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22 juin 2025
LES INCULPÉS RESTENT EN PRISON
Inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis juin dernier, Fodé Dione, chef du service chargé de la maintenance des installations au niveau de l’hôpital de Tivaouane avec ces deux collègues Awa Diop, une sage-femme et l’aide-infirmière stagiaire
Inculpés et placés sous mandat de dépôt depuis juin dernier, Fodé Dione, chef du service chargé de la maintenance des installations au niveau de l’hôpital de Tivaouane avec ces deux collègues Awa Diop, une sage-femme et l’aide-infirmière stagiaire Coumba Mbodj avaient introduit une demande de liberté provisoire avant la Tabaski.
Selon une source judiciaire proche du dossier, si le juge avait, certes, ordonné la libération des 2 dames, c’est le Procureur de la République qui s’est opposé à cette décision en interjetant appel. Le caractère suspensif dudit appel fait les 2 dames (la sage-femme et l’aide-infirmière), mises en cause, restent donc en détention à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès.
Le trio est écroué pour exposition et délaissement d’enfants dans un endroit solitaire ayant entraîné la mise en danger d’autrui, dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’hôpital de Tivaouane qui a causé la mort de onze bébés .
L’Observateur renseigne que Coumba Mbodj, qui est étudiante en troisième année, doit bientôt passer son examen pour obtenir sa licence d’infirmière d’Etat
MINUSMA, L'EGYPTE EN RETRAIT
Après plusieurs attaques meurtrières contre son contingent, l’Égypte a décidé de suspendre temporairement la participation de ses soldats à la Mission de l’ONU au Mali, la Minusma, à partir du 15 août pour une durée indéterminée.
Après plusieurs attaques meurtrières contre son contingent, l’Égypte a décidé de suspendre temporairement la participation de ses soldats à la Mission de l’ONU au Mali, la Minusma, à partir du 15 août pour une durée indéterminée. C’est ce qu’a annoncé ce vendredi 15 juillet la Minusma. Le Caire a « exprimé en début de semaine » au cours d’une réunion de l’ONU à New York, selon l’Afp « son inquiétude face à la multiplication des attaques contre ses Casques bleus ». « Nous avons été informés qu’en conséquence, le contingent égyptien suspendrait temporairement ses activités au sein de la Minusma », écrit la Minusma dans un communiqué repris par l’AFP, sans préciser la durée de la suspension.
SORTIE DE LA 40 ÈME PROMOTION DE L’ENSOA DE KAOLACK
Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a présidé, vendredi, la cérémonie de sortie de la 40 ème promotion de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA), constituée de 74 élèves sous-officiers
Kaolack, 15 juil (APS) - Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a présidé, vendredi, la cérémonie de sortie de la 40 ème promotion de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA), constituée de 74 élèves sous-officiers, a constaté l’APS.
’’Cette 40 ème promotion est constituée de 74 élèves sous-officiers dont 70 sénégalais et quatre stagiaires issus des pays amis que sont la Guinée Bissau, la République du Mali et la Côte -d’Ivoire", a fait savoir le commandant de l’ENSOA, le Colonel Badara Ndiaye, en présence du chef d’état major des Armées, Cheikh Wade, du gouverneur de Kaolack, Ousmane Kane, entre autres autorités
’’Durant deux ans, ces sous-officiers ont suivi une formation organisée autour de l’acquisition d’aptitude morale, physique, intellectuelle et technique nécessaire à la tenue du premier emploi de sous-officiers ", a indiqué le colonel Badara Ndiaye, rappelant que six fémmes figurent dans cette 40 ème promotion de l’ENSOA.
La cérémonie était placée sous le thème : ’’Jeunes sergents, maillons importants de l’unité dans l’exercice du commandement".
Serge Bocar Faye est sorti major de la 40 ème promotion de l’ENSOA
Le Sergent Ousmane Faye de la 26 ème promotion de l’ENSOA, disparu le 21 février 2011 en Casamance, est le parrain de ladite promotion.
