SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 août 2025
C'EST A BAMBA DIENG DE PROUVER QU'IL A SA PLACE DANS L'EQUIPE
Le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria était en conférence de presse ce lundi pour les présentations d’Eric Bailly, Issa Kaboré et Amine Harit, les trois dernières recrues marseillaises.
Le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria était en conférence de presse ce lundi pour les présentations d’Eric Bailly, Issa Kaboré et Amine Harit, les trois dernières recrues marseillaises. RMC nous apprend que le dirigeant en a profité pour se pencher sur la situation de Bamba Dieng dont l’avenir sur la Canebière semble boucher.
Même si le mercato a officiellement fermé ses portes en France depuis le jeudi 1er septembre à 23 heures, il était encore question de transferts lundi à Marseille. Alors qu’une conférence de presse était organisée pour présenter Eric Bailly, Issa Kaboré et Amine Harit, les trois dernières recrues olympiennes, Pablo Longoria en a profité pour se pencher sur l’avenir de Bamba Dieng et de Cédric Bakambu.
Quatre jours après la fin du mercato, l’attaquant sénégalais est toujours à Marseille. Alors que son transfert à Nice a capoté lors de la visite médicale, Dieng, laissé de côté par Igor Tudor depuis le début de l’été, n’a toujours pas trouvé de point de chute. En Belgique, où le mercato est toujours ouvert jusqu’à ce mardi, le Royal Antwerp a tenté de le recruter. Proposition refusée par l’intéressé, décidé à s’imposer à l’OM.
« Aujourd’hui, c’est un joueur de l’OM. On va étudier la situation, a indiqué Pablo Longoria face aux journalistes ce lundi. « À partir du moment où il rentre, il doit se mettre à disposition du coach, c’est un joueur de l’équipe première. C’est à lui de prouver qu’il a sa place dans l’équipe. Après, ce sera au coach de prendre la décision et de mettre à disposition de l’équipe les meilleurs joueurs à chaque moment. »
LE VATICAN NOMME UN NOUVEL AMBASSADEUR AU SÉNÉGAL
Le pape François a nommé Mgr Waldemar Stanisław Sommertag, âgé de 54 ans, au poste de nonce apostolique au Sénégal, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau et en Mauritanie, ce mardi
Dakar, 6 sept (APS) - Le pape François a nommé Mgr Waldemar Stanisław Sommertag, âgé de 54 ans, au poste de nonce apostolique au Sénégal, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau et en Mauritanie, ce mardi, a appris l’APS auprès de l’archidiocèse de Dakar.
La nouvelle de la nomination de l’ambassadeur du Vatican dans ces quatre pays a été annoncée par l’abbé Roger Gomis, ancien directeur de la communication de l’archidiocèse de Dakar, sur sa page Facebook.
Elle a été confirmée à l’APS par la même source, dans un entretien par téléphone. Il a rappelé que l’ambassadeur du Vatican au Sénégal, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau et en Mauritanie réside à Dakar.
Mgr Waldemar Stanisław Sommertag était précédemment nonce apostolique au Nicaragua.
Né à Więcbork, en Pologne, le 6 février 1968, il a été ordonné prêtre le 30 mai 1993 et appartenait, depuis cette date, au diocèse de Pelplin, dans son pays.
Diplômé de droit canonique, il est entré au service diplomatique du Saint-Siège, le 19 juin 2000, et a ensuite travaillé aux nonciatures apostoliques de la Tanzanie (2000-2003), du Nicaragua (2003-2005), de la Bosnie-Herzégovine (2005-2010), d’Israël et de Palestine (2010-2013), et de Chypre.
DIOURBEL SUR L'ORBITE
Le projet e-PME dédié à l’accompagnement technologique en vue d’une meilleure productivité et davantage de compétitivité, a été officiellement lancé mardi à Diourbel, une région du centre du Sénégal
Diourbel, 6 sept (APS) – Le projet e-PME dédié à l’accompagnement technologique en vue d’une meilleure productivité et davantage de compétitivité, a été officiellement lancé mardi à Diourbel, une région du centre du Sénégal, a constaté l’APS.
Le secrétaire général de l’Agence de développement et d’encadrement des Petites et moyennes entreprises (ADEPME), Mbaye Diouf et l’adjoint du gouverneur de Dioubel chargé des affaires administratives, Oumar Ndiaye, ont procédé au lancement de l’initiative lors d’un comité régional de développement.
‘’Ce projet va accompagner les acteurs économiques de la région de Diourbel mais aussi du Sénégal dans la relance de leurs activités économiques après cette période très compliquée de la covid-19’’, a dit M. Diouf en s’entretenant avec des journalistes au terme à l’issue du CRD.
