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22 juin 2025
TIÉMOUÉ BAKAYOKO VICTIME D’UNE ERREUR POLICIÈRE
Au coeur d’un gros imbroglio dans les rues de la cité italienne, l’international français a été arrêté par la police au bon milieu de la rue. On le voit la main sur le capot du véhicule des forces de l’ordre, en train d’être fouillé par ces dernières
Une scène digne d’un film dont le milieu de terrain français de l’AC Milan, Tiémoué Bakayoko, en prêt du Chelsea FC et pisté par l’Olympique de Marseille (OM), aurait aimé se passer. Au coeur d’un gros imbroglio dans les rues de la cité italienne, l’international français a été arrêté par la police au bon milieu de la rue. On le voit la main sur le capot du véhicule des forces de l’ordre, en train d’être fouillé par ces dernières, sur une vidéo. Dans le même temps, on peut voir une policière, arme au poing, visant une personne à l’intérieur de la voiture du Français.
Le joueur a sans doute poussé un gros ouf de soulagement quand l’un des policiers a finalement reconnu le champion d’Italie avec les Rossoneri, cette saison. Le coéquipier de Fodé Ballo Touré a pu ensuite repartir.
Le seul tort de Bakayoko, loin d’être en cause, est d’être noir et de conduire la même marque de véhicule qu’un tireur pisté par la police milanaise. Laquelle, acculée sur les réseaux sociaux, s’est fendue d’un communiqué, expliquant l’interpellation musclée de Bakayoko :
« la perquisition était due à des coups de feu dans la région au cours des heures précédentes, et les deux suspects étaient deux hommes sur une suv correspondant à la description, l’un des deux était noir avec une chemise verte. C’est pourquoi, la menace d’une arme ».
PAPE NGADY FAYE, IMPORTATEUR DE LA LITTÉRATURE AFRICAINE
Arrivé illégalement il y a 17 ans dans le sud de l'Italie, il a commencé à vendre des livres dans la rue un peu par hasard. Des années plus tard, il a obtenu la nationalité italienne et fondé sa maison d'édition itinérante
Papa Ngady Faye est un immigré sénégalais en Italie. Arrivé illégalement il y a 17 ans dans le sud de l'Italie, il a commencé à vendre des livres dans la rue un peu par hasard. Des années plus tard, il a obtenu la nationalité italienne et fondé sa maison d'édition itinérante pour fournir aux vendeurs de livres des ouvrages de qualité.
Chapeau de paille sur la tête – il échangera en cours d’interview avec un chapeau melon – et chemise colorée, Papa Ngady Faye décroche l'appel tout sourire. Calé dans son fauteuil, l'Italien d'origine sénégalaise raconte son parcours, entrecoupé par les cris de sa plus jeune fille. Son frère, discret, exécute devant lui sa prière sur son tapis. L'ambiance est apaisée et l'on ressent tout de suite la plénitude de l'homme qui a trouvé sa voie dans la vie.
L'Italien du Sénégal
Papa Ngady Faye est né en 1970 à Dakar. Ses parents sont originaires de Sokone, dans l'ouest du pays. Il fait partie de la caste des griots, les bardes sénégalais. « Mon père est un lion rigoureux. Ses paroles sont des cadeaux et on l'a compris quand on est arrivé ici », se souvient le vendeur de livres, la voix douce, mais hésitante, de celui qui n'a pas parlé français depuis longtemps. « Il nous disait : "Il faut toujours savoir que rien n'est gratuit dans la vie, il ne faut jamais tenter d'avoir les choses facilement." Parce qu'aujourd'hui, tu es ici, mais demain, tu ne sais pas où tu passeras la nuit. » Après l'école, Papa Ngady Faye travaille comme docker dans le port de Dakar, puis comme chef de chantier pour un entrepreneur immobilier.
Au bout de quelques années à travailler, il décide de partir en Europe. Avec un visa français, le jeune père de 35 ans, qui a laissé sa femme et ses deux filles au Sénégal, entre en Italie en juillet 2005. Pourquoi l'Italie ? Pour son mode de vie. « J'aimais leur manière de s'habiller : je m'habillais bien au Sénégal, à tel point que beaucoup de mes amis m'appelaient déjà "l'Italien"… Et j'ai toujours soutenu l'Italie au foot », s'amuse-t-il. Preuve de son attachement à son père, là-bas, il se fait appeler Amadou, comme lui. Papa Ngady Faye pour le Sénégal, Amadou, pour l'Italie… sans jamais oublier ni l'un ni l'autre : il garde des liens forts avec sa terre et sa famille restée au pays.
Hélas, seulement cinq mois après son arrivée, sa femme sénégalaise décède dans son pays d'origine. Il trouve un soutien dans la douleur. « Tu trouveras toujours des personnes qui t'aideront, qui te guideront, il y a de nombreux Sénégalais ici qui vendent beaucoup de vêtements, de livres, de bracelets. Et moi, j'ai eu la chance de rencontrer la vente de livres », reconnaît-il.
