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22 juin 2025
PREMIERS CAS DE LA MALADIE À VIRUS MARBURG, L’INSTITUT PASTEUR DE DAKAR CONFIRME LES TESTS
Laboratoire sollicité par l’Organisation mondiale de la santé, l’Institut Pasteur de Dakar confirme les tests de patients au Ghana décédés de la maladie à virus Marburg.
Laboratoire sollicité par l’Organisation mondiale de la santé, l’Institut Pasteur de Dakar confirme les tests de patients au Ghana décédés de la maladie à virus Marburg.
C’est l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd) qui confirme l’information : les premiers cas de la maladie à virus Marburg ont été recensés au Ghana. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’Ipd a reçu des échantillons de chacun des deux patients de la région d’Ashanti au Sud du Ghana -tous deux décédés et sans lien de parenté- qui présentaient des symptômes tels que la diarrhée, la fièvre, les nausées et vomissements. «Le laboratoire a confirmé les résultats du Noguchi Memorial Institute for Medical Research, qui avait indiqué que c’était la maladie à virus Marburg. Le premier cas était un homme de 26 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 26 juin 2022 et est décédé le 27 juin. Le second cas était un homme de 51 ans qui s’est présenté à l’hôpital le 28 juin et est décédé le même jour. Les deux cas ont été traités dans le même hôpital, à quelques jours d’intervalle», détaille l’Oms.
Déjà, une équipe d’experts de l’Oms va être déployée dans les prochains jours au Ghana pour assurer la coordination et évaluer les risques et les mesures de prévention de l’infection. «Les autorités sanitaires ont réagi rapidement, prenant une longueur d’avance pour se préparer à une éventuelle épidémie. C’est une bonne chose car sans action immédiate et décisive, le Marburg peut facilement échapper à tout contrôle. L’Oms est sur le terrain pour soutenir les autorités sanitaires et, maintenant que l’épidémie est déclarée, nous mobilisons davantage de ressources pour la riposte», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique.
Plus de 90 contacts dont des travailleurs de la santé et des membres de la communauté, ont été identifiés et sont suivis.
Il faut savoir que la maladie à virus Marburg est une fièvre hémorragique virale hautement infectieuse de la même famille que la maladie à virus Ebola, plus connue. C’est seulement la deuxième fois que cette zoonose est détectée en Afrique de l’Ouest. La Guinée a confirmé un seul cas dans une épidémie qui a été déclarée terminée le 16 septembre 2021, cinq semaines après la détection du cas initial, rappelle l’Oms.
FERMETURE DES RESTAUS, L’UGB SOUS TENSION
La tension est permanente à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. La colère des étudiants a été provoquée par la décision du Centre des œuvres universitaires jugée malvenue et inappropriée par les Sanarois.
Les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis se sont encore fait remarquer par des actes de violence perpétrés dans le campus universitaire. Ils ont saccagé les restaurants universitaires, dans la nuit du samedi après avoir barré la route et affronté les Forces de l’ordre pendant plusieurs heures, pour protester contre la décision de la direction du Centre des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous) de fermer les restaurants pendant que beaucoup de leurs camarades sont en examen.
La tension est permanente à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. La colère des étudiants a été provoquée par la décision du Centre des œuvres universitaires jugée malvenue et inappropriée par les Sanarois. En effet, c’est juste après avoir pris connaissance d’un communiqué, publié le samedi par le Crous annonçant la fermeture jusqu’à nouvel ordre des restaurants, que les étudiants ont décidé de se braquer. Dans ce communiqué, on pouvait lire : «Suite à la décision de la Commission sociale des étudiants de Saint-Louis (Comsoc) de procéder pendant 72 heures renouvelables à des journées sans tickets, le Centre des œuvres universitaires est au regret d’annoncer à la communauté que les restaurants universitaires seront fermés jusqu’à nouvel ordre à partir du 15 juillet au déjeuner.» Se sentant lésée par cette décision, la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl) a immédiatement convoqué une Assemblée générale d’urgence pour mobiliser et partager avec ses membres sur la conduite à tenir. Suite à cette Assemblée générale, les étudiants ont utilisé, pour riposter, leur stratégie habituelle consistant à barrer la route. Ils ont ensuite affronté les Forces de l’ordre pendant plusieurs tours d’horloge avant de saccager les restaurants universitaires, mettant tout sens dessus dessous, y compris les bureaux. Cette riposte se justifie, selon les étudiants, par le mépris à leur égard de la part de la direction du Crous qui, pour eux, a tout juste voulu les punir à cause de leur décision de décréter 72 heures renouvelables de journées sans tickets. Ces étudiants ont surtout déploré le fait que le Crous ait pris cette décision alors que beaucoup de leurs camarades sont en train de faire leurs examens.
Ugb sans Recteur
Cette situation de «ni paix ni guerre» commence à perdurer à l’Ugb où il ne se passe plus un trimestre sans qu’il n’y ait des situations de malaise. La violence fait en effet pratiquement partie du quotidien des étudiants qui l’utilisent maintenant comme principale arme pour pousser les autorités universitaires à satisfaire leurs demandes. De leur côté, les autorités universitaires semblent avoir perdu le contrôle du campus où les décisions malencontreuses se multiplient depuis plusieurs années.
Les mesures du Crous sont rarement acceptées par la communauté estudiantine, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Par ailleurs, les responsables du Crous peinent toujours à faire appliquer certaines décisions.
De plus, l’absence d’autorité et de fermeté devant certaines situations plombe le fonctionnement du campus social. Il s’ajoute à cela que l’université est devenue presque une zone de non droit où les étudiants en particulier, dictent leur loi sans que personne ne puisse remettre les choses à leur place. Une situation exacerbée par l’affectation du Recteur. Arrivé en mai 2018 à l’Ugb dans la foulée de la mort de Fallou Sène, Pr Ousmane Thiaré qui a été nommé le 23 juin dernier, Directeur général de la Cyber-infrastructure nationale pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation (Cineri), n’est toujours pas remplacé. Et il laisse un grand vide. Autant de choses qui font que l’université Gaston Berger, jadis centre d’excellence, devient au fil des ans, une université comme toutes les autres. Et y étudier est devenu une véritable galère.
Par Madiambal DIAGNE
FRANÇOIS MANCABOU, UN MORT, MILLE REGRETS
Quand on entre sur ses deux pieds dans les locaux de privation de liberté, on ne doit pas en sortir sur une civière. Un climat de suspicion pèse sur la police dans cette affaire
Il a été interpellé à son domicile le 17 juin 2022, jour d’une marche annoncée par l’opposition regroupée au sein de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw). François Mancabou fait donc partie des éléments d’un groupe appelé «Force spéciale» qui auraient commis divers actes de sabotage d’infrastructures publiques et planifié des actions terroristes et de subversion. A l’issue de l’enquête de police, François Mancabou n’avait pu être déféré avec ses autres compagnons arrêtés, car il était interné en urgence à l’hôpital pour cause de graves blessures subies pendant son séjour dans les locaux de la police. Il a malheureusement fini par succomber le 13 juillet 2022.
