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14 juin 2025
PAR Cécile Thimoreau
IL EXISTAIT UN SYSTÈME PPDA
J'ai connu Patrick Poivre d'Arvor, le journaliste star et le sportif avec qui j’ai partagé des compétitions. J’ai aussi connu le harceleur, l’agresseur. Il n’y a pas d’autre mot. J’ai l’intime conviction que tout le monde savait
J'ai connu PPDA le journaliste star et le sportif avec qui j’ai partagé des compétitions. J’ai aussi connu le harceleur. Il n’y a pas d’autre mot. Un supérieur hiérarchique qui vous appelle régulièrement la nuit pour vous demander si vous dormez nue, qui n’arrête pas tant qu’un homme n’est pas allé lui parler, ça n’est pas de la drague pour moi.
J’ai aussi connu l’agresseur. Un soir où il était fragilisé par l’anniversaire de la mort de sa fille j’ai accepté de dîner avec lui, après 10 ans à la rédaction. J’avais mis les choses au clair, à plusieurs reprises avant d’accepter. Il a été charmant puis a brusquement changé de regard et m’a attrapée et touché les seins, suppliant pour une relation sexuelle. J’ai été virulente, menaçante, il m’a laissée partir.
Que ce serait il passé si j’avais été prise de panique et de sidération ? Aurait il pris l’absence de réponse pour du consentement ?
J’appréciais Robert Namias, directeur de la rédaction. Nous étions arrivés ensemble à l’émission du petit matin à TF1. Il voulait féminiser la rédaction et m’a promue durant ma carrière. Lui n’a jamais eu de comportement déplacé. Je lui ai parlé de ce qui s'était passé avec PPDA. Sa première réaction a été de me dire que cette affaire s’était déroulée entre adultes, à l’extérieur de TF1. Puis il s’est ravisé et engagé à s’occuper du problème.
Il existait un système PPDA, hors des normes sociales de l'époque. Il avait un salaire hors norme, une vie professionnelle hors norme et des droits qu'aucun autre professionnel n'avait. J’ai l’intime conviction que tout le monde savait que PPDA harcelait les jeunes femmes, qu’il avait les mains baladeuses, au-delà de simples baisers dans le cou. Mais qu'il allait jusqu'au viol nous ne le savions pas, je ne le savais pas sinon jamais je n’aurais accepté de dîner chez lui.
Je suis en colère contre notre arsenal juridique français. Il était impensable de témoigner à l'époque de sa toute puissance : qui nous aurait donné credit ? Et maintenant nous sommes prescrites juridiquement. Trop tard !
Quand nous regardons les chiffres des viols, 135 000 viols par an (mineurs compris) soit 1 viol toutes les 4mn, et seulement 1% condamnés, nous devrions avoir honte et ré-interroger notre droit. J'espère que notre combat à Metoomedia y contribuera.
Patrick Poivre d'Arvor a déclaré aux enquêteurs se souvenir « d'un jeu de séduction de part et d'autre » avec Cécile Thimoreau. Sur les appels téléphoniques, il dit : « Je n'ai jamais fait cela ». Sur les faits décrits par Cécile Thimoreau lors du dîner, il affirme: « J'ai dû lui faire des avances, légères, à la fin du dîner, et surtout pas dans la contrainte ».
Robert Namias, ancien rédacteur en chef du « 20 heures » et directeur de l’information a expliqué à Mediapart n’avoir « aucun souvenir » d'une alerte de Cécile Thimoreau. « ça ne veut pas dire que ça n’a pas existé », nous a-t-il répondu, comme il l’a déclaré à Libération.
Cécile Thimoreau est journaliste, secrétaire générale de MeTooMedia
PAR Achille Mbembe
MACRON EN AFRIQUE, LES CINQ TRAVAUX D'HERCULE
Faire comme s’il suffisait de s’inscrire tranquillement dans la continuité de ce qui a été esquissé au cours du mandat précédent, avec quelques menues corrections et inflexions ici et là, serait une option défaitiste, et ouvrirait la voie à l’échec
De tous les dangers qui, sur le front africain, guettent Emmanuel Macron à l’orée de son second mandat, le plus grave est sans doute celui de la gorbachévisation. Ce symptôme hante en effet les réformateurs qui, confrontés à un système sclérosé et à bout de souffle, privilégient le recours à une flopée de demi-mesures, là où la situation historique exige le recours à un big bang.
