Après 10 jours en prison comme «otage politique» d’après ses termes, Ahmed Aïdara avertit le régime que l’intimidation ne passera pas. Le maire de Guédiawaye considère que les actes du régime sont justifiés par le désir de Macky Sall de faire un 3ème mandat.
Après 10 jours en prison, le moral de Ahmed Aïdara est loin d’entre entamé. En point de presse à la mairie de Guédiawaye, le maire qualifie son séjour carcéral de «prise d’otage politique». D’ailleurs, le leader du mouvement Guediawaye la bokk compte poursuivre le combat. «L’intimidation ne passera pas. Nous sommes déterminés à faire face à ce régime liberticide qui instrumentalise la Justice pour briser les opposants, en se servant des Forces de défense et de sécurité dont les méthodes sont dignes de la Gestapo salazariste», a tonné le maire de Guédiawaye. Le tombeur de Aliou Sall dit avoir subi les actes d’une «police qui agit et réprime au mépris des droits les plus élémentaires des citoyens, sous les ordres d’un Préfet couché et partisan».
Mais, a-t-il prévenu, la «préservation de notre dignité et la volonté de conserver à tout prix nos libertés ne se négocient point et ne sont en rien entamées ni émoussées». Ahmed Aïdara fustige aussi un «régime cynique qui joue avec les libertés des citoyens» alors que, constate-t-il, un vent de démocratie est en train de souffler un peu partout en Afrique de l’Ouest. «Le régime monarchique de Macky Sall continue de donner des coups mortels à nos libertés», s’indigne-t-il. Le maire de Guédiawaye a rappelé l’affaire Boughazelly et les corps de contrôle épinglant des responsables du régime «au nez et à la barbe d’une Justice bâillonnée».
D’après lui, les pratiques actuelles du régime sont justifiées par le désir du Président Macky Sall de briguer un 3ème mandat. «Restreindre nos libertés afin d’imposer un 3ème mandat illégitime et illégal, le Sénégal n’est ni une monarchie ni un royaume. Comme je le dis dans la revue de presse, le 3ème mandat est interdit dans ce pays», a-t-il conclu.
L'INTERVENTION DES RÉGULATEURS SOCIAUX POUR DÉCRISPER LA TENSION POLITIQUE
Si les leaders de Yaw ont annoncé hier avoir renoncé à leur manifestation du fait de la Tabaski et de la tenue des examens scolaires, l’intervention en coulisse de certains régulateurs sociaux y a été aussi pour quelque chose
Le vent de décrispation souffle sur le landerneau politique. Si les leaders de Yaw ont annoncé hier avoir renoncé à leur manifestation du fait de l’approche de la Tabaski et la tenue des examens comme le Bac technique et général, l’intervention en coulisse de certains régulateurs sociaux y a été aussi pour quelque chose.
Car la coalition Yewwi askan wi a décidé de renoncer à sa mobilisation d’hier, qui a été interdite, grâce à une demande de Thierno Madani Tall, khalife de la famille omarienne, Babacar Ngom, président directeur général de la Sedima, Ababacar Mboup, coordonnateur de Samm jikko yi, Mody Guiro, Secrétaire général de la Cnts, Mawdo Malick Mbaye et des officiers de l’Armée à la retraite.
Ces médiateurs de l’ombre discutaient avec Khalifa Sall, Dame Mbodji et Ousmane Sonko qui ont accepté de renoncer à la mobilisation. Hier, Babacar Ngom s’est même rendu au siège du Parti pour le rassemblement, où a eu lieu le point de presse de Yaw, pour rencontrer les différents leaders de la coalition de l’opposition.
par Pape Nouha Souane
LE LANGAGE DÉMOCRATIQUE DU RÉGIME DE MACKY SALL
Le slogan du président : « gouvernance sobre et vertueuse » s’est muté en une gouvernance sombre, tortueuse et cahoteuse. Niant les principes les plus élémentaires de la démocratie : droits et libertés fondamentaux saccagés, piétinés
Gouvernance brutale, agressive, violente… symbole de méthodes révolues. Le slogan du président Macky Sall : « gouvernance sobre et vertueuse » s’est muté en une gouvernance sombre, tortueuse et cahoteuse. Niant les principes les plus
élémentaires de la démocratie : droits et libertés fondamentaux saccagés, piétinés. Interdictions répétitives de manifestations, opposants (les députés Déthié Fall, Mame Diarra Fam, Bara Dolly Mbacké, le maire Ameth Aïdara), Amadou Bâ, cadre
du parti Pastef, activistes...arrêtés. Aujourd’hui, les acquis démocratiques enregistrés dans ce pays avant 2012, année marquant l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême, sont en souffrance.
Récemment, les nombreuses arrestations constatées le 17 juin 2022, à Dakar attestent l’état de déliquescence très avancé dans lequel le régime en place tente de confiner les droits et libertés des citoyens, les menant vers l’effondrement. Enlèvements de citoyens exerçant leur droit défini et garanti par la constitution.
Aux dirigeants du régime actuel, incarné par le président Macky Sall, faudrait-il leur rappeler, ceci : ce pays n’est pas une monarchie, encore moins leur bien privé. Et lui-même, en tant que président, doit, et c’est une obligation dans un pays normal et civilisé, où les institutions de la République fonctionnent sans entrave, se soumettre à la constitution. Les déclinaisons de cette dernière ne sont pas là pour ses caprices et ses humeurs, et on ne gouverne pas un pays selon ses sensations. C’est une honte, une vraie calamité sidérante de vouloir étouffer les libertés individuelles et collectives canonisées, constitutionnalisées. Hélas mille fois ! Qu’on parle d’autorisation pour manifester. La teneur du mot « autorisation » renseigne, à suffisance, sur le
pouvoir excessif de l’autorité. Alors qu’elle doit être simplement informée : ni plus ni moins. Le Sénégal est un pays très difficile à cerner. Parce qu’une République normale n’interdit pas à tout-va à ses populations de manifester, d’exprimer leur colère. Sa mission : c’est de créer les conditions, un cadre propice, à leur expression. Ici, au regarde des interdictions fréquentes, l’autorité semble mélanger l’exception et la règle au grand bonheur du prince : le manitou. Il fait et défait tout . L’absolutisme !
