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22 juin 2025
L’IEF DE PÉTÉ EN TÊTE DANS LA REGION DE SAINT-LOUIS POUR LE CFEE
L’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pété (département de Podor, nord) s’est classée première au CFEE (Certificat de fin d’études élémentaires) dans la région de Saint-Louis avec 80,32% de taux de réussite
Podor, 14 juil (APS) - L’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pété (département de Podor, nord) s’est classée première au CFEE (Certificat de fin d’études élémentaires) dans la région de Saint-Louis avec 80,32% de taux de réussite, a appris l’APS, vendredi.
L’IEF polarise 11 communes sur les 22 que compte le département de Podor. Sur les 2759 candidats inscrits dont 1813 filles, 2724 ont effectivement composé pendant la session de juin 2022.
Au total, 2188 candidats dont 1403 filles ont obtenu leurs diplômes pour l’option français.
L’IEF de Podor qui englobe les 11 autres communes dans les arrondissements de Thillé Boubacar et Gamadji Saré s’est classée deuxième avec 79,42% de taux de réussite. Elle avait présenté 4470 candidats dont 3073 filles.
A l’issue des épreuves, 3550 candidats dont 2411 sont déclarés admis, soit un taux de 79,42%.
Les deux circonscriptions arrivent en tête de l’Académie de Saint-Louis pour l’option arabe.
L’IEF de Podor qui avait présenté 49 candidats dont 33 filles a obtenu 100% de taux d’admission.
147.673 CANDIDATS EN LICE POUR LE BACCALAUREAT
Les épreuves du baccalauréat général session 2022 ont démarré, jeudi, sur l’ensemble du territoire national. Les 147.673 candidats inscrits ont été répartis dans 471 centres d’examen pour 465 jurys.
Les épreuves du baccalauréat général session 2022 ont démarré, jeudi, sur l’ensemble du territoire national. Les 147.673 candidats inscrits ont été répartis dans 471 centres d’examen pour 465 jurys. A Dakar, une délégation des ministères de l’Education, de l’Enseignement supérieur et des autorités administratives a visité quelques centres d’examen pour s’assurer du bon déroulement des épreuves.
Jeudi, 14 juillet 2022, premier jour de l’examen du baccalauréat général. Comme il est de coutume, les autorités académiques et le directeur de l’office du Bac ont procédé à la visite de quelques centres d’examen. Première étape, l’école catholique Saint Pierre dans l’Ief de Dakar Plateau. Ici, les 401 candidats inscrits partagent l’unique jury 1008 du centre. Le dispositif sécuritaire et sanitaire est bien en place. Toutefois, on dénombre près d’une vingtaine d’absences.
Autre centre, même constat, le lycée John F. Kennedy, dans cet établissement, les 777 candidats sont répartis dans les jurys 1026 et 1027. Les forces de sécurité sont présents en nombre suffisant, mais ici également, quelques cas d’absence ont été notés chez les candidats.
Ces deux centres visités représentent un échantillon des 27 centres que compte la région de Dakar. Les académies de Dakar, Rufisque et Pikine-Guédiawaye qui constituent la région de Dakar enregistre, cette année, 14.216 candidats. Cette année encore, les filles sont plus nombreuses que les garçons. Elles représentent 55,42% de l’effectif au niveau national. Cependant, elles restent minoritaires dans les filières scientifiques. Un constat souligné par les autorités académiques qui annoncent que le ministère de l’éducation en est conscient et commence à y apporter des solutions. Selon Pape Kanji, directeur de l’enseignement moyen secondaire général la promotion de l’enseignement et de l’apprentissage des disciplines scientifiques est un défi à relever. « Le ministère de l’Education travaille à promouvoir ces disciplines et ce, à travers plusieurs programmes et projets innovants. La politique de construction de lycée scientifiques d’excellence, les initiatives miss mathématiques, miss sciences, la rénovation et l’équipement de blocs scientifiques et technologiques, entre autres, sont autant de stratégies et de programmes visant à rendre les sciences accessibles à tous », a annoncé le directeur Kandji qui renseigne par la même occasion que le public s’est encore distingué cette année avec 52,66% des candidats.
Au terme de la tournée, l’inspecteur d’académie de Dakar, Aboubacry Sadikh Niang, et Sossé Ndiaye Directeur de l’office du Bac se disent confiants et rassurés par les conditions dans lesquelles l’examen se déroule. Toutefois ils demandent aux enseignants de continuer à être vigilants pour le reste des épreuves.