A tous les coups, la responsabilité de la police est engagée
Dans quelles conditions ce grave incident, qui lui a coûté la vie, était-il survenu ? Ses proches et ses avocats avaient fait diverses sorties médiatiques pour alerter sur son état de santé critique, en alléguant des actes de torture qu’il aurait subis. Le Procureur de Dakar, Hamady Diouf, a déclaré à la presse, le 14 juillet 2022, que François Mancabou se serait fait mal lui-même en cognant les grilles et murs de sa cellule et qu’une enquête est ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire. Le premier regret est que le Parquet ait attendu de faire le constat du décès pour annoncer l’ouverture d’une enquête ; elle aurait dû être ouverte depuis le jour où les blessures avaient été observées, d’autant que l’état de la victime avait nécessité une hospitalisation en urgence. C’est le lieu de regretter la prise de parole tardive des autorités de l’Etat qui restaient aphones, pendant de longues semaines, alors que tous les jours les médias se faisaient l’écho de nouvelles alarmantes sur le sort de François Mancabou. Cette attitude désinvolte et laxiste est bien regrettable, surtout que dans sa sortie face à la presse, le procureur n’a rien dit qui n’aurait pu être dit depuis presque un mois. De surcroît, la prestation du procureur devant les médias a laissé tout le monde sur sa faim du fait de son impréparation manifeste ou du manque de sérénité visible. Du reste, quelle est cette stratégie de communication du procureur d’avoir insisté sur l’implication certaine de François Mancabou dans la commission des faits criminels pour lesquels la «Force spéciale» est poursuivie et de dégager toute responsabilité des policiers dans les circonstances du drame ? Le procureur aurait fait montre de neutralité et serait plus crédible s’il laissait la porte ouverte à une quelconque responsabilité de la police. De même, la compassion de l’Etat envers la famille du défunt aurait pu être plus manifeste au cas où le procureur, après avoir parlé en langue nationale wolof, eût pensé faire traduire séance tenante son intervention en langue mancagne. Ce serait un acte de contrition qui pourrait avoir le mérite d’apaiser la famille et les proches par la reconnaissance de l’appartenance nationale de cette communauté. On ne dira jamais assez que les minorités, dans toute société, ont une tendance atavique à se sentir exclues, non reconnues par les autres et se réfugient dans un communautarisme, surtout dans des situations de malheur. La déclaration apaisante de Joao Mancabou, oncle du défunt et chef traditionnel de la communauté mancagne, est à saluer.
Un climat de suspicion pèse sur la police dans cette affaire. François Mancabou a-t-il été victime d’un interrogatoire trop musclé ou, se sentant cerné, s’était-il fracassé délibérément le crâne dans un geste de désespoir ou même dans l’objectif de «foutre le bordel» dans l’enquête ? Toutes les éventualités sont à envisager et seule une enquête exhaustive et impartiale pourrait lever les équivoques. Seulement, l’enquête annoncée ne semble pas être conduite dans des conditions qui rassureraient toutes les parties. En effet, le temps long qui s’est écoulé depuis la survenance des faits laisserait la latitude de fabriquer une version ou de faire disparaître des éléments compromettants. En outre, en raison de la gravité des faits et des circonstances troubles, le choix d’une enquête de police peut apparaître inapproprié, encore que cette enquête soit confiée à des policiers de la Division des investigations criminelles (Dic) qui auront à enquêter sur des faits mettant en cause leurs collègues policiers de la Sûreté urbaine. Le procureur aurait été plus inspiré ou donnerait de bons gages en ouvrant directement une information judiciaire confiée à un juge qui, au besoin, aurait la latitude de donner une délégation judiciaire à la gendarmerie. En outre, depuis l’éclatement de cette affaire, aucune mesure conservatoire, comme la suspension par exemple des personnes ayant participé ou ayant assisté à la survenance des faits, n’est encore connue du public. Quel est le rôle et la place de la prévôté ou les autres services de l’Inspection générale de la police ?
En tout état de cause, la responsabilité de la police est engagée dans cette affaire car, même s’il s’avérait que François Mancabou se serait infligé lui-même ses blessures, la police a l’obligation d’assurer la sécurité absolue de toute personne placée sous son autorité. Les lois en vigueur au Sénégal interdisent tout acte ou geste de maltraitance contre la personne détenue, mais aussi les préposés à sa surveillance doivent s’interdire de la laisser s’infliger du mal. Quand on entre sur ses deux pieds dans les locaux de privation de liberté, on ne doit pas en sortir sur une civière. Mieux, c’est enfoncer une porte ouverte que de dire qu’une attention particulière devait être accordée à des personnes présumées fortement dangereuses, capables de tout extrémisme et qui sont poursuivies pour des actions de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
De graves dysfonctionnements se sont révélés dans la gestion de ce dossier comme par exemple l’évasion rocambolesque du présumé cerveau de la bande, Pape Mamadou Seck, qui se serait fait la malle après son hospitalisation au Pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec. Si le détenu a pu s’évader sans assistance, c’est sans doute parce que les motifs de son hospitalisation étaient fallacieux et/ou que le sérieux et la rigueur ont manqué dans sa surveillance dans une enceinte pénitentiaire. Si Pape Mamadou Seck a pu s’évader dans de telles conditions, c’est qu’il aurait pu aussi se suicider pendant qu’il était en détention et cela en rajouterait au charivari. D’un autre côté, la pilule serait encore plus difficile à avaler au cas où il aurait bénéficié de complicité.
Tout cela fait accuser assez facilement les autorités de l’Etat de toutes les ignominies. La mort de François Mancabou met de l’eau dans le moulin des proches, notamment les compagnons politiques de Pape Mamadou Seck qui persiflent, se demandant s’il n’aurait pas été tué et que les autorités cacheraient son corps. Il faut dire que les autorités prêtent le flanc à la critique. Quelle est cette idée de faire visionner par des personnes privées, étrangères à une enquête judiciaire, une vidéo, pièce essentielle de la procédure ? C’est le geste maladroit de certaines autorités de l’Etat qui ont fait voir à des responsables d’organisations humanitaires, un enregistrement vidéo dont le procureur avait parlé et qui montrerait que François Mancabou se serait volontairement cogné la tête. Si au nom de la transparence on se permettrait ainsi de violer allégrement le secret de l’instruction judiciaire, pourquoi ne pas alors montrer cet élément à tous les Sénégalais à travers les nombreuses chaînes de télévision ? La démarche est non seulement illégale et révèle un grand amateurisme ; les autorités de l’Etat ne sauraient se permettre de faire tout ce qui leur passe par la tête.
Les avocats de la famille de François Mancabou ont le beau rôle de crier à une orientation ou des influences sur l’enquête. De même, la durée de l’enregistrement de 13 minutes, comme indiqué par le procureur (ironie du sort, le même temps qu’a duré sa déclaration devant la presse !), est un facteur d’interrogations. Si un extrait a pu être versé au dossier, pourquoi ne pas verser au dossier l’intégralité de tous les enregistrements disponibles ? Aussi, les personnes présentes au moment des faits pourraient être tenues pour non-assistance à personne en danger.
