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22 juin 2025
MACKY SALL CHERCHE-T-IL A CREDIBILISER A L’INTERNATIONAL UNE CANDIDATURE EN 2024 ?
Le chef de l’État s’est offert, contre plus de deux milliards de FCFA, les services d’une société de lobbying américaine destinés à ripoliner son image au plan international. Une troisième candidature à la présidentielle en ligne de mire ?
Noyée par le Tabaski et le début de la campagne électorale pour les élections législatives, une information inattendue renseigne que le chef de l’Etat s’est « offert » les services d’une société de lobbying américaine dans le cadre d’une campagne mondiale visant à rendre crédible une candidature du président Macky Sall en 2024. Ce juteux contrat de plus de 2 milliards 40 millions de FCFA a pris effet en janvier 2022 et prendra fin en début janvier 2024. Soit à un mois de l’élection présidentielle, prévue en février 2024. Voici en exclusivité : un coin du voile sur ce contrat top-secret qui lie Macky Sall à Mercury de Kirjas Global.
D’abord, selon le document dont nous détenons copie, le Groupe Kirjas Global a pour activité principale de fortifier les efforts diplomatiques et internationaux pour promouvoir le Sénégal, les « efforts exceptionnels » du Président Macky Sall et I’ambitieux programme de son gouvernement. Il fournira conseils et assistance au client. Et dans le cadre du présent contrat, le client (la présidence) confie à Kirjas Global qui valide la mission d’accompagner pendant 24 mois, à compter du 1er janvier 2022, la Présidence de la République, dans les missions définies ci-après : D’abord, assurer la continuité des initiatives réussies du Plan Sénégal Emergent (PSE), en sécurisant diverses réunions dès janvier 2022, ensuite accompagner et renforcer les contacts établis et les tendances positives avec les réunions précédemment mises en place. Ces réunions comprendront une liste soigneusement élaborée de dirigeants politiques étrangers, de parlementaires, de représentants de gouvernements, d’institutions internationales, d’activistes de la société civile et de faiseurs d’opinion (médias et réseaux sociaux) en ligne, en utilisant les nouvelles technologies, en organisant des discussions en ligne mensuelles avec des membres des parlements nationaux et régionaux en Europe et en Afrique, par le biais de séminaires et d’entretiens avec les médias.
Dans cette opération de charme, en dehors du Sénégal, un accent sera mis sur I’Europe, I‘Asie, I’Amérique du Nord, I’Amérique Latine et l’Afrique, avec des visites spéciales de responsables gouvernementaux et des représentants des partis, au Sénégal, grâce à des visites sur mesure d’importants dirigeants politiques ou représentants d’institutions internationales en leur proposant des rencontres avec des membres désignés du gouvernement, de I’équipe de la présidence et des médias (Ndlr, certainement pas avec Le Témoin !). Toujours dans cette lancée, Groupe Kirjas Global agit en organisant des délégations diverses à I’occasion de rencontres nationales, continentales ou internationales, qui pourront offrir un soutien et offrir un témoignage sur I’approche visionnaire et transparente, la qualité et l’excellence de la gouvernance du président Macky Sall et des autorités du Sénégal, comme un exemple pour I’Afrique et le monde. Qui dit mieux ?
Cerise sur le gâteau, ces lobbyistes vont mener une offensive de communication diplomatique à l’intention de la communauté internationale par le biais d’événements qui appuieront et renforceront les performances de la gouvernance avec I’appui international des différentes institutions, gouvernements, dirigeants et influenceurs. Et s’appuyant sur les expériences de communication tirées de la Covid, s’engager dans la diplomatie numérique, ce qui contribuera à la coordination de la présence et de la participation des responsables gouvernementaux à des événements internationaux clés (conférences, sommets, assemblées). Enfin, Kirjas Global se doit aussi de préparer un livre qui synthétisera la vision, les positions et les résultats des conférences / débats en ligne, des rapports, des articles et une promotion sur les développements positifs importants au Sénégal et en Afrique.
Ordonnateur des missions, Spécification des prestations et volet financier du contrat
Selon le contrat, seul le ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, ou son (ses) représentant(s) dûment désigné(s) par lui, peuvent valablement ordonner à Kirjas Global I‘exécution d’une ou des missions visées. Le présent contrat, qui prend effet à partir du 1er janvier 2022, est conclu pour une durée déterminée de 24 mois et prend fin au 31 décembre 2023. En échange des services du sous-traitant ci-dessous, l’entrepreneur principal (l’Etat du Sénégal) doit payer au sous-traitant 130.000 dollars soit 85 millions de FCFA par mois, au prorata pour tout mois partiel, facturé mensuellement pendant la Durée, facture à envoyer à l’adresse indiquée par écrit par le Client. Mais en plus, il (l’Etat), paiera et remboursera le sous-traitant pour toutes les dépenses professionnelles engagées et documentées dans le cadre de la fourniture des Services, facturées mensuellement, à condition, toutefois, que tout paiement ou remboursement de toute dépense nécessite l’approbation écrite préalable de l’entrepreneur principal. À sa seule et exclusive discrétion, le sous-traitant peut exiger de l’entrepreneur principal de payer à l’avance ou directement à un vendeur toute(s) dépense(s) en rapport avec cet Accord. « Tous les frais indiqués à l’entrepreneur principal incluent la TVA partout où applicable, que le Sous-traitant ajoutera à ses factures à la taux approprié », est aussi une clause qu’on avoue ne pas cerner…
Le Sénégal paiera chaque facture qui lui sera soumise par le sous-traitant, conformément à son annexe 3 et autrement avec les accords versements, en fonds compensés dans les 10 jours suivant la réception (qui sera déterminé conformément à la section (Avis) sur un compte bancaire désignée par écrit par le sous-traitant (la date d’échéance), sous réserve des réceptions des fonds appropriés par l’entrepreneur principal de la République de Sénégal (client) pour les services de sous-traitance. Toutes les sommes dues au sous-traitant en vertu du présent contrat deviendront exigibles immédiatement à sa résiliation, malgré toute autre disposition.
