SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 juin 2025
DATE DE LA TABASKI, QUAND LE SÉNÉGAL CONSTITUE L'EXCEPTION DANS LE MONDE
Des années se suivent et se ressemblent. Le Sénégal, très connu de par le monde musulman par la célébration en rang dispersé des fêtes musulmanes va remettre ça, à l’occasion de la Tabaski 2022
Des années se suivent et se ressemblent. Le Sénégal, très connu de par le monde musulman par la célébration en rang dispersé des fêtes musulmanes va remettre ça, à l’occasion de la Tabaski 2022. Alors que souvent, à cause problèmes liés à la compréhension et l’interprétation des textes, il est observé des divergences dans la célébration de l’Aïd-al Fitr (marquant la fin du mois béni de jeûne, tout comme le début du Ramadan), suivant les pays, tout le monde musulman ou la communauté musulmane mondiale s’accorde sur la date de la Tabaski.
En effet, les musulmans du monde entier ou presque, sont d’avis que l’on ne peut dissocier la date de la Tabaski de celle de la station au mont Arafat pour les fidèles accomplissant le pèlerinage à La Mecque, le cinquième pilier de l’Islam ; après l’Attestation de foi (Shahada), la prière (Salaat), le jeûne du mois de Ramadan(Siyam), la Zakat-almal.
Mieux, ils se basent sur la tradition selon laquelle «Le lendemain de Arafat, c’est la Tabaski». Surtout qu’à la veille de l’Aïd-al Kabir (Aïd-al Adha), il est recommandé de jeûner le 9e jour du mois de Dhul-Hijja durant lequel se déroule le grand rassemblement au mont Arafat. Selon un hadith authentique du Prophète Muhammad (PSL), jeûner le jour de Arafat permet l’expiation «des péchés commis entre l’année écoulée et ceux de l’année à venir». Un acte surérogatoire que les musulmans de tout le monde entier qui ne sont pas en position de Hajj, y compris ceux du Sénégal, sont chaque année invités à effectuer. Or, quand on accepte de jeûner Arafat (9e jour) en même temps que l’Arabie Saoudite, «la logique voudrait qu’on prie la Tabaski le 10e jour, donc le lendemain de Arafat… Ce qui est une réalité dans tous les pays et communautés musulmans du monde. A l’exception du Sénégal où les musulmans y vont en rang dispersé.
Pourtant, la Cours suprême d’Arabie Saoudite a confirmé les dates pour le Hajj de cette, qui sont les suivantes : le 1er Dhul-Hijja 1443 qui correspond au 30 juin 2022, est le premier jour du mois ; le 8 Dhul-Hijja 1443, équivalant au 7 juillet 2022, sera le premier jour du Hajj, à Mina ; le 9 Dhul-Hijja 1443, soit le 8 juillet 2022 marquera le jour de Arafat pour les pèlerins et le 10 Dhul-Hijja 1443, qui coïncide avec le 9 juillet 2022 sera le jour de l’Aïd-al Adha. Les 11, 12, 13 Dhul-Hijja 1443, qui correspondront aux 10, 11, 12 juillet 2022 constitueront la suite et fin du Hajj 2022.
Appelé aussi Aïd-al Kabir ou Aïd-al Adha 1443H, qui signifie littéralement «la grande fête», la Tabaski est la fête la plus importante de l’Islam, après l’Aïd-al Fitr (la fête de fin du Ramadan). Cette appellation Tabaski de Aïd-al Kabir est une réalité uniquement dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale à majorité musulmane ou possédant une communauté musulmane significative. Alors que dans le reste du monde, elle est plus connue sous son nom arabe de Aïd-al Adha. La Tabaski commémore l’asservissement d’Ibrahim (Abraham) à Dieu qui lui a ordonné de sacrifier son fils Ismaël. C’est alors que Dieu lui a donné un mouton en échange de la vie de son fils. C’est en mémoire de cela que la communauté musulmane sacrifie une chèvre ou un mouton, en guise de célébration.
Obligatoire pour tous les musulmans, sauf si on n’en a ni les moyens financiers ni les moyens physiques, le hajj a lieu chaque année à La Mecque et dans les lieux saints de l’Islam environnants. Il intervient au douzième et dernier mois du calendrier musulman, notamment du 8 au 13 Dhul-Hijja. Après deux années de restrictions liées à la pandémie de Covid-19, cette année, un million de pèlerin ont été autorisés à accomplir ce pilier de l’Islam, dont 850.000 étrangers venant de 157 pays différents.
L'AFP, LA FIN DE L'ESPOIR
Longtemps considéré comme parti faiseur de roi pour avoir été décisif lors des deux alternances politiques, l’AFP avec la retraite de Moustapha Niasse, semble condamner à une mort politique certaine
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a fait ses adieux aux députés hier, jeudi 30 juin, à l’occasion de la séance de clôture de la session ordinaire 2021-2022. Après avoir passé 10 ans à la tête de l’institution parlementaire, le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) prend ainsi sa retraite après une brillante et longue carrière administrative et politique au service du peuple sénégalais. Ce départ risque toutefois de plomber, voire précipiter la fin de son parti politique, lancé le 16 juin 1999 et en décadence depuis quelques années. Portée sur les fonts baptismaux, le 16 juin 1999, par le désormais ancien président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, l’Alliance des forces de progrès (Afp) a soufflé le jeudi 16 juin 2022, sa vingtaine-troisième bougie dans un contexte très particulier. En effet, longtemps considéré comme parti « faiseur de roi » pour avoir été décisif lors des deux alternances politiques, l’Afp avec la retraite de son leader semble condamner à une mort politique certaine.