Pourtant, ce n'était pas gagné. À l'origine, il n'est pas particulièrement attaché à la littérature, même s'il s'y dit sensible. Il est même plutôt déçu de ne pouvoir travailler comme maître de chantier. Rapidement cependant, il se laisse conquérir par l'expérience. « J'étais beau, j'étais jeune, j'étais souriant. Je trouvais que des personnes mal habillées avaient plus de difficulté à gagner de l'argent, donc je m'habillais bien, j'étais poli… Les gens venaient prendre des photos avec moi ! ». Surtout, il aime le contact avec les gens et les échanges qui s'ensuivent.
De vendeur à conteur
Quatre ans plus tard, une rencontre va véritablement changer sa vie là-bas. Celle avec son ex-femme, Antonella Colletta. Il l'a rencontrée par hasard, sur une plage, en lui vendant un livre : ça ne s'invente pas. Elle est professeure de français, traductrice et chercheuse en littérature africaine et antillaise francophone. Sans même s'en rendre compte, comme un vrai griot, il lui conte sa vie et, passionnée, cette dernière se décide à la coucher sur papier : « On parlait de manière naturelle, comme ça, et le livre s'écrivait petit à petit. Quand elle me l'a lu, je suis resté une journée sans comprendre ce qu'il s'était passé (rires). »
Au sud du pays, le phénomène de l’immigration irrégulière ne s’est pas arrêté. Le drame de Kafountine qui avait fait une quinzaine de morts, il y a 3 semaines, n’a pas découragé les jeunes.
Au sud du pays, le phénomène de l’immigration irrégulière ne s’est pas arrêté. Le drame de Kafountine qui avait fait une quinzaine de morts, il y a 3 semaines, n’a pas découragé les jeunes. D’après le maire de cette localité, les jeunes continuent à rejoindre les réseaux de passeurs.
David Diatta, qui s’est confié à Iradio, déplore le mutisme de l’État central face à ce phénomène. « Ce qui m’inquiète, c’est le silence radio des autorités de l’État central, jusque-là, alors que la situation devient de plus en plus grave. Ce sont ces mesures de prévention qu’il faudrait, à mon avis, privilégier que d’attendre qu’un drame se produise pour que l’on réagisse », a-t-il déclaré.
En l’en croire, après le drame de Kafountine, d’autres embarcations ont été déjouées. « Le jour de la tabaski, nous avions été alertés qu’il y avait une embarcation qui se préparait. Tout de suite, nous avons informé tous les chefs de villages, les présidents d’association de jeunes et quelques pêcheurs, et effectivement, on a pu déjouer cela. Pas plus tard qu’avant-hier (vendredi), j’ai été informé d’une pirogue de 30 mètres aux embouchures de Sankoy. Là aussi, j’ai informé les autorités militaires ensuite les chefs de villages, des villes et des pêcheurs pour qu’ils veillent sur tout mouvement à ce niveau », renseigne-t-il.
Au niveau local, le maire de Kafountine se mise sur la sensibilisation pour décourager les jeunes. Il exhorte les autorités étatiques à faire autant pour que les jeunes évitent de prendre les pirogues pour aller en Europe.
CEUX QUI ONT AGRESSÉ BABACAR DIOP, CE SONT DES BANDITS
Les partisans du maire de Thiès déplorent l’attitude des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) après le passage de la caravane de YAW à Thiès.
Les partisans du maire de Thiès déplorent l’attitude des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). Selon le porte-parole des Forces démocratiques du Sénégal (FDS / Les Guélewars), Serigne Assane Kane, excepté Cheikh Tidiane Dièye, aucun n’autre responsable de YAW n’a appelé leur leader suite aux évènements de samedi dernier, à Thiès. « À l’heure où je vous parle, à part le Dr Cheikh Tidiane Dièye, du mouvement Avenir, aucun autre leader de YAW n’a daigné prendre son téléphone appeler le maire de Thiès, ne serait-ce que pour lui manifester sa solidarité. Personne d’entre eux n’a regretté ces actes. Ça, également, c’est une situation que nous trouvons regrettable », a-t-il laissé entendre sur les ondes d’iradio.
Lors du passage de la caravane de YAW à Thiès, samedi, de violents accrochages avaient été notés entre des éléments de sécurité d’Ousmane Sonko et des partisans Dr Bababcar Diop. D’ailleurs, une plainte a été annoncée du côté du maire de Thiès. « En tous les cas, au niveau du parti, nous réclamons une seule chose : c’est que justice soit faite, parce que, l’impunité doit être combattue, d’où qu’elle vienne. Du côté du pouvoir comme de l’opposition. Il faut dire que ceux qui ont agressé le maire de Thiès, ce sont des bandits, des voyous qui n’ont pas leur place dans un convoi. Ils n’ont pas leur place dans une campagne électorale. Ils doivent être punis à la hauteur de leur forfait », a laissé entendre M. Kane.