Exécuté dans le cadre du programme Emploi, Transformation économique et Relance (ETER) de l’ADEPEME, ‘’ce projet est destiné à tous les PME qui désirent un accompagnement à travers les technologies modernes pour améliorer leur productivité et leur compétitivité’’, a souligné, le secrétaire général de l’ADPME.
Il a assuré le projet ciblait 5000 entreprises sénégalaises les quatre prochaines années, souhaitant qu’un grand nombre de PME provienne de la région de Diourbel.
‘’Nous allons à travers ce projet faire des subventions de 75% pour les besoins immatériels des entreprises en mettant l’accent sur la digitalisation’’, a souligné le responsable de l’ADEPME.
Pour bénéficier d’une assistance technique immatérielle, a-t-il expliqué, ‘’nous allons mettre en place quatre guichets’’.
‘’Il s’agit d’un guichet destiné à la micro-entreprise et au secteur informel, d’un guichet standard pour les acteurs formels, d’un guichet international pour accompagner les entreprises qui veulent aller sur l’international, et un guichet technologie pour les besoins techniques des entreprises’’, a-t-il indiqué.
‘’A travers ces quatre guichets, nous allons appuyer les entreprises enrôlées par des subventions à hauteur de 75% pour chaque besoin. Et les 25% pour l’entreprise bénéficiaire du projet’’, a-t-il encore précisé.
Le projet e-PME est doté d’un budget d’une quinzaine de milliards de francs CFA pour la période 2022-2025.
L’ADEPME est le bras technique de l’Etat du Sénégal dans tout ce qui est assistance technique des PME.
par l'éditorialiste de seneplus, félix atchadé
LA RESPONSABILITÉ MÉDICALE, LE DROIT ADMINISTRATIF ET LE PROCUREUR
EXCLUSIF SENEPLUS - La sortie du procureur de Kédougou est un modèle de déclaration politique : biaisé, péremptoire et spéculatif. Malick Sall va-t-il faciliter le traitement juste des plaintes dans les services de santé ?
Felix Atchadé de SenePlus |
Publication 06/09/2022
Depuis quelques jours, la justice sénégalaise nous donne le spectacle affligeant de son niveau élevé de dysfonctionnement. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un homme politique dont le destin est scellé par une poignée de magistrats obéissant aux ordres du chef de l’exécutif. Nous sommes confrontés à un drame que les errements d’un procureur rendent encore plus difficile à supporter.
La mort des suites d’une intervention chirurgicale de la parturiente Mamy Doura Diallo et de son bébé au centre de santé de Kédougou a montré à quel point les citoyens sont en insécurité judiciaire. Notre liberté, notre présence parmi nos proches, l’exercice de notre métier peuvent être remis en cause du jour au lendemain par la simple volonté d’un procureur et ceci sans que le droit ait quelque chose à y voir. Il s’y ajoute, pour le malheur des professionnels de santé, la frénésie procédurale des magistrats depuis la découverte par les médias du marronnier de la mort dans les structures de santé.
Il suffit de quelques manchettes racoleuses et morbides de la presse écrite le matin suivies de « plateaux de télévision » le soir avec des chroniqueurs sans la moindre compétence médicale, mais suffisamment spécialiste en « toutologie » pour que la machine s’emballe. Le procureur de pousser tous les dossiers qui se sont amoncelés sur son bureau au fil des années pour s’occuper du cas à grand renfort de communiqués de presse.
Deux remarques préliminaires
Il n’est pas question ici de critiquer la presse qui fait face à des contraintes structurelles parmi lesquelles le modèle économique n’est pas des moindres. Les journalistes qui tiennent l’antenne en direct pendant des heures sont des « forçats de l’information » nous leur devons des encouragements pas des quolibets. Il ne s’agit pas de dire que les professionnels de santé ne doivent pas rendre des comptes lorsque leur responsabilité est engagée. De même, passer par perte et profits la situation problématique de notre de système santé en général et des structures de soins médicaux en particulier. Divers travaux scientifiques et des rapports d’organisations de la société civile ont montré comment la violence est au cœur du fonctionnement des hôpitaux. Qu’elle soit verbale, physique ou symbolique, de manière banale la violence s’exerce sur les patients par des professionnels. Les travailleurs des hôpitaux subissent eux-mêmes la violence des usagers et de l’institution. Les établissements publics de santé sont des employeurs à qui le droit du travail ne s’applique pas.
