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23 août 2025
Par Seybani SOUGOU
ISMAILA MADIOR FALL, LE DROIT AU SERVICE DE L’IMPOSTURE
Tendant à légitimer nomination d'Awa Dieye, comme membre du Conseil Constitutionnel, le Juriste tailleur Ismaila Madior Fall, multiplie les écarts et les approximations juridiques, et engage, une nouvelle fois, le droit dans une trajectoire oblique
« L’ambition dont on n’a pas le talent est un crime » chateaubriand
Dans une contribution brouillonne, fondée sur un raisonnement bancal et absurde tendant à légitimer la nomination illégale de maître awa dieye, comme membre du Conseil constitutionnel, le juriste tailleur Ismaila Madior Fall, multiplie les écarts et les approximations juridiques, et engage, une nouvelle fois, le droit dans une trajectoire oblique. Son texte, qui est le fruit d’un laborieux colmatage, détonne par ses insuffisances marquées et par le nombre élevé d’inexactitudes, d’incohérences, et de contrevérités aussi bien dans les énoncés que les présupposés. L’incroyable audace dont il fait systématiquement montre pour défendre l’indéfendable défie le bon sens. Il y a incontestablement chez Ismaila Madior Fall une posture intellectuelle qui échappe à toute forme de rationalité.
Mais, revenons un instant au droit et à l’orthodoxie juridique, puisque c’est de cela dont il s’agit. Créé par la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012, l’office national de lutte contre la fraude et la corruption, « ofnac » est une autorité administrative indépendante, dont les membres dans l’exercice de leurs missions ne reçoivent d’instruction d’aucune autorité.
Article 6 de la loi n° 2012-30 portant création de l’Ofnac : avec l’inamovibilité des membres de l’ofnac, la temporalité de la démission d’un membre intervient avant le terme du mandat, et doit intervenir avant toute nomination dans une autre institution.
L’article 6 de la loi portant création de l’ofnac dispose « qu’il n’est mis fin, avant leur terme, aux fonctions de membre de l’Ofnac qu’en cas de démission ; décès ; faute lourde ou empêchement de l’intéressé dûment constatés par la majorité des membres sur le rapport du président ». l’autorité de nomination ne peut ni mettre fin au mandat d’un membre de l’ofnac avant son terme, ni contraindre un membre de l’Ofnac à la démission. La démission d’un membre de l’institution doit résulter d’un acte volontaire et d’un choix libre (elle ne doit pas être imposée). En nommant maître awa dieye membre du constitutionnel alors que son mandat à l’ofnac n’est pas arrivé à son terme, Macky sall a indirectement, de fait, poussé mme dieye à la sortie puisqu’il la contraint à démissionner à posteriori ; un acte illégal d’une extrême gravité. Les termes de l’article 6 sont clairs : pour mettre fin au mandat d’un membre de l’ofnac, avant son terme, il y a un préalable et 4 motifs : la démission (acte libre), le décès, la faute lourde, ou l’empêchement de l’intéressé. En conséquence, la démission doit précéder toute nouvelle prise de fonction.
Conclusion n°1 : en vertu du principe d’inamovibilité des membres de l’ofnac, la temporalité de la démission d’un membre intervient avant le terme du mandat, et doit intervenir avant toute nomination dans une autre institution, quelle qu’elle soit. Par conséquent, le décret n°2022-1572 en date du 1er septembre 2022, nommant maître Awa Dieye est illégal parce qu’elle aurait dû démissionner de l’Ofnac avant d’être nommée au Conseil constitutionnel.
La fonction de membre du Conseil constitutionnel et de membre de l’ofnac sont totalement incompatibles.
Dans sa logique de brouiller les repères, et de semer la confusion dans les esprits, Ismaila Madior Fall prétend avec une incroyable audace qu’il n’y a aucune incompatibilité expressément postulée par les textes entre membre du conseil constitutionnel et membre de l’ofnac ; au motif que me awa dieye n’est dans aucune des qualités visées par l’article 6 de la loi organique sur le Conseil constitutionnel relative aux incompatibilités. la première observation, c’est que Ismaël madior fall fait preuve d’une flagrante malhonnêteté intellectuelle, puisque d’une part maître dieye est avocate à la cour et d’autre part le décret n°2022-1572 la nommant fait référence à sa qualité d’avocate. l’article 6 de la loi organique relative au Conseil constitutionnel dispose que « les fonctions de membre du Conseil constitutionnel sont incompatibles avec l’exercice des professions d’avocat… ». Au 01 septembre 2022, date à laquelle maître dieye est nommée membre du conseil constitutionnel, elle est toujours avocate de profession et ne s’est pas mise en retrait de sa profession. En conséquence, maître awa dieye est parfaitement visée par l’article 6 de la loi organique du Conseil constitutionnel à la date de sa nomination.
La seconde observation, porte sur le fait que l’article 6 de la loi relative au Conseil constitutionnel pose le principe de l’incompatibilité générale de la qualité de membre du conseil avec d’autres fonctions, en listant des fonctions non compatibles avec le statut de membre du conseil (membre du gouvernement, titulaire d’un mandat électif, exercice de la profession d’avocat, officier ministériel, auxiliaire de justice… ..), Et rend inconciliable la qualité de membre du conseil avec l’exercice de toute activité professionnelle privé. Le dernier alinéa de l’article 6 qui dispose que « l’exercice de toute autre activité publique doit être autorisé par le conseil » concerne exclusivement une activité exercée à titre accessoire et dont l’autorisation est accordée à titre exceptionnel. À ce niveau, le Conseil constitutionnel reprend les dispositions applicables à la fonction publique, qui consistent pour un agent à consacrer l’intégralité de son activité professionnelle aux tâches qui lui sont confiées (les activités exercées à titre accessoire sont soumises à l’autorisation de l’administration). il existe une abondante jurisprudence sur la définition de la notion d’activité accessoire. Du point de vue de l’article 6 de la loi organique, la fonction de membre du conseil constitutionnel est totalement incompatible avec celle de l’ofnac, car la qualité de membre de l’ofnac ne relève pas d’une activité accessoire. C’est clair, net et précis. La troisième observation découle d’un simple bon sens. le président du conseil constitutionnel peut-il en même temps être nommé président de l’ofnac ? Il n’y a qu’Ismaël madior fall qui puisse affirmer une telle niaiserie. On voit bien jusqu’où un tel raisonnement par l’absurde peut nous mener.
Conscient que sa théorie loufoque ne tient pas une seule seconde, et ne parviendra à convaincre aucun esprit rationnel, madior fall par un rétropédalage dont il est coutumier conclut son argumentaire en ces termes « il reste évident que pour des raisons de commodité professionnelle et de cumul non approprié en pratique, l’intéressée, une fois nommée, pourrait et devrait démissionner de l’ofnac dans les jours qui suivent… ».