L’Alliance des forces de progrès (Afp) a soufflé le jeudi 16 juin 2022, sa vingtaine troisième bougie. Lancée le 16 juin 1999 par l’ancien ministre des Affaires étrangères et responsable du Parti socialiste, Moustapha Niasse, non moins désormais ancien président de l’Assemblée nationale à travers son fameux appel intitulé « Je suis prêt », l’Afp a marqué l’histoire politique du Sénégal ces deux dernières décennies. En 2000 et comme en 2012, l’Afp a été très décisive lors des deux alternances politiques au Sénégal faisant ainsi de son leader charismatique, Moustapha Niasse, un faiseur de roi incontesté à deux reprises. Seulement, depuis l’avènement du régime actuel, Moustapha Niasse et l’Afp semblent perdre de plus en plus l’espoir qu’ils incarnaient aux yeux de beaucoup de Sénégalais.
En effet, sur le plan politique, l’Afp se distingue par une perte de vitesse en termes de représentativité à tous les niveaux nonobstant la position stratégique que son leader, Moustapha Niasse, a incarnée en tant que président de l’Assemblée nationale et deuxième personnalité de l’Etat après le président de la République, ces dix dernières années. De 2012 à nos jours, l’Afp a enregistré le départ de plusieurs de ses cadres qui ont quitté le navire emportant dans leurs bagages militants et bases politiques pour fonder leur propre formation. Il en est ainsi, entre autres, de Serigne Mamoune Niasse, Me Massokhna Kane, Mor Dieng, Me Abdoulaye Babou, Abdou Khadre Ndiaye, Hélène Tine et Malick Gakou pour ne citer que ceux-là.
De parti faiseur de roi à « parti cabine téléphonique »
Aujourd’hui, la conséquence de ces départs se traduit, au niveau national par une léthargie du Secrétariat politique dont les activités se résument dorénavant à des communiqués de presse. Au niveau des différentes localités à l’intérieur du pays, seule une poignée de responsables s’efforce encore à tenir désespérément le flambeau de l’espoir qu’incarnait le fameux « appel du 16 juin ». À l’Assemblée nationale par exemple, le parti de Moustapha Niasse qui comptait lors de sa participation aux élections législatives, sous sa propre bannière en 2001, 11 députés ; ce que lui avait d’ailleurs permis de former un groupe parlementaire confortant ainsi sa position de troisième force politique après le Parti démocratique sénégalais (au pouvoir) et le Parti socialiste (opposition), a vu son quota s’effondrer sous l’actuelle législature.
De 12 sièges sur les 119 remportés par la nouvelle majorité au pouvoir Benno bokk yakaar (Bby), Moustapha Niasse ne s’est vu attribuer lors des dernières législatives que 6 sièges. Soit 04 sièges de plus que son ancien numéro 2 Malick Gakou, qu’il a fait exclure du parti dans la foulée du Bureau politique du 10 mars 2014 lors duquel Niasse a décidé que l’Afp ne présentera pas de candidat à la présidentielle qui devait se tenir en 2017 avant d’être reporté en 2019. L’Afp soutiendra le Président Macky Sall pour un second mandat. Dans le gouvernement, le parti ne contrôle qu’un ministère sur les 2 qu’il avait lors du précédent gouvernement et ce, au moment où, le Parti socialiste a gardé ses deux portefeuilles.
La régression jusque dans l’hémicycle
C’est un secret de polichinelle, la retraite actée hier, jeudi 30 juin, du président Moustapha Niasse à la tête de l’Assemblée nationale ne va qu’empirer la situation décadente de sa formation politique, l’Afp au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar. Avec un effectif de 6 députés dans la législature sortante, l’Afp pourrait se retrouver avec moins de cinq sièges lors de la quatorzième législature. Pour preuve, sur la liste nationale (proportionnelle de la coalition majoritaire Benno, la formation politique de Moustapha Niasse ne compte que deux candidats investis à la 19ème place (Aminata Dia) et à la 24ème place (Dr Malick Diop, porte-parole du parti). A ces deux investis, s’ajoutent trois autres responsables candidats retenus pour le scrutin majoritaire départemental à l’intérieur du pays dont l’un est sur la liste des suppléants de Dakar.
Une retraite plombée par l’absence de structuration de l’Afp
Admis à faire valoir ses droits à la retraite après une brillante et longue carrière administrative et politique au service du peuple sénégalais, le président Moustapha Niasse qui a officiellement quitté sa fonction de président de l’Assemblée nationale du Sénégal hier, jeudi 30 juin risque de ne pas profiter pleinement et tranquillement de ce temps de repos bien mérité. Et pour cause, le Président Niasse qui a opté pour un système de management exclusif de l’Alliance des forces de progrès (Afp) depuis l’éviction de l’actuel leader du Grand parti, Malick Gakou, de son poste de numéro 2 est aujourd’hui obligé de rester aux commandes de ce parti. Seule constance mais aussi principal bailleur de l’Alliance des forces de progrès, le Président Niasse incarne aujourd’hui à la fois l’âme, l’esprit et le corps de l’Afp. Il est la seule constance devant tous les autres responsables qui ne sont que des variables.
