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22 juin 2025
RUUBE, LE NOUVEAU ROMAN DU GRAND BORIS
On peut être un des meilleurs écrivains du monde et être un piètre politicien. La preuve par Boubacar Boris Diop, l’auteur de Murambi. Une chose est sûre : Boris n’écrira jamais le livre des ossements du Sénégal. Ce pays a l’art de décevoir les Cassandres
On peut être un des meilleurs écrivains du monde, remporter le prix Neustadt de main de maître, et être un piètre politicien. La preuve par notre frère et ami Boris Diop, l’auteur de Murambi et, plus récemment, d’une interview kilométrique sur un site internet de la place. Un bon écrivain est forcément un maître de la parole. Un mauvais politicien aussi, forcément. La différence est que le premier est au service de la beauté, sous une forme ou une autre, tandis que le second met son art au secours de la manipulation des esprits. Le wolof appelle cela ruube.
Les Sénégalais sont aujourd’hui familiers de ces méthodes langagières grâce auxquelles la rhétorique est sollicitée bien au-delà de ses capacités de dilatation. Des personnages aux connivences inattendues et parfois déroutantes semblent avoir juré de plonger le Sénégal dans « le chaos » simplement en surjouant sur les mots.
Un autre exemple : « Je doute que le président Sall ait lui-même concocté l'affaire Adji Sarr mais tout porte à croire qu'il n'allait pas rater une aussi belle occasion de discréditer moralement et politiquement un de ses principaux rivaux sur la route du troisième mandat. Or les accusations fantaisistes de viol ayant renforcé Sonko, on est fondé à voir dans cet échec de Sall un avant-goût de ce qui l'attend s'il persiste dans son intention de violer la Constitution ».
Bon. Le président Sall n’aurait donc pas concocté l’affaire. Autrement dit, l’affaire n’est pas un complot politique, contrairement à ce que l’auteur a pu affirmer par le passé. Un tel dédit est si formidable qu’il faut vite le nuancer en évoquant une « belle occasion qu’il n’allait pas rater ». Mais en prenant la précaution de ne rien affirmer : « tout porte à croire », dit-il. On n’est donc même pas sûr d’y croire mais on le dit quand même. Ici, les faits ne sont plus sacrés ni têtus, ils ne sont plus ; tout simplement.
La fonction du fait absent, convoqué pour être mis en doute sinon en déroute, est de servir de prétexte illusoire au commentaire le plus sanglant possible. Comme « les accusations fantaisistes de viol ». À bien suivre l'estimé Boris, ces accusations sont sans auteur factuel mais le commentaire doit lui permettre de les attribuer malgré tout au président Sall qui chercherait à discréditer un rival et à s’ouvrir la route d’un troisième mandat. Mais l'écrivain « doute » de la véracité de l’accusation qu’il porte avec une conviction tellement remarquable.
Le commentaire sans fait est l’essentiel, n’est-ce pas, qui lui permet d’enchaîner en affirmant tout net « l’échec de Sall » dans une entreprise à la réalité pourtant douteuse.
Mais restons sur les « accusations fantaisistes de viol ». Selon notre ami, Sall n’en serait pas l’auteur. Mais qui serait-il donc ? Il ne reste que Mme Sarr comme coupable potentielle. Mais en quoi ces accusations seraient-elles fantaisistes ? Faudrait-il demander à notre respecté aîné s’il était derrière le jaccuzzi témoin de tant de choses ? Et avec quel instrument a-t-il sondé le niveau de « viol » ou de « consentement » ? Est-ce avec le même instrument qu’il a sondé l’« intention » qu’il prête au président Sall de « violer » la Constitution ?
Être un romancier réputé impliquerait-il qu'on soit aussi un procureur, un avocat et un juge pour livrer un verdict aussi fantaisiste dans une affaire en cours ?
On pourrait multiplier les exemples à l’envi, mais ce serait superflu. Il reste malgré tout à s’étonner que l’auteur primé pour son roman sur le Rwanda garde un silence inquiétant sur les accusations fantaisistes de Sonko qui, toute honte bue, a prétendu devant la CPI que le Sénégal « discrimine les Casamançais : les Diolas, Mandingues, Soninkés et Manjaques (qui) ne sont pas traités comme le reste de la population, les Sénégalais ayant des préjugés les empêchant d’accéder à des postes importants ». Même Alioune Tine s’en est démarqué. C’est dire.
Une chose est sûre : Boris n’écrira jamais le livre des ossements du Sénégal. Parce que ce pays a l’art de décevoir Cassandres et Gougnes. Il y a quelques semaines à peine, toute la presse française, de TV5 à Libération, du Monde au Figaro, de RFI à Jeune-Afrique, a, dans un bel ensemble, pondu des papiers annonçant avec une grande assurance « l’embrasement imminent du Sénégal » aux prises avec le « tyran » Macky Sall. Il y a eu aussi le faux tweet de Mélenchon et celui de Faure. On comprend les manifestations de dépit devant l’espièglerie des Sénégalais qui ont transformé ce chaos attendu en un vulgaire concert de casseroles. C’est nous autres Sénégalais qui sommes comme ça. Nous sortons toujours du trou où on ne nous attend pas. Et nous le referons encore le 31 juillet.