Ainsi donc, après avoir bâti tout son argumentaire, sur la compatibilité entre la fonction de membre du Conseil constitutionnel et celle de l’ofnac, Ismaël madior finit par lâcher prise et reconnaître l’évidence qui s’impose à lui ; soulignant que les 2 fonctions sont incompatibles pour des questions de commodité professionnelle et de cumul. Dans ses errements juridiques, on observera qu’Ismaël madior fall confond, cumul et incompatibilités, deux notions qui n’ont pas la même signification juridique. Mais en matière d’approximations juridiques, le mieux est à venir quand madior soutient que le mandat du président de l’ofnac ayant expiré depuis quelques jours, la continuité de l’institution pourrait être assurée par le président (en vertu de la jurisprudence de l’expédition des affaires courantes) ou par le vice-président (en vertu de la suppléance). Les carences répétées et l’incompétence du régime de macky sall en matière de nominations, son amateurisme, son impréparation et son incapacité à assurer la bonne marche de l’administration ne peuvent être résolues par un bricolage juridique et une suppléance à tout va. Au demeurant, l’illégalité de nombreux décrets pris par macky sall est la preuve que son principal conseiller juridique, en la personne de madior fall est un Ismail Madior Fall
fait partie des égarés du monde universitaire qui ont perdu leurs repères et leur boussole. De constitutionnaliste jadis respecté par ses pairs, Ismaël madior fall s’est mué en illusionniste, et en un piètre juriste-tailleur, en mettant le droit au service de l’imposture.
Défenseur des causes juridiques perdues et indéfendables, Ismaila Madior Fall improvise, tâtonne, et réinvente sans cesse le droit et la jurisprudence, qu’il cisaille en fonction des désirs de son guide politique, Macky Sall. avec Madior, c’est l’univers de tous les possibles, de toutes les contorsions et de tous les reniements.
Dans quelques mois, le régime de Macky Sall l’emportera dans sa chute. Comme dans les contes d’amadou koumba de l’écrivain birago diop, des étudiants en droit se souviendront….. Il était une fois, Ismaila Madior Fall …
Par Mohamed Baachir DIOP
SIDYA NDATÉ YALLA, PRINCE DU WALO ET « FILS ADOPTIF » DE FAIDHERBE
Dans l’histoire du Sénégal, il existe un véritable cas d’école du processus de fabrication du fantoche par le maître venu de l’autre bout du monde.
Dans l’histoire du Sénégal, il existe un véritable cas d’école du processus de fabrication du fantoche par le maître venu de l’autre bout du monde. Allusion ici à la tentative - heureusement avortée - de Faidherbe de faire de Sidiya Diop, prince héritier du Walo, un Brack blanc à la peau noire. L’histoire, pourtant avérée mis à part certains points de détail, est difficile à croire. Il est encore plus incroyable que si peu de Sénégalais la connaissent.
Sidya Ndaté Yalla Diop était le fils de la reine Ndaté Yalla Diop et du Béthio, c’est-à-dire le gouverneur du Walo occidental, Sakoura Diop. Il fut au même titre que Lat Dior Ngoné Latyr Diop, El Hadji Oumar Tall, Samory Touré ou Alboury Ndiaye, l’un des plus grands résistants contre la colonisation au Sénégal, plus particulièrement au Walo.
La Linguère Ndaté Yalla Mbodj (1810-1860) est la dernière grande reine du Walo, royaume situé dans le Nord-Ouest du Sénégal. C’est une héroïne de la résistance à la colonisation française dans l’Afrique de l’Ouest du 19ème siècle. En effet, selon Abdou Khadre Gaye, chercheur-écrivain, président de l’Entente des mouvements et associations de développement (Emad), « à la date mémorable du mardi 7 mars 1820, lorsque les femmes de Nder choisirent le suicide collectif par le feu plutôt que la servitude, Fatim Yamar Khouriyaye Mbodj, la reine, décida de faire s’échapper ses deux filles, les princesses Ndjeumbeut Mbodj et Ndaté Yalla Mbodj, afin de perpétuer sa lignée. Les deux rescapées de Nder, marquées à jamais par la douloureuse mais très lumineuse expérience, dirigeront plus tard le royaume de main de maître ».
Ndaté Yalla a succédé, sur le trône du Walo, à sa soeur aînée Ndjeumbeut Mbodj à son décès en octobre 1846. On disait d’elle qu’elle était belle, élégante, intelligente et forte. « La dernière souveraine du Walo dirigea le Royaume d’une main de fer, refusant toujours l’hégémonie des Français qu’elle ne cessera de défier fièrement durant tout son règne. Car, pensait elle, ce pays était à elle seule », selon M. Gaye. Ainsi, elle mena contre eux et contre les Maures plusieurs batailles.
En 1847, elle réclama un droit de passage des bergers Soninkés qui ravitaillaient l’île de Saint-Louis en bétail. Dans une lettre au gouverneur, elle écrit ceci : « C’est nous qui garantissons le passage des troupeaux dans notre pays. Pour cette raison, nous en prenons le dixième et nous n’accepterons jamais autre chose que cela ». Sur ce, le président de l’Emad souligne que « Ndaté Yalla n’hésita pas à diriger des assauts contre Saint-Louis et à menacer le gouverneur français. Ainsi, finit-elle par faire prévaloir ses droits sur l’île de Mboyo et l’île de Sor que Faidherbe voulut annexer ». Le 5 novembre 1850, elle interdit même tout commerce dans les marigots de sa dépendance qui en constituaient les escales. Ce qui poussa les Français à bout. Mais, comme on le sait, le projet d’annexion du Sénégal avait fini de mûrir.
Faidherbe le lança, en février 1855, à la bataille de Diouboulou, contre les troupes de la reine Ndaté Yalla qui, au plus fort des combats, ainsi harangua ses troupes : « Aujourd’hui, nous sommes envahis par les conquérants. Notre armée est en déroute. Les guerriers du Walo, si vaillants soient-ils, sont presque tous tombés sous les balles de l’ennemi. L’envahisseur est plus fort que nous, je le sais, mais devrions-nous abandonner le Walo aux mains des étrangers ? ». « Non ! », lui répondirent ses troupes.
Plus 150 résistants tués !
Hélas, ils furent vaincus par la puissance technologique de l’ennemi. La capitale Nder fut prise et brûlée ainsi que plus de 40 villages, dont Ndombo et Mbilor. Plus de 100 résistants furent tués et près de 150 faits prisonniers. La Reine et ses partisans s’exileront à Ndimb à la frontière du Walo avec le Ndiambour. De retour d’exil, elle mourut, en 1860, à Dagana où elle fut enterrée. « Cet épisode marqua le début de la colonisation du Sénégal et de l’Afrique », annonce Abdou Khadre Gaye, le chercheur. Quelque temps après sa victoire sur Ndaté Yalla, Faidherbe s’empara de son fils, le prince Tedieck Sidya, qui n’avait que dix ans. « Il l’emmena de force avec lui à Saint-Louis pour le faire scolariser à l’école des Otages des fils de chefs, et ainsi faire de lui un agent du colonisateur, comme cela était de coutume à l’époque », signale M. Gaye avant d’ajouter que, « parrainé par Faidherbe lui-même, l’enfant, major de sa promotion, fut baptisé Léon et envoyé, par la suite, en 1861, au Lycée Impérial d’Alger ».
L’écrivain Boubacar Boris Diop en a rajouté une couche dans un texte publié dans « Le Témoin », votre quotidien favori, lorsqu’une association saint-louisienne décida de déboulonner la statue de Faidherbe située juste en face de la gouvernance de la vieille ville pour rebaptiser cette place d’un nom de Sénégalais authentique. Voici une partie de ce qu’il écrivait : Destiné à régner sur le Walo, Sidiya Diop était le fils de la Reine Ndaté Yalla Mbodj, dont notre peuple chérit tant la mémoire. Aminata Touré a d’ailleurs récemment proposé que la place Faidherbe porte désormais son nom. Sidiya avait à peine dix ans quand il fut envoyé de force à l’Ecole des Otages de SaintLouis. Frappé par sa vivacité d’esprit et sa précocité, Faidherbe entreprit, avec sa détermination habituelle, de faire du futur souverain un étranger parmi ses sujets, un être humain totalement différent de celui qu’il était à sa naissance. Si on l’appelle encore aujourd’hui Sidiya Léon Diop, c’est parce que Faidherbe avait ajouté son propre prénom à celui de l’adolescent lors de son baptême chrétien. C’était, littéralement, une entreprise de dévoration de l’âme du jeune homme.