Confidentialité
L’Information confidentielle, concernant l’une ou l’autre des parties, touche toute information (qu’elle soit ou non déclarés confidentiels ou marqués comme tels) qui divulgue à l’autre, ou que l’autre partie obtient de toute information qui lui est divulguée par cette partie, soit oralement, soit par écrit, soit par tout autre moyen, sous ou en relation avec le présent accord. Et sur les lois relatives à la protection des données, elles concernent toutes les lois applicables relatives au traitement des données personnelles y compris, pour la période pendant laquelle elle est en vigueur et le règlement général sur la protection des données en Europe (règlement (UE). Comme annoncé à l’entame, le tout c’est pour redorer l’image du président Macky Sall jusqu’en janvier 2024. Et après janvier 2024 ?
A noter que, selon le leader de Pastef, Ousmane Sonko, il s’agirait là en réalité d’un contrat de lobbying visant à « vendre » à l’international la possibilité d’un troisième mandat pour le président Macky Sall…
L’ADMINISTRATEUR FRANÇAIS PHILIPPE BOHN A-T-IL FAIT EJECTER IBRAHIMA KANE ?
A l’issue d’une réunion houleuse de son conseil d’administration tenue ce mardi, la compagnie aérienne nationale Air Sénégal a changé de directeur général. Explications
A l’issue d’une réunion houleuse de son conseil d’administration tenue ce mardi, la compagnie aérienne nationale Air Sénégal a changé de directeur général. Le commandant El Hadj Alioune Badara Fall, copilote de ligne et précédemment conseiller technique au ministère du Tourisme et des Transports aériens, est désormais aux commandes de la compagnie aérienne nationale. Il remplace à ce poste Ibrahima Kane dont le limogeage n’a guère surpris au vu des nombreux couacs enregistrés par Air Sénégal ces dernières semaines. La vérité c’est que, depuis le congédiement du directeur général français Philippe Bohn, ancien courtier commercial à Airbus Industries et ex-barbouze aussi, il n’y avait pas véritablement de pilote à bord de l’avion Air Sénégal car Ibrahima Kane, malgré son brillant cursus, n’avait pas le profil de l’emploi. Cela dit, le déjà ex-directeur général de notre pavillon national n’aurait-il pas été éjecté par son prédécesseur, le tout-puissant administrateur français Philippe Bohn ? Avis de turbulences !
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs d’un éventuel limogeage du directeur général Ibrahima Kane circulaient au sein du personnel cadre de la compagnie aérienne nationale. Les rumeurs de son départ avaient en effet repris de plus belle en cette période de haute saison (vacances et Tabaski) où la demande est très forte. Hélas, c’est durant cette période cruciale que, comme frappés de malédiction, les avions d’Air Sénégal connaissent des ennuis techniques.
Conséquences : des vols perturbés avec d’importants retards allant parfois jusqu’à 22 heures, des passagers laissés en rade et à eux-mêmes, des pertes de bagages récurrentes, des appareils loués à prix d’or en pleine haute saison alors que cela aurait dû se faire en basse saison à moindre prix etc. On l’a vu, ces dernières semaines, de nombreux passagers sénégalais, maliens, ivoiriens etc. mais aussi européens ne cessaient de vouer aux gémonies la compagnie nationale dont ils se plaignaient de la qualité de service en ces mois de grand chassé-croisé des vacances. Au finish, les rumeurs d’un limogeage du directeur général, l’inexpérimenté « pilote » Ibrahima Kane sont finalement devenues réalité puisqu’il a été débarqué. Il a été remplacé par El Hadj Alioune Badara Fall copilote de ligne et précédemment conseiller technique au ministère du tourisme.
C’était avant-hier à l’issue d’une réunion houleuse du conseil d’administration. Justement, nous souffle-t-on, comme à chaque réunion du conseil d’administration du pavillon national, le tout-puissant administrateur français, l’ex-dg d’Air Sénégal Philippe Bohn en a profité pour faire une nouvelle fois le procès d’Ibrahima Kane tout en contestant les chiffres de son bilan. Comme quoi, sur chaque point soulevé, Philippe Bohn émettait quelques réserves de non satisfaction.
D’ailleurs, certaines mauvaises langues se disent convaincues que c’est Philippe Bohn qui a eu la peau d’Ibrahima Kane en le faisant virer du cockpit par le ministre des Transports aériens sur instruction du président de la République. Toujours est-il que Philippe Bohn a quitté la direction générale de la compagnie sans l’avoir vraiment quittée puisqu’il en est resté un administrateur très influent. Une chose est sûre : c’est avec un ouf de soulagement que l’éviction d’Ibrahima Kane a été accueillie au ministère du Tourisme et des Transports aériens.
Pour cause, on lui reprochait de n’écouter personne au ministère, de faire peu cas des avis et conseils qu’on lui y prodiguait. A la limite, de mépriser et de regarder de haut ses interlocuteurs du ministère, lui le crack diplômé des grandes écoles après avoir fait maths sup et math spé. Il n’avait donc rien à cirer de ce que pouvaient lui dire d’obscurs fonctionnaires ! Mais voilà, directeur général du Fonsis (Fonds souverain d’investissements stratégiques), sa nomination était un pis-aller vu que, de toutes façons, il n’avait aucune compétence, encore moins d’expérience, en matière de transport aérien !