Les faiblesses du dispositif de gestion judiciaire du phénomène du terrorisme
Si la thèse selon laquelle François Mancabou s’est lui-même blessé prospère, il restera à s’interroger sur l’état du lieu où il avait été gardé pour savoir s’il répondait à toutes les normes sécuritaires. De même, on aura certainement constaté que nombre des errements déplorés ci-dessus relèvent d’une certaine impréparation à adresser la question du terrorisme. Une loi avait été votée à grands renforts médiatiques en 2016 et modifiée l’année dernière, en vue de l’adapter davantage au nouveau contexte politique, national comme international, mais pour autant, l’Etat du Sénégal n’a pas encore mis en place un dispositif élaboré ou suffisant pour prendre en charge plus efficacement les dossiers liés à ce phénomène.
Avec quels moyens ? En effet, quelles formations de spécialisations ont été offertes aux gendarmes, policiers et magistrats qui ont à s’occuper de ces dossiers ? Quels sont les personnels d’appoint, en l’occurrence des travailleurs sociaux et autres spécialistes du comportement de la personne humaine pour cerner les personnalités des présumés terroristes ? Est-ce que les lieux de détention ont été préparés et particulièrement dédiés à accueillir ce genre d’individus et quelles mesures de sécurité ou autres protocoles spécifiques ont pu être adoptés pour la gestion de ces lieux ? Aucun pays ne devrait pouvoir désormais se dire surpris par les manifestations du terrorisme.
La belle symphonie de 2012 interrompue
En arrivant au pouvoir, le Président Macky Sall avait hérité d’un lourd passif, celui des relations exécrables entre les Forces de sécurité et les populations. Les cas d’exaction contre les populations par des éléments de la police ou de la gendarmerie garnissaient le quotidien des médias. Entre 2000 et 2012, durant le magistère du Président Abdoulaye Wade, quinze civils avaient perdu la vie dans les commissariats de police et les casernes de gendarmerie pour torture. Les actes d’exaction des Forces de sécurité exaspéraient tout le monde. Nous-mêmes, dans ces colonnes, nous en faisions l’écho, le 19 novembre 2013, dans une chronique intitulée : «La police pense tout se permettre.»
Le nouveau chef de l’Etat avait annoncé la fin de l’impunité, le bannissement de tous actes ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans les lieux de privation de liberté. La ministre de la Justice de l’époque, Mme Aminata Touré, avait engagé ce chantier fort délicat. Un accent particulier avait été mis sur la formation et la sensibilisation des fonctionnaires de sécurité et un programme spécial avait été dédié à cette activité. La culture des droits humains et de la citoyenneté a été promue et des réformes structurelles de la police engagées. C’est ainsi que les niveaux de recrutement des agents et inspecteurs de police ont été relevés. Aussi, l’Etat n’avait pas hésité à prêcher par l’exemple et des arrestations de policiers et gendarmes, impliqués dans des actes de torture et de violence à l’encontre des populations, sonnaient le glas de l’impunité. Pour rappel, quatre policiers de Touba avaient par exemple été arrêtés, sur ordre du procureur de Diourbel, pour avoir participé à une opération ayant occasionné la mort de Ibrahima Samb.
A la fin de l’année 2013, ces arrestations portaient à vingt le nombre de policiers et gendarmes qui étaient jetés en prison pour meurtre ou encore abus de pouvoir. On comptait dans le groupe quatre chefs de brigade de gendarmerie. Les procédures judiciaires avaient été conduites et on peut penser que les droits des différentes parties avaient été sauvegardés d’autant qu’aucun remous n’a été entendu sur le traitement de ces nombreux cas. Le chef de l’Etat se montrait avenant à l’égard des Forces de sécurité et de défense et le concept d’une police de proximité a été développé. Aussi, la confiance semblait s’être réinstallée entre les populations et les acteurs des Forces de sécurité. Le Sénégal était cité en bon exemple et avait reçu le satisfecit du Comité contre la torture et pouvait être à l’aise pour accueillir le procès de l’ancien dictateur tchadien, Hissein Habré, pour actes de torture entre autres crimes contre l’humanité. Dans le même élan, un secrétariat d’Etat aux droits humains a été institué.
Malheureusement, un relâchement a pu être la cause de la détérioration des nouveaux bons rapports entre les populations et la police. Il est alors fort regrettable que le gouvernement se trouve aujourd’hui mal à l’aise, parce qu’accablé par des accusations qui voudraient faire croire que la torture serait une politique systématique au Sénégal. C’est assurément injuste !
Il serait sans doute impossible de trouver un pays épargné par des crises nées de rapports difficiles entre la police et les populations, et les cas de violence et de torture allégués contre la police suscitent toujours l’émoi et sont des facteurs «tensiongènes».
En conséquence, ils appellent à une gestion prudentielle et le manque de justice et d’équité dans ces situations peut favoriser des soubresauts majeurs. Le droit de ne pas être torturé est un droit «indérogeable». Des cas emblématiques marquent toujours la vie des nations et pèsent durablement sur leur marche ou évolution. La mort de George Floyd continue de hanter l’Amérique et le monde.
Au Sénégal, par exemple, la radiation des policiers en 1987 par le régime du président Abdou Diouf, avait été consécutive à une grogne des fonctionnaires de police, suite à l’arrestation de leurs collègues mêlés à la mort, en 1982, dans les locaux de la police, d’un certain Baba Ndiaye. Le gouvernement du Sénégal s’était senti obligé par une forte pression d’autorités religieuses nationales mais aussi par une grande campagne internationale menée notamment par Amnesty international, pour traiter et vider l’affaire de la mort de Baba Ndiaye. A l’époque les sections nationales de Amnesty international avaient formellement interdiction, au titre de la charte de l’organisation, pour des raisons évidentes de sécurité mais surtout d’impartialité, de se prononcer sur les cas concernant leur propre pays. On ne sait si cette règle est toujours de mise.
MARIÈME FAYE SALL AUX CÔTÉS D'AMADOU BA ET ALIOUNE
La première dame, Marième Faye Sall, était hier dans la délégation de la tête de liste départementale de Dakar de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) qui s’est rendue pour son huitième jour de campagne dans la commune des Parcelles Assainies
La Première dame, Marième Faye Sall, était hier dans la délégation de la tête de liste départementale de Dakar de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) qui s’est rendue pour son huitième jour de campagne dans la commune des Parcelles Assainies. Marième Faye vient ainsi appuyer les Amadou Ba, Mbaye Ndiaye et autre Alioune Badara Diouf.