Jusqu’à présent, j’ai du mal à comprendre le kidnapping d’opposants, visiblement pacifiques. Sans aucun motif valable. Des pratiques rétrogrades. L’opposition est vitale pour une démocratie. A cet égard, elle mérite d’être traitée avec élégance, respect et dignité. Tenter de la « réduire à sa plus simple expression » traduit l’échec cuisant du pouvoir. Quel désastre ! Moribond est tout régime qui se donne pour mission d’écraser ses opposants, d’étouffer la liberté de ses citoyens. Avec ce régime, l’expression d’un droit fondamental- celui de manifester, de se regrouper pour défiler, de s’organiser pour contester, de protester en marchant dans la rue- se heurte à une répression policière, parfois aveugle. Et, le tout moulé par une justice expéditive, aux ordres, téléguidée…traquant les voix dissonantes. Qui dénoncent ses orientations et actions. Ordonnée et encouragée par le pouvoir en place, cette répression crée le chaos, avec des conséquences affreuses.
Jamais ce pays, généralement cité comme une démocratie en Afrique de l’Ouest (je me méfie toujours de démocratie mécanique (nombre), électoraliste : changement de régime ou alternance. Ces facteurs ne suffisent pas, à mes yeux, pour parler de démocratie), n’avait connu, hors de ses moments d’éclipse démocratique, un tel déchaînement de violence : judiciaire et policière.
Déferlement répressif ! Sidérant a été le bilan des événements de mars 2021 : 14 jeunes sénégalais tués, des arrestations, des blessés, des gueules cassées, des mains ou pieds arrachés, des séquelles physiques…Rappelons que le combat pour la justice, la liberté, la transparence dans le cadre du processus électoral et la gestion de nos ressources (halieutiques, minières, pétrolières…), le respect du droit des citoyens, la cherté de la vie (flambées des prix des denrées alimentaires), problématique d’accès au logement, à la santé, à une eau potable, au transport…toutes ces préoccupations sont des enjeux qui, à mes yeux, dépassent tel ou tel « leader » politique. Dans la mesure où, au fond, ils font appel également au droit des citoyens. C’est donc simpliste, à la milite réducteur, de vouloir mettre le curseur sur une ou des « personnalités » politiques pouvant profiter de cette « résistance ». Les manifestants sont assez avertis et conscients des enjeux de leur engagement. Sur le continent africain, au regard de l’histoire récente, les régimes tombés (en Guinée, au Mali, au Burkina, le printemps arabe) ont été balayés, ou du moins précipités par des mouvements de manifestation populaire.
De la révolte spontanée de mars 2021 aux mobilisations des organisations syndicales représentatives, en passant par celle des personnes à mobilités réduites (PMR) ou des invalides (anciens policiers), aucune contestation n’a été à l’abri de répression
policière. Avec ce régime, c’est la généralisation de la violence face à toute remise en cause venue du mouvement de la société. Ils se trompent de cible. La véritable lutte à engager, c’est celle de mener la croisade contre la pauvreté et la faim : elles assaillent les populations, le monde rural et urbain.
Ceux qui détiennent le pouvoir ou qui en profitent voudraient que seul le peuple soit transparent (fiché, surveillé, fliqué, repéré, espionné) tandis qu’eux-mêmes se dérobent, barricadés dans un secret qu’ils ne cessent de revendiquer et de renforcer. Alors qu’ils doivent rendre des comptes aux citoyens, sortir de leur confort et répondre aux interpellations des gouvernés. Parce qu’ils sont des serviteurs. Ainsi, le contraste entre la protection et l’indulgence dont bénéficient délinquance étatique ou corruption économique et la répression constamment exigée et assumée face aux mouvements sociaux, jusqu’à banaliser des violences policières, suffit pour dire que notre démocratie est en péril. Est complice du pire un pouvoir qui, pour perdurer, ruine toute éthique démocratique, ment à répétition et sans arrêt, violente les libertés, manoeuvre dans le but de disqualifier une partie de ses opposants de toute compétition électorale, les calomnie, assume son indifférence à l’injustice, pousse à la faute les forces de l’ordre, etc. Ce pays est à redresser pour sauver sa démocratie.
IL NOUS FAUT BÂTIR, NOUS AFRICAINS, NOTRE PROPRE RÉCIT
L’écrivain Amadou Elimane Kane appelle les Africains à bâtir leur propre discours et de proposer un récit qui leur est propre. Il a aussi évoqué les liens qui existent dans la littérature, la mémoire et la renaissance africaine
Invité à prononcer la leçon inaugurale de la première édition du Festival international de littérature de Dakar (FILID), Amadou Elimane Kane a appelé les Africains à bâtir leur propre discours, leur propre récit. « Il nous faut, nous Africains, bâtir notre propre discours, notre propre récit sur nousmêmes, par nous-mêmes, pour nous-mêmes et sur l’humanité », a soutenu l’écrivain, hier lors de la cérémonie d’ouverture du FILID sous l’initiative de Abdoulaye Fodé Ndione. Kane a déclaré que personne ne le fera à la place des Africains. Il a proposé dans cette perspective d’aborder la question du lien qui existe entre la littérature, la mémoire et la renaissance africaine. « Autrement dit, comment la littérature peut jouer un rôle afin de mettre en lumière le patrimoine historique et culturel et oeuvrer ainsi pour la renaissance africaine. Cet éclairage est selon moi source de paix, de justice et d’harmonie pour le continent africain. Je voudrais tout simplement dire que sur le socle fondateur des civilisations, la littérature tient une place prépondérante », a fait savoir l’écrivain.
Pour lui, la littérature est le médium qui met en exergue l’héritage culturel, historique et social, tout en précisant qu’iI est un des symboles de la mémoire collective, une inscription conjuguée à tous les temps par sa nature intemporelle. « La littérature représente un espace d’expression singulier tourné vers la liberté, la créativité tout en étant le reflet de l’humanité. La littérature est un art majeur créé par les hommes pour raconter la vie », a souligné Amadou Elimane Kane.