Au mieux, il devait être un Dg de transition. Mais voilà, il s’est incrusté et le président de la République ne lui a pas ménagé ses éloges tandis que la compagnie aérienne nationale partait de tous côtés. En tout cas, la nomination d’Alioune Badara Fall est pour lui un véritable challenge voire un défi à relever pour anéantir les espoirs d’un retour du Français Philippe Bohn à la tête de la compagnie Air Sénégal. Il est vrai le nouveau Dg est un homme du sérail capitalisant une expérience aéronautique de 33 années, à Air Sénégal, Sénégal Airlines, Royal Air Maroc, etc.
Copilote de ligne, le commandant Fall était président national du syndicat des pilotes de ligne sénégalais (Spls). Bien qu’il n’ait pas le grade de commandant de Bord, le tout nouveau Dg El Hadj Badara Fall connaît suffisamment le secteur du transport aérien pour pouvoir étaler ses compétences de management sur terre après avoir fait ses preuves dans les cieux. Surtout pour faire taire ses détracteurs…
Par Seybani SOUGOU
ISMAËLA MADIOR FALL, UN BOUFFON AU SERVICE DE LA FALSIFICATION DU DROIT
Ismaëla Madior Fall, qui a succombé aux sirènes du pouvoir et répondu à l’appel du festin, a décidé de troquer ses habits de Constitutionnaliste pour enfiler ceux d’un bouffon au service de la falsification du droit.
« Jurisprudence Mamadou Tandja contre le Niger du 08 novembre 2010 : la Cour de justice de la CEDEAO n’a point besoin d’ordonner l’exécution immédiate de ses propres décisions qui sont exécutoires à l’égard des Etats dès leur notification » La plupart des coups d’état constitutionnels récents en Afrique de l’Ouest ont été accomplis grâce à la complicité de constitutionnalistes véreux et corrompus au service exclusif des régimes en place. L’Etat de droit implique le respect de la primauté du droit, l’égalité devant la loi, la sécurité juridique, et le refus de l’arbitraire.
Dans une contribution intitulée « Parrainage électoral et liste de candidats aux élections législatives » , Ismaëla Madior Fall, qui a succombé aux sirènes du pouvoir et répondu à l’appel du festin, a décidé de troquer ses habits de Constitutionnaliste pour enfiler ceux d’un bouffon au service de la falsification du droit. La rationalité voudrait que l’on s’interroge sur les motivations d’un homme qui a rejoint la « mare aux canards », capable des pires génuflexions au point de perdre son âme, de mettre en péril son parcours universitaire, sa crédibilité, et de vendre sa dignité au plus offrant. D’emblée, il convient de remettre les choses à l’endroit : de fait, il n’y a aucune équivalence possible entre Ibrahima Fall et Ismaëla Madior Fall. Aussi bien sur le plan académique, déontologique, éthique, qu’au niveau du parcours professionnel et des distinctions, Ibrahima Fall, Ancien Ministre des Affaires Etrangères, Docteur en Droit Public Emérite, Fonctionnaire International reconnu et respecté par tous ses pairs, surclasse Madior FALL. Pour avoir contribué de manière notable à l’élaboration de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, le Doyen Ibrahima Fall maitrise parfaitement toutes les subtilités liées aux incidences de la diffusion du droit communautaire en Afrique de l’Ouest. Ce point préliminaire étant clarifié, analysons maintenant le texte soporifique d’Ismaëla Madior Fall, qui interpelle les universitaires, juristes et les professionnels du Droit par ses insuffisances marquées et dont une démonstration juridique bancale, fausse, tronquée, tend à justifier, l’injustifiable.
I - Article 15-alinéa 4 du traité révisé de la CEDEAO : les arrêts de la Cour de justice ont force obligatoire
Pour tenter de réfuter l’argumentaire imparable d’Ibrahima Fall relatif à l’illégalité internationale du système électoral sénégalais, une illégalité confortée par l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO en date du 28 juin 2021 qui ordonnait de lever tous les obstacles à une libre participation des élections, par la suppression du système de parrainage ; Ismaëla Madior Fall, par une pirouette juridique, dont il est désormais coutumier, évoque l’article 24 du Protocole de 2005 sur la Cour de justice qui dispose que « les États membres désigneront l’autorité nationale compétente pour recevoir et exécuter la décision de la Cour ». Il conclut sur ce point en faisant référence à l’arrêt « Djibril Yipene Bassole & Leone Simeon Martine, c/Burkina Faso, ECW/CCJ/JUD/25/16, du 11 octobre 2016 », et prétend que la Cour estime que c’est contraire à sa vocation de « s’ingérer dans le processus d’exécutions de ses arrêts ». Pour avoir lu intégralement les termes de l’arrêt précité, il y a lieu de préciser que l’analyse d’Ismaëla Madior est biaisée et totalement mensongère.
En effet, dans le point 18 de l’arrêt dont Madior n’a repris qu’un extrait, la Cour de Justice commence, dans son analyse, par rappeler la force obligatoire de ses décisions, pour finir par exposer clairement dans le point 20, les conséquences de « tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre ». Afin que nul n’en ignore, nous retranscrivons, in extenso, l’analyse de la Cour au niveau des points 18, 19 et 20 de l’arrêt « Djibril Yipene Bassole & Leone Simeon Martine, c/Burkina Faso, ECW/CCJ/JUD/25/16, du 11 octobre 2016 »
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 18)
« Il importe de rappeler qu’en ce qui concerne l’exécution de ses décisions, la Cour est toujours guidée par certaines dispositions légales qui gouvernent sa jurisprudence. Il s’agit notamment de : 1- L’article 15 alinéa 4 du Traité révisé de la CEDEAO qui prévoit que « les arrêts de la Cour de justice ont force obligatoire à l’égard des Etats membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales ». 2- L’article 24 du Protocole additionnel du 19 janvier 2005 relatif à la Cour de justice de la CEDEAO prévoit entre autres que « … l’exécution forcée … est régie par les règles de procédure civile en vigueur dans ledit Etat ; que les Etats membres désigneront l’autorité nationale compétente pour recevoir ou exécuter la décision de la Cour et notifieront cette décision à la Cour ».