"Jeunes Sergents de la 40 ème promotion, le courage, la solidarité et l’esprit de sacrifice, tels sont les principes moraux et les valeurs cardinales que vous devez vous approprier pour jouer pleinement votre rôle", a lancé le ministre des Forces armées, Sidiki KabA.
Il a invité les élèves sous-officiers à s’inspirer de leur parrain, ajoutant : ’’Vous devez puiser dans ce que vous avez de meilleurs pour convaincre et rassurer en faisant preuve en permanence d’une discipline sans faille et d’un engagement personnel à l’épreuve de toute contingence matérielle ou morale".
Il a rappelé que le sergent Ousmane Faye est né le 30 mai 1988 à Saint Louis (Nord).
Il a suivi son destin pour s’engager dans les Armées en intégrant la 26 ème promotion de l’Ensoa le 1 er septembre 2006.
A sa sortie d’école avec des brillants résultats, il est nommé à titre définitif au grade de Sergent le 1er août 2008 et affecté au troisième bataillon d’infanterie de 2008 à 2011.
Ousmane Faye sera très tôt remarqué pour ses qualités exceptionnelles de chef de groupe de combat.
Il obtient son brevet d’arme numéro 1 d’infanterie en 2010 et sera plus tard désigné pour entrer dans le 8 eme bataillon sénégalais au Darfour.
En attendant son déploiement au Soudan, il est engagé en opération intérieur où son destin devait s’accomplir. Le Sergent Ousmane Faye disparu le 21 février 2011 lors d’un accrochage avec les bandes armées au cours d’une opération de sécurisation en zone militaire numéro 5 (Casamance).
GRAND CONCERT DE CASSEROLES DANS LES RUES DE ZIGUINCHOR DIMANCHE
Le candidat de l’inter-coalition Wallu-Yewwi Askan Wi (opposition) dans le département de Ziguinchor (sud) Guy Marius Sagna a annoncé l’organisation d’une grande caravane sur fond de concert de casseroles, dimanche
Ziguinchor, 15 juil (APS) - Le candidat de l’inter-coalition Wallu-Yewwi Askan Wi (opposition) dans le département de Ziguinchor (sud) Guy Marius Sagna a annoncé l’organisation d’une grande caravane sur fond de concert de casseroles, dimanche, pour dénoncer notamment ’’les morts de François Mancabou, d’Alexis Diatta et d’Idrissa Goudiaby’’.
’’Nous allons utiliser le même itinéraire que lors de la dernière manifestation interdite du 17 juin dernier. Nous allons prendre départ au terrain Diatir, jusqu’au rond-point Aline Sitoé Diatta en passant par Néma et plusieurs autres quartiers de Ziguinchor’’, a déclaré M. Sagna
Au cours d’un point de presse organisé vendredi à Ziguinchor, Guy Marius Sagna, candidat départemental de l’inter coalition Wallu-Yewwi, a appelé les populations à ’’sortir massivement avec les marmites et autres ustensiles pour assurer un concert de casseroles retentissant qui fera reculer le régime (…)’’.
’’Les enjeux dépassent l’inter-coalition, c’est un enjeu national. La mauvaise politique du régime affecte tout le monde. C’est pourquoi nous invitons tout le monde à cette caravane qui sera animée par un concert de casseroles’’, a dit le célèbre activiste.
Au cours de son face à face avec les journalistes, Guy Marius Sagna est longuement revenu sur les morts d’Alexis Diatta et d’Idrissa Goudiaby dont les corps doivent faire l’objet d’une contre-expertise.
M. Sagna a aussi condamné le décès en détention préventive de François Mancabou. Ce dernier, mort, jeudi, à l’Hôpital Principal de Dakar est présenté par les autorités comme appartenant au groupe dit ’’Force spéciale’’.
Guy Marius Sagna multiplie les caravanes et les visites de proximité à Ziguinchor dans le cadre de la campagne électorale en vue des législatives du 31 juillet.