Que les professionnels de santé et les établissements publics de santé aient mauvaise presse et l’opinion remontée contre eux, ils n’en demeurent pas moins des sujets de droit. La loi sénégalaise est claire : le professionnel de santé qui exerce au sein d’une structure hospitalière publique intervient en tant qu’agent de l’administration et le patient est un usager du service public. En cas d’accident, seule la responsabilité de l’établissement public est en principe engagée. C’est quand il peut être considéré que le professionnel de la santé a commis une faute personnelle détachable de ses fonctions que sa responsabilité pénale ou civile est engagée. Les fautes détachables de l’agent résultent d’actes relevant de sa vie privée ; d’une intention de nuire ; de la recherche d’un intérêt personnel et enfin la faute inadmissible, inexcusable au regard de la déontologie professionnelle. Cette responsabilité personnelle des agents ne se présume pas, elle doit être démontrée par des enquêtes sérieuses.
Procureur ou politicien ?
Le communiqué de presse (CP) du 31 août 2022 du procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Kédougou est un modèle de déclaration politique : biaisé, péremptoire et spéculatif, il peut servir de modèle à tous ceux qui au sein des partis sont chargés d’en rédiger. Il ressort de la lecture que son auteur n’est pas médecin et qu’il connaît peu de choses à l’art. Aucun terme médical pour décrire les éventuels manquements, des affirmations gratuites comme « la défunte qui était diabétique ne pouvait nullement supporter accouchement par voie basse vu son poids qui était quasiment à 100 kg ». « Il nous a été donné de constater que le fœtus pesait 4 kilos 770 grammes et donc ne pouvait sous quelque acrobatie utilisée sortir par la voie basse. »
Quelles sont les sources médicales du procureur ? En termes techniques, l’équipe médicale était face à une dystocie des épaules conséquence d’une macrosomie fœtale. Les praticiens avaient-ils posé le diagnostic de macrosomie fœtale avant le début du travail ? Au cours des visites prénatales avaient-ils décelé les signes devant les orienter dans ce sens ? Les réponses à ces questions et bien d’autres ne peuvent que découler de l’étude attentive du dossier médical de la défunte. Le dépistage d’une macrosomie fœtale n’est pas un exercice facile. La sensibilité et la spécificité du dépistage clinique sont mauvaises. À l’échographie, les calculs pour estimer le poids fœtal ne sont pas infaillibles. À Kédougou, ces moyens existent-ils ? Le débat fondamental est de savoir si la responsabilité des praticiens est engagée. Le cas échéant, savoir s’il s’agit d’erreur ou de faute. Le procureur de Kédougou tel un politicien désireux de profiter d’une occasion pour faire avancer sa cause n’a pas voulu s’intéresser au fond.
Que fait maître Malick Sall, le ministre de la Justice ?
Il y a quelques semaines François Mancabou interpellé en bonne santé mourait après quelques jours de garde à vue. Dans un endroit où il n’y a aucune de raison d’avoir des « fractures cervicales », il en a été victime. L’« enquête » du procureur de Dakar n’a donné lieu à aucune garde à vue. Pourquoi l’hôpital, lieu où la mort est un phénomène malheureusement récurent, ne peut pas être le théâtre d’enquêtes sans gardes à vue et mandats de dépôt ? Maître Malick Sall qui s’est surtout illustré jusqu’à présent comme garde des siens va-t-il prendre date avec l’histoire en mettant en œuvre des réformes qui permettront un traitement juste et équitable des plaintes des usagers des services publics de santé ? En attendant, peut-il nous dire quelles sont les instructions de la Chancellerie aux parquets dans le traitement des dossiers impliquant les professionnels de la santé ?
L’époque de la toute-puissance et l’impunité du corps médical sont révolues. En même temps que la médecine devient une science pointue et une technique sûre, le public tolère de moins en moins ce qui peut sembler des erreurs ou des fautes. Il faut prendre en compte ces évolutions et penser le traitement judiciaire qu’il faut apporter aux plaintes des usagers. Il nous paraît qu’il y a deux travers à éviter : la complaisance et l’acharnement. Cela passe par la protection des droits des usagers et des professionnels, le respect des textes de loi édictés et l’allocation à la Justice de moyens nécessaires à sa mission. Personnellement, je suis contre l’idée d’un tribunal des paires telle que le demande le Conseil de l’Ordre des médecins. Que le Conseil continue de s’occuper des fautes déontologiques va de soi. Lui donner des prérogatives en matières civiles et pénales est inconcevable en démocratie.
par Momar Dieng
IMAM NDAO, VICTIME COLLATÉRALE D'UNE TERREUR D'ÉTAT OBSESSIONNEL
Ceux qui ont assisté aux audiences du palais de justice Lat-Dior ont pu mesurer la vacuité gênante d’un dossier d’accusation dans lequel un procureur aussi zélé qu’aveugle a fini par se perdre
Paix à l’âme de l’imam Alioune Ndao. Dieu a repris ce qu’il lui appartient. Qu’Il lui plaise de l’accueillir en Son Paradis Firdaws. Mais l’histoire retiendra que cet homme a été victime d’infâmes accusations fabriquées par des autorités mues par le désir obsessionnel de remplir à tout prix - et quoi qu’il en eût coûté - leur cave à « terroristes » pour être dans le sens d’un projet venu d’ailleurs.