Mamadou Bamba Ndiaye est un ancien député.
L’AFRIQUE A L’ECOLE DES FEMMES, SELON BLICK BASSY
Le chanteur et artiste camerounais, Blick Bassy, signe «Bikutsi 3000»
Le chanteur et artiste camerounais, Blick Bassy, signe «Bikutsi 3000». Dans ce «conte afro-futuriste» et «féministe», le continent africain s’émancipe du colonialisme et de l’impérialisme grâce à la danse des femmes. Reportage à l’avant-première de ce spectacle qui s’est tenue en juin au Musée du quai Branly, à Paris.
Tout commence par cet avertissement au spectateur : «Ce conte comporte des faits historiques réels.» Et puis, il y a les images de l’abattage d’un arbre à partir duquel on fabrique des tambours. Tout cela avant qu’une conteuse n’apparaisse en vidéo sur les longues tentures qui servent d’écran. Dès les premiers moments, Bikutsi 3000 nous amène loin de nos bases, aux confins de Mintaba, le continent africain. La trame de ce «conte afro-futu¬riste» et «féministe» imaginé par l’artiste camerounais, Blick Bassy, croise effectivement la grande histoire. En 1885, lors de la Conférence de Berlin, 14 pays parmi lesquels l’Alle¬magne, la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis ou le Portugal, décident de se partager l’Afrique et d’imposer le système colonial. La reine du Nkolmesseng entre alors en résistance. Elle a pour objectif de défaire, d’ici 2050, Mintaba du colonialisme et de l’impérialisme grâce à une armée de femmes qui se bat par la danse.
«On danse tout le temps»
La narration se déploie en cinq tableaux qui représentent des époques et lieux différents. On part de Nkolmesseng en 1885, l’actuel Cameroun, pour arriver à Umugezi, le Rwanda, et le Burundi de 2050. Entre-temps, on a parcouru tout le continent et plus d’un siècle et demi. Traversé par les danses traditionnelles de chaque pays (Cameroun, Namibie, Togo, Tanzanie, Rwanda et Burundi), Bikutsi 3000 trouve sa pulsation dans cet art. Pourquoi en faire le pilier de tout le conte ? «Dans nos différentes tribus, on danse tout le temps, pour les guérisons, les naissances, les deuils. Chez les Bamilékés par exemple, les funérailles sont un moment de danse intense. La danse permet de passer d’une dimension à une autre», constate Blick Bassy. Cette danse n’est jamais très loin de la transe, elle appelle ici à une nécessaire transformation et à une prise de conscience des populations. Dans cette histoire panafricaine, ce sont les femmes qui jouent les premiers rôles. Elles sont conteuses, mais aussi prêtresses vaudous, reines, guerrières ou chanteuses, surtout elles sont de toutes les images. Ayant fait confiance à quatre jeunes danseuses de danse africaine ou de hip-hop, Blick Bassy leur a laissé les coudées franches pour chorégraphier ses tableaux. Un choix qui s’avère tant ces filles vont bien ensemble !
Mélange des formes artistiques
Spectacle plein d’idées et disons-le, un rien touffu… Bikutsi 3000 mêle allègrement les disciplines artistiques. Au conte et à la danse, il faut ajouter la vidéo, l’animation et la musique. Pour illustrer son propos, Blick Bassy est allé chercher des images et sons issus de la collection du Musée du quai Branly. Ces archives lui ont permis de construire les séquences vidéo et de composer une bande-son faite tantôt de ces enregistrements de terrain, tantôt de musique électronique. Ce qui porte la pièce, c’est justement la musique. Partant de ces enregistrements de rites et cérémonies, elle va progressivement vers les musiques urbaines africaines et le dancehall. C’est d’ailleurs quand les beats frappent dur que le spectacle trouve sa vibration.
Alors, après que les corps se sont donnés, on voit les danseuses avancer dans le clair-obscur et l’on entend juste leur souffle… On regrettera cependant sur la longueur que les formes artistiques se télescopent trop, la vidéo prenant le pas sur ce qui se passe sur le plateau et sur les éclairages. Présenté au quai Branly, Bi¬kutsi 3000 est l’épilogue de la carte blanche que le Musée des arts premiers a donnée à Blick Bassy, parallèlement à l’exposition Sur la route des chefferies du Cameroun, du visible à l’invisible. Depuis mai, le chanteur et artiste complet camerounais a donné un concert, mis un coup de projecteur sur la jeune garde des voix féminines africaines, proposé des performances et des installations. A propos de cela, l’artiste expliquait qu’il s’agissait d’une très belle occasion de dire «sa vision de la réalité de l’Afrique» et d’afficher son point de vue sur une gestion déconnectée des traditions et réalités culturelles de chaque pays. Pour Blick Bassy, Bikutsi 3000 est un projet plus global, tout autant qu’un spectacle. Il s’agit d’un «plaidoyer à la reconnexion aux valeurs traditionnelles et à l’environnement pour pouvoir gérer le monde» ! Suite logique d’une création qui a eu lieu entre Paris et Yaoundé, le spectacle devrait tourner un peu partout l’année prochaine et donner lieu à sa version africaine.
