de l’autorité supérieure». Selon M. Faye, à sa connaissance, il ne fait l’objet d’aucune procédure, ni d’aucune enquête, encore moins d'une quelconque accusation, en quoi et sur quoi que ce soit. Alors si c’est pour des questions politiques, déclare Mansour Faye, «cette autorité va continuer à souffrir. Qu’elle sache que je suis et reste debout, droit dans mes bottes».
Moussa Tine dénonce la mesure contre Mansour Faye
Le leader du Parti AD/Pencoo dénonce l’interdiction de sortir du territoire de Mansour Faye. Pour Moussa Tine, si nous voulons la rupture, nous devons avoir une relation de fidélité avec la vérité et une fidélité inébranlable avec les principes de l'Etat de droit. Il rappelle qu’il n'y a que le juge et lui seul qui peut empêcher quelqu'un de sortir du territoire, qu'importe éventuellement les éléments incriminant qu'on peut avoir contre lui. Autrement, dit-il, on l’appelle «l'Etat de police». Dans le même sillage, il souligne que les arrestations pour délit d'opinion n'ont jamais servi un régime politique, d'ailleurs, il n'y a pas meilleur moyen de publicité que de se débrouiller pour se faire arrêter.
L’activiste Ardo Gningue en garde à vue
Convoqué ce lundi à la Division spéciale de cybersécurité, l’activiste Ardo Gningue a été gardé à vue après son audition. Il lui est reproché des propos contraires aux bonnes mœurs. Selon les informations de Seneweb, c'est le procureur de la République qui s'est autosaisi par rapport à ses publications sur Facebook. Et lors de son interrogatoire, Ardo Gningue a assumé ses écrits, tout en soulignant n'avoir insulté personne. Sauf changement de dernière minute, il pourrait être conduit aujourd’hui devant le procureur qui décidera de son sort. Il est poursuivi pour diffamation contre Ousmane Sonko et discours contraire aux bonnes mœurs.
Trois élèves du CEM de Boucotte sud exclus pour indiscipline
Des élèves pensionnaires du Collège d’enseignement moyen (CEM) Boucotte Sud ont été définitivement exclus de l’établissement pour indiscipline caractérisée, insultes à l’encontre de membres du personnel dudit CEM par le biais de supports vidéo diffusés à travers les réseaux sociaux, a appris l’Aps à travers un communiqué de l’Inspection d’académie (IA) de Ziguinchor. Tous les élèves doivent du respect à leurs enseignants. C’est le minimum, a réagi le Principal du CEM de Boucotte Sud, François Poussy interrogé par l’Aps suite à ce communiqué rendu public le même jour.
Abdoulaye Fodé Ndione, nouveau président de l’Aes
L’association des écrivains du Sénégal (AES) a un nouveau président en la personne d’Abdoulaye Fodé Ndione, à l’issue d’une assemblée générale tenue samedi à Keur Birago, son siège à Dakar. Le nouveau président a été élu à l’issue d’un vote qui l’a opposé à l’écrivaine Sokhna Benga. M. Ndione, éditeur, poète mais aussi romancier, remplace à ce poste Alioune Badara Bèye, décédé le 1er décembre 2024, à l’âge de 79 ans. Il était jusqu’à son élection vice-président chargé de l’organisation de l’association des écrivains du Sénégal.
Le nouvel archevêque de Dakar prendra fonction le 3 mai
Monseigneur André Guèye sera officiellement investi de la charge d’archevêque de Dakar le 3 mai prochain, a-t-on appris de Monseigneur Benjamin Ndiaye, qui a démissionné de la gouvernance pastorale. Monseigneur André Guèye, évêque de Thiès et administrateur apostolique de Saint-Louis du Sénégal, a été nommé, le 22 février, archevêque métropolitain de Dakar, par le pape François, en remplacement de Monseigneur Benjamin Ndiaye qui a atteint, l’année dernière, la limite d’âge de 75 ans pour exercer la charge d’évêque.
Aliou Sall n’est pas concerné
Dans sa précédente édition, «L’As», parlant de la menace d’expulsion contre d’anciens hauts fonctionnaires de leurs maisons sises à la cité Fayçal, a cité l’ancien maire de Guédiawaye comme faisant partie des bénéficiaires des baux. Aliou Sall a câblé pour préciser qu’il a certes habité cette cité, mais qu’il rendu son bail depuis belle lurette. Ladite villa a été par la suite attribuée à Maguette Sène le député maire de Malicounda. Autrement dit, Aliou Sall ne fait pas partie du collectif mis en place pour défendre les droits acquis de ses membres. Toutes nos excuses à Aliou Sall et à nos lecteurs.
DIOMAYE FACE AU COUPERET DE LA REALPOLITIK
Sous cette présidence, la loyauté et le respect des codes institutionnels ne sont pas négociables. Cependant, cette succession de départs forcés interroge sur la capacité du président à identifier les profils adéquats
Depuis son accession à la magistrature suprême, le président Bassirou Diomaye Faye affiche une gouvernance marquée par des décisions fermes et parfois inattendues. En moins d'un an, il a procédé à plusieurs limogeages au sein de son administration, les plus récents étant ceux de Pape Mada Ndour, son chef de cabinet, et de Cheikh Oumar Diagne, ci-devant ministre chargé des Services présidentiels. Ces décisions illustrent la volonté du chef de l’État de s’entourer de collaborateurs respectant une stricte discipline gouvernementale. Mais elles soulèvent aussi des interrogations sur les critères de sélection et les attentes fixés par le président.