A l’école française…
À l’école française, Sidiya Léon Diop se montre si brillant que Faidherbe n’hésite pas à l’inscrire au «Lycée Impérial» d’Alger. Mais la ville ne plaît pas à Sidiya et au bout de deux ans son puissant protecteur le fait revenir à Saint-Louis où il complète sa formation dans un établissement tenu par des religieux. Bien né, bon catholique, d’une intelligence supérieure, chouchouté par les colons et, diton, féru de stratégie militaire, Sidiya Léon Diop avait tout lieu d’être content de son sort. Croquant la vie à belles dents, il était tout à fait à l’aise dans les costumes, les manières, la nourriture et la langue des toubabs. Inutile de préciser que, formaté pour mépriser les siens, il ne s’en priva pas.
Il en fut ainsi jusqu’au jour où, lors d’un rassemblement public à Mbilor, le griot Madiartel Ngoné Mbaye refusa de chanter, comme il se devait, les louanges de Sidiya Léon Diop. Lorsque ce dernier voulut savoir pourquoi il se comportait ainsi, le griot lui répondit ceci : «Sidiya, je ne peux plus te chanter car je ne te reconnais plus, tu n’es pas habillé comme nous, tu n’agis pas comme nous et personne au Walo ne comprend les mots qui sortent de ta bouche !» Sans doute le Prince héritier du Walo se sentait-il déjà mal dans sa peau, car il reconnut sur-le-champ s’être fourvoyé et entama sa seconde métamorphose allant, dit-on, jusqu’à ne plus proférer un seul mot de français. Il renoua aussi avec la religion de ses ancêtres, se débarrassa du «‘Léon» dont son mentor l’avait affublé et redevint Sidiya Ndaté Yalla Diop. Pour Faidherbe qui s’était senti poignardé dans le dos, le revirement de son «fils» valait déclaration de guerre. Et celle-ci eut lieu mais plus tard. Sidiya Ndaté Yalla finit par prendre les armes contre les successeurs de Faidherbe et leur imposa par ses succès militaires d’importantes concessions. Fait prisonnier à Bangoye, exilé dans la forêt de Nengue-Nengue au Gabon, Sidiya y devint si populaire parmi les colons de l’époque que ceux-ci décidèrent de le faire rentrer au Sénégal à l’insu de l’administration française. Lorsque le Colonel Brière de Lisle apprit que le bateau le transportant avait accosté au port de Dakar, il monta à bord et lui fit savoir qu’il serait abattu à la seconde même où il en sortirait. Le même bateau le ramena au Gabon. Sidiya Ndaté Yalla Diop, qui n’avait pas encore trente ans, réalisa alors qu’il ne reverrait plus jamais sa terre natale. Une nuit de juin 1878, il se tira une balle en plein cœur.
Il est facile de comprendre à partir de ces faits historiques pourquoi Sidiya Ndaté Yalla Diop aurait dû être au centre de l’actuelle controverse. En raison même de sa relation personnelle avec Faidherbe, tout ce qui se dit et s’écrit en ce moment évoque, en creux, le destin tragique et singulier de Sidiya. Or, tout se passe depuis un siècle et demi comme s’il n’a jamais été de ce monde. Il se pourrait que sa mémoire se perpétue d’une façon ou d’une autre au Walo mais ce serait bien l’exception. Sa volte-face de Mbilor n’était pourtant pas anodine car on peut penser, avec le recul, qu’elle a modifié en profondeur le cours de notre histoire politique. Tout porte en effet à croire que Faidherbe le préparait à la magistrature suprême, comme on dit aujourd’hui. Sous-lieutenant de l’armée française à seulement vingt ans et doué pour l’art de la guerre, il aurait pu devenir le premier Général ou même le premier Gouverneur noir de l’Empire colonial français. S’il en avait été ainsi, il serait aujourd’hui la référence absolue de notre pays toujours si prompt à se pâmer devant tout compatriote ayant réussi à être «le-premier quelque-chose-noir.” Qu’il s’agisse de Blaise Diagne, de Léopold Sédar Senghor ou de Lamine Guèye, les exemples ne manquent pas chez nous de grosses carrières politiques bâties sur ce genre de malentendu. En tout état de cause, il est quasi certain que si Faidherbe était arrivé à ses fins avec Sidiya, le Sénégal aurait à l’heure actuelle un visage bien différent. Et probablement pas pour le meilleur… »
(Sources : Boubacar Boris Diop et journal « Le Populaire »)
L'IMAM NDAO INHUMÉ À KAOLACK
Une foule immense a assisté à son inhumation hier. Il aura fallu attendre plusieurs heures avant de le mettre sous terre puisque les lieux refusaient du monde
Alioune Badara Diallo (Correspondant à Kaolack) |
Publication 07/09/2022
Le prédicateur très influent s’est est allé. Imam Alioune Badara Ndao a rendu l’âme hier à l’hôpital Fann de Dakar des suites d’une courte maladie. Son inhumation a eu lieu ce mardi dans l’après-midi à Kaolack en présence d’une foule immense qui venait lui rendre un dernier hommage et lui faire ses adieux.
C’est un « grand imam » qui vient de tirer sa révérence. Oustaz pour certains, imam pour d’autres, les étiquettes ne manquent pas pour désigner le rang spirituel du saint homme rendu célèbre par son arrestation par la justice sénégalaise, pour « apologie du terrorisme et association de malfaiteurs » en 2015.
Cette arrestation avait défrayé la chronique et occupé les médias sénégalais et même étrangers pendant plusieurs mois voire des années puisque cet épisode judiciaire a pris fin en 2018, date à laquelle, Imam Ndao a été relaxé par le juge Samba Kane, des chefs d’inculpation précités mais l’avait reconnu coupable de détention illégale d’arme à feu. Une sentence qui lui avait valu un mois d’emprisonnement assorti du sursis.
En tout état de cause, à sa sortie de prison et après avoir été relaxé en première instance, le prédicateur musulman n’a pas cessé de clamer haut et fort son innocence et de cracher ses vérités sur le régime du président Macky Sall qui est selon l’érudit, à l’origine de ce qu’il qualifiait de mascarade judiciaire qui n’avait pour but que « d’éliminer un homme de Dieu qui se bat contre le calendrier LGBT », pour ainsi reprendre en filigrane ses termes.
En effet, c’est un secret de Polichinelle de dire qu’entre le défunt imam et l’actuel chef de l’Etat, c’est comme chien et chat car, les propos du saint homme dérangeaient sans doute le sommet de l’Etat. D’ailleurs, certaines indiscrétions soupçonnent la main invisible des autorités qui seraient les artisans de cette mort « programmée ».
En exemple, Cheikh Oumar Hann, a récemment averti sur un danger qui menace le guide religieux cloué au lit. Selon lui, il serait une erreur gravissime de l’expédier en Europe pour des soins médicaux, sa conviction étant, « l’imam a été fiché par la France comme ennemi de l’Etat Français donc, le conduire dans ce pays reviendrait à le jeter dans la gueule du loup. Bref, ces exemples pour dire l’engagement et sa fermeté dans ses convictions religieuses. D’ailleurs, à son domicile sis à Ngane extension de Kaolack, les propos recueillis faisaient état d’un homme de valeur qui se battait pour les principes de l’islam quel qu’en soit le prix. C’est pourquoi d’ailleurs, il a eu des difficultés avec « les autorités sénégalaises qui ont activé la justice pour le faire taire ».