LA CAMPAGNE AU CENTRE
Les leaders nationaux de Yewwi et Wallu ont organisé, dans la nuit du dimanche à lundi, une caravane de sensibilisation à travers plusieurs communes de la région de Fatick (centre)
Fatick, 18 juil (APS) – Les leaders nationaux de Yewwi et Wallu ont organisé, dans la nuit du dimanche à lundi, une caravane de sensibilisation à travers plusieurs communes de la région de Fatick (centre), a constaté l’APS.
En provenance de la commune de Thiadiaye (Thiès), la caravane des leaders de Yewwi et Wallu a sillonné Djilas, Dioffior, Fimela, Tattaguine et Fatick.
Malgré l’heure tardive, ils ont eu droit à un accueil populaire de leurs militants et sympathisants.
Parmi les leaders de cette grande coalition de l’opposition, il y avait Déthié Fall, Maïmouna Bousso, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et les responsables locaux candidats aux législatives du 31 juillet.
Ils ont appelé leurs militants à prendre part au ’’processus irréversible de changement enclenché dans ce pays’’.
’’Les populations de Fatick ont un défi à relever à l’occasion de ces élections législatives", a lancé Ousmane Sonko, ajoutant que "beaucoup de communes et départements du Sénégal ont lors des dernières élections locales tourné le dos à la mouvance présidentielle’’.
"Mais la région de Fatick est encore à la traine pour jouer son rôle dans ce processus irréversible de changement enclenché dans ce pays’’, selon lui
M. Sonko, qui n’est pas candidat à cause de l’invalidation de la liste des titulaires de Yewwi askan wi au scrutin proportionnel, a invité "les populations de Fatick à ne pas rater le train des régions, des communes qui vont participer au changement définitif dans notre pays".
"C’est ça l’enjeu des élections législatives du 31 juillet prochain qui peuvent mettre un terme au débat du troisième mandat en cours en cas de victoire de la liste Yaw-Wallu’’, a-t-il avancé.
Il estime que "l’avantage d’une majorité à l’Assemblée nationale pour Yaw-Wallu, c’est d’équilibrer les pouvoirs’’.
L’ambition de la coalition Yaw-Wallu, a-t-il dit, c’est de "changer le pays à partir de l’Assemblée nationale en votant des lois pour réduire la cherté des prix, pour préserver notre patrimoine foncier, pour préserver nos ressources halieutiques, nos ressources naturelles pétrolières et gazières".
"Donc, votez massivement la liste de la coalition Yaw-Wallu le 31 juillet prochain’’, a-t-il lancé à ses militants.
LE CHOC DES CAMPAGNES
Cinq personnes ont été blessées dans des affrontements survenus lundi après-midi à Kaolack (centre), entre des jeunes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et ceux de l’intercoalition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal
Kaolack, 18 juil (APS) – Cinq personnes ont été blessées dans des affrontements survenus lundi après-midi à Kaolack (centre), entre des jeunes de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et ceux de l’intercoalition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal, a constaté l’APS.
L’une des personnes blessées a été identifiée par une infirmière de l’hôpital régional de Kaolack comme étant un garde du corps du député et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko.
Les autres blessés sont des militants de BBY, a-t-elle ajouté, sous le sceau de l’anonymat.
Les heurts se sont déroulés lorsque des convois de Benno Bokk Yaakaar et de Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal se sont croisés dans la commune.
Ousmane Sonko et d’autres leaders de Yewwi Askan Wi et de Wallu Sénégal sont à Kaolack pour la campagne de ces deux coalitions de l’opposition en vue des élections législatives du 31 juillet prochain.
UNE LÉGISLATURE DÉCRIÉE
La 13éme législature a été fortement marquée par plusieurs levées d’immunité parlementaire de députés cités dans des affaires de mœurs, de trafics de faux billets et de passeports diplomatiques, des faits divers qui ont écorné l’image de l’Assemblée
La 13éme législature a été fortement marquée par plusieurs levées d’immunité parlementaire de députés cités dans des affaires de moeurs, de trafics de faux billets et de passeports diplomatiques, des faits divers qui ont écorné l’image de l’Assemblée nationale.
Le 14 novembre 2019 après seulement deux ans à l’hémicycle, le député Seydina Fall Boughazelli, membre de l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir), responsable politique à Guédiawaye (banlieue de Dakar) est arrêté par les gendarmes de la section de recherches pour détention de faux billets de banque d’une valeur de plusieurs millions de Franc Cfa.