L’analyse des récents renvois au sein de l’administration du président Bassirou Diomaye Faye révèle une gouvernance marquée par une fermeté sans compromis, mais aussi par des interrogations sur les critères de sélection et de gestion des collaborateurs. Ces décisions, bien que justifiées par des manquements à la discipline gouvernementale ou des prises de position controversées, soulèvent des questions sur la cohérence et la stratégie de l’équipe présidentielle.
Pape Mada Ndour : un diplomate à la parole trop libre ?
Le limogeage de Pape Mada Ndour a suscité une véritable onde de choc dans la sphère politique et diplomatique. Diplômé de l'École nationale d'administration (ENA), Pape Mada Ndour avait été premier secrétaire à l'ambassade du Sénégal au Maroc jusqu'en juin 2023, avant d'être nommé chef de cabinet du président le 30 avril 2024.
Cependant, sa prise de parole publique, considérée comme maladroite, lui aura coûté son poste. Lors d’une apparition médiatique, Pape Mada Ndour a révélé des éléments sur les rencontres discrètes entre Ousmane Sonko, Diomaye Faye et l’ancien président Macky Sall, à seulement deux jours de la première visite des nouveaux dirigeants au palais présidentiel. Ces confidences, jugées inappropriées par l'entourage du président, ont donné l'impression d'une violation de la règle de discrétion inhérente à une telle fonction.
Des comparaisons ont immédiatement été faites avec le regretté Bruno Diatta qui, en plus de 40 ans de service comme chef du protocole présidentiel, n'avait jamais laissé filtrer la moindre information confidentielle. Bruno Diatta, considéré comme un modèle de professionnalisme et de discrétion, avait su maintenir une rigueur exemplaire dans l'exercice de ses fonctions.
Pape Mada Ndour, en revanche, semble ne pas avoir pris toute la mesure de la retenue exigée par son poste.
Face aux spéculations, l’ex-chef de cabinet a tenu à préciser que son limogeage n’avait aucun lien avec cette interview : "Je voudrais juste préciser que cette décision du président de la République n'est en rien liée à ma dernière sortie médiatique. Émission pour laquelle j'avais, avant d'entrer en contact avec le journaliste, reçu l'accord du président et à la suite de laquelle j'ai reçu les félicitations de Monsieur le Premier Ministre qui en avait vu des extraits."
Malgré cette mise au point, son départ est perçu comme une sanction visant à rappeler l'importance du droit de réserve dans la gestion des affaires étatiques.
Cheikh Oumar Diagne : un ministre trop clivant ?
Deux mois auparavant, c’est Cheikh Oumar Diagne qui avait été écarté du gouvernement, marquant ainsi un deuxième limogeage retentissant de la part du président Diomaye Faye.
Ministre de l'Administration et de l'Équipement à la présidence de la République, Cheikh Oumar Diagne a été démis de ses fonctions après avoir tenu des propos polémiques sur les tirailleurs sénégalais. Dans une interview accordée à Fafa TV le 21 décembre, il avait déclaré : "Ceux qui célèbrent les tirailleurs ne savent pas qui étaient les tirailleurs. Ce sont des traîtres qui se sont battus contre leurs frères, dans leur pays, pour de l'argent."
Ces propos ont provoqué une indignation nationale, car ils intervenaient quelques semaines après la commémoration du massacre de Thiaroye, reconnu officiellement par la France comme un crime d’État. Cette commémoration s'inscrivait dans une volonté de réhabilitation historique des tirailleurs, notamment par l'intégration de cet épisode tragique dans les programmes scolaires sénégalais.
Le limogeage de l’ancien pensionnaire de Diomaye à la prison du Cap Manuel a été interprété comme une volonté du président de prendre ses distances avec des discours radicaux qui pourraient ternir l'image du gouvernement. L’homme était déjà perçu comme clivant, notamment en raison de ses différends avec la communauté mouride lors du Magal de Touba. Certains dignitaires religieux et fidèles lui reprochaient une gestion autoritaire des invitations et des hôtes officiels durant l'événement.
Fermeté ou erreur de casting ?
Ces deux licenciements révèlent la fermeté du président Diomaye Faye, mais ils posent également la question de l’adéquation entre les profils nommés et les attentes du pouvoir. Le président semble opérer des corrections en cours de route, ajustant son équipe en fonction des erreurs commises.
Si cette manière de gouverner peut être perçue comme une marque d'exigence, elle peut aussi traduire une certaine improvisation dans la sélection des collaborateurs. Une chose est certaine : sous Diomaye Faye, la discrétion et la loyauté ne sont pas des options, mais des obligations. Et tout manquement à ces principes se paie au prix fort.
Dans de nombreux pays, il existe des accords tacites ou explicites au sein des gouvernements visant à encadrer la communication publique des membres de l’Exécutif. Ces accords imposent une certaine réserve sur des sujets sensibles afin d’éviter des déclarations susceptibles de fragiliser l’autorité de l’État, d’exposer des divergences internes ou d’alimenter des polémiques inutiles. Cette discipline gouvernementale permet de maintenir une cohésion et d’éviter que des prises de position individuelles ne viennent parasiter l’action collective.
Cependant, cette pratique soulève aussi des interrogations sur la liberté d’expression des ministres et hauts fonctionnaires. Jusqu’où peut aller cette obligation de réserve sans empiéter sur le droit à l’opinion ? Ailleurs, elle est perçue comme une nécessité stratégique pour préserver la stabilité. Elle aussi peut être critiquée comme une entrave à la transparence et au débat démocratique.