COSAFA CUP, LES LIONCEAUX ELIMINES EN DEMI-FINALE
L’équipe du Sénégal a été éliminée ce vendredi par celle de la Zambie, 3-4, en demi-finales de la COSAFA Cup 2022 qui se déroule actuellement en Afrique du Sud.
Dakar, 15 juil (APS) – L’équipe du Sénégal a été éliminée ce vendredi par celle de la Zambie, 3-4, en demi-finales de la COSAFA Cup 2022 qui se déroule actuellement en Afrique du Sud.
Finaliste de la dernière édition, le Sénégal n’a pas réussi à se hisser en finale, la faute à une réaliste équipe de la Zambie qui a mené au score durant toute la partie.
Après avoir ouvert le score, elle a vu le Sénégal égaliser (1-1) grâce à Lamine Camara.
Les Zambiens ont repris l’avantage (2-1) avant la fin de la première période et ont marqué deux autres buts (4-1).
Le Sénégal, après avoir raté plusieurs occasions, a réussi à réduire le score une première fois par Jean Louis Barthélémy Diouf (2-4) et ensuite Moussa Ndiaye (3-4), tous les deux entrés en cours de jeu.
En quart de finale, le Sénégal avait éliminé l’Eswatini aux tirs au but (10-9). A la fin du temps réglementaire, les deux équipes étaient à égalité 1-1.
LE SÉNÉGAL LÈVE PLUS DE 38 MILLIARDS SUR LE MARCHÉ FINANCIER DE L’UEMOA
Le Sénégal a levé, ce vendredi, plus de 38 milliards FCFA sur le marché financier de l’UEMOA, a-t-on appris du ministère des Finances et du Budget.
Dakar, 15 juil (APS) - Le Sénégal a levé, ce vendredi, plus de 38 milliards FCFA sur le marché financier de l’UEMOA, a-t-on appris du ministère des Finances et du Budget.
Selon un document transmis à l’APS, ’’les résultats de l’émission obligataire effectuée ce jour se présentent comme suit : montant mis en adjudication : 35 milliards ; montant soumissions : 90,46 milliards soit un taux de couverture de 258,47%’’.
Il ajoute que le montant retenu est de 38,34 milliards de francs Cfa répartis ainsi : 12,66 milliards à 3 ans au taux de 5,08% ; 18,21 milliards à 5 ans au taux de 5,46% ; 7,47 milliards à 7 ans au taux de 5,84%.
Pour le ministère, ’’ces résultats attestent de la confiance des investisseurs à la qualité de signature du Sénégal qui continue à conforter son statut d’émetteur souverain de référence sur le marché de l’UEMOA’’.
LE PÉTROLE ET LE GAZ AU COEUR DES ENJEUX DE LA PROCHAINE LÉGISLATURE
La tête de la liste nationale de la coalition des Serviteurs/MPR, Pape Djibril Fall, a qualifié vendredi de ’’cruciale’’ la prochaine législature, estimant notamment qu’elle sera appelée à prendre en charge la gouvernance des ressources pétrogazières
La tête de la liste nationale de la coalition des Serviteurs/MPR, Pape Djibril Fall, a qualifié vendredi de ’’cruciale’’ la prochaine législature, estimant notamment qu’elle sera appelée à prendre en charge la gouvernance des ressources pétrolière et gazière.
’’Toutes les législatures étaient importantes mais la (prochaine) législature est cruciale parce qu’elle devrait prendre en charge la gouvernance liée à nos ressources pétrolière et gazière’’, a-t-il dit à la presse lors de son passage à Diourbel.
Il faut, le 31 juillet 2022, élire des députés qui sont en mesure de contrôler l’action du gouvernement sur ces questions d’intérêt général, a dit le journaliste, candidat à la députation.
Selon lui, ’’il faut qu’il y ait des personnalités, des hommes et des femmes qui ont le profil de l’emploi, le parcours, le discours et toute l’étoffe nécessaire pour pouvoir faire ce boulot qui est extrêmement important et il y va de l’avenir de la Nation sénégalaise’’.
