La princesse s'offrait une expérience unique d'observation de la vie sauvage depuis la cime des arbres, au coeur du massif des Aberdare, quand la mort de son père a été annoncée
La nouvelle est tombée au matin du 6 février 1952. Le roi George VI avait succombé pendant la nuit à un cancer du poumon à Sandringham House, une des résidences de la famille royale dans l'est de l'Angleterre. L'information mettra une journée de plus pour traverser l'épaisse forêt des Aberdare, à 7.000 kilomètres de là, et atteindre sa fille de 25 ans, héritière au trône.
La princesse Elizabeth était en visite au Kenya, alors colonie britannique, dans le cadre d'une tournée dans le Commonwealth, à la place de son père malade. Avec son mari, le prince Philip, elle s'était accordée une nuit loin de ses obligations officielles pour séjourner à Treetops, un pavillon d'observation de la faune unique en son genre, perché au sommet d'un figuier géant.
Cet épisode a été évoqué par une formule attribuée à Jim Corbett, le naturaliste et chasseur qui accompagnait le couple royal à Treetops, dans le livre d'or de l'établissement: "Pour la première fois dans l'histoire du monde, une jeune fille monta un jour dans un arbre en tant que princesse et, après avoir vécu ce qu'elle a décrit comme son expérience la plus excitante, elle est descendue de l'arbre le lendemain en étant reine".
"Expérience formidable"
En réalité, Elizabeth n'a appris la nouvelle qu'après son départ de Treetops, mais l'Histoire a retenu que c'est dans ce lieu qu'une princesse est devenue reine. Ouvert en 1932, Treetops était un lieu unique, juché dans le feuillage d'un figuier surplombant un point d'eau, qui offrait aux riches visiteurs une vue imprenable sur la faune.
Elizabeth et Philip ont fait un décompte manuscrit des animaux observés sur une feuille de papier encadrée à l'intérieur de Treetops: troupeaux d'éléphants – "environ 40" en une seule observation –, babouins, cobes à croissant, "des rhinos toute la nuit", peut-on notamment lire dans cet inventaire daté du 5-6 février 1952.
Un assistant du couple royal, chargé d'envoyer une lettre de remerciement aux propriétaires de l'hôtel, a décrit une "expérience formidable d'observation de la faune sauvage dans son environnement naturel" et une journée et une nuit "pleines d'intérêt".
"Je suis tout à fait certain que c'est l'une des expériences les plus merveilleuses que la reine ou le duc d'Édimbourg aient jamais vécues", peut-on lire dans cette lettre datée du 8 février 1952, également encadrée à Treetops.
Retour en 1983
Deux ans après cette visite, Treetops a brûlé dans ce qui fut présenté comme un incendie criminel des rebelles anti-coloniaux Mau Mau. Un nouvel établissement, beaucoup plus grand, a été construit sur pilotis de l'autre côté du point d'eau, où il se trouve encore aujourd'hui.
Qu'importe, la visite royale – et la légende qui l'accompagne – ont fait rentrer Treetops dans l'Histoire. Les invités pouvaient séjourner dans la suite Princess Elizabeth, parcourir les souvenirs royaux dans la salle à manger ou contempler un portrait de la reine encadré par les deux défenses d'un éléphant abattu dans les années 1960.
Elizabeth et Philip y sont revenus en 1983, dans des tenues plus formelles: robe jusqu'aux genoux pour la reine, blazer et cravate pour le prince. Treetops a fermé ses portes au début de la pandémie de coronavirus et n'a pas rouvert depuis. Deux ans plus tard, après le décès de sa plus illustre cliente, il apparaît désormais comme un vestige lointain d'une époque révolue.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LE TRAUMA SYSTÉMIQUE DES SYSTÈMES POSTCOLONIAUX
EXCLUSIF SENEPLUS - Le comble de l’angélisme est de penser pouvoir maintenir les peuples dans la resquille et l’asservissement à perpétuité. La référence endémique aux (ex) colonisateurs montre l’ampleur de la soumission
La crise toujours actuelle de la forêt amazonienne rappelle les échanges épiques entre les présidents brésilien et français. Chose courante dans la dialectique des relations internationales.
Cependant, la dénonciation d’un esprit qui serait colonialiste faite par le président brésilien, dans ces circonstances, fait remonter en surface, les questions du leg colonial, de la situation coloniale. Bref, la question du système colonial en général et celle en particulier de ses incidences.