Dr Cheikh Dieng : gestion controversée et tensions internes
L’ancien maire de Thiaroye a été la première victime du sabre de Diomaye. Quatre mois après l’accession au pouvoir de ce dernier, il a été démis de ses fonctions. Son limogeage est intervenu dans un climat de controverses, marqué par des accusations de "gestion clanique", avec des recrutements présumés de ses proches et des tensions ouvertes avec son ministre de tutelle, Cheikh Tidiane Dièye, chargé de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Le point de rupture a été atteint lorsqu’une lettre au ton virulent, rédigée par Cheikh Dieng, a fuité dans la presse. Adressée au ministre et datée du 31 juillet – jour même du Conseil des ministres ayant acté son départ – cette missive constituait une réponse à une interpellation ministérielle sur des soupçons de surfacturations et de favoritisme. La correspondance en question faisait suite à une demande d’explication envoyée deux jours auparavant.
L’affaire portait sur l’attribution de marchés de curage des canaux d’évacuation des eaux pluviales à Dakar (lot 1) et dans d’autres régions (lot 2) aux entreprises Tawfekh Taysir et Delgas. Selon l’ex-directeur général de l’Onas, les travaux réalisés à Dakar, notamment au bassin de la Zone de captage et au canal 6, représentaient 55 % de la valeur totale du marché. Il soutenait que ces chantiers avaient été exécutés à 100 % pour les premiers et à 97 % pour les seconds, entre le 27 juin et le 28 juillet, malgré une durée contractuelle initialement prévue pour quatre mois.
Cette affaire, qui a fait couler beaucoup d’encre, reste encore en suspens. L’opinion publique continue d’exiger des clarifications, des explications officielles et, surtout, une reddition des comptes sur ces marchés aux contours opaques.
LE GARDIEN CONTROVERSÉ DU PORT DE DAKAR
"Sauveur" ou "protecteur" par l'étymologie de son prénom, Waly Diouf Bodian s'est imposé comme l'une des figures les plus clivantes du nouveau régime. L'inspecteur des impôts peu loquace gouverne d'une main de fer l'une des mamelles de l'économie
Waly Diouf Bodian, une figure à la fois énigmatique et controversée, incarne aujourd’hui l’archétype de l’homme de confiance devenu homme de pouvoir. Militant de la première heure de Pastef, l’inspecteur des impôts et des domaines est passé du statut de syndicaliste à celui de directeur général du Port autonome de Dakar (PAD), l’une des institutions les plus stratégiques du pays. Mais derrière cette ascension se cache un parcours semé d’embûches, de polémiques et de conflits, qui révèlent un personnage complexe, souvent critiqué pour ses méthodes autoritaires et son style peu orthodoxe.
Le prénom Waly, d'origine arabe, signifie ‘’sauveur’’ ou ‘’protecteur’’, une étymologie qui renvoie à une figure bienveillante, guidée par l'intérêt collectif. Il est également parfois un diminutif de Walid, qui signifie ‘’nouveau-né’’, symbolisant ainsi l’innocence et la pureté. Pourtant, lorsqu’on se penche sur le parcours et les méthodes de Waly Diouf Bodian, d'autres images s'imposent immédiatement à l'esprit.
Homme au teint noir, à la silhouette élancée et au regard perçant, presque immobile. Son visage impassible trahit une réserve naturelle, accentuée par son rire rare et son économie de mots. Toujours soigné dans son apparence, il oscille entre le costume strict et la chemise-cravate, affichant une sobriété calculée qui renforce son aura d’autorité discrète. Peu loquace, il préfère les silences aux discours, laissant souvent planer une impression de distance et de mystère.
Un militant aguerri, marqué par le bracelet électronique
Waly Diouf Bodian n’est pas un novice dans l’arène politique et syndicale. Ancien secrétaire général du Syndicat autonome des agents des impôts et des domaines (SAID), il a longtemps été un acteur clé des luttes syndicales au sein de l’administration fiscale sénégalaise. Mais c’est son engagement au sein de Pastef, le parti d’Ousmane Sonko, qui l’a propulsé sur le devant de la scène. Il a payé le prix de son militantisme : en mars 2023, il a été arrêté et placé sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence et surveillance électronique, plus communément appelée "bracelet électronique".
Cette mesure, perçue comme une tentative d’intimidation par le régime de Macky Sall, a fait de lui un symbole de la résistance contre ce que Pastef qualifiait de "dérive autoritaire".
Cet épisode du bracelet électronique, bien que douloureux, a paradoxalement renforcé sa stature au sein du parti et une partie de l’opinion publique. Il est devenu l’un des piliers de la sécurité de Sonko, filtrant les entrées et sorties lors des meetings et déplacements du leader charismatique. Toujours aux côtés de Pros, Bodian a gagné la réputation d’un homme loyal, prêt à tout pour protéger son mentor. Cette loyauté sans faille lui a valu d’être nommé, un mois seulement après l’arrivée au pouvoir du nouveau régime, à la tête du Port autonome de Dakar, un poste stratégique et hautement convoité.
Sa nomination à la tête du PAD est le signe d’une récompense pour ses années de loyauté envers Sonko. Le Port autonome de Dakar, souvent qualifié de "mamelle de l’économie sénégalaise", est un joyau national, un carrefour commercial essentiel pour le pays et la région ouest-africaine. Confier cette institution à Waly, un homme sans expérience avérée dans le domaine portuaire, a suscité des interrogations et des critiques. Pour ses détracteurs, cette nomination est avant tout politique, un moyen de récompenser un fidèle plutôt que de choisir un expert du secteur.