Par M. Babacar Carlos Mbaye
OUSMANE TANOR DIENG OU LA RECHERCHE PERMANENTE DE L'EXCELLENCE ET LE SOUCI PERMANENT DU CONCRET
Beaucoup, parmi ceux qui se sont intéressés à l’actualité au Sénégal au cours des années 1990 à 2019, retiennent de Ousmane Tanor DIENG le rôle central qui lui était prêté dans la gouvernance du Président Abdou DIOUF durant son dernier mandat
Beaucoup, parmi ceux qui se sont intéressés à l’actualité au Sénégal au cours des années 1990 à 2019, retiennent de Ousmane Tanor DIENG le rôle central qui lui était prêté dans la gouvernance du Président Abdou DIOUF durant son dernier mandat à la tête de l’État, sa manière républicaine de s’opposer au Président Abdoulaye WADE et l’apparente sobriété de ses attentes dans son compagnonnage avec le Président Macky SALL. Il y a aussi le bel hommage unanime qui lui a été rendu après son décès brutal, avec comme point d’orgue la mobilisation sans précédent des populations de son terroir pour l’accompagner à sa dernière demeure. Mais Ousmane Tanor DIENG n’était pas seulement cet homme politique exceptionnel qui a marqué beaucoup d’esprits par sa patience, son courage, sa ténacité et sa pudeur ainsi que son profond attachement à ses racines. C’était aussi et avant tout un haut fonctionnaire pétri des qualités qui distinguent les serviteurs exemplaires de l’État.
Ainsi, en tant que Conseiller diplomatique du Chef de l’État de janvier 1981 à avril 1988, Ousmane Tanor DIENG s’attachait à abondamment nourrir la réflexion du Président de la République par des fiches sur des sujets parmi les plus brûlants de l’actualité diplomatique ou en rapport avec les relations du Sénégal avec ses partenaires. Il le faisait dans une totale loyauté, cette posture qui conduit à procéder à l’analyse la plus exhaustive et la plus objective possible, et à formuler des suggestions visant exclusivement à aider le Chef de l’État à prendre la décision la meilleure pour la bonne conduite de sa mission. Ses éventuels intérêts n’entraient jamais en jeu et le rejet de ses suggestions, somme toute rarissime, ne suscitait en lui aucun état d’âme et, par conséquent, n’affectait en rien sa propension à se saisir de toute question sur laquelle il estimait avoir des idées susceptibles d’être utiles au Président de la République.
Par ailleurs, Ousmane Tanor DIENG avait à cœur de soumettre au Chef de l’État des projets de discours à la fois bien écrits, avec un niveau de langue digne de son statut, et contenant deux ou trois messages forts, destinés à susciter l’adhésion à des idées porteuses d’avancées ou la mobilisation pour des causes d’intérêt national. Il faisait tout son possible pour que la parole du Président de la République, tout en étant belle à entendre, soit utile ou, à tout le moins, fasse naître l’espoir ; les citations dont les allocutions étaient émaillées étaient choisies, avec grand soin, à ces fins. C’est dire que l’enfant de Nguéniène devait beaucoup lire. Et il lisait beaucoup, en effet : revisitant assez souvent les classiques de la littérature française, il guettait l’annonce des dernières publications littéraires dans le quotidien Le Monde, Le Monde diplomatique et le Nouvel Observateur, journaux dont il ne manquait aucune édition.
Le soin particulier ainsi apporté à la préparation des projets de discours à soumettre à la très haute attention du Chef de l’État faisait que ces projets connaissaient 4 à 5 versions avant leur mouture finale.
Devenu Directeur de Cabinet du Chef de l’État, Ousmane Tanor DIENG est resté fidèle à la loyauté et au culte de l’excellence qui ont été ses qualités les plus marquantes en tant que Conseiller diplomatique. Aussi, s’était-il réjoui de l’arrivée à la Présidence de la République, comme Conseillers, d’esprits aussi brillants que les Professeurs Souleymane Bachir DIAGNE et Malick NDIAYE, et le Colonel Papa Mbareck DIOP, sans oublier la collaboration ponctuelle, chaque fois que de besoin, d’éminents intellectuels comme l’immense Professeur Djibril SAMB. C’est ce qui explique aussi l’intérêt qu’il portait aux journalistes Babacar TOURÉ, Mame Less CAMARA, Papa Samba K NE et Mamadou Oumar NDIAYE ; il considérait ces derniers comme faisant partie des meilleurs de leur génération et estimait que comprendre et prendre en compte leurs idées et leurs postures, marquées du sceau de l’indépendance et de la liberté, était utile dans le cadre d’une gouvernance ouverte.
