SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 août 2025
IMAM ALIOUNE BADARA NDAO N'EST PLUS
Imam Alioune Badara Ndao a perdu son combat contre la vie. En soin intensif depuis une semaine, l’imam a malheureusement rendu l’âme, d’après les informations de Sud FM.
Imam Alioune Badara Ndao a perdu son combat contre la vie. En soin intensif depuis une semaine, l’imam a malheureusement rendu l’âme, d’après les informations de Sud FM.
Le saint homme a rendu l’âme cette nuit de lundi à mardi des suites d’une courte maladie. Il était admis aux urgences de l’hôpital FANN de Dakar.
Que son âme repose en paix. Senego présente ses condoléances à la famille éplorée et à la Oumma islamique
L'Ordre des médecins sermonne le procureur de Kédougou
Si le décès de Mamy Doura Diallo au Centre de Santé de Kédougou, suite à une césarienne de sauvetage maternel, a pris cette tournure, c’est du seul fait de la volonté du procureur de Kédougou de vouloir passer outre l'expertise des connaisseurs dument désignés, le respect du principe de la présomption d'innocence et la mise à contribution du tribunal des pairs. C’est du moins la conviction de l'Ordre national des médecins du Sénégal. Ainsi l'Ordre déplore l’attitude du parquetier consistant à se substituer à l'expertise des pairs. Cette attitude semble condamner les membres d'un Ordre professionnel régis par la loi avant d'avoir épuisé tous les principes de prudence mettant en danger des populations, du fait de la fermeture d'un service de référence dans une zone difficile d'accès en plein hivernage, fustige le président de l’Ordre, Dr Boly Diop. Les médecins rappellent au procureur les procédures à respecter dans ces cas, notamment la saisine de l'Ordre pour les besoins d'expertise mais aussi le principe de respect de la présomption d'innocence pour les professionnels concernés. Selon Dr Diop, les droits des prévenus ont été violés parce qu’ils n'ont pas été entendus en présence de leurs avocats. L'Ordre national des médecins en appelle à la responsabilité de l'État pour qu'autant de pouvoirs placés entre les mains d'un seul individu ne puissent nuire aux efforts déployés depuis de nombreuses années pour améliorer la santé des populations. Les médecins espèrent que les autorités apprendront de la situation de Kédougou pour adapter l'arsenal juridique par le renforcement du tribunal des pairs.
L’agenda du Président Macky Sall aux Pays-Bas
Le Président Macky Sall avait un agenda chargé durant son séjour aux Pays-Bas. En marge du sommet sur l'adaptation de l'Afrique au changement climatique, le chef de l’Etat a eu plusieurs entretiens bilatéraux. Il a reçu le Premier ministre des Pays-Bas, le vice-président de la commission européenne et la Directrice générale du FMI.
L’invite d’Alioune Tine au dialogue pour apaiser le champ politique
Le président d’Afrikajom center pense que le moment est venu d’apaiser le champ politique. Pour Alioune Tine, après les élections, il faut dialoguer et construire la cité. Car, à ses yeux, il y a trop de défis à relever ensemble et trop de bombes à retardement qui polluent notre champ politique. Il travaille avec d’autres personnalités sur le dialogue politique pour un Sénégal apaisé et stable. A ce propos, il prie le Président Macky Sall d’engager dans le contexte difficile et complexe que nous traversons une politique qui permette de baisser les tensions et d’engager le dialogue par la libération de tous les détenus politiques liés aux manifestations de l’Opposition aux Législatives. En tout cas, Alioune Tine et Cie ambitionnent de changer ce type de relation exécrable qui ne profite à personne, surtout pas au pays. Et de rappeler que nos démocraties sont des constructions sociales fragiles, mais nous avons tout aujourd’hui pour vivre bien. Il faut dédramatiser les enjeux de pouvoir, lance-t-il.
Toute hausse indue de prix sera sévèrement sanctionnée
La ministre en charge du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta, a mis en garde, lundi, contre toute hausse indue sur les prix des denrées de grande consommation, menaçant de sévères sanctions tout commerçant refusant de se conformer aux mesures édictées. «Les commerçants doivent être solidaires avec les consommateurs et veiller à ce que les prix soient accessibles parce que nous sommes dans un Etat et tout manquement aux mesures édictées sera puni sévèrement», a-t-elle déclaré lors d’une réunion consacrée à l’approvisionnement du marché en prélude au Grand Magal de Touba, prévu le 15 septembre. Aminata Assome Diatta a particulièrement mis l’accent sur la nécessité pour les services du commerce de veiller à l’application stricte des prix fixés pour le riz, le sucre, l’huile, l’oignon, la pomme de terre et les produits en vente libre sur la base de contrôle des factures d’achat avec possibilité de retrait des rayons si des coûts exagérés sont constatés. Elle a dans ce cadre demandé aux distributeurs de gaz de faire en sorte que des quantités importantes soient acheminées à Touba avec le respect de la mesure d’interchangeabilité des bouteilles de tous les fournisseurs. Elle a ainsi annoncé, d’après l’Aps, qu’elle effectuera jeudi une visite à Touba pour voir sur place le niveau d’approvisionnement.
Vol à Auchan
Étudiant originaire de Djibouti, Kader A. S. s’essaie au vol pendant ses heures perdues. Il fait le tour des rayons du magasin Auchan de Gibraltar pour voler des produits. Ainsi après s’être rendu dans ce magasin pour y dérober des tablettes électroniques, Kader est revenu à la charge pour y voler cette fois des chemises. Mais il ignorait que les caméras de surveillance avaient déjà capturé les images. Lorsque Kader a dérobé des chemises, le vigile qui surveille les écrans s’est déplacé pour le prendre en flagrant délit. Sommé alors de s’expliquer sur ses aventures délictuelles, l’étudiant reconnaît les faits avant de présenter ses excuses. Suffisant pour qu’il soit conduit à la police de Médina où il sera placé en garde à vue puis déféré au parquet pour vol à l’étalage.
Détention illégale d’arme blanche
Conducteur de véhicule de son état, Mady D. âgé de 24 ans se pavane dans les rues nuitamment avec une arme blanche. Mais avec son visage suspect, il tombe sur une patrouille policière à Colobane. Après le contrôle, les limiers découvrent par devers lui un couteau. Le mis en cause a peiné à expliquer pourquoi il était armé. Ce qui va motiver son embarcation dans le panier à salades et sa conduite à la police de Médina où les hommes du Commissaire Abdou Sarr vont le placer en garde à vue avant de le déférer au parquet pour détention illégale d’arme blanche.
Menace d’une plainte contre l’Apix
Le maire de la commune de Diamaguène Sicap Mbao menace d’assigner en justice l’Agence des grands travaux de l’Etat (Apix). Cheikh Aliou Bèye accuse l’agence d’avoir causé des préjudices à ses administrés avec la mise en circulation du Train express régional (Ter) dont les emprises constituent un réceptacle d’eaux pluviales venant de Yeumbeul-Sud et qui ruissellent dans sa collectivité territoriale.
Brassards rouges à Dakar Dem Dikk
La société de transport public Dakar Dem Dikk traverse des moments très difficiles. Car les travailleurs sont à couteaux tirés avec le Directeur général Omar Ben Khatab Sylla qu’ils accusent de n’avoir pas versé leurs cotisations sociales et celles de la coopérative d’habitat. Les travailleurs ont porté hier des brassards rouges pour crier leur ras-le-bol. Les employés n’excluent pas de déposer un préavis de grève dans les prochains jours s’il n’y a pas de solutions.