Tout compte fait les témoignages convergent vers un seul point, un homme pieux qui a servi d’exemple pour tout musulman et qui vivait avec modestie comme le souligne un de ses disciples trouvé sur les lieux. « Mon maitre vivait dans une modeste chambre, malgré son influence et ses possibilités de vivre comme un prince », a laissé entendre Oustaz Mouhamed Lo.
L’imam repose désormais à Kaolack, après son décès survenu à l’hôpital Fann de Dakar, dans la nuit du lundi au mardi. Retenons que, au regard de son influence et de sa popularité, une foule immense a assisté à son inhumation hier. Il aura fallu attendre plusieurs heures avant de le mettre sous terre puisque les lieux refusaient du monde et chacun voulait faire ses adieux en touchant le cercueil du saint homme.
LE PDS DÉVORE-T-IL SES SOLDATS ?
De nombreux observateurs politiques se demandent si l’armée libérale (Pds) du général Wade dévore ses soldats en temps de guerre, ou alors ce sont des soldats traitres qui se laissent dévorer ? Peut-être les deux à la fois…
De nombreux observateurs politiques se demandent si l’armée libérale (Pds) du général Wade dévore ses soldats en temps de guerre, ou alors ce sont des soldats traitres qui se laissent dévorer ? Peut-être les deux à la fois… « Au nom de la Patrie ! A mort les traitres » s’exclamait un général belge au sortir de la première guerre mondiale. Ici, il est question de dire : « Au nom du Parti, à mort les transhumants ! » dixit l’ancien Premier ministre Me Souleymane Ndéné Ndiaye. Et il en avait de quoi passer les transhumantstraitres à la guillotine depuis 2012 à nos jours. Car plusieurs responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) les plus en vue et parmi les plus engagés dans le combat pour la reconquête du pouvoir ont fini par quitter le navire battant pavillon « Sopi »
Rappelons-le, dès les premiers mois de la chute de Me Abdoulaye Wade, l’ancien président du Senat et ancien président de l’Assemblée Nationale Pape Diop, l’ancien premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye ainsi que des ministres et directeurs généraux tels que Abdoulaye Baldé, Aminata Lo Dieng, Lamine Ba, Moustapha Guirassy, Adama Sall, Khady Mbow, Serigne Mame Bousso Lèye, Kalidou Diallo, Awa Ndiaye, Fatou Bintou Taya Ndiaye, Fatou Gaye Sarr, Aziz Sow, Khoureychi Thiam, Bécaye Diop, Oumy Khaïry Guèye Seck, Ndèye Khady Diop, Opa Ndiaye, Serigne Fallou Mbacké Taïf, Serigne Mboup Pétrosen et d’autres sont partis. Chacun empruntant la voie qui lui semblait être financièrement la plus réaliste.
La saignée s’est poursuivie avec une deuxième vague de responsables qui sont sortis du parti libéral pour des raisons diverses. On peut en citer, sans être exhaustif : Mamadou Lamine Keita, Faboly Gaye, Aïda Mbodj, Alioune Sow, Modou Diagne Fada, Me Madické Niang, Ousmane Ngom, Cheikh Tidiane Sy, Innocence Ntap Ndiaye, Thérèse Coumba Diop, Moussa Sakho, Samuel Ameth Sarr, Abdoul Malal Diop,Victor Sadio Diouf, responsable des étudiants libéraux, Daour Niang Ndiaye, le maire Alioune Mare, Talla Gadiaga. Puis, Cheikh Tidiane Seck, Pape Samba Mboup et Farba Senghor sous prétexte d’etre combattus par Karim Wade depuis Doha. Tous ces troupeaux ont transhumé vers les prairies « marron-beige » financièrement bien arrosées et politiquement remplies d’herbes grasses.
En 2019, la non-participation de Karim Wade candidat du Pds à la présidentielle et le fait qu’il ne soit pas venu au Sénégal comme annoncé n’ont pas facilité les choses au sein du parti. En effet, de grands responsables parmi ceux qui avaient porté le combat pour la candidature de Wade-fils ont fini par extérioriser des frustrations qui ont conduit au clash. Le coordonnateur, Oumar Sarr, Me Amadou Sall avocat de Karim Wade, Babacar Gaye, porte-parole du Pds et d’autres cadres désespérés ont consommé la rupture avec le parti des Wade. Ils ont été suivis par le maire Amadou Diarra, Modou Bara Gaye ancien Sg de l’Ujtl, le neveu du Président Wade, le maire de Biscuiterie Djibril Wade entre autres… Encore, chacun se débrouillait dans des prouesses acrobatiques pour tenter de justifier son départ du Pds. Ne nous parlez surtout pas de la gestion du parti à distance par les Wade comme alibi ?
Récemment, Mayoro Faye, Cheikh Bara Doly Mbacké, ancien président du groupe parlementaire, Ndiogou Malick Dieng de Guédiawaye, le député Toussaint Manga pour ne citer que ceux-là, ont tourné le dos au Pds. Eux c’est-à-dire Mayoro Faye et consorts, au moins, ils étaient des soldats fidèles et loyaux aux cotés de Wade jusqu’au bout avant d’être poussés à la démission par des « mercenaires » lors des investitures pour les élections locales 2022.
Et curieusement, tous les transhumants ont convergé vers une seule destination jusqu’à y créer un monstre embouteillage d’intérêts : Apr via Bby ! Un Parti-Etat ou une Coalition-Etat devenu le carrefour des wagons vides et la fourrière des carcasses politiques issues de l’ancien garage du Pds.
LE RÊVE D’UN RETOUR DE KARIM WADE BRISÉ PAR L’INTER-COALITION YAW-WALLU ?
Quatre ans après le pacte de Massalikoul Djinane et au sortir des élections législatives 2022, ceux qui croient à un retour imminent de l'ancien ministre vont vite déchanter
Au sortir des élections législatives 2022, ceux qui croient à un retour imminent de Karim Wade vont vite déchanter. Sauf miracle diplomatique, ce n’est pas demain la vieille qu’on verra Wade-fils fouler le territoire national après plusieurs années d’exil politique au Qatar. Car « Le Témoin » quotidien a appris que la mise en place de l’inter-coalition Yaw-Wallu aurait carrément anéanti la volonté du président Macky Sall de faciliter les conditions de retour de Karim Wade au Sénégal.
«L’ami de mon ennemi est mon ennemi » dit le vieil adage. Pour ce coup ci, il s’agit de l’ «allié de mon ennemi est mon pire ennemi » faisant allusion au Parti démocratique de Sénégal (Pds) de Me Abdoulaye Wade qui à travers sa coalition « Wallu » s’est allié avec Yewwi Askan Wi (Yaw) incarnée par Ousmane Sonko, un radical pourfendeur du Parti-Etat sous la direction du président Macky Sall. Il est vrai que le Sénégal vit un contexte politique bourré de retournement d’alliances et de retrouvailles parentales.