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 19)
« En vertu de ses dispositions légales, il apparait clairement que l’exécution des arrêts rendus par la Cour de justice est de la compétence exclusive des Etats membres de la Communauté. D’où l’absence d’une formule exécutoire sur lesdites décisions, (voir dans ce sens, l’arrêt Mamadou Tandja contre le Niger en date du 08 novembre 2010, &20 autres) ».
Commentaire du point 19 : dans l’arrêt Tandja contre le Niger, la Cour de justice de la CEDEAO a rappelé conformément aux articles 22 du traité révisé et 24 du protocole additionnel à la Cour, que les Etats membres ont l’obligation d’exécuter toutes les décisions de la Cour ; qu’à ce titre, ils doivent prendre toutes les dispositions pour se conformer à ses décisions ; qu’ainsi la Cour n’a point besoin d’ordonner l’exécution immédiate de ses propres décisions qui sont exécutoires à l’égard des Etats dès leur notification. Faut-il à nouveau traduire en français, les termes de l’arrêt Tandja du 08 novembre 2010, pour réveiller la mémoire défaillante d’Ismaëla Madior Fall ?
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 20)
« Tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre dans le cadre d’une violation des droits de l’homme, constitue un manquement à une obligation découlant du Traité et d’autres normes régissant la CEDEAO et l’expose à des sanctions judiciaires et politiques telles que prévues par les articles 5 à 21 de l’acte additionnel A/SA en date du 13 février 2012 portant régime des sanctions à l’encontre des Etats membres de ladite Communauté ». La lecture complète et l’analyse approfondie des points 18, 19 et 20 permettent de constater à quel point Ismaëla Madior Fall est foncièrement malhonnête, puisqu’il a soigneusement et volontairement éludé la portée exécutoire des décisions de la Cour (point 18) et les sanctions encourues en cas de non-exécution d’une décision de la Cour (point 20) pour manipuler l’opinion et faire dire à la Cour de Justice de la CEDEAO ce qu’elle n’a jamais dit. La Cour de justice de la CEDEAO est formelle : « Tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre, constitue un manquement à une obligation découlant du Traité et l’expose à des sanctions judiciaires et politiques telles que prévues par les articles 5 à 21 de l’acte additionnel A/SA en date du 13 février 2012 ». C’est clair, net et précis. Cette analyse ne peut faire l’objet d’aucune falsification. Aux termes de l’article 15- 4 du traité révisé de la CEDEAO, l’exécution des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO n’est pas une faculté pour les états, mais une obligation. Les arrêts de la Cour de Justice ont force obligatoire à l’égard des Etats Membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales et ne sont susceptibles d’aucun appel. Par ailleurs, l’article 62 du règlement intérieur des procédures de la Cour de justice de la Communauté dispose que « l’arrêt de la Cour a force obligatoire à compter de son prononcé ». L’autorité de la chose jugée, le principe de primauté et de l’effet direct font que l’exécution de l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO du 28 avril 2021 sur le parrainage, ne peut faire l’objet d’aucune entrave au niveau national. L’effet direct ou le principe de l’applicabilité directe est défini comme « l’aptitude d’une règle de droit à conférer par elle-même aux particuliers, des droits dont ils puissent se prévaloir devant les autorités juridictionnelles de l’Etat où cette règle est en vigueur ». C’est le droit pour tout justiciable de demander à un juge national de lui appliquer le droit communautaire, avec l’obligation pour ce dernier « de faire usage de ce droit quelle que soit la législation du pays dont il relève ». Pour la Cour de justice, la désignation par les états membres de l’autorité nationale compétente pour recevoir et exécuter ses décisions est une formalité administrative qui n’a aucune conséquence sur l’effet direct de ses décisions qui sont exécutoires, dès la notification.
II – Article 96 de la Constitution sénégalaise : la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine
Lorsque Ismaëla Madior Fall agite la souveraineté nationale pour faire obstacle à l’exécution d’une décision de justice communautaire, il méconnait le dernier alinéa de l’article 96 de la Constitution qui dispose que « la République du Sénégal peut conclure avec tout état africain des accords d’association ou de communauté comprenant un abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine ». Le Préambule du traité révisé de la CEDEAO du 24 juillet 1993 proclame que l’intégration peut requérir « la mise en commun partielle et progressive de souveraineté nationale au profit de la Communauté ». Pour rappel, la 46 éme session ordinaire de la Communauté, qui s’est tenue à Abuja (Nigeria), le 15 décembre 2014 avait recommandé aux Etats membres de l’espace communautaire l’instauration de la carte d’identité biométrique CEDEAO. Tout le monde se souvient que le régime de Macky Sall s’est empressé de mettre en avant cette simple recommandation, pour neutraliser le vote de centaines de milliers d’électeurs sénégalais lors des élections législatives du 30 juillet 2017. En 2016, la CEDEAO n’a pas contraint militairement l’Etat du Sénégal à respecter sa recommandation de mise en circulation de titres biométriques CEDEAO. On ne peut pas d’une part, se prévaloir d’une recommandation de la CEDEAO pour confectionner des « titres biométriques », et d’autre part, invoquer une souveraineté nationale pour ne pas appliquer une décision rendue par la Cour de Justice de la CEDEAO revêtue de l’autorité de la chose jugée. On voit bien jusqu’où, la mauvaise foi flagrante de Madior FALL peut aller. Avec l’article 96 de la Constitution, la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine. L’effacement de la souveraineté nationale au profit de l’idéal de l’unité africaine est conforté par une jurisprudence inédite du Conseil Constitutionnel qui a consacré la primauté du droit harmonisé des affaires (OHADA) sur le droit interne (cf la décision du Conseil Constitutionnel n°3-C-93 du 16 décembre 1993). Le traité OHADA connu sous le nom de traité de Port Louis du 17 octobre 1993 relatif à l’harmonisation du droit des affaires a institué une Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA), une juridiction supranationale dont les décisions ont l’autorité de la chose jugée et la force exécutoire sur le territoire des Etats membres. Saisi d’une requête du Président Abdou Diouf, en date du 29 novembre 1993 pour statuer sur la conformité à la Constitution, des articles 14 à 16 du Traité de Port Louis, le Conseil Constitutionnel a souligné qu’un « engagement international » par lequel le Sénégal consentirait à abandonner sa souveraineté pour la réalisation de l’unité africaine serait parfaitement conforme à la Constitution. C’est inédit et le Conseil Constitutionnel l’a écrit : « Un abandon total de souveraineté au profit de l’unité africaine est conforme à la Constitution ». Qui dit mieux ?