Un adolescent vole 35 millions à sa mère et des chèques de son père
Hamidou Hanne, Bocar Ndiaye et Aziz Ba ont comparu hier au tribunal de grande instance Dakar pour des faits divers de «recel, complicité de vol, escroquerie portant sur 4 millions 975 mille au préjudice de la Bsic, et de l’or d’une valeur de 35 millions, faux sur un chèque, usurpation d’identité et usage de chèques volés ». Tout est parti de la plainte qu’a déposée Serigne M Ndiaye à la sûreté urbaine pour des faits de vol de six chèques et de bijoux de sa femme d’une valeur de 35 millions de francs CFA. L’enquête ouverte a permis de savoir que son voleur attitré n’était personne d’autre que son fils Lamine Ndiaye, un adolescent. Entendu, ce dernier a balancé ses complices à savoir Aziz Ba, Hamidou Hanne et Bocar Ndiaye. D’après le fis de la victime, c'est à Bocar Ndiaye qu'il a remis les chèques. Et ce dernier, pour ne pas être impliqué directement, a remis les chèques à Aziz Ba. C’est au moment de se faire payer le dernier chèque que la caissière a contacté la partie civile parce qu’il avait une pièce d’identité au nom de Diomaye Faye. Ce qui a permis au plaignant de constater qu’il était victime de vol de chèque. Arrêté, Aziz Ba a dit avoir ramassé la pièce à la plage. Il a aussi révélé avoir accompagné Lamine Ndiaye chez le bijoutier Hamidou Hanne et ce dernier a acheté une partie des bijoux à 1,7 million francs. Alpagué à son tour, Bocar Ndiaye a déclaré avoir reçu une commission de 50 000 francs dans cette affaire de vol de chèques. L’adolescent de 17 ans est libre car il a bénéficié d’une immunité familiale.
Un adolescent vole 35 millions à sa mère et des chèques de son père (bis)
Les prévenus ont fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar pour « complicité de vol et escroquerie portant sur 4 millions 975 mille au préjudice de la Bsic, faux sur un chèque, usurpation d’identité et usage de chèques volés et de recel ». Les mis en cause ont retourné leurs vestes. Entendu en premier, Aziz Bâ déclare n’avoir reçu ni chèque ni bijou. « C’est suite à des actes de tortures que j’ai conduit les policiers chez Hamidou Hanne à Tilène. Mamadou Bocar Ndiaye est un ami. On fréquente la même école de football de même que Lamine Ndiaye. C’est ce dernier qui a cité mon nom dans cette histoire. Je n’ai jamais mis les pieds à la banque Atlantique », s’est-il défendu pour se tirer d’affaire. Son acolyte Bocar Ndiaye prétend qu’au préalable, Lamine Ndiaye lui avait parlé de son plan délictuel, mais il l’avait dissuadé. Hamidou Hanne, bijoutier de profession, poursuivi pour recel de bijoux (collier, bague, boucles d’oreilles) au préjudice de Katy Konté, a abondé dans ce sens en versant dans la dénégation. Dans ses réquisitions, le ministère a requis deux ans ferme contre Aziz Ba et deux ans dont un an ferme pour Bocar Ndiaye et Hanne. La défense a plaidé la relaxe. Finalement, Abdou Aziz Bâ a été condamné à deux ans dont 6 mois ferme. Hamidou Hanne et Bocar Ndiaye vont purger trois mois ferme.
Touba : Dispositif de lutte contre l’abattage clandestin
Le dispositif de lutte contre l’abattage clandestin d’animaux domestiques sera renforcé lors du Grand Magal de Touba, prévu le 15 septembre prochain, a annoncé, lundi la cheffe du service régional de l’Élevage et des productions animales de Diourbel, Mame Diarra Ndiaye. «Pour ce qui est du personnel, on aura un renfort de 26 agents en provenance des régions de Fatick, Louga et Kaolack. Ces agents viendront s’ajouter à l’effectif sur place d’une vingtaine d’agents du service régional d’élevage de Diourbel», a-t-elle indiqué lors d’un entretien accordé à l’APS. Mme Ndiaye a aussi assuré qu’il y aura l’appui d’une douzaine d’étudiants de l’école inter-états des sciences et médecine vétérinaires de Dakar qui viendront renforcer le dispositif de contrôle. Elle a indiqué que tout ce personnel sera déployé trois jours avant le Magal sur sept points de contrôle officiels. Ils seront également déployés dans les maisons, les abattoirs, ou encore les marchés pour lutter contre l’abattage clandestins d’animaux domestiques, a-t-elle ajouté. La cheffe du service régional de l’élevage et des productions animales de Diourbel a également indiqué que des véhicules et des motos allaient être mis à la disposition des équipes mobilisées sur le terrain avant, pendant et deux jours après le Magal. Elle a souligné que des actions de sensibilisation et de prévention contre les maladies zoonotiques seront menées sur les lieux d’affluence de la ville de Touba.
Par Mary Teuw NIANE
VOULOIR ÊTRE CE QU’ON N’EST PAS
Nous aimons arborer ce que nous ne sommes pas, ce que nous n’avons pas, ce que nous ne pouvons pas, ce qui ne nous appartient pas, le visage de l’autre jusqu’à prendre le risque de l’humiliation, de la prison, du bannissement et de l’exil forcé.
Nous aimons arborer ce que nous ne sommes pas, ce que nous n’avons pas, ce que nous ne pouvons pas, ce qui ne nous appartient pas, le visage de l’autre jusqu’à prendre le risque de l’humiliation, de la prison, du bannissement et de l’exil forcé.
Les hommes âgés pour cacher leurs cheveux qui blanchissent inexorablement passent chaque matin beaucoup de temps à les faire disparaître en adoptant la boule à zéro, en se teignant les cheveux ou en enfonçant un bonnet sur leurs têtes. Ils oublient que le cou et le visage dévoilent indiscrets leurs âges avancés.
La circulation si dense en début du mois s’éclaircit et s’allège après le quinze du mois. Ils sont nombreux les femmes et les hommes qui achètent une voiture coûteuse pour l’apparat et qui courent aux basques des parents, des amis et des amis des amis pour trouver du carburant pour parader.
Les hommes achètent des costumes élégants et chers, des montres bracelets rares, des chaussures à la mode, des lunettes de grandes marques, des ceintures en cuir rares, des porte-monnaies de Paris, etc., alors qu’ils laissent leurs femmes et leurs enfants sans le ravitaillement alimentaire mensuel et la dépense quotidienne. Les fournitures scolaires et les frais de scolarité des enfants sont les cadets de leurs préoccupations. S’ils réservent des cérémonies funéraires grandioses à leurs parents, ils se soucient très peu de les soigner lorsqu’ils sont malades.
Les femmes cherchent les nouveaux tissus à la mode, la perruque aux cheveux naturels, les chaussures du dernier arrivage, le tissu basin riche teint du Mali, les parures en or qui éclaboussent la vue. Elles dissimulent mal les cils artificiels, les fausses hanches, les chaussures qui rallongent leurs tailles, le teint blanc ou zébré de leur corps que trahissent les articulations noires des doigts de leurs mains. Les baptêmes, les mariages et les conférences religieuses deviennent des lieux publics où elles exhibent des liasses de billets de dix mille francs CFA. À la maison elles laissent souvent des enfants mal habillés, sales, mal nourris et peu éduqués.
Le comble, notre société, pervertie par certaines traditions royales encore prégnantes dans la conscience collective, attend des autorités, des kilifa qu’ils soient riches, qu’ils apportent leur soutien aux personnes défavorisées, qu’ils sachent résoudre les problèmes individuels qui leurs sont soumis, qu’ils arrosent de gros billets de banques les myriades de griots qui les suivent, qu’ils aient de grandes et belles maisons richement équipées, qu’ils roulent dans de grosses voitures. Les autorités doivent sortir du lot! Une autorité dans une foule doit être visible par tout le monde.
