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21 mai 2025
PAPE MALICK NDOUR PARLE D’«INCOHERENCE» ET D’«INEFFICACITE»
Ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour n’approuve pas la décision qui consiste à impliquer désormais le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans la gestion des Finances publiques.
L’immixtion du Premier ministre, Ousmane Sonko, dans la gestion des Finances publiques n’est pas du goût de l’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour. Ce dernier s’en est exprimé hier à l’émission «Le Grand Jury» en listant les impacts négatifs sur l’efficacité de l’Administration.
Ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour n’approuve pas la décision qui consiste à impliquer désormais le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans la gestion des Finances publiques. Pour justifier sa position, l’ancien ministre sous le régime de Macky Sall voit cette implication du Premier ministre comme une entrave aux missions du ministère des Finances et du budget. Il s’exprimait hier sur les ondes de la Radio Futurs Médias au cours de l’émission «Le Grand Jury» où l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’entrepreneuriat et de l’emploi était l’invité.
M. Ndour estime que la validation des dépenses d’investissement relève, en effet, du rôle du ministère des Finances. «Au niveau du ministère des Finances, il y a un comité qu’on appelle le comité de modulation des dépenses qui, en principe, joue le rôle de conseiller du ministre, chaque fois qu’il faut moduler les dépenses», fait savoir Pape Malick Ndour.
Cette décision du chef du gouvernement de s’immiscer dans la gestion des Finances publiques constitue, selon lui, une entrave au budget-programme.
«On nous a toujours vendu un budget sincère, un budget qui, aussi bien en recettes qu’en dépenses, reflète vraiment une sincérité extraordinaire. Donc, pourquoi valider les dépenses d’investissement, si la sincérité de ton budget garantit des ressources suffisantes et bien estimées ?», s’interroge celui qui est aussi président du Conseil départemental de Guinguinéo. Economiste de profession, M. Ndour en est arrivé au diagnostic selon lequel il y aura une «lourdeur administrative» que cela va causer en parlant toujours de l’implication du Pm dans la gestion des Finances publiques qui, selon lui, va «nuire» à l’efficacité de l’Administration. «Dans le budget-programme, il y a une responsabilisation accrue des responsables de programme qui héritent de la fonction d’ordonnateur des dépenses. En centralisant la validation des dépenses d’investissement, je pense que nous risquons de nuire à l’efficacité des gestionnaires de programme, de freiner la décentralisation des responsabilités, de réduire la flexibilité et l’adaptabilité nécessaires dans un système axé sur les résultats», prévient le membre fondateur de l’ancien parti au pouvoir, Alliance pour la République (Apr)
Le communiqué du Conseil des ministres, qui rendait compte de la réunion hebdomadaire du mercredi 8 janvier dernier informait, en effet, que «le Premier ministre a décidé que toutes les dépenses d’investissement seront validées à son niveau. Un tableau prévisionnel des opérations financières de l’Etat sera soumis par quinzaine»
Par Hamidou ANNE
LES DIPLOMATES DE PETIT CALIBRE
Traiter le sujet sensible de la présence militaire française en Afrique sans beaucoup de délicatesse a provoqué l’ire au sein des opinions publiques de nombreuses capitales africaines.
Lors de son allocution à la Conférence des Ambassadeurs français, Emmanuel Macron a évoqué le sujet des relations avec les Etats africains sur un ton désinvolte et méprisant. Traiter le sujet sensible de la présence militaire française en Afrique sans beaucoup de délicatesse a provoqué l’ire au sein des opinions publiques de nombreuses capitales africaines.
Pour rappel, tout ceci nous vient de l’instrumentalisation de la relation à la France des élites africaines, de la défiance croissante des citoyens, ainsi que des revendications de souveraineté et de relations équilibrées.
La coupe est pleine si l’on y ajoute les campagnes de désinformation des relais locaux de Moscou, histoire de renforcer la fibre de l’anti-France qui a germé au cœur de nos sociétés.