Ceux qui ont comploté contre lui – l’Etat, ses bras sécuritaires et sa machinerie judiciaire - savaient et savent encore aujourd’hui que imam Ndao est innocent. Sinon, le tribunal qui l’a jugé l’aurait condamné. A l’épreuve du procès, tout ne fut que pipeau. Ceux qui ont assisté aux audiences du palais de justice Lat-Dior ont pu mesurer la vacuité gênante d’un dossier d’accusation dans lequel un procureur aussi zélé qu’aveugle a fini par se perdre. On ne triomphe jamais définitivement de la réalité.
Dieu a repris son dû. Mais les injustices infligées à un homme aussi peu perméable à la violence, son séjour en prison, sa moralité attaquée, son intelligence bafouée, son éloignement d’un milieu naturel qui contribuait fondamentalement à son équilibre psychique et à son épanouissement, n’ont pas manqué d’affaiblir un corps qui commençait à prendre de l’âge. Une détention préventive quasiment sans limite - permise par les nouvelles lois sur le terrorisme – un terrorisme psychologique et mental sans fin pour le faire craquer (en vain) et son agression finale par la maladie semblent l’avoir achevé.
Pour ceux qui ont « contribué » à sa mort et qui caressaient le rêve secret de le présenter vivant au monde entier comme le premier « trophée de guerre majeur » (un imam) du Sénégal dans l’embrouillamini de l’anti-terrorisme mondialisé, le citoyen Alioune Ndao ne sera jamais plus qu’une victime collatérale, un « djihadiste illuminé et fou furieux » dont l’emprisonnement à perpétuité visait à satisfaire l’appétence de courtiers anti-terroristes nationaux parrainés par des stratégistes de la tension permanente. Allah ne dort jamais. Mais aux yeux de ceux qui l’ont connu et de ses sympathisants, imam Alioune Ndao restera ce citoyen pacifique dont la générosité alla jusqu'à offrir une parcelle de terrain à l'Etat pour l'édification d'un complexe destiné à la scolarisation des enfants. Paix à son âme !
SUR LES TRACES DE L'IMAM NDAO
Derrière sa longue barbe blanche, le maître coranique est devenu, jusqu’en 2018, le visage d’un feuilleton judiciaire inédit au Sénégal, sur fonds de suspicion de création d’une base jihadiste et de liens avec Daesh et Boko Haram
Arrêté en 2015 pour terrorisme puis libéré en 2018, l’Imam Alioune Ndao est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à Dakar, à l’âge de 62 ans.
Imam Alioune Badara Ndao a perdu son combat contre la vie. En soin intensif depuis une semaine, il a malheureusement rendu l’âme, dans la nuit du lundi à mardi à l’hôpital Fann de Dakar où il était admis. Le religieux est mis au-devant de la scène médiatique en 2015. Derrière sa longue barbe blanche, le maître coranique est devenu, jusqu’en 2018, le visage d’un feuilleton judiciaire inédit au Sénégal, sur fonds de suspicion de création d’une base jihadiste et de liens avec les organisations terroristes Daesh et Boko Haram. En effet, c’est dans la nuit du 26 au 27 octobre 2015 que les éléments de la Section de recherches de la gendarmerie nationale ont fait irruption au domicile du Secrétaire général de la section de Kaolack de la Ligue des Imams et Oulémas du Sénégal pour procéder à son arrestation. Il a été suspecté d’appartenir à un réseau en lien avec Boko Haram qui projetait de mener des attentats au Sénégal. Il a été arrêté dans le cadre d’une vaste opération antiterroriste qui a débouché sur plusieurs interpellations de jihadistes supposés dans différentes villes du pays, fin octobre et début novembre 2016.
Lors de sa détention, il a fait les prisons de Saint-Louis, Rebeuss, Camp Pénal et Cap Manuel.