PEINE DE MORT POUR L’EX-DIRECTEUR DE LA NIA
Gambie – Meurtre de l’opposant Solo Sandeng , La Justice gambienne a vidé l’affaire judiciaire
Le directeur de l’agence nationale des renseignements gambiens, sous le règne de Yahya Jammeh, a été condamné à mort hier à Banjul dans l’affaire relative au meurtre en avril 2016 de l’opposant Solo Sandeng. Yankuba Badjie et 4 autres de ses co-accusés ont vu la Haute cour de justice leur infliger cette peine capitale à la suite d’un procès dans lequel 25 charges étaient retenues contre eux.
La Justice gambienne a vidé l’affaire judiciaire relative au meurtre de l’opposant Solo Sandeng. Elle a, en effet, prononcé la peine de mort à l’encontre de 5 des 9 anciens responsables de l’appareil répressif de Yahya Jammeh, jusqu’ici poursuivis pour «enlèvement, crime, blessures graves, établissement de faux certificat de décès». On note que l’ancien directeur de l’agence nationale des renseignements, Yankuba Badjie, figure parmi les condamnés à mort. Ce dernier et ses co-accusés avaient vu la justice retenir à leur encontre 25 charges.
La sentance sera-t-elle exécutée ou commuée en une peine à perpétuité ? L’avenir nous le dira ; la Gambie n’aplique plus la peine de mort depuis l’année 2018.
La juge Kumba Sillah Camara s’est même permis de faire quelques commentaires. Puisqu’elle dira : «Même après sa mort, le corps de Solo Sandeng a été traité avec dédain. Même les gants qu’ils portaient en creusant sa tombe lui ont été jetés dans la tombe.»
Réagissant à ce verdict, la Fondation Solo Sandeng a salué, de son côté, la décision de Justice. Sous ce même registre, on notera aussi que Muhammed Sandeng, le fils de Solo Sandeng, interrogé par Rfi, parle de «véritable soulagement» et évoque un «résultat de plusieurs années de lutte pour la Justice et l’état de droit en Gambie». «Ma première réaction a été celle d’un accomplissement, parce que ça fait six années que nous nous battons pour rendre Justice à mon père et à notre famille. Et pas seulement mon père, mais aussi pour les causes pour lesquelles il s’est battu : pour l’Etat de droit et le respect des droits partout dans le monde, mais surtout en Gambie», a soutenu Sandeng-fils.
Solo Sandeng, leader du Parti démocratique unifié, avait été arrêté et tabassé à mort, au mois d’avril 2016, dans les locaux de la Nia, l’agence nationale des renseignements. Ce décès entraînera des mouvements de protestations, qui ont été réprimés par la police avant que l’avènement d’un nouveau pouvoir en Gambie -celui du Président Adama Barrow- ne contribue à l’ouverture d’un procès, en 2017, par la Haute cour de justice.
LIBERTE PROVISOIRE POUR LES ELEVES DU LYCEE OUSMANE SEMBENE DE YOFF
Les dix élèves du lycée Ousmane Sembène de Yoff ont obtenu une liberté provisoire à l’issue de leur comparution, selon la Rfm.
Les dix élèves du lycée Ousmane Sembène de Yoff ont obtenu une liberté provisoire à l’issue de leur comparution, selon la Rfm.
Le jugement de ces dix élèves n’avait pu se faire le 8 juillet. Le procès était renvoyé à ce 15 juillet pour la comparution du proviseur de l’établissement. L’agent judiciaire, devant défendre les intérêts de l’Etat, était aussi absent de l’audience.
Les potaches ont comparu, ce vendredi, au tribunal des mineurs. Le verdict est mis en délibéré pour le 22 juillet.
Ce groupe d’élèves du lycée Ousmane Sembène de Yoff est poursuivi pour « destruction de biens appartenant à l’Etat ». Ces élèves étaient accusés du saccage d’une salle de classe de l’établissement.
Le tribunal des flagrants délits avaient déjà jugés deux élèves de ce groupe. Il a condamné Ousmane Diène à un mois d’emprisonnement assorti du sursis. Ousmane Samb, lui, a bénéficié d’une relaxe.
