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14 juillet 2025
MACKY SALL N’EST PAS UN BON EXEMPLE POUR DÉFENDRE L’ALLÈGEMENT DE LA DETTE AFRICAINE
Le directeur général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a réagi aux récentes déclarations de l’ancien président Macky Sall sur la question de l’allègement de la dette africaine.
Le directeur général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, a réagi aux récentes déclarations de l’ancien président Macky Sall sur la question de l’allègement de la dette africaine. Invité jeudi sur le plateau de l’émission Champ contre Champ sur la RTS, il a estimé que Macky Sall n’était « pas un bon exemple » pour défendre une telle cause.
Macky Sall, qui a récemment rencontré le président sud-africain Cyril Ramaphosa aux côtés d’anciens chefs d’État africains, a appelé à un allègement global de la dette du continent pour faciliter la relance économique. Sur sa page Facebook, il déclarait : « Ensemble, nous plaidons pour un allègement global de la dette africaine afin de favoriser les conditions d’une relance économique du continent. »
Cette prise de position a été jugée paradoxale par Seydina Oumar Touré. « Le président Macky Sall n’est pas un exemple en la matière, pour la simple et bonne raison que c’est lui qui a fortement endetté le Sénégal. Maintenant, il revient dire qu’il va aider à alléger la dette. »
Selon le directeur général de l’ASP, cette initiative de Macky Sall relèverait davantage d’une stratégie politique que d’une réelle préoccupation économique. « Cette déclaration n’est rien d’autre que de la communication politique », a-t-il affirmé, laissant entendre que l’ancien chef d’État chercherait à rester dans le débat public.
Seydina Oumar Touré a également remis en question la pertinence du sujet dans le contexte actuel du Sénégal. « Je pense que ce n’est pas un sujet d’actualité. Ça ne fait que nous retarder. Qu’il laisse les gens travailler pour atteindre nos objectifs. C’est plus important. »
Par Fara Njaay
DE FARA NJAAY AUX POETES ZACHARIA SALL ET AR GUENS JEAN MARY
Coin des lettres - Que nul n’entre ici s’il n’a pas de poésie dans son cœur
Poètes, mes semblables… Hommes de rien, mais de tout, vous qui savez poser les mots justes sur les émotions les plus profondes, recevez ma part de poésie. D’humanité !
Sans vous rappeler – à tous les deux – que lorsque j’ai lu vos textes si puissants, si vrais, j’ai été en proie au doute quant au destin de l’humanité. D’une part, vous vous indignez face à un acte barbare qui s’est récemment déroulé en Haïti : un gang a brûlé vif un bébé de deux mois sous les yeux de sa mère. Quelle horreur ! D’autre part, vous semblez poser la question de la place de la poésie dans un monde qui se déshumanise. Qui se défait.
Le fait est là, la question cruciale. Tout se joue en cet instant fragile. Le silence face à cette situation serait un abîme. Je me réjouis donc de savoir que vous, poètes, accordez une place à la souffrance des autres. Mieux encore, vous portez un regard empreint d’empathie sur la misère humaine. Voilà l’une des raisons, parmi mille autres, qui donnent à la poésie tout son sens. Son prestige
Je suis contraint de dire que le poème ne pèse rien face aux armes. Néanmoins, il demeure un puissant souffle qui brave le chaos. Et même si la poésie n’est pas une voix dominante dans ce monde, elle est une voix qui compte. Quand les cœurs sont étreints, les lumières éteintes, elle reste la dernière braise dans l’hiver des âmes.
Poètes, mes semblables…
En lisant, de manière croisée et sensée, vos textes, j’ai retenu trois mots qui, me semble-t-il, condensent tout l’esprit de vos propos : vivre, espoir et poésie. Vivre, c’est avoir l’audace de combattre les dangers. Danser avec le vent des défis. Senghor avait déjà senti, en 1950, qu’il était urgent de protéger l’homme contre la tyrannie des robots. Cela nécessite un combat… L’espoir ? Je crois qu’il est une force spirituelle qui donne sens à notre vie. Il est la douce lumière qui perce l’obscurité. Une étincelle qui ranime les cœurs fatigués et ouvre la voie vers un avenir insoupçonné. « L’espérance luit comme un brin de paille dans l’étable », écrivait Jules Supervielle. Et la poésie, au-delà d’un art, traduit les émotions les plus profondes, les pensées les plus universelles. Cette idée me fait penser à Paul Laurence Dunbar, Claude McKay, Langston Hughes et Sterling Brown. Tous des poètes renaissants. Renaître, c’est le maître mot. Pour cela, il nous faut du courage. De l’audace !
Bref, suivant ce triptyque, les hommes ont l’obligation de vivre poétiquement dans l’espoir. Bien sûr, pour que le monde ne se défasse pas… s’il en est encore temps. J’espère qu’il en soit ainsi. Ce qui est certain, dans l’espace fracturé du monde moderne, où le sacré et le numérique s’entrelacent dans le ballet silencieux des algorithmes, il nous faut encore plus de voix pour explorer les fondements qui régissent nos vies.
Chers amis poètes...
Je dois maintenant vous dire que, tant qu’un seul vers subsiste, tant qu’un seul cœur écoute, l’humanité n’est pas entièrement perdue.
L’AFRIQUE EST EN MARCHE...
Palabres avec…Mahi Binebine Peintre, écrivain - De Marrakech à Paris, en passant par New York, son œuvre navigue entre les mondes, toujours en quête d’un langage sincère et percutant
Propos recueillis par Babacar Korjo Ndiaye |
Publication 28/02/2025
Peintre, écrivain, engagé auprès des enfants des quartiers populaires, Mahi Binebine incarne un art multiple, entre récit et couleurs, entre rationalité et instinct. De Marrakech à Paris, en passant par New York, son œuvre navigue entre les mondes, toujours en quête d’un langage sincère et percutant. Auteur d’une douzaine de romans traduits en plusieurs langues, dont « Les étoiles de Sidi Moumen », adapté au cinéma sous le titre « Les chevaux de Dieu », il conjugue son travail de création avec un engagement social fort à travers les centres culturels « Les Étoiles ». Dans cet entretien, il revient sur son parcours, sa vision de l’art comme espace de résistance, et partage son regard sur la scène culturelle africaine contemporaine.
