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22 juin 2025
Par Abdoul Aly KANE
LA CRISE DE L’EURO ET LA PERSPECTIVE DE LA CRÉATION D’UNE MONNAIE COMMUNE, L’ECO
Le dollar américain vaut aujourd’hui plus d’un euro, soit une situation inédite depuis la création de cette monnaie unique de l’Europe en 2 000, alors que le rouble russe a augmenté de plus de deux fois et demie sa valeur face au dollar.
L’euro connait présentement une dépréciation continue sur le marché des changes par rapport au dollar, mais aussi au franc suisse après des années de stabilité qui en ont fait une monnaie-refuge face à l’instabilité du dollar.
Le dollar américain vaut aujourd’hui plus d’un euro, soit une situation inédite depuis la création de cette monnaie unique de l’Europe en 2 000, alors que le rouble russe a augmenté de plus de deux fois et demie sa valeur face au dollar.
Cette chute de l’euro est imputable pour une large part à l’inflation généralisée consécutive aux chocs du COVID et de la guerre en Ukraine, mais également à la riposte russe aux sanctions à elle infligées, qui ont déréglé les chaînes d’approvisionnement, de transport et de logistique mais également déréglé le commerce international des produits énergétiques, des céréales et des engrais, le tout ayant mis quasiment à l’arrêt une économie mondiale jusque-là dominée par l’Europe et les USA.
L’arrêt des économies européennes, plombées par ces hausses de tous ordres, interpelle la Banque Centrale Européenne (BCE) dont la mission est de maintenir la stabilité des prix (lutter contre l’inflation) pour sauvegarder la valeur de l’euro.
L’arme la plus dissuasive contre l’inflation est la hausse des taux d’intérêts pratiqués par les banques en matière de prêts à leurs clients. Cette politique d’augmentation des taux est du ressort des banques centrales, gardiennes de la politique monétaire, qui fixent les taux directeurs sur lesquels les banques ajoutent leurs taux de marge pour aboutir aux d’intérêts bancaires appliqués aux clients.
Pour freiner la consommation, l’investissement ou l’endettement public, la banque centrale agit sur les taux directeurs en les haussant afin d’enrayer des évolutions haussières. En Europe, le problème vient de l’endettement public.
Les Etats émettent des obligations (d’Etat évidemment) pour couvrir leurs budgets structurellement déficitaires. Pour une large part, ces obligations sont indexées sur l’inflation, ce qui présentement, avec un taux moyen avoisinant 9 %, soit 7 points de plus par rapport au taux standard à moyen terme (2 %), pèse sur les budgets annuels à travers les frais financiers, et contribue à creuser encore plus les déficits publics.
Ces titres émis par les Trésors nationaux sont souscrits par les banques, les particuliers, les opérateurs de bourse, pour placer leurs excédents de trésorerie.
La BCE doit faire face à deux types de membres, à savoir les pays endettés qui ont intérêt à maintenir des taux d’inflation bas pour pouvoir rembourser et s’endetter plus encore, et les pays peu endettés, favorables à une augmentation des taux d’intérêts pour casser la spirale inflationniste.
En UE, trois pays ont une dette publique supérieure à 120 % de leur PIB. Il s’agit en premier de la Grèce avec un ratio atteignant 193,3 %, et qui détient de loin le plus fort taux d’endettement de l’Union européenne, (150,8 %). Vient ensuite le Portugal (127,4 %). Le troisième pays est la France qui avait un ratio dette publique/PIB de 114,5 % en mars 2022.
La BCE a mis en place depuis 2015 une politique de soutien à l’endettement appelée « Quantitative easing » consistant à racheter ces obligations d’Etat à leurs souscripteurs afin de baisser les taux d’intérêts et favoriser la croissance économique.
Or aujourd’hui, d’autres pays européens comme l’Allemagne privilégient une politique de remontée des taux d’intérêts pouvant même aboutir à une récession puisque les crédits bancaires deviennent plus chers, en particulier les crédits immobiliers qui génèrent une part importante de la hausse des prix.
Contrairement à ceux d’Europe, les Etats africains faiblement endettés !
La zone euro se voit, elle, tiraillée entre le Nord pris à la gorge par le coût de l’énergie et où les Allemands en tête feront tout pour augmenter les taux d’intérêts afin de rééquilibrer leur balance commerciale, et le Sud surendetté (Grèce, Espagne, Portugal, Italie et même France) dont chaque nouveau point d’inflation augmente de façon insoutenable le coût de l’endettement.
Pour la première fois depuis sa réunification, l’Allemagne est en déficit : un milliard d’euros rien que pour le mois de mai. La banque centrale allemande est ainsi très regardante sur les choix de politique monétaire de la BCE, ce qui laisse entrevoir des solutions douloureuses pouvant aboutir à des changements profonds dans la mission de la BCE.
La situation est différente en Afrique et en particulier au niveau des pays dont la monnaie, le Fcfa, est pourtant arrimée à l’euro. En effet, les taux d’endettement publics des Etats sont plus faibles ; peu d’Etats de l’UEMOA ont un endettement avoisinant 80 % comme le Ghana.
Contre toute attente, le Ghana vient de solliciter l’aide du FMI afin de corriger des déséquilibres liés à sa balance des paiements. Le président Nana Akufo-Addo a défendu sa décision en la fondant sur la nécessité de « réparer à court terme les finances publiques du pays » après le double choc de la pandémie et de l’invasion russe en Ukraine. Son taux d’inflation est d’environ 27 % et son endettement atteint près de 80 % du PIB.