LA DSCOS NETTOIE DAKAR ET DIAMNIADIO
Libération des emprises, Aujourd’hui 15 juillet 2022, à 00 heure, est le délai de rigueur pour respecter cette mesure
La Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Descos), en collaboration avec l’Ageroute, exige à tous les organes disposant de supports publicitaires et panneaux d’indication sur le tronçon allant du Rond point-Batrain à la Voie de dégagement nord (Vdn) de les enlever.
Aujourd’hui 15 juillet 2022, à 00 heure, est le délai de rigueur pour respecter cette mesure. Après cette date, la Descos se réserve le droit de mettre à la disposition de la Fourrière municipale de Grand-Yoff le matériel enlevé conformément aux textes en vigueur.
La même mesure s’applique aux organes disposant de supports publicitaires et de panneaux d’indication sur le Pôle urbain de Diamniadio. Sur ce site, il est constaté une occupation anarchique de panneaux publicitaires non autorisés sur les carrefours, le long des axes routiers et sur les voies piétonnes. Une situation qui n’est pas en conformité avec le profil des types de voirie et réseaux divers prévus dans l’aménagement du Plan d’urbanisme de détail (Pud) du pôle.
Pire, cette anarchie pourrait, selon les services techniques, occasionner des difficultés quant à la visibilité de l’espace public par les usagers.
Par Serigne Saliou DIAGNE
ON GAGNE PLUS QUE LA PAIX EN FORMANT SES TROUPES
La sortie des promotions de l’Ecole d’Etat-major et de l’Ecole supérieure de guerre de l’Institut de défense du Sénégal (Ids) est un marqueur d’une cohérence dans la dynamique entreprise pour la défense de notre pays et sa stabilité sécuritaire
La sortie des promotions de l’Ecole d’Etat-major et de l’Ecole supérieure de guerre de l’Institut de défense du Sénégal (Ids) est un marqueur d’une cohérence dans la dynamique entreprise pour la défense de notre pays et sa stabilité sécuritaire. Ils ont été nombreux depuis plusieurs années, à réclamer dans les rangs des Forces de défense et de sécurité, des instituts et écoles pour former dans les idées et la réflexion, les troupes sénégalaises.
L’Institut de défense du Sénégal (Ids), mis sur pied en 2020 par décret présidentiel, est un jalon sérieux dans la construction d’une souveraineté stratégique pour le Sénégal dans un monde où notre vision se vaut. On ne peut qu’être satisfaits de voir 26 capitaines sénégalais sortir de la quatrième promotion de l’Ecole d’Etat-major et voir les 10 premiers diplômés de l’Ecole supérieure de guerre (Esg) du Sénégal. Un changement de paradigme s’est opéré dans le commandement de la sécurité du Sénégal, en prenant pleine mesure que gagner la paix ne se limite pas au triomphe de nos armes. C’est un processus qui s’inscrit dans un temps long et s’accompagne d’une formation poussée des tenants de la défense aux enjeux politiques, économiques, diplomatiques et culturels de leur temps.
«Un pays en quête de puissance n’investit jamais à perte dans sa Marine», disait Yoro Dia dans ces colonnes, à l’occasion de l’ouverture de l’Ecole de la Marine nationale (Eman). Il faut aller plus loin et dire qu’on n’investit jamais à perte dans toutes ses armées, et surtout dans la formation de ses troupes. Le Président Macky Sall et le commandement sécuritaire actuel auront semé les germes d’une souveraineté et d’une lucidité stratégique qui serviront notre pays au fur et à mesure que des officiers bénéficieront de ces formations. Une Armée formée au plan stratégique et dans tous les champs d’idées est une colonne solide sur laquelle s’adosse toute une République.
A une époque où les idées les plus saugrenues sur la vie des Etats et de leurs institutions ont droit de cité, les armées du continent africain ont l’obligation de garder raison et lucidité dans leurs rangs, et cela passe par la connaissance. C’est en ayant notre propre école de guerre que les soldats sénégalais et tout le personnel de défense sont outillés à penser le monde à travers le prisme du Sénégal. Nos réalités économique, culturelle, politique et religieuse sont des éléments intrinsèquement liés à la façon de penser notre défense. Ce sont nos doctrines de sécurité, imprégnées de tous nos intérêts et aux éventuelles contraintes de nos environnements socio-culturels et géographiques, qui définiront nos réalités stratégiques. Tout soldat peut porter une arme, mais il faut des soldats qui, à côté du fusil et de la baïonnette, savent organiser une vie après un siège ou une invasion. Le Maréchal Lyautey disait dans ce même ordre d’idées : «Tous les officiers savent s’emparer d’un village à l’aube ; moi, je veux des officiers qui sachent s’emparer d’un village à l’aube et y ouvrir le marché à midi.»
Les errements d’officiers, arrivés à des stations majeures de commandement, qui se convertissent en apprentis politiciens et autocrates en puissance, faisant légion dans notre sous-région, renseignent de l’importance d’avoir des troupes alignées dans la façon de voir la défense de leur pays et responsables dans leur approche aux enjeux politico-sécuritaires.