En effet, ce n’est sans doute pas anodin que deux siècles après l’indépendance du Brésil, le procès de la logique coloniale soit réinitialisé par son président.
Pour le moins, il ne paraît pas exagéré de suspecter une prévalence non négligeable d’un syndrome de trauma colonial dans les sociétés qui ont connu la situation coloniale (Georges Balandier, 1955).
Autrement dit, la cristallisation de la pensée sociale et des acteurs de l’espace public politique sur le "système", transpire une défensive contre les nouvelles versions du néocolonialisme.
Dans une perspective longitudinale (Cyril Lemieu, 2018), le raidissement anti-systémiste qui se diffuse dans le corps social, réactualise les contestations des intellectuels en situation coloniale et raffermit les ressorts politiques du débat sur la post-colonialité (Achille Mbembe, 2010 ; Jean-François Bayard, 2010).
L’intransigeance contre la reproduction (Pierre Bourdieu, 1964 ; 1970), des rudiments du mantra colonial par les différents pouvoirs publics post-coloniaux, est attisée par les stratégies de ruse et de ré-infiltration adoptées par les anciens "maitres".
Le comble de l’angélisme est de penser pouvoir maintenir les peuples dans la resquille et l’asservissement à perpétuité.
C’est pourquoi continuer à usurper et reproduire,de façon empirique les pratiques coloniales, de faire du "même en France c’est comme ça" l’argument-ciel et de psychiatriser la pensée critique (Michel Onfray, 2019), au-delà de l’aliénation morbide (Cheikh Anta Diop, 1984) qui les façonnent, expriment une faiblesse d’analyse et reposent sur l’illusion d’une crédulité des peuples.
La référence endémique aux (ex) colonisateurs montre l’ampleur de la soumission. Comme le dit Cheikh Anta Diop, « l’aliénation culturelle finit par être partie intégrante de notre substance, de notre âme, et quand on croit s’en être débrassée on ne l’a pas encore fait complètement.[1] ».
C’est pourquoi, l’anti-systémisme politique doit s’observer aussi comme une conséquence de l’initialisation disruptive du système colonial dans l’architecture et les dispositifs socio-culturels des sociétés colonisées.
Pour paraphraser Karima Lazali, (Karima Lazali, 2018) les systèmes politiques hérités de la colonisation doivent être observés comme des facteurs de cristallisation d’un trauma systémique dérivé du trauma colonial[2] encore en latence dans les « états collectifs[3] » des sociétés africaines.
Comme l’écrit Emile Durkheim :
« ce qui fait la force des états collectifs, ce n'est pas seulement qu'ils sont communs à la génération présente, mais c'est surtout qu'ils sont, pour la plupart, un legs des générations antérieures »[4].
Les systèmes politiques post-coloniaux ne sont donc pas des choses en apesanteur, soustraites des facteurs historiques et culturels. Ils respirent encore la violence symbolique (Pierre Bourdieu, Jean-Claude Passeron, 1970) de la colonialité, dont le système était l’un des principaux instruments d’intériorisation de la domination (Max Weber, 2013).
Dans cette perspective, les défiances aux systèmes politiques postcoloniaux font écho à une difficulté des détenteurs des pouvoirs à opérer une résilience (Boris Cyrulnik, Claude Seron, 2003).
En effet, l’essentialisation des systèmes politiques actuels revient à les soustraire de la possibilité de leurs transformations, donc de la résilience. Les systèmes politiques sont des structures dynamiques. Ils évoluent, régressent ou progressent, d’une manière ou d’une autre, dans un délai plus ou moins long.
La continuation des systèmes politiques actuels sur la base d’une démarche duplicative avec des savoirs empiriques, en éclipsant leur malformation originelle, leurs radiations psycho-sociales et la question de leur compatibilité avec les règles de socialisation communément admises dans les sociétés africaines, sont l’endroit d’une histoire qui cache un envers sédimenté par des résistances insidieuses à son changement.
La plupart des paradigmes relatifs aux systèmes politiques portent de manière explicite sur des réalités socio-politiques concrètes spécifiques et sur des archétypes institutionnels différents du type de système qui a émergé des cendres de la colonialité et de leur gouvernance postcoloniale.