Mais, après plusieurs mois de procès (avril-juillet 2018), le religieux est finalement acquitté des crimes d’actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée, apologie du terrorisme, détention de minutions sans autorisation administrative et blanchiment de capitaux pour lesquels le parquet avait requis trente ans de prison. Et ces chefs d’accusations ont été requalifiés en détention d’armes de la troisième catégorie initialement reprochée au prédicateur de la mosquée de Ngane Alassane (Kaolack) en détention d’arme de la deuxième catégorie sans autorisation administrative. Imam Ndao avait été déclaré coupable de ce chef et condamné à une peine d’un mois assorti de sursis. Le juge avait également ordonné la confiscation de l’arme automatique.
Malade
Depuis lors, Imam Ndao est libre. Mais, du fait de l’appel interjeté aussi bien par le ministère public que les 29 autres accusés condamnés, le religieux était encore à la disposition de la justice. Le juge et le Procureur général ont demandé sa comparution en tant que témoin « pour éclairer le tribunal ». Mais, ce procès en appel, d’abord prévu le 18 février, a été reporté au 30 mai, puis au 27 juin de la même année. Motif évoqué : l’absence d’un des avocats de la défense. Mais, depuis lors, rien n’a bougé.
Après que sa maladie s’est aggravée, les membres de l’Ong sont entretenus avec le frère cadet de Imam Ndao, Oustaz Abdoulaye Ndao. Suite à cela, « des bonnes volontés ont lancé une souscription nationale à travers la plateforme « Kopar Express » pour accompagner l’imam des bienveillantes contributions financières », lit-on sur la note de Mame Makhtar Guèye & Cie. L’objectif de la cagnotte était de rassembler 10 millions F Cfa. Mais, cette cagnotte a déjà récolté plus de 25 millions Fcfa en 24 h. Hélas, Imam Ndao va désormais reposer dans son fief, au cœur du Saloum.
Homme de « daara »
Né le 6 mai 1960 à Ndalane Malick, dans l’arrondissement Gandiaye, département de Kaolack, le fils de El hadji Ousmane Ndao, -un des plus proches disciples de El Hadji Malick Sy-, a très tôt fréquenté l’école coranique. A àgé de 6 ans à peine, son père l’envoie avec ses frères à Koki (Louga), chez Mouhamad Sakhir Lô, où il a pu mémoriser le Saint Coran en trois ans. De retour à Ndalane Malick, son père l’envoie à nouveau à Koki, mais cette fois-ci, ce sera pour enseigner les enfants débutants. Une manière de rendre la monnaie pendant deux ans.
Au bout de quelques années, Imam Ndao rentre à Ndalane avant de se rendre à Ndiaréme, au Daara de Serigne Mor Mbaye Cissé où il récrit intégralement deux versions du Saint Coran (Warse et Hafse). Il s’engage, à l’âge quatorze ans, à étudier les sciences islamiques à travers la zone du Saloum : Diamal, Santhie Diamal, Makka Gouye, Keur Bakary… C’est après qu’il est revenu à Ndalane pour intégrer ensuite l’Ecole Abdoulaye Niass à Kaolack. Depuis quelques années, le défunt a ouvert une école coranique à Ngane Alassane.
BAMAKO DEMANDE LA LEVÉE DES SANCTIONS AFRICAINES
Le Mali a demandé mardi à Lomé la levée des sanctions imposées par les organisations africaines après deux coups d'Etat militaires en deux ans, en arguant des progrès accomplis par la junte vers un retour des civils au pouvoir
"L’une des priorités majeures du gouvernement de transition reste l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles en vue du retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé dans le délai de 24 mois" à compter de mars 2022, a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, devant un groupe créé par l'Union africaine sur le Mali en 2020, après le premier putsch des colonels.
La date d'un retour des civils au pouvoir dans ce pays en proie à la poussée jihadiste et une grave crise sécuritaire et politique a donné lieu depuis le premier coup d'Etat d'août 2020 à deux années de confrontation entre le Mali d'une part et ses voisins ouest-africains et une partie de la communauté internationale de l'autre.
L'Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont suspendu le Mali une première fois après le putsch de 2020, puis à nouveau après un second coup de force renforçant la mainmise des colonels en mai 2021. Les tensions se sont atténuées quand les militaires se sont engagés sous la pression à organiser des élections en février 2024. La Cédéao a alors levé de sévères sanctions financières et commerciales infligées en janvier 2022.
"Des avancées indéniables"
Mais la suspension du Mali des organisations africaines est restée en vigueur, de même que des sanctions individuelles prises par la Cédéao fin 2021 contre quelque 150 membres de la junte.
"Les avancées indéniables (réalisées par le gouvernement malien) ainsi que son engagement et sa détermination manifeste à poursuivre cette dynamique positive plaident incontestablement pour un examen favorable de notre requête en faveur de la levée de la mesure de suspension de mon pays des instances de l’Organisation continentale" (l'UA), a estimé M. Diop.