VIDEO
MÉGA CONCERT DE CASSEROLES ET DE KLAXONS
Le régime de Macky Sall devrait-il désormais s’habituer au concert de casseroles et de klaxons ? C’est manifestement le cas. Ce jeudi, 30 juin à 20 heures précises, à Sacré-Cœur 3 VDN, femmes, jeunes enfants ont fait irruption munis de leurs casseroles
Nouvel appel de Sonko bien suivi. Ce jeudi 30 juin à 20 heures précises à Sacré-Cœur 3 VDN, femmes, jeunes enfants ont fait irruption munis de leur casseroles ou couvercle de casseroles.
Pendant plus d’une demi-heure, ils ont fait résonner très fortement ces ustensiles de cuisine le long de la voie de dégagement Nord communément appelé VDN.
De nombreux automobilistes : taxi, transports en commun ou voitures personnelles y ont joint le son de leurs klaxons à ce bruissement inhabituel.
Ce concert surprenant est une réponse à l’appel lancé récemment par l’opposant Ousmane Sonko, chef de file de Pastef, pour protester contre une décision du conseil du constitutionnel.
Pour mémoire, suite à l’invalidation le 3 juin de la liste nationale des titulaires de la coalition yewwi askanwi pour les législatives du 31 juillet, Ousmane Sonko a appelé les Sénégalais a sorti muni de leurs casseroles pour faire du bruit, histoire de défier le pouvoir en place et exiger le rétablissement des listes de l’opposition écartés du processus.
Ce 30 juin était l'Acte II puisque une semaine avant la même chose s'est produite dans Dakar.
VIDEO
KEN BUGUL, BOUBACAR BORIS DIOP M'AVAIT VEXÉE...
Dans son échange sur le réalisme littéraire avec l'écrivain espagnol José Manuel Farjado, lors du Benengeli 2022, à l’Institut Cervantes de Dakar, Ken Bugul (Mariétou Mbaye), raconte pourquoi et comment elle s'est lancée dans l'écriture avec sa trilogie.
Dans son échange sur le réalisme littéraire avec l'écrivain espagnol José Manuel Farjado, lors du Benengeli 2022*, Ken Bugul, de son vrai nom Mariétou Mbaye, raconte comment elle s'est lancée dans l'écriture en dévoilant l'histoire à partir de laquelle son aventure d’écrivain a véritablement démarré. Elle précise aussi comment Boubacar Boris Diop y a participé peu ou prou.
C'est avec «La folie et la mort» que Ken Bugul s'est vraiment sentie en confiance pour poursuivre l'écriture et a décidé de poursuivre l'écriture. Elle signait d’ailleurs réellement son entrée dans la fiction parce que son aventure littéraire a commencé avec des romans autobiographiques.
Les premières publications de Ken Bugul sont une trilogie composée de «Le baobab fou», «Riwan ou le chemin de sable» et «Cendres et Braises». Selon elle, cette trilogie était écrite dans une démarche plutôt thérapeutique que dans un projet purement littéraire.
D’ailleurs après ces premières publications, la célèbre écrivaine voulait tout simplement ranger calepin et stylo, estimant avoir atteint son objectif, avoir réussi à se soigner. Partant, elle ne trouvait pas vraiment opportun de poursuivre l’aventure.
Mais par défi, elle reprend sa plume et elle publie « La folie et la mort» après avoir été titillée par Boubacar Boris Diop. En effet, sa trilogie avait été bien apprécié par ce dernier. Mais Ken Bugul l’a assuré qu’elle n’est pas écrivain et qu’elle prévoyait d’ailleurs d’arrêter.
Boubacar Boris Diop lui dit alors si elle préférerait aller acheter les ingrédients de cuisine à vendre plutôt qu’à s’investir dans l’écriture dont elle a déjà le talent. La romancière décidée alors de relever ce défi avec «La folie et la mort».
Après ce roman réaliste, elle s’est mise à fond dans l’écriture et n'a plus pensé à renoncer. Bien au contraire. Ken Bugul est à plus d’une dizaine de romans. «Le trio bleu» est son onzième livre et elle travaille sur son dernier ouvrage.
NB : *Benengeli est la semaine internationale des lettres du monde francophone.
par Adama Samaké
DE LA CORRUPTION DE LA PAROLE DANS NOTRE SOCIÉTÉ
En Côte d’Ivoire, la parole « brouteuse » a donné naissance au phénomène des « brouteurs » qui ne sont autre que des escrocs. Dans ce pays, la parole a fait de la paix un vain mot, objet de toutes sortes de surenchères
Nos Sages, dans les contrées lointaines africaines, soutiennent avec ferveur que toute chose accouche de sa progéniture, à l'exception de la parole qui accouche de sa génitrice. Autrement dit, la parole est sacrée en Afrique. Mon cher doyen Makhily Gassama affirme à juste titre, dans son célèbre ouvrage Kuma: interrogation sur la litterature negre de langue francaise que « le mot est loin d’être un élément vulgaire de la civilisation (africaine); il constitue son âme, son souffle divin ; c’est à lui qu’elle doit l’éternité de son rayonnement ». Aussi dit-on que l’honneur est dans la parole et que la parole est dans l’honneur.