En conséquence, il paraît peu utile de considérer les systèmes politiques post-coloniaux comme des entités ontologiques susceptibles d’être observés sans leur historicité, en les débarrassant des faits circonstanciels qui ont contribué à leur maturation, et en minimisant le pouvoir transformatif des déterminismes générés par ses différents contextes socio-historiques d’évolution et les modalités de leur gouvernance.
Comme tout est système et tout peut être conçu sous la forme d’un système (Ludwig von Bertalanffy, 1968), face aux déterminismes socio-historiques, le trauma systémique ne trouvera les chemins de la résilience qu’à travers le changement de la manière dont les systèmes fonctionnent (redessiner les systèmes, les procédures, les interactions, etc.) ou de leur remplacement par d’autres systèmes (opérer une mutation par la mise en place de systèmes totalement nouveaux).
Le point départ reste la contextualisation des systèmes par une désagrégation de l’emmurement de la pensée pour la libérer de ses différents revêtements coloniaux et néocoloniaux et ouvrir des perspectives systémiques de conceptualisation.
[1] Cheikh Anta Diop, Extrait de la conférence de Niamey, 1984.
[2]Le trauma colonial est le titre du livre de Karima Lazali, id.
[3] Emile Durkheim, De la division du travail social, 5è édition 1998, p.58.
Après le décès de sa mère la reine Elizabeth II, Charles hérite du trône mais aussi de sa fortune privée, un patrimoine colossal qu'il recevra sans avoir à s’acquitter de droit de succession, privilège réservé aux successions royales
Que possédait la reine? Si rien n'oblige les monarques britanniques à révéler leurs finances privées, elle était à la tête d'une fortune personnelle de 370 millions de livres en 2022 selon le Sunday Times, soit 5 millions de plus que l'année précédente.
Le palais de Buckingham, résidence royale londonienne, et le château de Windsor, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la capitale, sont propriétés de l'Etat, mais le château de Balmoral, villégiature d'été de la famille royale, et la résidence de Sandringham, où la famille royale célèbre traditionnellement les fêtes de fin d'année, étaient eux propriétés de la monarque et seront légués à Charles.
La reine possédait aussi un important portefeuille d'actions et une collection royale de timbres dont la valeur est estimée à 100 millions de livres, selon les auteurs du classement "Rich List" 2021 du Times.
La fortune de la reine vient s'ajouter à la fortune personnelle de Charles, estimée à 100 millions de dollars (87 millions de livres) par le site celebritynetworth.com.
Les célèbres joyaux de la Couronne, évalués à quelque 3 milliards de livres, appartenaient symboliquement à la reine et sont automatiquement transmis à son successeur.
Le prince Philip, mari d'Elizabeth, a laissé à sa mort en avril 2021 un patrimoine plus modeste de 30 millions de livres, selon celebritynetworth. Il possédait notamment une collection de tableaux et 3.000 ouvrages, dont l'essentiel aurait été légué à des amis et de la famille.
Duché de Lancaster
En devenant roi, Charles hérite du Duché de Lancaster, propriété de la royauté depuis le Moyen-Age, qui avait généré lors de l'année fiscale achevée en mars 24 millions de livres de revenus privés destinés au monarque britannique.
"L'argent de Lancaster revient au souverain, au roi ou à la reine, en vertu de son poste", explique David McClure, auteur d'un livre sur les finances royales.
Charles perd en revanche le Duché de Cornouailles, qui revient au fils aîné du monarque et génère environ 21 millions de livres par an. "Il reviendra directement (au prince) William", précise M. McClure.
Charles bénéficie aussi d'une allocation annuelle ("sovereign grant") du Trésor public, fixée à 15% des revenus du patrimoine de la Couronne, le "Crown Estate", qui comprend du foncier mais aussi un parc colossal d'éoliennes, entre autres, et dont les recettes sont restituées au Trésor public depuis un acte de loi de 1760.
Cette allocation avait atteint 86,3 millions de livres pour 2021-2022, en tenant compte d'une rallonge substantielle pour la rénovation de Buckingham Palace accordée pour dix ans (34,5 millions de livres au titre de 2021-2022).
Le sovereign grant permet de financer les dépenses liées aux activités officielles de représentation du souverain ou des membres de sa famille, notamment le salaire des personnels, l'entretien et le ménage des palais, les voyages officiels ainsi que des réceptions.