Enfin, Ousmane Tanor DIENG, qui aimait faire relire par son collègue Conseiller diplomatique ses fiches et ses projets de discours, savait faire confiance à ses collaborateurs une fois que ceux-ci l’avaient convaincu que, au service de l’État, ils partageaient les mêmes valeurs que lui. Il ne manquait aucune occasion de le leur faire sentir et s’employait à les aider à être dans les conditions matérielles qui leur permettraient de rester fidèles à ces valeurs et d’être des serviteurs exemplaires de l’État.
Par Cissé Kane NDAO
LA DÉCADENCE MORALE DE NOS ÉLITES INTELLECTUELLES AVILIES PAR LA POLITIQUE
La polémique sur le troisième mandat qui enfle et qui est insidieusement entretenue par nos caciques, en est la parfaite illustration
Chacun est libre de s’exprimer sur le sujet de son choix, surtout si cela concerne la marche de la Nation et nos institutions. Quiconque ne serait pas d’accord peut donner son avis sur l’objet du débat. Mais il est inutile de personnaliser cet échange, car il ne s’agirait plus de faire valoir son propre point de vue uniquement sur la base de son expertise et de son savoir, mais de démentir ou décrédibiliser quelqu’un, soit pour défendre une posture, légitimer celle d’une tierce personne ou conforter une position de courtisan ambitieux à la recherche d’une position de jouissance. Et dans ce cas, on bascule dans la polémique parce qu’on est dominé par l’enjeu : avoir raison coûte que coûte, quitte à défendre quelque chose et son contraire, avec un cynisme et un manque scandaleux de hauteur morale qui offusqueraient quiconque. «L’éloquence politique a ses variétés : charlatans qui amusent, déclamateurs qui ennuient, beaux diseurs qui charment et tribuns qui font peur», disait Gustave Vapereau.
La polémique sur le troisième mandat qui enfle et qui est insidieusement entretenue par nos caciques, en est la parfaite illustration. Ces intellectuels défroqués, pour qui la politique est un moyen de se faire des revenus sans mise de fonds, ont renoncé à l’honneur qui faisait le prestige de leur statut, en prostituant leurs connaissances pour justifier et défendre des positions politiques potentiellement préjudiciables à l’Etat de Droit, selon l’avis d’une large frange de la population.
D’éminents juristes avancent des arguments tellement ridicules et saugrenus que certainement celui dont ils tentent de légitimer le projet doit se sentir mal à l’aise de voir combien l’avilissement de ces icônes du savoir réduites en courtisans est exécrable, et le dessert plutôt qu’il ne renforce sa posture intentionnelle.
Le Peuple sénégalais qui sait que «le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent», ne leur accorde désormais aucun crédit, et bien au contraire, il se braque violemment contre le régime, chaque jour encore plus exécré par une opinion publique déterminée à faire face à toute velléité d’imposer un agenda qui violerait les dispositions constitutionnelles de notre pays.
Les intellectuels malhonnêtes, qui ont décidé de mettre leurs compétences au service de la défense et de la justification des coups de force du prince, sont en train de constater à leurs dépens que «les dons les plus précieux de l’esprit ne résistent pas à la perte d’une parcelle d’honneur», ainsi que l’affirmait André Breton. Le mépris des Sénégalais affiché à leur encontre est insondable ; il est à la hauteur des ambitions personnelles qui les font mettre en péril la paix et la stabilité nationales, car nous le savons tous, «toute opinion politique est doublée d’un intérêt, et l’habit ne dure pas, bien heureusement, plus que sa doublure» !
L’opinion publique, «ce gouvernement de la majorité invisible», leur portera la seule réplique qui sied : sa force de mobilisation. C’est la seule voie pour imposer à nos élites politiques le respect de la parole donnée, qui doit être sacralisé, dans une société où les rapports politiques devraient être basés sur l’éthique, la probité morale et intellectuelle, car si «on peut séparer la religion de la morale, (...) la morale et la politique sont inséparables», et manquer à sa parole, surtout si l’on incarne la plus haute institution de son pays, est un outrage inacceptable.
Le sort de Me Wade est éloquemment exemplaire pour ce cas précis. Il avait commis l’erreur d’ignorer que «les grands ne [doivent avoir] que l’honneur pour seule conscience», en manquant à sa parole ! Le Peuple sénégalais le lui a rappelé, en 2012. Quand on oublie l’histoire, elle vous rattrape, avec les mêmes effets.
Cissé Kane NDAO
Président Adér
MES DEUX FILS SONT NES À NAPLES
Le message d'adieu de Koulibaly au club napolitain
Kalidou Koulibaly s’en va, mais n’oubliera jamais Naples. Le défenseur central sénégalais qui doit rejoindre Chelsea, a adressé un message d’adieu très émouvant sur ses réseaux sociaux.