Malheureusement, l’une des plaies majeures de notre société ivoirienne contemporaine est la perversion de la parole. En Côte d’Ivoire, la parole « brouteuse » a donné naissance au phénomène des « brouteurs » qui ne sont autre que des escrocs. La parole « décalée » a certes créé un rythme urbain : le « coupé décalé », mais ce phénomène, à ses débuts, cachait une vaste déconfiture de notre société ; car étymologiquement elle signifie « voler et fuir ». L’émergence des « boucantiers » dans les « atalaku » qui avaient pour corollaire la « distribution » éhontée de billets de banques était une vaste escroquerie morale. Dans ce pays, la parole a fait de la paix un vain mot, objet de toutes sortes de surenchères et d’opportunismes.
Symbole de la dislocation des valeurs, la parole a perdu sa substance, sa sacralité légendaire africaine en Côte d’Ivoire. Ainsi voit-on des intellectuels chevronnés, des juristes émérites dire et dédire le droit au gré de leurs intérêts mesquins, de simples élections footballistiques bloquées pour déficit de transparence dans la communication, etc. La jeunesse alors flouée trouve refuge dans la quête effrénée de « Boss » (mentor) et de « vieux pères » (parrains). Le gain facile est par conséquent devenu la norme.
Comment alors être étonné de voir ces « avenirs de la nation » mourir dans la méditerranée ? Une jeunesse sans avenir ne sera jamais l’avenir d’une nation. (paraphrase de Mamadou Koulibaly)
Comment être étonné que la parole détruise une vie conjugale qui se voulait paisible, laissant sur le carreau une dame de cinq (5) enfants qui ne rêvait que d'un idéal de vie paisible et faisant simultanément d’une autre en quête d’idéal, une simple « Tchiza », « une voleuse de mari » ?
La parole mensongère, dépourvue de toute sa quintessence sacrée qui rime avec l’honnêteté est source de dérive et de tristesse.
Il est temps que nous la soignons ; car soigner la parole, c’est inéluctablement reconstruire nos valeurs morales en déperdition.
Il est aussi grand temps que nous réfléchissions, sans faux-fuyant, sur la question de la polygamie et de la légalisation du mariage coutumier.
Notre parole nous détermine et déterminera nécessairement le futur de notre société.
Adama Samaké est enseignant-chercheur, maître de Conférences, au département de Lettres modernes de l'université Félix Houphouët Boigny de Cocody-Abidjan (Côte d'Ivoire).
R. KELLY, DU TRIOMPHE DU R&B À LA PRISON POUR CRIMES SEXUELS
Déchu, semble-t-il ruiné, il a été reconnu coupable en septembre 2021 d'avoir piloté pendant des années un "système" d'exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes, et condamné mercredi à 30 ans de prison par un tribunal fédéral à New York
Enfant de Chicago, devenu une star mondiale grâce à des tubes dans les années 1990, R. Kelly a dominé pendant des années la scène R&B en dépit d'une longue série d'accusations d'agressions et de crimes sexuels.
Déchu, semble-t-il ruiné, il a été reconnu coupable en septembre 2021 d'avoir piloté pendant des années un "système" d'exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes, et condamné mercredi à 30 ans de prison par un tribunal fédéral à New York.
Il a été dépeint par la justice en "criminel, prédateur et en "manipulateur, dans le contrôle et la coercition".
Avec sa voix influencée par le gospel et ses textes remplis d'allusions sexuelles, R. Kelly a vendu 75 millions de disques dans le monde, ce qui en fait l'un des plus grands succès commerciaux du R&B.
Le chanteur a remporté trois Grammy Awards en 1998 avec le hit "I Believe I Can Fly".
Mais son succès a toujours été terni par des rumeurs et des soupçons de violences sexuelles, qu'il a étouffés avec des accords financiers prévoyant des clauses de confidentialité.
Avant l'ère #MeToo commencée en 2017, il pouvait agir en toute impunité, selon l'accusation.
"J'aime les femmes" mais "est-ce que j'aime coucher avec des filles mineures? Absolument pas. Est-ce que des gens essaient de détruire ma carrière? Absolument", s'était-il défendu dans un entretien à GQ en 2016.
- Acquitté -
Né le 8 janvier 1967 à Chicago, R. Kelly est élevé par sa mère, au sein d'une fratrie de quatre enfants. Dans une autobiographie de 2012, il confiait avoir été témoin de premières scènes sexuelles dès l'âge de huit ans, racontant qu'il avait ordre de les photographier. Il dit aussi avoir été victime d'un viol au même âge, commis par une femme, puis d'autres agressions et crimes sexuels avant l'adolescence.
R. Kelly, qui n'est pas allé au lycée et est considéré comme illettré, a publié 14 albums à son nom.
Chanteur dans le métro, sa vie va changer quand il est repéré lors d'un barbecue dans le sud de Chicago par un cadre du label Jive Records, qui le fait signer en 1991.
Son premier album solo, "12 Play" (1993), avec les titres très sexuels "Bump N' Grind" and "I Like the Crotch on You", reste neuf semaines en tête du classement R&B.