Pape Djibril Fall a exhorté les électeurs à faire ’’un choix judicieux’’ le 31 juillet pour une ’’Assemblée de rupture’’.
’’Nous demandons aux populations d’être énormément exigeantes avec les gens qui veulent avoir leur carte et le jour-j (31 juillet), de comprendre aussi l’utilité de l’isoloir qui est le lieu où on est en face avec sa conscience. C’est le lieu où on pose un acte qui implique les 5 années à venir’’, a-t-il souligné.
MACKY SALL HANTÉ PAR UNE TROISIÈME CANDIDATURE
Depuis quand se battre pour le respect de la constitution est devenu « actes de terrorisme » ? La mort de François Mancabou, quelles que soient les circonstances, sera imputée à ce régime répressif - COMMUNIQUÉ DE LA LD DEBOUT
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la Ligue démocratique (LD) Debout, daté du 15 juillet, relatif à la mort de la mort en détention de François Mancabou.
« On ne peut pas terroriser tout un peuple, on le paye fatalement », cette phrase est du président Macky Sall alors opposant. Depuis son accession au pouvoir, le président utilise tous les moyens en son pouvoir pour terroriser, bâillonner, mater, en vue de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Les mêmes arguments utilisés contre le régime de Abdoulaye Wade sont les mêmes utilisés aujourd’hui pour justifier toutes les bavures contre les populations dont le seul tort est de réclamer le respect de la constitution. N’est-ce pas l’opposant Macky Sall qui disait « le pouvoir a recruté des mercenaires aux mains tâchées de sang venus de Côte d’Ivoire, mais aussi de Guinée et du Nigeria dans le but de commettre des rapts d’opposants et de membres de la société civile » ?
Aujourd’hui au pouvoir, il reproche la même chose à l’opposition. Depuis quand se battre pour des avancées démocratiques, pour le respect de la constitution est devenu « actes de terrorisme » ? La mort de François Mancabou, paix à son âme, quelles que soient par ailleurs les circonstances, sera imputée à ce régime répressif qui décerne des mandats de dépôt à tout va. Ce dernier, arrêté chez lui en excellente santé, se retrouvera quelques jours après dans un état comateux, puis déclaré mort dans des conditions sombres.
Le Secrétariat exécutif de LD Debout exige la lumière sur les circonstances ayant entrainé son arrestation ainsi que sa mort.
Le Secrétariat exécutif demande la libération sans conditions des autres détenus et l’arrêt immédiat de la traque de militants de l’opposition dont le seul tort est de chercher à se défendre contre des nervis à la solde de Benno Bok Yakar.
Qui ne se souvient pas des appels des responsables de BBY à user de tous les moyens pour contrer des manifestants ? Quid de l’appel de Hameth Suzanne Camara à éliminer physiquement un leader de l’opposition ? La LD Debout appelle le peuple à se mobiliser face à cette dictature incarnée par un président aux abois hanté par une troisième candidature.
Elle appelle tous les Sénégalaises et Sénégalais à aller voter massivement les listes YAW-Wallu pour régler définitivement l’injustice au Sénégal et anéantir tout espoir de troisième candidature. La majorité à l’Assemblée nationale, seul gage de paix pour le Sénégal.
PAPE DIOP, UN SAGE DE LA POLITIQUE À L'ASSAUT DE LA PLACE SOWETO
Rien n’a jamais été donné à l'ancien président de l'Assemblée nationale, encore plus suite à son départ du PDS au lendemain du lancement de son propre parti, la Convergence Bokk Gis Gis, en novembre 2012 - PORTRAIT
La tête de liste nationale de la coalition de la Convergence Bokk gis Gis-Liguey, Pape Diop, est plus que tout un entrepreneur dans l’âme convaincu de la nécessité de la politique comme un moyen de changer la vie des populations.