L’imbroglio diplomatique récent entre la Côte d’Ivoire et le Mali, avec l’arrestation de 49 soldats ivoiriens du détachement des Eléments nationaux de soutien (Ens) par le gouvernement de Transition malien, en parfaite connaissance des raisons encadrant la présence d’une telle unité à l’aéroport de Bamako depuis 2019, montre que si la défense devient un terrain de jeu de politique sournoise, l’abîme est proche. Une telle grossièreté peut prendre auprès d’opinions du continent avides de héros militaires zélés, mais une escouade voulant renverser un pouvoir n’effectuerait pas huit rotations de son effectif depuis 2019 en assurant du soutien logistique aux Forces armées maliennes, conformément aux cahiers de charge des missions de maintien de la paix. On ne s’étonnera pas de voir le Sénégal, contributeur majeur de troupes au Mali, être bientôt accusé de coups fourrés par le commandement politico-militaire schizophrène du Mali. Ce coup populiste sur une question aussi sensible est un rappel sérieux que la formation de nos troupes n’a pas de prix dans un monde où la tenue et la retenue battent en retraite. On dit que le coût de la paix est l’effort de guerre, la stabilité de notre pays et la cohérence de son dispositif sécuritaire valent tous les efforts dans la formation théorique, doctrinale et stratégique.
L’Armée sénégalaise s’est toujours illustrée par son appropriation de fait par les citoyens sénégalais. Le travail dans les cercles de commandement avec le pari entrepris dans la formation est rassurant, mais il mérite d’être accompagné d’autres actions pour davantage consolider cet esprit. Le soldat sénégalais doit être mieux connu par ses compatriotes afin d’éviter de baser cette relation sur une méconnaissance et des a priori. Bénédicte Cheron expose bien les conséquences que peuvent avoir une perception tronquée des armées et de leur rôle dans son ouvrage Le soldat méconnu. Si les Ivoiriens connaissaient bien leurs soldats, la manipulation malienne n’aurait jamais pu prospérer même chez eux. La tendance devenue virale, avec l’aide des réseaux sociaux, de se mettre en scène au rythme du chant «Caporal moma téré nélaw !», a été une belle exposition du Sénégal et de son Armée partout dans le monde. Ce phénomène, en plus de l’hommage à nos troupes, est à étudier pour tout ce qu’il peut représenter comme symbole d’appropriation et de perception positive des armées de notre pays. Le triomphe des armées du Sénégal passe, en plus de leur gloire sur les champs de bataille, par l’image qu’elles inspirent. Il faut pour cela, des soldats formés et qui mettent en œuvre une doctrine cohérente.
«JE SUIS LE MEILLEUR ATTAQUANT DE TURQUIE»
Absent des pelouses pendant plusieurs mois, Mbaye Diagne est de retour à l'entraînement avec Galatasaray, Au micro de Demirören, l’international sénégalais se dit prêt
Absent des pelouses pendant plusieurs mois, Mbaye Diagne est de retour à l'entraînement avec Galatasaray. Actuellement en Autriche pour les besoins de la présaison, l’attaquant sénégalais parle de son aventure avec le club turc et de ses ambitions pour la prochaine saison. Au micro de Demirören, l’international sénégalais se dit prêt pour cet exercice.
Est-ce que vous pouvez revenir sur votre blessure ?
Tout le monde a déjà vu la nature de ma blessure. Franchement, je n’ai pas compris comment c’est arrivé. C’était une blessure étrange. Bien sûr, nous faisons notre travail de footballeur, mais tout ne dépend pas de nous. Une telle blessure peut nous arriver et à ce stade, nous disons qu’on ne peut pas aller à l’encontre de la volonté de Dieu.
Comment avez-vous réussi à surmonter cette épreuve ?
Ce fut un processus très difficile. Je suis allé au Sénégal, auprès de ma famille. J’ai reçu de la force d’elle et j’ai commencé la rééducation. Plus tard, je suis venu ici pour continuer à travailler. Ce n’était pas facile, c’était très difficile. Je n’ai pas eu à beaucoup bouger, surtout durant les 3 premiers mois. Depuis la reprise, je n’ai manqué aucun entraînement avec l’équipe. Je veux continuer mon entraînement de cette façon et faire une bonne saison.
Que comptez-vous faire pour gagner la confiance de votre nouvel entraîneur ?