Le Ghana s’était pourtant promis de ne pas faire appel au FMI pour résoudre ses déséquilibres de paiement. La raison de son changement d’attitude tient sans doute à l’amoindrissement de ses réserves de change l’empêchant d’honorer ses engagements en devises et de faire face à ses importations non compensés par ses recettes d’exportation d’or, de cacao, de pétrole libellées en dollar, et qui ont donc profité de la hausse de cette devise.
En cela ce pays, anciennement appelé « Gold coast », rejoint les pays d’Europe frappés par la crise ukrainienne.
Les banques africaines sont moins impliquées dans la distribution de crédit que les banques européennes et américaines. En UEMOA, la règlementation prudentielle relative aux normes de gestion des banques alliée à une surveillance accrue de organes de contrôle de la BCEAO, les difficultés de réalisation des garanties réelles et les lenteurs dans la prise et l’exécution des décisions de justice poussent les banques à privilégier les emplois de trésorerie, en particulier la souscription de tires d’Etat.
Compte tenu de cette forme de déconnexion des banques du financement de l’économie, la manipulation des taux d’intérêts comme instrument de politique monétaire n’a pas la même efficience que dans la zone euro. Malgré les poussées inflationnistes liées à la guerre en Ukraine, la BCEAO n’a pas fondamentalement changé ses taux directeurs.
Ankylosés pour ne pas dire paralysés par l’appartenance à une zone monétaire forte, les pays de l’Uemoa n’ont pas eu, en 20 ans d’euro, ni l’opportunité ni la souplesse nécessaires pour bâtir une politique d’exportation profitable en ces temps de dépréciation de l’euro par rapport au dollar. La production de biens manufacturés est quasi inexistante parce qu’annihilée par l’importation que rendait facile le pouvoir d’achat du FCFA.
Aujourd’hui le Fcfa se déprécie par rapport au dollar sans pour autant induire des opportunités d’exportation de produits finis, à l’exception de pays comme l’Algérie à base manufacturière plus forte. Frappé d’immobilisme, le FCFA participe pour une part infime dans la stabilité de l’euro, davantage menacée par les intérêts divergents de ses membres.
Les pays d’Afrique de l’Ouest sont importateurs nets de produits alimentaires. De ce fait, la flambée des cours des produits agricoles, notamment du blé, du maïs, des oléagineux et des produits laitiers, s’est traduite par un renchérissement des importations, aggravé par l’augmentation des coûts de transport du fait de l’énergie chère et de la hausse du dollar vis-à-vis du franc CFA.
Enfin, la hausse du dollar par rapport au FCFA a pour autre effet le renchérissement des annuités de la dette libellée en dollars, en ce qu’elle nécessitera le débours de davantage de FCFA pour respecter les échéances, ce qui peut induire un nouvel endettement pour payer la dette échue.
Par conséquent, la théorie voulant que la dépréciation de la monnaie d’un pays par rapport à la monnaie de transaction tire les exportations de ce pays vers le haut du fait de la variation de taux de change, ne vaut que lorsque le pays possède une base de production manufacturière soutenant la concurrence avec les produits importés.
Cela revient à dire que nos pays doivent dépasser l’étape de l’exportation de matières non ou peu transformées pour pouvoir mettre en œuvre des politiques monétaires axées sur les rapports de taux de change.
L’ECO prévu pour être créé devra résoudre les questions de développement agricole, industriel, d’harmonisation de politiques budgétaires, de péréquation économique et financière entre pays membres pour être une monnaie commune dans une zone monétaire optimale.
L’ANNULATION DES FRAIS DE MAGASINAGE AU MENU D’UNE MISSION DU PORT DE DAKAR À BAMAKO
Le lundi 11 juillet, la direction générale du Port autonome de Dakar suite à une requête de la direction des Entrepôts du Mali au Sénégal (ENSEMA) avait décidé de l’annulation des frais de magasinage des marchandises en transit Mali.
Une importante délégation du Port autonome de Dakar a rencontré ce jeudi à Bamako des opérateurs économiques maliens du corridor Dakar-Bamako sur les modalités de l’annulation des frais de magasinage décidée par la direction générale du Port autonome de Dakar. La rencontre a débouché sur une stratégie commune de gestion de la tarification des stocks qui étaient restés en souffrance au sein du Port de Dakar à cause de l’embargo. Il s’agira de mettre en place un dispositif allégé de paiements de ces stocks.
Le lundi 11 juillet, la direction générale du Port autonome de Dakar suite à une requête de la direction des Entrepôts du Mali au Sénégal (ENSEMA) avait décidé de l’annulation des frais de magasinage des marchandises en transit Mali. Cette importante décision d’annulation des frais de magasinage prend effet à compter du début d’entrée en vigueur de l’embargo contre le Mali (07 janvier 2022 à Accra) jusqu’à ce 03 juillet 2022, date de levée de celui-ci. Selon une note de la Cellule Communication stratégique du Port de Dakar, cette importante décision prise par le Port Autonome de Dakar fut soutenue et validée par son Conseil d’administration dans lequel le Mali siège à titre d’administrateur. C’est dire à quel point, le Mali est impliqué dans les orientations stratégiques du Port Automne de Dakar.
Pour rappel, le Mali, à travers les EMASE (Les Entrepôts du Mali au Sénégal) fut pleinement impliqué dans l’élaboration du Plan stratégique de développement (2019-2023) du Port Autonome de Dakar C’est dans ce contexte que, Monsieur Aboubacar Sedikh Bèye, Directeur Général, du Port Autonome de Dakar, a dépêché une mission au Mali du 13 au 15 juillet 2022. Ladite mission composée du Directeur commercial et Expérience client Pape Ibrahima Sow, du Directeur de l’Exploitation Amadou Racine Dia, du Coordonnateur de la Cellule Communication Stratégique Seydou Touré et du Représentant du port de Dakar au Mali, a tenu une rencontre avec les partenaires maliens, ce jeudi 14 Juillet 2022 à Bamako à la salle de conférence du Conseil National du patronat du Mali.