Kalidou Koulibaly va découvrir la Premier League après huit ans passés à Naples. Même si le club londonien n’a pas encore annoncé son arrivée, le champion d’Afrique a tenu à remercier son ancien bailleur. Un message plein d’émotions :
«KKoulibaly26 1er juin 2014, une date inoubliable : mon arrivée à Naples, le début d’une pure histoire d’amour. J’étais un garçon timide, mais si impatient de montrer au monde que je pouvais le faire ! Victoires, défaites, joies, déceptions. Trop d’émotions vécues ensemble : impossible de les synthétiser. Mais je garde tout dans mon esprit, dans mon coeur.»
«Grâce à toi, Naples, je suis devenu l’homme que je suis aujourd’hui»
Le champion d’Afrique de poursuivre : «Mes deux fils sont nés à Naples. J’ai rencontré des gens qui feront partie de ma vie pour toujours. Grâce à toi, Naples, je suis devenu l’homme que je suis aujourd’hui. Merci au club, au président, aux entraîneurs, à tous mes coéquipiers et à toutes les personnes avec lesquelles j’ai eu le plaisir de travailler au fil des ans. Merci, Naples et Napolitains, pour tout l’amour que nous nous sommes donné. Je suis fier de vous avoir honorés de tout mon cœur et je continuerai, à l’infini, à vous porter dans mon cœur et à entretenir pour vous l’un des sentiments les plus importants pour moi : le respect. Tu étais pour moi tout. Maintenant je sens que j’ai besoin de partir et de prendre du recul dans le jeu, le temps d’une nouvelle aventure. Kalidou #KK», a posté Koulibaly
Durée du contrat : ce sera 4 ans !
Les Blues de Chelsea vont bientôt boucler la signature du néo champion d’Afrique, Kalidou Koulibaly. En partance à Chelsea, le défenseur a déjà fait sa visite médicale ce jeudi, selon le quotidien The Guardian.
Sous contrat avec Naples jusqu’en juin 2023, l’international Sénégalais âgé de 31 ans va parapher un contrat de 4 ans avec le club londonien, soit jusqu’en 2026. Selon le quotidien, Kalidou Koulibaly aura une année en option après que Chelsea aura déboursé une somme de 40 millions d’euros pour s’attacher ses services.
SÉNÉGAL, LA RÉVÉLATION
Exit les quarts de finale de la Can féminine 2022, place maintenant aux demi-finales de la compétition qui se déroule au Maroc. Mais avant de se projeter sur le prochain tour, Sport News Africa jette un regard dans le rétroviseur
Exit les quarts de finale de la Can féminine 2022, place maintenant aux demi-finales de la compétition qui se déroule au Maroc. Mais avant de se projeter sur le prochain tour, Sport News Africa jette un regard dans le rétroviseur.
Sénégal, la révélation
Malgré l’élimination en quart de finale devant la Zambie (1-1, 4tab2), le Sénégal a été l’une des plus belles équipes de ce tournoi. Pourtant les Lionnes de la Teranga découvraient à nouveau la Can après 10 d’absence. Les temps ont changé, les joueuses aussi, mais le sélectionneur national, Mame Moussa Cissé, a su asseoir un groupe solide. Une équipe conquérante, déterminée, avec un beau projet de jeu. Mais en quart de finale, les Sénégalaises sont tombées les armes à la main. La séance des tirs au but (4tab2, après 1-1) perdue face aux Copper Queens, les élimine de la course. Sinon, le Sénégal a été séduisant. Quatre buts marqués et 2 encaissés, l’équilibre entre les lignes était parfaitement trouvé. Même si sur les quatre réalisations, seules deux ont été scorées dans le jeu grâce à Nguenar Ndiaye. Sinon, les deux autres buts ont été marqués sur pénalty.
Par contre, le Cameroun a été la grande déception de la Can. Les Lionnes Indomptables ont été les plus faibles offensivement de toutes les quart-definalistes. Seules 3 banderilles en quatre matchs, l’attaque camerounaise a peiné. Et cela s’est vérifié contre le Nigeria dans ce quart de finale au cours duquel ces dernières n’ont pu démonter le but des Super Falcons marqué à la 56ème minute. Une seule victoire (contre la Tunisie), deux nuls (Togo et Zambie) et 1 défaite (contre le Nigeria), le bilan est peu flatteur.