Nous avons un nouvel entraîneur, nous avons un nouveau président, nous avons un nouveau directeur sportif, nous avons de nouveaux joueurs. Moi je n’ai de problème avec personne. J’essaie de travailler au maximum et de continuer mes entraînements. (...). Je veux retrouver ma meilleure forme. Je connais très bien la Super Lig. Mais je ne suis pas encore en possession de mes pleines capacités. Je n’ai pas pu le montrer non plus à cause des blessures, mais je vais continuer à donner le meilleur de moi. Et puis, bien sûr, notre entraîneur décidera qui ira ou non sur le terrain. Même s’il y a 5 attaquants, je n’en ai pas peur. Parce que j’ai déjà passé toute ma vie dans la concurrence. C’est un processus normal et même un grand club comme Galatasaray devrait avoir au moins 4 attaquants. Il y avait Falcao avant, Halil et Mohamed. Mais il peut y avoir 2 attaquants supplémentaires cette année. Je suis ici pour jouer. Je suis toujours un joueur sous contrat avec Galatasaray. Je suis ici pour encore un an. Mentalement, je suis dévoué à Galatasaray de toutes les manières.
C’est quoi les objectifs de cette saison avec votre club ?
Je suis venu ici au milieu de la saison et notre objectif à ce moment-là était le championnat et la coupe. J’ai évidemment fait ce que j’avais à faire et j’ai marqué mes buts là-bas, on a gagné nos trophées. Franchement, je veux que le coach ait confiance en moi et je veux qu’il me laisse du temps. Que personne n’ait de doute dans son esprit. Quand on regarde le passé, bien sûr, j’étais le meilleur buteur. Ici, en Turquie, j’ai gagné tout ce qu’il y avait à gagner. J’ai gagné la Coupe de la ligue, j’ai gagné la Coupe de Turquie. De plus, j’ai gagné le titre du meilleur buteur étranger en Süper Lig. Et maintenant une nouvelle saison commence. Je me prépare et j’ai la même envie de gagner à nouveau. J’ai aussi l’envie, pour le championnat. Tant qu’il y aura du soutien et de la confiance, je pense que je serai bien.
Comment jugez-vous l’attaque de Galatasaray lors de la défunte saison ?
Notre ligne d’attaque changeait chaque semaine. Elle changeait non seulement en championnat, mais aussi en Ligue Europa. (...). Cependant, il n’est pas nécessaire d’y revenir. Franchement, je pense que j’ai donné le maximum et j’ai toujours essayé de rester positif quand je suis au club. Mais comme je l’ai dit avant, j’ai besoin de jouer. Je suis un joueur qui s’exprime mieux en jouant. Je pense que je suis le meilleur attaquant de Turquie. Quelque chose que j’ai fini de prouver. Tout le monde connaît mes qualités de buteur et je sais ce que je peux accomplir si je le veux.
LE TAUX DE RÉUSSITE S’ÉLÈVE À 62,3%
«Les résultats issus du baccalauréat technique 2022 sont salutaires.» C’est le directeur de l’Office du Baccalauréat qui jubile ainsi.
Le directeur de l’office du Baccalauréat a effectué, hier, une tournée dans les centres d’examen pour constater de visu le déroulement des épreuves du Baccalauréat. Le Pr Sossé Ndiaye a profité de cette visite pour saluer les résultats issus du baccalauréat technique de cette année dont le taux de réussite est estimé à plus de 62,3%.
«Les résultats issus du baccalauréat technique 2022 sont salutaires.» C’est le directeur de l’Office du Baccalauréat qui jubile ainsi. En effet, Selon Pr Sossé Ndiaye, le taux de réussite de cette année est estimé à plus de 60%. «Nous avons des résultats pour l’instant qui sont acceptables au bac technique, parce que nous sommes à 62,3% de réussite», renseigne le directeur de l’Office du Bac à l’issue de sa tournée dans certains centres d’examen de Dakar pour constater de visu le déroulement des épreuves du premier tour des épreuves du Baccalauréat général. Il estime cependant que ces résultats cachent quelques disparités. «Si vous prenez la série F6 par exemple, c’est vrai qu’ils ne sont pas nombreux ; on a un taux de 100%. Si vous prenez la Stid, une série qui a démarré cette année, le taux est de 26%», explique Sossé Ndiaye qui ajoute que ce taux de 62% est en étroite corrélation avec le taux de réussite au niveau de la Steg parce que plus de 90% des candidats sont issus de cette série. «Donc, si elle a un taux de 63%, c’est normal que nous ayons un taux de 62,3%», indique le directeur de l’Office du Bac. Revenant par ailleurs sur le déroulement du Baccalauréat général, Sossé Ndiaye a souligné que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour un bon déroulement des épreuves du bac à Dakar ainsi que sur l’étendue du territoire national. «Cette année, l’Office du Bac a introduit des innovations majeures pour avoir un examen inclusif, car les nonvoyants sont regroupés au Lycée Malick Sy de Thiès, parce qu’il y a une transcription en braille qui doit être faite», avait précisé le directeur de l’Office du Bac, Pr Sossé Ndiaye.