S’ensuivent une perte de contrôle graduelle mais irréversible des événements, le délitement des soutiens au projet de réforme et une reprise en main du processus inachevé de transformation par les forces du raidissement et de l’entropie.
Blocages systémiques
Nous n’en sommes, certes, pas à ce point, et les derniers soubresauts de la Françafrique ne présentent que peu de ressemblances avec ceux qui accompagnèrent l’effondrement de l’empire soviétique. Emmanuel Macron n’est pas Mikhaïl Gorbachev. Du reste, s’agissant de son bilan africain, nombre de signes de changement sont là. À la surface, il est vrai. Car mis bout à bout, ils ne font, pour le moment, ni mouvement de fond ni structure, mais dessinent un arc. Et ceci, décidément, compte.
D’autres indices témoignent cependant, non d’une volonté de maintien du statu quo, mais de la permanence de points aveugles nourris et renforcés par une longue tradition d’inertie. C’est qu’en profondeur, ni la rente de la Françafrique ni l’imaginaire qui sous-tend le complexe postcolonial ne sont complètement taris. Des dynamiques centrifuges portées par de nombreux réseaux anciens et acteurs parallèles sont encore à l’œuvre. À toutes les échelles.
La plupart des blocages sont systémiques. Il ne s’agit pas seulement des légendaires pesanteurs bureaucratiques, des oppositions sourdes, des luttes pour le maintien de positions acquises et des résistances passives au sein même de la technostructure. Certains autres relèvent d’un vieil habitus colonial difficile à extirper, qu’il serait vain de nier.
D’autres encore sont la conséquence de l’inadaptation des outils et dispositifs institutionnels, des conflits de tutelle nécessitant des arbitrages clairs et rapides mais qui se font attendre, des guéguerres incessantes entre les différents acteurs et agences impliqués dans la mise en œuvre des choix effectués, de l’absence de coordination entre les innombrables pôles et guichets, des consultations interminables – souvent sans véritable valeur ajoutée – avec des interlocuteurs sans cesse changeants, et, surtout, de l’extraordinaire affaissement des capacités d’analyse, de vision et de prévision aussi bien dans le champ civil que dans le domaine militaire.
Fatigue intellectuelle et émotionnelle
À tous ces facteurs, il convient d’ajouter les effets de fatigue. Celle-ci est physique, intellectuelle mais aussi émotionnelle. Cinq années d’hyperactivité, de crises et d’imprévus de tous genres ont endurci plus d’un, mais elles ont aussi laissé sur le carreau maints acteurs essoufflés, voire découragés. Autant l’expérience et la mémoire seront indispensables pour l’étape qui s’annonce, autant du sang neuf sera nécessaire pour mener à bien de nouveaux projets de haute intensité requérant une imagination neuve et un désir de changements véritablement structurels.
En effet, un deuxième quinquennat sans horizon neuf et sans énergie décuplée ne décrédibiliserait pas seulement le projet de sortie de la Françafrique. Il contribuerait également à la démobilisation des bonnes volontés de part et d’autre. Faire comme si tout était d’ores et déjà en place, comme s’il suffisait de s’inscrire tranquillement dans la continuité de ce qui a été esquissé au cours du mandat précédent, avec quelques menues corrections et inflexions ici et là, serait donc une option défaitiste, et ouvrirait la voie à l’échec.
L’esprit de Montpellier
La priorité est d’accélérer la « remise en relation » de l’Afrique, de la France et de l’Europe, en droite ligne de la démarche entamée à Ouagadougou, et dont le nouveau sommet Afrique-France de Montpellier aura été le point d’orgue. Cette « remise en relation » requiert un profond repositionnement de la France sur le continent pris comme un tout et, surtout, comme un acteur géopolitique potentiel.