Un fait assez rare. D’ailleurs, cela apparaît même comme une surprise pour les responsables de Bby aux Parcelles Assainies. En effet, ces derniers ont reçu hier la visite de la Première dame, Marième Faye Sall. Tout de blanc vêtue, l’épouse du chef de l’Etat s’est affichée aux côtés de la tête de liste de la coalition Bby à Dakar. Alioune Ndoye battait campagne hier dans la commune des Parcelles assainies où il a rencontré les populations dont les imams, les délégués de quartiers, les sages-femmes, en présence de ses camarades de la mouvance présidentielle. Venue dans la délégation de la tête de liste départementale de Benno, Marième Faye Sall qui semble surgir dans un monde qui n’est pas le sien n’a pas attendu la fin de la cérémonie. D’ailleurs, au cours de son intervention, le ministre d’Etat Mbaye Ndiaye a déclaré que la Première dame y était pour présenter des condoléances, sans donner plus de détails. Dans leurs discours à l’endroit des populations, Alioune Ndoye, Amadou Ba et Mbaye Ndiaye ont appelé à une victoire éclatante de Bby aux Parcelles assainies. Une victoire qui, selon eux, leur permettra de gagner sans conteste Dakar. « Une victoire de Benno Bokk Yaakaar est synonyme de poursuite des travaux déjà engagés depuis 2012 et dans la quiétude», a indiqué Alioune Ndoye.
LE DUEL DES «FRÈRES SOCIALISTES»
Le duel des «frères socialistes» va avoir lieu dans la capitale. Après sa défaite à la mairie de Dakar lors des dernières élections locales, Benno Bokk Yaakaar a changé de fusil d’épaule pour se mesurer à l’actuel maire de la Ville de Dakar. Après une première flèche décochée contre Barthélémy Dias, également tête de liste départementale de Yewwi Askan Wi (Yaw) à Dakar au sujet de la cherté de l’essence des pirogues pour les pêcheurs, Alioune Ndoye est revenu à la charge en tirant à boulets rouges sur son principal challenger. «Lorsque le Président Macky Sall dit que les événements de mars ne se reproduiront plus, on a tous constaté la suite. Où sont les gens qui avaient voulu jouer aux guerriers la dernière fois ? On a tous vu la suite. Il s’est réfugié sur la terrasse de sa maison et s’est mis à polémiquer avec les forces de l’ordre», lance provocateur Alioune Ndoye.
La tête de liste de la mouvance présidentielle dans le département de Dakar en a profité également pour régler ses comptes avec ceux qui accusent le pouvoir de promouvoir l’agenda Lgbt au Sénégal, et Ousmane Sonko. « Ceux qui font de la question de la Lgbt un fonds de commerce sont ceux qui la promeuvent. Quand on dit aux jeunes, si vous vous attaquez à certaines maisons, vous y trouverez de l’argent, c’est parce qu’on a gardé de l’argent chez soi», a martelé le maire de Dakar-Plateau, par ailleurs, ministre de la Pêche.
LES BLUES S’ENFLAMMENT DÉJÀ POUR KALIDOU KOULIBALY
A peine arrivé dans l’effectif de Chelsea, Kalidou Koulibaly fait déjà l’unanimité chez les dirigeants et joueurs de Chelsea pour son transfert.
A peine arrivé dans l’effectif de Chelsea, Kalidou Koulibaly fait déjà l’unanimité chez les dirigeants et joueurs de Chelsea pour son transfert. L’ancien capitaine de Naples va remplacer Antonio Rüdiger dans l’axe de la défense des Blues. Interrogé sur la venue de l’international sénégalais, l'entraîneur de Stamford Bridges, Thomas Tuchel, s’enflamme pour sa nouvelle recrue.
Kalidou Koulibaly va étoffer l’effectif de Chelsea. Après huit saisons passées à défendre les couleurs du Naples, le défenseur sénégalais s’offre un nouveau défi. Il aura la lourde responsabilité de porter la défense des Blues. Le champion d’Afrique sénégalais qui est considéré comme l’un des plus grands défenseurs du monde a signé un contrat de 3 ans avec les Blues. Une acquisition qui a évidemment redonné le sourire au technicien allemand qui a perdu, cet été, deux défenseurs centraux que sont Antonio Rüdiger (parti au Real Madrid) et Andreas Christensen (qui a rejoint le FC Barcelone).
En conférence de presse après le match amical contre le club America (2- 1), Thomas Tuchel a magnifié l’arrivée de Koulibaly. «Il apporte de l’expérience, de la qualité, une défense de haut niveau, du gabarit, de la taille, tout ce que nous recherchons pour jouer en défense à trois ou en défense à quatre», s’est réjoui le technicien allemand dans des propos rapportés par «London Football».
EDOUARD MENDY SE REJOUIT DE L’ARRIVEE DE KOULIBALY
Désireux de découvrir une nouvelle aventure après huitlongues saisons à Naples, le capitaine des «Lions» du Sénégal a signé avec Chelsea un contrat de quatre ans, soit jusqu’en juin 2026. Pour le technicien allemand, le roc sénégalais n’aura pas un problème d’intégration dans le groupe. «C’est une brillante recrue pour nous, et nous espérons qu’il pourra montrer sa qualité dès maintenant. Il s’entraîne maintenant hors du groupe et nous sommes très heureux. Il connaît certains des joueurs. Il joue avec Edou (Mendy) avec le Sénégal et connaît Jorginho de Naples. Donc, je pense que de ce côté-ci, ce sera rapide qu’il se sente le bienvenu dans le groupe. C’est un groupe sain et tout le monde est content», dit-il. Dans le club londonien, l’ancien joueur de Genk (Belgique) va évoluer aux côtés de Edouard Mendy, son coéquipier en sélection sénégalaise, par ailleurs gardien de buts des Blues depuis maintenant deux saisons.
Pour le portier des Blues, la signature du défenseur ne sera que bénéfique pour la défense des hommes de Thomas Tuchel. «Je connais Kalidou depuis un moment maintenant. Il a été le premier à m’accueillir dans l’équipe nationale, donc nous étions dans la même chambre au début quand je l’ai rencontré pour la première fois, quand j’ai reçu ma première convocation, donc les sensations étaient incroyables. C’est quelqu’un qui aime avoir des responsabilités. Mais il peut aussi plaisanter avec tout le monde, donc nous avons besoin de ce genre de personne. Et je pense que toutle monde va être content de lui et de ce qu’ils verront», a déclaré Edou Mendy dans des propos rapportés sur le site du club. Avec ses qualités, Kalidou Koulibaly qui est considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs à son poste va apporter un surplus à Chelsea.
RAFAEL BENITEZ COMMENTE L’ARRIVEE DE KOULIBALY
Abordant les qualités de son partenaire, l’ancien portier de Rennes estime que c'est aux supporters de juger de la prestation de Koulibaly une fois sur le terrain. « Si vous parlez de ses qualités sur le terrain, je pense que je laisserai les gens et les fans de Chelsea voir ce joueur et j’espère qu’ils apprécieront de le regarder. C’est un joueur de haut niveau, comme tout le monde le sait, mais c’est une bonne personne, et c’est pourquoi dans le vestiaire, il sera une très bonne recrue. Chaque année, nous avons entendu ça, la connexion avec Chelsea et Kalidou, dans les médias ; et cette année, ça arrive, donc je suis content», poursuit le gardien champion d’Afrique. Kalidou Koulibaly est capable de casser les lignes adverses avec ses relances propres et appréciées de tous. Ayant travaillé avec lui lors de son passage à Naples, le technicien espagnol Rafael Benitez ne tarit pas d’éloges à son endroit. « Il doit parfois améliorer sa concentration. Il peut être coupable de perdre sa concentration et peut être trop confiant, mais il a été extrêmement influent à Naples et des gens que je connais et en qui j’ai confiance m’ont dit qu’il a été le meilleur défenseur en Italie pendant cette période», s’est-il exprimé sur les colonnes «The Athletic». Selon le technicien espagnol, le défenseur central a les capacités de remplacer Antonio Rudiger. « Il évoluera en Premier League cette saison et il pourrait être bien pour la façon dont Tuchel veut jouer. Il a des similitudes avec Rüdiger. Il est très bon pour courir avec le ballon, il est bon avec les deux pieds. Nous verrons ce qui se passera à Chelsea», indique Benitez.