Succession royale
Si l'essentiel de la richesse de la reine est transmis à Charles sans droit de succession, c'est grâce à une exemption qui remonte à 1993 censée éviter que, si plusieurs monarques venaient à mourir à quelques années d'intervalle, le patrimoine du roi ou de la reine ne se volatilise, en étant réduit de 40% à chaque héritage.
"Les actifs privés tels que Sandringham et Balmoral ont un usage aussi bien officiel que privé", explique en outre le ministère des Finances, ajoutant que la monarchie doit aussi "avoir un certain degré d'indépendance financière vis-à-vis du gouvernement en place".
Mais cet avantage est limité aux transmissions entre un souverain et son successeur. "Il est probable que la reine laisse un testament et que de petites sommes" iront à des membres de la famille proche "mais pas l'essentiel de la richesse", qui reviendra à Charles, assure David McClure.
par Korassi Téwéché
QU’EST-CE QUE L’AFROPLANÉTARISME ?
Voir le monde, le sentir, le toucher, le vivre au quotidien, n’est-ce pas ça la relation ? Eux, ils en parlent ; l’Afroplanétaire le vit
L’important n’est pas d’où l’on vient, ni où l’on va, mais où l’on est. Que nous le voulions ou pas, nous sommes déjà là. Rendre compte de notre présence en ce monde ne veut rien dire. La terre est notre habitat.
Hier on demandait au Nègre : qui es-tu, d’où viens-tu, où vas-tu, et pourquoi es-tu ici et non pas là-bas, quelque part, n’importe où. Il s’efforçait de répondre. Il jouait au jeu, et cela plaisait à ses détracteurs. Il le voyait sur leurs visages : ils aimaient ça.
Désormais, il a décidé de faire les choses autrement. Il ne jouera plus au Nègre. Il vivra sa vie simplement. Il observera le monde sans efforts ; il comprendra les choses et aura des idées claires. Pour lui, la question n’est plus « qui suis-je ? », mais « que veux dire observer le monde et avoir des idées claires ? Que signifie voir, toucher, sentir, gouter, marcher, respirer et être ici sur terre ? Que veulent dire être vivant et devoir mourir un jour ? » Voilà où il en est. À quiconque l’accoste il répond gentiment : « Laissez-moi, je veux vivre ma vie en attendant l’Heure de mon départ. »
Oui, ils sont nombreux celles et ceux qui refusent de jouer au Nègre. Vivre pour eux n’est pas un slogan ; c’est un séjour fait de rencontres, de rires, de soupirs, de pleurs, mais aussi de travail intelligent et de danse. Ce mode d’existence s’enracine, non pas dans la mémoire courte d’une génération, mais dans la longue mémoire du vent, de la terre, du feu, de l’eau. Tenez, ma grand-mère par exemple. Tous les matins, elle doit affronter la rudesse de la terre ; elle défriche les mauvaises herbes dans son champ, va puiser de l’eau et chercher du bois pour son feu… économie villageoise dira-t-on. Soit ; mais qu’a-t-elle à envier aux ‘savants’ de l’école polytechnique ? Se lever chaque matin, affronter immédiatement la terre, la pluie, creuser un puits dans le sol, chercher du bois pour cuire son repas, aimer, pleurer ou rire…telle est l’architecture de ces vies millénaires : des choses simples !
Une telle vie doit faire frémir les détracteurs du Nègre. Je les entends déjà vociférer des propos du genre : « cette pensée tue la relation ! ». Comment répondre à ces accusations ? Il faut plutôt sourire. Car, qu’est-ce que la relation ? Voir le monde, le sentir, le toucher, le vivre au quotidien, n’est-ce pas ça la relation ? Eux, ils en parlent ; l’Afroplanétaire le vit. Quiconque voit les choses de cette manière, vit tranquillement. Il ne s’agite pas, ne vocifère pas, ne cherche aucune preuve pour justifier son existence. Il existe, voilà tout ! Fenosoa ma muse disait : « L´Afroplanétarisme est une manière d’observer le monde qui ne demande aucun effort. Nous comprenons les choses légèrement, tranquillement, calmement. Nous avons des idées claires. » Oui, elle avait raison. Elle est sage Fenosoa, sage comme ma grand-mère. Si seulement le monde pouvait imiter son exemple. Hélas, tous s’agitent. Ils ne peuvent ni voir ni comprendre ; ils n’en n’ont pas les moyens. Ils se contentent de parler du monde. Vivre pour eux se résume en une chose : questionner et répondre. Ils ne vivent pas, ils se défendent. Contre qui ? Des Ombres ; l’Ombre du Nègre. Triste ignorance !