Pour rappel, la première édition du FILID, ouverte hier à Dakar, prendra fin vendredi avec au menu diverses activités dont des panels, conférences. Des prix seront également remis dans deux catégories qui portent le nom d’Annette Mbaye D’Erneville et Cheikh Hamidou Kane. Plusieurs écrivains sénégalais et étrangers participent à cet événement littéraire d’envergure mondiale.
LE FESTIVAL INTERNATIONAL DE LITTÉRATURE DE DAKAR LANCE SA PREMIÈRE ÉDITION
Pendant trois jours, la capitale sénégalaise sera au rythme du livre. Diverses activités dont une cérémonie de remise des prix Annette Mbaye D’Erneville et Cheikh Hamidou Kane seront au programme
Pendant trois jours, Dakar sera au rythme du livre à travers le Festival international de littérature de Dakar (FILID) ouvert hier. Diverses activités dont une cérémonie de remise des prix Annette Mbaye D’Erneville et Cheikh Hamidou Kane seront au programme des trois jours de cet événement littéraire. Il verra la présence de plusieurs écrivains venus du continent africain, de la France et de l’Amérique du Nord.
C’est parti pour la première édition du Festival international de littérature de Dakar (FILID), ouvert hier à Dakar. Le top départ de cet événement littéraire international a été donné dans la salle de conférence du Grand Théâtre en présences de plusieurs personnalités du monde du livre, mais aussi d’écrivains étrangers venus participer à cette rencontre culturelle. « Ce projet est une légitimation de la production de qualité des écrivains africains. Une évolution caractérisée par une création littéraire soutenue qui
s’appuie sur des valeurs », a soutenu l’initiateur de ce festival, Abdoulaye Fodé Ndione dans son discours. Pour lui, la production des auteurs présents sur le continent et ceux installés dans la diaspora s’élargit dans un espace d’expression plurielle. Il souligne que c’est une force qui repousse les barrières frontalières et croise les peuples. Ce rassemblement autour de ce thème, axé sur le développement de la littérature et de la liberté de création, est une nécessité pour maintenir une production de qualité dans le continent.
Pour cette première, le thème est axé sur : « littérature et conflits », qui a été développé dans une leçon inaugurale par Amadou Elimane Kane. « Ce sont des moments de communion que nous avons avec ce festival, à savoir de partager l’idéal, ce besoin que nous cherchons et que nous avons besoin tous d’exister et être dans l’avenir », a déclaré Ndione lors de la cérémonie d’ouverture. Pour lui, c’est aussi une manière de partager avec les invités le programme de ce festival pour qu’une fois chez eux, pensent qu’ils étaient également chez eux à Dakar, au Sénégal.
Prix Annette Mbaye D’Erneville et Cheikh Hamidou Kane
En dehors de diverses activités organisées lors de ce festival qui se déroule sur trois jours, le public aura droit à une cérémonie de remise de prix dans la catégorie poésie réservée uniquement aux femmes et littérature ouverte à tout le monde et dénommée Prix Cheikh Hamidou Kane. Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Abdoulaye Fodé Dionne a dévoilé les nominés dans chaque catégorie. Pour le Prix Annette Mbaye D’Erneville pour la Poésie, trois femmes disputeront les récompenses. Il s’agit de « La révolte des pierres de Nora Eclats » de Laurent Chédoué et « Prendre son pays pour un cheval » de Nadège Bristot. Pour le Prix Cheikh Hamidou Kane, trois hommes seront départagés par un jury international. Ainsi, les nominés sont : « À la lisière du rêve » de Max Renaud Libin, « l’Unité des oubliés » de Khalil Diallo et « Le ventre du Congo » de Blaise Ndala. Le jury du Prix Annette Mbaye D’Erneville est composé de trois femmes dont Sokhna Benga, d’une Canadienne et d’une Malienne. Des panels, des conférences et autres rencontres entre professionnels sont prévus au courant de ces trois jours de festival. Des établissements scolaires, des centres culturels tels Blaise Senghor ou encore l’Institut français accueilleront des activités inscrites au programme du FILID.
TIVAOUNE, LE BIJOU HOSPITALIER QUI CACHE LA FORÊT DE MAUX
Dans 18 mois, Tivaouane va disposer d’un hôpital de niveau 3. D’un cout de 46 milliards Fcfa. C'est loin de suffire à guérir la capitale de la Tidianiyya de ses maux, à en croire Moulay Abdoul Aziz Diop, petit-fils de Seydi El-Hadj Malick Sy
Dans 18 mois, Tivaouane va disposer d’un hôpital de niveau 3. D’un cout de 46 milliards Fcfa et d’une capacité de 300 lits, l’établissement sanitaire, dont la première pierre a été posée, ce weekend, par le président Macky Sall, portera le nom de Seydi El Hadji Malick Sy. Toutefois, dans un diagnostic citoyen (critique et non de critique), qui est en même temps un plaidoyer pour l’intérêt des populations de Tivaouane et environs, Moulay Abdoul Aziz Diop, membre de la cellule de communication de la Hadara Malikiya, petit-fils de Seydi El-Hadj Malick Sy et acteur de la société civile, de s’offusquer d’un « certain nombre de maux dont souffre la capitale de la Tidianiyya».
Le 27 décembre 2016, il a été signé le décret 2016/2044 approuvant et rendant exécutoire le Plan directeur d’urbanisation (PDU) de Tivaouane, ville sainte à la croisée des chemins, se trouvant entre espoirs et promesses. Lequel décret prévoit des assiettes foncières nécessaires aux équipements sociaux, aux zones d’habitat et aux zones d’activités. Une mise en oeuvre correcte de ce PDU, qui définit une vision claire et cohérente du développement de la ville sainte, aurait permis à Tivaouane d’être à l’abri de problèmes d’infrastructures de qualité dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation et du développement économique. En plus du PDU, l’Etat du Sénégal a lancé le programme de modernisation des cités religieuses en 2014. Du coup, la commune de Tivaouane a pu bénéficier de plusieurs infrastructures et réalisations dont entre autres : l’aménagement de l’esplanade des mosquées, la voirie et l’éclairage public densifiés, de nouveaux locaux pour la police et la gendarmerie. Une liste loin d’être exhaustive.