Quant à la Cédéao, il a salué une "normalisation progressive" tout en qualifiant les sanctions encore en vigueur d'"entraves". "Le gouvernement du Mali demande la levée de ces mesures afin de favoriser une pleine coopération avec tous les partenaires", a-t-il dit devant le groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali.
Par Mamadou Ndiaye
IMPASSES
Sous nos yeux la politique se dissout. Les dissensions apparaissent au grand jour au sein d’alliances de circonstances. Le naturel revient au galop sur un pauvre échiquier politique truffé de faussaires au jeu sombre.
Sous nos yeux la politique se dissout. Les dissensions apparaissent au grand jour au sein d’alliances de circonstances. Le naturel revient au galop sur un pauvre échiquier politique truffé de faussaires au jeu sombre. La politique s’épuise. Mais les calculs surgissent des doudounes quand fleurissent les discours aux relents discourtois. Au lendemain des législatives, les résultats une fois connus délimitaient, semble-t-il, des périmètres qui prenaient forme.
Ceux, rares parmi les analystes férus, qui projetaient une rénovation politique, en seront pour leur frais. Une minuscule majorité se dégage. Tout comme une opposition brouillonne tente d’exister. Les incertitudes, aggravées par des vécus calamiteux, préfigurent les petits équilibres qui vont hanter les travées de l’Assemblée nationale dès son installation le 12 septembre.
Certes, l’auguste Chambre recycle des défaites, des colères voire des révoltes sourdes et surtout des frustrations. Elle va surtout cristalliser des signaux faibles et forts à la fois d’une exaspération grosse de risques encourus par notre pays avec l’offre politique actuelle. Existe-elle d’ailleurs ? Ne perdons pas de vue la défiance de l’électeur. En renvoyant presque « dos-à-dos » les grandes familles politiques, les Sénégalais ont voulu traduire le manque de clarté des choix à opérer. La faute à une classe politique toujours pressée d’en découdre, peut-être même empressée avec la prévenance en moins.
Qu’elle que soit son identité, le prochain Premier ministre ne sera ni une surprise ni une curiosité. À moins que… Car le cumul de retard dans sa nomination lui ôte tout effet d’impacter les opinions. Près de huit mois après le vote du Parlement rétablissant le poste de Premier ministre, la vacance est toujours de mise. Quid du crédit ou de la faveur de cette même opinion ! Néanmoins, des chantiers l’attendent. Et les urgences s’accumulent au point de brouiller l’ordonnancement de priorités. De ce seul fait, peu importe les pronostics.
Une immense bataille de rigueur assaisonnée d’habileté politique avantage les prétendants à la solidité éprouvée, dotés de forte personnalité pour résister aux broncas et moins ambitieux pour ne pas faire de l’ombre au… patron. Lequel, pour ce qui le concerne, n’édifie pas encore les Sénégalais sur sa politique d’ensemble. Il reste vrai que le silence est un atout. Mais un silence prolongé s’assimile à un inconvénient dans la mesure où la conjoncture politique actuelle se moque des intentions et des humeurs.
Des paroles pour apaiser, sans doute. Des actes pour rassurer, certainement. Les échéances et les grands rendez-vous politiques passés peuvent éclairer sur la conduite à tenir face aux enjeux à venir. Il n’en reste qu’un en vérité, celui de la présidentielle de février 2024. Comme disait l’autre, « le président aussi doit se remanier… » pour sortir de l’équivoque, agir et non réagir. Car les leviers d’action les plus puissants, c’est lui qui les détient.
Il doit, par ailleurs, combiner hardiesse et panache dans une situation de relative faiblesse. Il a assez ménagé des susceptibilités dont l’importance est somme toute relative.
Des figures de proue ont pâli en cours de chemin, ce qui s’est traduit par une baisse de popularité que reflètent les scores électoraux dans des fiefs connus pour « être des bastions imprenables ». Ils ont été pris, justement… Un vrai coup de poker n’est pas à exclure dans les prochains jours. Sinon la défiance à l’égard de la classe politique risque de s’amplifier en fragilisant davantage la démocratie sénégalaise.
Après avoir bruyamment glosé sur les desseins que les uns et les autres poursuivent, cette même classe politique adopte de façon inattendue un silence abrupt devant des drames qui se déroulent en direct, sous nos yeux. L’Anacim (météo) avait prévenu tout le monde que l’hivernage allait connaître une saison exceptionnelle.