L’Afrique du Sud et le Nigeria ont tenu leur rang
Favoris avant le coup d’envoi du tournoi, l’Afrique du Sud et le Nigeria n’ont pas dérogé à la règle dans cette Can. Les Sud-Africaines ont montré qu’il faudra compter sur elles et sont en passe de disputer leur sixième finale dans une Coupe d’Afrique féminine.
Dans le Groupe C, les Banyana Banyana ont fini en tête devant le Nigeria. Quatre matchs, autant de victoires, 7 buts marqués et 2 encaissés, l’Afrique du Sud a envoyé un signal fort à la Zambie, son prochain adversaire en demi-finale. De son côté, le Nigeria a connu un début poussif dans son Groupe C. Une défaite d’entrée devant l’Afrique du Sud (2-1), les Super Falcons montent ensuite crescendo dans cette Can. Elles ont par exemple collé un 4-0 au Burundi (3ème journée). Nation la plus titrée avec 9 Can remportées, le Nigeria vise un 10e sacre. Une mission, a priori, difficile devant le pays hôte, le Maroc. Le Nigeria a marqué 8 buts pour 2 encaissés.
Maroc et Zambie, les surprises
Alors que l’on attendait le Cameroun dans le dernier carré, c’est bien le Maroc et la Zambie qui s’invitent dans le top 4. Les Marocaines, qui évoluent à domicile, sont portées par leur public. Les Lionnes de l’Atlas, dopées, écrasent tout sur leur passage. Dans le Groupe A, les Marocaines sont arrivées premières devant le Sénégal, en signant trois victoires en autant de sorties. En quart de finale, le Botswana ne pouvait résister à la furie des Lionnes qui se sont logiquement imposées par 2-1. Sept buts marqués (avec l’Afrique du Sud) et deux encaissés, le Maroc possède la deuxième meilleure attaque derrière le Nigeria, son prochain adversaire en demi-finale. Quelle affiche !
Deuxième participation à la Can et une demi-finale à disputer, la Zambie ne pouvait pas rêver mieux. Les Copper Queens sont quand même dans la continuité après avoir disputé les Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Les Zambiennes savent faire le dos rond avant de porter l’estocade. C’est notamment le cas contre la Tunisie (1-0, 92ème minute) et face au Sénégal (1-1, 73ème minute). Bourreaux du Sénégal en quart de finale, les Zambiennes auront un gros morceau au prochain tour. Car l’Afrique du Sud est une candidate crédible au sacre final. Parmi toutes les équipes qualifiées en demi-finale, la Zambie a le plus faible ratio offensif avec 6 buts marqués.
Dans les années 1990, la banlieue dakaroise était sous la coupe réglée de Alex et Ino, une bande de malfaiteurs spécialisés dans les cambriolages, vols de voiture. Ils dictaient leur loi dans d’autres zones du pays avant de finir en prison. Et c’est la naissance de leur légende car ils réussiront à s’évader de la Mac de Rebeuss en 1999. 23 ans après leur échappée inédite, qui les a menés jusqu’en Gambie, Le Quotidien replonge ses lecteurs dans cette affaire qui avait défrayé la chronique, en donnant la parole aux acteurs qui ont participé à la traque et côtoyé le gang.
Pape M. Seck, écroué dans l’affaire dite de «Force spéciale», s’est évadé du Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec. C’est la dernière évasion la plus médiatisée du pays après les deux échappées de courte durée de Boy Djinné. Mais, la plus retentissante a eu lieu il y a un peu plus de 23 ans, avec comme tête d’affiche Ino. Même après son arrestation, il assurait à la présidente du Tribunal lors de son procès : «Madame la juge, je serai sincère pour vous dire que si l’occasion se présentait à nouveau, je vais encore m’évader. A 100 mètres, les conditions de détention sont difficiles, c’est pourquoi je m’étais évadé. Avant tout, je suis un être humain. Après mon arrestation, j’ai fait 38 jours de cellule. Je suis interdit de cour et on me refuse les soins. Ma dignité humaine est bafouée dans la détention», se plaignait-il. Et il l’avait retentée avant de finir sa course à Lompoul. Avec Alex, il était la tête forte d’une redoutable bande de malfaiteurs. Un gang spécialisé dans les attaques de stations-services et les vols de véhicule. Abatalib Samb, alias Ino, diminutif d’«Innocent», Alassane Sy, alias Alex, le Sierra-Léonais, Abdou Konteh, surnommé «l’homme à la Kalachnikov», Boy Nar et Pape Ndiaye étaient aussi connus dans les cambriolages les plus spectaculaires, les vols de haute facture et d’autres forfaits dignes d’un roman de grand banditisme. Ils étaient tous des caïds. Ils étaient aussi connus isolément par les Forces de défense et de sécurité. En prison, le groupe s’est constitué et a réussi à s’évader. Cette fuite d’une bande de malfaiteurs qui terrorisaient le pays, met les autorités sur les dents.