Il démissionne de son poste de député pour dit-il ’’mettre à l’aise le chef de l’Etat’’. Suite à cette démission, il n’a pas été nécessaire pour ses collègues de suivre la procédure de levée de l’immunité parlementaire pour le mettre à la disposition de la justice.
Après son passage devant le juge d’instruction, Seydina Fall Boughazelli est placé sous mandat de dépôt. Le 10 juin 2020, il bénéficie d’une liberté provisoire pour des raisons de santé.
Ce 05 février 2021, c’est un coup de tonnerre dans le ciel....politique : le quotidien Les Echos rapporte qu’une jeune fille travaillant dans un salon de massage a porté plainte contre l’opposant Ousmane Sonko pour ‘’viols répétitifs et menaces de mort’’.
Convoqué par la gendarmerie, le député, arrivé troisième à la dernière présidentielle, dénonce un complot ourdi par la majorité, demande la levée de son immunité parlementaire avant de déférer à toute convocation.
Son immunité parlementaire levée, Ousmane Sonko accepte de répondre à la convocation du magistrat instructeur, sans avoir récusé le Juge du 8e cabinet, lequel finira par se dessaisir de l’affaire.
Le 6 mars, alors qu’il se rendait au Palais de justice, l’opposant est arrêté par des éléments du Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale pour ‘’troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée’’.
Il écope de cette nouvelle accusation après un désaccord sur le choix de l’itinéraire qu’il devrait emprunter.
L’arrestation de l’opposant est suivie d’une série de manifestations à Dakar et à l’intérieur du pays.
Treize personnes ont péri et de nombreux biens publics et privés ont été saccagés lors de ces manifestations qui ont mis en évidence un mal être qui a frappé la petite économie fortement impactée par les mesures de restrictions imposées par le gouvernement pour endiguer la pandémie de Covid-19.
L’Armée sera appelée en renfort à Dakar pour la sécurité des personnes et des biens.
L’implication des leaders religieux et de la société civile permet une décrispation de la situation. Toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire seront libérées.
Le 8 mars, le leader de Pastef/Les patriotes, député a l’Assemblée nationale qui s’est vu notifier la levée de sa garde à vue, quitte la Caserne Samba Diéry Diallo pour se rendre chez le magistrat instructeur.
Le même jour, il est inculpé et placé sous contrôle judiciaire. Il est accusé de ’’viols répétés et de menaces de morts’’.
En septembre 2021, deux autres députés de l’APR sont cités dans une affaire de trafic de passeports diplomatiques.
El Hadji Mamadou Sall et Boubacar Biaye, élus de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, nient toute implication dans ce trafic et rejettent la responsabilité sur un ’’intermédiaire’’, un commerçant qui établissait de faux certificats de mariage avec les parlementaires pour l’obtention de passeports diplomatiques à des épouses fictives.
Sur la base de ses relations avec les députés El Hadji Mamadou Sall et Boubacar Biaye, il démarchait la clientèle qui déboursait la somme de 4500000 francs CFA pour disposer d’un passeport diplomatique.
Une cliente qui n’a pas vu le sésame après avoir payé a éventré le deal en portant plainte à la Division des investigations criminelles (DIC).
Une descente des policiers au domicile de ’’l’intermédiaire’’ avait permis aux enquêteurs de saisir des bulletins d’indemnités parlementaires, des photocopies des passeports diplomatiques authentiques des députés incriminés, un cachet, des cartes de séjour, des cartes d’identité nationales, selon le rapport de l’enquête présenté lors du procés.
Saisi par le procureur général près la Cour d’appel de Dakar, le 4 octobre, l’Assemblée nationale met en place une commission ad hoc chargée d’examiner la demande adressée par la justice pour la levée de l’immunité parlementaire des deux mis en cause.
Le 9 novembre 2021, l’Assemblée nationale procède à la levée de l’immunité parlementaire des députés Biaye et Sall. Ils étaient 84 à voter pour et 3 à s’abstenir lors de la plénière sur l’examen des conclusions de la Commission ad hoc constituée depuis le 22 octobre.
El Hadji Mamadou Sall et Boubacar Villiembo Biaye sont placés en détention pour ’’association de malfaiteurs, escroquerie, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux sur des documents administratifs et faux en écriture publiques authentifiées’’.
Le 18 mai 2022, El Hadji Mamadou Sall est condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, et Boubacar Biaye à deux ans et cinq mois ferme.
Le 8 juillet 2022, le tribunal de grande instance de Dakar accorde la liberté provisoire au député de l’opposition Cheikh Abdou Barra Dolly, placé sous mandat de dépôt depuis le 10 juin pour ‘’offense au chef de l’Etat, diffusion de fausses nouvelles et diffamation au préjudice du président de la République’’.
Il avait tenu des propos jugés désobligeants envers le chef de l’Etat, lors d’une manifestation organisée par la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, le 8 juin dernier, à la place de la Nation, à Dakar.