Précision utile : si le ton est condamnable, le propos en lui-même n’est pas totalement dénué de sens. N’eut été l’intervention de l’Armée française dans le cadre de l’opération Serval en janvier 2013, les groupes armés terroristes auraient sans doute pris Bamako et imposé la Charia comme ils l’avaient réussi dans le Nord du Mali.
Je renvoie aux articles de presse de l’époque et même au cinéma et à la littérature avec l’excellent film de Abderrahmane Sissako, Timbuktu, et le brillant roman de Mbougar Sarr, Terre Ceinte. Je me souviens de la liesse qui a accueilli François Hollande à Bamako, en février 2013 ; lui-même, ému ou juste feignant l’émotion, avait déclaré vivre le plus beau jour de sa carrière politique. Je ne reviens pas sur les bébés nés cette année-là et prénommés François Hollande...
Sur ce point et uniquement sur ce point précis, Macron a raison. En revanche, il nuance la vérité : l’ambition de la France n’était pas une fermeture totale des bases et un départ définitif de ses troupes, mais une reconfiguration de la présence militaire française en Afrique à travers un schéma plus ou moins précis.
Le 24 octobre 2024, le quotidien Le Dakarois révélait que l’Armée française se préparait redimensionner ses effectifs dans ses différentes bases africaines dont celles du Sénégal, dans la foulée des retraits progressifs entamés en 2007 sous Wade
Etaient concernées les bases d’Abidjan, de Libreville, Ndjamena et Dakar. Djibouti, au regard de l’enjeu stratégique qu’est l’IndoPacifique, n’était pas concerné. Il était question, selon des informations rapportées par Le Monde, de «conserver une centaine de militaires au Gabon (contre 350 alors), autant au Sénégal (contre 350) et en Côte d’Ivoire (600 auparavant) ainsi que quelque 300 au Tchad (contre 1000)».
Autres points saillants du rapport : le passage sous commandement commun de la France et du pays concerné de la base et la transformation des emprises, accompagné d’une éventuelle mutualisation avec les Américains ou d’autres membres de l’Otan pour des missions de formation avec les armées locales. Toutes ces informations sont contenues dans le rapport Jean-Marie Bockel, ancien ministre sous Nicolas Sarkozy, à qui le gouvernement français a confié une étude concernant les bases militaires. Pour la petite histoire, le fils de l’ancien sénateur, Pierre-Emmanuel Bockel, officier au sein du 5ème Régiment d’hélicoptères de combat de Pau, est mort en opération en novembre 2019 au Mali.
Dans la mise en œuvre de sa mission, Jean-Marie Bockel a rencontré les autorités des pays concernés sauf celles du Sénégal dont l’agenda politique et électoral a abouti à un changement de gouvernement. Ses différentes requêtes pour rencontrer les nouveaux dirigeants sénégalais ont toutes reçu une fin de non-recevoir dont les justifications ne sont pas nécessaires de rappeler ici.
En France, les diplomates poussent depuis longtemps pour une fermeture des bases, contrairement aux militaires qui, eux, sont partisans de leur maintien. Il faut dire que, traditionnellement, les priorités des deux mamelles de la capacité de projection française à l’international que sont le Quai d’Orsay et l’Hôtel de Brienne sont souvent en dissonance.
L’un dans l’autre, la présence militaire française telle qu’elle se configure actuellement, s’achève.
La base d’Abidjan a été rétrocédée aux autorités ivoiriennes dans le cadre de négociations saines et apaisées. Alassane Ouattara, en homme d’Etat sérieux, expérimenté et pragmatique, en a fait l’annonce lors de son discours de la Saint-Sylvestre. Il n’a pas fait recours aux arguments populistes et aux propos outranciers.
Auparavant, le Tchad, fin novembre, a publié un communiqué pour dénoncer les accords de Défense qui le liaient à la France. Depuis, le retrait se déroule sereinement.