La coordination nationale du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour encadrer et accompagner les victimes et parents des victimes dans le cadre de la procédure judiciaire
La coordination nationale du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a déjà pris toutes les dispositions nécessaires pour encadrer et accompagner les victimes et parents des victimes dans le cadre de la procédure judiciaire, annoncent ses conseils, Mes William Bourdon et Vincent Brengarth. Ce, après avoir « appris par voie de presse que le parquet de Dixinn avait invité les victimes et parents des victimes, plus généralement toute personne susceptible d’éclairer la justice, à se faire identifier. »
Les plaignants, qui soulignent qu’il est indispensable que les victimes soient entendues et surtout écoutées, apprécient que les personnes visées par les poursuites, soit Alpha Condé et 26 responsables de son régime, aient été interdits de sortie du territoire, dans un document reçu à Emedia. Lequel réaffirme « leur souhait » que la justice guinéenne fasse « toute la lumière » sur les exactions présumées commises sous le pouvoir d’Alpha Condé et « que l’ensemble des moyens nécessaires à cette mission lui soient donnés. »
Mes William Bourdon et Vincent Brengarth, au nom du FNDC, plaident pour le respect, dans le déroulement des investigations, « des droits de l’ensemble des parties prenantes ».
En Guinée, la justice a annoncé des poursuites pour « assassinats » contre l’ancien président Alpha Condé et 26 autres personnalités et hauts responsables sous son règne, faisant suite à la répression « brutale » des protestations, à partir d’octobre 2019, contre un troisième mandat d’Alpha Condé.
LES PRÉCISIONS MAJEURES DE MOUNDIAYE CISSÉ
C’est un flou total autour de la liste de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) à Dakar. Le dépôt de cette liste au niveau de la commission électorale chargée de la réception des dossiers de candidature, a fait l’objet de vives polémiques.
C’est un flou total autour de la liste de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) à Dakar. Le dépôt de cette liste au niveau de la commission électorale chargée de la réception des dossiers de candidature, a fait l’objet de vives polémiques. Barthélémy Dias, tête de liste, accuse les membres de la commission de vouloir la bloquer. Selon certaines sources, cette liste n’a pas respecté la parité. Face à la presse, le maire de Dakar avait déclaré que deux candidats investis sur la liste ont désisté. Par conséquent, il s’était présenté devant la Direction générale des élections, où siègent les membres de la commission, pour leur remplacement. Ce que la Commission lui avait refusé. Par la suite, Barth, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, a révélé que cette liste n’était pas la bonne, parce que, n’étant pas déposée par leur mandataire national en l’occurrence, Dethie Fall.
Mais, jusque-là, on ne sait pas si la liste sera validée ou pas. Ce qui est tout à fait normal, d’après Moundiaye Cissé. ‘’ Cette liste de YAW, personne ne peut dire qu’elle sera rejetée ou acceptée. On en saura quelque chose à partir de demain, lundi, où va démarrer le contrôle juridique des dossiers’’, a précisé le Secrétaire Exécutif de l’Ong 3D.
Moundiaye Cissé dit regretter ce qui s’est passé au niveau de la Dge. Pour lui, si ce n’est pas la bonne liste qui a été déposée, comme le présentent les partisans de YAW, Déthié Fall, seul interlocuteur de la Commission, doit mettre sur la place publique la liste qu’il a déposée. Cela mettrait tout le monde à l’aise.
Selon le représentant de la société civile au niveau de la Dge, ’’ une liste est déclarée irrecevable si elle ne respecte pas la parité, ou n’ayant pas de quittance (reçue de la caution : Ndr) ou bien que le nombre de parrains requis n’est pas respecté’’. Poursuivant ses explications, M. Cissé renseigne que la loi ne prévoit pas des cas de désistement. Elle parle de remplacement prévu dans trois situations : soit l’investi est frappé d’illégalité, soit ses pièces sont périmées, soit il est mort.
À CHAQUE CHOSE, SON TEMPS
Je refuse d’épiloguer au moment où l’analyse juridique des dossiers de candidatures n’a pas été entamée et que je n’ai toujours pas accès à la copie que doit détenir la CENA en vertu de la loi électorale.
Je refuse d’épiloguer au moment où l’analyse juridique des dossiers de candidatures n’a pas été entamée et que je n’ai toujours pas accès à la copie que doit détenir la CENA en vertu de la loi électorale.
Je ne saurais avoir foi aux seules déclarations du mandataire de la liste en question, dès lors qu’au terme du dépôt matériel des candidatures, il n’a pas reçu de copie attestée des listes, mais juste le bordereau signé après un contrôle sommaire et contradictoire des dossiers.