Sa vie personnelle tumultueuse, notamment à cause de l'annulation de son mariage avec sa protégée de 15 ans, la chanteuse Aaliyah, n'empêche pas sa célébrité d'exploser.
Mais au début des années 2000, un journaliste du Chicago-Sun Times, Jim DeRogatis, reçoit dans un courrier anonyme deux cassettes vidéo montrant le chanteur en train d'avoir des relations sexuelles avec des jeunes filles, dont l'une va aboutir à son inculpation pour pédopornographie.
Après des années de procédure, pendant lesquelles R. Kelly a continué ses tournées, il est acquitté.
- "Mute R. Kelly" -
De 2005 à 2012, Kelly écrit, produit, réalise et interprète un "hip hopera", "Trapped in the Closet", 33 chapitres d'une histoire étrange où le sexe règne encore. L'oeuvre déconcerte mais séduit quand même la critique.
En juillet 2017, plusieurs mois avant que l'affaire du producteur de cinéma Harvey Weinstein n'entraîne une prise de conscience sur les crimes sexuels commis par des hommes puissants, le site BuzzFeed diffuse une enquête de Jim DeRogatis accusant R. Kelly de diriger une sorte de secte sexuelle et de séquestrer contre leur gré six femmes, entre Chicago et Atlanta.
Au même moment, à Atlanta, Kenyette Barnes et Oronike Odeleye fondent le mouvement "Mute R. Kelly" ("Faites taire R. Kelly"), qui prône le boycott de ses chansons et mobilise des militants contre ses concerts.
En janvier 2019, une série documentaire diffusée sur Lifetime, "Surviving R. Kelly", enfonce le clou. Plusieurs victimes décrivent le chanteur comme manipulateur, violent et obsédé par les très jeunes filles. Cette fois, son label le lâche et des artistes, dont Lady Gaga, présentent leurs excuses pour avoir travaillé avec lui.
Après la condamnation de mercredi, R. Kelly devrait comparaître en août pour un nouveau procès à Chicago.
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
JERRY RAWLINGS, LE PRÉSIDENT QUI PRÉFÉRAIT ÊTRE DANS LE CŒUR DES GENS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il menait une vie sobre et vivait les valeurs auxquelles il croyait. Il aimait l’Afrique envers et contre tout. Le 12 novembre 2020 fut un jour de grande tristesse pour tout le continent
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 30/06/2022
C’est de manière inattendue qu’il tira sa révérence, ce 12 novembre 2020. Sitôt informés, le président Nana Akufo-Addo décréta un deuil national de sept jours et tous les partis politiques suspendirent leur campagne pour la présidentielle de décembre. Le Ghana et l’Afrique étaient inconsolables. La disparition de Rawlings n’était pas seulement un coup dur pour des milliers de gens. Elle les rendait aussi orphelins. Pourquoi ? Parce que l’ancien président du Ghana avait positivement marqué son époque, parce qu’il avait montré une façon différente de gérer les affaires publiques, parce qu’une voix forte, la voix des sans-voix, s’était éteinte à jamais, parce qu’on ne verrait plus cet amoureux de l’ordre et de la discipline régler la circulation dans les rues d’Accra sous les ovations de ses compatriotes qui aimaient l’appeler “Papa J”.
Élevé par Victoria Agbotui, une Ghanéenne décédée le 24 septembre 2020 à l’âge de 101 ans (son père écossais refusa de le reconnaître), Jerry Rawlings se comporta effectivement en père de famille en prenant la défense de Kingsley Ofosu et de ses sept malheureux compagnons. Hormis Ofosu, les jeunes ghanéens avaient été froidement abattus et jetés par-dessus bord dans la nuit du 2 au 3 novembre 1992. Jerry Rawlings avait exigé le jugement de l’équipage du cargo MC Ruby et fait savoir que son pays pourrait rompre les relations diplomatiques avec la France et l’Ukraine si justice n’était pas rendue aux victimes et à leurs familles.
Treize ans plus tôt, il avait essayé de mettre fin à la corruption et à l’indiscipline qui progressivement détruisaient le Ghana après l’indépendance politique arrachée en 1957 par Kwame Nkrumah. Il ne supportait pas les dérives et tares de cette société que l’écrivain Ayi Kwei Armah a bien décrite dans ‘L’âge d’or n’est pas pour demain’. Il voulait dégager le régime qui était à la tête du pays et devait mener le coup avec quelques compagnons. Avant le coup, il leur déclara ceci : “Ceux qui ont pillé le pays ne peuvent pas se retirer comme cela, en héros, et continuer ensuite à tirer les ficelles. Il ne peut y avoir de changement véritable dans ce pays sans purification. Il nous faut agir, et vite. Il faut une action vigoureuse, drastique, radicale pour purger le pays. Il faut punir les criminels d’État qui nous ont réduits à cette situation d’indignité.”