Ismaëla Madior Fall a beau cumuler les titres pompeux « d’Agrégé de droit », de Professeur titulaire de droit public et de science politique de classe exceptionnelle, et que sais-je encore ; sa trajectoire oblique doit conduire les sénégalais à faire preuve d’une extrême prudence et à émettre des doutes et de sérieuses réserves quant à ses affirmations trop souvent bancales, partielles, dénuées de toute crédibilité et d’une assise scientifique, à l’opposé de la rigueur qu’exige la science juridique. L’homme aux mille visages travestit le Droit de la pire des manières : la falsification. En 2016, Ismaëla Madior Fall, a été l’auteur d’une formule célèbre qui a fortement choqué les étudiants en Sciences Juridiques et ébranlé le monde du Droit, déclarant avec audace « qu’un avis du Conseil Constitutionnel équivaut à une décision », obligeant le Professeur Serigne Diop à lui rappeler ses cours de droit (distinction entre avis et décision). Depuis son adhésion au parti présidentiel (APR), Ismaela Madior Fall a perdu l’autonomie intellectuelle, la liberté et l’esprit critique qui sont la marque de tout universitaire. Celui qui a réitéré publiquement, à trois (3) reprises que l’alinéa 2 de l’article 27 de la Constitution empêchait formellement et définitivement Macky Sall de présenter une 3 éme candidature aux élections présidentielles de 2024 se calfeutre désormais comme un lâche et n’ose plus se prononcer sur le sujet, par peur de représailles, usant de faux fuyants pour se débiner. Lorsqu’un universitaire est taraudé par la crainte et n’est plus en capacité d’exprimer librement ses opinions, c’est la faillite de la pensée. Pour avoir avalisé les pires réformes « déconsolidantes », et les ignobles forfaitures de Macky Sall, Ismaëla Madior Fall a participé comme jamais à la déconstruction de l’état de droit au Sénégal et ne mérite plus de porter le « titre d’universitaire ». Ce sont des gens comme Ismaëla Madior qui participent à créer le chaos juridique en Afrique. En 2022, un constitutionnaliste digne de ce nom doit cerner les enjeux liés à la diffusion et l’application du droit communautaire, dans un contexte d’intégration régionale qui élève la protection des droits et libertés à un palier supranational. Il ne fait l’ombre d’un doute : le bouffon au service de la falsification du droit est une honte pour le monde universitaire.
Par Peter POORTVLIET
QUE BOIRE OU MANGER QUAND LA CANICULE EST LA ?
Paradoxalement, les boissons chaudes peuvent, elles, être un bon moyen de se rafraîchir. Bien que cela ne soit pas intuitif, la consommation d’une boisson chaude déclenche une réaction de transpiration chez les récepteurs de la bouche et de la gorge
Partout dans le monde, l’été est synonyme de chaleur, d’activités aquatiques, de boissons froides et, bien sûr, de glaces. Si la plupart d’entre nous s’accordent à dire que la crème glacée et les boissons froides sont des plaisirs estivaux rafraîchissants, contribuent-elles réellement à nous rafraîchir ? Pour le savoir, il faut en savoir un peu plus sur la façon dont le corps contrôle sa température dans différentes conditions. Son maintien à une température optimale se fait par un processus appelé thermorégulation, qui implique un équilibre délicat entre production et perte de chaleur.
Notre espèce est dite à sang chaud, endotherme, ce qui est une façon scientifique de dire que nous pouvons contrôler notre température corporelle indépendamment de l’environnement. Nous pouvons le faire parce que notre corps produit constamment de la chaleur en tant que sous-produit des processus chimiques et biologiques internes (métabolisme).
COMMENT TOUT CELA FONCTIONNE-T-IL ?
Ce métabolisme est nécessaire au bon fonctionnement de notre corps. Il comprend les processus digestifs impliqués dans la décomposition des nutriments contenus dans les aliments, l’absorption et le transport de ces nutriments vers les cellules, et leur conversion en blocs de construction ou en énergie nécessaire à l’activité physique. Toutes les réactions chimiques qui y contribuent peuvent générer de la chaleur. Elle est bénéfique lorsqu’il fait froid, mais lorsque les températures extérieures augmentent, nous devons éviter la surchauffe…
S’il peut sembler logique que l’introduction d’un aliment froid dans l’estomac, comme une glace, contribue à réduire la température, son effet rafraîchissant initial est en fait rapidement remplacé par la chaleur générée par les processus digestifs nécessaires à la décomposition de ses nutriments. La digestion d’aliments riches en calories entraîne alors une augmentation de la température corporelle. Les glaces ne sont donc pas la meilleure option pour se rafraîchir. Mais qu’en est-il des boissons froides ? Le transfert de chaleur entre une boisson froide et le système digestif peut effectivement directement influencer la température…
Toutefois, cela n’est que momentané et dépend de la quantité et de la teneur calorique du liquide ingéré. Une petite quantité de liquide perdra assez rapidement son effet rafraîchissant en étant réchauffée par les organes environnants. Et de grandes quantités de liquides froids entraîneront un ralentissement de la circulation sanguine, rendant le transport de la chaleur moins efficace. Comme vous pouvez l’imaginer, les boissons très caloriques, telles que les sodas, auront un effet similaire à celui de la glace et relanceront notre métabolisme peu après leur ingestion.