Toutefois, selon ce membre de la cellule de communication de la Hadara Malikiya, Moulay Abdoul Aziz Diop, petit-fils de Seydi El- Hadj Malick Sy et acteur de la société civile, « cet ambitieux programme de l’état du Sénégal avec plusieurs volets dont certains très prioritaires a connu un ralentissement voire même un arrêt dans certains domaines comme la santé, l’assainissement, l’éducation en partie.
Dans le domaine de la santé, la ville, jusqu’ici, disposait d’un établissement public de santé niveau 2, l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh, qui était auparavant un centre de santé. La cité dispose aussi d’un centre de santé fonctionnel au quartier Keur Mass et d’un seul poste de santé au quartier Médine et de quelques rares structures privées. C’est récemment qu’un nouveau poste de santé a été érigé dans l’enceinte de la Zawiya El-hadji Malick Sy (Rta) à Tivaouane pour la prise en charge des centaines de Talibés sous la houlette de Serigne Babacar Sy Abdou. Force est aussi de rappeler que ces apprenants sont entièrement et gratuitement pris en charge par la famille (éducation, hébergement, restauration, santé...).
Ce poste de santé a été entièrement construit par les bonnes volontés et bénévoles de la Hadra sous l’autorité du Khalife général. Un poste de santé entièrement équipé par le Ministère de la Santé avec une ambulance médicalisée offerte par l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr.
Hôpital Mame Dabakh : Des difficultés liées au personnel, au plateau médical et technique, à la maintenance, au déficit de ressources de manière générale
Par rapport à l’hôpital Mame Abdoul Aziz Dabakh (Rta) qui fait la une de l’actualité, Moulay Abdoul Aziz rappelle qu’« il a une vocation nationale si on le considère sous l’angle anthropologique et religieux. C’est en effet le seul hôpital du département de Tivaouane qui
polarise plusieurs centres et postes de santé et qui accueille des patients et affiliés à la famille venant de toutes les régions du pays. Certains patients préfèrent quitter leurs localités lointaines pour venir se soigner à Tivaouane, y être suivis et même y être enterrés en cas de décès ». Toutefois, remarque le petit-fils de Seydi El-Hadj Malick Sy, « malgré les multiples difficultés liées au personnel, au plateau médical et technique, à la maintenance, au déficit de ressources de manière générale, au flux massif des patients, le laboratoire de l’hôpital sous la houlette du Dr Commandant Sakho et de son équipe est une référence sur le plan national en termes de prise en charge, de qualité de service, de discrétion, de fiabilité et de célérité dans la délivrance des résultats ». Aussi de considérer : « il est vrai que la stigmatisation se généralise facilement, surtout en cas de scandale mais autant il convient de dénoncer certains comportements et manquements, autant il faut valoriser les bons modèles qui, fort nombreux dans le secteur de la santé et dans d’autres secteurs, font preuve de compétence, d’éthique et de responsabilité dans l’exercice de leurs missions et fonctions ». Il revient sur « la tragédie qui vient de se dérouler sous nos yeux, avec 11 bébés calcinés, qui doit être une leçon apprise pour apporter des solutions structurelles aux nombreux maux dont souffre l’hôpital », mais aussi « réagir favorablement aux nombreux plaidoyers du Khalife général, de la famille et des populations ». Il pense qu’« il faut, à court et moyen termes, renforcer les ressources (au pluriel) de l’hôpital, relever le plateau médical et technique pour répondre au statut d’hôpital niveau 2, renforcer le personnel et surtout faire le pari d’un personnel suffisant et de qualité, accélérer la construction du second hôpital moderne de niveau 3 prévu dans la ville sainte ».
Le président de la République a annoncé ce 27 mai à Tivaouane le démarrage des travaux d’ici 3 mois, période du Gamou, délai qui peut être rapproché avec l’espoir que suscite la construction de ce second hôpital auprès des populations. N’est-ce pas, se demande le petitfils de Seydi El-Hadj- Malick Sy, « l’occasion de mettre à contribution les entreprises minières implantées dans le département comme les ICS et GCO pour accompagner l’Etat et les collectivités territoriales avec des dépenses sociales et une responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) orientée vers les besoins et priorités des populations ? » Malheureusement, constate l’acteur de la société civile, « à la lecture du dernier rapport ITIE 2020, les dépenses sociales des entreprises
pour la région de Thiès se chiffrent à 1.346.844.309 F CFA dont 6% pour la santé, 2% pour la riposte Covid 19, 12% pour l’éducation, 3% pour l’hydraulique et 56 % pour appuis divers qui ne profitent pas à la communauté (fourre-tout : billets à la Mecque, appuis aux jeunes, femmes, religieux...). » Aziz Diop pense que « pour des entreprises qui font des centaines de milliards FCFA de chiffres d’affaires, il faut une RSE plus contraignante en phase avec les préoccupations des populations et surtout dans le domaine de la santé pour atténuer les impacts négatifs de l’exploitation sur la santé des populations ».
Le Programme d’assainissement de Tivaouane lancé en 2018 peine à être bouclé
Sur le plan de l’assainissement, Moulay Abdoul Aziz Diop rappelle qu’« en août 2018, 6 mois avant l’élection présidentielle de 2019, l’ancien ministre de l’Assainissement avait lancé le Programme d’assainissement de Tivaouane. Lequel, financé à hauteur de 4.300.000.000 FCFA par la Boad et l’Etat du Sénégal, devait prendre le volet ‘’Eaux usées’’ pour 10 quartiers sur les 72 que compte la ville sainte avec les villages rattachés. Il était prévu la fourniture et la pose de 16, 539 kms de conduites avec 1558 branchements à l’égout, la construction de 02 nouvelles stations de pompage, la construction de 50 édicules scolaires et la réalisation d’une station d’épuration d’une capacité de 2100m3/jour. Les travaux devraient durer 18 mois et impacter directement 22.000 personnes ». Aujourd’hui, s’offusque M. Diop, « nous sommes en juin 2022 et 45 mois après le lancement officiel, en août 2018, devant les autorités religieuses, administratives, locales et les populations, le programme peine à être bouclé ». Le paradoxe dans tout cela, dit-il, « c’est que le quartier Elhadj Malick Sy qui constitue le coeur de la ville sainte de Tivaouane et qui abrite la résidence du Khalife général, celles de tous les dignitaires de la famille et les différents lieux de culte et mausolées vient à peine d’être pris en charge récemment et partiellement à la suite d’un avenant entre l’Onas et et L’Agéroute ». Selon lui, « un Audit technique et financier du dit programme s’impose en plus d’une enquête de satisfaction auprès des populations bénéficiaires ». M. Diop rappelle que « dès 2017, en tant qu’acteur de la société civile, nous avions alerté et fait le plaidoyer pour que Tivaouane et les autres cités religieuses qui accueillent des millions de personnes durant les grands événements religieux puissent bénéficier de programmes spécifiques d’assainissement, afin de faire face au besoin d’évacuation des eaux usées et pluviales ». À partir de 2023, les plus grands événements religieux devront coïncider avec la saison des pluies et ce cycle peut durer jusqu’à 10 ans.