L'ABSTENTION EST UNE HYPOTHÈSE ENVISAGEABLE
Maurice Soudiek Dione, agrégé de droit, sur les élections législatives se prononce sur le manque d'engouement constaté pour la campagne électorale en direction des législatives
Va-t-on vers des élections législatives avec un taux d'abstention record ? Pour le politologue et professeur agrégé de droit, Maurice Soudiek Dione, c'est une hypothèse envisageable, même si, selon lui, elle peut-être une bonne occasion de freiner les velléités de troisième mandat du Président Macky Sall.
Le manque d'engouement constaté pour la campagne électorale en direction des législatives augure-t-il une abstention des Sénégalais le 31 juillet ? La question n'est pas tout à fait tranchée. Mais pour le Pr Maurice Soudiek Dione, invité de l'émission «Opinion» sur «Walfadjri», c'est une hypothèse envisageable. «C'est une hypothèse envisageable parce qu'on voit quand même qu'il y a des priorités. On a une hausse vertigineuse des denrées de première nécessité. Il y a cette tension entre pouvoir et opposition. Ces morts, ces destructions qu'il y a eues lors de la dernière manifestation interdite. Tout cela peut créer une certaine désaffection des populations», explique le brillant analyste qui estime que cela peut entraîner une certaine abstention.
Toutefois, il pense d'un autre côté que les enjeux tels qu'ils ont été problématisés, notamment par certaines officines de l'opposition en termes de combat préliminaire quant à écarter une troisième candidature du Président Macky Sall, peuvent pousser le peuple à jouer le rôle qui est le sien, c'est-à-dire l'arbitrage dans une démocratie. Et dans cette perspective, insiste-t-il, le peuple sénégalais a été toujours au rendez-vous. «Dans des situations très alambiquées, très ambiguës, très périlleuses, la démocratie sénégalaise a pu être sauvée par un peuple qui a montré à plusieurs égards sa maturité», souligne-t-il.
Revenant par ailleurs sur la valeur référendaire que certains hommes politiques veulent donner à ces joutes électorales, Monsieur Dione soutient : «Le lien n'est pas évident entre un troisième mandat et les Législatives. Mais si l'opposition arrive à avoir beaucoup de sièges à l'Assemblée nationale, elle va réfréner les velléités du Président Macky Sall».
«UNE ASSEMBLEE NATIONALE DE RUPTURE DEMANDE UNE RÉFORME EN PROFONDEUR»
Poursuivant ses arguments sur les enjeux de ces élections législatives, Pr Dione pense qu'une assemblée de rupture implique une réforme en profondeur de tout le système politique. «C'est une réforme structurelle. Et on ne peut, pour cela, dans une campagne électorale, donner des promesses qu'on aura du mal à appliquer. Si on n’a pas la majorité, on ne peut changer fondamentalement l'allocation du pouvoir entre l'exécutif et le législatif», renseigne-t-il.
A l’en croire, ces rapports sont déterminés par les enjeux majeurs du système politique sénégalais et c’est certainement cela qu'il faudra corriger. «On a eu des projets de réforme en profondeur comme les assises nationales. On a eu la Commission Nationale de Réformes des Institutions, mais on s'est rendu compte que ces projets de réformes structurelles sont plus des opportunités de conquête et de conservation du pouvoir qu'elles ne sont des volontés manifestes et décisives tendues vers le changement», se désole le chercheur.
«JE DÉFENDRAI LA REVALORISATION DE VOS INDEMNITÉS, MAIS JE FERAI FACE AUX POMMES DE TERRE POURRIES DANS VOS RANGS»
Guy Marius Sagna lance un message aux forces de l'ordre
Guy Marius Sagna promet de se battre pour la revalorisation des indemnités des forces de l’ordre et des gardes pénitentiaires s’il est élu député à l’Assemblée nationale. La tête de liste départementale de Yewwi Askan Wi (Yaw) à Ziguinchor a tout de même réaffirmé son intransigeance contre les bavures des hommes de tenue. Le célèbre activiste et ses camarades de la coalition Yawont organisé hier (dimanche) une caravane rythmée de concert de casseroles pour, disent-ils, honorer la mémoire des deux jeunes tués le 17 juin dernier.
Un mois juste après les évènements malheureux qui ont couté la vie à Alexis Abdallah Diatta à Bignona et Idrissa Goudiaby à Ziguinchor, les partisans d’Ousmane Sonko ont commémoré à leur manière la perte de ces victimes des manifestations pour la réhabilitation de la liste nationale dirigée par le président du Pastef. Ils ont emprunté l’itinéraire de la marche interdite du 17 juin 2022, qui est à l’origine de la mort d’Idrissa Goudiaby. Mais cette fois-ci, la marche était rythmée par un concert de casseroles.
Du terrain de Diatir (point de départ de la caravane) au rond-point Aline Sitoé Diatta, en passant par Grand-Dakar, Boucotte, Korentas, Escale et Santhiaba, Guy Marius Sagna et ses camarades de Yewwi Askan Wi ont fait résonner les ustensiles de cuisine tout en scandant des slogans qui accusent la police, la gendarmerie et le Président Macky Sall. Des arrêts ont été observés par la coalition de l’opposition. Le premier à Grand-Dakar. «Nous avons fait un halte à l’endroit où Idrissa Goudiaby a été tué pour observer une minute de silence afin d’honorer la mémoire de ce jeune qui a été tué par la gendarmerie, mais aussi celle d’Alexis Abdallah Diatta, de François Mancabou et des 14 personnes tuées lors des manifestations de mars 2021. J’en profite d’ailleurs pour vous annoncer que le corps d’Idrissa Goudiaby est arrivé ce dimanche à Dakar pour les besoins de l’autopsie», a déclaré Guy Marius Sagna qui a dit s’être entretenu avec ceux qui suivent le dossier.
La tête de liste départementale de la coalition Yewwi Askan Wi a aussi exigé la vérité sur cette affaire. A l’en croire, sénégalais n’est pas à l’abri des cas de tortures et des meurtres. Pour mettre fin aux bavures, dit-il, les populations doivent se mobiliser et voter massivement pour la coalition Yewwi Askan Wi. Toutefois l’activiste qui se dit intransigeant contre les tortures, les meurtres et les arrestations arbitraires dont il accuse les forces de sécurité et l’administration pénitentiaire, s’est engagé, une fois à l’Assemblée nationale, à se battre pour la revalorisation des leurs indemnités. «Si je suis élu, je prends l’engagement de défendre les intérêts des auxiliaires de police qui perçoivent 90 000 FCFA par mois. Je me battrai aussi pour qu’on revoie les indemnités de logement des gardes pénitentiaire qui ne reçoivent que 50 000 FCFA, ainsi que le statut des autres corps. Mais de la même manière qu’on défendra leurs intérêts, on fera face aux pommes de terre pourries de la gendarmerie, de la police et de l’administration pénitentiaire qui torturent et qui tuent nos frères, nos parents et nos enfants», a-t-il martelé.