Depuis son arrivée, le PAD est régulièrement sous les feux de l’actualité, mais pas toujours pour les bonnes raisons. Les conflits syndicaux, les problèmes de recrutement et les accusations de gestion autoritaire ont éclipsé les avancées que le nouveau boss et son équipe tentent de mettre en avant. Les syndicats dénoncent une gestion "monarchique", accusant le directeur général de licencier des centaines de travailleurs précaires tout en recrutant des proches en CDI.
Ces accusations, bien que réfutées par la direction du port, ont alimenté une polémique qui ne semble pas près de s’éteindre.
Un style direct et provocateur
Waly Diouf Bodian est connu pour son style direct, voire provocateur. Très actif sur les réseaux sociaux, il n’hésite pas à entrer en guerre ouverte avec ses détracteurs, qu’ils soient citoyens, syndicalistes ou opposants politiques. Ses posts, souvent teintés d’ironie et de sarcasme, révèlent un homme qui ne mâche pas ses mots.
Par exemple, à la journée sans presse en aout 2024, il ironise ouvertement sur cette initiative journalistique : ‘’Le but de la journée ‘sans presse’ ? C'est d'accéder à une journée sans impôts. Ce combat est perdu d'avance.’’ Une déclaration qui en dit long sur son rapport tumultueux avec les médias.
Waly ne se contente pas de répondre aux critiques ; il les anticipe, les provoque et parfois les amplifie. Récemment, il a accusé une partie de cette presse de manipulation. Lorsque cette dernière évoque les données de l’ANSD sur la baisse de performance du PAD en 2024, en variation annuelle par rapport à 2023, il contre-attaque : ‘’Le port de Dakar se porte bien et a progressé en termes de trafic, de chiffre d’affaires et de bénéfice réalisé. N’en déplaise aux journaux dont les conventions de complaisance ont été résiliées.’’
Cette attitude, bien que défendue par certains comme une marque de franchise, est souvent perçue comme contre-productive, noyant le travail de la cellule de communication du port et alimentant les polémiques plutôt que de les apaiser.
En effet, pour beaucoup d’observateurs, cette approche ne fait pas l’unanimité. Certains estiment qu’un directeur général ne devrait pas se livrer à de telles joutes verbales, au risque de décrédibiliser l’institution qu’il dirige. D’autres, en revanche, louent sa transparence et son franc-parler.
Conflits syndicaux et gestion controversée
Parallèlement, les relations de Waly Diouf Bodian avec les syndicats du port sont tendues, pour ne pas dire conflictuelles. Les syndicalistes dénoncent une gestion autoritaire et opaque, marquée par des licenciements massifs et des recrutements obscurs. En novembre 2024, trois membres du syndicat ont été limogés, après avoir partagé sur WhatsApp une photo de Bodian accompagnée d’une accusation selon laquelle il aurait octroyé un marché de 24 millions de francs CFA à son frère. Mais pour les travailleurs concernés, ces explications ne suffisent pas à justifier ce qu’ils considèrent comme une injustice.
Pour certains, ces conflits syndicaux révèlent une gestion jugée brutale et peu soucieuse du dialogue social. Pour Abdou Ndiaye, représentant du Syndicat des travailleurs du port, Bodian se comporte "comme un monarque", imposant ses décisions sans consulter les parties prenantes. Cette image d’un dirigeant autoritaire et peu enclin au compromis colle désormais à la peau du DG du PAD, malgré les efforts de son équipe pour défendre sa gestion.
La direction générale du port réfute toutefois tout acte de licenciement abusif, arguant que ces travailleurs étaient sous contrat à durée déterminée arrivé à expiration.
Un stratège politique redoutable
Sur le plan politique, Waly Diouf Bodian est un stratège redoutable. Militant dans le département de Keur Massar, un bastion de Pastef, il a su s’imposer comme une figure incontournable, même s’il ne fait pas l’unanimité. Lors des dernières Législatives, il s’est opposé au Dr Seydou Diallo pour le poste de coordinateur, sans parvenir à un consensus. Ses méthodes, jugées parfois brutales, lui valent des critiques au sein même de son parti.
C’est un homme qui sait éliminer ou écarter ses adversaires, quitte à susciter des rancœurs, renseigne un militant de Keur Massar-Sud.
Sa proximité avec Ousmane Sonko lui confère une influence considérable, mais elle est aussi une source de tensions. Certains militants lui reprochent d’utiliser cette proximité pour asseoir son pouvoir, au détriment d’une gestion plus collégiale. Son désaccord avec certaines décisions, comme la nomination de Samba Ndiaye, montre qu’il n’hésite pas à exprimer ses divergences, même au sein de son propre camp.
Il incarne à la fois les espoirs et les imperfections du nouveau régime. Homme de confiance, loyal et déterminé, il a su s’imposer comme une figure clé de l’Administration sénégalaise. Mais son style autoritaire, ses conflits avec les syndicats et la presse, et ses méthodes souvent critiquées révèlent un homme à double tranchant.
Reste à savoir si son style de gouvernance lui permettra de maintenir son influence ou s’il finira par s’attirer trop d’ennemis, aussi bien au sein du PAD que dans son propre camp politique. Une chose est sûre : il ne laisse personne indifférent.