POURTANT ON A BIEN L’IMPRESSION DE SE RAFRAICHIR
Cet effet refroidissant des liquides froids s’expliquent plus probablement par la réhydratation qu'ils permettent. Si la chaleur s’accumule en lui, le corps tentera de perdre l’excès de chaleur en le transportant loin des organes vitaux vers la surface de la peau où il est transféré directement à notre environnement par convection et rayonnement. Pour que cela se produise, la température ambiante doit être inférieure à notre propre température, sinon c’est le contraire qui se produit et la chaleur est transférée dans notre corps. Tout comme la chaleur rayonnée par le soleil lors d’une chaude journée d’été. La transpiration est notre moyen le plus efficace de perdre de la chaleur. Elle se produit lorsqu’une augmentation de la température centrale du corps est détectée par le cerveau, qui réagit en stimulant les glandes sudoripares réparties sur toute notre peau pour produire de la sueur. Une fois à la surface de la peau, cette eau tout juste transpirée s’évapore, ce qui entraîne un refroidissement local (également appelé refroidissement par évaporation). Le sang qui circule près de la surface de la peau se refroidit dans le processus et contribue à réduire la température centrale. En moyenne, un adulte peut perdre jusqu’à un demi-litre ou un litre de sueur par jour, mais dans les environnements chauds cette quantité peut atteindre presque un litre et demi par heure. C’est pourquoi il est essentiel de maintenir le corps hydraté par temps chaud.
QUE BOIRE ALORS ?
Nous disposons d'autres boissons pour tenter de nous rafraîchir.
● Qu’en est-il des boissons alcoolisées ? De nombreuses personnes se jettent sur une bière fraîche par une chaude journée d’été pour tenter de se rafraîchir… Mauvaise idée car l’alcool est un diurétique. Ce qui signifie qu’il va favoriser les mécanismes d'évacuation de notre eau via l'urine et ainsi réduire votre capacité à perdre de la chaleur par la transpiration.
● Paradoxalement, les boissons chaudes peuvent, elles, être un bon moyen de se rafraîchir. Bien que cela ne soit pas intuitif, la consommation d’une boisson chaude déclenche une réaction de transpiration chez les récepteurs de la bouche et de la gorge, ce qui permet au corps de se rafraîchir sans avoir à ingérer une grande quantité de liquide chaud. Nos vaisseaux sanguins se dilatent et contribuent à évacuer le surplus de chaleur. Attention à ne pas se déshydrater suite à une sudation trop importante.
● Certains ingrédients des aliments épicés ont le même effet ; ils déclenchent également une réaction de transpiration qui permet au corps de se rafraîchir. C’est pourquoi ces types d’aliments sont populaires dans les climats chauds. Ainsi, si les friandises froides peuvent être satisfaisantes et certainement rafraîchissantes, une meilleure façon de se rafraîchir durablement est de pimenter un peu les choses, de transpirer et, surtout, de se réhydrater.
QUATRE MERCENAIRES SENEGALAIS EN UKRAINE TUÉS ET SIX AUTRES EN FUITE
15 Sénégalais se sont portés «mercenaires» en Ukraine, dans les rangs de l'Armée du président Valodymyr Zelensky, pour combattre les militaires russes du président Vladimir Poutine et leurs alliés du Donbass, région située dans l'Est de l'Ukraine.
15 Sénégalais se sont portés «mercenaires» en Ukraine, dans les rangs de l'Armée du président Valodymyr Zelensky, pour combattre les militaires russes du président Vladimir Poutine et leurs alliés du Donbass, région située dans l'Est de l'Ukraine. Selon des données publiées avant-hier, mardi 12 juillet 2022, par le ministre russe de la Défense, 4 parmi eux ont été tués et 6 autres ont fui le théâtre des opérations. Il reste donc 5 mercenaires sénégalais combattant aux côtés de l'Armée ukrainienne, dans une guerre où l'Armée russe et ses alliés du Donbass, prennent de plus en plus le dessus.
Des Sénégalais qui entrent en guerre contre la deuxième plus grande Armée du monde. En tout cas, c'est le moins qu'on puisse dire. Partant des données publiées avant-hier, mardi 12 juillet 2022, par le ministre russe de la Défense, l’appel à des volontaires du président ukrainien, Valodymyr Zelensky, relayé par les représentations diplomatiques de l’Ukraine dans le monde, a trouvé oreille attentive auprès de certains de nos compatriotes.
A en croire la source russe, en tout, 15 Sénégalais se sont portés «mercenaires» en Ukraine, dans les rangs de l'Armée du président Valodymyr Zelensky, pour combattre les militaires russes et leurs alliés du Donbass, région située dans l'Est de l'Ukraine. 4 parmi eux ont été tués et 6 autres ont fui le théâtre des hostilités. Alors, il reste 5 «mercenaires» sénégalais combattant aux côtés de l'Armée ukrainienne. Et ce, dans un contexte de guerre asymétrique où l'Armée de Vladimir Poutine et ses alliés du Donbass prennent le dessus au fur et à mesure que les jours passent. Nos compatriotes ne sont pas les seules à d’engager au front, avec les Forces ukrainienne, contre l’Armée russe. En atteste, dans le continent africain, au décompte de ces «volontaires», comme les considèrent les autorités ukrainiennes, l'Afrique du Sud est devant avec 85 «mercenaires» présents en Ukraine, dont 38 tués et 39 qui ont fui les combats.