Je ne saurais non plus me fier aux allégations des mandataires qui, pour l’heure, n’ont pas accès aux dossiers déposés par les autres listes de candidats.
Je m’impose de garder le minimum de réserve du fait de la médiation entamée par la société civile, au nom du droit fondamental, en vue de permettre aux entités ayant déjà consenti d’énormes efforts, de corriger les erreurs découlant d’un système de parrainage équivoque et non maîtrisé par la plupart des acteurs. Ces derniers, du reste, n’ont pas disposé assez de temps nécessaire pour s’y conformer.
Je refuse d’adopter la posture des théoriciens en tout qui se considèrent maîtres dans un domaine aussi complexe où nos plus brillants spécialistes du droit peinent à s’y retrouver.
Pour avoir été mandataire, l’un des plus plus jeunes, aux législatives, il y a 21 ans, j’ai appris à me froter à toutes sortes de pressions et menaces d’investitures et de confections des listes de candidats...
Il est plus pénible lorsqu’au dernier moment de la finalisation des dossiers, une nouvelle alliance se noue et que des substitutions s’imposent malgré la résistance des responsables et les risques de frustrations éventuelles.
Je ne cesse de rappeler la nécessité d’éviter de confondre le temps de la compétition et le temps de la définition des règles !
Devrait-on rejeter la candidature d’un étudiant qui s’est inscrit en ligne malgré les défaillances du système informatique sans pour autant examiner son dossier physique ?
Pourquoi le code électoral a-t-il prévu la substitution des pièces périmées ?
L’erreur matérielle non substantielle doit-elle empêcher un parti politique, une coalition de partis ou une entité indépendante ayant versé son cautionnement et parcouru le Sénégal et la diaspora pour collecter manuellement plusieurs milliers de parrainages de participer aux élections ?
Devrait-on recaler un candidat à l’examen qui a produit pour son dossier deux extraits de naissance au lieu d’un seul ?
Il nous faut revenir aux fondamentaux de la démocratie : laisser les électeurs choisir librement et sans entrave leurs représentants.
HARO CONTRE LES INGÉRENCES ÉTRANGÈRES EN AFRIQUE
Le chef de l'État, Macky Sall, estime que foyers de tension sont entretenus par des facteurs exogènes au continent. Ce qui rend, dit-il, la recherche de solutions
Le président de la République, Macky Sall, a présidé samedi la conférence économique de Dakar. Dans son discours, il a révélé que les ingérences étrangères dans les foyers de tension en Afrique rendent souvent difficile la recherche de solutions. Selon le chef de l’Etat, ces foyers de tension sont entretenus par des facteurs exogènes à l’Afrique. Ce qui rend, dit-il, la recherche de solutions très difficile pour nous.
Le président Macky Sall a rappelé qu’avant cette ingérence, il était facile de régler les problèmes avec les mécanismes africains, par les conciliabules, les sanctions, entre autres. Mais à cause des ingérences de pays disposant du droit de véto à l’ONU, déplore le chef de l’Etat, certains pays africains n’en ont cure de l’Union africaine, de la CEDEAO. Toutefois, il a mis l’accent sur la pacification des foyers de tension en Afrique indiquant que rien n’est possible sans la paix, la sécurité et la stabilité.
« Il faut la pacification des foyers de tension. Rien n’est possible sans la paix, la sécurité et la stabilité », a déclaré le président de la République lors de l’ouverture de la Conférence économique Dakar 2022. Cette rencontre a vu la participation de plusieurs sommités économiques dont l’ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou.
CE N’EST PAS LE PARRAINAGE QUI EST CONTESTE, MAIS CERTAINES DE SES DISPOSITIONS
Le parrainage aux élections reste un bon dispositif. C’est l’appréciation faite le Secrétaire Exécutif de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé. L’invité du Jury du Dimanche (JDD), ce 15 mai, estime que le parrainage existe dans beaucoup de pays du monde.
Le parrainage aux élections reste un bon dispositif. C’est l’appréciation faite le Secrétaire Exécutif de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé. L’invité du Jury du Dimanche (JDD), ce 15 mai, estime que le parrainage existe dans beaucoup de pays du monde. Et c’est un bon filtre qui permet de rationaliser les candidatures lors d’une élection.