55E SESSION ORDINAIRE DU COMITE INTER PARLEMENTAIRE DE UEMOA
Du 10 au 21 mars 2025, Bamako, la capitale malienne, est le théâtre de la 55ᵉ session ordinaire du Comité Interparlementaire de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (CIP UEMOA).
Du 10 au 21 mars 2025, Bamako, la capitale malienne, est le théâtre de la 55ᵉ session ordinaire du Comité Interparlementaire de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (CIP UEMOA).
La 55e session ordinaire du CIP Uemoa réunit à Bamako les parlementaires des huit États membres : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Les discussions portent principalement sur l’examen du rapport annuel 2024 concernant le fonctionnement et l’évolution de l’Union, ainsi que sur des questions monétaires cruciales, notamment la transition vers la monnaie unique, l’Eco.
La cérémonie d’ouverture, qui s’est tenue le 10 mars à l’hôtel Salam de Bamako, a réuni des personnalités éminentes. Hamèye Founè Mahalmadane, 4ᵉ vice-président du Conseil national de transition (CNT) du Mali, représentant le président du CNT, le général de corps d’armée Malick Diaw, a prononcé le discours inaugural. Il a souligné l’importance de cette session pour renforcer la coopération parlementaire entre les États membres de l’UEMOA. Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed, vice-président du CIP UEMOA, a également pris la parole, exprimant sa gratitude envers le Mali pour l’accueil chaleureux réservé aux délégations et formulant des vœux de succès pour les travaux à venir.
Les parlementaires se penchent sur plusieurs sujets essentiels, notamment l’examen du rapport annuel 2024 détaillant les avancées réalisées au sein de l’Union, y compris les réformes économiques et institutionnelles mises en œuvre. La transition vers l’Eco, la future monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), prévue pour 2027, est également au centre des discussions. Cette transition implique des ajustements monétaires et financiers significatifs pour les États membres. Par ailleurs, le renouvellement des instances dirigeantes, avec l’installation du nouveau président par intérim du CIP et la présentation des nouveaux membres représentant le Burkina Faso et le Sénégal, est à l’ordre du jour. Enfin, la mise en place de mécanismes de suivi des recommandations vise à assurer une mise en œuvre efficace des décisions prises lors des précédentes sessions.
Dans son discours de bienvenue, Hamèye Founè Mahalmadane a exprimé sa confiance quant aux résultats de cette session, déclarant : « Je reste confiant que des propositions et recommandations pertinentes sortiront de ces journées de travail, animées d’un esprit de convivialité et de cohésion. » Il a également insisté sur l’importance de ces travaux pour renforcer l’intégration régionale et promouvoir la paix et le développement au sein de l’Uemoa, objectifs partagés par tous les États membres depuis 31 ans.
Le CIP Uemoa : un pilier de l’intégration régionale
Le Comité Interparlementaire de l’Uemoa, créé en 1998, est un organe de contrôle démocratique visant à impliquer davantage les parlements nationaux dans la gouvernance de l’Union. Il regroupe 40 parlementaires, soit 5 députés par État membre et a son siège à Bamako. Depuis sa création, le CIP œuvre sans relâche pour favoriser l’intégration régionale et la coopération parlementaire au sein de l’Union.
L’année 2024 a été marquée par une reprise économique notable au sein de l’Uemoa. Selon les données de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), le Produit Intérieur Brut (PIB) réel de l’Union a progressé de 5,3 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2024, contre 5,0 % le trimestre précédent. Cette croissance est principalement attribuée à la performance des industries extractives, notamment au Niger et au Sénégal, ainsi qu’à la résilience du secteur agricole. Cependant, le taux d’inflation a atteint 4,1 % au deuxième trimestre 2024, en hausse par rapport aux 2,9 % enregistrés précédemment. Cette augmentation est principalement due à la hausse des prix des produits alimentaires et des coûts liés au logement.
Transition vers l’Eco : état des lieux
La question de la transition du franc CFA vers l’Eco pourrait certainement être au cœur des discussions. Depuis l’annonce en 2019 du remplacement du franc CFA par l’Eco, des étapes significatives ont été franchies. En mai 2020, le gouvernement français a adopté un projet de loi entérinant cette réforme monétaire, mettant fin à l’obligation pour la Bceao de déposer la moitié de ses réserves de change auprès du Trésor français. La France a ratifié cet accord en décembre 2020, ouvrant la voie à la mise en place de l’eco. Initialement prévue pour 2020, la mise en circulation de l’eco a été reportée en raison de la pandémie de COVID-19 et des défis économiques subséquents. En juin 2021, les chefs d’État de la Cédéao ont fixé une nouvelle feuille de route visant un lancement en 2027. Cette transition représente un enjeu majeur pour les pays de l’Uemoa, nécessitant une harmonisation des politiques monétaires et une convergence économique accrue. Reste à savoir comment quel sera le sort des pays membres de l’AES qui se sont retirés de la Cédéao alors que cette nouvelle monnaie est censé être la seule circulant dans tous les États membres de l’Organisation ouest-africaine.
La 55ᵉ session ordinaire du CIP Uemoa se déroule à un moment charnière pour l’Union. Les décisions prises lors de cette rencontre auront un impact significatif sur l’avenir économique et monétaire de la région. Les parlementaires sont appelés à formuler des recommandations pour assurer une transition réussie vers l’eco, renforcer l’intégration régionale et promouvoir une croissance inclusive et durable.