Cette conviction l’a conduit au cœur du pouvoir à partir des années 2000, à la tête de la mairie de Dakar et à la présidence de l’Assemblée nationale et du défunt Sénat, pour finalement le consacrer définitivement en homme d’Etat.
Mais rien n’a jamais été donné à Pape Diop, encore plus après son départ du PDS après avoir lancé son propre parti, la Convergence Bokk Gis Gis, en novembre 2012.
Rien de si effrayant pour ce lébou et fier de l’être, natif de Kaolack, (centre) qui repart au front pour se faire élire député pour le compte de la prochaine législature, même à 68 ans.
"Mon père est décédé lorsque j’avais 4 ans, on m’a confié à ma tante paternelle dont j’aurai porté le prénom si j’avais été une fille. J’ai grandi avec son fils. A 7 ans, ce dernier a été inscrit à l’école, moi non. Deux ans plus tard, alors que j’étais âgé de 9 ans, ma tante m’a finalement placé dans un atelier d’apprentissage en menuiserie’’, raconte-t-il.
"Un jour, ma mère venue me rendre visite chez ma tante, constata que je n’ai pas été inscrit à l’école - un jour inoubliable car ma mère avait bien pleuré - Sur-le-champ, elle demanda à mon oncle de me chercher un jugement supplétif pour que je puisse intégrer l’école française’’, dit-il, avant d’ajouter : "Mon passage à l’école coranique aidant, j’étais très brillant".
Le propos de tête de liste nationale de la coalition président de la convergence Bokk Gis Gis-Liguey fourmillant d’anecdotes sur cet épisode de sa vie.
Il insiste sur un souvenir marquant de sa trajectoire, quant son maître de l’époque l’avait donné en élève "modèle". Pape Diop et ses camarades avaient alors été invités à plancher sur un problème apparemment "inintelligible" pour leur âge.
Seul le ’’brillant" élève qu’il était avait imaginé la solution et avait osé lever la main pour cet exercice.
Il n’était donc pas étonnant de le voir réussir à l’examen du Certificat d’études primaires avant même le CM2, classe habituellement réservée aux postulants à ce premier diplôme scolaire.
Pape Diop faisit partie des 13 élèves ayant réussi à cet examen, sur les 15 présentés à cet examen par leur école par anticipation.
Il s’ensuit un parcours scolaire tout ce qu’il ya de plus classique et d’attendu jusqu’au lycée, avec à la clé un Baccalauréat, option série C.
"Ce parchemin est une base qui permet d’ouvrir toutes les portes et permet de se projeter vers l’avenir", note-t-il, invitant la jeune génération à travailler pour être admis dans les séries scientifiques.
Brillant en mathématiques et en physique, l’élève Pape Diop se signale également par une discipline à toute épreuve.
Il croise pendant son cursus de futures personnalités telles que l’ancien Garde ses Sceaux, Serigne Diop, ou l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop.
Après une formation à l’Institut universitaire de technologique (IUT) de Dakar, sanctionnée par un diplôme de comptable, il intègre en 1976 l’ex-ONCAD, l’Office national de coopération et d’assistance pour le développement (ONCAD) créé en 1966 et qui fournissait aux paysans crédit, semences, engrais et matériel agricole.
Devenu administrateur de société en 1982, Pape Diop n’en a pas moins un long parcours politique au sein du PDS, le parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Le flair des affaires aidant, M. Diop avait déjà fondé, en 1978, la Soumex (Soumbédioune Export), une entreprise d’exportation de produis halieutiques.
"J’ai commencé des études en comptabilité mais je n’ai pas beaucoup officié dans ce domaine, car j’avais toujours des ambitions d’être un entrepreneur", explique-t-il.
"A l’époque, dit-il je travaillais à BP (British Petroleum). J’ai installé une petite station de pêche à la Gueule Tapée, précisément à Soumbédioune, pour l’approvisionnement des pêcheurs en carburant".