Le 15 mai 1979, le jeune pilote de l'armée de l'air passe à l’action mais le coup d’État échoue. Il est condamné à mort. Ce que le peuple retient du procès radiotélévisé, ce n’est pas cette condamnation mais le discours de Jerry Rawlings. En voici un extrait : “Je suis là pour mettre en garde les officiers supérieurs, les politiciens, les hommes d’affaires et les criminels étrangers contre notre colère. Ils se sont servis de notre sang, de nos sueurs et de nos larmes, bref de notre travail pour s’enrichir et se noyer dans le vin, dans le sexe. Pendant ce temps, vous, moi, la majorité, nous luttions quotidiennement pour survivre. Moi, je sais ce que c’est que d’aller au lit avec un mal de tête provoqué par un ventre vide. Je préviens ceux qui s’aviseraient d’aider les goinfres qui nous exploitent à fuir qu’ils paieront pour eux. Ils seront jugés, châtiés pour les privations qu’ils ont imposées au peuple.” Il ajoute : “L’heure du jugement est arrivée. Et ce n’est nullement une question de militaires contre civils, d’Akans contre Ewés, ou de Gas contre nordistes, mais de ceux qui possèdent contre ceux qui n’ont rien. Vingt-deux ans après l’indépendance, vous et moi continuons à cogner nos têtes contre le sort, contre le sol, en croyant que Dieu viendra nous sauver de leurs griffes. Il ne viendra pas si vous ne prenez pas vous-mêmes en main votre propre destin ! La France a tiré son salut d’une révolution. Les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union soviétique, la Chine, l’Iran aussi ! Laissez-moi vous dire que Dieu n’aide pas les gens qui dorment. Ne comptez pas non plus sur les gros messieurs que vous voyez passer dans de belles voitures. Ils ne peuvent pas vous aider, parce que leur ventre est plein ; leurs enfants mangent à leur faim et ils ont les moyens d’aller et venir où ils veulent, comme ils veulent.” Un groupe d’officiers, qui intervient à temps, empêche l’exécution de Rawlings. Les officiers, dirigés par le major Boakye-Djan, renversent le lieutenant général Fred Akuffo, le 4 juin 1979. Boakye-Djan et ses hommes libèrent Rawlings et l'installent à la tête du Conseil des forces armées révolutionnaires (AFRC en anglais). Des élections générales étaient déjà prévues. Organisées par l’AFRC, elles sont remportées par le Dr. Hilla Limann mais, le 31 décembre 1981, Jerry Rawlings est obligé de reprendre les choses en main. Pourquoi ? Parce que le président Limann n’a pas mené la lutte contre la corruption. Avec le Conseil national provisoire de défense (PNDC en anglais) qu’il a créé, Rawlings dirige fermement le Ghana jusqu'à l'avènement du multipartisme au début des années 1990. Il démissionne de l'armée en 1992 pour lancer, avec des camarades, le National democratic congress (NDC). Le Ghana se dote d'une nouvelle Constitution et passe à la IVe République. Jerry John Rawlings en devient le premier président. Quatre ans plus tard, il est réélu pour un second mandat qui s’achève en 2000. Il abandonne la vie politique en 2001 mais continue de s’intéresser à ce qui se passe dans son pays et sur le continent.
Président, il menait une vie sobre et se garda de piquer dans les caisses de l’État. Il vivait les valeurs auxquelles il croyait. Pour lui, servir le peuple dans la simplicité était la chose la plus importante. Leader charismatique, il n’hésitait pas à mettre la main à la pâte en curant les caniveaux ou en transportant avec les étudiants les fèves de cacao au port de Tema. Il préférait être dans le cœur des gens plutôt que d’avoir son nom sur un édifice ou sur un stade. Bref, il abhorrait le culte de la personnalité car il estimait que le peuple n’oublie jamais ceux qui l’ont bien servi. Et le peuple ghanéen qu’il avait servi avec dévouement l’aimait tant et si bien que Rawlings n’avait pas besoin de se promener avec des gardes du corps dans les rues d’Accra. Sa sécurité, c’était ce peuple ghanéen à la grandeur et à la prospérité duquel il se consacra corps et âme, ce peuple qu’il aimait profondément. Mais Rawlings aimait aussi l’Afrique. C’est la raison pour laquelle il suivait attentivement la révolution de Thomas Sankara au Burkina Faso. Il aimait l’Afrique envers et contre tout. Il l’aimait en dépit de ses incohérences, faiblesses et blessures. Il l’aimait, non pour se résigner aux souffrances qui affligeaient le continent, mais pour changer son destin et lui permettre d’offrir au monde un meilleur visage. Il était persuadé que l’Afrique n’était pas condamnée à tourner en rond et à subir la domination et les caprices des autres, que rien n’était joué ou perdu d’avance. Il croyait que le continent pouvait sortir de l’ornière si les Africains étaient solidaires et déterminés et s’ils faisaient passer l’intérêt général avant les intérêts particuliers.
Le 12 novembre 2020 fut un jour de grande tristesse pour le Ghana et l’Afrique parce qu’il nous a arraché un grand homme, parce qu’il nous a pris un homme qui a bien travaillé pour son pays, qui y a mis de l’ordre au moment où il le fallait, qui a redonné aux Ghanéens leur dignité et leur fierté. Cet homme fait incontestablement partie des héros africains dont la vision et les actions méritent d’être enseignées dans nos écoles et universités parce qu’il ne désirait que le bien de ses compatriotes, parce qu’il refusa d’être idolâtré ou célébré de son vivant, parce que le néocolonialisme et la barbarie de la France dans ses anciennes colonies lui étaient insupportables. Jeremiah John Rawlings est un monument et une perle dont le continent africain peut et doit être fier. Il était tout simplement formidable dans une Afrique qui bien souvent produisit des dirigeants irresponsables et minables.