VERS LA SIGNATURE DE NOUVELLES CONVENTIONS JUDICIAIRES
Le Sénégal et le Maroc sont en pleine négociation pour la signature de trois nouvelles conventions judiciaires portant sur l’entraide en matière pénale, l’entraide en matière civile et commerciale, ainsi que l’extradition.
Le Sénégal et le Maroc sont en pleine négociation pour la signature de trois nouvelles conventions judiciaires portant sur l’entraide en matière pénale, l’entraide en matière civile et commerciale, ainsi que l’extradition. Ces accords visent à renforcer la coopération juridique entre les deux pays et à faciliter la gestion des affaires judiciaires impliquant leurs ressortissants.
Ces nouvelles conventions viendront compléter le cadre juridique existant entre le Sénégal et le Maroc. Elles permettront notamment d’améliorer l’échange d’informations, d’accélérer les procédures de justice et de mieux organiser la gestion des affaires judiciaires transfrontalières.
Madame le Ministre a insisté sur l’importance de ces accords pour garantir une meilleure protection des Sénégalais impliqués dans des affaires judiciaires au Maroc et vice versa.
Dans ce cadre, la cartographie des Sénégalais emprisonnés au Maroc a été mise à jour. Actuellement, 172 détenus sont recensés à Dakhla et 168 à Laâyoune. Ces prisonniers, condamnés à des peines de 2 à 12 ans, sont principalement poursuivis pour des délits liés au trafic de migrants, aux escroqueries et aux vols.
Les consulats sénégalais jouent un rôle crucial dans le suivi et le recensement de ces détenus, assurant ainsi une prise en charge plus efficace de leurs dossiers.
La ministre a rappelé que le transfèrement des détenus repose sur leur consentement. Chaque prisonnier a le libre choix de purger sa peine au Sénégal ou de rester au Maroc. Cette décision peut être influencée par des considérations sociales et familiales.
À ce jour, trente-huit (38) détenus sénégalais ont exprimé le souhait d’être transférés au Sénégal pour terminer leur peine. La Convention de 2004 entre les deux pays encadre cette procédure, et les frais de transfèrement sont pris en charge par l’État d’exécution.
CEUX QUI SE RETROUVENT EN CONFLIT AVEC LA LOI SONT SOUVENT CEUX QUI SE PRÉSENTENT COMME CHRONIQUEURS
Invité de la matinale Salam Sénégal sur Radio Sénégal, Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social, s’est exprimé sur les défis rencontrés par la presse sénégalaise, notamment dans ses relations avec le nouveau régime.
Invité de la matinale Salam Sénégal sur Radio Sénégal, Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social, s’est exprimé sur les défis rencontrés par la presse sénégalaise, notamment dans ses relations avec le nouveau régime. Il a appelé à un équilibre entre liberté d’expression et responsabilité, tout en soulignant la nécessité d’un dialogue constructif pour soutenir le secteur des médias.
Mamadou Lamine Dianté a insisté sur l’importance du respect des lois dans l’exercice du journalisme. « Nous sommes dans un pays de droit. Depuis l’arrivée du nouveau régime, aucun journaliste n’a été arrêté, ce qui n’était pas toujours le cas auparavant. Ceux qui se retrouvent en conflit avec la loi sont souvent ceux qui se présentent comme chroniqueurs », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que la liberté d’expression ne doit pas être un prétexte pour porter des accusations sans fondement ou insulter des personnes. « Tu peux informer sans t’en prendre gratuitement à une personne, c’est un appel que je lance en tant que citoyen », a-t-il ajouté.
Outre les relations avec le pouvoir, Mamadou Lamine Dianté a mis en avant les problèmes économiques qui affectent la presse sénégalaise. Il a reconnu que de nombreuses entreprises de presse font face à des difficultés financières, entraînant des licenciements et une réduction des effectifs, notamment dans le secteur privé.
« La presse, au-delà de tout, est une entreprise où travaillent de nombreux Sénégalais. Ses difficultés ont un impact direct sur la société et l’économie du pays », a-t-il souligné.
Pour trouver des solutions, Mamadou Lamine Dianté a annoncé avoir rencontré le président du CEDEPS (Coordination des entreprises de presse du Sénégal) et engagé des démarches auprès des autorités. Il a assuré que le ministre des Finances et du Budget s’est engagé à ouvrir des discussions sur les questions financières et fiscales qui pèsent sur les entreprises de presse.
« Lors des prochaines discussions, nous aborderons notamment les taxes et impôts pour voir comment faciliter les choses pour les entreprises de presse, afin qu’elles puissent continuer à fonctionner », a-t-il déclaré.
Il a conclu en affirmant que ces échanges permettront d’apporter des « réponses essentielles pour le secteur de la presse » et d’assurer une meilleure entente entre les médias et les autorités.
200 NOUVEAUX CAS DE PATHOLOGIE RÉNALE CHEZ LES ENFANTS ENREGISTRÉS CHAQUE ANNÉE À ABASS NDAO
Le service pédiatrie de l’hôpital Abass Ndao reçoit, chaque année, 200 enfants atteints de maladies rénales, a t-on appris du Pr Younoussa Keïta, néphrologue pédiatre, spécialisé dans la prise en charge de cette pathologie chez l’enfant.
Le service pédiatrie de l’hôpital Abass Ndao reçoit, chaque année, 200 enfants atteints de maladies rénales, a t-on appris du Pr Younoussa Keïta, néphrologue pédiatre, spécialisé dans la prise en charge de cette pathologie chez l’enfant.