Au Sénégal, l’annonce a été plusieurs fois réitérée par les dirigeants du parti populiste autoritaire au pouvoir, d’une fin de la présence militaire «étrangère» sur le territoire national.
Dans son discours cité plus haut, Macron annonce la couleur de la nouvelle diplomatie française en Afrique, qui, hélas, est passée inaperçue à cause de la polémique. Il y évoque la volonté de changer les «lunettes» de la France sur l’Afrique. En français facile, il s’agit moins de se consacrer à l’exportation de la culture, de la langue et des valeurs que de se réorienter dans le business pour remporter des parts de marchés ; ceci dans un contexte où le premier investisseur en Afrique est la Chine.
Preuve peut-être d’un renversement progressif d’alliance, Paris a accueilli récemment le Président nigérian Tinubu, le prochain sommet France-Afrique se tiendra cette année pour la première fois dans un pays anglophone, au Kenya.
La France perd ses positions partout en Afrique. Les critiques des opinions publiques fusent autour des questions mémorielles, du Cfa, des bases militaires et de l’arrogance française sur le continent ; la France a jusque-là regardé l’Afrique francophone avec les yeux du passé, se contentant d’un certain statu quo. Désormais, en plus d’une résurgence du discours souverainiste, la manipulation sponsorisée par le Kremlin a provoqué une perception négative de Paris auprès notamment des jeunesses africaines.
Ma conviction est que la relation entre la France et ses partenaires africains peut être réinventée autour de nouveaux paradigmes de respect mutuel et d’équilibre concerté. Nous sommes liés par une histoire douloureuse mais avons un futur en commun à bâtir.
Les dirigeants africains ont un devoir de vérité vis-à-vis de leurs opinions publiques. Taper sur la France au quotidien ne saurait être une politique digne des attentes nombreuses en matière d’éducation, de santé ou d’emploi.
Des dirigeants médiocres trahissent un complexe d’infériorité visà-vis de la France et jouent sur la rente de l’anticolonialisme, aidés en cela par des intellectuels dont la vie des idées se résume à critiquer Paris en tous lieux et toutes circonstances.
Aller sur les réseaux et rédiger de longues phrases creuses aux allures pamphlétaires et brandir la rengaine victimaire tiers-mondiste ne peuvent justifier les 840 milliards de francs Cfa de déficit en huit mois d’exercice. La démagogie et le ridicule consacrent cette manière de bander les muscles sur Facebook en vue de s’attirer les vivats de la foule, pour ensuite compter sur les sapeurs pompiers français quand une passerelle tombe en pleine capitale. La diplomatie est une affaire trop sérieuse pour être résumée à des fanfaronnades sur les réseaux sociaux ou à des gesticulations de gens de très petit calibre.
CETTE TRAGEDIE, HERITAGE DE LA COLONISATION
Ce drame, tragique héritage de la colonisation, a été revisité par des spécialistes et des acteurs de la mémoire, dans une salle comble, où militaires, élèves, et personnalités civiles étaient venus nombreux.
Le samedi dernier, au Musée des Civilisations Noires (MCN) de Dakar, une conférence s’est tenue pour marquer le 80ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye 44. Le thème était « Massacre des Tirailleurs Sénégalais : « Aboutissement logique d’une politique coloniale française et sa place dans la postérité ». Ce drame, tragique héritage de la colonisation, a été revisité par des spécialistes et des acteurs de la mémoire, dans une salle comble, où militaires, élèves, et personnalités civiles étaient venus nombreux.
La conférence a débuté par une présentation de l’historien et géographe, le colonel Saliou Ngom, directeur des archives du patrimoine historique des Forces Armées sénégalaises. Elle a été suivie d’une introduction du professeur Kone, spécialiste de l’histoire militaire et de la colonisation, et modérée par le professeur Mamoudou Sy, maître de conférences à l’Université El Hajj Ibrahima Niasse.