Une autorité ne doit pas être humble! C’est comme si l’autorité pour se faire connaître et reconnaître doit être arrogante. Évidemment le corollaire inévitable est l’accaparement des biens communs au service du train de vie, du confort, de l’apparence et de la famille du kilifa, de l’autorité. Hier l’individu pauvre, sans aucune considération sociale, en peu de temps est devenu subitement riche, adulé, dépensier et propriétaire d’un patrimoine sorti tout droit de la caverne d’Alibaba.
La transformation de notre pays passera par l’éradication de ces tares qui sont les ferments de la corruption, de la concussion, du népotisme, de l’inégalité, de l’iniquité et de l’injustice. La volonté d’apparaître pour ce qu’on est pas est aussi le cancer qui détruit nos institutions et porte à des niveaux de responsabilité des personnes qui n’en ont ni la compétence, ni l’expérience et encore moins le mérite.
Évidemment le pouvoir politique en porte la responsabilité première. Cependant si elle est une bataille que doivent porter en premier les autorités politiques, elle concerne en réalité toute la population sénégalaise. Ayons le courage d’être ce que nous sommes pour vivre dignement et mourir heureux.
Dakar, lundi 5 septembre 2022
Mary Teuw NIANE
ancien ministre
Par Mamadou Mbodji
MACKY D’HIER ET « NIANGAL » D’AUJOURD’HUI
Qu’est devenu cet homme qui avait en 2012 toutes les cartes en main ? Qu’en a-t-il fait ? Qu’a fait cet homme de son engagement solennel de l’époque à appliquer les résolutions de la Charte de bonne gouvernance des Assises nationales ?
Sous forme de contribution intitulée « Mister Niangal Sall, fourth president ? », ce texte a été publié il y a 10 ans, dans l’entre-deux tours des élections présidentielles de 2012. La situation et l’atmosphère socio-politiques actuelles du Sénégal avec ses protagonistes nous rappellent étrangement l’atmosphère et le climat de l’époque avec ces mêmes acteurs. Et dans des postures différentes voire opposées qui a d’ailleurs incité l’auteur à savoir le brillant professeur psychologue Mamadou Mbodji de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ( Ucad) à en soumettre quelques larges extraits à nos lecteurs. Avec en sus, des commentaires fort édifiants d’un économiste-politologue et d’un juriste-politologue qui avaient connaissance du texte avant sa nouvelle publication. Et comme entre temps beaucoup d’eau a coulé sous les ponts « politiques », Pr Mbodj nous dresse deux portraits croisés : Macky d’hier et Niangal d’aujourd’hui.
(Macky d’hier)
L’opposant Macky Sall a pris de l’étoffe à travers les différents postes de responsabilité de premier plan par lesquels il est passé et à force de côtoyer deux hommes politiques psychologiquement solides, de très fins manœuvriers, à l’ego surdimensionné, qui l’ont encadré, malmené à l’occasion et qui, à leur corps défendant, l’ont formaté et propulsé de l’avant, sans entrevoir l’effet boomerang que tout cela allait constituer. En effet, Macky s’est forgé aux côtés de deux hommes politiques peu commodes. L’un est président, l’autre fut premier ministre, dont l’ego surdimensionné leur a fait (…) croire –à tort- que la réserve de Macky, son allure de jeune cadre bien formé mais effacé et son côté faussement introverti voire timoré, en faisaient un collaborateur, taillable et corvéable à merci ! Qu’est-ce qu’ils avaient tort ! Ils l’auront sacrément appris à leurs dépens !
Car en politique de telles fautes se payent cash ! En effet, notre bonhomme, ayant vu comment son maître d’hier –Wade- s’est défait de son second –Idy son fils spirituel de l’époque dont la personnalité et les ambitions affichées constituaient de sérieux obstacles à son projet démentiel de dévolution monarchique/dynastique du pouvoir- Macky a joué le jeu en acceptant de s’improviser coach et de participer au rituel bien agencé de liquidation et de mise à mort d’Idy qui le gênait aussi dans ses propres ambitions. (…) il a compris vite ce qu’Idy n’avait compris que tardivement : Wade les utilisait méthodiquement dans son projet (…) de se faire succéder par son fils biologique à tout prix. Macky avait également compris par la suite qu’il allait être le prochain bouc-émissaire, mais comme un homme averti en vaut deux, il a vite fait de prendre ses dispositions (…)
Idy quant à lui, a été à très bonne école en matière d’adversité et de manœuvres où le moindre faux pas pouvait s’avérer mortel et s’y est forgé à la fois un « fighting spirit » et l’âme d’une force tranquille, déterminée, absolument méthodique et imperturbable. Premier ministre et ensuite directeur de campagne de Wade en 2007, Celui-ci ni Idy - tous deux trop pris dans leurs projets et calculs, au point de s’y emmêler les pédales avant de se tirer chacun une balle dans le pied- n’ont pas vu « le petit » en prendre de la graine, grandir, mûrir, s’étoffer en expérience, en savoir-faire et en assurance ! Trop pris par le fils d’emprunt qu’il cherchait à enterrer vivant et obnubilé par le fils biologique qu’il cherchait à promouvoir, Wade commettra l’erreur fatale de s’en prendre à Macky en le faisant choir de son perchoir de l’Assemblée nationale (...)
Une ascension politique rapide !
L’homme à l’ascension politique rapide et à l’itinéraire linéaire, a eu un parcours au pas de charge où son mérite personnel n’avait rien à envier à son étoile lustrée, illuminée et portée par les évènements, les circonstances, les opportunités et les effets collatéraux des egos surdimensionnés et des confrontations –sur fond de gros sous, de scandales politicofinanciers, de CD explosifs, de manœuvres, de contorsions et de ruses- des deux pachydermes –bientôt à la retraite ? Macky a su manœuvrer allègrement et composer avec la vigilance, l’intolérance, l’autoritarisme et la mégalomanie des deux samouraïs qui avaient fini par lasser les Sénégalais. Après Idy, Macky est le second à avoir tenu tête à Wade et publiquement. A la différence du maire de Thiès enfermé et piégé dans ses circonvolutions, ses jeux de yo- yo -comme dirait Yoro Dia- et autres tortuosités rocambolesques qui ont fini de le discréditer aux yeux de bien des Sénégalais, comme en témoignent ses contre-performances électorales d’il y a quelques jours, Macky Sall lui, a vite fait de comprendre que pour sauver sa peau, son honneur et son avenir politique, il ne lui restait qu’à prendre ses clics et ses clacs, tourner le dos au père, quitter la maison paternelle et fonder sa propre famille !
Pour quoi faire ? Pour en faire une arme fatale pardi ! Car s’il voulait vivre, il allait falloir affronter ouvertement (…) le père d’hier (…) l’abattre politiquement. Il s’est alors inscrit dans une démarche à la logique foncièrement parricide, conscient que le camp d’en face n’allait rien lui épargner. Il nous est alors apparu sous des dehors nouveaux. Son allure effacée et policée de jeune diplomate (…) a cédé le pas à un style plus affirmé du leader qui a fini de se chercher et de se forger dans l’ombre d’un mentor !
Un leader au langage clair et sans ambages sur ses intentions (…) tout en laissant subsister des zones d’ombre (…) sur la provenance de ses fonds politiques, ses sources de financement, ses parrains, etc. A lui qui disait il y a encore quelques mois, que même la maison qu’il habitait dans le quartier chic de Fann était une maison en location, on lui prête aujourd’hui un patrimoine immobilier dans le pays et aux Etats-Unis. De l’intox ?