Le diagnostic pédiatrique des enfants montre que de 2017 à aujourd’hui, chaque année, 200 nouveaux cas sont enregistrés, des chiffres qui ne concernent pas les autres structures sanitaires du pays, selon Pr Keita.
”Ces 200 nouveaux cas sont ceux (des) enfants (qui) peuvent être référés à l’hôpital Abass Ndao de Dakar puisque les autres régions n’ont pas de centre de dialyse pour les enfants, sauf l’hôpital Abass Ndao’’, a déclaré l’enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Il prenait part aux journées de sensibilisation de deux jours sur la prise en charge des maladies rénales chez les enfants placé sous le thème ‘’Les reins de nos enfants vont-ils bien ?’’. La journée mondiale du rein est célébrée le 10 mars.
‘’Les enfants doivent avoir un bon traitement qui se fait sur une longue période. Dès le début des analyses de ces enfants, on doit consulter les parents pour savoir s’ils ont des maladies rénales pour la prise en charge”, a -t -il expliqué.
Pr Keita a confié que les services de l’hôpital Abass Ndao rencontrent beaucoup de difficultés pour prendre en charge ces enfants. Il a déploré le dépistage tardif de la maladie car beaucoup de parents pensent que la maladie rénale n’atteint pas l’enfant.
Or, a relevé le pédiatre, les expériences ont montré, depuis le début des consultations de néphrologie pédiatrique, que 1600 enfants sont venus de toutes les régions du Sénégal, d’où la nécessité d’un dépistage précoce.
‘’Nous avons également des problèmes de prise en charge de cette maladie chez l’enfant, malgré beaucoup d’efforts pour prendre en charge les maladies rénales chez l’enfant, mais les efforts ont été plus orientés chez les adultes’’, a-t-il constaté.
‘’Les enfants ont été oubliés, peut-être faute également de connaissances de la prévalence élevée de cette maladie parmi la population pédiatrique’’, a-t-il insisté.
Pour corriger cette anomalie, Pr Younoussa Keita recommande de mettre en place un centre de dialyse pilote pour les enfants. Ce qui permettra, de l’avis de l’enseignant chercheur, de ‘’former également un personnel qui pourra prendre en charge les enfants qui sont atteints de maladies rénales’’.
Le spécialiste a rappelé que les données du service d’Abass Ndao sont loin de refléter la réalité.
‘’Nous sommes dans un hôpital de référence, un hôpital de niveau 3. Imaginez tous les enfants qui sont consultés dans les établissements publics de santé et qui n’arrivent pas à être référés jusqu’à Dakar, encore que dans les régions, il n’y a pas de spécialistes pour la néphrologie pédiatrique’’, a t-il dit.
Les journées de sensibilisation sur les maladies rénales chez les enfants se poursuivent jusqu’à mercredi à l’hôpital Abass Ndao.
DEUXIEME TENTATIVE DE FARBA NGOM
Son premier cautionnement avait suscité la stupéfaction de l’opinion. Farba Ngom, qui a décidé de ne pas en rester là, a encore déposé une nouvelle caution.
Son premier cautionnement avait suscité la stupéfaction de l’opinion. Farba Ngom, qui a décidé de ne pas en rester là, a encore déposé une nouvelle caution.
Les avocats de Farba Ngom ont adressé, hier lundi, une nouvelle requête aux fins de cautionnement. Cette fois-ci, elle n’a pas été adressée au magistrat instructeur, mais plutôt à l'Agent judiciaire de l'État (Aje), informe L’Observateur.
Le journal rappelle que le Collège des juges d'instruction avait déjà rejeté une première caution colossale de dix titres fonciers, évalués à 34 milliards francs Cfa. Une garantie qui fut déposés pour couvrir les 31 milliards de francs Cfa mis en cause dans la première affaire dans laquelle il est accusé. Mais, elle n'a pas empêché son emprisonnement.
Dans cette nouvelle caution, les avocats ont changé de stratégie, en déposant leur caution au niveau de l’Aje. Une nouvelle requête qui pourrait ouvrir la voie à une possible nouvelle demande de liberté provisoire devant le Pool judiciaire financier (Pjf).
Pour ce qui concerne le second dossier, portant sur 91 milliards FCfa et pour lequel il est poursuivi pour complicité de détournement de fonds publics, les avocats du député s’étaient appuyés sur la caution de 394 milliards de francs Cfa fournie par Tahirou Sarr, désigné comme auteur principal.
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LA MAISON MACKY BOUDE
L’ancienne Première Dame, Marième Faye Sall, a exprimé sa vive indignation suite à l’interdiction de sortie du territoire imposée à Mansour Faye, ancien ministre et maire de Saint-Louis.
L’ancienne Première Dame, Marième Faye Sall, a exprimé sa vive indignation suite à l’interdiction de sortie du territoire imposée à Mansour Faye, ancien ministre et maire de Saint-Louis. Intervenant sur les ondes de RFM, elle a dénoncé une décision arbitraire et injuste.
« Mon grand frère Amadou Mansour Faye a été interdit de voyage alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour aller voir notre mère malade. Il n’a rien fait ! Depuis neuf mois, ils ne cessent de l’intimider, mais ils n’ont encore rien vu. »
Très remontée, Marième Faye Sall a rappelé qu’il y a quelques mois, leur mère avait été convoquée à la gendarmerie, une situation qu’elle juge inacceptable.
« Cela ne se passe qu’au Sénégal ! Sans décision de justice, on se permet d’interdire des gens de voyager. Qu’ils sachent que seul Dieu est juge. Nous allons faire face ! »
L’interdiction de sortie du territoire de Mansour Faye suscite de nombreuses interrogations, d’autant qu’aucune décision de justice n’a été officiellement annoncée contre lui.