Le professeur Sy, auteur de plusieurs ouvrages, dont une biographie du capitaine Momodou Racine Sy, a souligné l’importance de revisiter cette mémoire pour « comprendre les racines de la lutte pour l’indépendance et la souveraineté des peuples africains ».
THIAROYE 44 : ENTRE HISTOIRE ET POSTÉRITÉ
Le massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye en 1944, présenté comme l’aboutissement d’une politique coloniale française, a été décortiqué sous divers angles. Le professeur Kone a dressé un tableau détaillé des enjeux politiques et économiques qui ont conduit à cette tragédie.
La première partie a exploré le rôle des Tirailleurs Sénégalais dans l’impérialisme français au XIXᵉ siècle et leur exploitation pendant les guerres mondiales. La deuxième partie a mis en lumière la gestion mémorielle du massacre, aussi bien par les populations locales que par les forces armées et les autorités politiques.
Parmi les participants figuraient des militaires en tenue, des élèves attentifs, ainsi que des représentants du monde académique et politique, dont le général Mamadou Mansour Seck et d’anciens officiers de l’armée burkinabè. Le public, captivé par les présentations, a activement participé à la session de questions-réponses, témoignant d’un intérêt vif pour la préservation et la transmission de cette mémoire collective.
Cette conférence s’inscrit dans un programme plus large de commémorations, marqué par des conférences, des expositions, et des projections de films documentaires. Ces initiatives visent à honorer la mémoire des victimes de Thiaroye tout en sensibilisant les jeunes générations à l’importance de l’histoire dans la construction de l’identité nationale et de la souveraineté.
LE PADC PREND SON ENVOL A ZIGUINCHOR
Comme il y’a quelques années avec le Projet Pôle pour le Développement de la Casamance (PPDC), c’est à la place Aline Sitoe Diatta que le Projet d’Accompagnement des Déplaces de Retour en Casamance a été officiellement lancé, samedi, à Ziguinchor
En errance depuis des années à l’intérieur de la région et même dans les pays voisins à cause du conflit en Casamance, les populations déplacées qui ont enclenché le processus de retour peuvent compter sur l’accompagnement du nouveau régime qui a mis en branle le Programme d’Accompagnement des Déplacés de Retour en Casamance (PADC). Avec son lancement à Ziguinchor, samedi, ce projet qui compte soulager les souffrances des populations déplacées prend son envol à Ziguinchor.
Comme il y’a quelques années avec le Projet Pôle pour le Développement de la Casamance (PPDC), c’est à la place Aline Sitoe Diatta que le Projet d’Accompagnement des Déplaces de Retour en Casamance a été officiellement lancé, samedi, à Ziguinchor. Des matériaux de construction, une ambulance visible sur place ; la phase concrète de ce projet a pris son envol à Ziguinchor en présence des gouverneurs des régions de Kolda, Sédhiou Ziguinchor, des élus locaux, des structures administratives.
Le ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maimouna Dièye, qui a procédé au lancement a réaffirmé l’engagement du gouvernement à consolider la paix et à restaurer la prospérité en Casamance. « Ensemble, faisons de ce retour des déplacés un véritable renouveau », a-t-elle déclaré avant d’ajouter : « Ce projet vise essentiellement à faciliter la réinstallation de nos compatriotes ressortissants de la Casamance qui ont été contraints par le conflit armé à quitter leurs terres, leurs maisons, et souvent une partie d’eux-mêmes pour préserver leurs familles», a laissé entendre la Ministre.
La phase pilote de ce projet prévue sur la période 2024-2025 estimée à 4,698 milliards de francs CFA est exécutée par le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) dont la Coordonnatrice Docteur Ndeye Mareme Samb estime que le PADC intègre un volet ambitieux dédié à l’autonomisation économique des femmes et des jeunes grâce à des projets agricoles et de transformation des produits locaux. « Nous comptons dérouler ce projet avec des partenaires comme l’ANRAC, le comité régional de pilotage qui regroupe l’ensemble des administrations territoriales des trois régions Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, les ONG, les communes concernées, l’ensemble des acteurs territoriaux … », a précisé Dr Ndèye Mareme Samb qui a indiqué que ce projet s’inscrit dans la rubrique Actions humanitaires et de secours du PUMA.