Certainement que nos journalistes (…) ramèneront le sujet sur le tapis ! Surtout que notre bonhomme de candidat nous présente depuis quelques mois une mine moins farouche et l’allure très avenante du gendre idéal (…)
Pendant qu’on glosait sur sa fortune subite, lui imperturbable sillonnait le pays et le reste du monde (…) pour convaincre que c’est lui l’homme qu’il faut à la place de Wade. Flegmatique, avec un discours au débit incisif et à la tonalité péremptoire, il avance, tisse sa toile, s’impose sur la scène politique nationale, et s’installe dans l’adversité résolument anti Wade tout en semblant dire à qui veut l’entendre que lui ne se laisse pas faire ni avoir par Wade ! Il rendra coup sur coup (…)
Macky Sall, pour sa première participation à une élection présidentielle (…) vient d’être classée 2ème après son ancien mentor Abdoulaye Wade –qui, malgré ses 86 ans et 12 ans passés à la tête du pays- a tenu, en violation de la Constitution et avec la complicité criminelle du Conseil constitutionnel- à se porter candidat pour un 3ème mandat, en dépit de la forte contestation populaire à travers tout le pays, avec mort d’hommes. Macky va donc devoir affronter son ancien père spirituel et tout porte à croire que Wade n’a aucune chance de s’en sortir vainqueur, au vu des scores respectifs, des ralliements massifs au Candidat de la coalition Macky 2012 entre les deux tours et des appels publics et solennels des 12 autres candidats de l’Opposition, à voter au second tour pour Macky ! Mais qui nous disait il y a exactement 5 ans que « la démocratie sénégalaise n’a pas besoin d’un 2ème tour et que le principe du 2ème tour est un « cliché démocratique » ? (…)
Pour sa première participation à une élection présidentielle comme candidat, il a fait, d’une pierre, quatre coups, en envoyant (…) Niasse et Tanor à la retraite politique, Idy va aller en semi-retraite pour au moins 10 ans (…) et Wade va assurément les rejoindre (…) Et là, les 5 du Conseil constitutionnel n’ont qu’à commencer à rédiger leurs tristes mémoires ! Sans parler (…) de tout ce beau monde du système Wade -dont Serigne Mbacké Ndiaye- qui va devoir bientôt raser les murs en nous épargnant leur arrogance et leur illusion d’immortels (…)
L’alternance politique avec à la clé, une élection tous les 5 ans et pas de 3ème mandat constitue un rempart contre la mégalomanie, l’ego surdimensionné, l’arrogance et la boulimie du pouvoir. La démocratie des hommes et des femmes politiques chez nous, ne devra plus être un concept au visage et au contenu kaléidoscopiques. Un concept caméléon variable en fonction des besoins du moment, selon que l’on est dans l’Opposition ou au Pouvoir ; la démocratie à la sauce gombo, on n’en veut plus et merci aux vaillants jeunes de « Y’en a marre » qui se sont engagés comme des sentinelles vigilantes (…) Macky s’est engagé solennellement à appliquer les résolutions de la Charte de bonne gouvernance des Assises nationales (…) ; devenu un homme public, il a rangé le niangal aux oubliettes !
Désormais c’est Macky, « mister dents blanches » ou « l’homme qui, comme -Lucky Luke- d’un coup, fit mouche 4 fois. Quel doigté ! Pourquoi pas le porter au pouvoir en votant massivement pour lui le 25 prochain, (… ) l’essentiel de la classe politique et de la Société civile active -encore pétries de valeurs, d’éthique, de patriotisme, d’esprit de sacrifice, de tolérance et de justice et aspirant à un Sénégal nouveau, à une manière différente de faire de la politique, de gérer les biens publics, de gouverner le pays et de viser à la restauration de ce commun vouloir de vie commune qui nous font tant défaut appelant à voter pour lui ? Depuis quand n’a-t-on pas réuni dans un même élan de patriotisme, de détermination et de réalisme éclairé, une si belle palette d’hommes et de femmes du landerneau politique et de la Société civile, derrière un seul homme ? Macky, fourth president ? Oh, yes, he can ! Merci de nous redonner l’espoir !
Dakar, mars 2012
Mamadou MBODJI
Psychologue – UCAD
(Macky d’aujourd’hui)
Qu’est devenu cet homme qui avait en 2012 toutes les cartes en main ? Qu’en a-t-il fait ? Comment et pourquoi en est-il arrivé pendant sa gouvernance à exercer tant de violence étatique, de « pouvoirisme », d’autoritarisme et de mal gouvernance et à parrainer allègrement tant d’injustice sociale ? Comment en est-il arrivé en 10 ans de gouvernance à la tête de l’Etat à s’identifier au père d’emprunt -son ancien mentor qui voulait se débarrasser de lui-, à les surpasser lui et Idy dans les calculs, manigances et combines de l’époque qui les ont perdus ? Comment en est-il arrivé à faire la promotion et à visage découvert de tous ces reniements, lâchetés et trahisons, ces ressorts intérieurs monstrueux tapis et sommeillant au plus profond de chaque être humain et qu’il appartient à toute société notamment à ses autorités de tout bord, d’en faciliter à ses membres le contrôle voire la sublimation pour leur permettre de conserver une part d’humanité ? Qu’a fait cet homme de son engagement solennel de l’époque à appliquer les résolutions de la Charte de bonne gouvernance des Assises nationales ? Il est redevenu peu bavard, un taiseux qui a ressorti des placards, son niangal et qui a l’esprit rivé dans ses « calkill », n’ayant manifestement pas respecté son engagement ni tiré des leçons des erreurs de son prédécesseur. Selon un ami économiste-politologue, « Un espoir perdu (…) ! Avoir pour lui de si larges avenues pour consolider la démocratie, asseoir une justice sociale, une éthique républicaine, une gouvernance vertueuse, etc.- et se contenter d’emprunter allègrement des sentiers usuels des politicards, quel gâchis, quel dommage ! »
Selon un autre ami, juriste-politologue, « ce texte est très instructif en ce qu’il décrit bien l’environnement politique avant les présidentielles de 2012 et dresse les portraits psychologiques assez éloquents des trois protagonistes de l’époque. Mais il se trouve que les personnalités respectives des deux principaux acteurs s’appuyant sur une Constitution qui leur donne les pleins pouvoirs ont successivement produit les mêmes travers du père au fils. En en relisant la conclusion, c’est à se demander si les intellectuels qui aujourd’hui ne se préoccupent que de la question du 3ème mandat et qui hier ne s’étaient préoccupés que du départ de Wade ne vont pas commettre de nouveau la même erreur ? (…)
Peut-on raisonnablement croire que les prétendants actuels au pouvoir sont si différents des personnages décrits dans le texte et qu’ils useront avec sobriété des immenses pouvoirs que la Constitution actuelle reconnaît au chef de l’Etat ? » La différence des prétendants actuels viendra d’abord de leur engagement sincère à appliquer les résolutions de la Charte de bonne gouvernance des Assises nationales dont ils feront un viatique et une précieuse feuille de route. C’est aussi un gage, une balise et un garde-fou qui permet une gouvernance d’humilité, de modération, de justice sociale, d’éthique et de noblesse d’âme ! Et enfin un moyen d’éviter de se retrouver dans des postures de WAX WAXET, de reniement, d’atermoiements, de rapport de force ou de confrontation au moment où il faut incontestablement partir !
TIKTOK AWARDS, LES RATÉS D’UNE ORGANISATION
La salle de spectacle du centre culturel Douta Seck de Dakar a abrité le vendredi 02 septembre dernier la 1ère édition de Sénégal Tik-Tok Awards qui récompense les meilleurs contenus par catégorie de ce réseau social.