LA COUR SUPRÊME AMÉRICAINE CRISTALLISE LES TENSIONS
La haute juridiction a en quelques jours, révoqué le droit à l'IVG et ouvert la voie au port d'arme à domicile. Comment expliquer ces décisions qui divisent l'Amérique ? Washington Forum accueille René Lake, Mohamed Mbodj et Marylin Sephocle sur VOA
Dans Washington Forum cette semaine : la cour suprême des Etats-Unis, dominée par les conservateurs, révoque le droit à l’avortement au niveau fédéral et renvoie la balle aux Etats. Une décision qui annule un arrêt de près de 50 ans, suscitant la colère des partisans du droit à l’avortement et le soulagement de ceux qui s’opposent à cette pratique.
Pourquoi la question de l’avortement reste un sujet clivant aux Etats-Unis ? Comment cette décision de la cour, après celle autorisant le port d’armes à feu en public, va-t-elle influencer le débat socio-politique américain ?
Analyse et commentaires avec l'analyste politique René Lake, l'historien Mohamed Mbodu et Marylin Sephocle, professeur à Howard University. Le Washington Forum est présenté par Abdourahmane Dia.
RETOUR DES BRAQUAGES À TAMBACOUNDA
Comme à l’approche de chaque fête de Tabaski, à Tambacounda, les malfaiteurs n’ont pas dérogé à la règle cette année. Ils ont repris les braquages, avec des attaques récentes dans les communes de Goudiry et de Bala
Les populations de Tambacounda ne dorment pas du sommeil du juste. En proie à des braquages à chaque approche de la fête de Tabaski, ils sont actuellement en train de vivre un enfer à cause des malfaiteurs. C’est le cas au quartier Gourel de la commune de Goudiry où une énième attaque à main armée a été enregistrée. En effet, dans la nuit du lundi à mardi vers 3h du matin, des malfrats encagoulés, armés de machettes, de marteaux et d’armes à feu, ont fait irruption dans la localité pour y semer la terreur. Ils se sont d’abord introduits dans une maison louée par des enseignants avant de regagner l’intérieur de la maison voisine où ils ont tenu en respect un individu en le tabassant à l’aide de leurs armes. Grièvement blessé, les malfrats l’ont abandonné avant de quitter les lieux à bord d’un véhicule d’une mission de contrôle, direction la commune de Bala.
«Nous étions couchés dehors comme il fait chaud. Vers 3h 05, on a entendu un bruit. C’étaient des malfrats qui étaient là. Ils étaient 14 au minimum. Ils ont sonné, on s’est réveillés. Ils ont mis leurs cagoules. Ils étaient armés. Avec un gros marteau, ils ont essayé de forcer le portail. Quand nous avons compris que le portail allait céder, on est entrés dans la maison. Finalement, on a essayé de passer par les ouvertures pour nous échapper. C’est comme cela qu’ils sont entrés dans la maison. Ils ont cassé les portes, pris mon sac et les ordinateurs. Ils ont également blessé quelqu’un », a raconté un témoin.
Dans la commune de Bala où ils sont passés également, ils ont mis la main sur une importante somme d’argent estimée à 5 millions de FCFA et des téléphones portables avant de prendre la poudre d’escampette. Auparavant, ils ont tiré quelques coups de feu. Dans cette localité de Bala, les actes de banditisme sont facilités par l’absence d’électrification.
Le président du Club des Investisseurs Sénégalais (Cis), Babacar Ngom et le président d'Afrikajom center, Alioune Tine ont réussi à apaiser la tension politique qui a déjà occasionné trois morts. Alioune Tine et Babacar Ngom ont initié une médiation qui a été couronnée de succès. Dans un premier temps, les deux médiateurs ont rencontré le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, avant d’être reçus par les leaders de la coalition Yewwi Askan wi hier, avant leur conférence de presse. Avec les deux parties, l’ancien coordonnateur du M23 et M. Ngom ont échangé sur la préservation des acquis démocratiques du Sénégal pour une paix sociale. Les différents acteurs ont accepté la main tendue des médiateurs. D’où l’annulation des rassemblements de Yewwi Askan wi dans plusieurs localités.
Charles Ciss exclu du comité électoral de BBY
La descente aux enfers se poursuit pour l’ancien directeur de la Solde. Après son limogeage à la direction de la Solde, Charles Ciss a été exclu hier, du comité électoral de Benno Bokk Yakaar d’après «Lasnews». Il dit constater par téléphone, son éviction du comité électoral de Benno Bokk Yakaar de la commune de Popenguine Ndayane, sous le regard pilatiste des responsables départementaux. A l’en croire, ceci dénote sans doute d'un processus guidé et bien huilé avec de hauts responsables du ministère des Finances et du département de Mbour pour le liquider à tout prix. «L'acte final de cette entente tacite sera certainement de détruire mes pièces d'état civil et peut être même de me rayer de la mémoire collective des populations», a-t-il posté sur sa page Facebook.
Biennale de l’Art africain
Ne quittons pas le conseil des ministres sans souligner que le ministre de la Culture et de la Communication et les acteurs culturels mobilisés pour le succès de la 14e édition de la Biennale de l’Art africain ont été félicités par le chef de l’Etat. A l’en croire, cet évènement international majeur traduit la place déterminante de la culture dans le Plan Sénégal Emergent (Pse).