En outre, souligne-t-il, il est également prévu une prise en charge spécifique de chaque type de handicap, même les plus lourds. «Il y en a même qui vont venir ici à l’Office du Bac et qui seront pris en charge. D’autres qui ne peuvent pas écrire, nous les prenons en charge d’une certaine manière. Quant aux candidats malades, ils peuvent, après évaluation, postuler pour une session de remplacement», ajoute le directeur de l’Office du Baccalauréat qui informant que 9 000 enseignants ont été mobilisés pour assurer la correction.
14.000 CANDIDATS RÉPARTIS DANS 38 CENTRES D’EXAMEN DE DAKAR
Cette année, le Sénégal compte 147.673 candidats au baccalauréat dont les 123.988 sont issus des séries littéraires. Et l’académie de Dakar compte plus de 14.000 candidats répartis dans 38 centres d’examen. Par contre, le nombre de candidats dans les séries scientifiques est jugé très faible cette année. Mais à en croire le directeur de l’Enseignement Moyen Secondaire Général, Pape Kandji, des actions sont en train d’être menées pour relever le défi. «C’est vraiment un constat ; heureusement que le ministère de l’Education est en train d’y travailler. En effet, nous sommes en train d’élaborer un document sur la stratégie nationale pour la promotion des sciences. Ce document est très avancé et nous osons espérer, avec l’accompagnement des personnes ressources, que ce document, une fois mis sur la table, va régler beaucoup de choses», a déclaré le directeur de l’enseignement moyen secondaire général.
DEUX BLESSÉS, DES VÉHICULES CAILLASSÉS DONT CELUI DE KHAFOR TOURÉ
Guédiawaye inaugure la violence. Une véritable intifada a opposé hier les responsables de Yaw dirigés par Ahmed Aïdara à ceux de Benno sous la houlette de Racine Talla.
La violence s’invite dans la campagne électorale à Guédiawaye. Hier, une bataille rangée a opposé les militants du maire Ahmed Aïdara à ceux de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Le bilan de l’intifada qui s’est tenu dans la mairie de Whakinane-Nimzaat fait état de deux blessés et de plusieurs véhicules endommagés dont celui du Dg la Cgis Abdou Khafor Touré.
Guédiawaye inaugure la violence. Une véritable intifada a opposé hier les responsables de Yaw dirigés par Ahmed Aïdara à ceux de Benno sous la houlette de Racine Talla. C’est en vérité le cortège du maire Ahmed Aïdara qui a ouvert les hostilités en taxant Racine Talla de voleur.
Alors que les responsables de Benno se trouvaient dans l’enceinte de la mairie pour lancer leur campagne, ils ont essuyé des jets de sachets d’eau et de pierres. La réaction ne s’est pas fait attendre. Sur ce, des militants de Bby se sont mis à scander « Racine, affaire bi yow là » en guise de soutien au maire Racine Talla. Ce qui va tour à tour installer une confusion monstre. Car non loin de là, des militants du pouvoir et de l’opposition ont commencé à échanger des propos aigres-doux. Sur ce, Ahmet Aidara prend la parole pour inviter ses militants à le suivre. Une demande acceptée mais avec au menu des jets de pierres sur les militants de Benno bokk yaakar. Ce qui va entraîner une riposte des militants de Benno qui vont à leur tour contre-attaquer par des jets de pierres. Il s’ensuivit une bataille rangée. C’était une débandade de part et d’autre. Les assaillants ont ainsi caillassé les véhicules stationnés devant la mairie.
Il s’agit entre autres des véhicules de Nini Diallo, de Khafor Touré, Mor Guèye, Pape Iba Sall, Anna Gomis etc. Les limiers de Wakhinane-Nimzaat, informés, sont intervenus très rapidement pour désamorcer la tension avec des jets de gaz lacrymogènes pour disperser les 02 camps.
Face à cette situation, le maire de Wakhinane-Nimzaat, Racine Talla par ailleurs coordonnateur local de Bby, a fait une sortie pour dénoncer cette situation avant de promettre de porter plainte contre le maire de Guédiawaye Ahmet Aidara. « Je pense que les journalistes sont témoins de ce qui s’est passé. C’est la coalition Benno qui faisait une conférence de presse. Et à la fin, au moment où les militants de Benno sortaient, la caravane de Ahmet Aidara s’est arrêtée pour provoquer les gens en jetant des pierres sur nos militants. Les gens de Ahmet Aidara ont endommagé 06 véhicules et blessé 02 personnes. Trop, c’est trop ! Car ce n’est pas la première fois que Ahmed Aidara fait de tels actes de vandalisme avec ses proches. Nous allons porter plainte pour agression et destruction de biens publics », a fait savoir le maire Racine Talla.
Par Babacar Carlos MBAYE
OUSMANE TANOR DIENG OU LA RECHERCHE CONSTANTE DE L’EXCELLENCE ET LE SOUCI PERMANENT DU CONCRET
C’était aussi et avant tout un haut fonctionnaire pétri des qualités qui distinguent les serviteurs exemplaires de l’État.