Pour l’année 2025, un total de 992 ménages des trois régions naturelles de la Casamance ont été ciblés, souligne le Ministre Maimouna Dieye qui a procédé à la réception de matériaux de construction d’habitat pour 113 ménages déplacés de retour dans leurs localités et la remise de trois ambulances médicalisées. Ce projet PADC s’inscrit dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance » adopté en 2024 avec un budget global de plus de 53 milliards de francs CFA.
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L’US GOREE PREND LE LARGE
L’Us Gorée reste encore solide à la tête du championnat de Ligue 1. Le club insulaires a conforté sa place de leader en remportant le duel qui l’a opposé à Teungueth FC (1-0) dans le cadre de la 11e journée.
L’Union sportive goréenne a commencé à prendre le large en ligue 1 qui a abordé ce week-end sa 11e journée. Solide aux commandes, le club insulaire a conforté sa place de leader en dominant ce samedi Teungueth FC (1-0). Les hommes d’Aly Maal comptent désormais six points d’avance devant le dauphin Waalydan. Le promu Oslo complète provisoirement le podium en attendant le derby de la banlieue entre AS Pikine-Guédiawaye FC reporté pour cause d’indisponibilité du service d’ordre) et Jaraaf vs Casa Sports-Jaraaf en raison de Coupe CAF.
L’Us Gorée reste encore solide à la tête du championnat de Ligue 1. Le club insulaires a conforté sa place de leader en remportant le duel qui l’a opposé à Teungueth FC (1-0) dans le cadre de la 11e journée. Un score étriqué qui permet aux hommes d’Aly d’accentuer son avance devant ses suivants immédiats. Ils comptent désormais six points d’avance sur Waalydane (2e ; 20 points). Les promus thiessois ont confirmé leur bonne dynamique avec sa courte victoire (0-1) obtenu en déplacement au stade Ely Manel Fall de Diourbel devant la Sonacos de Diourbel (8e ; 13 points). De son côté, Oslo football Académy a également réussi une bonne opération en remportant le duel des promus qui l’a opposé au stade des Parcelles assainies à l’ASC HLM ( 1-0). Ce qui lui permis de quitter la 5e place et de prendre la 3e place du podium (17e pp).
LES RÉSULTATS 11E JOURNÉE
US Gorée -Teungueth FC (1-0) ;
Sonacos-Wallydaan FC (0- 1) ;
Dakar Sacré cœur- Linguère (0-0) ;
Oslo FA- HLM Dakar (1-0) ;
Jamono Fatick-US Ouakam ( 0-1) ;
Génération Foot- AJEl (1-0)
Après cinq matches sans victoire, l’Us Ouakam (11e ; 13 points) a relevé un peu plus la tête lors de son déplacement au stade M’assène Sène. Les Ouakamois se sont également imposé sur la plus le petite des marque (0- 1) face Jamono Fatick, lanterne rouge ( 16e ; 9 points). De la 12e place, les Ouakamois gagnent deux rangs en s’installant à la 10e place avec 13 points au compteur. Accroché (0-0) au stade municipal de Yoff par la Linguère de Saint- Louis, Dakar Sacré cœur perd la 4e place pour la 5e place (16 points). Alors que les Saint Louisiens qui se sont séparés de leur coach Massamba Cissé, restent encore, avec ce petit point, dans la zone de relégation avec (15e ; 9 points). Au stade Lat Dior, Génération Foot remonte également au classement. De la 12e place, les Grenats se sont classés à la 10e place après leur succès face à l’AJEL de Rufisque (9e, 13 points). (12e ; 10 points).