Cette rencontre d’échanges qui a mobilisé autour du Port Autonome de Dakar et du Conseil Malien des Chargeurs, l’ensemble des acteurs économiques du Mali s’est tenue sous la présidence de Monsieur, Souleymane Baba Traoré, Président de l’administration provisoire du Conseil Malien des Chargeurs. En sus des présidents de chambres consulaires, ont également pris part, à cette rencontre, les plus gros importateurs du Mali comme le groupe TOGUNA, le Groupe Sylla, le groupe Madiou SIMPARA, le groupe ACHCRA, le groupe DOUCOURE et partenaires, les groupes pétroliers et les opérateurs de KAYES. A cette occasion, les échanges avec les opérateurs économiques maliens, ont porté sur les mesures annoncées, leur mise en œuvre et les moyens de renforcer le partenariat stratégique entre le port de Dakar et les partenaires maliens. Le président Souleymane Baba Traoré, a transmis au nom de l’ensemble des acteurs maliens les chaleureux remerciements des acteurs économiques maliens au Directeur Général du Port Autonome de Dakar, pour les importantes décisions prises en plus d’avoir dépêché une délégation de haut niveau aux fins, de venir évaluer la situation et dégager ensemble les perspectives dans le cadre de notre partenariat. Selon lui, avec la relance économique qui devra suivre le retour à la normale, les opérateurs économiques du Mali sauront compter sur les corridors Dakar-Bamako, pour un approvisionnement régulier et à moindre coût.
La délégation du Port autonome a, pour la voix de Papa Ibrahima Sow, Directeur Commercial et Expérience Client, rappelé que, la Direction Générale du Port a satisfait la requête ’annulation faite par la Direction des Entrepôts Maliens au Sénégal (ENSEMA) ; requête qu’elle trouve légitime, notamment dans le cadre d’un partenariat qui se veut gagnant/gagnant. Dans cette même veine, Monsieur Sow, a indiqué que, ce sont des centaines de milliers de tonnes de marchandises du transit Mali qui sont concernées par cette décision, notamment les marchandises conventionnelles et constituées essentiellement de bois, de fer, entre autres. Sous ce rapport, la rencontre a permis d’amorcer la réflexion pour mettre en place une stratégie commune de gestion de la tarification des stocks qui étaient restés en souffrance au sein du Port de Dakar à cause de l’embargo. Il s’agira de mettre en place un dispositif allégé de paiements de ces stocks. Sur un autre registre, les échanges ont démontré que le trafic gros porteur en provenance et à destination du Mali est estimé à plus de 400 camions en opération journalière, alors que, le trafic à destination et en provenance du Mali s’est chiffré à plus de deux millions sept cent mille (2.700.000) tonnes en 2020.
Poursuite des échanges à Dakar
Par conséquent, la réouverture de l’axe Dakar-Bamako constitue un ouf de soulagement pour les économies de nos deux pays. De ce point de vue, l’activité des acteurs maliens sur la place portuaire devra comme toujours, bénéficier de facilités et des avantages aussi bien dans les procédures administratives que sur les Corridors. La décision d’annulation des frais de magasinage participe entre autres de ces facilités. Dans ce cadre, partenaires maliens sollicitent de la part des opérateurs de terminaux et du club des armateurs de suivre cette voie de solidarité tracée par le Port Autonome de Dakar en faveur des opérateurs économiques maliens qui opèrent sur la place portuaire de Dakar. Les organisations patronales et professionnelles, fortement présentes à cette rencontre, témoignant de l’intérêt commun qu’elles portent sur les corridors Dakar-Bamako, ont à la fois posé de pertinentes questions non sans soulever quelques interrogations auxquelles les Directeurs de l’Exploitation du Port Autonome de Dakar, Monsieur Amadou Racine Dia et Commercial ont apporté des réponses. Avant de lever la séance, il a été convenu que les échanges vont se poursuivre dès la semaine prochaine à Dakar pour une correcte mise en œuvre de cette décision au grand bonheur des partenaires maliens.
MACKY SALL MAGNIFIE LA COOPÉRATION AVEC LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Le président de la République, Macky Sall, a procédé, hier, à l’inauguration de l’aéroport international de Saint-Louis.
Le président de la République, Macky Sall, a procédé, hier, à l’inauguration de l’aéroport international de Saint-Louis. Un aéroport qui porte désormais le nom de l’ancien et défunt maire de la ville tricentenaire, Ousmane Masseck Ndiaye.
C’était en présence du vice-ministre tchèque des Affaires étrangères, M. Jan Lipavsky, de l’ambassadeur de la République Tchèque à Dakar, son Excellence Marek Skolil, du patron de Transcon Electronic système, Ilja Mazinek, du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, du premier magistrat de la ville de Saint-Louis, Mansour Faye, de la famille du parrain de l’infrastructure et des autorités administratives et coutumières locales. Cette infrastructure de dernière génération comprenant toutes les commodités des aéroports répondant aux exigences internationales avec une piste de 2450 m de long et 45m de large, construite par l’entreprise tchèque Transcon pour un coût de plus de 23 milliards de F CFA, rentre dans cadre du programme de reconstruction des aéroports régionaux engagé par le chef de l’Etat dans le cadre du Programme Sénégal émergent (PSE).