Votre parcours est marqué par des allers retours entre des univers très différents: les mathématiques, la littérature, la peinture, entre Paris, New York et Marrakech. Comment ces expériences multiples façonnent-elles votre rapport à la création ?
J’ai une discipline toute militaire. J’écris le matin entre 8 et 13 heures. Et je passe l’après-midi dans mon atelier. Il va sans dire que les scènes du roman influencent ma peinture. Cependant, les deux médiums sont complémentaires. Il y a une rationalité dans l’écris qui n’est pas forcément nécessaire en peinture. Le roman exige une construction claire du récit, logique, précise, même s’il y a des envolées lyriques, des digressions poétiques, des échappées. La peinture, en revanche, du moins la mienne, vogue dans l’irrationnel… l’âme directement ouverte à tous les démons. Les plaisirs sont différents.
En littérature, tout commence par une idée maîtresse mais pour le reste, je ne sais absolument pas où vont me conduire mes personnages avec lesquels j’entretiens de bons rapports. Nous nous respectons mutuellement. Nous négocions l’espace qui sera imparti à chacun. Parfois, je mène la danse, parfois, c’est l’inverse. Mais à la fin, il y a toujours un miracle ! Je viens de finir « La nuit nous emportera », un roman sur ma mère. Autant dire que la peinture qui en découle représente des silhouettes allongées sur des clous… comme des fakirs. Quant aux mathématiques, mes premières amours, (j’ai été prof pendant huit ans à Paris) sont à la base de tout : autant dans l’architecture d’un récit que dans l’équilibre d’une œuvre plastique.
Paris, New York ou Marrakech ont peu d’influence sur ma création qui reste éminemment un processus intérieur.
Dans Les étoiles de Sidi Moumen, vous explorez les racines de la radicalisation à travers l’histoire poignante de jeunes de quartiers défavorisés. Pensez-vous que la littérature peut encore être un rempart contre les fractures sociales et les dérives identitaires ?
Dans mon cas, je peux répondre par l’affirmative. Mon roman « Les étoiles de Sidi Moumen » a été adapté au cinéma par le réalisateur Nabil Ayouch sous le titre « Les chevaux de Dieu » Le livre et le film ont été de vrais succès. Comme nous avions gagné beaucoup d’argent sur la misère, nous avions décidé d’en rendre une partie aux enfants du bidonville. Nous y avons alors créé le premier centre culturel. Depuis lors, sept autres centres ont vu le jour dans des zones défavorisés. Chacun accueille mille enfants. Voyez-vous, il n’y a pas de solution miracle pour émanciper un peuple : éduquer les jeunes. Leur apprendre la culture de la vie… quand d’autres, et ils sont là, embusqués, prônent celle de la mort.
Vos œuvres, qu’elles soient littéraires ou picturales, portent souvent un regard critique sur les réalités politiques et sociales du Maroc et au-delà. Comment conciliez-vous l’engagement de l’artiste et la nécessité de préserver une certaine liberté créative ?
Je ne suis pas adepte de la littérature militante. Les professionnels de l’indignation m’ennuient profondément. Cela dit, on n’a pas le temps de se gratter le nombril ici en Afrique. Bien que je me sente investi d’une mission donquichottesque de redresseur de tort, comme beaucoup d’écrivains de chez nous, je laisse une part belle à l’imagination, aux rêveries…
À travers la Fondation Ali Zaoua et les centres “Les Étoiles”, vous œuvrez pour offrir des espaces d’expression aux enfants de la rue. Quel rôle l’art peut-il jouer dans la reconstruction des vies brisées et dans la transmission d’un héritage culturel ?
Dans le dernier film de Nabil Ayouch, « Haut et fort » tourné dans l’un de nos centres avec nos enfants qu’on appelle « les étoiles », je me suis déplacé à Cannes uniquement pour les voir monter les marches du palais des festivals. Ils ne savaient pas que j’étais dans la salle. En m’apercevant, ils ont fait la queue pour m’embrasser l’un après l’autre. Leurs yeux brillaient comme les miens… cela n’a pas de prix.
Vos romans sont traduits en plusieurs langues, vos toiles exposées à travers le monde, mais vous avez choisi de revenir vivre et créer à Marrakech. Qu’est-ce que cette ville représente pour vous en tant qu’homme et en tant qu’artiste ?
J’ai vécu plus de 5 ans à New York et dix-sept ans à Paris où je comptais élever mes trois filles. En 2002, j’ai vu JM Le Pen accéder au deuxième tour de l’élection présidentielle. Alors, j’ai décidé immédiatement de rentrer au pays. Il était hors de question de vivre dans un endroit où je n’étais pas le bienvenu. Récemment intronisé, le roi Mohamed VI montrait des signes d’ouverture démocratique… alors j’ai tenté l’aventure du retour. Et je ne le regrette pas. Mes livres sont étudiés dans les universités et ma peinture me permet de vivre décemment.
En tant qu’artiste et écrivain profondément ancré dans la réalité marocaine, quel regard portez-vous sur la scène littéraire et artistique africaine contemporaine, notamment au Sénégal, où des voix émergentes questionnent les héritages, les identités et les résistances ?
L’engouement pour l’art contemporain semble s’installer dans notre paysage de façon pérenne. L’art plastique en Afrique, même s’il est jeune, n’a rien à envier à l’art occidental. La foire annuelle d’art 1-54 à Marrakech en témoigne. Mais aussi et surtout la biennale de Dakar à laquelle j’ai eu le privilège d’assister cette année. Une foire d’une qualité exceptionnelle. Il y a une génération d’artistes formés aux écoles des beaux-arts africaines, arabes mais aussi d’Europe. Ils sont peintres, sculpteurs, graveurs, designers, photographes, vidéastes, animés par un vrai désir de liberté, détruisant sans complexe les limites matérielles de la peinture, purifiant son langage jusqu’à l’extrême, narguant l’expression esthétique convenue et ses codes. Ils emploient tous les procédés possibles et imaginables que leur offre le progrès techniques du nouveau siècle.