Sans doute aux yeux du président Macky Sall, il faut s’attendre à tout en politique, où tout est permis sauf une alliance Karim Wade (Wallu Sénégal) et Ousmane Sonko (Yaw). Face à ce que les « aperistes » qualifient d’alliance surprise, un très proche du président Macky Sall confie et se désole « En tout cas, je suis mieux placé pour vous dire que l’inter-coalition Yaw-Wallu a amèrement surpris le président Sall. Comme la plupart des leaders de la mouvance présidentielle (Bby), il n’aurait jamais imaginé que le Pds de Me Abdoulaye Wade allait s’allier avec l’ennemi N°1 de la République à savoir Ousmane Sonko. Et surtout après les retrouvailles joyeuses de Macky et Wade à la mosquée Massalikoul-Djinane sous l’égide du Khalife général des mourides. Ce jour-là, main dans la main, le président Macky Sall avait jusqu’à raccompagner Me Wade à son domicile» se rappelle-t-il avant de se réjouir de la contribution du Chef de l’État Macky Sall au financement des travaux de rénovation de la maison de son prédécesseur Abdoulaye Wade au Point-E « Mieux encore, le président Sall avait prêté son avion personnel à Me Wade lors de son dernier voyage Dakar-Paris. Juste pour vous dire que le président Macky Sall était dans une dynamique de faciliter les conditions de retour de Karim Wade à Dakar alors que ce dernier est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Mieux encore, je suis convaincu que si le Pds avait soutenu la mouvance présidentielle (Bby) lors des élections législatives 2022, deux ou trois proches de Me Wade auraient de forte chance de faire leur entrée dans un gouvernement élargi. Malheureusement, cette inter-coalition Yaw-Wallu a tout jeté à l’eau ! Une lâche alliance qui ne facilite pas les conditions du retour de Karim Wade au Sénégal…» regrette ce haut responsable de la mouvance présidentielle et proche du Chef de l’Etat Macky Sall.
Un « protocole » de réconciliation violé ?
Puis, il jure que c’est Me Abdoulaye Wade et son fils Karim qui ont été les premiers à violer l’accord pour la paix et la réconciliation de la famille libérale que certains qualifient de « protocole » de Massalikoul-Djinane. Justement, c’était en septembre 2019 ! Presque quatre (04) ans que le président Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade avaient pris place aux côtés de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké pour assister à l’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinane. Sous les auspices du Khalife général des mourides ainsi que sous les yeux des milliers de talibés et de millions de téléspectateurs, Macky et Me Wade s’étaient retrouvés pour offrir « beau » spectacle.
Malheureusement, depuis lors, certains observateurs reprochent au président Macky Sall de n’avoir fait aucun effort pour matérialiser le protocole de Massalikoul-Djinane, c’est-à-dire d’aménager les conditions de retour d’exil de Karim Wade. N’est-ce pas ? « Il est vrai, il y a une lenteur dont j’ignore les raisons. Seulement, il faut reconnaitre que le dossier de Karim Wade est à la fois complexe et compliqué dans tous les domaines (politique, judiciaire et diplomatique). Donc c’est une course de fond qui demande de la patience et d’endurance » ajoute notre « aperiste », histoire de relativiser cette lenteur du « protocole » de Massalikoul Djinane.
Qu’il pleuve ou qu’il neige…
L’inter-coalition Yaw-Wallu a-t-elle réellement brisé le rêvé d’un retour de Karim Wade au Sénégal ? Selon un haut responsable du Secrétariat national du Parti démocratique Sénégal (Pds), si cette inter-coalition Yaw-Wallu était à refaire, Me Abdoulaye Wade l’aurait refait !
Et les responsables du Pds et les militants l’auraient applaudi mille fois. « Juste pour vous dire que le Pds par le biais de Wallu-Sénégal reste et demeure dans cette inter-coalition gagnante comme lors des élections législatives 2022. Vous savez, l’éventualité d’un retour de Karim Wade n’est plus un débat au sein de notre parti. Qu’il pleuve ou qu’il neige, Karim Wade va rentrer au Sénégal inch’Allah en vue des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle de 2024 dont il est le seul et unique candidat du Pds. Ne me parlez pas d’un protocole de Massalikoul-Djinane que j’ignore. Parlez moi plutôt d’un calendrier électoral du Pds qu’est la présidentielle 2024 parce que les retrouvailles de Massalikoul Djinane ainsi que les élections locales et législatives 2022 sont derrière le Pds et les militants. L’heure est aux préparatifs de l’accueil de Karim Wade à Dakar suivi d’une cérémonie d’investiture pour la présidentielle 2024. Comme l’a si bien expliqué le secrétaire national chargé de la mobilisation, le Pds prépare le retour de son candidat. Tout le reste entre dans le cadre d’une politique d’intimidation et de menaces…» rassure cette voix autorisée du Pds de Me Abdoulaye Wade avant de nous renvoyer au message d’émotion et de satisfaction que Karim Wade avait envoyé aux militants de l’inter-coalition Yaw-Wallu au lendemain des bons résultats issus des élections législatives du 31 juillet 2022 « Dans cette lettre, notre candidat Karim Wade s’est félicité de la victoire de cette coalition qui est d’abord et avant tout celle d’un peuple vaillant et digne contre le pouvoir en place qui a confisqué la démocratie et porté atteinte à l’Etat de droit. Donc ceux qui disent que l’inter-coalition Yaw-Wallu aurait brisé le rêve d’un retour de Karim Wade au Sénégal ne connaissant la force de frappe de cette inter-coalition Yaw-Wallu devenue institution de mobilisation et de résistance aux tentatives de confiscation de la volonté populaire » explique notre « Karimiste » et membre du Secrétariat général du Pds Nous ne disons pas que Karim Wade ne sera jamais au Sénégal. Seulement une chose est sure, sauf miracle diplomatique, ce n’est pas demain la vieille son retour au pays natal. Qui vivra verra !
LEGERE HAUSSE DES PRIX
Le tout dernier Indice des prix de production des services d’hébergement et de restauration a fait état d’une progression de 0,4% au deuxième trimestre 2022.
Le tout dernier Indice des prix de production des services d’hébergement et de restauration a fait état d’une progression de 0,4% au deuxième trimestre 2022.
Les prix de production des services d’hébergement et de restauration ont progressé de 0,4% au deuxième trimestre 2022, comparés à ceux du trimestre précédent, selon le dernier Indice de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Cette augmentation, explique l’Ansd, «est imputable à l’accroissement simultané des prix de production des services de restauration de 0,9% et d’hébergement de 0,2%. En référence à ceux du deuxième trimestre 2021, les prix de production des services d’hébergement et de restauration ont augmenté de 4%. Sur le premier semestre 2022, une hausse de 3,6% des prix de production des services d’hébergement et de restauration est également notée, relativement à la même période de 2021».
En variation trimestrielle, note le document, «les prix de production des services spécialisés, scientifiques et techniques ont augmenté de 0,1% au deuxième trimestre 2022, sous l’effet principalement du renchérissement des services de publicité estimé à 0,1%. Comparés à ceux du deuxième trimestre 2021, les prix de production des services spécialisés, scientifiques et techniques se sont aussi accrus de 0,7%. Cependant, sur le premier semestre 2022, les prix sont restés, en moyenne, stables relativement à la même période 2021».
S’agissant des prix de production des services de soutien et de bureau, ils «n’ont pas évolué au deuxième trimestre 2022 comparativement à ceux du trimestre précédent. Cette stabilité est liée à la constance des prix dans la totalité des sous-branches. En référence à ceux du deuxième trimestre 2021, les services de soutien et de bureau se sont renchéris de 0,3%. Ils ont également augmenté de 0,3% sur le premier semestre 2022, comparativement à la même période de 2021».