Outre Saint-Louis, les régions de Matam, Ziguinchor, Kédougou, Tambacounda abriteront également bientôt leurs aéroports aux standards internationaux pour un coût global de 100 milliards de F CFA.
Pour le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, les populations de la ville tricentenaire sont reconnaissantes envers le chef de l’Etat qui, non seulement a inauguré le nouvel aéroport international de Saint-Louis qui porte le nom d’un des plus illustres fils de la cité mais encore a prévu de la doter d’un hôpital de niveau 4 dont la pose de la première pierre s’est faite dans la foulée de l’inauguration du nouvel aéroport.
Le vice-ministre des Affaires étrangères tchèque, M. Jan Lipavsky, s’est réjoui de cette forme de partenariat qui lie son pays au Sénégal et a dit sa certitude que la modernisation de l’aéroport international de Saint-Louis contribuera au développement de la ville éponyme.
Pour sa part, le chef de l’Etat a indiqué que ce projet novateur d’un coût de 23 milliards 263 millions de FCFA va générer 200 emplois directs en plus des activités intenses relativement à l’exportation du gaz et du pétrole découverts au large de nos côtes. En se réjouissant du partenariat établi avec la République Tchèque qui va encore accompagner les travaux de l’autoroute du nord (Dakar-Tivaouane-Saint-Louis) avec un financement de 150 millions d’euros, le chef de l’Etat a chaleureusement félicité le patron de Transcon pour la qualité des travaux de l’aéroport. Des travaux menés de main de maître par le directeur des opérations de ladite boîte, Van De Voorde. O.
Le chef de l’Etat a rappelé qu’en 1927 déjà, Saint-Louis accueillait le premier vol de l’Aéropostale en provenance de Toulouse. Toujours dans cette lancée de rappel historique, il a renseigné que la ville tricentenaire a vu naître, en 1959, l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Parlant d’Ousmane Masseck Ndiaye, auquel il a rendu un vibrant hommage, le chef de l’Etat a soutenu qu’il fut un saint-louisien achevé qui mérite un tel honneur à savoir voir son nom inscrit au fronton d’une grande infrastructure.
DE TERRIBLES RÉVÉLATIONS SUR LA MORT DE FRANÇOIS MANCABOU
Torture, tabassage, colonne vertébrale brisée, 4 jours de coma.. Interpellé dans l’affaire de complot présumé contre l’autorité de l’Etat, François Mancabou est finalement décédé, le mercredi soir avant 23 heures
Depuis l’annonce de sa mort, les réactions et commentaires d’indignation fusent de partout. Interpellé dans l’affaire de complot présumé contre l’autorité de l’Etat, François Mancabou est finalement décédé, le mercredi soir avant 23 heures. Mais si le certificat de genre de mort établi par l’hôpital Principal de Dakar dans un langage « diplomatique » parle de « mort accidentelle », une source très proche du défunt et de sa famille nous livre en exclusivité des infos renversantes qui font état d’actes de torture, de tabassage, d’une colonne vertébrale brisée, de quatre jours de coma… Une mort suspecte qui mouille profondément la police nationale.
Selon le certificat de genre de mort établi par l’hôpital Principal de Dakar et signé le mercredi 13 juillet par le médecin-capitaine François Ndiaye, François Mancabou a succombé suite à une « mort accidentelle » survenue le mercredi à 22 h 40 mn. « François Mancabou né le 05 février 1971, a été hospitalisé le 25 juin et est décédé hier nuit à 22 heures 40 minutes », précise le document Né en 1971, François Mankabou, accusé de complot terroriste, est un ex-soldat et ancien garde-du-corps de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio qu’il a servi pendant 10 ans avant de le quitter..
Ces terribles révélations sur ses six derniers jours…
Dans cette affaire de présumé complot visant à déstabiliser le pays, il a été cueilli le 17 juin (jour de la manifestation massive de l’inter coalition Yewwi/Wallou), vers 8 heures et accusé d’être impliqué dans ce fameux complot « terroriste ». Pour rappel, d’autres personnes avaient été interpellées le 19 juin vers 16 heures sur la « plage de la BCEAO » à Yoff dans le cadre de la même affaire. Elles étaient accusées de préparer des attentats contre des cibles stratégiques comme la Senelec voire de s’en prendre à des intérêts et des ressortissants français. Sur sa mort et ces graves révélations d’actes de torture, tabassage, colonne vertébrale brisée, notre source, très proche du défunt et de sa famille, indique que François Mankabou est décédé après quatre jours de coma. « Il a été arrêté le 16 juin 2022 et gardé à vue à la Sûreté urbaine chez le fameux commissaire Bara Sangharé. C’est là-bas qu’ils l’ont tabassé et l’un de ses tortionnaires jouait même aux ciseaux, mais ne savait qu’il (François) avait pratiqué les arts martiaux. Résultat des courses, ils lui ont même cassé la colonne vertébrale. C’est cette nouvelle qui m’a douché ! », ajoute notre interlocuteur qui n’a pu s’empêcher de verser des larmes.
Amnesty Sénégal dénoncé et exige une autopsie
Amnesty Sénégal, dès l’annonce de la mort du défunt, a déclaré qu’« il faut une autopsie et une enquête sur la mort de François Mancabou survenue à l’hôpital Principal après une garde à vue à la police. Les autorités ont agi pour empêcher au médecin mandaté par sa famille d’avoir accès au malade et à son dossier médical ».