La salle de spectacle du centre culturel Douta Seck de Dakar a abrité le vendredi 02 septembre dernier la 1ère édition de Sénégal Tik-Tok Awards qui récompense les meilleurs contenus par catégorie de ce réseau social. Un événement qui a connu des ratés sur le plan organisationnel.
Pour cette première édition organisée par Habib Ndiaye, CEO de la Start-up Bibocom digital, une agence Webmarketing et événementiel, sept catégories (Sargal, humour et court métrage, éducation et motivation, miss, cuisine, révélation et danse) étaient en lice.
Dans la catégorie Sargal, il a été ainsi rendu hommage à Fah Aidara, l’ambassadrice de cette édition 2022, de même que Dudu Faits des vidéos, Fallu et ses vidéos, Rafet Djikho, Elément Bath, PGSKING1 et Paco Komé.
Sylla humoriste, Cheikhou le Roi et Mayakama4 sont montés respectivement sur la plus haute marche du podium dans la catégorie Humour et Court métrage. Dans la catégorie Education et motivation les finalistes étaient par ordre Pass, Freestyle7, Moussaiphone et Gaydel2 alors que dans la catégorie Miss, le trio de tête est composé par Bbei Binta, Kiné de la Série Virginie et DachouDieng4.
Pour la catégorie Cuisine, les distinctions ont été remises à Cuisine avec Fifi, Saveurs planétaires et Cocoscooking.
Les Tiktokers les Jumelles 002, Delejrlepro et Mnodia ont été primés dans la catégorie des Révélations.
Et enfin pour la catégorie Dance, la palme est revenue au trio composé par Helenita410 l’officiel, Fatou Sarr danseuse et Charminnebella.
Déception des lauréats
Il faut noter qu’à l’issue de la cérémonie, la déception était la chose la mieux partagée chez les différents lauréats qui s’attendaient, au vu des efforts multiples fournis notamment le travail de sensibilisation pour inciter les internautes à voter et favoriser la venue de sponsors sans compter la mobilisation du public pour acheter les tickets payants de la cérémonie à des récompenses plus conséquentes qu’un simple trophée. Pour l’un des lauréats que nous avons interpellés, il y a beaucoup de non-dits et de manquements dans cette organisation. D’abord notre interlocuteur, CheikhouLeRoi, classé deuxième dans la catégorie Humour et Court métrage, au-delà de sa déception quant aux récompenses attendues, dénonce des magouilles dans le classement final. «Au moment de l’arrêt des votes, j’avais devancé mon principal rival de plus de 700 votes. Mais, à ma grande surprise, au moment de désigner le vainqueur, celui-ci est passé devant moi. J’ai dû faire preuve de fair-play pour laisser passer cette tricherie surtout que celui qui a été désigné est un collègue et je ne voulais nullement porter ombrage à son sacre», fulmine-t-il.
Alors que l’organisateur soutient avoir distribué 28 trophées, des permis de conduire et des bourses de formation professionnelle, les lauréats s’inscrivent en porte à faux.
Fort de plus de… 806000 abonnés, Cheikhhou leRoi a toujours en travers de la gorge cette participation à un tel évènement. « Quand un organisateur camerounais m’a appelé le lendemain pour me demander de prendre part à un même type d’évènement encore au Sénégal, j’ai automatiquement refusé en rétorquant que tout cela ne relevait que d’une simple arnaque destinée à enrichir les organisateurs alors que les lauréats se retrouvent qu’avec de simples trophées. Mais l’organisateur camerounais m’a rassuré pour me dire qu’avec lui les choses allaient se passer autrement et que les trois lauréats de chaque catégorie seront récompensés. Finalement j’ai donné mon aval et attends de voir comment cela va se passer».
Mic mac autour d’un partenariat
Même son de cloche chez la candidate Dachou Dieng4 qui a terminé 3e au classement de la catégorie des Miss alors qu’elle était 2e au moment de l’arrêt des votes. C’est d’ailleurs grâce à cette candidate que les organisateurs de la cérémonie ont décroché l’évènementiel camerounais Golden Night Expérience des Africréa qui rassemble les créateurs de contenus et entrepreneurs les plus influents en Afrique dans le domaine digital et événementiel. «J’ai mis en rapport ce partenaire camerounais qui avait un projet similaire au Sénégal avec Habib Ndiaye qui, au début était réticent et ne voulait pas faire confiance à des étrangers comme ça.
Par la suite, il a reçu des invitations accompagnées de deux billets d’avion aller-retour pour prendre part à la cérémonie du partenaire, organisée au Cameroun. J’étais au courant de tout cela mais Habib s’est gardé de me faire part de l’invitation et des billets. C’est au dernier moment, le jour du vol qu’il a tenu à m’informer pour me dire qu’il allait répondre à l’invitation en compagnie de Fah Aidara. C’est au cours de cette cérémonie que Fah Aidara a été distinguée comme invitée», nous confie DachouDieng qui fêtait son anniversaire, ce même vendredi 2 septembre avec sa jumelle Mame Saye Dieng.
LA JUSTICE ABDIQUE DEVANT MARIE KHEMESS NGOM ET LES SYNDICALISTES DE LA SANTÉ
Léonce Faye (gynécologue) et son équipe (anesthésiste et aide-infirmier) impliqués dans l’affaire de la femme en couche décédée au centre de santé de Kédougou ont bénéficié hier d’une liberté provisoire.
Le juge d’instruction en charge de l’affaire de la mort en couche de la parturiente Doura Diallo et de son bébé au centre de santé de Kédougou a placé sous contrôle judiciaire les trois agents de santé mis en cause. Le gynécologue Dr Léonce Faye, l’anesthésiste et l’aide-infirmer ont bénéficié d’une liberté provisoire. Mais leurs collègues protestent contre les lourdes charges d’homicide volontaire sur un bébé et involontaire sur une parturiente.
Dr Léonce Faye (gynécologue) et son équipe (anesthésiste et aide-infirmier) impliqués dans l’affaire de la femme en couche décédée au centre de santé de Kédougou ont bénéficié hier d’une liberté provisoire. Les professionnels de la santé qui étaient en garde-à-vue depuis le 31 août dernier sont placés sous contrôle judiciaire.
D’après les explications de l’un de leurs avocats, Me Mouhamadou Malal Barry, les mis en cause ont été entendus hier par le juge d’instruction avant d’avoir bénéficié de ce contrôle judiciaire. «Ils sont libres pour le moment mais en charge de se présenter tous les 21 jours devant le cabinet d’instruction pour émarger». C’est un placement en liberté, mais pour le moment provisoire en attendant les conclusions d’une information judiciaire. «Maintenant l’enquête va commencer», a fait savoir Me Barry qui se réjouit d’avoir obtenu la «compréhension» du magistrat en charge du dossier. Le dossier a été étudié. Les trois accusés ont été inculpés d’homicide volontaire contre un bébé et d’homicide involontaire contre la dame feue Doura Diallo, et ont été placés sous contrôle judiciaire.
Le travail sérieux commence pour les avocats et pour la magistrature. L’enquête va commencer et peut être ils feront appel à tous les experts, à toutes les personnes ressources, a-t-il dit. Donc par compréhension, le magistrat en charge du dossier a choisi de mettre en liberté provisoire, -le temps de l’enquête judiciaire-, les trois prestataires accusés d’homicides volontaire et involontaire.
La justice abdique devant le ministre et les syndicats de santé
Ces arrestations font suite à la mort de Doura Diallo et son bébé au niveau du bloc opératoire de ladite structure sanitaire dans la nuit du 29 au 30 août dernier. En conférence de presse, le médecin-chef du district sanitaire de Kédougou, Fodé Danfakha a expliqué que la victime est arrivée avec un mort-né et que l’équipe en place avait tenté de sauver la mère de 15 heures à 19 heures. Qui malheureusement a succombé lors d’une intervention chirurgicale. Il a aussi précisé que, «un seul décès» a été enregistré sur «plus de 300 femmes accouchées par césarienne».