«Ino et sa bande avaient des marabouts redoutables en Gambie»
Chargé d’une cellule des investigations à l’Etat-major de la Gendarmerie territoriale à l’époque, Aliou Kandji, Major à la retraite, faisait partie de ceux qui avaient engagé la chasse à l’homme. «Là où le véritable problème de Ino, Alex a été inscrit comme histoire, c’est lorsqu’ils ont fait leur évasion et qu’ils se sont constitués en bande : Alex, Ino, Pape Ndiaye, Abdou Konteh, Ifra Bâ. Ils ont fait ce qu’on appelle des cumuls et concours d’infractions sur l’ensemble du pays et plus particulièrement dans la région de Dakar», se remémore l’homme corpulent. Il est assis tranquillement dans son salon, orné d’un écran géant, de fauteuils et quelques portraits, une pile de documents surcharge une table. Le soleil, qui brillait, a cédé la place aux ténèbres. C’est l’heure du crépuscule. Mais, le récit de Major Kandji est aussi clair que la lumière de la lampe accrochée au plafond. «Ce qui a donné une notoriété à cette bande, c’est que suite à l’insécurité galopante dont ils étaient les auteurs, le Président Abdou Diouf a donné des instructions fermes à la police et la gendarmerie de mettre fin à leurs activités, sinon il allait prendre des mesures», dit-il.
C’était lors d’un Conseil de défense tenu au palais de la République. Et le chef suprême des Armées venait de mettre la hiérarchie policière et de la gendarmerie devant leurs responsabilités. Morts ou vivants, il fallait ramener les membres de la bande fondus «mystérieusement» dans la nature. Commence alors la chasse à l’homme. Le temps était compté. Petit-à-petit, les hommes de l’ombre retournent Dakar, notamment les quartiers de Thiaroye, Yeumbeul, Malika et Diamniadio. Très mobiles, ils seront localisés vers Sendou, ils vont être retracés par la suite vers Mbour.
Dans cette ville située sur la Petite côte, Boy Nar, qui était «intéressé par les abattages», a été laissé par le reste de la bande qui s’est rendue en Gambie voisine, explique toujours le gendarme à la retraite. Les fugitifs poursuivent leur périple au-delà des frontières du pays. «Quand on est allés en Gambie, on les a recherchés, je les ai bien suivis, j’ai vu qu’ils étaient à Serekunda ; de Serekunda, ils ont rejoint Brikama. Et quand ils revenaient, ils partaient tout le temps à Brufut et Gunjur où se trouvaient des marabouts redoutables.» Or, Major Aliou Kandji et ses hommes connaissaient également les fréquentations du groupe, notamment les endroits où ils retrouvaient leurs copines.
La chasse à l’homme racontée par Major Kandji
Ino, Alex et consorts sont toujours localisés en territoire gambien. Mais dans les signalements des agents des renseignements, il a été constaté que Pape Ndiaye manquait à l’appel. «Parce que tout simplement un matin, lui, il avait maille à partir avec les policiers gambiens pour une affaire de femmes. Mais pour les Gambiens, il voulait voler une arme, donc ils l’ont fusillé, il était gravement blessé, il était à la prison.» C’est après qu’il sera conduit à l’hôpital sous la surveillance des agents pénitentiaires gambiens.
Déterminés à mettre hors d’état de nuire cette bande, Kandji et ses éléments continuent leurs recherches avec l’assistance de leurs homologues de la Gambie. Ils avaient à leur disposition des véhicules, 2000 litres de carburant, de l’argent, au total 2 millions de francs Cfa. Pendant ce temps, Dakar est informée de tout, car les bulletins de renseignement sont envoyés par fax tous les jours au commandement par l’ambassadeur en Gambie, par l’entremise du ministère des Affaires étrangères. Partout au Sénégal, policiers et gendarmes sont mobilisés pour la traque.
Dans leurs recherches, M. Kandji et Cie font un tour à la prison, ce qui leur a permis de savoir qu’un Sénégalais a été blessé par balle et interné dans une structure sanitaire. «Je l’ai infiltré en lui disant que j’étais un humanitaire sénégalais. Il nous a donné toutes les bonnes informations, sur tout», se souvient Major Kandji. Ce dernier avait même laissé de l’argent à Pape Ndiaye, menotté à son lit d’hôpital, en lui promettant de lui rendre visite encore. Elargi l’année dernière à la faveur d’une grâce présidentielle après 24 ans de prison, Pape Ndiaye a corroboré les propos de l’ex-homme de tenue sur le plateau de l’émission Balance de Walf Tv.