Un crime d’Etat commis par un régime assassin, aux abois, selon Seybani Sougou
« Hélas, le sang d’un Sénégalais vient de couler, une nouvelle fois. Une victime de plus est tombée sous le régime sanguinaire de Macky Sall : une victime de trop. L’ignoble assassinat de François Mancabou suite à d’horribles actes de torture constitue un homicide volontaire d’une extrême gravité. Aucune justification ne saurait être apportée à ce crime d’Etat abominable commis contre un citoyen, qui, et quel que soit les accusations portées à son encontre (dont il faut d’ailleurs apporter la preuve), jouit de la présomption d’innocence jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par un tribunal », a, de son côté, réagi Seybani Sougou. Pour ce juriste, toute tentative visant à maquiller ce crime est vaine. La thèse de la mort accidentelle ou consécutive ne convainc personne et constitue une insulte à l’intelligence des citoyens et à la mémoire du disparu. « Lorsqu’il a été arrêté le 17 juin 2022, François Mancabou était bien portant physiquement, et ne présentait aucun signe de fragilité. Il ne faut pas tourner autour du pot : Français Mancabou est mort après avoir été torturé d’une manière violente et atroce par la police nationale agissant sous les ordres du régime assassin de Macky Sall. » Dénonçant les dérives du régime, le juriste vivant en France et très présent sur les réseau sociaux souligne que « François Mancabou est une victime qui vient s’ajouter à la longue liste des Sénégalais tués lâchement sous le magistère liberticide de Macky où les libertés individuelles et collectives sont piétinées. Des citoyens sont cueillis en plein jour, des domiciles d’opposants sont encerclés sans aucune base légale et des arrestations préventives (kidnapping) opérées dans l’illégalité la plus totale par des policiers agissant comme de vulgaires malfrats dans ce qui relève désormais du banditisme d’Etat ». « Il faut le dire clairement : l’uniforme du policier ne peut être en aucun cas un paravent ou un prétexte pour faire tout et n’importe quoi. Dans un Etat de droit, les policiers ne sont pas au-dessus des lois et sont soumis à la loi. C’est une réalité implacable et irréfutable : il y a au sein de la police sénégalaise des voyous qui torturent, violent les droits élémentaires des citoyens, et parfois, tuent impunément. Une enquête circonstanciée doit être diligentée. Un rapport doit être établi par les organisations de société civile », exige Seybani Sougou. Car selon lui, dans cette affaire, la responsabilité directe de l’Etat (ministre de l’Intérieur) est engagée…
Version à dormir debout du procureur : « Il a violemment cogné le mur et les grilles de détention sans que l’on ne sache pourquoi… »
Amady Diouf, le Procureur de Dakar, est revenu sur les diligences requises et accomplies suite au décès de François Mancabou. Face à la presse, après présentation de ses condoléances au nom de l’autorité judiciaire, il est revenu sur l’interpellation de Mancabou suite à l’enquête diligentée sur des présumés actes terroristes et atteinte à la sureté de l’Etat. « Et sur les premiers éléments de l’enquête, son rôle serait de développer des stratégies d’attaques et de harcèlements des forces de sécurité et des autorités lors des manifestations Il était sans autorisation de port d’armes », a-t-il dit à l’entame de sa communication. Selon le procureur, après son arrestation, « contrairement aux autres détenus qui avaient gardé le calme et la sérénité, il a violemment cogné le mur et les grilles de détentions sans que l’on ne sache réellement les motivations profondes. Les enquêteurs disposent d’images vidéos de 13 minutes qui seront versées dans la procédure de l’enquête » « Aussitôt informé de la mort de François Mancabou, j’ai donné des instructions à la Division des investigations criminelles pour une enquête, afin de déterminer les causes et circonstances du décès » a-t-il ajouté avant d’indiquer qu’une autopsie avait été instamment ordonnée par le ministère public, dès l’annonce de ce décès… Un service de police chargé d’enquêter sur des accusations de meurtre par actes de torture portées contre un autre service de police : Une garantie d’impartialité et d’enquête indépendante, assurément !
Par Moussa KAMARA
CAMPAGNE
Alors battons- nous pour nos idées sans oublier d’où nous venons pour que triomphe la démocratie.
La campagne électorale a donc démarré non pas sur les chapeaux de roues mais assez timidement. L’impact de la Tabaski a vidé Dakar pour des destinations rurales et autres cités de l’intérieur. Mais ne vous y fiez pas ceci est le ronronnement qui précède l’effervescence qui a toujours ponctué nos joutes électorales.
Bien vrai que cette campagne est entamée sur des incertitudes insoupçonnées de la part de certaines composantes de la sphère politique. Pour la première fois peut-être on verra des suppléants élus sans attendre le décès ou l’incompatibilité des personnes suppléées.
L’on nous dit aussi que la mère des batailles de cette élection est la cohabitation que vise l’Opposition. Un objectif que lui conteste énergiquement la Majorité présidentielle. Rien que cela va augurer d’âpres confrontations entre ces deux camps. Sans compter d’autres sujets tout aussi cruciaux qui se dessinent déjà à l’aube de cette campagne. Il y a cette évasion ou disparition d’un prisonnier qui implique les gens de Pastef et sur laquelle on attend des explications très crédibles. Des faits inédits surgissent tous les matins du monde impliquant des coalitions ou membres de coalitions.
En espérant que ces faits n’entament en rien l’état d’esprit de ceux qui sont sur le terrain. Tout le monde appelle à une campagne apaisée malgré les inévitables embrouilles entre coalitions qui ne manqueront pas certainement de se produire. Ce que nous voulons ce sont des confrontations programmatiques où l’on débattra économie, sport ou culture entre autres sujets.