Le procureur de Kédougou, avait en effet pris des mesures conservatoires en arrêtant les trois agents impliqués dans cette affaire. Ce qui n’est pas du goût des professionnels de la santé qui se sont érigés en bouclier pour protester contre l’acte posé par le procureur qui a déclenché une procédure plaçant l’équipe médicale en garde-à-vue tout en diffusant un communiqué de presse dont voici quelques extraits. «… Les manœuvres du gynécologue (...) ont causé le décès». «A l’analyse des faits, une forte négligence médicale, une incompétence notoire ainsi qu’un manquement manifeste aux règles élémentaires de la médecine» auraient conduit à ces deux décès. Le procureur qui aurait abusé de «gros mots» digne d’un film d’horreur médical parle «d’homicide, de complicité et de forte négligence». «Il reçoit un coup de fil le 30 aout vers 22 heures pour une affaire aussi sensible et, dès le lendemain, sans attendre l’expertise d’une spécialiste, il nous sort une horrible note qui décrit carrément une scène de crime rocambolesque. Alors que même dans les vraies scènes de crime, c’est le médecin-légiste qui oriente la lecture du droit», s’est indigné un médecin sous l’anonymat.
Pour sa part, l’urgentiste Boubacar Signaté considère qu’il aurait juste fallu que le procureur se renseigne auprès de deux à trois médecins, qu’il demande l’avis du conseil de l’Ordre des médecins pour que la gestion soit autre que d’arrêter des agents de santé. L’Association des médecins du Sénégal qui, sans gant, avoue qu’ «il n’y a aucune faute médicale» dans cet acte posé par le gynécologue Dr Faye et son équipe. Les médecins ont ainsi tous remis en cause «l’erreur matériel» du procureur de Kédougou dans une partie de son communiqué sur laquelle reposent les charges à savoir homicide volontaire qu’il a remplacé par homicide involontaire. Ils sont formels. C’est un «communiqué à charge»! Or, le procureur, disent-ils, aurait juste dû entendre le médecin incriminé et demander l’avis d’un autre expert pour leur éviter une garde-à-vue. Le procureur se serait juste basé sur du déclaratif sans prendre la peine de recourir à une expertise médicale. Seulement l’on est surpris par la décision du juge d’instruction pour des faits qualifiés de graves et de négligence qui ont conduit à la mort de deux personnes selon le Procureur de Kédougou.
Le rapport du ministère de la Santé, l’action des syndicalistes, le rôle des avocats des trois mis en cause auraient-ils permis à ces agents de bénéficier d’une liberté... provisoire ? En tout cas, la justice de Kédougou a rapidement abdiqué après avoir jeté en prison les trois mis en cause avec des charges très graves.
LA TUTELLE ET LES SYNDICATS DESAVOUENT LA JUSTICE : Le Procureur de Kédougou accusé d’ «amateurisme» et d’ «impartialité»
De «l’amateurisme et de l’impartialité», s’indignent les gynécologues qui ont fait face à la presse pour d’abord donner des éclaircissements sur les gestes adoptés par leurs collègues. Lesquels actes posés seraient en parfaite symbiose avec la pratique médicale en gynécologie. Le chirurgien aurait fait exactement tout ce qu’il fallait et dans les règles de l’art. D’où leur protestation contre l’acharnement dont aurait victimes l’équipe du service gynécologique du centre de santé de Kédougou dans l’exercice de leur métier. Surtout les charges d’homicide «qui ne devaient aucunement peser» sur leurs braves collègues. D’autant que «Tout a été fait dans les règles de l’art», dixit le secrétaire général du Sames de la région de Kédougou qui dit penser que «la justice est une balance qui va toujours se pencher du côté de la vérité». Il trouve «normal, ce contrôle judiciaire». Pour lui, «la lumière a été faite sur ce dossier». Un dossier sur lequel la tutelle a communiqué en donnant les circonstances du décès de la parturiente Doura Diallo.
Dans un communiqué, la tutelle considère que tout le protocole concernant la dame en couche a été respecté. Ce qui laisse entendre que la responsabilité des personnes qui étaient retenues n’est en rien engagée. Dans le rapport, il n’y a nulle part un mot qui fait remarquer une faille dans l’exécution de leurs tâches. En tout cas, le rapport tel que libellé blanchit les incriminés. Le Secrétaire général du Sames affirme que « le ministère de la Santé est équidistant. Il a fait une enquête de manière impartiale et une enquête a révélé que tout a été respecté». Dr Yéri Camara trouve plutôt que c’est le procureur qui, dans une démarche précipitée, «a fauté». «Un geste incompréhensible. Toutes ses affirmations dans son communiqué sont fausses. Le procureur nous a montré son manque de clairvoyance, de connaissance, en prenant à la légère des choses aussi importantes que la vie, que la progression médicale de la gynécologie obstétrique», s’est-il indigné. Tout comme les femmes médecins du Sénégal qui pensent que «cette dérive d’arrestations systématiques du personnel de santé dès qu’il y a un drame dans une structure doit cesser».
Les syndicalistes ont mutualisé leurs forces pour dire non à «un abus de pouvoir», à «l’acharnement» et «aux arrestations» constatés ces derniers jours dans leur secteur. Depuis deux jours, seules les urgences et le service minimum sont assurés dans les structures sanitaires au niveau national, particulièrement à Kédougou. Deux jours d’arrêt de consultation médicale. «Le procureur de Kédougou aura sur ses épaules la responsabilité de tous ces décès maternels et néonatal qui surviendront dans cette région pendant cette période», a dit Dr Yéri Camara qui confie que le Sames n’écarte pas d’autres actions d’envergures. Une grève de 48 heures qui n’est donc que la première partie du plan d’action des médecins grévistes. «Le plan va continuer, et aller crescendo. Nous pensons que le président de la République, le ministre de la Justice prendrons en compte les conclusions de cet audit pour démontrer que toutes les règles édictées en la matière ont été respectées. Et surtout se demander combien de femmes ont été sauvées?».
Les deux jours de mouvement d’humeur seront suivis d’une Assemblée générale pour déterminer la suite du mouvement des professionnels de la santé qui dénoncent une dérive et les arrestations systématique de personnels de santé dans des cas similaires. «Au vu de la gravité du préjudice subi», les femmes médecins, elles, exigent des «excuses publiques» et une «réparation du préjudice aux concernées (Dr Léonce Faye, Abdou Aziz Dioum et Bacary Diabakhaté».
LES SOCIÉTÉS MINIÈRES ONT PAYÉ PLUS DE 24 MILLIARDS DE REDEVANCES À L’ÉTAT
Le secteur minier a beaucoup, participé à la relance de l’économie sénégalaise durant la période du Covid-19.
Les entreprises minières établies au Sénégal ont grandement participé au développement économique du pays, en payant en redevances minière la somme de 24 milliards de francs CFA en 2020 durant la période Covid-19, selon le président e la Chambre des mines Daour Ndiaye
Le secteur minier a beaucoup, participé à la relance de l’économie sénégalaise durant la période du Covid-19. Selon le président de la Chambre des Mines, Daour Ndiaye, ce secteur participe au développement inclusif et durable du pays à l’horizon 2035. ‘’En 2020, les sociétés minières ont payé plus de 24 milliards de francs CFA de redevances minières à l’État du Sénégal’’, a soutenu Daour Ndiaye. Plus globalement, les sociétés minières du Sénégal ont contribué à hauteur de 162 milliards avec une hausse de plus de 30 milliards. Cette augmentation s’explique, selon le président de la Chambre des mines, par la bonne tenue des productions d’or, de minéraux lourds, des paiements de la taxe sur le ciment.