Au total, ce sont 198 mercenaires africains qui se sont déplacés en Ukraine depuis le début de la guerre. 61 d'entre eux ont été tués, selon le gouvernement russe et 62 autres ont fui les combats. Il reste actuellement 75 mercenaires africains dans le théâtre des opérations. Au plan mondial, notamment des côtés européens et américains, la Pologne qui compte 1835 «mercenaires» au front, le Canada 605 et les Etats-Unis d’Amérique (USA) 544 de ses ressortissants sont les pays les plus représentés en Ukraine. Pour rappel, Moscou a lancé son «opération militaire» en Ukraine, fin février 2022, au nom de la protection des populations prorusses du Donbass, dont les autorités locales sont en conflit avec Kiev depuis 2014, tandis que l'Ukraine et ses alliés occidentaux dénoncent une guerre d'invasion.
ABDOUL MBAYE INVITE SES CAMARADES A NE PAS SE TROMPER DE COMBAT
Dans un message posté sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye invite ses camarades de l’opposition à ne pas se tromper de combat.
La décision prise par le parti Bës Du Ñakk du marabout Serigne Mansour Sy Djamail de quitter la coalition Yewwi askan wi ne laisse pas indifférent l’ancien Premier ministre et leader du parti Alliance pour la citoyenneté (Act), membre de la coalition Wallu Sénégal.
Dans un message posté sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye invite ses camarades de l’opposition à ne pas se tromper de combat. En effet, estimant que «nous ne sommes pas dans l’opposition pour devenir des députés» mais plutôt «pour changer le mode de gouvernance du Sénégal», le leader de l’Act de rappeler ainsi à l’endroit ses camarades que « l’objectif doit rester de renforcer la présence de représentants de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale». «Quelque puisse être la déception subie au moment des confections des listes de candidats par les mandataires des coalitions, l’objectif doit rester de renforcer la présence de représentants de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale. Réglons nos comptes après le 31 juillet ou nous aurons été alliés objectifs de Macky Sall», a suggéré l’ancien PM.
Pour rappel, le parti Bes Du Ñakk a annoncé dans un communiqué de presse rendu public mardi dernier 12 juillet dernier sa démission de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) tout en appelant ses militants «à ne pas voter pour cette coalition».
Pour justifier cette décision, Serigne Mansour Sy Djamil et ses camarades ont brandi entre autres arguments : «l’élimination des militants de Bes Du Ñakk dans la confection des listes départementales de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), la disqualification de la liste nationale du fait de l’amateurisme des mandataires chargés de l’établissement des listes des candidats de la coalition Yaw».
DEMARRAGE EFFECTIF DU BACCALAUREAT A DAKAR
Les épreuves du Baccalauréat général ont démarré peu après 8 heures au lycée mixte Maurice Delafosse. L’examen débute avec l’épreuve de philosophie sur laquelle les 147 673 candidats en lice sur le territoire national sont appelés à plancher ce matin.
Dakar, 14 juil (APS) - Les épreuves du Baccalauréat général ont démarré peu après 8 heures au lycée mixte Maurice Delafosse, à Dakar, a constaté l’APS.
L’examen débute avec l’épreuve de philosophie sur laquelle les 147 673 candidats en lice sur le territoire national sont appelés à plancher ce matin.
Selon l’Office du Bac, chargé de l’organisation de l’examen, le pourcentage de candidats issus du public est de 52,69%, celui des candidats individuels est de 16,95%, le reste des postulants étant issus du privé.
De même, détaille-t-il, 123.988 candidats sont issus des séries littéraires alors que 24.298 viennent des séries scientifiques et techniques.
L’académie de Thiès compte le plus de candidats avec 26.191 postulants au premier diplôme universitaire, suivie par celle de Pikine-Guédiawaye, où 20.576 candidats sont en lice.
L’académie de Dakar recense 15464 candidats, contre 11.342 à Kaolack, 3619 à Matam, 4597 à Sédhiou, 8701 à Diourbel, 1337 à Kédougou et 4338 à Tambacounda.
Fatick a enregistré 9539 candidats, Kolda 5485, Rufisque 7811, Kaffrine 3175, Louga 6610, Saint-Louis 11.507 et Ziguinchor 10533.
Selon le directeur de l’Office du Bac, Sossé Ndiaye, les premiers résultats sont attendus entre lundi et mardi prochain.
MACKY SALL VEUT UNE BONNE ORGANISATION DES ELECTIONS
Le Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 13 juillet 2022 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL.
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 13 JUILLET 2022
Dakar, 13 juil (APS) - Le Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 13 juillet 2022 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, présenté, à nouveau, ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique, à l’occasion de la fête de Tabaski.
Le Président de la République a salué le bon déroulement des célébrations sur l’ensemble du territoire national.
Le Chef de l’Etat a, en outre, félicité le Gouvernement, notamment le Ministre de l’Elevage et des productions animales, les éleveurs et les opérateurs économiques du sous-secteur, qui ont permis, ensemble, un approvisionnement adéquat du marché national en moutons.
Le Président de la République réitère ses orientations au Ministre de l’Elevage, afin d’accélérer l’atteinte, à l’horizon 2025, de l’objectif d’autosuffisance du Sénégal en moutons, à travers le renforcement conséquent de l’accompagnement de l’Etat par des mécanismes innovants, rapides et efficaces.
Revenant sur le processus électoral relatif aux élections législatives du 31 juillet 2022, le Président de la République a demandé au Gouvernement de veiller à la bonne organisation du scrutin dans toutes les circonscriptions électorales du pays.