Les gens vont voter pour ceux qui les auront convaincus et malheureusement d’autres voteront avec les pieds comme le déplorait Le Témoin il y a quelques années déjà. Depuis très longtemps nous votons avec des résultats quelquefois époustouflants quelquefois désolants. On a qualifié notre démocratie de majeure ou de craquelée mais toujours est-il que nous Sénégalais sommes fiers de notre évolution. Il suffit de voyager pour s’en rendre compte. Nous sommes un grand pays d’Afrique. On se rend compte que quand des gens végètent dans l’opposition, ils sont dans le nihilisme. Et dès qu’ils accèdent au Pouvoir, ils sont les plus grands défenseurs de l’Etat.
Alors battons- nous pour nos idées sans oublier d’où nous venons pour que triomphe la démocratie.
Elle étrangle son bébé à mort
Un drame est survenu au quartier Darou Salam de Thiès. En effet, la dame M. N., âgée de 30 ans, n’a trouvé rien de mieux à faire que d’étrangler son nouveau-né de 3 jours seulement. Après avoir accompli son acte odieux, elle a tranquillement mis le corps dans un sac en plastique avant de le jeter dans une maison en construction. Elle n’a pas tardé à être cravatée par les policiers. Et devant les enquêteurs, nous dit-on, elle n’a pas hésité à avouer. Elle a révélé qu’elle est tombée enceinte des suites d’une relation cachée avec l’amant de sa meilleure amie. Dans le quartier, c’est encore la consternation et la tristesse. Et les voisins ont préféré garder le silence. Pendant ce temps, la maison est fermée car, selon nos sources, la maman de la fille a été évacuée ailleurs.
La signification de «mort accidentelle»
La mention «mort accidentelle» sur l’avis de décès de François Mancabou délivré par le médecin capitaine, le Dr François Ndiaye de l’hôpital Principal, a suscité une vive indignation, surtout sur les réseaux sociaux. «L’As» a cherché à comprendre la signification de «mort accidentelle» dans le langage des blouses blanches. Interpellé sur le sens du terme « mort accidentelle », le Dr Babacar Sèye affirme qu’il s’agit d’un décès non naturel causé par un accident, comme une glissade ou une chute, un accident de la route ou un empoisonnement accidentel. Selon la blouse blanche, les décès accidentels se distinguent des décès de cause naturelle, de la maladie, et des homicides intentionnels et des suicides.
Pr Mary Teuw Niane
Le Professeur Mary Teuw Niane élève la voix pour dire : «Un mort, trop de morts » ! Dénonçant ainsi la mort de François Mancabou dans des circonstances non encore élucidées. Le président du conseil d’administration (PCA) de Petrosen estime que notre pays est en train de s’habituer à vivre avec des morts : manifestations, détentions, etc. A son avis, pour que le Sénégal soit une démocratie avancée, il faut des forces de défense et de sécurité qui agissent dans le respect du droit des citoyens, du droit et une justice indépendante, crédible et juste. Pour l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, un mort est le drame extrême pour une famille, pour une communauté, pour le pays tout entier. C’est pourquoi il est essentiel, à ses yeux, que les causes des décès soient établies de manière transparente dans le respect de tous les droits que les lois et les réglementations donnent aux familles pour s’assurer dans des procédures contradictoires de la réalité des faits. A en croire l’universitaire, c’est le seul moyen d’assurer la transparence sur ces questions dramatiques, de convaincre les familles, les communautés et les populations de la réalité des faits allégués. Ajoutant que l’injustice et le sentiment d’injustice naissent tous de l’insuffisance de consensus sur l’établissement des faits et sur les faits. La justice aussi est de tirer toutes les conséquences des faits dûment établis, écrit-il sur le mur de sa page facebook. Selon lui, notre pays a besoin que s’établisse une quiétude judiciaire et de maintien de l’ordre qui convainc chaque citoyen que ses droits sont respectés. Avant de prier pour le repos de l’âme de François Mancabou.
Abdoulaye Pouye rejoint Wallu-Yewwi à Pikine
Absent de la scène politique depuis la fin des élections municipales, l'ancien maire de Mbao Abdoulaye Pouye a refait surface hier, pour décliner sa position sur les élections législatives. L’ancien édile de Mbao a annoncé sa décision de soutenir la coalition Wallu-Yewwi Askan wi dans le département de Pikine aux Législatives.
Colère de Pastef Sahm Notaire
Des militants du parti Pastef de la Commune de Sahm Notaire sont montés au créneau hier pour dénoncer l'arrestation de leur sœur Aminata Dia par la police pour une sombre histoire de terrorisme. Le coordonnateur de Pastef, Modou Guèye Seck, a appelé à la résistance populaire face à l'oppression du «régime dictatorial» de Macky Sall. Pourtant la Police des preuves que de l’argent est passé par elle et le fameux Akheneton. Elle cherche à voir s’il n’y a pas de forces occultes derrière eux.
Débauchage de têtes de liste de la coalition Bunt-bi
La coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) ne lésine pas sur les moyens pour affaiblir ses adversaires aux élections législatives. La coalition BUNT-BI en est une victime. Dans un communiqué parvenu à «L’As», la conférence nationale des leaders de la coalition Bunt-bi informe l’opinion nationale et internationale que la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), certaine de sa défaite le 31 juillet 2022, est en train de tout faire pour débaucher leurs têtes de liste dans certains départements, en leur proposant monts et merveilles. Pourtant, dénonce Bunt-bi, cet argent public devrait servir à améliorer les conditions de vie des Sénégalais et que ces responsables de la mouvance présidentielle ne devraient pas utiliser leur position pour ces pratiques malsaines. A les en croire, la politique est noble et personne ne devrait accepter de vendre sa dignité́ pour des satisfactions personnelles.