Je tire un grand orgueil d’avoir offert cette année une œuvre monumentale au musée historique de Gorée. Si les politiques envisagent de construire l’Afrique, ce sont les artistes qui la feront.
Avec des amis, Fatimata Wane Sagna, Hanane Saïdi et Younes Ajarraï, nous avons créé le festival de littérature africaine de Marrakech (FLAM). La troisième édition vient de s’achever. Nous accueillons chaque année une quarantaine d’auteurs africains ou afro-descendants. Vous seriez surpris d’écouter les discours des écrivains. L’Afrique est en train de prendre conscience de ses potentialités. Elle est en marche…
UN LEVIER ESSENTIEL CONTRE LA DESINFORMATION AU SENEGAL ET AU KENYA
En tant que spécialistes des médias et de la communication de masse, nous avons mené une étude afin d’évaluer l’efficacité des stratégies de lutte contre la désinformation et les pratiques de factchecking
La diffusion de la désinformation n’est pas une nouveauté en Afrique mais, ces dernières années, le rythme et le volume des “fake news” (fausses nouvelles lancées en connaissance de cause le champ médiatique) ont pris des proportions plus larges et plus inquiétantes. Des études ont montré que les Africains sont exposés à la désinformation de façon régulière. Or, sur le continent, déterminer la véracité des informations accessibles revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Face à ce défi, le fact-checking (vérification des faits) et l’éducation aux médias sont souvent présentés comme des remparts.
En tant que spécialistes des médias et de la communication de masse, nous avons mené une étude afin d’évaluer l’efficacité des stratégies de lutte contre la désinformation et les pratiques de factchecking. Cette recherche repose sur 42 entretiens réalisés en 2021 avec des professionnels des médias au Kenya et au Sénégal.
Les participants sont soit des journalistes, des spécialistes de fact-checking ou acteurs influençant les politiques médiatiques (fonctionnaires du gouvernement, employés de think tanks, universitaires).
Le fact-checking : pratiques et perception
Au Kenya comme au Sénégal, le factchecking s’impose comme stratégie de réaction contre la désinformation. Les fact-checkeurs et les journalistes sont au premier rang pour vérifier et déterminer l’exactitude des informations partagées en public (par exemple, la vérification des publications faites par les utilisateurs des réseaux sociaux) ou des contenus créés au niveau interne pour être diffusés par l’entreprise de presse. Les services de fact-checking les plus populaires utilisés par les participants sont PesaCheck, Piga Firimbi et AfricaCheck.
Dans ces deux pays, les méthodes de vérification reposent sur le recoupement des sources différentes et l’utilisation d’images et de vidéos. Les fake news les plus répandues ont trait à la politique et aux sujets d’ordre sanitaire. Les informations vérifiées sont disséminées sous divers formats à travers des reportages, des publications sur les réseaux sociaux et la production de courtes vidéos sur des contenus qui ont été authentifiés.
Le recoupement de l’information
Notre étude montre que les professionnels des médias au Sénégal et au Kenya recoupent les informations avant leur diffusion. Ce processus implique la consultation de sources primaires ainsi que le recours à des experts pour éclairer et contextualiser les contenus à vérifier. Les participants définissent les experts comme des spécialistes dans un domaine particulier ou des personnes qui font des contributions régulières sur le sujet à travers les médias.
En plus de la vérification des informations auprès des sources et des experts, on note une tendance émergente au niveau des entreprises de presse qui consiste à créer des desks dédiés au fact-checking pour vérifier les informations avant leur diffusion. Pour éviter que les journalistes et rédacteurs ne diffusent de fausses informations, les participants des deux pays étudiés révèlent que les organes de presse ont formé leurs employés à l’utilisation d’outils de vérification.
La vérification des images et des vidéos
Les images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux mêlent souvent vérités et manipulations. Pour vérifier ces contenus, les professionnels font usage de techniques de recherche d’images inversées, une technique rendue possible par la géolocalisation et l’existence d’un grand nombre d’images disponibles en ligne que les fact-checkeurs peuvent comparer. L’outil de recherche inversée de Google est le plus utilisé.
En effet, la géolocalisation à travers Google Maps permet de situer le lieu exact où une image a été prise et le comparer au lieu indiqué sur le contenu à vérifier. Pour les vidéos, les professionnels utilisent un outil appelé InVID qui permet de générer les images d’une vidéo. Ces images sont ensuite géolocalisées par le moyen d’une technique de recherche d’images inversées.
Perceptions sur l’efficacité de la vérification des faits
Les professionnels des médias des deux pays perçoivent la vérification des faits comme une stratégie efficace qui devrait être encouragée pour lutter contre la désinformation. Le fact-checking est un moyen efficace pour vérifier les contenus, même s’il est essentiel de prendre en considération l’importance de la liberté d’expression et d’éviter que le gouvernement ou le secteur privé soient responsables de l’exactitude des informations partagées sur les plateformes médiatiques.
La plupart des participants ont loué les actions des entreprises de réseaux sociaux comme X (ancien Twitter) et Facebook visant à restreindre les fausses informations partagées par l’ancien (actuel) président américain Donald Trump. En dehors de ces avis favorables, beaucoup de critiques pensent que les entreprises de réseaux sociaux font peu d’actions pour contrecarrer la désinformation. D’ailleurs la récente décision du groupe Méta de mettre fin à son programme fact-checkeurs et de le remplacer par des notes de la communauté pourrait conduire à une nouvelle prolifération des fausses informations sur les plateformes du groupe propriétaire de Facebook, Instagram, Threads, and WhatsApp.
L’éducation aux médias : pratique et perceptions
Former le public sur comment vérifier les contenus est une mesure proactive qui aide à freiner la dissémination de la désinformation en impliquant le plus grand nombre, en plus des professionnels des médias. De cette façon, les professionnels partagent avec le public les procédés de vérification des faits qu’ils utilisent comme une forme d’éducation aux médias. Au Kenya, les organes de presse produisent des vidéos et des tutoriels sur la façon de vérifier les informations diffusées sur internet. Africa Check aussi réalise des productions sur les méthodes de vérification des informations.