Qu’a-t-on fait ? Pas grand-chose. Le petit doigt, puis l’omerta en priant pour que ces prévisions ne soient un chaos à l’arrivée. Nous y sommes avec une cohorte de malheurs pourtant prévisibles. C’est révoltant, parce qu’il y a eu mort d’homme et de femme. C’est rageant parce que ces catastrophes se répètent autant que se succèdent les plans Orsec.
Or dans cette torpeur, les clivages politiques devraient s’estomper pour ne laisser prospérer que les solutions consensuelles basées sur de solides études menées par l’expertise sénégalaise. Celle-ci est très peu écoutée malgré la récurrence des phénomènes d’inondation. En tous cas elle n’est pas entendue, donc suivie dans les recommandations qu’elle préconise pour vivre les pluies sans crainte ni hantise, encore moins souffrance.
Mieux, cette même expertise sénégalaise qui fait autorité, de surcroît pluridisciplinaire, inclut des mécanismes pour capter ces eaux abondantes, les retraiter, les stocker pour en définitive les réutiliser ultérieurement. Le principe de Lavoisier ne rôde pas dans les couloirs du pouvoir ou des instances de décision. Parce que le compte n’y est pas, le Plan Orsec constitue plus un catalogue de généralités qu’un bréviaire de mesures concrètes, « détaillées et chiffrées ».
Un épais mystère plane sur l’efficacité de l’organisation des secours. Elle pâlit des bruits qui l’environnent chaque saison. Le trop-plein d’intervenants entretient un flou qui se double de douteuses acrobaties financières. Bien malin qui peut dire où passent les milliards injectés dans l’Orsec et le Plan décennal. Avec le recul était-il utile de les créer ou de les maintenir ? Chacune de leurs opérations reprend en les édulcorant de précédentes mesures là où étaient attendues des vraies initiatives à développer dans le « temps et dans l’espace » avec la durée comme horizon.
En attendant cette synthèse salutaire, les populations végètent, errent et pataugent dans des eaux dont le danger s’accroît à mesure qu’elles stagnent. Il y a péril en la demeure. Autrement dit, l’urgence commande de vaincre l’impéritie, ce manque d’aptitude ou de courage à « affronter la réalité » plutôt que de l’édulcorer. Tout aurait été plus simple si la vérité avait été dite sans choquer, sans heurter. Les bas-fonds, les cuvettes, les vallées et les zones de captage sont inaptes à l’habitat. Le tout béton a désorienté les pistes de ruissellement des eaux de pluie.
Quel outrage à la Nature ! Les politiques, avec la complaisance de certains segments techniques, ont compliqué la tâche. Il y a mieux à faire.
LES RÉFORMES MINIÈRES DOIVENT ÊTRE NORMALISÉES
Le Sénégal affiche son ambition de devenir le centre de référence de services miniers en Afrique de l’Ouest. Pour ce faire, l’objectif est de mettre en place un écosystème favorable à l’attraction de fournisseurs de référence de services miniers.
Le Sénégal affiche son ambition de devenir le centre de référence de services miniers en Afrique de l’Ouest. Pour ce faire, l’objectif est de mettre en place un écosystème favorable à l’attraction de fournisseurs de référence de services miniers. Pour concrétiser cette importante initiative, Ie Bureau Opérationnel de Suivi du PSE (BOS PSE), avec l’accompagnement de ses partenaires a lancé, ce lundi, les travaux de l’Atelier intensif de structuration du projet phare « Hub Minter Regional ».
Prenant la parole à cette occasion, El Ousseynou Kane, Dg du Bos a soutenu que pendant plus d’un an, ils ont mobilisé l’expertise du Bos et l’ensemble de l’écosystème pour définir ensemble les orientations stratégiques de ce projet extrêmement important pour le Sénégal. « Nous allons passer ensemble cinq semaines intenses parce que le Lab est compliqué. C’est un moment intense de réflexion où on sort de nos sentiers battus, où on sort de nos zones de confort pour définir ensemble ce que le Sénégal va devenir en matière de Hub minier sous-régional », a-t-il dit. Avant de continuer : « nous allons sortir une feuille de route qui va permettre au Sénégal de se positionner comme le centre d’influence en matière de service minier. Nous sommes dans une course et c’est pour cela que nous avons accéléré le processus. Parce qu’il y’a d’autres pays africains qui ambitionnent aussi d’être des Hubs miniers. Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux autorités afin que les réformes puissent être normalisées ».