Interpellation de Karim Xrum Xax et Cie
L’activiste Karim Xrum Xax et quelques-uns de ses camarades ont été interpellés hier par les forces de défense et de sécurité devant le Camp pénal. Doutant des allégations du Directeur général de l’Administration pénitentiaire sur la fugue de Pape Mamadou Seck à l’hôpital Aristide Le Dantec, les activistes ont improvisé un sit-in pour réclamer la vérité. Karim Xrum Xax se demande comment une personne gravement malade peut s’évader en présence d’agents pénitentiaires. Ils demandent au Directeur de l’Administration pénitentiaire Bocandé de dire ce qui s’est véritablement passé avec Pape Mamadou Seck. C’est en traitant Macky Sall de criminel et la police de complice que Abdou Karim Guèye et ses camarades ont été arrêtés. Ils ont recouvré la liberté plus tard.
Encombrement de la voie par les panneaux publicitaires
La Direction de la Surveillance et du Contrôle de l'Occupation du Sol(DSCOS) poursuit la lutte contre la pollution visuelle et l'encombrement de la voie publique. A cet effet, en liaison avec l'Ageroute, elle va continuer l’opération de libération, de part et d'autre, des emprises sur les axes routiers de l'ancienne piste. Ainsi, la Dscos invite les organes disposant de supports publicitaires et panneaux d'indication sur le tronçon allant du Rond-point Batrain à la VDN, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour les enlever avant le 15 juillet 2022. Passé ce délai, le matériel enlevé sera déposé à la fourrière municipale de Grand Yoff.
Changement climatique progressif
L’Afrique n’est pas épargnée par les affres du changement climatique progressif qui agissent négativement sur les capacités de résilience des acteurs économiques, principalement les femmes. Ainsi, pour encourager les initiatives de sauvegarde des conditions d’une sécurité alimentaire sujette à l’évolution climatique, l’Afao a initié le programme stratégique 2023-2025 dont le soubassement repose sur le renforcement des capacités organisationnelles chez les femmes et les jeunes actrices de la chaîne de valeur agricole. C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’un atelier de partage a été ouvert hier, en présence de la présidente régionale de l'association des femmes d'Afrique de l'Ouest(AFAO), Mme Khady Fall Tall, de représentantes de la Cedeao, de l’Uemoa et avec la participation de 14 organisations issues des 14 régions du Sénégal. L’objectif de la rencontre, selon Khady Fall Tall, est surtout de mettre en œuvre les mesures d’adaptation nécessaires, permettant ainsi aux femmes d’accroître leurs revenus et leur résilience face aux effets du changement climatique. Ainsi, l’Afao envisage d’approfondir ses connaissances sur la question de la résilience climatique chez les femmes et les jeunes acteurs dans la chaîne de valeur agricole
Aminata Touré accueillie à Podor par Racine Sy
La caravane de Benno Bokk Yaakaar conduite par la tête de liste nationale Mimi Touré a été accueillie par le maire de Podor, Racine Sy. L’édile de Podor a profité de la tribune pour rappeler les réalisations du chef de l’Etat dans le département. Contente de la mobilisation des militants du département, Aminata Touré se dit rassurée de la victoire éclatante de Benno à Podor.
COACH YOUSSOUPH DABO SUCCÈDE À CHEIKH GUÈYE
En discussion avec le club depuis plus d’un mois, le désormais ex coach de Teungueth, Youssouph Dabo a paraphé un contrat de trois ans avec le mythique club de la Médina, l’ASC Jaraaf (12 fois champion du Sénégal).
En discussion avec le club depuis plus d’un mois, le désormais ex coach de Teungueth, Youssouph Dabo a paraphé un contrat de trois ans avec le mythique club de la Médina, l’ASC Jaraaf (12 fois champion du Sénégal). Il sera également en charge de la petite catégorie club.
Âgé de 42 ans, Dabo a fait ses débuts au Red star en 2012 (jusqu’en 2015) avant d’être convaincu par le projet de Guédiawaye FC, piloté alors par Djiamil Faye. Il rejoint les crabes en septembre 2015 et termine à la deuxième place du championnat en 2017. Toutefois, il sera remercié au lendemain de la coupe d’Afrique des nations de football.
Mais coach You, comme l’appellent les intimes, n’a vraiment pas connu le chômage. Il est recruté par le Stade de Mbour en février 2017. Son séjour dans la petite côte n’a duré que deux ans avant qu’il ne revienne à Dakar pour s’engager avec le club rufisquois de TFC, en juin 2019. Avec Teungueth FC, il a remporté le championnat et a disputé la Ligue des champions CAF où il a atteint les phases de poules. Une première pour un club sénégalais depuis la Jeanne d’arc en 2004. Youssouph Dabo a également dirigé la sélection nationale U20 de juin 2019 à juin 2022.
Par Assane Guèye
LE BAC ET LA DÉBACLE
Le parrain du bac au Sénégal devrait être le premier bachelier noir Sénégalais, Abdoulaye Seck Marie Parsine. Mais notre pays ne canonise pas ses monuments historiques. On comprend un peu pourquoi nous ne sortons pas de l’ornière.
Le parrain du bac au Sénégal devrait être le premier bachelier noir Sénégalais, Abdoulaye Seck Marie Parsine. Mais notre pays ne canonise pas ses monuments historiques. On comprend un peu pourquoi nous ne sortons pas de l’ornière. Ce grand Saint-Louisien et contemporain de Blaise Diagne avait quasiment décroché la lune en ces temps-là en accomplissant ce miracle. L’amour et la passion des études ne se sont pas asséchés. C’est l’éducation nationale qui n’arrive plus à se réconcilier avec la rigueur, l’excellence, le mérite, la qualité.