Les organisations de fact-checking telles que Africa Check et les organes de presse jouent un rôle crucial non seulement dans la vérification des contenus mais aussi la formation des consommateurs de contenus sur comment vérifier les informations avant de les partager sur les réseaux sociaux ou leurs applications de discussion. Ainsi, les vidéos sur l’éducation aux médias sont traduites en langues locales pour mieux faciliter leur consommation par le public. Elles deviennent accessibles aux créateurs de contenus et aux consommateurs qui ne comprennent pas le français ou l’anglais.
Au Sénégal, Africa Check a noué un partenariat avec une station de radio communautaire pour offrir des formations en éducation aux médias dans une langue locale. L’initiative consiste à vérifier des faits, traduire les articles en langue nationale Wolof et ensuite partager les informations sur WhatsApp. Grâce à ce partenariat avec une radio communautaire locale, les éléments partagés sur WhatsApp sont diffusés auprès des auditeurs pour atteindre un public souvent négligé par les médias mainstream.
Perception sur l’efficacité de l’éducation aux médias
L’éducation aux médias est perçue par les personnes interrogées comme une stratégie proactive qui peut donner au public une certaine autonomie lui permettant d’exercer lui-même son esprit critique et de vérifier lui-même les faits. Promouvoir l’éducation aux media peut renforcer la perspicacité du public, lui permettre de faire du fact-checking, vérifier des contenus, et corriger de fausses informations s’il est motivé à le faire.
Les journalistes et les fact-checkeurs du Kenya et du Sénégal ont exprimé la même perception, en insistant sur l’importance de l’éducation aux médias pour juguler la diffusion des fausses informations. En outre, ils ont insisté sur le fait que l’éducation aux médias n’est pas seulement importante pour le public. Pour réussir dans le combat contre la désinformation, les professionnels des médias ont aussi besoin de formation pour rester au fait des changements technologiques et des stratégies et techniques utilisées par les propagandistes de la désinformation.
La vérification des faits et l’éducation aux médias sont ainsi considérés comme complémentaires et efficaces. Les professionnels des médias suggèrent une approche hybride qui combinerait les deux méthodes de façon à permettre aux consommateurs des médias d’être des usagers critiques, en disposant d’une bonne compréhension des techniques de vérification des faits.
Des limites difficiles à surmonter
Cependant la mise en pratique de ces approches se heurte à plusieurs obstacles, notamment la réticence des responsables gouvernementaux à répondre aux demandes d’information, souvent par crainte d’une vérification critique de leurs déclarations. La diversité culturelle et linguistique en Afrique représente un autre défi pour les professionnels des médias, d’autant que la traduction des contenus vérifiés en langues locales n’est pas chose aisée et requiert beaucoup de temps et des moyens financiers conséquents.
Par ailleurs, au Sénégal et au Kenya, tout comme dans beaucoup de pays d’Afrique, l’éducation aux médias n’est pas encore inscrite dans les programmes d’enseignement. Investir dans des programmes d’éducation aux médias dans les écoles va nécessiter des activités de traduction et d’interprétation, qui somme toute, posent de sérieux défis en termes d’expertise, d’argent et de temps.
En plus de la création des desks de factchecking dans les rédactions et la sensibilisation du public sur les dangers de la désinformation, la promotion de l’éducation aux médias à tous les niveaux (médias, mosquées, églises, entreprises, écoles, universités,) devrait être une priorité absolue.
A cet égard, l’école, à côté des médias, devrait être la pierre angulaire malgré les coûts que cela pourrait induire. A défaut d’en faire un programme d’enseignement en bonne et due forme, l’organisation de semaines des médias à l’école, comme c’est le cas dans des pays comme la France, pourrait constituer un pas décisif dans cette direction.
LE PRESIDENT FAYE INAUGURE UN MUSEE DEDIE A MOHAMED ET A LA CIVILISATION ISLAMIQUE
“Première du genre en Afrique de l’Ouest, cet ouvrage nous offre une vision complète de la vie du prophète Mohamed (PSL), réalisée avec des moyens d’exposition modernes et des technologies avancées”, a déclaré le chef de l’État,
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a inauguré, jeudi, le musée international du prophète Muhammad (PSL) et de la civilisation islamique, a constaté l’APS. “Première du genre en Afrique de l’Ouest, cet ouvrage nous offre une vision complète de la vie du prophète Mohamed (PSL), réalisée avec des moyens d’exposition modernes et des technologies avancées”, a déclaré le chef de l’État, à l’occasion de la cérémonie d’inauguration au Musée des civilisations noires de Dakar (MCN).
Selon le président Faye, “l’inauguration de ce musée consacré à la biographie du prophète Mohamed (PSL) est la réaffirmation de l’ancrage de notre pays dans les valeurs prônées par l’islam”. Au fil des générations, a-t-il rappelé, “des érudits et des savants, venus de chez nous, ont produit et inscrit dans la postérité des ouvrages sur la vie et l’œuvre du prophète (PSL), qui font autorité dans la communauté islamique mondiale”. Il a souligné, à ce propos, qu’il est “remarquable que des compatriotes sénégalais aient pu, à leur époque, accéder à des sources parfois rares pour approfondir leurs recherches et offrir à la postérité des éclairages précieux sur les enseignements de notre prophète”. Il note que grâce à “ce riche héritage, les séquences de la vie du prophète (PSL) sont connues des Sénégalais abreuvés aux sources de nos anciens”.
Le chef de l’État a rappelé que le Sénégal, “terre de croyance, de tolérance religieuse, a toujours été, depuis des siècles, un niveau de stabilité où l’amour porté au prophète, se transmet de génération en génération et forge une part fondamentale de notre identité”. “Cet héritage, nous avons le devoir de l’entretenir, de le sauvegarder, de le partager avec toute l’humanité islamique et même au-delà”, a-t-il dit.