POURQUOI LA SURCHARGE À L’ESSIEU EST POINTÉE DU DOIGT
Un atelier sur la mise en œuvre du règlement 14 a été tenu, mercredi à Dakar. Une tribune saisie par le directeur des routes pour insister sur la nécessité de préserver nos routes.
Un atelier sur la mise en œuvre du règlement 14 a été tenu, mercredi à Dakar. Une tribune saisie par le directeur des routes pour insister sur la nécessité de préserver nos routes.
Le règlement 14 a été mis au point depuis 2005, il est relatif au contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises. Pour le Sénégal, ce dispositif a démarré depuis 2012. Seulement, ce règlement n’est pas respecté. La preuve « le Sénégal est à 2% de surcharge totale. Mais 50% de nos camions sont surchargés à l’essieu », a informé Mamadou Alassane Camara.
Le directeur des routes estime que cette situation ne reste pas sans conséquences puisqu’il souligne que « l’essieu a un effet exponentiel et de destruction sur les routes. La problématique de cette surcharge cause une insécurité routière ». De plus, ajoute-t- il, « le Sénégal a fait l’option de préserver le patrimoine routier en délestant. Mais il faut qu’on s’arrête pour prendre des mesures pour préserver le patrimoine routier qui coûte à peu près 3000 milliards ».
De plus, le directeur des routes avance : « la surcharge est intrinsèquement liée aux accidents de la route. Ce que nous voulons, c’est que ce règlement soit appliqué pour préserver nos infrastructures routières ».
Cette préservation trouve son sens, entre autres, dans le fait, selon Mamadou Alassane Camara, du fait que les plateformes portuaires dépendent de la route. « Nous devons faire que cette route soit abonnée.
Malheureusement beaucoup de sénégalais ne connaissent pas le règlement 14 ».
LA REINE ELISABETH II EN CHIFFRES
Le règne d'Elizabeth II a été marqué par quelques records et faits insolites. En voici certains en chiffres.
Le règne d'Elizabeth II a été marqué par quelques records et faits insolites. En voici certains en chiffres.
- 0 -
Elle a parcouru le monde et pourtant n'avait aucun passeport. Ce document étant établi à son nom, elle en était dispensée. Pour les mêmes raisons elle n'avait pas besoin de permis de conduire.
- 1 -
Une seule fois, la reine a autorisé des caméras de télévision à filmer sa vie de famille, pour un documentaire diffusé en 1969. Elle s'en est mordu les doigts et n'a plus réitéré l'expérience.
- 2 -
La reine fêtait deux fois son anniversaire: le 21 avril, jour de sa naissance, et en juin, son anniversaire officiel, célébré en ce mois à la météo plus clémente par un défilé militaire et aérien à Londres.
- 4 -
Age auquel la reine a reçu son premier poney baptisé "Peggy", offert par son grand-père, le roi George VI. Ce fut le début d'une passion inextinguible pour l'équitation.
- 15 -
C'est le nombre de Premiers ministres britanniques qu'elle a vu se succéder depuis le début de son règne. Le premier était Winston Churchill et la dernière Liz Truss.
- 17 -
17 Bruton Street est l'adresse de l'élégante maison dans le quartier chic de Mayfair à Londres où Elizabeth Alexandra Mary Windsor est née le 21 avril 1926.
- 25 -
Age à laquelle Elizabeth est devenue reine à la mort de son père, le roi George VI.
- 39 -
Nombre de monarques qui l'ont précédée depuis Guillaume le Conquérant en 1066.
- 73 -
Nombre d'années de mariage d'Elizabeth II avec le prince Philip, décédé en 2021.
- 117 -
Le nombre de pays visités par Elizabeth, qui a parcouru environ 1,7 million de kilomètres à travers le monde. En 2002, année de son jubilé d'or qui a marqué ses 50 ans sur le trône, elle a parcouru plus de 48.000 kilomètres à travers le Royaume-Uni et le monde.
- 250 -
Nombre de participants à la procession durant son couronnement en 1953.
- 626 -
Nombre d'organisations (associations, régiments militaires, organismes de bienfaisance) dont elle était la marraine.