L’un des maillons faibles de l’Education reste le niveau secondaire
Sur le volet « éducation », Moulay Abdoul Aziz Diop de souligner : « la carte scolaire s’est beaucoup densifiée avec un maillage de la ville dans tous les ordres d’enseignement sans compter les écoles privées et les daaras. Cependant, l’un des maillons faibles reste le niveau secondaire. Tivaouane ne dispose que d’un seul lycée, dénommé Khalifa Ababacar Sy qui commence à atteindre ses limites et qui polarise tous les Cem de la ville ». Il pense qu’« un second lycée est une urgence pour les populations de Tivaouane et pourquoi pas un lycée technique et professionnel à vocation agricole et minière ». Comme dans le domaine de la santé, M. Diop de remarquer que « les entreprises minières implantées dans la zone pourraient dans le cadre de la RSE et du contenu local (volet formation qualifiante et emplois qualifiants) accompagner l’Etat et les collectivités territoriales pour la construction et l’équipement d’un second lycée pour Tivaouane et environs ». Selon lui, « un institut supérieur d’enseignement religieux pourrait être aussi un prolongement des daaras classiques ».
Le «yalwaan» et le «woyaan», deux faces de la mendicité très prisées par les jeunes de Tivaouane face au chômage galopant
Tivaouane étant une ville composée en majorité de jeunes, la plupart de ces derniers qui ne sont pas dans les structures de formation sont dans le secteur informel, singulièrement sur les « mototaxis Jakarta » réputées dangereuses, dans le petit commerce et dans de précaires emplois de « journalier » dans les entreprises de la place. Le membre de la cellule de communication de la Hadara Malikiya de constater que « les 2 métiers les plus prisés par beaucoup de jeunes et même des adultes de la cité religieuse sont le ‘’yalwaan» et le «woyaan», deux faces de la mendicité », sans compter « les nombreux bras valides restant à la charge des chefs religieux de la famille SY et des hommes politiques, notamment à l’occasion des grands événements religieux (Ramadan, Korité, Tabaski, Gamou, Ziaar…). Selon lui, « l’emploi des jeunes est donc une réelle priorité pour les populations ». L’État, dit-il, « ne peut certes pas assurer un emploi à tout le monde mais à travers ses différentes structures dédiées, il peut développer des programmes spécifiques pour la ville en termes d’emplois ».
LES TRAVAILLEURS DU CHANTIER DE L'AUTOROUTE À PÉAGE MBOUR-KAOLACK SE RÉVOLTENT
Les ouvriers sénégalais travaillant dans le chantier de l’autoroute n’en peuvent plus de l’attitude de leurs employeurs chinois de la CRBC. Déjà, 25 des leurs ont été licenciés pour diverses raisons qui s’assimilent à leurs yeux à du travail forcé
Les ouvriers sénégalais travaillant dans le chantier de l’autoroute à péage Mbour–Fatick n’en peuvent plus de l’attitude de leurs employeurs chinois de la CRBC. Déjà, 25 des leurs ont été licenciés pour diverses raisons qui s’assimilent à leurs yeux à du travail forcé pour ne pas dire de l’esclavage. En arrêt de travail hier (jeudi) matin, ils exigent la signature dans les plus brefs délais d’un protocole d’accord avec leurs employeurs comme suggéré par l’Inspection du Travail. Face à la dégradation continue de leurs conditions de travail, ces ouvriers interpellent directement le gouvernement sénégalais.
La colère monte sur le chantier du tronçon Mbour-Kaolack de l’autoroute à péage. Hier, les ouvriers sénégalais qui y officient ont observé un arrêt de travail pour s’offusquer notamment de ce qu’ils considèrent comme un chantage exercé sur eux par leurs employeurs chinois qui ont affiché la volonté de leur faire travailler désormais les dimanches, donc tous les jours de la semaine. Une énième « provocation » qui les a fait sortir de leurs gongs, disent-ils. C’est qu’en réalité, ces travailleurs sénégalais disent avoir le sentiment d’être soumis à du travail forcé, pour ne pas dire de l’esclavage.
« Après quatre missions de l’Inspection du Travail sur ce chantier, la signature d’un protocole d’accord a été envisagée. Le Directeur s’était même engagé à finaliser ledit protocole dans un délai de cinq jours, mais c’est comme si cet accord devait être la source de tous nos maux car depuis cette date, les Chinois sont devenus étourdis dans leurs pratiques irrespectueuses. C’est ainsi qu’ils ont commencé à licencier tous ceux qui ont eu le courage de s’opposer au travail du dimanche. Déjà 25 d’entre nous sont menacés de licenciement pour ce motif. Un des nôtres ayant déjà travaillé 12 mois ici s’est vu licencier sans motif à la suite d’un accident de travail. C’est que les Chinois n’ont aucun respect pour nous ainsi que pour les autorités sénégalaises. Maintenant, nous affirmons à qui veut l’entendre que le chantier sera bloqué à jamais si ce protocole d’accord n’est pas signé. Nous sommes prêts à y laisser notre vie », peste Omar Ndiaye, un des porte-parole du jour des travailleurs.