Sur la question de la modernisation des infrastructures aéroportuaires et la stratégie hub aérien, le Chef de l’Etat a rappelé la priorité qu’il accorde à la mise en œuvre optimale du Programme de Reconstruction des Aéroports du Sénégal (PRAS).
Le Président de la République s’est félicité de l’état d’avancement satisfaisant des travaux concernant les aéroports du Cap Skirring, de Ourossogui/Matam, de Kolda (qui vient de démarrer) tout en informant de l’inauguration de l’Aéroport international de Saint Louis, qui aura lieu, sous sa présidence, le jeudi 14 juillet 2022.
Le Chef de l’Etat demande, dans cette dynamique, au Ministre du Tourisme et des Transports aériens de poursuivre le suivi permanent des travaux programmés, en vue d’asseoir, dans les meilleures conditions, le renouveau des transports aériens avec, d’une part, des ressources humaines de qualité et, d’autre part, des infrastructures et équipements de dernière génération.
Abordant le développement territorial durable de Saint-Louis, le Président de la République a également informé le Conseil, qu’il procédera, aux lancements des travaux de l’hôpital de 400 lits, des travaux de construction de 500 logements dans le cadre du projet de résilience et de relogement des sinistrés de Guet Ndar et à l’inauguration des travaux de la digue de protection de Saint-Louis, dans le cadre de la lutte contre l’érosion côtière dans cette ville particulièrement touchée par les effets des changements climatiques.
Le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité de préserver et de réhabiliter le patrimoine culturel et historique de Saint-Louis, dont le potentiel touristique de la zone polarisée, doit être davantage valorisé avec la fonctionnalité d’un aéroport de classe internationale et l’amélioration des dessertes maritime, fluviale et routière par la réalisation, à terme, de l’autoroute Dakar - Tivaouane Saint - Louis.
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a évoqué les points suivants :
1. la bonne organisation des examens du Baccalauréat, du BFEM et des différents concours sur l’ensemble du territoire national, en demandant aux Ministres en charge de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la formation professionnelle de prendre toutes les dispositions à cette fin.
2. le suivi territorial de la campagne agricole, en invitant le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural à accentuer la finalisation du processus de distribution des intrants et matériels agricoles aux producteurs.
3. l’accélération de la mise en œuvre du programme de modernisation et de gestion des marchés, suite aux incendies relevés ces derniers jours au niveau des marchés de Thiès et de Ourossogui, en invitant le Gouvernement à apporter le soutien adéquat aux commerçants sinistrés.
4. la poursuite des actions préventives de lutte contre les inondations sur l’étendue du territoire national, en indiquant au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Président du Comité national de lutte contre les inondations, de veiller à l’exécution effective des actions prioritaires programmées.
5. la sécurisation durable de l’approvisionnement du Sénégal en hydrocarbures, vu les évolutions du contexte international actuel.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et le suivi de la coopération et des partenariats, en félicitant le Ministre des Finances et du Budget, la Banque mondiale et les services de l’Etat impliqués, pour le succès du Sommet IDA 20 pour l’Afrique, organisé le 07 juillet 2022 à Dakar.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
-Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur le suivi des directives et instructions présidentielles.
-Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur les réformes et la carte sanitaires.
-Le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires a rendu compte de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de modernisation de l’état civil et du processus de revalorisation des missions et de la fonction de délégué de quartier.
-Le Ministre de la Culture et de la Communication a fait une communication sur l’état d’avancement des travaux de construction du Mémorial du Bateau Le Joola,
-Le Ministre auprès du Président de la République chargé du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur l’état d’avancement du projet phare « Aviculture ».
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Monsieur Cheikh SENE, Professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle, spécialiste en Sciences des matériaux et Energie solaire, est nommé Directeur de l’Enseignement supérieur privé, en remplacement de Monsieur Senghane MBODJI, appelé à d’autres fonctions.
- Monsieur Moussa Hamady SARR, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, précédemment Coordonnateur adjoint de l’Université virtuelle du Sénégal, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) de Diamniadio.
- Madame Adjaratou Bousso DIAGNE, Professeur en Sciences économiques et sociales, est nommée Inspecteur technique au Ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
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SONKO EN PISTE CE VENDREDI
S’exprimant hier, mercredi 13 juillet lors de l’Assemblée générale de lancement des activités de campagne de l'inter-coalition Yewwi-Wallu, Ousmane Sonko a promis de faire bouger les choses.
Absent sur le terrain depuis le démarrage de la campagne électorale dimanche dernier 10 juillet, le leader de Pastef et tête de liste nationale de la coalition Yewwi askan wi disqualifié par la Direction générale des élections (Dge) a pris date pour demain, vendredi 15 juillet.
S’exprimant hier, mercredi 13 juillet lors de l’Assemblée générale de lancement des activités de campagne de l'inter-coalition Yewwi-Wallu, Ousmane Sonko a promis de faire bouger les choses. «A partir de vendredi, les Sénégalais sauront que la campagne a démarré car depuis lors tout le monde dit que la campagne manque de saveur et pourtant Benno Bokk Yakaar est en train de faire ses tournées», a ironisé le maire de Ziguinchor qui donne par ailleurs rendez-vous à ses partisans tous les jours sur sa page Facebook pour revenir sur le programme de législation de l'Inter coalition Yewwi-Wallu.
L’AUDIENCE AVEC UMARO SISSOCO EMBALO
Loin de s’en tenir là, le leader de Pastef s’est également prononcé sur la controverse autour de sa rencontre avec le président de la République de Guinée Bissau et président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo. Et c’est pour accuser le régime en place de nourrir cette polémique dans le but de préparer un holdup électoral au soir du 31 juillet. «Je n'ai jamais parlé d'élections avec Embalo. Ceci n'est qu'une manœuvre pour légitimer le vol du résultat des élections mais c'est peine perdue», a-t-il martelé.