À noter que le derby de la banlieue tant attendu entre AS Pikine (12e, 11 points) et Guédiawaye FC (7e, 13 points) au stade Alassane Djigo a été reporté à cause du combat Zarco- Gris Bordeaux à l’Arène nationale et l’ indisponibilité du service d’ordre. Idem pour le match entre Jaraaf (3e ; 16 points) et Casa Sports (14e, 10 points) reporté en raison de la rencontre qui a opposé hier, dimanche 12 janvier 2025 le club « Vert et Blanc » à l’ASEC Mimosa dans le cadre de la 5e journée de la Coupe CAF. Victoire des Médinois (1-0).
L’OBLIGATION FISCALE, PILIER CENTRAL DU REGIME
Le régime en place fonde une part essentielle de sa stratégie économique sur l’obligation fiscale afin de renflouer les caisses de l’État, de réduire le déficit budgétaire et de répondre aux besoins financiers liés aux charges courantes...
Le régime en place fonde une part essentielle de sa stratégie économique sur l’obligation fiscale afin de renflouer les caisses de l’État, de réduire le déficit budgétaire et de répondre aux besoins financiers liés aux charges courantes et aux investissements stratégiques. Cette démarche vise à consolider la souveraineté économique du pays. À cet effet, le Premier ministre, Ousmane Sonko, lors de sa Déclaration de Politique Générale (DPG) prononcée le 27 décembre 2024, a fixé pour objectif de porter le taux de pression fiscale à 20 %, contre moins de 18 % actuellement.
Pour qu’un État puisse fonctionner efficacement, un budget annuel solide est indispensable pour faire face à ses obligations financières. Ce budget repose principalement sur les recettes fiscales, lesquelles proviennent des impôts et représentent plus de 95 % des recettes totales de l’État.
Dans un pays comme le Sénégal, où les défis et les urgences sont nombreux, le gouvernement actuel, soucieux d’affirmer la souveraineté économique, mise sur une extension de l’assiette fiscale afin de mobiliser des ressources suffisantes. L’objectif est de réduire le déficit budgétaire de plus de 5 % à 3 %, conformément aux critères de convergence définis par les huit États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), sous la supervision de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Une vision fiscale ambitieuse pour une justice sociale accrue
Lors de sa DPG, le Premier ministre a exposé une vision renouvelée de la politique fiscale du Sénégal. Celle-ci repose sur des réformes destinées à renforcer l’efficacité de la collecte des recettes fiscales tout en garantissant une meilleure équité sociale. Parmi les axes prioritaires figurent l’augmentation progressive de la pression fiscale à 20 %, en conformité avec les standards de l’UEMOA, la rationalisation des dépenses fiscales, et une révision ciblée des exonérations.
« Nous enregistrons un taux de pression fiscale légèrement inférieur à 18 %, ce qui reste en deçà du critère de convergence de 20 % fixé par l’UEMOA. Notre engagement est d’atteindre ce seuil et de le maintenir durablement », a déclaré le Premier ministre.
Un nouveau directeur à la DGID pour redynamiser les recettes fiscales
Afin d’atteindre ces objectifs ambitieux, un nouveau directeur général de la Direction Générale des Impôts et Domaines (DGID) a été nommé lors du Conseil des ministres du 8 janvier 2025. Il s’agit de Jean Koné, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle. Son mandat consiste à engager des réformes structurelles permettant une mobilisation accrue des ressources domestiques, une révision des exonérations fiscales, la renégociation des conventions internationales, ainsi que la réintroduction de la taxation des appels entrants.
Dès sa prise de fonction, le nouveau directeur général a exprimé sa détermination à mettre en œuvre une fiscalité plus efficace et équitable, affirmant que celle-ci constitue le socle des activités de la DGID. « Nous mettrons tout en œuvre pour relever ces défis et contribuer ainsi aux objectifs de développement national », a-t-il déclaré sur les ondes de Radio Futurs Médias (RFM).