Le parlementaire a été auditionné par le doyen des juges. Au terme de ce face-à-face, ses avocats avaient introduit une demande de liberté provisoire, laquelle a donc reçu une suite favorable du parquet.
Cheikh Abdou Barra Dolly a été élu député de la coalition Bokk Gis Gis aux élections législatives de 2017.
Le 17 juin 2022, les députés de l’opposition Déthié Fall et Mame Diarra Fam, sont arrêtés à Dakar, le jour de la manifestation interdite de la coalition Yewwi Askan Wi qui voulait protester contre le rejet de sa liste de candidats titulaires au scrutin proportionnel.
Ils sont jugés le 27 juin pour ‘’participation à une manifestation non autorisée’’.
Si Déthié Fall, par ailleurs mandataire de la coalition Yewwi Askan Wi a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et au paiement d’une amende de 100 000 francs, la députée Mame Diarra, elle, a été relaxée.
AU SECOURS DE L'AFRIQUE
Les États-Unis ont décidé d’octroyer plus de 592 millions de dollars d’aide humanitaire pour soutenir ‘’les personnes persécutées dans toute l’Afrique, notamment celles qui sont touchées par les crises dans la Corne de l’Afrique, au Sahel
Dakar, 18 juil (APS) - Les États-Unis ont décidé d’octroyer plus de 592 millions de dollars d’aide humanitaire pour soutenir ‘’les personnes persécutées dans toute l’Afrique, notamment celles qui sont touchées par les crises dans la Corne de l’Afrique, au Sahel et dans d’autres situations d’urgence’’.
L’annonce a été faite, lundi à Kampala (Uganda), par la Secrétaire d’État adjointe du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations, Julieta Valls Noyes, selon un communiqué reçu de l’ambassade américaine à Dakar.
’’Les États-Unis, représentés par la secrétaire d’État adjointe du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations, Julieta Valls Noyes, ont annoncé aujourd’hui à Kampala, en Ouganda, l’octroi de plus de 592 millions de dollars d’aide humanitaire à l’Afrique par l’intermédiaire du département d’État et de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID)’’, indique la même source.
Elle précise que ‘’cette aide permettra d’apporter un soutien vital aux réfugiés, aux demandeurs d’asile, aux personnes déplacées dans leur propre pays, aux apatrides, aux personnes déplacées de force et aux personnes persécutées dans toute l’Afrique, notamment celles qui sont touchées par les crises dans la Corne de l’Afrique, au Sahel et dans d’autres situations d’urgence’’.
Le communiqué souligne que ‘’dans toute l’Afrique, les initiatives visant à répondre à des crises humanitaires insuffisamment reconnues sont confrontées à de graves contraintes de financement’’ et que ‘’cette aide permettra à nos partenaires humanitaires de venir en aide aux plus de sept millions de réfugiés et de demandeurs d’asile actuellement en Afrique, ainsi qu’aux plus de 25 millions de personnes déplacées dans leur propre pays’’.
Les Etats-Unis rappellent que ‘’l’Ouganda reste le plus grand pays d’accueil de réfugiés sur le continent, avec plus de 1,5 million de réfugiés et de demandeurs d’asile’’.
L’enveloppe comprend plus de 82 millions de dollars pour l’aide humanitaire en Ouganda, dont plus de 61 millions de dollars d’aide humanitaire du département d’État et 21 millions de dollars de l’USAID, indique-t-on.
Le communiqué signale aussi que "le financement du département d’État se compose de plus de 41 millions de dollars en faveur de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés et de près de 20 millions de dollars en faveur d’autres programmes soutenant des services essentiels tels que la santé, l’éducation, la protection et les activités rémunératrices’’.
Il ajoute que les 21 millions de dollars alloués par l’USAID serviront à financer l’aide alimentaire générale et les programmes nutritionnels complets destinés aux réfugiés, ainsi qu’à compléter l’aide à la sécurité alimentaire en cours dans la sous-région de Karamoja en Ouganda.
La même source souligne que ‘’les réfugiés et les demandeurs d’asile sont particulièrement vulnérables à l’insécurité alimentaire qui touche une grande partie du continent, notamment dans les pays qui dépendent des importations russes et ukrainiennes et qui sont vulnérables aux chocs des prix’’.
Les États-Unis, ‘’préoccupés par l’attention de moins en moins grande accordée par le monde aux crises humanitaires en Afrique, notamment en Ouganda, où plus de 71 000 personnes en provenance de la République démocratique du Congo et du Soudan du Sud sont arrivées depuis le début de l’année", exhortent les autres donateurs à ‘’soutenir davantage les besoins humanitaires croissants sur le continent’’.
par Mohamed TAMEGA
LE VOL NOIR DES CORBEAUX SUR NOS PLAINES
En feuilletant la presse sénégalaise en ligne, nous y avons lu, affligés, des bavardages complotistes de l’écrivain Boubacar Boris Diop
En feuilletant la presse sénégalaise en ligne, nous y avons lu, affligés, des bavardages complotistes de l’écrivain Boubacar Boris Diop.