Au cours de cette période sous revue, une stabilité des prix de production des services de transport et d’entreposage a été notée. Cela veut dire que «les prix de production des services de transport et d’entreposage n’ont pas évolué au deuxième trimestre 2022, comparativement à ceux du trimestre précédent». Et d’après les statisticiens, «cette stabilité est liée à la constance des prix dans la totalité des sous-branches. En référence à ceux du deuxième trimestre de 2021, les prix de production des services de transport et d’entreposage ont, en revanche, augmenté d’1%. Sur le premier semestre 2022, ils se sont également relevés d’1,1%, comparativement à la même période 2021».
Concernant la production des services immobiliers, les prix n’ont pas bougé. «Compa¬rativement au trimestre précédent, les prix de production des services immobiliers n’ont pas connu de variations au deuxième trimestre 2022 en relation avec la stabilité des prix dans toutes les sous-branches. En variation annuelle, ils se sont en revanche accrus d’1,7%. De même, sur les deux premiers trimestres de 2022, les prix des services immobiliers ont augmenté de 0,8%, relativement à la même période 2021», mentionne l’Indice des prix de production des services d’hébergement et de restauration du deuxième trimestre de l’Ansd.
DEUX PECHEURS ABATTUS A KOLDA
A Kolda, les découvertes macabres se suivent… Hier, deux pêcheurs, tués par des individus armés, considérés comme des voleurs de poissons, ont été retrouvés sur la rive du fleuve Kayanga, situé dans la commune de Médina Cherif
Après la découverte de deux corps sans vie ces derniers jours dans la brousse, deux pêcheurs ont été tués froidement par balle par des voleurs au niveau du fleuve Kayanga, un affluent poissonneux de la Casamance.
A Kolda, les découvertes macabres se suivent… Hier, deux pêcheurs, tués par des individus armés, considérés comme des voleurs de poissons, ont été retrouvés sur la rive du fleuve Kayanga, situé dans la commune de Médina Cherif. «Ces deux hommes, qui étaient sur les lieux de pêche, ont été attaqués par des individus inconnus», révèle notre source. Ajoutant que les assaillants sont des individus qui venaient souvent voler les poissons des pêcheurs pendant leur absence. Sans être inquiétés.
Guidés par leur courage, les deux pêcheurs, qui voulaient en avoir le cœur net sur le vol de poissons dans leur cache, ont fait le guet. Mais, ils ignoraient que les voleurs s’étaient cachés non loin de là. Subitement, les assaillants ont ouvert le feu, atteignant mortellement l’un d’entre eux. La deuxième victime a rendu l’âme au cours de son évacuation à l’Hôpital régional de Kolda.
Ameutées, les populations de la contrée sont venues pour constater les dégâts et aviser les autorités compétentes. Sur instruction du Parquet, les deux corps sans vie de ces pêcheurs ont été déposés à la morgue de l’Hôpital régional de Kolda. Une enquête est ouverte pour retrouver les auteurs de cet acte ignoble, qui ont disparu dans la nature après leur forfait. Une chasse à l’homme est lancée dans la zone.
Il faut signaler que les deux personnes tuées habitent le village de Saré Demba Mou¬dou, situé dans la commune de Médina Cherif, dans le département de Kolda.
Dans cette localité endeuillée par la mort de ces deux braves hommes, qui gagnent leur vie en la risquant dans les profondeurs du fleuve, les populations sont inconsolables. Ces deux personnes assassinées sont des responsables de famille qui laissent derrière elles des orphelins.
Face à cette attaque armée suivie de meurtre, les habitants appellent l’Etat au renforcement de la sécurité dans cette zone pour lutter contre le grand banditisme.
Il faut rappeler que le corps sans vie d’une femme, rentrée de France, a été trouvé par des passants, à la sortie de la ville de Kolda, sur la route de Fafacourou. La semaine dernière, un autre cadavre a été découvert à Sinthiang Manga, dans la commune de Thiéty, par de jeunes bergers. Ce corps, qui était dans un état de putréfaction très avancé, a été enterré sur place, sans que la victime ne soit identifiée. Autant de morts qui relancent le débat sur la question de l’insécurité dans cette partie du pays.
LES NOUVELLES RECRUES DE CISSE
Le Sénégal joue en amical la Bolivie et l’Iran en préparation pour le Mondial 2022. Deux matchs prévus en ce mois de septembre et qui devraient enregistrer de nouvelles têtes, en l’occurence Ismail Jakobs, Nicolas Jackson et Moussa Niakhaté
Dans son programme de préparation pour le Mondial 2022, le Sénégal joue en amical la Bolivie et l’Iran. Deux matchs prévus en ce mois de septembre et qui devraient enregistrer de nouvelles têtes, en l’occurence Ismail Jakobs, Nicolas Jackson et Moussa Niakhaté.
Le Sénégal disputera deux matchs amicaux contre la Bolivie, ce 24 septembre, et l’Iran, le 27, respectivement en France et en Autriche. Deux rencontres qui entrent dans le cadre de la préparation du Mondial 2022, au Qatar en novembre-décembre.
Forcément, la prochaine liste du sélectionneur, Aliou Cissé, est très attendue dans un tel contexte où trois mois nous séparent du début du Mondial, prévu le le 20 novembre prochain. Seulement, il ne devrait pas trop y avoir de changements majeurs dans le groupe qui a offert au Sénégal la première Can de son histoire.
En effet, dans cette liste qui devrait comprendre entre 26 et 27 joueurs, Le Quotidien a appris l’arrivée de quelques nouvelles têtes.
Parmi celles-ci, on parle de l’arrière gauche de l’As Monaco, Ismail Jakobs. Le Sénégalo-Allemand de 23 ans, haut de son 1,84 m dont le rêve a toujours été de porter les couleurs nationales, est pressenti pour figurer dans cette liste.
«Selon moi, le Sénégal est la meilleure équipe africaine, elle l’a d’ailleurs prouvé en remportant la dernière Can. Jouer pour cette sélection serait une belle et grande opportunité… Si le sélectionneur du Sénégal (Aliou Cissé) vient me voir, ce sera un vrai sujet, mais pour l’instant, ce n’en est pas un», avait déclaré le coéquipier de Krépin Diatta, à Goal, repris par Wiwsport.
Un autre nom est avancé, c’est celui de Nicolas Jackson (21 ans). Annoncé depuis quelque temps dans la presse, l’attaquant de Villarreal et ancien du Casa Sports, qui est en pleine bourre, pourrait aussi honorer sa première sélection avec les Lions.
On prend presque les mêmes…
Enfin, le défenseur de Nottingham Forest, Moussa Niakhaté, devrait lui aussi être dans la liste de Cissé. Touché aux ischio-jambiers et absent des pelouses depuis mi-août, l’ancien international Espoirs français (26 ans) et nouveau coéquipier de Cheikhou Kou¬yaté avait récemment annoncé son choix de jouer pour le Sénégal.
Pour le reste, le technicien sénégalais devrait faire con¬fiance au même groupe qui a remporté la Can 2021 et qui a réussi, dans la foulée, à se qualifier pour le Mondial une troisième fois. Une sorte de continuité prônée par Aliou Cissé pour maintenir l’ossature de l’équipe et conserver une certaine dynamique de groupe.