- 1.000 -
Nombre de bateaux venus de tout le Royaume-Uni, du Commonwealth et du reste du monde réunis sur la Tamise à Londres en 2012 pour marquer le 60e anniversaire de son accession au trône. Selon les organisateurs, c'était le plus grand rassemblement de ce type sur la Tamise depuis le règne de Charles II plus de trois siècles plus tôt.
- 8.251 -
Nombre d'invités à sa cérémonie de couronnement à l'abbaye de Westminster. Au total, 129 nations et territoires étaient représentés.
- 10.000 -
Nombre de perles importées des États-Unis et utilisées pour la confection de la robe de mariée de la reine qui a épousé le prince Philip le 20 novembre 1947.
- 50.000 -
Nombre d'invités aux garden parties et banquets annuels de la reine. A elles seules les garden parties de la reine ont réuni plus de 1,45 million de personnes pendant son règne.
- 33.446.430 -
La durée en minutes du règne de la reine Elizabeth II à 17H30 le 9 septembre 2015, date à laquelle elle a battu son ancêtre la reine Victoria, et est devenue la monarque britannique au plus long règne.
- 370.000.000 -
Fortune personnelle en livres sterling estimée par le Sunday Times en 2022. Selon certains calculs, elle était le 12e monarque mondial le plus riche. Le magazine Forbes l'a nommée 70e femme la plus puissante en 2021.
LA REINE ELISABETH II N'EST PLUS !
La reine Elizabeth II est morte, ce jeudi 8 septembre à l’âge de 96 ans, après un règne de plus de 70 ans. Son état de santé s'était dégradé un an après avoir passé une nuit à l'hôpital pour des raisons jamais précisées.
La reine Elizabeth II est morte, ce jeudi 8 septembre à l’âge de 96 ans, après un règne de plus de 70 ans. Son état de santé s'était dégradé un an après avoir passé une nuit à l'hôpital pour des raisons jamais précisées. Toute la famille royale était à son chevet au Château de Balmoral, en Écosse. Son héritier Charles est devenu automatiquement roi.
La reine Elizabeth II, monarque la plus célèbre de la planète, est décédée jeudi à 96 ans dans son château écossais de Balmoral, sa famille à ses côtés, a annoncé le palais de Buckingham dans un communiqué. Ce dernier a annoncé que son fils le prince Charles lui succède automatiquement en tant que chef de l’État.
« La reine est morte paisiblement à Balmoral cet après-midi. Le Roi et la Reine consort resteront à Balmoral ce soir et retourneront à Londres demain », a indiqué le palais de Buckingham dans un communiqué, une annonce accueillie par une énorme émotion au Royaume-Uni où Elizabeth II était très populaire.
La mort de la souveraine, qui avait limité les apparitions depuis une nuit à l'hôpital en octobre 2021 et avait reconnu des difficultés à se déplacer, ouvre une période de deuil national, jusqu'à ses funérailles dans une dizaine de jours. Les télévisions et radios ont interrompu leurs programmes pour annoncer le décès de la souveraine, veuve depuis le décès en avril 2021 de son époux Philip.
Drapeaux en berne
Le drapeau britannique a été mis en berne sur le palais de Buckingham, où étaient réunies des centaines de personnes. Des personnes présentes devant le palais ont éclaté en sanglots et la foule est devenue silencieuse, a constaté une journaliste de l'AFP, pendant qu'à la télévision la BBC diffusait l'hymne britannique.
La disparition de la souveraine est assurée de susciter une immense émotion au Royaume-Uni et dans le monde. Symbole de stabilité ayant traversé imperturbable les époques et les crises, elle avait côtoyé, depuis la mort de son père George VI en 1952, quand elle n'avait que 25 ans, Nehru, Charles de Gaulle ou Mandela qui l'appelait « mon amie ».
Son fils, Charles qui lui succède, aura fort à faire pour préserver l'attachement des Britanniques à la monarchie, institution que certains jugent dépassée, mais dont Elizabeth II avait su maintenir le prestige. Il accède au trône à un moment où l'unité du Royaume-Uni se fissure, sous l'effet du Brexit, qui a réveillé les velléités d'indépendance de l'Écosse et les tensions communautaires en Irlande du Nord. Dans les ex-colonies britanniques restées des royaumes, les critiques se font aussi vives sur le passé colonialiste et les velléités républicaines se renforcent.