Les débuts étaient difficiles et il a fallu persévérer, a-t-il laissé entendre en invitant au même étant d’esprit pour oser entreprendre.
Des "difficultés sérieuses’’ auxquelles ce secteur se trouvait confronté avaient amené Pape Diop à se lancer dans la vente de pièces détachées et de moteurs hors-bord pour navires.
Encore l’intuition pour les affaires. Il créa une société dénommée "Marinair" et tournée vers l’importation de ces moteurs.
"Cette opération a déclenché réellement ma carrière d’entrepreneur. J’ai continué cette activité jusqu’en fin 1988’’, avant de s’essayer à l’exportation de produits halieutiques avec l’aide d’un ami basé en Europe.
Pape Diop était en charge du volet financier de ce projet, ce qui était dans ses cordes, en tant que comptable de profession. Surtout, il fait là un lien facile avec sa communauté, les lébou, peuple de l’eau habitant principalement la région de Dakar et dont il revendique l’appartenance.
"A la suite de quelques bisbilles vers les années 1990, nées d’une perte chiffrée entre 60 et 70 millions de francs CFA, nous nous sommes séparés. Ainsi, petit à petit, j’ai pris le business en main et mon premier client fut un Barcelonais’’, révèle l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat.
"Du coup, par la grâce de Dieu, après cette étape malheureuse, j’ai retrouvé des clients européens sérieux et mes activités sont devenues florissantes", affirme-t-il.
Ce qui ne l’empêche pas de concilier depuis toutes ces années ses affaires avec la vie politique.
Il adhère ainsi au PDS dès le début de l’aventure en 1974, par l’entremise de l’ancien ministre de la Justice, Serigne Diop.
"A partir de 1988, lors de l’élection présidentielle, pour ma participation ’conséquente’ au niveau du parti, je suis parti voir Me Abdoulaye Wade, secrétaire général du PDS, à qui j’ai remis 5000 litres d’essence et une enveloppe financière", confirme Pape Diop.
A partir de cette date, il sent naître une certaine proximité avec l’aopposant majeur de l’époque, futur président de la République de 2000 à 2012. Ce qui annonçait sa nomination au poste de trésorier du Parti démocratique sénégalais après ces élections.
"Nous avons passé des moments de proximité que je ne pense plus avoir avec une autre personne de ma vie. Nous avons partagé beaucoup de choses en peine et en joie. Je le considère comme mon mentor en politique. Nos relations ont dépassé le cadre politique", relève-t-il au sujet de l’ancien président de la République.
Il est élu député sur la liste départementale de Dakar en 1998, un poste d’attente pour celui qui va ravir la mairie de la capitale sénégalaise au socialiste Mamadou Diop quelques années plus tard, à l’issue des municipales de 2002.
Il succède à Youssou Diagne à la présidence de l’Assemblée nationale (2002-2007), avant de céder ce poste à l’actuel président de la République Macky Sall le 20 juin 2007, pour monter à la tête du Sénat à partir du 3 octobre 2009, poste qu’il garda jusqu’au 19 septembre 2012.
En novembre 2012, ce proche parmi les proches de l’ancien président Abdoulaye Wade décidé de donner une tournure nouvelle à sa carrière politique en lançant un nouveau parti, à savoir la Convergence démocratique Bokk Gis Gis.
L’appel de Pape Diop, tête de liste Bokk Gis Gis Liguey, aux acteurs pour renforcer la paix sociale.
Sans jouer les premières, Bokk Gis Gis s’est maintenu pendant toutes ces années en dépit des viccissitudes de la vie politique sénégalaises et a tenu bon, jusqu’à ce nouveau challenge : les prochaines législatives du 31 juillet.
A l’occasion de la fête de la Tabaski, coïncidant avec le début de la campagne électorale pour ces élections, la tête de liste de la coalition Bokk Gis Gis Liguey s’est adressé aux acteurs politiques après avoir fait part de ses voeux à toute la communauté musulmane.