« Les sociétés minières ont payé plus de 24 milliards de redevances minières à l’État du Sénégal »
Pour sa part, Daour Dieng, président de la Chambre des mines a rappelé que le Sénégal a décliné une vision stratégique du secteur minier. Et ce secteur, dit-il, participe au développement inclusif et durable du pays à l’horizon 2035. « Le secteur minier occupe une place prépondérante dans les projets phares du Pse dans le Hub minier et figure parmi les six secteurs prioritaires identifiés par le gouvernement pour porter la croissance du pays à 7% d’ici 2035. (…)
La réaction des compagnies minières face aux conséquences de la Covid-19 a été positive et rassurante. Le secteur minier est le seul secteur extractif qui a contribué plus à l’économie nationale et au budget de l’État directement », a déclaré le président de la Chambre des mines. En 2020, selon lui, les sociétés minières ont payé plus de 24 milliards de redevances minières à l’État du Sénégal. Plus globalement, les sociétés minières du Sénégal ont contribué à hauteur de 162 milliards avec une hausse de plus de 30 milliards. Cette augmentation s’explique, selon le président de la Chambre des mines, par la bonne tenue des productions d’or, de minéraux lourds, des paiements de la taxe sur le ciment, etc
FAIRE DU SÉNÉGAL LE CENTRE RÉFÉRENCE DE SERVICES MINIERS D’AFRIQUE DE L’OUEST
Abdou Karim Fofana, ministre auprès du président en charge du suivi du Pse a co-présidé, ce lundi, le lancement de l’atelier intensif de structuration du projet phare hub minier régional Le Lab. il rappelé à ce propos la vision du Plan Sénégal Émergent.
Abdou Karim Fofana, ministre auprès du président en charge du suivi du Pse a co-présidé, ce lundi, le lancement de l’atelier intensif de structuration du projet phare hub minier régional Le Lab. il rappelé à ce propos que le Plan Sénégal Émergent (PSE) est porté par une vision à long terme dont l’objectif est de créer une nouvelle dynamique de croissance inclusive, bâtie sur le socle d’une société solidaire, dans un État de droit. « La mise en œuvre de cette ambitieuse stratégie de développement a nécessité l’identification de 27 projets phares, parmi lesquels le « Hub minier régional ». L’idée directrice de ce projet est de faire du Sénégal le centre référence de services miniers d’Afrique de l’Ouest. En vue de concrétiser cet important projet, le Bureau Opérationnel de Suivi du PSE, en relation avec l’ensemble des parties prenantes concernées, notamment le ministère du Développement Industriel et des Petites et Moyennes Industries, le ministère des Mines et de la Géologie, le ministère du Pétrole et des Énergies et le secteur privé, avait lancé, en 2021, le processus de structuration du projet Hub minier régional », a-t-il soutenu.
Cette démarche méthodologique de structuration constitue, selon le ministre, un des leviers d’accélération de la mise en œuvre des projets/réformes phares du PSE pour un véritable développement endogène porté par un secteur privé fort, avec l’implication de tous les acteurs. Il estime que la réalisation du Hub Minier Régional passe inéluctablement par l’implication de toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur du secteur extractif. « C’est le lieu de magnifier et d’apprécier, ici, votre forte mobilisation et votre détermination à aller jusqu’au bout du processus de structuration. Cet élan de participation témoigne de votre patriotisme et de votre engagement à nos côtés dans le noble dessein de garantir ainsi l’atteinte des aspirations du Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Macky Sall, pour le Sénégal à l’horizon 2035, à savoir être « un pays Émergent avec une société solidaire dans un état de droit », a également déclaré le ministre.
Il a saisi l’occasion pour inviter le secteur privé à maintenir cette dynamique aux différentes phases du processus de structuration du projet Hub minier régional. « Je sais compter sur vous pour maintenir cette dynamique aux différentes phases de ce processus. Pendant cinq (5) semaines, les participants venus d’horizons divers plancheront sur les aspects techniques et financiers de cet important projet.
A cet effet, le défi à venir est celui de la mobilisation de toutes les parties prenantes pour la réussite de ce Lab. Mâturer vos projets devant faire partie de l’opérationnalisation du Hub minier régional ; évaluer les besoins (financements, incitations, partenariats, etc.) des acteurs privés impliqués dans le projet ; fournir tous les éléments d’aide à la décision pour amener les hautes autorités à prendre les engagements nécessaires à la réalisation des actions dévolues à l’État dans le cadre de la mise en œuvre de cette initiative », a dit Abdou Karim Fofana pour qui, cette rencontre sera une opportunité pour définir tous les éléments permettant l’opérationnalisation des réformes critiques essentielles pour le Hub minier régional. « C’est pourquoi j’accorde une attention particulière aux livrables qui sortiront de vos travaux. Ils permettront d’avoir une meilleure visibilité sur les questions techniques et financières du projet phare Hub minier régional, et de disposer d’une feuille de route globale détaillé », a-t-il conclu.