Bassirou Diomaye Faye a toutefois relevé que “nous sommes à une époque où les centres d’enseignement islamique, les daaras, ne sont pas accessibles à tous pour y étudier la vie du prophète (PSL) et l’histoire de l’implantation de l’islam et de sa dissémination à travers le monde”. C’est tout le sens, dit-il, de l’inauguration de ce musée consacré au prophète Mouhammad, à sa famille, à son séjour sur notre terre, “un moment solennel et historique dont la finalité est de contribuer à la vulgarisation chez le grand public de l’histoire de cet élu de Dieu comme le modèle accompli”. Construite sur l’esplanade du musée des civilisations noires de Dakar, cette œuvre culturelle et civilisationnelle fondée sur le Saint-Coran et la Sunna, a été réalisé grâce à l’appui du royaume d’Arabie Saoudite.
Les installations à l’intérieur rendent compte des événements historiques de l’islam et offrent aux visiteurs, l’occasion de faire un voyage dans le temps, de se transporter 14 siècles en arrière. Elles permettent ainsi de se mouvoir virtuellement à travers les rues de La Mecque et de Médine, reconstituées en trois dimensions et animées par les outils technologiques les plus modernes. Construit avec un système numérique et des outils technologiques avancés, on y retrouve des séquences qui unissent la relation du prophète Mouhammad aux enfants, aux êtres vivants, aux autres espèces et à l’environnement, ainsi qu’une description détaillée de ses appartements et de ses lieux de vie. Le musée, riche de plus de 330 ouvrages et encyclopédies basés exclusivement sur le Coran et les Hadiths, a été conçu par des personnalités scientifiques musulmanes réputées.
Le projet a été validé par plus d’un millier de savants à travers le monde, notamment des élus du Royaume d’Arabie Saoudite, de l’Université Al-Azhar Al-Sharif, ainsi que d’éminents savants du Sénégal et de la Mauritanie, des Oulémas du Maroc et de plusieurs autres savants du continent africain. Les matériaux ont été traduits et approuvés par l’Université Al-Azhar d’Égypte et les documents ont également été traduits en wolof.
LE GEEP ET L'AMBASSADE DES PAYS-BAS SIGNENT UN PARTENARIAT
Le ministère de l'Éducation nationale, en partenariat avec l'Ambassade des Pays-Bas et le Groupe d'Études et d’Enseignements pour la Population (GEEP) s'attèlent à lutter efficacement contre les mariages et les grossesses précoces des filles à l'école
Le ministère de l'Éducation nationale, en partenariat avec l'Ambassade des Pays-Bas et le Groupe d'Études et d’Enseignements pour la Population (GEEP) s'attèlent à lutter efficacement contre les mariages et les grossesses précoces des filles dans le milieu scolaires. Le projet a été lancé hier, jeudi 27 février 2025, au lycée de Ngane Saer, en présence des autorités administratives, académiques, des enseignants, élèves et une forte mobilisation des associations de parents d'élèves. Financé à hauteur de 12 millions de FCFA pour une phase pilote, ce projet a pour objectif d'accompagner les jeunes adolescents et adolescentes sur la santé à la reproduction.
Tout est parti d'un constat selon lequel il existe une forte croissance de la sexualité dans les écoles, mais aussi des mariages et beaucoup de grossesse précoces. Ce qui, du coup, constituent des obstacles majeurs au développement et à la scolarisation des filles. Déjà en 2024, au moins 1264 cas de grossesses ont été enregistrés dans les établissements scolaires du pays. Et, selon les statistiques, Kaolack, Ziguinchor et Fatick enregistrent les plus forts taux.
D'ailleurs, c'est pour cette raison que le partenariat entre le GEEP et les Pays-Bas a préféré mettre plus l'accent dans ces régions dont Kaolack qui vient d'abriter le lancement du projet. Ainsi, dans cette trajectoire, le projet sera exécuté dans deux (2) départements de chacune de ces régions. Du côté du GEEP et son partenaire, l'espoir est permis, car lors de la cérémonie de lancement, ce sont les élèves eux-mêmes qui ont confectionné leurs propres poèmes, sketchs et «slams», pour sensibiliser leurs camarades et leurs propres parents sur les mariages et grossesses précoces qui constituent une entrave à leurs carrières scolaires et le développement du potentiel pour les filles.
En plus des apprenants et les personnels d'encadrement, la sensibilisation contre ces mariages et grossesses précoces sera portée par les équipes de santé, les structures des organisations non gouvernementales (ONG) et partenaires telles que la Coopération Belge avec ENABEL, Plan International, l'Association pour la promotion de la femme sénégalaise (APROFES) et autres acteurs qui vont accompagner les enseignants pour leurs formations et celles de leurs protégés. Mais également dans les mobilisations communautaires afin d’amener les communautés à prendre conscience des risques que constituent ces maux de l'école.
LE P2R, UN PROGRAMME AUX RESULTATS TANGIBLES
Lancé en avril 2021 et prévu jusqu’en mars 2025, le Programme de Résilience et de Relance des Micro-entreprises et des Petites et Moyennes Entreprises (P2R) a surpassé ses objectifs initiaux en accompagnant 274 entreprises, contre les 250 prévues
Lancé en avril 2021 et prévu jusqu’en mars 2025, le Programme de Résilience et de Relance des Micro-entreprises et des Petites et Moyennes Entreprises (P2R) a surpassé ses objectifs initiaux en accompagnant 274 entreprises, contre les 250 prévues, avec une forte inclusion des femmes (48,9 % contre 30 % ciblés) et des jeunes (35 % contre 20 % visés).
Le programme dont la cérémonie de clôture s’est déroulée hier, jeudi 27 février 2025, à Dakar, a permis de renforcer les capacités des entreprises à travers des formations en hygiène, marketing digital, transformation artisanale du cuir et des aliments, et a accompagné plusieurs laboratoires vers leur accréditation. Par ailleurs, il a promu des innovations ayant bénéficié à des centaines d’acteurs économiques répartis dans les 14 régions du pays.
En matière de financement, plus d’une trentaine d’entreprises ont été soutenues dans l’élaboration de leurs plans d’affaires, parmi lesquelles huit ont obtenu des accords de financement s’élevant entre 5 et 200 millions de FCFA. Parallèlement, plus de 200 entreprises ont reçu des appuis sous forme d’équipements spécifiques adaptés à leurs besoins dans des secteurs clés comme l’agroalimentaire, la santé, la logistique et l’artisanat.