Pour lui, le secteur minier occupe une place prépondérante dans les projets phares du PSE dans le Hub minier et figure parmi les six secteurs prioritaires identifiés par le gouvernement pour porter la croissance du pays à 7% d’ici 2035. ‘’Le secteur minier est le seul secteur extractif qui a contribué plus à l’économie nationale et au budget de l’État directement, a souligné le président de la Chambre des mines lors de l’atelier intensif de restructuration du projet phare ‘’Hub minter Régional’’. Dans ce sillage, le Sénégal veut devenir un hub minier sous-régional. Une ambition bien affichée par les responsables du Bureau Opérationnel de Suivi du PSE (BOS PSE).
Futur Hub minier sous-régional
Avec l’accompagnement e partenaires, le BOS a lancé, hier, les travaux de l’Atelier intensif de structuration du projet phare « Hub Minter Regional ». Et pour ce faire, l’objectif est de mettre en place un écosystème favorable à l’attraction de fournisseurs de référence de services miniers. Pour ME El Ousseynou Kane, le Directeur général du BOS, il a fallu mobiliser l’expertise du bureau et l’ensemble de l’écosystème, pendant plus d’un an pour définir ensemble les orientations stratégiques de ce projet extrêmement important pour le Sénégal. « Nous allons passer ensemble cinq semaines intenses parce que le Lab est compliqué. C’est un moment intense de réflexion où on sort de nos sentiers battus, où on sort de nos zones de confort pour définir ensemble ce que le Sénégal va devenir en matière de Hub minier sous-régional », at-il dit.
Selon lui, les acteurs en charge de la mise en place de ce hub minier vont sortir une feuille de route qui va permettre au Sénégal de se positionner comme le centre d’influence en matière de service minier. ‘’Nous sommes dans une course et c’est pour cela que nous avons accéléré le processus. Parce qu’il y’a d’autres pays africains qui ambitionnent aussi d’être des Hubs miniers. Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux autorités afin que les réformes puissent être normalisées », a-t-il expliqué, hier lors de la cérémonie de lancement de l’atelier intensif de restructuration de ce projet phare.
TARA, CE BATEAU SCIENTIFIQUE QUI VEUT COMPRENDRE LA BIODIVERSITÉ DU PLANCTON
Pour la dernière étape de la mission scientifique Mocrobiome, la goélette Tara de la Fondation Tara Océan est au large de Dakar pour mieux comprendre la biodiversité du plancton.
Pour la dernière étape de la mission scientifique Mocrobiome, la goélette Tara de la Fondation Tara Océan est au large de Dakar pour mieux comprendre la biodiversité du plancton.
Une vingtaine de personnes sont assises sur des chaises, sous une tente bleue devant le parking de l’embarcadère. En cette matinée pluvieuse, chacun essaie de se mettre à l’abri en attendant de prendre le départ pour l’Ile de Gorée. Une famille, d’une demi-douzaine de membres dont des enfants échange sous la tente, juste avant que ne reprenne la pluie. Pour ceux qui devaient monter à bord de la goélette Tara, il fallait braver les eaux pour rejoindre le bateau.
C’est sous une forte pluie que les journalistes et autres invités ont pris part à la sortie en mer organisée par la Fondation Tara Océan, dont le bateau Tara se trouvait samedi au large de Dakar. Avec l’aide d’un membre de l’équipage, nous sommes montés à bord sous nos parapluies. Dans le bateau, il faut se protéger de la pluie qui continue de tomber. ‘’On va vous remettre des cirés parce qu’il pleut fort’’, nous dit un membre de l’équipage. Au milieu d’une petite tente, une table est posée, sur laquelle est reproduite une carte de l’Amérique du Sud. On y voit presque tous les pays de ce vaste sous-continent. A côté, se trouve un laboratoire. Des bouteilles, des cordes de couleur rouge et bleue et tout un tas d’outils sont bien rangés. De loin, on aperçoit des bateaux de pêche. On nous invite ensuite à descendre. Il faut passer par une petite porte en face du pilote, prendre des escaliers pour se retrouver en bas.
De l’intérieur, on voit des membres de l’équipage enlever les bâches qui font réapparaître le soleil. Dans la petite cuisine, les cuisiniers s’affairent autour du petit déjeuner. On y voit presque tout le matériel dont a besoin un cuisinier. Des couteaux, des plats, des cuillères, des pots. En haut, à partir de la vitre, on voit des marins s’activer pour mettre tout en place et démarrer le voilier sous la pluie. Une dame, membre de l’équipage interrompt les explications d’un chercheur pour informer que les voiles sont en train d’être levées. Sur place, des marins vêtus de gilets tirent sur un matériel constitué de trois boitiers pour lever les deux voiles. Des deux côtés des voiles, deux zodiaques y sont rangés.
Comprendre la biodiversité du plancton
Tara de la Fondation Tara Océan effectue à Dakar la mission Mocrobiome, dans le cadre du troisième volet de son expédition scientifique dénommée : l’étude de la côte ouest africaine. C’est au cours de cette dernière étape de cette mission que la goélette a fait escale dans cinq autre pays, en plus du Sénégal.
Tara a été en Afrique du Sud, en Namibie, en Angola, en République du Congo et en Gambie. ‘’Les recherches faites dans le cadre des missions scientifiques sont publiques et partagées. Une manière selon lui de faire comprendre aux gens les raisons de rester en mer pendant des mois ou encore le fondement des investissements faits dans ces types de missions. Notre objectif est d’expliquer à quel point la mer est vitale pour la planète qu’elle nourrit beaucoup’’, a dit le Directeur général de la Fondation Tara Océan.
Selon lui, Tara se déplace pour répondre à une question en faisant la même chose dans différents sites de la planète. Ce fut le cas, d’après lui, de l’Antarctique, de l’Afrique du Sud, de l’Afrique de l’Ouest, du Chili et de l’Amazonie. ‘’Avec toutes ces missions, on parvient à avoir des réponses sur le comportement des écosystèmes, leurs sensibilités aux changements climatiques et à la pollution. Nous essayons aussi de comprendre et de prédire ce qui peut se passer dans les années à venir’’, explique Troublé à des journalistes sénégalais et français.
Pour la mission Microbiome, il s’agit, selon le chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS), Samuel Chaffron, d’échantillonner entre Banjul et Dakar, le plancton pour essayer de mieux comprendre la diversité et la structure de la communauté planctonique aux larges du Sénégal où les eaux sont très riches en nutriments. ‘’Cette mission est importante, car ‘’le plancton est à la base de notre chaîne alimentaire du fait que les poissons se nourrissent de cette espèce et nous les hommes nous nous nourrissons des poissons. L’importance est de comprendre la composition de cette espèce marine et savoir comment elle va évoluer dans le futur’’, dit-il.
Le but est aussi de comprendre comment le changement climatique pourrait impacter la vie aux larges du Sénégal entre autre. Le chercheur ajoute que la mission a également échantillonné tout autour de l’Atlantique dans des zones plus pauvres en nutriments et d’autres qui en ont plus comme ici au Sénégal.
Sensibilisation et partage
La méthode consiste à faire de l’infiltration, en collectant en surface ou en profondeur entre 0 et 200 mètres afin de filtrer l’eau et concentrer le plancton. ‘’C’est une recherche fondamentale et la finalité est de mieux savoir quelle est la biodiversité du plancton et les fonctions qu’il supporte. On commence à voir les espèces qui sont présentes ici, mais on a beaucoup d’autres choses à découvrir’’, a fait savoir Chaffron.