Une stratégie fondée sur le développement endogène
Résolues à atteindre l’objectif de souveraineté économique à l’horizon 2050, les nouvelles autorités ont adopté des réformes structurantes visant à renforcer les finances publiques et à favoriser une croissance soutenue et inclusive. Le Premier ministre Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité d’un juste équilibre entre performance fiscale et impact socio-économique, soulignant que ces réformes visent à accroître l’équité et l’efficacité du système fiscal national.
Élargir l’assiette fiscale avec le programme « Yaatal »
Dans le cadre du financement des politiques publiques, la DGID a lancé en 2020 un programme ambitieux de recouvrement fiscal dénommé « Yaatal ». Ce programme, qui s’inscrit dans la période 2020- 2023, vise à relever les défis liés à la contribution citoyenne en élargissant l’assiette fiscale et en optimisant la gestion de l’assiette foncière.
Le slogan en wolof « Yaatal natt teggui yokkuté », signifiant littéralement « La contribution de tous pour un développement inclusif », traduit la philosophie de ce projet. Selon le directeur général de la DGID, ce paradigme est né d’un constat alarmant : « Trop peu de citoyens participent à l’effort fiscal, alors que chaque Sénégalais revendique le droit à des services publics de qualité. » Ce déficit de culture fiscale, associé à une perception élitiste de l’impôt, constitue un frein majeur à l’équité fiscale.
La dette fiscale des entreprises de presse : un secteur sous pression
En 2024, la dette fiscale des entreprises de presse sénégalaises s’élevait à près de 40 milliards de francs CFA. En mars 2024, l’ancien président Macky Sall avait décidé, à la suite d’une rencontre avec le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS), d’annuler cette dette fiscale et de réduire les frais de télédiffusion (DTS) pour les médias audiovisuels.
Cependant, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, lors d’une rencontre avec des jeunes reporters le 5 juillet 2024, a exprimé une position ferme en matière de justice fiscale, déclarant que ces dettes fiscales devaient impérativement être honorées. « Le chantage ne passera pas », avait-il affirmé. Face aux blocages de comptes bancaires, aux réclamations fiscales et à d’autres pressions administratives, de nombreuses entreprises de presse sont désormais au bord de l’asphyxie, illustrant les tensions croissantes entre le gouvernement et le secteur médiatique.
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DES ACTEURS TIRENT LA SONNETTE D’ALARME SUR LA RARETÉ ET LA HAUSSE DU PRIX DU BOIS
À l’instar de nombreuses matières premières, le prix du bois a fortement augmenté ces derniers mois
À l’instar de nombreuses matières premières, le prix du bois a fortement augmenté ces derniers mois. Selon des menuisiers rencontrés dans la banlieue dakaroise, cette hausse s’accompagne d’une rareté croissante du bois local, ce qui entrave considérablement leur activité.
LE PREMIER MINISTRE OUSMANE SONKO EN VISITE OFFICIELLE EN MAURITANIE
Pour les 13 et 14 janvier, la visite se concentrera sur des domaines stratégiques de coopération entre les deux nations, notamment l’énergie, les transports, la sécurité, la pêche et les conditions de séjour des ressortissants sénégalais.
Oumar FEDIOR (Envoyé spécial en Mauritanie) |
Publication 13/01/2025
Le Premier ministre Ousmane Sonko entame, ce dimanche, une visite officielle de trois jours en Mauritanie, sur invitation de son homologue El Moctar Ould Diay. Pour les 13 et 14 janvier, la visite se concentrera sur des domaines stratégiques de coopération entre les deux nations, notamment l’énergie, les transports, la sécurité, la pêche et les conditions de séjour des ressortissants sénégalais. Le Premier ministre rencontrera également le patronat mauritanien ainsi que la communauté sénégalaise établie en Mauritanie.