DES PROJETS STRUCTURANTS ET INNOVANTS
Parmi les réalisations majeures du P2R, l’installation d’une souffleuse de bouteilles en plastique PET à Kolda constitue une avancée significative. Cette infrastructure, capable de produire jusqu’à 1 000 unités par heure, permet aux entreprises locales de conditionner jus, huiles, produits laitiers et cosmétiques, tout en facilitant l’approvisionnement en emballages des MPME de cinq régions du Sénégal, ainsi que de la Gambie et de la Guinée-Bissau.
Le programme a également contribué à la mise à niveau de six laboratoires d’analyses médicales et physico-chimiques en vue de leur conformité aux normes ISO 17025 et ISO 15189, dépassant ainsi l’objectif initial de cinq laboratoires. Cet accompagnement s’est traduit par la mise en œuvre de plans d’action sur mesure, l’acquisition d’équipements modernes et la formation des techniciens spécialisés.
L’innovation technologique a également été au cœur du P2R, avec l’identification et l’accompagnement de cinq projets novateurs dans des secteurs variés tels que l’agroalimentaire, la cosmétique et la production industrielle. Au nombre de ces initiatives figurent en bonne place la mise au point de ferments lactiques pour améliorer la conservation du poisson et du lait ; le développement de farines enrichies à base de céréales locales ; et l’industrialisation de la transformation des fraises au Sénégal.
UN IMPACT DURABLE SUR L’ÉCOSYSTÈME ENTREPRENEURIAL
Procédant hier, jeudi 27 février 2025, à Dakar, à la cérémonie de clôture du P2R, le secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Seydina Aboubacar Ndiaye, a tenu à rappeler les défis rencontrés par les entrepreneurs face à un choc économique sans précédent, soulignant que l’engagement de l’Union européenne a été décisif pour permettre aux entreprises de surmonter cette crise. A ce propos, dira-t-il : « Les entreprises ont traversé une période extrêmement difficile. Grâce au soutien de l’Union européenne et à la mise en œuvre rigoureuse du P2R par l’ONUDI, nous avons pu apporter des solutions concrètes et durables. Nous avons assisté à une montée en puissance de l’entrepreneuriat local, favorisée par des formations, des financements et des innovations structurantes. »
Le représentant de l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal a salué l’impact significatif du Programme de Résilience et de Relance (P2R) sur le tissu entrepreneurial sénégalais. Il a rappelé l’engagement de l’Union européenne en faveur d’un développement économique inclusif et durable, soulignant les résultats remarquables du programme, notamment le dépassement des objectifs initiaux, l’inclusion renforcée des femmes et des jeunes, ainsi que le soutien concret aux MPME à travers des financements et des innovations.
UNE STRATEGIE NATIONALE POUR UNE CROISSANCE DURABLE EN ELABORATION
La Stratégie Nationale de Promotion et de Développement des PME/PMI se veut un cadre structurant qui prend en compte les grandes orientations des politiques publiques en matière de développement économique.
Dans le cadre du renforcement du tissu économique et du soutien aux Petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’aux Petites et moyennes industries (PMI), le Sénégal a officiellement lancé hier, jeudi 27 février 2025, sa Stratégie Nationale de Promotion et de Développement des PME/PMI.
Une initiative qui s’inscrit dans la dynamique du nouveau référentiel des quotas publics, tout en suivant les orientations définies par le Premier ministre. L’objectif principal de cette stratégie est d’améliorer l’écosystème d’accompagnement et de favoriser l’émergence d’un cadre propice à la croissance et à la compétitivité des entreprises.
La Stratégie Nationale de Promotion et de Développement des PME/PMI se veut un cadre structurant qui prend en compte les grandes orientations des politiques publiques en matière de développement économique. Son ambition est double : mettre en place un dispositif efficace d’accompagnement des PME et PMI, aussi bien sur le plan du financement que sur celui du soutien non financier ; mais également proposer des réformes législatives et réglementaires visant à harmoniser et structurer l’environnement des PME/PMI. Cette démarche s’accompagne d’un plan d’action opérationnel, destiné à encadrer ces entreprises et à leur offrir un accès plus efficace aux ressources nécessaires à leur expansion.
DÉFIS STRUCTURELS À SURMONTER
Les PME et PMI au Sénégal sont confrontées à plusieurs problématiques majeures qui entravent leur développement. Parmi ces défis, on peut citer l’accès limité au financement, en raison de conditions bancaires contraignantes et d’un manque de garanties solides ; l’absence d’un encadrement adapté, qui freine l’innovation et la structuration des entreprises et la faible protection juridique des entreprises, notamment en ce qui concerne la sécurisation des transactions et des investissements.
Face à ces enjeux, la stratégie ambitionne de rationaliser l’intervention des structures d’appui et d’encadrement, en établissant une interconnexion efficace entre elles. L’objectif est de garantir un accompagnement mieux structuré et plus pertinent, tout en assurant une répartition équilibrée des ressources sur l’ensemble du territoire national.
DES SOLUTIONS ADAPTÉES POUR UN DÉVELOPPEMENT INCLUSIF
Pour relever ces défis, le gouvernement mise sur plusieurs leviers stratégiques au nombre desquels l’adoption d’une loi d’orientation des PME, assortie d’un décret d’application, afin d’offrir un cadre réglementaire stable et prévisible ; la mise en œuvre d’une stratégie de l’entrepreneuriat, visant à encourager la création d’entreprises et à renforcer l’esprit entrepreneurial chez les jeunes et les femmes, l’amélioration de l’accès au financement, notamment à travers la mobilisation de ressources conséquentes, avec un objectif d’investissement de 3 000 milliards de francs CFA à l’horizon 2029. Ces initiatives s’inscrivent dans une approche territorialisée, avec une concentration des efforts sur huit pôles économiques stratégiques, en vue d’une meilleure répartition des opportunités de croissance.
UNE CARTOGRAPHIE ÉCONOMIQUE RÉVÉLATRICE
Les dernières études de recensement des PME au Sénégal remontant à 2016 ont révélé que le pays compte 408 000 PME, représentant 99,8 % du tissu économique national. Toutefois, parmi elles, seules 3 000 entreprises disposent d’une structure formelle avec des états financiers certifiés. Cela signifie que près de 407 000 PME évoluent encore entre les secteurs formel et informel.