Variante nord-américaine d’un des boucs-émissaires des milieux d’extrême droite européenne, notamment française, réchauffée il y a environ trois ans par l’entourage idéologique de Donald Trump aux Etats-Unis, l’abjecte notion «The Deep State», de «l’Etat profond», apparaît sous la plume de Boubacar Boris Diop, qui prend congé de toute rationalité. Le cadre de la Théorie, qu’impose l’analyse de la séquence politique actuelle du Sénégal, ne semble pas sourire à notre écrivain-romancier, la rigueur de ses contraintes lui faisant perdre tout sens de la réalité.
Parlant de Macky Sall, B. B. Diop énonce une éblouissante lumière, perle bien prisée dans la galaxie conspirationniste : «des forces obscures» seraient à la manœuvre au palais»». En première intention, en guise de réaction, nous aurions volontiers invité Diop à reprendre un verre, si notre sens du respect dû aux aînés ne nous retenait. «D’obscures forces», feraient l’Histoire au Sénégal, à la place des institutions et structures, sociale, politique, économique, à la place des normes, des lois, des règles, des arrêtés, des conflits de sensibilités politiques, culturelles, des luttes d’intérêts, de classe, les ambitions collectives et individuelles, des convictions déterminant les positions sociales de pouvoir, des antagonismes politiques manifestes, des entités réelles et dynamiques en tension, des citoyens engagés d’un côté et d’un autre de l’échiquier politique, rien n’est vrai, rien ne touche l’Histoire, sauf ceci : «des forces obscures» ! Alors, «on vous ment» ! Courez retirer vos enfants de l’école, jetez à la poubelle vos ouvrages : aucune trace de l’Histoire, il n’y a, nulle part ailleurs que dans les «forces obscures». On vous ment !
Depuis la récente inflation des théories conspirationnistes, des recherches menées au sujet de ces fausses informations contribuant à la désorientation des masses, sur les rapports des subjectivités engagées à ces théories, montrent qu’elles ont quelque chose à voir avec la crise actuelle de confiance dans la politique, dans les acteurs qui l’incarnent, mais aussi avec la crise de confiance dans la rationalité, qui, depuis d’horribles expériences historiques contemporaines, revendiquant sa tutelle, fait l’objet de suspicions aussi tenaces que folles dans certains secteurs de l’opinion. Notre affliction est immense de voir B.B. Diop dans la fange de ces idées, niveau zéro de la polémique politique, néant absolu de la pensée subversive.
Qu’un citoyen quelconque donne prise à ce trait d’esprit obscurantiste, dans sa représentation des mécanismes de l’Histoire ou de la vie politique, me paraît pour ainsi dire insignifiant. Mais que B.B. Diop en reprenne une ficelle à son compte, dans un élan de soutien à Ousmane Sonko, cela confirme bel et bien nos soupçons quant à la véritable nature de la chose politique qui convoite les suffrages des Sénégalais du côté de Pastef : une combinaison complexe d’identités, de revendications et de méthodes qui, mises bout à bout, signifient exactement ce que l’essayiste-écrivain de gauche Hamidou Anne, dans son impitoyable lucidité, a appelé, le «fascisme sénégalais».
Il s’agit d’un univers essentiellement constitué de phénomènes divers communiant tous dans une sorte de rapport de négation à tout, de rejet de ci, de refus de ça, sans qu’aucune affirmation soutenue et claire d’une «idée politique» ne le porte.
En outre, une périlleuse ignorance le sous-tend des évidences qui configurent notre lot commun : les idéologies, les sensibilités politiques, leurs clivages, les oppositions de classes sociales, leur réalité criante dans un contexte de disparités sociales chaque jour plus grandes, le réel empirique des structures économiques, culturelles et politiques. Ousmane Sonko et son mouvement nient tout cela. A les entendre, il n’y a que néo-impérialisme, l’identité nationale, valeurs morales, les «travers moraux» de la «gestion économique» du régime en place que Sonko passe son temps à pointer, en consultant qu’il est lui-même en optimisation fiscale, dernière station avant l’évasion fiscale. Il n’y aurait pour lui que nos spécificités socio-culturelles, par lesquelles le Sénégal est une île politique.