«LA RESPONSABILITÉ DE L’ETAT PEUT ÊTRE ENGAGÉE DANS L’AFFAIRE FRANÇOIS MANKABOU»
Professeur Samba Thiam, président de l’Ondh se prononce sur l'Affaire François Makabou décédé alors qu’il était en garde-à-vue
Le professeur agrégé en droit, par ailleurs avocat et président de l’organisation nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (onDH) a été l’invité hier de l’émission «jury du dimanche» sur «iradio». Ainsi, Samba Thiam a accepté de se prononcer sur l’affaire François Makabou décédé alors qu’il était en garde-à-vue. A l’en croire,la responsabilité de l’étata est engagée et ce dernier pourrait être poursuivi pour non-assistance à personne en danger.
Arrêté dans l’affaire supposée de «Forces spéciales», François Mankabou a finalement rendu l’âme le 13 juillet dernier dans des circonstances qui suscitent encore le débat dans le pays. De nombreuses forces vives de la nation réclament l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. Et l’Organisation Nationale des Droits de l’Homme s’inscrit dans cette logique. «Le Sénégal n’a pas le choix. Il est obligé d’ouvrir une enquête», a indiqué le président de l’Ondh, Samba Thiam, hier lors de l’émission «Jdd» sur «iRadio». A l’en croire, l’Etat doit répondre même à une demande internationale et rendre compte à toute la communauté internationale puisqu’il s’agit d’une question de droits de l’homme. «Cette personne (Ndlr : François Mankabou) a été gardée à vue et l’Etat avait l’obligation de la protéger», a renchéri le professeur agrégé en Droit.
Poursuivant, il estime ne pas comprendre que le procureur parle de l’existence d’une vidéo de treize minutes. «Il devait s’arrêter à dire qu’une enquête a été ouverte. Je ne comprends pas qu’on aille jusqu’à parler d’une vidéo. S’il en parle alors qu’on est en phase d’enquête ; c’est comme si le jugement a déjà commencé et qu’on a déjà tranché», s’est désolé le Pr Samba Thiam.
Toujours selon l’avocat et président de l’Ondh, il faudrait impérativement faire la lumière sur cette affaire. «L’Etat doit mener une enquête très sérieuse, parce que c’est extrêmement grave», a-t-il martelé. Il précise dans la foulée qu’au cours de la garde à vue, on doit avoir la personne à l’œil. «On doit enlever à cette personne tout ce qu’elle possède et on veille sur elle. On le met dans un milieu humain», affirme le sieur Thiam. Tout compte fait, le président de l’Ondh estime que la responsabilité de l’Etat peut être engagée et qu’il peut être poursuivi pour non-assistance à personne en danger. «Quand on a le temps de filmer une personne pendant treize minutes, on a le temps de lui apporter aide et assistance», souligne-t-il.
Pour conclure avec ces affaires de morts à élucider, il souligne qu’une enquête doit également être ouverte dans l’affaire Idrissa Goudiaby pour savoir dans quelle condition l’arme qui l’a tué a été utilisée. En dépit de tout cela, le Pr Thiam estime ne pas avoir de doute par rapport à l’Etat de droit au Sénégal. «Les institutions sont bien là ; ce sont ces personnes qui sont chargées de les faire fonctionner qui présentent des comportements, des attitudes, des discours, des incompréhensions, des décisions qui amènent à faire exprimer ce doute», clame-t-il. Il pense en effet que ceux qui détiennent le pouvoir doivent avoir une attitude qui inspire le respect vis-à-vis l’institution de la justice. «Il ne faut pas qu’il y ait un moindre doute. Ceux qui veulent également arriver au pouvoir doivent aussi se montrer respectueux des institutions de la République», ajoute-t-il.
Même si la décision n’est pas correctement rendue, Monsieur Thiam recommande aux acteurs politiques particulièrement de l’opposition de faire semblant de la respecter. «Quand je dis faire semblant, je veux dire qu’il ne faut pas designer du doigt cette institution. Malheureusement, les populations n’auront plus de confiance. Or, cette décision est rendue au nom du peuple», indique-t-il.
Macky Sall anéantit tous les espoirs de l’opposition à Missirah
S’il y a bien une commune où le Président Macky Sall est sûr de gagner au moins à 80%, c’est bien celle de Missirah, située dans le département de Tambacounda. Le maire de la localité et leader de Nafore, Amadou Ba, qui a obtenu une large victoire lors des dernières Locales, a été reçu au Palais par Macky Sall. Il était accompagné du leader de Pastef de la commune qui était arrivé en troisième position et qui a rallié son camp, mais également de la tête de file de «Gueum Sa Bopp» qui est arrivée deuxième dans la commune de Diallocoto lors des Locales. Et ensemble, ils ont décidé de soutenir le Président Macky Sall pour les Législatives à venir. Il faut souligner qu’hier, Mimi Touré était de passage dans la commune de Missirah. Après avoir réussi un meeting qui a battu tous les records d’affluence dans la commune de Tambacounda où l’unité a été retrouvée, à Missirah, c’était l’apothéose. C’était certes une halte, mais une foule bigarrée s’est massée à l’entrée de la commune dirigée par l’ancien directeur de publication de «L’As». Les militants se sont engagés à octroyer un score à la soviétique à la mouvance présidentielle. La seule contrepartie est le développement de la commune de Missirah.
Sonko tacle la Rts/Tv
C’est le désamour entre le leader de Pastef et la Rts/Tv. En campagne électorale samedi à Tivaouane, Ousmane Sonko a retiré le micro de la Rts/Tv avant de faire sa déclaration. Il a dénoncé le traitement propagandiste de la télévision publique en faveur du Président Macky Sall et le pouvoir et en zappant l’opposition. A l’en croire, elle fait la propagande pour Macky Sall et la mouvance présidentielle du matin au soir. Pourtant dans les textes, on dit qu’elle doit faire des émissions plurielles et l’opposition doit y avoir accès. Il n’a pas besoin, dit-il, de la Rts parce qu’elle ne couvre les activités de l’opposition que pendant les élections alors qu’elle est financée par l’argent du contribuable. Ce qui est anormal, selon le maire de Ziguinchor. En plus, dénonce Sonko, le Directeur général de la Rts est un responsable de l’Alliance pour la République (Apr). En définitive, Sonko estime qu’il n’a pas besoin de la Rts.