Cette situation contraste avec d’autres pays comme le Maroc, où l’on dénombre 509 PME pour 10 000 habitants, contre seulement 9 PME pour 10 000 habitants au Sénégal. Cet écart souligne l’urgence d’une politique volontariste visant à encourager la création et la structuration des PME, afin de renforcer leur contribution au développement économique du pays
UN ENGAGEMENT FORT POUR L’AVENIR
Rappelons que le Recensement Général des Entreprises de 2016 a mis en évidence une forte concentration des PME dans la région de Dakar (39,5 % des unités recensées). D’autres pôles, tels que Thiès, Diourbel, Kaolack, Kolda et Saint-Louis, concentrent également une part significative des entreprises. Toutefois, certaines régions restent en retrait, nécessitant une action ciblée pour équilibrer le développement territorial.
Conscient du rôle déterminant des PME/PMI dans la croissance économique, l’État a multiplié les initiatives en leur faveur, à travers la loi d’orientation des PME (2020-02 du 07 janvier 2020), qui encadre juridiquement leur développement ; la Politique du Contenu Local, qui favorise l’intégration des entreprises locales dans les grands projets ; la Stratégie Nationale de Développement du Secteur Privé (SNDS), qui vise à dynamiser l’investissement privé et la création d’agences d’accompagnement, telles que l’ADEPME, la DER/FJ et le Bureau de Mise à Niveau.
VERS UNE TRANSFORMATION STRUCTURELLE DES PME/PMI
Malgré ces efforts, des défis subsistent : 60 % des PME ne dépassent pas cinq ans d’existence, illustrant leur vulnérabilité face aux aléas du marché. Leur faible compétitivité, leur accès limité aux financements et leur manque de structuration restent des freins majeurs à leur essor
L’Agenda National de Transformation - Sénégal Vision 2050 place ainsi le développement des PME/PMI au cœur des priorités économiques du gouvernement. Cette orientation a été confirmée par le Premier ministre lors de sa Déclaration de Politique Générale du 27 décembre 2025.Dans ce cadre, le Secrétariat d’État au Développement des PMI a initié un processus d’élaboration d’une Stratégie Nationale de Promotion et de Développement des PME/PMI, articulée autour des quatre moteurs de croissance à savoir les industries extractives ; les industries agroalimentaires ; les industries manufacturières ; les services à haute valeur ajoutée (numérique, tourisme, industries culturelles et créatives).
KEEMTAAN Gi – RAMDAM
Ce vendredi, si nos foyers confrériques s’accordent sur l’apparition de la lune, ce charmant pays débutera le jeûne. Mais puisqu’on ne fait jamais les choses comme les autres, il faudra s’attendre à ce qu’ils y aillent en rang dispersé. Un mois qui débute alors qu’une étude nous apprend que le Sénégal est dans le trio de tête des pays où l’on prie le plus quotidiennement dansle continent. Mais un Islam pas comme les autres. Le Ramadan, ce sont aussi des changements d’attitudes, de comportements et surtout, surtout, une baisse terrible de rendement ou de productivité pour les travailleurs. Ça va moins travailler, plus paresser, plus dépenser, plus rouspéter. Les Kàccoor et Katiapan feront montre d’une belle religiosité, même s’ils ne maitrisent que deux ou trois sourates. Ils seront nombreux à squatter les mosquées et à arborer des djellabas en plus de tenir ostensiblement des chapelets. Pendant un mois, ils ne pourront plus se mettre au coin des rues ou s’asseoir dans des grand-places pour reluquer les déhanchements coquins et souvent torrides de ces belles dames voire des disquettes allumeuses. Ça, c’est une de nos particularités qui font le charme de ce pays où les rétines ne peuvent observer le jeûne. C’est carrément impossible. Ça va se déchainer également dans nos télévisions locales. Et malgré l’avertissement de l’organe que préside celui qui a été le « marabout » du vilain Kàccoor Bi, on sera saoulés des sketches peu inspirés de nos drôles de metteurs en scène pour qui tout est bouffonnerie. Le ramdam, pardon ramadan, c’est également les embouteillages. Ah, on allait oublier. En plus de nos deux ou trois lunes, il y a la dose de folklore. Ce «sukaru Koor » qui n’est pas du sucre pour ceux qui sont tenus de le donner. Car, en lieu et place du sucre traditionnel, ce sont désormais des liasses de billets de banque et autres cadeaux qui ruinent les hommes ou les malheureuses épouses, qu’il faut donner aux « goros ». Bon début de Ramadan à tous. Mais ce sera dans la morosité. Un pays aux finances charcutées par un mec qui nous tire la langue depuis son exil de Marrakech. « Mon bilan est là, visible, et je n’ai rien à cacher », a-t-il déclaré aux confrères de Jeune Afrique. Personne n’en doute ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
PARTENARIAT COJOJ – SONATEL DIAGNA NDIAYE TOUJOURS LA MAIS JAMAIS LAS…
8 octobre 2018, de l’autre côté de l’Atlantique plus précisément à Buenos Aires, le sport sénégalais est à l’honneur. Le pays de la Teranga est désigné par le Comité international olympique (CIO) pour organiser les Jeux olympiques de la Jeunesse : Une première en Afrique. Pour y arriver, il a fallu l’intervention d’un dirigeant sportif émérite et de rang mondial pour donner à l’Afrique ces premiers jeux. Lui n’est autre que Mamadou Diagna Ndiaye, président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS). De cette date à nos jours, il est au four et au moulin pour la réussite de cette manifestation au grand bonheur de l’Afrique d’où cette nouvelle devise de ces JOJ - « L’Afrique accueille, Dakar célèbre » - est l’incarnation de cette approche. Elle entend montrer que les jeunes Africains sont prêts à accueillir la jeunesse du monde entier afin de façonner ensemble leur avenir commun pendant les Jeux. Président du Comité d’Organisation de ces Jeux Olympiques de la Jeunesse, Mamadou Diagna Ndiaye multiplie les voyages, contacts afin de nouer des partenariats pour mener son projet à bon port mais surtout honorer le Sénégal et l’Afrique. Ce vendredi, sous sa direction, le CO - JOJ Dakar 2026 et la SONATEL vont signer un partenariat en vue de cette grande fête mondiale de la jeunesse. Pour rappel, ces Jeux, qui se dérouleront sur trois sites (Dakar, Diamniadio et Saly), ont l’ambition de servir de catalyseur à la transformation du Sénégal par le sport, tout en devenant un modèle pour les futurs hôtes des JOJ.