Comment croire que Boubacar Boris Diop ne pas sait ceci : qu’il n’y a que l’extrême droite pour faire son miel de chimères identitaires ? Quand les épigones de Ousmane Sonko pérorent que la seule chose qui compte est l’intérêt des Sénégalais, Diop pense-t-il vraiment que les Sénégalais sont une entité sociale homogène ? Comment ne se pose-t-on pas, dès lors, la question du principe de la décision politique qui tranche l’opposition substantielle inhérente à ces intérêts. C’est à empêcher de faire penser, dire et entendre l’absence de vision répondant à cette question chez Sonko, que s’emploient les épigones de ses épigones sur les réseaux sociaux. La violence de ses soutiens, notamment contre ceux qui tiennent encore à la fusion de la politique et de la pensée et tentent de voir de plus près ce dont retournent leurs affaires, cherche à dissuader de dénoncer leur supercherie et leur mascarade fascistoïdes. Rien de politiquement utile et progressiste ne les porte. Ce n’est qu’un mouvement de pure réaction totale.
Nous le savons, nier les identités sociales de classes, les abandonner aux identités ethniques portées en étendard, ce que font Ousmane Sonko et son parti, réduire les causes réelles du dénuement des populations à ses obsessions et fantasmes, c’est là une invariante absolue d’extrême droite et de droite extrême.
La matrice identitaire et de négation des convictions du gourou de Pastef opère également dans sa vision des relations du Sénégal avec le reste du monde, des questions internationales, de grandes idées comme le panafricanisme, qu’il désosse et transforme en enjeu sociétal ou identitaire. Son conservatisme rejoint partout son nationalisme, dévoyant tout ce qu’il touche.
Le monstre sans-cœur, sévissant dans la quasi-totalité des pays africains et la majorité des pays du monde, lui non plus n’existerait pas selon Pastef ; or il a un bras politique, libéralisme, tenant qu’il n’y a que des individus, des droits et des intérêts livrés à une concurrence sans borne, prétendument régulée par une mystérieuse main invisible du marché ; il a également une manière de gouverner l’économie, facteur décisif des souffrances de nos populations, le capitalisme.
Quand de jeunes activistes sénégalais font de l’anti-France identitaire égaré, cela nous navre, d’autant que c’est contraire à nos convictions. Les levées populaires de ces cinq dernières années au Sénégal, autour de grandes causes, ont toutes fini par se vider de leur sens politique et de leur puissance d’action, à cause du ferment identitaire que Sonko y a insufflé.
A y regarder de très près d’ailleurs, ces manifestations, qui ont lieu contre ce qu’on appelle le néo-impérialisme français, dont la réalité est évidemment criante et inacceptable, ou contre celui qu’on considère comme le gardien intraitable de la mainmise économique de la France au Sénégal, Macky Sall, ne sont populaires que du point de vue du nombre de manifestants, mais nullement elle le sont par la qualité politique des motivations, des orientations et des perspectives qui s’y dessinent.
Si Ousmane Sonko polarise autant l’adversité du jeu politique sur la figure de Macky Sall et de son personnel gouvernemental, c’est bien parce qu’il n’a rien contre la doctrine, ni l’idéologie politique du régime libéral de ce dernier. C’est celui de sa pratique politique, à laquelle il faut son exécrable et palpable inclination fascisante.
Il ne ferait pas grand mal au capitalisme-libéral, s’il était élu, ce qu’a Dieu ne plaise, comptant bien se contenter d’attribuer, il l’a dit, les secteurs-clés de l’économie aux capitaux privés locaux. Comme si les ravages du capital étaient liés à l’identité, la nationalité, la culture et la religion de son homme.
Vous chercheriez en vain dans les propositions de Sonko la moindre esquisse d’un dispositif destiné à faire face au capitalisme, lequel oppose toujours et partout une résistance féroce à quiconque tente de toucher un morceau du périmètre de sa mainmise.
En quoi nous tenons que le projet dit «patriotique» de Sonko est politiquement stérile, inutile et inefficace aussi bien au plan social qu’économique, malgré les tableaux enflammés du paradis qu’il fait miroiter aux Sénégalais. Comment peut-il en être autrement, dès lors que le substrat de ses convictions, telles qu’elles se donnent à voir dans ses expressions publiques, est vigoureusement une conception ethno-différentialiste de la politique et du capitalisme-libéral.
Ce qu’on ne dit pas assez, mais qu’il faut bien répéter autour de soi, est que le rapport de la frange la plus importante des couches diplômées, que mobilise Sonko, à la politique, lieu d’où peut surgir un universel commun, est sinon inexistant, du moins individualiste. Les cadres qui composent cette couche diplômée de sa «secte électoraliste» ont pour la plupart fait leurs études dans des universités sénégalaises, à une période où le militantisme salafiste avait déjà fortement écrasé la prégnance du syndicalisme étudiant dans les campus sociaux, jadis creuset de transmission de conscience citoyenne et de grands classiques de la compréhension politique des choses. Ce n’est pas un hasard si ses soutiens, en proie à la dépolitisation ambiante que Sonko exacerbe par son discours d’évitement politique pour que jamais on ne s’aperçoive de ses labyrinthes autoritaires et désertiques, tiennent pour horizon indépassable le funambulisme illusoire de l’auto-entreprenariat, le modèle économique et la démocratie de caserne du Rwanda.