Cette réaction de Marième Faye Sall vient renforcer l’idée d’un contexte politique tendu, où les interdictions de voyage sont perçues comme des moyens de pression." Amadou mansour Faye est un acteur politique et il assume ses positions",a rappelé Marieme Faye Sall.
UNE CELEBRATION DE L’HISTOIRE ET DE LA CULTURE AFRICAINE
Produite par Fatoumatou Bathily, « Khady et Djudju » est une série d’animation qui plonge les enfants dans un voyage à travers le temps, à la rencontre de rois, reines et figures historiques qui ont façonné l’Afrique.
Le vendredi 7 mars 2025, la salle du Cinéma Pathé a vibré au rythme de la culture africaine avec le lancement officiel de la série d’animation « Khady et Djudju », une production sénégalaise qui a déjà marqué les esprits en remportant le Grand Prix du Jury dans la section animation au Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO). Cet événement, riche en émotions et en symboles, a réuni plusieurs personnalités du monde du cinéma, de l’éducation et de la culture, ainsi qu’un public enthousiaste, venus découvrir cette œuvre qui met en lumière l’histoire et les traditions africaines.
Produite par Fatoumatou Bathily, « Khady et Djudju » est une série d’animation qui plonge les enfants dans un voyage à travers le temps, à la rencontre de rois, reines et figures historiques qui ont façonné l’Afrique. Composée de 13 épisodes de 15 minutes, la série aborde des thèmes tels que l’Empire du Ghana, le Royaume du Walo, ou encore les légendes de Sundiata Keita et du Damel du Cayor. L’objectif est clair : permettre aux enfants de découvrir et de s’approprier leur histoire, tout en leur transmettant une fierté culturelle. Lors de la cérémonie de lancement, Fatoumatou Bathily a expliqué que cette série répond à un besoin crucial. « Nos enfants ont longtemps été exposés à des productions étrangères, souvent éloignées de leur réalité. Avec « Khady et Djudju », nous voulons qu’ils apprennent leur histoire et comprennent qu’ils ont des racines profondes et glorieuses», a-t-elle expliqué. Elle a également souligné l’importance de l’animation comme outil pédagogique, capable de captiver les jeunes esprits tout en leur transmettant des connaissances essentielles.
UNE RECONNAISSANCE INTERNATIONALE AU FESPACO
La série a déjà reçu une reconnaissance internationale en remportant le Grand Prix du Jury au FESPACO, l’un des festivals de cinéma les plus prestigieux d’Afrique. Cette distinction a été saluée par tous les intervenants lors du lancement, notamment par M. Diémé, le réalisateur de la série, qui a rappelé l’importance de soutenir les productions locales. « L’animation est un médium puissant, mais coûteux. Pourtant, nous avons prouvé qu’avec des moyens locaux et une volonté forte, nous pouvons créer des œuvres de qualité qui rivalisent avec les productions internationales ».
UN SOUTIEN INSTITUTIONNEL FORT
L’événement a également été marqué par la présence de plusieurs personnalités politiques et culturelles. Monsieur Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, a salué l’initiative de Fatoumatou Bathily et de son équipe. « Ce que vous faites pour les enfants est extraordinaire. Vous leur donnez les clés pour comprendre leur passé et construire leur avenir. L’éducation ne se limite pas aux salles de classe, elle passe aussi par des projets comme celui-ci », a-t-il déclaré, en promettant le soutien de son ministère à de telles initiatives. Le Pr Abdoulaye Bathily, ministre, Conseiller spécial du président de la République a également honoré l’événement de sa présence. Il a souligné l’importance de renouer avec le passé pour construire un avenir solide. Selon lui, « pour être fort dans le présent et le futur, il faut avoir un ancrage solide dans le passé et cette série est un pont entre les générations, un moyen de transmettre notre héritage aux enfants ». Germain Coly, directeur de la cinématographie, a quant à lui, rappelé l’importance de soutenir les productions locales et de promouvoir l’animation africaine. « Nous devons encourager les talents locaux et leur donner les moyens de s’exprimer. « Khady et Djudju » est un exemple de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous croyons en nos propres histoires », a-t-il souligné.
UNE PROJECTION QUI A RAVI LE PUBLIC
Après les discours, les invités ont eu le privilège de découvrir les deux premiers épisodes de la série, qui ont été chaleureusement applaudis. Les spectateurs ont salué la qualité de l’animation, la richesse des histoires et la manière dont la série parvient à captiver tout en éduquant. Le lancement de « Khady et Djudju » dans la salle du Cinéma Pathé a été un moment fort pour le cinéma sénégalais et africain. Cette série, qui allie éducation, culture et divertissement, est une preuve que l’Afrique a les moyens de raconter ses propres histoires, et de les raconter avec excellence. Avec le soutien des institutions et du public, « Khady et Djudju » pourrait bien devenir une référence pour les générations futures, tout en inspirant d’autres créateurs à suivre cette voie. La cérémonie a débuté avec une prestation de la chorale Arco Baleno, composée d’élèves de l’école fondée par Fatoumatou Bathily, il y a 15 ans. Cette école, qui accueille des enfants de la crèche au collège, est un symbole de son engagement envers l’éducation et la jeunesse. Les enfants ont chanté pour souhaiter la bienvenue aux invités, ajoutant une touche émouvante à cet événement déjà riche en symboles.