A rappeler que le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop a axé sa communication en conseil des ministres sur la 14e édition de la Biennale de l’Art africain contemporain.
Chute mortelle d’un déficient mental
Un malade mental du nom de M. Guèye a fait une chute mortelle. Selon nos sources, le drame s'est produit à Golf Sud. Le défunt, souffrant de problèmes mentaux depuis une décennie, a trébuché des escaliers d'un immeuble au troisième étage avant de se retrouver au rez-de chaussée. Alertés, les sapeurs-pompiers et limiers de Golf Sud ont effectué une descente sur les lieux pour procéder au constat. Le corps sans vie de la victime a été acheminé dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l'autopsie. La Police de Golf Sud a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce drame.
Génocide des Africains de Ceuta y Melilla : Plus de 200 morts
L’émigration clandestine est au-devant de la scène depuis quelque temps. D’après l’Ong Horizons sans frontières, le bilan s’est alourdi à Ceuta et Melilla. Selon le président de l’Ong, Boubacar Sèye, ce qui s’est passé à la frontière entre l’Espagne et le Maroc est un génocide. Car, les informations qui sont parvenues à Horizons sans frontières (HSF)feraient état de plus de 200 Africains tués dans l’enclave de Ceuta et Melilla. C’est d’ailleurs, dit-il, ce qui explique leur enterrement dans la précipitation, sans autopsie ou enquête. Du côté des Etats africains, dénonce Boubacar Sèye, seule la Gambie a accepté de reconnaître ses morts, les autres ont refusé. Des rescapés sénégalais seraient empêchés de témoigner pour confirmer des victimes sénégalaises de ce drame.
90 poches de sang collectées
90 poches de sang ont été collectées hier lors d’une journée de don organisée dans les locaux de Coris Bank en collaboration avec Prévoyance Assurance. Selon le Directeur général de l’institution financière, Ibrahima Fall, l’objectif des 60 poches de sang a été dé- passé et si tout le monde fait comme eux, il n’y aura plus de manque de sang au Sénégal. Cette journée de don de sang entre dans le cadre de leurs activités de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (Rse). Les salariés de Coris Bank et de Prévoyance Assurance ont répondu à l’appel lancé par le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) qui craint une rupture de stock dans les banques de sang du pays. Ibrahima Fall a également invité les autres structures financières à se joindre à cet élan de générosité pour aider les personnes qui sont dans le besoin.
Médiation financière
Le Secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), Habib Ndao, a rappelé, mercredi, la volonté des autorités de doter le Sénégal d’un environnement des affaires favorisant la mise en place d’un dispositif de médiation financière. «La volonté des autorités de doter le Sénégal d’un environnement des affaires de classe mondiale a favorisé, entre autres, la mise en place d’un dispositif de médiation financière au sein de l’OQSF depuis 2009, qui participe au renforcement des relations de confiance entre les institutions financières et la clientèle», a-t-il souligné. Il s’exprimait dans le cadre d’un atelier de sensibilisation des magistrats sur les procédures et pratiques des sociétés d’assurance, organisé en partenariat entre le Tribunal de commerce de Dakar et l’OQSF. La rencontre entre dans le cadre du projet d’appui aux réformes et politiques agricoles, financé par l’Agence américaine pour le développement international(USAID), qui accompagne le Tribunal de commerce dans la promotion des modes alternatifs de règlement des litiges (MARL), pour un environnement des affaires attractif. Il s’agira, de renforcer le cadre d’échanges et de concertation entre l’OQSF, le ministère de la Justice et les compagnies d’assu- rance sur leurs préoccupations respectives, dans la perspective de mieux faciliter le traitement du contentieux économique et financier afin de protéger les usagers des services financiers et rassurer les investisseurs.
Tension politique : Les écrivains invités à prendre «parole»
L’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop a invité, mercredi, ses confrères à apporter une parole « réfléchie » et «nuancée » face à la tension politique au Sénégal née du processus électoral. «Il faut qu’ils (les écrivains sénégalais) parlent en tant que écrivains, qu’ils soient au-dessus de la mêlé. En tant qu’homme de bonne volonté, mais pas en tant que partisan», a dit Boubacar Boris Diop à l’Aps. Il intervenait lors du panel «Littérature et conflit» organisé dans le cadre de la première édition du Festival international de littérature de Dakar (du 29 juin au 2juillet). Constatant que les écrivains «font comme si cela ne les regardait pas ou disent des généralités très prudentes», l’auteur de l’ouvrage «Murambi, le livre des ossements» estime qu’un écrivain «doit accepter de se mouiller». Pour M. Diop, ils doivent apporter «une parole réfléchie, nuancée et courageuse». «On ne demande pas d’être pour un tel ou contre un tel, au contraire, il faut même oser être contre tout le monde si on pense que c’est cela qui est mieux. L’importance, c’est l’authenticité, la sincérité», a-t-il dit.
Boubacar Boris Diop souligne que l’écrivain a le devoir de se positionner face aux conflits estimant que la parole ne devait pas être le monopole des hommes politiques. A côté d’autres écrivains africains et occidentaux tels que le Togolais Sami Tchak ou encore Chab Touré du Mali, il estime que la mission de positionnement de l’écrivain déborde le texte.