La Rts condamne l’attitude de Sonko
Restons avec Ousmane Sonko dont la sortie contre la Rts/Tv a suscité beaucoup de réactions. La Direction de la Rts n’a pas tardé à sortir un communiqué pour fustiger l’attitude du leader de Pastef. Elle indique que dans le cadre de la couverture officielle de la campagne électorale des Législatives du 31 juillet prochain, l'équipe de la Rts mise à la disposition de la coalition Yewwi Askan wi a fait l'objet de propos discourtois et inélégants de la part de Ousmane Sonko pourtant non candidat à ces joutes électorales. D’après la même source, Sonko a, sans ménagement, écarté le micro de la Rts, provoquant dans la foulée des huées de ses partisans. Ainsi la Rts condamne avec fermeté cette attitude et exige du respect vis-à-vis de son équipe qui ne fait qu'accomplir sa mission de service public. Pour le reste, la RTS prendra toutes ses dispositions pour ne plus faire l'objet d'attaques indignes de quelque responsable politique que ce soit, menace la direction de la télévision publique.
La coalition Wàllu Sénégal dénonce la démarche du CNRA
A côté du quiproquo entre la Rts et Ousmane Sonko, la grande coalition Wallu Sénégal et le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) sont aussi à couteaux tirés. Les libéraux dénoncent la démarche du CNRA. En réponse à la lettre adressée au président du CNRA par le mandataire national de la grande coalition Wallu Sénégal, le 12 juillet 2022, dénoncent-ils, le CNRA, comme réponse, a préféré faire lire à la Rts un communiqué laconique, le jeudi 1er juillet 2022, dans le «Journal de la campagne électorale». Pour Mamadou Lamine Diallo et Lamine Thiam, cette forme de réponse du CNRA traduit l'embarras de l'institution, car en bonne administration, on répond par lettre à une lettre qui vous a été adressée, d'une part. D'autre part, fustigent-ils dans un communiqué, le CNRA a cherché de manière informelle à jeter le discrédit sur le mandataire de leur coalition auprès de la RTS, pour ne pas reconnaître qu'il a lui-même amputé la déclaration de leur mandataire national Mamadou Lamine Thiam. La coalition Wallu Sénégal prévient que désormais, l'expression inter-coalition Wallu Sénégal-Yewwi Askan Wi ne sera plus amputée des déclarations de ses investis sur les listes.
Le MPCL de Gadio rend hommage à François Mancabou
Le Mouvement Citoyen et Panafricain (MPCL/Luy Jot Jotna) de Cheikh Tidiane Gadio rend hommage à leur militant François Mancabou. Dans un communiqué, les militants et sympathisants du MPCL disent avoir appris le décès de leur dévoué compagnon et ancien camarade de parti François Mancabou et réitèrent leurs sincères engagements aux côtés de sa famille pour honorer la mémoire du regretté. Ils renseignent que depuis son adhésion au parti en septembre 2010, François Mancabou s’est dévoué corps et âme au triomphe des idéaux du panafricanisme et du renouveau citoyen au Sénégal. C’est ainsi qu’après quelques mois d’engagement militant sincère, le défunt militaire à la retraite s’est proposé de rejoindre l’équipe de sécurité du MPCL durant l’année 2011. D’après la même source, il a grandement contribué à la sécurité des activités du parti au siège et accompagné Cheikh Tidiane Gadio dans ses activités. Ainsi par son dévouement exemplaire, soulignent les militants du MPCL, il avait acquis le statut « d’assistant sécurité et protocole » du Dr Gadio, sous la coordination de Ngom qui a dirigé l’équipe de sécurité, de 2010 à nos jours. C’est fort de ces qualités que le Mouvement Panafricain et Citoyen Luy JotJotna se dit surpris par l’arrestation de Mancabou et des charges qui pèsent sur lui. «Notre parti était consterné par son arrestation le 17 juin dernier et par les graves charges énoncées contre lui. Le MPCL n’avait pas cependant souhaité interférer dans le travail de la justice, mais aurait collaboré sans hésiter avec celle-ci pour porter un témoignage véridique sur la personnalité de François Mancabou tel que nous l’avons connu et estimé pendant plus de neuf ans», rapporte-t-on. Ils réclament la lumière sur les circonstances de son décès.
Mauvaise gestion des ressources halieutiques
La transparence dans la pêche pour l’émergence du secteur en Afrique. C’est ce que plaident des acteurs de la pêche qui ont décidé de se battre pour la transparence en renforçant la sensibilisation auprès des décideurs politiques, avec l’appui de la société civile. Le constat, selon le Directeur exécutif de l’Ong « Cemlaws africa », Kamal Deen Ali, est qu’il y a beaucoup d’argent investi dans la pêche, mais les acteurs ne le sentent pas. D’où la mise en place de l’Ong pour aller à la rencontre des décideurs politiques, de la société civile. Le coordonnateur technique de la Fenagie/Pêche, Abdoulaye Samba, reçoit avec plaisir ses partenaires Cemlaws qui travaillent pour la transparence dans le secteur de la pêche, dans 04 pays, notamment le Ghana, le Sénégal, le Bénin et la Côte d’Ivoire. A l’en croire, le projet accompagne les acteurs afin d’améliorer la transparence dans le secteur de la pêche. Le projet est à sa deuxième phase. Car de la première phase, il s'agissait de faire une étude sur le niveau de transparence dans les pays concernés par le projet. Faisant le bilan de la transparence dans le secteur de la pêche, le coordinateur technique de la Fenagie pêche, Abdoulaye Samba, regrette le fait que pour la plupart des pays africains, les informations publiques sur le secteur de la pêche artisanale soient quasiment inexistantes. Il est d’avis que les rapports gouvernementaux doivent inclure les estimations sur le nombre de pêcheurs, le poids des captures, les productions des acteurs de la grappe post capture etc. Il ajoute que les femmes du secteur de la pêche sont particulièrement négligées dans les statistiques officielles. Cela signifie que les gouvernements disposent de très peu d'informations sur l'importance de la pêche pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
Thierno Alassane Sall déplore les importations de jus de fruits
Le leader de la liste nationale de l’Alternative pour une Assemblée de rupture (AAR Sénégal), Thierno Alassane Sall, a dit dimanche être affligé par les importations de jus de fruits en Casamance (sud) où les mangues pourrissent, faute d’usines capables de les transformer. Après un séjour de trois jours dans le sud du pays, Thierno Alassane Sall a déploré la sous-exploitation de ses nombreuses ressources, dont les fruits. «J’ai vu de braves femmes dans des rizières gorgées d’eau, un paysage magnifique. Mais des gens meurent de faim. C’est un énorme paradoxe», a indiqué le leader national de la coalition AAR Sénégal pour les élections législatives du 31 juillet prochain. «Il y a tellement de jus de fruits importés qui inondent les marchés de la Casamance. Au même moment, les mangues et d’autres fruits pourrissent ici. C’est un grand paradoxe. C’est le résultat d’un manque de vision économique», a commenté l’opposant et ancien ministre de l’Energie. A la suite d’une tournée à Bignona, Nyassia, Niaguis, Adéane et d’autres localités du sud du pays, Thierno Alassane Sall a dit que des réformes relatives à la sécurité alimentaire, à l’accès à la terre, à la modernisation de l’agriculture et à l’emploi figurent dans le contrat de législature de la coalition qu’il dirige. Il a invité les électeurs à voter massivement pour Aliou Cissé, le leader de la liste AAR Sénégal dans le département de Ziguinchor.