La liste attendue pour le 16 septembre
Qu’en est-il des joueurs en manque de temps de jeu ? Sur ce chapitre, le sélectionneur ne va pas déroger à ses principes, en faisant confiance à la bande à Abdou Diallo, Saliou Ciss, Bamba Dieng et autres.
D’ailleurs, «El Tactico» avait adopté la même démarche lors de la dernière Can, en faisant confiance à des joueurs sans compétition. On connaît la suite, avec Nampalys Mendy qui a été l’un des meilleurs Sénégalais au Cameroun.
A noter que la publication de la liste est attendue pour le 16 septembre prochain, a appris Le Quotidien.
STOCKAGE DE NITRATE D’AMMONIUM, NGOUNDIANE CRAINT LE SYNDROME DE BEYROUTH
Le Collectif pour la défense des intérêts de Ngoundiane a hurlé son désespoir face à la présence étrange, sur son terroir, de plusieurs camions transportant des tonnes de nitrate d’ammonium.
Le Collectif pour la défense des intérêts de Ngoundiane a hurlé son désespoir face à la présence étrange, sur son terroir, de plusieurs camions transportant des tonnes de nitrate d’ammonium. Devant cette situation, le Conseil municipal a ordonné l’expulsion immédiate des véhicules en question de son périmètre communal.
C’est après investigations sur un convoi de 66 camions contenant 1980 tonnes de nitrate d’ammonium dans son périmètre communal, que le Collectif pour la défense des intérêts de Ngoundiane, dans un souci de «transparence et du sens de la responsabilité», a aussitôt alerté et mobilisé la population, avant de saisir les autorités municipales pour «une opposition catégorique à ce stockage d’un produit dangereux dans notre localité».
Le coordonnateur du collectif, Serigne Fallou Tine, selon qui «les autorités municipales, par la voix du maire, Mbaye Dione, ont affirmé n’avoir pas été informées de la situation et comptent ne ménager aucun effort pour sortir ce convoi du périmètre communal de Ngoundiane», d’appeler la population à «faire preuve de vigilance en attendant que les autorités municipales matérialisent la volonté clairement affichée par la population pendant longtemps sur le refus catégorique de faire de Ngoundiane, un dépotoir de produits toxiques». Une situation face à laquelle le chef des services administratifs de la mairie se veut catégorique : «C’est ce week-end que nos services au niveau de la commune de Ngoundiane ont été informés du stationnement d’une soixantaine de camions chargés de nitrate d’ammonium au niveau de la Gare des gros porteurs de Séokhaye. C’est ainsi que le Secrétaire municipal a automatiquement saisi le maire de la commune pour l’en informer. Aussitôt, Mbaye Dione a donné des instructions à ce dernier et au chef des services administratifs de la mairie de se rendre sur les lieux et de voir les dispositions à prendre pour faire sortir ces camions sans délai de la Gare des gros porteurs et ses alentours, mais aussi du périmètre de la commune de Ngoun¬diane.»
1980 tonnes de nitrate d’ammonium à exporter vers la Guinée
Il poursuit que «c’est sur ces entrefaites que le maire, qui n’a jamais été informé d’une quelconque opération de transport et de stockage d’une quantité aussi importante de nitrate d’ammonium dans un site de la commune de Ngoun¬diane, a essayé d’en savoir plus. Les recoupements faits ont ainsi permis de comprendre que les 66 camions trans¬portent effectivement plus de 1980 tonnes de nitrate d’ammonium destinées à l’exportation vers la Guinée pour la société Soguidex. Et qu’en attendant que les conditions du transport vers la Guinée, qui en est la destination finale, soient réunies, la propriétaire du produit, en l’occurrence la société Xloc, a opté pour une location provisoire du dépôt d’Enformin, implanté dans la commune de Ngoundiane depuis plus d’une quinzaine d’années. Afin de stocker le nitrate pendant environ les 45 jours nécessaires pour que les routes de la Guinée soient plus praticables avec la fin de l’hivernage, la société Xloc, propriétaire du produit, et Monsieur Diop, responsable du dépôt d’Enformin, ont fait leurs démarches en collaboration avec les services assermentés (ministère de l’En¬vironnement, la Douane, l’escorte de la gendarmerie…), mais en faisant fi de l’information et de l’implication des autorités locales et administratives que sont la mairie de Ngoundiane et le sous-préfet de l’arrondissement de Thiéna¬ba».
Mbaye Dione opte pour la préservation de la stabilité sociale
Le chef des services administratifs de la mairie, selon qui «les démarches nécessaires par les responsables de la société Xloc pour l’autorisation et l’encadrement de la sortie des camions sont en train d’être faites auprès des autorités compétentes», fait savoir qu’«au vu de tous les manquements notés dans la gestion de ce dossier et du danger de la présence d’une quantité aussi importante dans le périmètre communal du nitrate d’ammonium destiné à l’exportation, le maire Mbaye Dione, soucieux de la préservation de la stabilité sociale de sa commune et de l’ordre public, sans oublier la tension ambiante que cela suscite au niveau de la population du terroir, et en accord avec les autorités administratives et la Compagnie de gendarmerie territoriale de Thiès, a ordonné ni plus ni moins l’expulsion sans délai des camions et de leur cargaison hors de la commune de Ngoundiane».
Par Amadou Lamine Sall
MACKY SALL EN AURAIT-IL AINSI DÉCIDÉ DU MÉMORIAL DE GORÉE ?
Si le président renonçait à ce projet qu’il a tant porté et chanté sur toutes les tribunes nationales, africaines et internationales, alors, pour nous, il serait temps de s’arrêter. Ce serait un traumatisme à nul autre pareil
L’entreprise turque SUMMA qui a été choisie par l’état du Sénégal pour réaliser le mémorial de Gorée, au regard de son urgence pour une inauguration par le président Macky Sall en décembre2023, vient d’informer l’architecte du projet du probable renoncement à construire ce mémorial mythique, au vu d’une nouvelle redéfinition des projets de l’état. L’alerte est grave et stupéfiante !
Si notre champion Macky Sall renonçait à ce projet qu’il a tant porté et chanté sur toutes les tribunes nationales, africaines et internationales, alors, pour nous, il serait temps de s’arrêter. Il serait temps de rentrer à la maison, de fermer la page et non de la tourner car il n’y a plus rien à dire.
Pour ma part, je n’ai plus de force pour me remettre au combat qui dure depuis près de 30 ans ! Si en 2022 Macky Sall, après tout ce qu’il a dit et fait, reculait voire renonçait, il n’y a plus de place pour aucun combat.
Macky Sall représentait tout, incarnait tout, rassemblait tous nos espoirs. Jamais un président n’avait donné un tel engagement au plan national, africain, international et du haut de la tribune des Nations Unies.
Macky Sall seul était capable de réaliser ce projet. Il a dit lui-même cette phrase qui m’avait profondément marqué : « Le Mémorial de Gorée ne pouvait pas se réaliser. Il m’attendait.» Si cet homme renonce aujourd’hui à ce projet, tout est terminé. Il faut rentrer à la maison. Il est loin d’être sûr que le prochain président de la République du Sénégal se fiance avec un tel projet. Ceux qui voudront porter ce combat demain, après nous, auront bien besoin d’un Dieu qui n’aura rien d’autre à faire que de s’occuper du Mémorial ! Le courage, l’abnégation, l’engagement des hommes qui portaient ce projet seront difficiles à réunir de nouveau.