Tout s’est mis à l’envers. Ça va dans tous les sens. La marchandisation de l’éducation est une triste réalité. Pour chacun des candidats, il faut tout de même souhaiter bonne chance et des sourires aux lèvres au bout des évaluations. Mais quand arrive le temps du bac, il apparaît comme une forme de sagesse de penser à toutes ces cohortes que le système a perdues et dont on ne retrouve plus la trace. Les taux d’échecs scolaires sont insupportables au Sénégal. Les déperditions phagocytent la société. Celle-ci commet une erreur fatale en méprisant ses enfants en situation de déscolarisation.
Rarement récupérés puis oubliés dans le long voyage de la vie, ils deviennent un fardeau pour tous après avoir été les visages du gâchis. Le malaise de la jeunesse provient en grande partie de cet aveuglement. Il y a le bac, le ressac et la débâcle. Tout est lié et tout s’enchevêtre. Agir pour la prochaine génération est une lucidité. Ne penser qu’à la prochaine élection est une sorte de folie. La plus grande politique consiste à investir sur les personnes.
Mais pas de chance. Le champ de ruines politique s’emmêle continuellement les pinceaux. Les campagnes électorales obsolètes et sans incarnation ne touchent plus les cœurs et ne parlent plus aux tripes. En juge de paix, les électeurs voteront sereinement le moment venu avec la tête. Une neuvième coalition est toutefois en présence. Elle est celle de la vie chère et de la détresse sociale. Elle vaudra son pesant d’or. Concours de banalités et manque d’imagination, disait-on. Les leaders charismatiques et les talents d’estrade de jadis sont à présent une denrée rarissime. Le pays s’est retrouvé avec 165 députés. Si on vous dit qu’ils n’étaient que 2 avant l’indépendance.
Le tandem Lamine Gueye- Blaise Diagne était iconique. C’étaient des monstres sacrés qui pouvaient transformer le plomb en or. Le pouvoir législatif n’était pas pléthorique. Il n’y avait pas de chambre d’enregistrement qui faisait passer les textes comme lettres à la poste. Les honorables députés avaient bonne presse. Ils étaient assez fous pour confondre l’intérêt général avec leur propre intérêt. Les mœurs ont changé.
Pourquoi alors se risquer à scier la branche sur laquelle on est confortablement assis ? S’asseoir ou danser sur un volcan. C’est jouer à se faire peur ? L’arrestation des éléments de la force dite spéciale n’a pas beaucoup rassuré les citoyens. Elle a ajouté de la psychose, de la paranoïa et beaucoup de zones d’ombre. L’évasion et le suicide présumé ébranlent le personnel pénitentiaire. Son dévouement n’est pas en cause. Il s’est senti dernièrement ostracisé avec les récentes augmentations de salaire. A-t-il baissé la garde ? Y a-t-il eu négligence ou connivence ? Le président de la République ne manquera certainement pas de couper des têtes.
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AFFAIRE MANCABOU A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE ZIF FM DE CE VENDREDI
La mort de François Mancabou à la une de l'ensemble des parutions commentées par Fabrice Nguéma ce vendredi 15 juillet 2022.
La mort de François Mancabou à la une de l'ensemble des parutions commentées par Fabrice Nguéma ce vendredi 15 juillet 2022. Ecoutez la revue de presse de Zik Fm.
DESAGANA CONVOQUE 18 JOUEURS DONT BRANCOU BADIO ET LAMINE SAMBA
Nommé sélectionneur de l’équipe nationale masculine, Ngagne de Desagana Diop et son staff ont confectionné une liste de 18 joueurs en direction de la préparation de la prochaine fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023 prévue du 26 au 28 août à Monastir
L’encadrement technique de l’équipe nationale du Sénégal a arrêté sa présélection en vue de la 4ème fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde qui déroule du 26 au 28 août à Monastir (Tunisie). Fraîchement confirmé au poste de sélectionneur Ngagne Desagana Diop a publié une liste des 18 joueurs. Absents depuis quelques campagnes, Lamine Samb effectue son grand retour dans le groupe tout comme le meneur Papi Brancou Badio, Mbaye Ndiaye et Amar Sylla.
Nommé officiellement sélectionneur de l’équipe nationale masculine, Ngagne de Desagana Diop et son staff ont confectionné une liste de 18 joueurs en direction de la préparation de la prochaine fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023 prévue du 26 au 28 août à Monastir (Tunisie).
Dans cette pré-sélection, on note le retour de quelques joueurs dont Papi Brancou Badio. Révélation du dernier Afrobasket au Rwanda, le meneur des Lions était indisponible lors de la fenêtre passée pour cause de préparation de la NBA Summer League. Mbaye Ndiaye, Makhtar Gueye et Amar Sylla effectuent également leur retour. Tout comme Lamine Sambe, l’arrière meneur sans doute la grande surprise de cette présélection.
La dernière apparition de ce binational sociétaire de Nantes Hermine Basket remonte à la coupe du monde Chine en 2019. Deux joueurs locaux font leur premier pas en sélection. Il s’agit de Ababacar Dièye de la Jeanne d’Arc et de Adama Diakite du DUC. Par rapport au groupe de la précédente campagne, on note les absences de Pape Malick Dime et de Babacar Touré.
Pour cette fenêtre qualificative prévue les 26, 27 et 28 août, les Lions retrouveront dans le Groupe F composé le Soudan du Sud, la Tunisie et le Cameroun.