De son côté, Myriam Thomas, en charge de la sensibilisation au sein de la Fondation Tara Océan soutient que le rôle du bateau est de travailler main dans la main avec les scientifiques pour créer des outils de sensibilisation et faire comprendre au plus grand nombre que c’est essentiel de protéger l’océan. ‘’Nous utilisons tout ce qui est magazine, nous créons aussi des outils spécifiques avec les scientifiques pour être sûrs d’être dans la vérité. Nous essayons au maximum de montrer des choses qu’on ne voit pas’’, a-t-elle expliqué. A plusieurs minutes du quai, les pilotes décident de dériver le bateau. On entend plus le bruit des moteurs et les voiles aussi sont pliées. On aperçoit l’île de Gorée, de même que tous les bâtiments longeant la côte. A l’arrivée, la descente se fait encore sous la pluie.
UNE COMMISSION D'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE EN GESTATION SUR LES PLANS ORSEC
Déthié Fall du Prp réagit aux inondations du week-end à Dakar et dans des régions du pays
«D'année en année, nous constatons une gestion d'atténuation et d'urgence des inondations (six (06) plans ORSEC déclenchés depuis 2012 : 2012, 2013, 2019, 2020, 2021, 2022.) En lieu et place d'une gestion préventive, prompte, rigoureuse et transparente de la problématique des inondations en vue de sa résolution définitive.»
C’est Déthié Fall, le président du PRP, qui réagit ainsi aux inondations du weekend dernier à Dakar et dans les régions du pays. A travers une tribune, le responsable politique, il est «Inimaginable dans un pays qui a des écoles, instituts, UFR et facultés qui forment, depuis des générations, des spécialistes de bonne réputation tant sur le plan national, africain et international, en aménagement du territoire, géologie, pédologie, hydrologie, hydrogéologie, cartographie, géomatique, environnement, génie civil, géotechnique, sociologie, etc., et qu’on continue à être confronté, à chaque hivernage, à des inondations. Le président Macky Sall préfère responsabiliser des politiciens très incompétents en lieu et place des experts précités. Inacceptable ! »
Pour M. Fall, «Nous ne manquons pas de ressources humaines avec les compétences techniques nécessaires capables de résoudre en quelques années cette problématique. Ils sont des centaines de nos compatriotes, suffisamment bien formés et expérimentés. Des milliers de pages de rapports de mémoire, de thèse doctorale, d'études et de planification stratégique ont été rédigées. Aucune suite sérieuse n’a été donnée à l'une d'elles par les gouvernants. Ils préfèrent les dépenses de prestige et des investissements à but politicien pour leur maintien au pouvoir».
Toutefois, «Il nous faut des dirigeants compatissants, suffisamment patriotes et humanistes avec un sens élevé de responsabilité, des priorités et de prise de conscience dans les droits de confort et de bien-être des sénégalais». «C'est pourquoi, l'un des chantiers de la nouvelle législature sera la mise en place d'une Commission d'enquête parlementaire sur les nombreux sujets nébuleux dont celui des inondations avec le Plan Décennal de Lutte contre les Inondations 2012-2022 et l'ensemble des plans ORSEC déclenchés depuis 2012».
Pour conclure, Déthié Fall qui réitère leur «soutien à l'ensemble de la population sénégalaise affectée de près ou de loin par ces inondations», témoigne de leur «soutien à toutes les victimes, de quelque bord qu'il soit. Nous prions pour la paix éternelle des âmes des compatriotes qui y ont perdu la vie et présentons nos condoléances les plus attristées à leurs familles et proches. Nos pensées vont également à l'endroit de toutes ces familles qui ont passé et continuent à passer leur quotidien dans ou avec l'eau». Précisant que «c'est avec le cœur lourd que nous avons tous vu les images des inondations du week-end à Dakar et dans des régions du pays ; un événement devenu récurrent après chaque précipitation».
MACKY MONTE AU CRÉNEAU
Non-respect des engagements financiers des occidentaux pour l’adaptation aux changements climatiques en Afrique, Macky Sall, a fait le plaidoyer pour la mobilisation des engagements financiers pris
A la tribune du sommet sur l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques qui s’est tenu hier, lundi 5 septembre 2022, à Rotterdam (Pays-Bas), le président de la République, Macky Sall, a demandé aux pays développés de respecter leurs engagements à financer la résilience du continent africain aux chocs climatiques. C’est un devoir envers l’Afrique qui doit aussi avoir la possibilité de se développer par l’usage d’énergies non renouvelables, a-t-il indiqué.
C’est à Rotterdam, aux Pays-Bas, où il prend part au sommet sur l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques, que le président de la République, Macky Sall, a fait le plaidoyer pour la mobilisation des engagements financiers pris par les pays développés lors de la Conférence de Paris sur le climat en 2015. «Quand des pays comme ceux de l’Afrique sont appelés à renoncer au schéma pollueur que d’autres ont suivi sur des siècles pour mettre toute la planète dans son état actuel d’urgence environnementale, il est juste et logique qu’en contrepartie, le coût de l’adaptation qui en découle soit partagé de façon équitable», a dit le chef de l’Etat.
Dans son discours, le chef de l’Etat, Macky Sall, d’insister sur l’impérieuse nécessité pour ces pays-là de mobiliser les ressources promises. «C’est tout le sens de notre plaidoyer pour la mobilisation des annonces déjà faites, notamment l’engagement financier de 100 milliards de dollars (plus de 55.000 milliards de F CFA) par an de 2020 à 2030, l’affectation à l’Afrique d’une partie des obligations vertes et autres financements innovants, en rendant les mécanismes d’accès au financement climatique plus simple et plus transparents».
«PAYEZ, SINON ON VA FAIRE COMME VOUS»
Le président Macky Sall reste ferme sur la question. «Il ne s’agit pas d’un rapport d’un donneur à un récepteur, mais d’une responsabilité assumée. Ceux qui sont les pollueurs doivent payer. Ils doivent contribuer et financer le programme d’adaptation sinon, on va faire comme eux. On va chercher du charbon et du pétrole mais, nous détruirons ensemble la planète», prévient-il. Financer l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques n’est pas un privilège que l’on ferait aux pays qui la composent. «Je pense qu’ils ont la volonté. Ils ont pris des engagements. Il faut simplement qu’ils les respectent. Ils nous demandent nous de nous adapter, de ne pas suivre leur chemin de pollution, de ne pas nous industrialiser, sauf si nous abandonnons ces voies et que nous nous adaptions aux nouvelles situations, auquel cas, ils mettraient de l’argent pour que cette adaptation soit financée. Cet argent qu’ils doivent mettre ; ce n’est pas demander, nous ne quémandons pas. C’est une nécessité pour que notre planète soit sauvée», a martelé le président Macky Sall. A moins d’une dizaine d’années de 2030, échéance de l’action climatique et du développement durable, le chef de l’Etat est d’avis qu’ «il faut aller bien au-delà des annonces et faire face aux obligations collectives de justice climatique et d’équité économique et sociale vis-à-vis de l’Afrique».
«AUCUN PAYS NE SE DEVELOPPE AVEC SEULEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES»
Par ailleurs, il a estimé que l’industrialisation du continent africain ne saurait être limitée au simple usage des énergies renouvelables. «Il faut une énergie de base qui permet de soutenir notre économie. On ne peut pas laisser l’Afrique simplement loin dans les énergies renouvelables. C’est un discours qu’il faut déconstruire. On n’a jamais vu un pays se développer avec seulement des énergies renouvelables. Il faut qu’on accepte de nous accompagner, d’abord dans un mixte énergétique qui permet une énergie compétitive à bon marché et le maximum d’énergie renouvelable pour accompagner ce mixte. Et déjà nous y travaillons», a-t-il souligné.