"Je souhaite que la campagne qui s’ouvre soit apaisée et que le débat autour des idées émises par les uns et les autres et des programmes présentés par les huit coalitions en lice soit bannie de toute violence physique ou même verbale", déclare-t-il.
"N’oublions pas que si nous voulons un Sénégal où règnent la paix et la cohésion nationale, nous devons faire preuve de retenue et d’un sens élevé de la responsabilité durant cette campagne’’, avance-t-il.
La tête de liste nationale de la coalition Bokk Gis Gis Liguey de lancer : "Je formule le vœu que tous les acteurs concernés par l’organisation notamment le ministère de l’Intérieur, l’administration territoriale, la Commission électorale nationale autonome (Cena), les juridictions impliquées, les partis politiques et la société civile fassent preuve de sagesse et de sens des responsabilités afin que cette échéance ne soit pas une menace pour la paix civile et la cohésion nationale, quels qu’en soient les enjeux".
Un appel de toute responsabilité, en conformité avec l’image de sérieux et de responsabilité que dégage un homme politique qui a assuré les fonctions parmi les plus élevées au sein de la République.
Un parcours à faire pâlir plus d’un homme politique, qui lui vaut d’insister encore et encore dans la mesure et le souci des autres, réitérant par exemple sa "solidarité à tous les compatriotes qui traversent des moments difficiles" et priant "pour eux afin que cette situation soit vite dépassée".
En espérant mieux atteindre le coeur de l’électorat, il s’est déplacé dans la cité religieuse de Touba, en ouverture de sa campagne, pour y rencontrer le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Pape Diop s’est ensuite rendu à Diourbel et Bambey, toujours au plus près des populations.
par Samboudian Kamara
LÉGISLATIVES, LA RENCONTRE DE DEUX MONDES
Internet ou meeting ? TikTok ou porte à porte ? La tentation sera grande pour les états-majors en lice de miser à fond sur les réseaux sociaux pour toucher au cœur l’électorat et envoyer un maximum de leurs candidats à la Place Soweto le 31 juillet
Internet ou meeting ? TikTok ou porte à porte ? La tentation sera grande pour les états-majors en lice de miser à fond sur les réseaux sociaux pour toucher au cœur l’électorat et envoyer un maximum de leurs candidats à la Place Soweto au soir du 31 juillet. Ils n’auraient pas totalement tort, tellement Facebook, WhatsApp et accessoirement Twitter, sont devenus d’usage courant pour communiquer, se présenter, lustrer son profil, alors que le public n’a jamais eu autant soif de savoir ce qui se cache derrière l’ambition couvée par la candidature, les sourires des affiches de campagne et les slogans bien à propos.
Une grande demande de savoir de l’électorat rencontre une offre numérique tout aussi abordable, ce qui donne naissance à une nouvelle Agora où tout se dit, l’absence de règles étant la norme et le terrain sans arbitre, la liberté n’étant limitée que par la disponibilité de la connexion. Loin des « corsets » de la régulation, ce nouvel espace de dialogue, dans son versant « politique », est alors le laboratoire de savantes constructions mêlant psychologie des foules et propagande, réseautage et marketing politique, les plus géniales innovations disputant le plus grand nombre de clics aux plus basses malveillances, l’essentiel étant d’incarner un label digital, maintenant obligatoire pour qui veut exister dans ce nouvel ordre de la communication hors médias.
Ça, c’est le monde de l’internet, des smartphones, c’est le très égalitaire écosystème du clic qui ne fait cependant pas oublier son essence virtuelle alors que ce sont des électeurs bien réels qui votent. Le numérique annihile les barrières, autant qu’il schématise, incline au résumé avec la tentation permanente de la caricature. Il menace la proximité physique propre aux campagnes électorales, aux tribuns galvanisés par les foules ; il ne porte pas les chaleurs fusionnelles et les liesses populaires. Et par la brièveté de son « texte », il est l’ennemi du programme. Heureux est le candidat qui saura allier ces deux mondes…