Au moment où Pape Ndiaye, benjamin du groupe, était en train de pleurer sur son sort, le reste menait ses activités. La bande était à Banjul, rappelle M. Kandji, où ils fréquentaient «de riches dealers et puissants, qui s’appelaient Thioukél et El Ticko». C’est là-bas qu’ils ont été localisés. Les gendarmes sénégalais, à leur trousse depuis Dakar, étaient prêts à mener l’assaut. Mais quand il fallait attaquer le quartier, le Président Yahya Jammeh, qui craignait d’éventuels débordements, a refusé. Dakar sera informée de la décision de Banjul.
«Avec leurs coupecoupe, ils pouvaient ravager toute une ville»
Pape Ndiaye, qui a été arrêté, a été transféré au Sénégal. Et Major Aliou Kandji et ses hommes décidèrent alors de rentrer au pays en les laissant tranquillement en Gambie, tout en espérant qu’un jour ou l’autre, ils reviendraient d’eux-mêmes. Exactement, quelques temps après, Ino et Cie sont rentrés sur le territoire sénégalais pour reprendre leurs activités délictuelles. «Un soir, ils ont attaqué la Cité des enseignants à Guédiawaye, après ils sont venus vers Grand-Yoff et ils sont partis chez leur receleur et on le connaissait, il habitait vers Yarakh.» Un élément infiltré s’y est rendu. A l’arrivée des éléments de la brigade de Yarakh, ils se sont exfiltrés en trombe. Ils venaient de s’échapper à nouveau. Quelques semaines plus tard, ils ont pris le pistolet d’un gendarme qui a été surpris à Popenguine, avant de continuer leur avancée vers l’intérieur du pays.
Dans une autre localité, ils ont volé le véhicule de dotation d’un sous-préfet, un L200 tout neuf. Le chauffeur a été attaché et jeté en pleine brousse. Découvert, il a fait une déclaration à la gendarmerie. Du côté de la frontière mauritanienne, un receleur de nationalité mauritanienne les attendait pour acheter la voiture. «Je savais déjà qu’en 1h 30 mn, ils ne pouvaient pas aller à Rosso Sénégal. J’ai envoyé un message à la légion Nord pour toute unité de Dagana, Richard-Toll, Rosse Béthio, de ne laisser passer aucun véhicule de type L200», raconte Aliou Kandji.
Et la nuit, en apprenant la nouvelle de l’interdiction de passage des véhicules L200 à la frontière, ils ont rebroussé chemin pour s’engouffrer dans le Diéri. Par contre ce qu’ils ne savaient peut-être pas, les renseignements avaient investi toute la zone. Commence alors un ratissage des villages, des hameaux. «En moins de 48 heures, ça a marché, quelqu’un a vu le véhicule caché dans un hameau. Et les gens étaient en train de griller de la viande de chèvre. On a mobilisé le Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (Gign), qui les a attaqués et les a cueillis, c’était dans le Walo vers Rosso Sénégal, c’est là où tous ont été arrêtés, en grande pompe».
Et d’ajouter : «Il y avait des gens très dangereux parmi eux, comme Abdou Konteh. Il faisait partie des grands criminels de cette bande, les gens qui faisaient les crimes de sang.» Parmi leurs victimes, il y avait une bonne qui a été tuée et jetée dans une fosse septique. «Ils étaient dangereux et violents, avec leurs coupe-coupe, ils pouvaient ravager toute une ville», ditil. Il rajoute qu’ils avaient beaucoup d’argent, surtout Alex, c’était un «vagabond économique, quelqu’un qui cherchait toujours de l’argent».
Après leur arrestation tant médiatisée, ils se sont évadés de nouveau. Ino a été pris à Lompoul, avec l’aide d’un pêcheur qui l’avait reconnu grâce aux avis de recherche. Déséquilibré, épuisé, il errait comme une âme en peine. Il décéda à l’âge de 28 ans, le 29 janvier 2005, sans être jugé, contrairement à ses copains.
DES ABEILLES ATTAQUENT DES CANDIDATES AU BAC
C’est du jamais vu. Des abeilles ont attaqué, ce jeudi, avant les épreuves de l’après-midi, trois candidates au baccalauréat au centre d’examen Idrissa Diop de Thiès. Elles ont été hospitalisées après leur évacuation au poste de Sainte-Anne.