LE ROI DU MAROC APPELLE A NE PAS SACRIFIER LE MOUTON DE L’AÏD POUR CAUSE DE SECHERESSE
Le roi du Maroc Mohammed VI, qui a le statut de ‘’Commandeur des croyants’’ musulmans dans son pays, incite la population à ne pas s’adonner au sacrifice du mouton lors de la fête de l’Aïd prévue début juin. En cause, la diminution drastique du cheptel du fait de la sécheresse qui a frappé le pays et qui a fait grimper les prix des animaux. Le Roi toujours soucieux du bien-être de ses sujets, leur enlève un sujet de préoccupation majeure. Les prix du mouton en temps normal étaient élevés alors après la sécheresse, ces prix vont flamber à cause de la rareté des bêtes. Le Roi du Maroc, Commandeur des croyants, va sacrifier un mouton pour l’Aïd. Ce faisant, tous les croyants du royaume seront compris dans son geste qui a une importance économique de premier plan. Epargner des bêtes pour reconstituer le cheptel, c’est une excellente initiative. Sous nos cieux, cet appel du Roi n’aurait aucune chance d’être suivie parce qu’il y a plusieurs commandeurs …
RENCONTRE GOUVERNEMENT/SYNDICATS
Le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, dans un entretien avec le quotidien national, a révélé les dépenses effectuées par l’Etat depuis 2022 pour travailleurs syndiqués de l’Administration. En trois ans 247, 6 Milliards ont concerné les secteurs suivants : Education : 157,8 Milliards, Santé : 18,2 Milliards, Administration générale : 26,5 Milliards, FDS : 20,3 Milliards. Il faut aussi compter la hausse des cotisations sociales : 13,8 Milliards, la défiscalisation de l’indemnité de logement des enseignants : 9, 6 Milliards et une nouvelle demande en cours d’évaluation : 16 Milliards pour indemnités de logement aux agents de l’Etat (7% des effectifs). Le ministre de la Fonction publique a aussi révélé le nombre d’agents de l’Etat qui de 183 693 avec une masse salariale de 1420,36 Milliards CFA. Notant que dans son rapport sur l’audit des Finances publiques, la Cour des comptes indiquait que la masse salariale de l’Etat est passée de 744,96 Milliards en 2019 à 1303 Milliards en 2023 soit une évolution de 74,97%.
CHARLES FAYE SUR LA TOUCHE
Gaston Madera alias Charles Faye responsable de Maderpost et MADER TV dont la devise est ‘’Vis ton rêve’’ a vu son groupe de presse écarté de la liste reconnue officiellement pour exercer le métier de journalisme. Son groupe avait un NINEA, inscrit au Registre de commerce, payait ses impôts et a même bénéficié de l’aide à la presse ces trois dernières années. Tout le personnel de ces deux media va rejoindre la masse des chômeurs de ce pays. Les dégâts collatéraux touchent le logeur, le restaurateur du personnel, les factures de la Sénélec et la Sonatel. Charles s’est insurgé contre le manque d’accompagnement de son entreprise qui avait des ambitions nobles et généreuses et qui a finalement récolté un oukase de fermeture. Le ‘’cauchemar est aussi un rêve’’ nous rappelle Charles qui a également remercié l’ensemble des lecteurs et followers.
BANQUE MONDIALE
Anna Bjerde, Directrice des Opérations de la BM, termine aujourd’hui une visite entamée depuis le 26 dans notre pays. Elle vient renforcer le dialogue avec l’Etat, les acteurs de la société civile et le secteur privé. Avec le portefeuille actuel de la Banque au Sénégal qui comprend 21 projets d’investissement nationaux pour un montant de 1800 milliard de francs CFA et 11 opérations régionales financées hauteur de 500 milliards de francs CFA par l’Association Internationale de Développement (IDA) ? Les sujets à aborder durant la visite ont été l’élaboration d’un nouveau cadre de partenariat entre le Sénégal et la Banque mondiale, le soutien aux efforts du gouvernement pour renforcer la transparence et la redevabilité dans la gestion des finances publiques et enfin la mise en œuvre du Pacte national pour l’énergie, un programme visant un accès universel à l’électricité d’ici 2O30.
AFFAIRE FARBA NGOM VERS UNE CONFISCATION DE TOUS SES BIENS
Convoqué et entendu hier par le collège des juges d’instruction du Pool Judiciaire Financier (PJF), le député Mouhamadou Ngom alias Farba n’a pas pu convaincre les enquêteurs relativement aux chefs d’inculpations qui pèsent sur lui. Bref, les charges aux allures de crimes économiques et financiers sont tellement lourdes et n’auguraient rien de bon pour l’honorable député qui a été déposé à l’hémicycle carcéral le temps que l’instruction soit bouclée. D’ailleurs, selon des sources dignes de foi, tous les immeubles et villas appartenant à Farba Ngom et ses « parents » d’écran seront saisis. Il s’agit de fortes mesures conservatoires visant à faciliter la saisie et la confiscation des biens et avoirs bancaires en cas de condamnation. Pour éviter ces mesures conservatoires, les avocats de Farba Ngom s’étaient empressés pour proposer en garantie des immeubles d’une valeur équivalente au montant incriminé. Mais le juge financier a rejeté l’offre pour mieux passer au peigne fin la vie financière du richissime Farba Ngom. A cet effet, l’affaire Farba Ngom fera l’objet d’une commission rogatoire avec un blanc-seing aux juges marocains, français, américains etc pour passer le patrimoine du mis en cause au peigne fin.
VIDEO
3 ANS DE GUERRE RUSSIE-UKRAINE…ET L’AFRIQUE EN SIMPLE SPECTATRICE?