Un autre interlocuteur, Mamadou Lamine Ndong, estime que les Chinois agissent comme si nous étions dans un système de travaux forcés. « Nous ne plierons pour rien face à la volonté des Chinois de nous réduire en esclaves des temps modernes. C’est pourquoi nous interpellons directement le président de la République à prendre ce dossier en main. Les Chinois ne cessent de répandre des accusations de toutes sortes à notre encontre, mais cela ne nous ébranlera point dans notre détermination à améliorer nos conditions de travail et de traitement salarial »
Enfonçant le clou, un travailleur connu sous le nom de Pa Ndiaye, laisse entendre que ses collègues et lui restent déterminés à s’opposer aux employeurs chinois de la CRBC, quitte à « tout foutre en l’air » pour contraindre ces derniers à leur accorder un traitement qui puisse l Ce mouvement d’humeur des ouvriers sénégalais dans les chantiers de la CRBC, de l’autoroute à péage notamment, est le énième du genre. Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal qui a confié ces travaux à la société nationale chinoise chargée des travaux publics, est plus que jamais interpellé face aux multiples cas de violation des dispositions élémentaires de la législation du travail en vigueur dans notre pays.
LE BRUIT CONSTITUE UN ÉLÉMENT IMPORTANT DANS UNE DÉMOCRATIE
Le sociologue Djiby Diakhaté analyse le choix de manifester contre le pouvoir à travers des concerts de casseroles adopté par la coalition Yewwi
«Tout homme qui possède un pouvoir est naturellement tenté d’en abuser. Pour éviter les abus de pouvoir, il faut éviter de donner tous les pouvoirs à un seul homme. D’où le principe de la séparation et de l’autonomie des pouvoirs». Le sociologue Djiby Diakhaté cite Montesquieu qui parle ainsi dans «L’esprit des lois» pour, dit-il, montrer que l’opposition n’est pas contre le pouvoir, mais qu’elle est un contre-pouvoir. De son avis, on ne peut pas parler de démocratie sans bruit. Mais qu’on l’exprime autour des idées pour le développement du pays.
Après son «premier Bercy» réussi, Ousmane Sonko annonce un «nouveau concert» de casseroles et de klaxons, aujourd’hui à partir de 20 heures jusqu’à 20h 30. Au lieu de 10 minutes, cette fois-ci, ce sera 30 minutes de bruit pour dénoncer les
dérives du régime de Macky Sall. Une nouvelle forme de lutte bien appréciée au Sénégal où presque toutes les manifestations de l’opposition, particulièrement de la coalition Yewwi-Wallu, sont souvent réprimées. Si elles ne sont tout bonnement interdites comme ce fut le cas hier sur toute l’étendue du pays. Interdite donc de manifester sur une place ou itinéraire de leur choix au niveau national, l’opposition a choisi de changer de stratégie pour faire du «bruit» partout au Sénégal. «C’est bien», a approuvé le sociologue Djiby Diakhaté. Le spécialiste des faits de société dit croire que «lorsque nous sommes dans une démocratie, nous devons accepter le bruit. On ne peut pas parler de démocratie sans bruit. La dernière fois qu’on a parlé de concert de casseroles je dis que c’est très bien. Parce que dans une démocratie, le bruit constitue un élément important». Mais pas n’importe comment ! M. Diakhaté considère que le bruit doit s’exprimer autour des idées. «C’est cela qui est l’enjeu», dit-il. De son avis, «l’idée c’est que nous avons un parti politique qui arrive au pouvoir et qui gouverne. Mais nous avons aussi une opposition qui constitue une chance pour une société. En réalité, s’il n’y a pas d’opposition, c’est une catastrophe pour le pays. Tout ce qui possède un pouvoir est naturellement tenté d’en abuser. C’est Montesquieu qui parle comme ça dans L’esprit des lois. Et pour éviter les abus de pouvoir, dit-il, il faut éviter de donner tous les pouvoirs à un seul homme. D’où le principe de la séparation et de l’autonomie des pouvoirs».
En outre, il explique que, lorsque l’opposition existe, elle n’est «pas contre le pouvoir», elle est «un contre-pouvoir ». «Contre-pouvoir ne signifie pas contre le pouvoir. Contre-pouvoir signifie, faire en sorte qu’il y ait un dispositif qui permet de faire en sorte que les dérapages ne se produisent pas au niveau du pouvoir. Que le pouvoir essaie de répondre le plus possible aux aspirations du peuple. Mais l’opposition, elle aussi, a le devoir de présenter un programme alternatif. Ça doit se jouer essentiellement au niveau des idées». C’est pour
dire que «la démocratie est un régime de liberté. Un régime qui permet aux uns et aux autres de s’exprimer. S’il n’y a plus une liberté d’expression, il n’y a plus de démocratie. Il faut que les gens s’expriment. Mais il faut que les gens s’expriment pour mettre en avant des idées et non pour des invectives, des menaces ou des injures. Si on le fait, on sort de la démocratie. Donc, libérer les énergies, libérer l’expression et que les gens s’expriment autour des idées et de programmes», a conseillé le sociologue Djiby Diakhaté qui demande aux politiques
d’orienter leurs programmes surtout vers le développement du pays.
Vous en doutez encore de leur charmante fourberie ? Après le tocsin de 51 juristes qui ne reconnaissent plus le droit que dispense le Conseil Constitutionnel et qu’ils sont censés enseigner à leurs étudiants, c’est un éminent juriste qui en remet une couche. De quoi sonner nos 7 sages qui ont placé le pays dans une situation insurrectionnelle par leurs surréalistes décisions. Mais après le cours magistral du professeur au Conseil constitutionnel, il s’en trouvera toujours un parmi les flagorneurs du Chef à venir nous raconter des fariboles. La justice est couchée. Ça, c’est une évidence. Les lois, ils les appliquent selon que l’on soit du côté du pouvoir ou de l’opposition.
Vous en doutez ? Regardez autour de vous… La force, ils en usent et en abusent et bandent même les muscles. Répression, arrestation, réduction des libertés constitutionnelles, c’est le sort réservé à ceux qui ne pensent pas comme eux. Hier, après avoir présenté durant plusieurs jours ceux qui voulaient marcher comme des pyromanes, terroristes, rebelles, fascistes etc., ils ont revu leurs discours. Les pyromanes sont devenus subitement des poltrons qui ont une peur bleue de la prison.