Beaucoup, parmi ceux qui se sont intéressés à l’actualité au Sénégal au cours des années 1990 à 2019, retiennent de Ousmane Tanor DIENG le rôle central qui lui était prêté dans la gouvernance du Président Abdou DIOUF durant son dernier mandat à la tête de l’État, sa manière républicaine de s’opposer au Président Abdoulaye WADE et l’apparente sobriété de ses attentes dans son compagnonnage avec le Président Macky SALL. Il y a aussi le bel hommage unanime qui lui a été rendu après son décès brutal, avec comme point d’orgue la mobilisation sans précédent des populations de son terroir pour l’accompagner à sa dernière demeure. Mais Ousmane Tanor DIENG n’était pas seulement cet homme politique exceptionnel qui a marqué beaucoup d’esprits par sa patience, son courage, sa ténacité et sa pudeur ainsi que son profond attachement à ses racines. C’était aussi et avant tout un haut fonctionnaire pétri des qualités qui distinguent les serviteurs exemplaires de l’État.
Ainsi, en tant que Conseiller diplomatique du Chef de l’État de janvier 1981 à avril 1988, Ousmane Tanor DIENG s’attachait à abondamment nourrir la réflexion du Président de la République par des fiches sur des sujets parmi les plus brûlants de l’actualité diplomatique ou en rapport avec les relations du Sénégal avec ses partenaires. Il le faisait dans une totale loyauté, cette posture qui conduit à procéder à l’analyse la plus exhaustive et la plus objective possible, et à formuler des suggestions visant exclusivement à aider le Chef de l’État à prendre la décision la meilleure pour la bonne conduite de sa mission. Ses éventuels intérêts n’entraient jamais en jeu et le rejet de ses suggestions, somme toute rarissime, ne suscitait en lui aucun état d’âme et, par conséquent, n’affectait en rien sa propension à se saisir de toute question sur laquelle il estimait avoir des idées susceptibles d’être utiles au Président de la République.
Par ailleurs, Ousmane Tanor DIENG Mort de François Mabcabou : un crime d’état commis par un régime assassin, aux abois Ousmane Tanor Dieng était un homme de bien avait à cœur de soumettre au Chef de l’État des projets de discours à la fois bien écrits, avec un niveau de langue digne de son statut, et contenant deux ou trois messages forts, destinés à susciter l’adhésion à des idées porteuses d’avancées ou la mobilisation pour des causes d’intérêt national. Il faisait tout son possible pour que la parole du Président de la République, tout en étant belle à entendre, soit utile ou, à tout le moins, fasse naître l’espoir ; les citations dont les allocutions étaient émaillées étaient choisies, avec grand soin, à ces fins. C’est dire que l’enfant de Nguéniène devait beaucoup lire. Et il lisait beaucoup, en effet : revisitant assez souvent les classiques de la littérature française, il guettait l’annonce des dernières publications littéraires dans le quotidien Le Monde, Le Monde diplomatique et le Nouvel Observateur, journaux dont il ne manquait aucune édition. Le soin particulier ainsi apporté à la préparation des projets de discours à soumettre à la très haute attention du Chef de l’État faisait que ces projets connaissaient 4 à 5 versions avant leur mouture finale.
Devenu Directeur de Cabinet du Chef de l’État, Ousmane Tanor DIENG est resté fidèle à la loyauté et au culte de l’excellence qui ont été ses qualités les plus marquantes en tant que Conseiller diplomatique. Aussi, s’était-il réjoui de l’arrivée à la Présidence de la République, comme Conseillers, d’esprits aussi brillants que les Professeurs Souleymane Bachir DIAGNE et Malick NDIAYE, et le Colonel Papa Mbareck DIOP, sans oublier la collaboration ponctuelle, chaque fois que de besoin, d’éminents intellectuels comme l’immense Professeur Djibril SAMB. C’est ce qui explique aussi l’intérêt qu’il portait aux journalistes Babacar TOURÉ, Mame Less CAMARA, Papa Samba KÂNE et Mamadou Oumar NDIAYE ; il considérait ces derniers comme faisant partie des meilleurs de leur génération et estimait que comprendre et prendre en compte leurs idées et leurs postures, marquées du sceau de l’indépendance et de la liberté, était utile dans le cadre d’une gouvernance ouverte.
Enfin, Ousmane Tanor DIENG, qui aimait faire relire par son collègue Conseiller diplomatique ses fiches et ses projets de discours, savait faire confiance à ses collaborateurs une fois que ceux-ci l’avaient convaincu que, au service de l’État, ils partageaient les mêmes valeurs que lui. Il ne manquait aucune occasion de le leur faire sentir et s’employait à les aider à être dans les conditions matérielles qui leur permettraient de rester fidèles à ces valeurs et d’être des serviteurs exemplaires de l’État.