Accompagné du ministre du pétrole et des énergies, Birame Souleye Diop, du ministre de l’intérieur, du ministre des pêches, Mme Fatou Diouf, du ministre des Infrastructures, Yankhoba Diemé, du ministre des affaires étrangères, Mme Yacine Fall, du Dg Apix, du Dg Petrosen…le Premier ministre Ousmane Sonko a eu droit à un accueil populaire. Malgré le climat frais, les populations sont sorties en masse arborant drapelets, tee-shirts, tous à l’effigie du parti. Plusieurs activités sont au menu de cette visite de deux jours, notamment des réunions ministérielles bilatérales sont prévues. Pour les affaires étrangères, il s’agit d’échanges sur le projet d’accord instituant un secrétariat sénégalo-mauritanienne pour la coopération et le développement, pour le ministère de l’intérieur, les échanges tourneront autour de la migration irrégulière et accord sur les conditions séjour et d’établissement. Les responsables du secteur de l’énergie discuteront essentiellement du Projet GTA, quant au transport, l’accent sera mis sur la rupture de charge et les travaux du pont de Rosso.
Cette mission intervient dans un contexte marqué par des avancées significatives du projet gazier transfrontalier Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Ce projet est considéré comme l’une des plus grandes découvertes de gaz en eaux profondes en Afrique de l’Ouest.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 13 JANVIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil,
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil,
SUR LA PISTE D'UN RÉSEAU CRIMINEL TENTACULAIRE
La CENTIF révèle un système de blanchiment sophistiqué impliquant 125 milliards FCFA. Le Pool judiciaire financier alerté par plusieurs rapports, prépare l'ouverture d'une information judiciaire
Dimanche 12 janvier 2025, un peu avant minuit, un communiqué de presse attribué au pool judiciaire financier inonde la toile.
Le document indique que le député « Farba ngom est impliqué dans des faits présumés graves. Et que les investigations menées jusqu’à présent révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux impliquant la création de sociétés écrans utilisées pour des transactions suspectes totalisant plus de 125 milliards de Francs CFA, des flux financiers injustifiés entre les comptes personnels de Mouhamadou Ngom dit Farba, ceux de ses proches, et des sociétés partenaires ».
Soleil Check a automatiquement contacté le ministère de la justice qui nous a fourni le bon communiqué de presse, indiquant que l’autre document était un faux.
Ce qu’il en est officiellement…
Ainsi, le Parquet du Pool judiciaire financier a récemment été saisi de plusieurs rapports transmis par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), dans le cadre d’une vaste enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux. Ces rapports, actuellement en cours d’analyse, mettent en lumière des faits graves impliquant plusieurs individus.
L’examen approfondi de l’un des rapports a révélé des mécanismes particulièrement élaborés, impliquant l’utilisation de sociétés écrans pour effectuer des transactions suspectes. Ces opérations, dont la valeur provisoire est estimée à plus de 125 milliards de Francs CFA, soulèvent des doutes sérieux quant à leur légalité. Ces pratiques semblent être orchestrées dans le but de dissimuler l’origine illicite des fonds concernés.
En vertu de l’article 66 de la loi n° 2024-08 relative au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme et à la prolifération des armes de destruction massive, le Parquet financier a décidé d’envisager l’ouverture d’une information judiciaire. Cette démarche vise à approfondir les investigations et à établir les responsabilités pénales des personnes impliquées.
Les infractions présumées, particulièrement graves, incluent :
• Association de malfaiteurs,
• Blanchiment de capitaux,
• Escroquerie portant sur les deniers publics,
• Corruption,
• Trafic d’influence,
• Abus de biens sociaux.
L’ouverture d’une information judiciaire permettra de mobiliser tous les moyens nécessaires pour démanteler ce réseau criminel. Les investigations viseront notamment à identifier l’ensemble des responsables et à tracer les flux financiers pour en déterminer l’origine exacte.