Vous avez vu comment ils présentent les faits ? La prison serait ainsi le purgatoire pour châtier des opposants récalcitrants. Séduisante conception de l’esprit de la loi. Et c’est un des leurs qui disait bêtement qu’ils ont la loi, la justice et l’autorité avec eux. Qu’attendre alors d’un tel pouvoir qui ne reconnait aucune liberté à son Opposition dont le Chef a fait le serment de la réduire à sa plus simple expression. Bien entendu, il faut s’opposer. Mais pas bêtement pour ne pas les retrouver dans leurs puériles argumentations.
En effet, plutôt que des idées, ils sont dans la raillerie. Mais quand leurs oreilles bourdonneront durant une demi-heure d’un concert de casseroles et de klaxons, ils sortiront certainement sonnés de leurs béatitudes qui les poussent à vouloir humilier leurs adversaires par un séjour carcéral offert gracieusement par des juges couchés.
KACCOOR BI
Médisance de l'État : le marabout et le responsable de l'APR sur Macky
Décidément ! « Le Témoin » quotidien vient de se rendre compte que le président Macky Sall est très mal entouré. Si ce n’est pas des faucons hypocrites, c’est alors des collaborateurs toxiques qui infectent le Palais et le bureau politique de Bby. Jugez-en ! Hier, le leader de Pastef Ousmane Sonko et ses partisans ont tenu une conférence de presse pour reporter leur manifestation après la Tabaski. Juste après l’annonce, certains responsables de Bby et autres faucons du Palais ont fait des Tweets, des sorties et des contributions pour railler l’opposition dans sa « fuite » en avant. Justement, un grand marabout-médiateur n’a pas apprécié ces sorties inutiles de nature à attiser le feu. D’ailleurs nous souffle-t-on, le religieux a immédiatement appelé un haut responsable de l’Apr pour l’inviter à calmer le jeu et préserver la paix à travers ce report de manifestations.
Voici la réponse du soi-disant bouclier de Macky Sall en ces termes « Serigne Bi, nos sorties visant à défendre le président Macky Sall ne sont que du tintamarre ! Nous voulons seulement pousser l’opposition à se braquer davantage et acculer le président Macky contre un mur. Serigne bi…Tant que Macky ne sera pas dos au mur, il ne cherchera jamais un dauphin dans notre entourage (Apr) pour le remplacer. Et si toutefois l’Apr perd le pouvoir avec une tentative de 3e mandat, nous serons les grands perdants, nous cadres de l’Apr… » se justifie ce haut responsable de l’Apr dont les confidences ont été rapportées au quotidien « Le Témoin » par le même marabout. Vraiment, la politique politicienne a plusieurs cordes hypocrites à son arc.
Astech, une marque de très piètre qualité
« Bilahi Walahi !!! » jure « Le Témoin » quotidien, s’il y a une marque d’origine chinoise où les fabricants ou « ingénieurs » ont lamentablement atteint leurs limites, c’est bel et bien « Astech ». Une marque de très piètre qualité qui a su conquérir le marché sénégalais avec de nombreux produits électroménagers : Splits, ventilateurs, téléviseurs, congélateurs et cuisinières. Justement, il est question, ici, de cuisinière de marque Astech à gaz. Tenez ! Il y a moins d’un an, un de nos collaborateurs avait acheté une cuisinière (04 feux) dans un magasin agrée de Sandaga à Dakar. Une facture à l’appui, une garantie jurée ! Au bout de quelques quatre mois seulement, la poignée de la porte du four s’est mystérieusement cassée. Un dégat qu’aucune colle-métal n’avait réussi à réparer. C’est foutu ! Ensuite, les brûleurs s’éteignent les uns après les autres. Suivis par les boutons-manettes de la cuisinière qui cèdent un à un. Une fois allumée,
ne touchez surtout pas les couvercles et autres parties extérieures (Inox ou fer) de l’appareil qui risquent de bruler vos doigts. Tout surchauffe ! Hélas, au bout de quelques six mois, la cuisinière a fini par faire du « kharou » à la chinoise. Autrement dit « suicide » avant que l’appareil emmerdant ne soit viré de la cuisine. Le Sénégal, une vraie poubelle !
Drames de l'émigration : Macky Sall veut un contrôle renforcé des points de départ et des plages
En conseil des ministres hier, le Président de la République s’est incliné, à nouveau, devant la mémoire de migrants africains récemment disparus à Melilla. Il a aussi présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées de l’incendie et du chavirement de plusieurs migrants clandestins à bord d’une pirogue à Kafountine. Le chef de l’Etat demandera au gouvernement et particulièrement au Ministre de l’Intérieur, d’accentuer la lutte contre l’émigration clandestine par un contrôle renforcé des points de départ. Le président de la République a présenté également les condoléances de la Nation aux familles des cinq (05) élèves disparus au niveau de la plage de Tivaouane Peulh et demande au Ministre de l’Intérieur, en relation avec les collectivités territoriales concernées, d’accentuer la surveillance des plages non autorisées à la baignade.
Relance de l'élevage
Sur le développement des cultures fourragères et la relance de l’élevage, le Président de la République rappelle l’importance de ce sous-secteur dans la croissance et la promotion de la souveraineté alimentaire. Sous ce rapport, le Chef de l’Etat demande, aux Ministres en charge des Finances et de l’Elevage, de poursuivre les efforts de modernisation de l’élevage, en dotant le Fonds de Stabulation (FONSTAB) de ressources conséquentes (5 milliards FCFA/an), en vue de développer l’élevage intensif, de consolider les filières (notamment celle avicole), de même que l’autonomisation du Sénégal en lait et en viande. Le président de la République demande, dans cette perspective, au Ministre de l’Elevage et des Productions animales, en liaison avec les ministres en charge de l’Agriculture et des Collectivités territoriales, d’intensifier le déploiement national du programme de développement des cultures fourragères, à partir des zones pilotes définies en rapport, avec l’ISRA et l’Institut national de Pédologie.