«Nous n’avons que des politiciens à la tête de ce pays, et pas des hommes d’Etat (…)
Les élections ne sont pas un jeu de hasard, mais un choix à faire entre une politique qui a atteint ses limites et une alternative crédible», a ajouté M. Sall. Pape Djibril Fall invite la justice à éviter la rupture de confiance Le décès de François Mancabou dans des circonstances toujours pas élucidées inquiète le président des Serviteurs, Pape Djibril Fall. En tournée samedi dernier à Diourbel, la tête de liste nationale invoque l’importance de faire la lumière sur cette affaire, car elle est susceptible de créer une situation non souhaitable dans le pays. «La dignité humaine doit être préservée. Le cas de Mancabou doit interpeller l’administration judiciaire à travailler pour ne pas rompre le lien de la confiance avec son peuple», a déclaré Pape Djibril Fall à Dakaractu. Ces cas non élucidés, selon le « Serviteur », peuvent être sources de défiance et d’insurrection, soutenues par ce manque de confiance. Pour lui, l’affaire Mancabou doit être tirée au clair.
47 nouveaux cas de covid-19 enregistrés le dimanche
La courbe des contaminations au coronavirus a connu une hausse exponentielle depuis quelques jours. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a recensé hier 47 nouvelles infections au coronavirus sur 986 tests, soit un taux de positivité de 4,76 %. Il s’agit de 02 cas contacts et 45 cas issus de la transmission communautaire dont la majorité est enregistrée dans la capitale. En fait, 41 cas sont recensés à Dakar, 02 cas à Pikine, 01 cas à Keur Massar et 01cas à Mbour. Cependant, les blouses blanches déclarent 21 patients guéris. Aucun décès lié à la Covid-19 et aucun cas grave n'ont été notés. Le Sénégal a enregistré depuis l’apparition du virus, 86 791 cas positifs dont 84 603 guéris, 1 968 décès et 219 patients sous traitement. Par ailleurs, le ministère de la Santé et de l’Action sociale informe que depuis le 23 février 2021, 1 494 116 personnes ont été vaccinées sur le territoire national.
LE COULOIR DE LA MORT
La mort en détention de François Mancabou qui selon le Parquet, se cognait la tête contre le mur et les grilles de sa cellule, remet en question les conditions d'application du régime de la garde à vue au Sénégal où les accusations contre la police fusent
La garde à vue, le début d’une procédure judiciaire, se solde, à certaines occasions, par des morts qui soulèvent des interrogations. Les pertes en vies humaines constatées amènent les organisations de défense des droits humains à exiger des enquêtes, qui, souvent, ne constituent que de simples faits d’annonce (sans suite), histoire pour l’autorité d’apaiser d’éventuelles tensions.
La garde à vue est une mesure de contrainte par laquelle un gendarme ou fonctionnaire de Police retient pendant une durée légalement déterminée une personne (un suspect) qui, pour les nécessités de l’enquête, doit rester à la disposition des services des auxiliaires de justice. La personne placée en garde à vue a droit à un examen médical et les irrégularités commises pendant la garde à vue peuvent entraîner la nullité de la procédure. Ce régime est entourée de plusieurs règles dont un délai qui ne doit pas dépasser 48 heures, sauf pour certaines affaires jugées graves, occasion pendant lesquelles elle peut aller jusqu’à 96 heures. Une personne peut être placée en garde à vue s’il existe contre elle des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commise ou tenté de commettre une infraction.
La personne gardée à vue doit être immédiatement informée des motifs de sa garde à vue, de la nature de l’infraction sur laquelle porte l’enquête, des dispositions relatives à la durée de la garde à vue ; elle a le droit de faire prévenir, par téléphone, la personne avec laquelle elle vit habituellement, sa famille ou son employeur, le droit d’être examiné par un médecin désigné par le Procureur. A défaut de demande faite par la personne, un membre de sa famille peut demander un examen médical. Et le droit de s’entretenir avec un avocat de son choix dès la première heure de la garde à vue (l’entretien est confidentiel et ne peut excéder une durée de 30 minutes) lui est reconnu.
A l’expiration d’un délai maximal de 48 heures ou de 96 heures (le délai prévu à l’alinéa 2 peut être prorogé d’un nouveau délai de 48 heures par autorisation du Procureur de la République, de son délégué ou du juge d’instruction, confirmé par écrit pour affaires de stupéfiants, de délinquance organisée ou de terrorisme), la personne gardée à vue est obligatoirement soit remise en liberté ou est présentée au juge qui décidera de son sort. Cependant, on constate qu’à certaines occasions, des citoyens y perdent la vie, motivant des interrogations sur la façon dont elle est exercée sur le justiciable.
La toute dernière, la mort en détention de François Mancabou qui, selon la déclaration du Parquet se cognait la tête contre le mur et les grilles de sa cellule pour une raison méconnue, remet en question les conditions de l’application du régime de la garde à vue, malgré que le Parquet eut annoncé une vidéo de 13 minutes attestant de cet accident à l’origine de la mort tragique de ce quingénaire. Une pièce qui suscite d’autres interrogations : les cellules des Commissariats et Brigades ne devant pas disposer de caméras de surveillance, comment cette vidéo a-t-elle ob tenu ? Le gardé à vue a-t-il été filmé de dehors ? Par qui ? En attendant une réponse à ces question, force est de constater que les cas continue de se multiplier sans qu’aucune des nombreuses enquêtes jusque-là annoncées, après des tollés suscités, n’ait livré une conclusion plausible.
Et parmi ces morts en garde à vue qui sèment le doute, il y a aussi le cas du compagnon de Modou Fall Alias «Boy Djinné». Arrêté en même temps que «Boy Djinné», à Missirah, Abdou Faye a été retrouvé mort au Commissariat central. La thèse du suicide annoncée n’a pas été convaincante, pour sa famille. La thèse officielle fait état d’une pendaison à l’aide d’un filet de bain. De retour au bercail pour le Magal de Touba, Cheikh Niass arrêté pour un contrôle de routine a perdu la vie lui aussi après sa garde à vue au Commissariat de Wakhinat Nimzatt à Guédiawaye et son transfert à la prison du Cap Manuel. Sa mort est classée dans l’ordre naturel des choses ; la famille du défunt écarte cette thèse en soutenant que la victime ne souffrait d’aucune maladie pouvant causer son décès.
Sur la liste des morts en garde en vue figure également le nom d’Elimane Touré, un transitaire retrouvé mort en 2017 dans sa cellule du Commissariat spécial du Port de Dakar où il était placé en garde à vue. Le suicide par pendaison est la cause officiellement annoncée. Une version qui n’a pas convaincu sa famille. Ces quelques exemples ne sont qu’illustratifs de cas qui souvent rapportés par les médias depuis un temps. A signaler que les organisations de défense de droits de l’homme plaident très souvent pour l’amélioration des conditions de detention dans les Commissariats et Brigades dont le rôle se limite à mener des enquêtes et non d’obtenir des preuves ou aveux, coûte que coûte.