Ne portant aucun projet collectif tranchant avec le régime de «l’arrogance friquée» de Macky Sall, sinon d’en entretenir la structure politique et économique libérale, mais seulement avec scrupule et ajustement à la marge, Ousmane Sonko et son parti incarnent plutôt une alternative de nuances et de petites différences. Et en pire : son fascisme à lui.
Les contestations mal-nommées populaires autour de Sonko sont portées par un fond d’individualisme populaire, quant à leurs franges diplômées, et largement au-delà. Des cadres du parti de l’hydre-caméléon et d’autres Sénégalais diplômés dans des secteurs de métiers aux carnets de commandes dépendants beaucoup des marchés publics, expliquent souvent qu’il est temps que «les mêmes qui dirigent le pays et en partagent le gâteau depuis plusieurs décennies» s’en aillent, cèdent la place, sans doute à une nouvelle génération de figures individualistes.
L’artiste ivoirien, Alpha Blondy, la vérité de son art l’emportant sur son jugement politique, dénonce à juste titre dans son nouvel album Eternity, ce type de programme politique de l’individualisme populaire en cours, celui de Pastef et de Sonko, une immense et audacieuse ambition que leur programme : «C’est notre tour de manger !» On en est là ! Il faut bien le rappeler, comme on dit, «Tout ce qui bouge n’est pas rouge» !
Aussi avons-nous été étonnés, même si nous constatons et comprenons la portée limitée de leurs communiqués au peuple sénégalais et à sa souveraineté, de voir des dirigeants de forces de gauche françaises exprimer de manière vague et confuse leurs soutiens respectifs aux manifestations de mars 2021 et du mois dernier.
Ancien cadre de l’association des étudiants musulmans du Sénégal, espace idéologique et très effervescent du militantisme politique du salafisme local, Ousmane Sonko attire et agrège autour de lui les forces les plus réactionnaires du Sénégal, pour lesquelles les droits humains sont une menace pour l’identité et les «très fortes valeurs religieuses sénégalaises», les termes sont de lui.
Cet ethno-différentialisme, entrave à l’universalisme, qui travaille le fond de sa conception de la politique et du peuple sénégalais trouve sa parfaite illustration, toutes proportions gardées, dans la bluette, mais pas si légère que cela, de Ryan Coogler : Black Panther. Dans le film, le peuple du Wakanda reste confiné dans ses tribus, ses traditions, ses coutumes, ses valeurs et son identité, qui demeurent immuables, contre le bon sens le plus élémentaire du déterminisme matérialiste, malgré la puissance de détermination intrinsèque de l’abondance des conditions matérielles et technologiques de pointe qui soutiennent leur existence collective.
AÏDA DIAWARA DIAGNE PREND LA SUITE D'ALIOUNE KA
Me Aïda Diawara Diagne est la nouvelle présidente de la Chambre des notaires du Sénégal (Cdns).
Me Aïda Diawara Diagne est la nouvelle présidente de la Chambre des notaires du Sénégal (Cdns). Elle a été élue, selon un communiqué de l’instance, pour un mandat de deux ans, lors d’une Assemblée générale tenue samedi à Dakar, en remplacement de Me Alioune Ka, qui n’a pas voulu briguer un nouveau mandat. Pour être élue, Mme Diagne a présenté à ses pairs un programme comprenant plusieurs objectifs à atteindre dont le changement du statut de la Cdns en ordre professionnel.
Au terme du vote de ses confrères, Me Aïda Diawara Diagne a battu Me Aïssatou Sow Badiane, une ancienne présidente de la Chambre des notaires du Sénégal. Me Diagne fait partie de la vieille garde, elle exerce la profession de notaire depuis plus de trente ans. Son élection ressemble à un long processus, car elle a occupé plusieurs postes au sein de la structure. Elle a été trésorière de la Cdns de 2012 à 2016 et en était la vice-présidente durant le mandat de Me Alioune Ka (2020-2022).
Me Aïda Diawara Diagne, également membre de l’Union internationale du notariat, a proposé à ses pairs un programme «fédérateur» comprenant plusieurs points dont le changement du statut de la Chambre des notaires en ordre professionnel.
Elle a promis à ses confrères de travailler à l’adoption d’une loi portant statut des notaires. «L’introduction du privilège de juridiction dans les textes et l’immatriculation des terres du domaine national» font partie des objectifs qu’elle veut atteindre avant la fin de son mandat.
La mise en place d’une cellule de veille et d’innovation, la vulgarisation de la digitalisation, la formation des notaires et de leurs collaborateurs, la «finalisation du fichier central des dernières volontés» et la mise en place d’une caisse de retraite des notaires figurent aussi dans son programme, selon le communiqué.