Le statut général des fonctionnaires modifié
Les députés, réunis en séance plénière, ont adopté, mardi après-midi, le projet de loi n°09/2022 modifiant la loi n°61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires. Le projet de Loi selon l’Aps a été défendu par la ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mariama Sarr. «Le texte proposé a pour objet de modifier certaines dispositions de la loi (…) relative au statut général des fonctionnaires, notamment, celles prévues à l’article 67 pour étendre les exceptions ayant trait à l’encadrement du détachement des fonctionnaires, tout en relevant le seuil de 10% à 30%», a expliqué Mme Sarr. Elle a dit que «les deux dernières catégories prévues dans les exceptions ont bénéficié de la confiance du chef de l’Etat qui, aux termes de la Constitution, nomme à tous les emplois civils et militaires». «Cet assouplissement, exclusivement réservé aux détachements en qualité de député, de membre du gouvernement et d’ambassadeur, constitue une limitation au pouvoir du président de la République d’organiser les services de l’Etat», a-t-elle souligné. Dans cette dynamique, elle a annoncé qu’une autre limitation de la mobilité des fonctionnaires est introduite par le 6ème alinéa de l’article 67 de ladite loi qui fixe le nombre de fonctionnaires détachables pour une période de longue durée à 10% de l’effectif réel du corps. ‘’Ce seuil doit, donc, être relevé pour tenir compte des nouveaux objectifs», selon Mme Sarr.
Le statut général des fonctionnaires modifié (bis)
Le ministre Mariama Sarr a informé les députés que «la loi n°61-33 du 15 juin 1961, relative au statut général des fonctionnaires ne contient aucune disposition pertinente applicable à la situation du fonctionnaire nommé dans un corps encadré par une loi autre que celle régissant son cadre d’origine ». Par conséquent, a-t-elle précisé, il importe de fixer la procédure pour le traitement de ce changement de cadre qui ne correspond pas à une démission. Sous ce rapport, elle a dit que «l’adaptation
du statut général des fonctionnaires s’avère nécessaire ». Elle a en ce sens souligné que ’’le projet de loi, initié à cet effet, apporte les innovations suivantes’’. Selon elle, il s’agit de l’extension des exceptions prévues pour assouplir l’encadrement du détachement des fonctionnaires et le relèvement du plafond de l’effectif réel pouvant bénéficier de cette position, la consécration de la radiation du rôle du fonctionnaire du statut du cadre des fonctionnaires le régissant à la suite de sa nomination dans un autre corps relevant d’une autre loi. «Le relèvement de ce seuil est raisonnable au regard de l’évolution du nombre de fonctionnaires qui passe de 32. 000 en 1963, 127. 000 après l’audit physique et biométrique de 2012 à 150 000 agents environ actuellement», a-t-elle indiqué.
UN ÉCRIVAIN DOIT ACCEPTER DE SE MOUILLER
Boubacar Boris Diop a invité, mercredi, ses confrères à apporter une parole ’’réfléchie’’ et ’’nuancée’’ face à la tension politique au Sénégal. "On n’a pas le droit de dire ah ! Cela ne me regarde pas", a-t-il notamment indiqué
L’écrivain sénégalais, Boubacar Boris Diop a invité, mercredi, ses confrères à apporter une parole ’’réfléchie’’ et ’’nuancée’’ face à la tension politique au Sénégal née du processus devant mener aux élections législatives du 31 juillet.
’’Il faut qu’ils (les écrivains sénégalais) parlent en tant que écrivains, qu’ils soient au-dessus de la mêlé. En tant qu’homme de bonne volonté, mais pas en tant que partisan’’, a dit Boubacar Boris Diop.
Il intervenait lors du panel ‘’Littérature et conflit’’ organisé dans le cadre de la première édition du Festival international de littérature de Dakar (du 29 juin au 2juillet).
Constatant que les écrivains ’’font comme si cela ne les regardait pas ou disent des généralités très prudentes’’, l’auteur de l’ouvrage ’’Murambi, le livre des ossements’’ estime qu’un écrivain ’’doit accepter de se mouiller’’.
Pour M. Diop, ils doivent apporter ’’une parole réfléchie, nuancée et courageuse’’.
’’On ne demande pas d’être pour un tel ou contre un tel, au contraire, il faut même oser être contre tout le monde si on pense que c’est cela qui est mieux. L’importance, c’est l’authenticité, la sincérité’’, a-t-il dit.
Boubacar Boris Diop souligne que l’écrivain a le devoir de se positionner face aux conflits estimant que la parole ne devait pas être le monopole des hommes politiques.
’’L’écrivain a le devoir de se positionner face aux conflits. Mon idée c’est qu’on n’a pas le droit de dire ah ! Cela ne me regarde pas, c’est ce que les gens appellent l’art pour l’art’’, a-t-il dit.
C’est comme dire, ’’J’ai écrit mon livre, voilà, lisez-le, je n’ai plus rien à dire’’, ajoute t-il.
A côté d’autres écrivains africains et occidentaux tels que le Togolais Sami Tchak ou encore Chab Touré du Mali, il estime que la mission de positionnement de l’écrivain déborde le texte.
’’Non seulement, on se positionne dans ses textes, mais aussi on prend position en tant que citoyen. Quand la société est interpellée, on ne se dit pas, moi je suis écrivain, cela ne me regarde pas, je laisse les hommes politiques parler’’, affirme l’auteur du livre ’’Murambi, le livre des ossements’’.
’’On ne peut pas laisser le monopole de la parole aux hommes politiques, aux hommes d’affaires, aux différents agents d’influences. L’écrivain doit avoir l’ambition d’agir sur les situations qui interpellent sa société’’, fait valoir Boubacar Boris Diop lauréat du prix international de littérature Neustadt 2022.
La première édition du Festival international de littérature de Dakar, initié par l’écrivain et éditeur sénégalais, Abdoulaye Fodé Dione, se veut annuelle.
Pour le directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication, Demba Faye, ce festival honore le Sénégal et réhausse l’image du pays.
Il estime que la pertinence du thème ’’Littérature et conflit’’ est ’’d’actualité’’.