Oui, il faut savoir s’arrêter quand le mauvais sort s’abat sur soi, comme un acharnement d’un destin rebelle et jaloux. Notre déception est si grande, notre combat si long, les attaques et les oppositions si tenaces, que nous devons faire attention à nous, prendre soin de nous, pour espérer encore vivre quelques années. Le président Macky Sall qui garde notre affection et notre respect, s’il venait à renoncer au projet du Mémorial de Gorée, prendrait une décision qui le dépasse et nous dépasse.
On ne peut renoncer à une mémoire, celle de l’esclavage, portée par des millions et des millions de femmes et d’hommes, les diasporas de toutes les couleurs à qui on a dit : « Je dresserai cette mémoire pour l’histoire de notre civilisation » ! Cette décision du président Sall serait lourde de conséquence. Ce serait un traumatisme à nul autre pareil ! Notre champion le président Sall avait tout dit, tout fait. Il avait pris par décret présidentiel toutes les garanties nécessaires pour conduire le projet du Mémorial et le sortir de toutes les fosses administratives. Il présidait personnellement les réunions d’évaluations et d’avancée du projet. Des séances admirables où les échanges esthétiques se le disputaient aux évocations techniques et technologiques. Le président Sall avait confié le chantier aux Turcs, la société SUMMA, pour aller plus vite et lui faire inaugurer en décembre 2023, le plus grand chantier culturel et mémoriel de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique.
Le Mémorial de l’Amérique est construit à New-York. Le Mémorial des Caraïbes construit en Guadeloupe. J’y étais avec le président Sall qui était l’invité d’honneur du président français de l’époque : François Hollande.
Le président du Sénégal en prenant la parole devant le monde entier et devant nos sœurs et frères des Caraïbes, a fait le serment de fermer enfin le triangle Afrique-Amérique-Caraïbes, en réalisant le Mémorial de Gorée. Émouvant et inoubliable ! Je n’oublierai jamais ce discours magnifique du président en Guadeloupe et la flamme de son serment pour Gorée et le sang versé.
J’ai pris sur moi d’aimer Macky Sall. Chacun est libre de faire son choix. J’ai fait le mien. Il restera. Comme toujours, certains me diront « Eh bien, tant pis pour toi ! Tu dis aimer quelqu’un qui te fait toujours déchanter. Mais comment tu fais Amadou ? » Je réponds toujours, jusqu’aux insultes : « Rien. Je ne fais rien. Je suis ce que je suis. Je m’attache et j’y reste. C’était encore pire avec le Président Wade, mais il a toujours gardé mon affection. Je demande à Dieu de ne jamais changer ! Ne pas réaliser le Mémorial de Gorée par Macky Sall, malgré le choc si cela s’avérait exact, n’y changera rien. A quoi sert-il de ruminer de la haine si ce n’est s’empoisonner soi-même ? La vie est si courte. Il faut en profiter pour aimer. »
Nous avons appris, vrai ou faux, que son ministre des Finances, notre jeune frère Daouda Diallo toujours si prévenant, lui aurait demandé de renoncer au projet du Mémorial, au regardde la nouvelle donne politique et sociale du pays, aux lendemains des législatives. Le président Sall aurait refusé cette proposition. Mais tout semblerait laisser croire que son ministre des Finances semble aller vers la victoire.
La société turque SUMMA que le président Sall avait choisie pour aller vite, a donné elle-même l’information du désengagement de l’État pour construire le Mémorial. Pourtant, tout était fin prêt. Restait à valider le contrat de SUMMA.
Il s’y ajoute un élément non anodin : le projet conduit par les Chinois sur la corniche, à deux pas du Mémorial, dénommé le DAKARTOWER, a fait l’objet d’un rapport solide de l’architecte du Mémorial de Gorée, ce qui aurait soulevé la colère du groupe d’investisseurs chinois.
En effet, l’architecte du Mémorial a démontré combien cette tour gigantesque et dantesque de dimension inhumaine ne devait pas se construire sur la corniche ouest. Moche, elle déborde de partout, dévore tout, obstrue tout, assèche tout, cache tout, détruit l’harmonie de la corniche et de la ville de Dakar.
Ce rapport de l’architecte du Mémorial a démontré, en effet, combien cette tour est un vrai désastre, étude technique et photos à l’appui. Est-ce cela qui aurait conduit à préférer cette tour commerciale au Mémorial de Gorée, dont le chantier allait démarrer ? Nous ne savons pas.
Par contre, nous nous interrogeons sur le pourquoi de l’avis du ministre des Finances -si cet avis négatif sur le Mémorial de Gorée était fondé- et enfin sur ce message de la société turque SUMMA qui alerte sur le renoncement de l’État à construire le Mémorial.
Il y a à peine quelques mois, en inaugurant les installations sur la corniche réalisées par AGETIP, le président Sall évoquait la toute prochaine réalisation du Mémorial. Que s’est-il donc réellement passé, depuis ? Il est impensable, inimaginable qu’une tour commerciale puisse être préférée au Mémorial de Gorée ! Cela ne peut pas être l’avis de Macky Sall et le DG de l’Apix en charge du projet, Mountaga Sy, me l’a également confirmé. Le président veut plutôt le Mémorial.
Nous n’avons plus rien à dire au Président Macky Sall. Ensemble, nous avons vécu des moments que l’on n’oublie pas. Monsieur le président, si vous renoncez à ce projet, quelque chose de plus puissant que vous, vous y a conduit. Nous prions pour que vous soyez le plus fort. De grâce, ne reculez pas ! Ne lâchez rien !
Pour ma part, moi Amadou Lamine Sall, mon combat s’achève si Macky Sall lui-même a décidé de mettre fin au projet, mon champion de président m’aura désarmé, me laissant seul, perdu, déçu. Il restera le champion qui n’aura pas pu inviter tous ses pairs africains, tous les enfants de la liberté par le monde, toutes les grandes voix de la chanson noire, de l’Afrique, de l’Amérique, des Caraïbes qui attendent d’être autour de lui, à Dakar, en décembre 2023, pour dire au monde, sur la corniche ouest: «Oui, nous l’avons fait, comme je l’avais promis ! Nous l’avons fait ! »
Voilà ce que je voulais dire et écrire en ce dimanche 04 septembre 2022, couché dans un lit d’hôpital, loin de mon pays, pour que nul n’ignore cette tragédie, si ce président qui a tant notre affection, décidait de renoncer au Mémorial et d’accueillir dans ses bras tout le monde noir, comme en cette année de l’an 1966, où un légendaire ministre de la Culture eut à dire ces mots : « Nous voici donc dans l’histoire. Pour la première fois un chef d’État prend en ses mains périssables le destin spirituel d’un continent. »
Macky Sall doit prendre en ses mains périssables le destin mémoriel du continent noir !
Certes Le Seigneur décide de tout. Nous sommes des croyants. Mais Macky Sall aussi décide. Pas nous. Aurions-nous amassé des milliards de francs, nous n’aurions pas pu construire le Mémorial de Gorée si la volonté politique n’était pas au rendez-vous. C’est ainsi. Voilà pourquoi Macky Sall reste notre recours. Le seul. Il ne s’agit pas d’argent. L’argent on le trouve toujours.
La société turque SUMMA qui est le choix du président a, selon des informations, trouvé elle-même le financement du projet du Mémorial ! Le contrat serait sur la table du ministre des Finances pour ultime signature, toutes les procédures ayant été achevées. Que s’est-il alors passé, pour que tout puisse s’arrêter ?
Que Dieu garde le Sénégal et qu’il guide et inspire notre président Macky Sall. Le reste, tout le reste, appartient à l’histoire. Nous serons là pour elle.