C’est du jamais vu. Des abeilles ont attaqué, ce jeudi, avant les épreuves de l’après-midi, trois candidates au baccalauréat au centre d’examen Idrissa Diop de Thiès. Elles ont été hospitalisées après leur évacuation au poste de Sainte-Anne.
Selon l’inspecteur d’Académie, El Hadji Mamadou Diouf, en visite sur le site en compagnie de la Brigade d’hygiène, les candidates se sont approchées d’une ruche, provoquant un mouvement d’abeilles qui les ont piquées. «Le chef de centre a dû interrompre ses ablutions pour les évacuer au poste de santé Sainte-Anne, situé de l’autre côté du boulevard, à une centaine de mètres», a-t-il dit avant de souligner : «Nous avons veillé à ce que l’examen continue après avoir sécurisé le centre et nous sommes venus assister les enfants. Si elles sont dans les dispositions de poursuivre les épreuves, elles pourront le faire. A défaut, une session de remplacement est prévue.»
A sa suite, le responsable des soins du Poste de santé Sainte-Anne, Hyacinthe Marcel Ndione, explique : «C’est vers les coups de 14h 32 que la première candidate est arrivée au poste de santé, elle a été rejointe par les deux autres. Le personnel leur a prodigué les premiers soins, en attendant l’arrivée de leurs parents. L’une des filles a été libérée peu de temps après. L’état des deux autres est stable.» Mais, elles n’ont pas pu retourner en salle d’examen. «Nous espérons que d’ici demain (aujourd’hui) leur état va s’améliorer», prie l’agent de santé.
La pandémie à Covid-19 a révélé des faiblesses structurelles des économies africaines avec des effets dévastateurs. Tout de même, les restrictions concernant les déplacements et les échanges commerciaux ont permis de juguler les infections, mais elles ont « coûté très cher à nos économies déjà fragilisées », a soutenu la présidente de l’Ofnac Seynabou Ndiaye Diakhaté, lors d’une table ronde commémorative de la 6ème Journée de lutte contre la corruption, célébrée chaque 11 juillet.
La crise sanitaire planétaire a déstructuré les économies africaines. Ainsi, selon la Banque africaine de développement (Bad), « le Produit intérieur brut (Pib) s’est contracté de 2,1% en 2020 et la baisse des recettes combinée à la hausse des dépenses a eu pour effet de doubler les déficits budgétaires, qui ont atteint le niveau historiquement élevé de 8,4% du Pib », a mis en exergue Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Elle présidait avant-hier, jeudi 14 juillet, à Dakar l’ouverture d’une table ronde commémorant la 6ème fois consécutive la Journée africaine de lutte contre la corruption, portant thème : « Stratégies et mécanismes pour une gestion transparente des fonds destinés à la Covid ». Dans un souci d’aider les impactés à minimiser les dégâts, le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (Bm) ont fourni environ 57 milliards de dollars, soit environ 37 332 241 200 000 FCFA pour aider l’Afrique.
Toutefois, les mesures de redevabilité visant à contrôler l’utilisation de ces fonds ont été assouplies pour « accélérer l’achat d’équipements de protection individuelle, de biens et services essentiels et de vaccins », a fait savoir la présidente de l’Ofnac. Elle précise que la plupart de ces dépenses ont été faites dans des conditions d’urgence impérieuse, échappant ainsi « peu ou prou aux procédures habituelles de contrôle et de reddition des comptes », admet-t-elle. Selon elle, en réponse à cette crise sanitaire mondiale et à une éventuelle récession économique, « l’État du Sénégal a pris des mesures socio-économiques et de santé publique telles que l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national assorti d’un couvre-feu, la prise en charge des malades, la mise à disposition de médicaments et de vaccins contre la covid19 ».
De même, l’État du Sénégal a mis en place un fonds dénommé « Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la covid-19 (Force covid-19) supervisé par un Comité de suivi chargé de la mise en œuvre des opérations en vue de garantir la transparence des interventions et leur impact qualitatif sur la vie des populations. Confortant la présidente de l’Ofnac, l’enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoul Aziz Kébé dira qu’entre « 2012 à 2018, le Sénégal a pu maitriser son déficit budgétaire et quasiment mis sous contrôle l’inflation. Mais, la covid-19 a pratiquement bouleversé toutes prévisions ».
Pour s’en convaincre, l’agrégé en droit public met en lumière la dégradation des indicateurs budgétaires qui relèvent « un déficit de plus de 743 milliards en 2021 : 1051 milliards 6,25. Le budget général pour l’année 2021 s’élève à 3090 milliards FCFA en recettes et 3833,9 milliards de FCFA en dépenses ; soit un taux de 5,0%. Le ratio de l’encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au taux nominal est 70% ».