Dans une décision rendue, le 28 avril 2021, par la Cour de justice de la Cedeao, les juges de l’institution régionale estimaient que le système de parrainage adopté pour la présidentielle de 2019, au Sénégal, « viole le droit de la libre participation aux élections ». Par conséquent, ils avaient intimé l’ordre à l’État du Sénégal de le supprimer dans les six mois. Mais pour Moundiaye Cissé, ce que les acteurs politiques contestent, ce sont plus les dispositions que le parrainage lui-même. Pour lui, c’est à cause du parrainage que l’on est passé de 47 listes, aux élections législatives de 2017, à 8 listes pour le scrutin du 31 juillet prochain. Ce qui veut dire que le système n’est pas mauvais. Mais il comporte des dispositions qui peuvent être améliorées. ‘’ Nous avions trié les faiblesses du parrainage au sortir de l’élection présidentielle de 2019.
Le ministère de l’Intérieur nous avait invités à un partage d’expérience sur le parrainage. Nous leur avions suggéré que les doublons et certaines erreurs de frappe ne soient plus considérés comme motifs de rejets. Ces suggestions ont été prises en compte. Nous leur avons aussi suggéré de modifier le système du dépôt par ordre d’arrivée. Cela avait créé de nombreux problèmes avec les bousculades au niveau du Conseil constitutionnel », a-t-il déclaré.
MACKY SALL INVITE LES AFRICAINS À CONSOMMER CE QU’ILS PRODUISENT
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, invite les Africains à consommer ce qu’ils produisent pour ne pas dépendre des autres continents.
Dakar, 15 mai (APS) - Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, invite les Africains à consommer ce qu’ils produisent pour ne pas dépendre des autres continents.
’’Nous ne maitrisons ni la production, ni les chaînes logistiques et nous sommes totalement à la merci de la conjoncture. Il faut que nous changions aussi nos habitudes alimentaires’’, a déclaré Macky Sall.
Il intervenait samedi lors de la Conférence économique Dakar 2022 axée sur le thème ’’L’Afrique partenaire leader’’.
’’Quand vous regardez le monde, il y a des prédominances par continent. L’Europe, c’est le continent du blé. L’Amérique, c’est le continent du maïs. L’Asie, c’est le continent du riz. Et l’Afrique, c’est le continent du mil’’, a t-il souligné.
’’Le mil, on nous l’a fait lâcher, on nous a importé le riz d’Asie. Maintenant, on ne sait que manger du riz et on en produit pas assez. On ne sait que manger du pain. On ne produit pas de blé ; Donc, on est structurellement dépendant. C’est ça le problème de fond’’, a déploré le président Sall.
Il a invité les Africains à consommer des plats à base de maïs, du mil, du niébé etc. ’’Sinon, on sera toujours à la merci de n’importe quelle conjoncture’’, a souligné Macky Sall.
NOUS SOMMES STRUCTURELLEMENT DÉPENDANTS
Le chef de l’Etat Macky Sall invite les Africains à consommer ce qu’ils produisent. ’’Le mil, on nous l’a fait lâcher, on nous a importé le riz d’Asie. Maintenant, on ne sait que manger du riz et on en produit pas assez", s'est-il notamment désolé
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, invite les Africains à consommer ce qu’ils produisent pour ne pas dépendre des autres continents.
’’Nous ne maitrisons ni la production, ni les chaînes logistiques et nous sommes totalement à la merci de la conjoncture. Il faut que nous changions aussi nos habitudes alimentaires’’, a déclaré Macky Sall.
Il intervenait samedi lors de la Conférence économique Dakar 2022 axée sur le thème ’’L’Afrique partenaire leader’’.
’’Quand vous regardez le monde, il y a des prédominances par continent. L’Europe, c’est le continent du blé. L’Amérique, c’est le continent du maïs. L’Asie, c’est le continent du riz. Et l’Afrique, c’est le continent du mil’’, a t-il souligné.
’’Le mil, on nous l’a fait lâcher, on nous a importé le riz d’Asie. Maintenant, on ne sait que manger du riz et on en produit pas assez. On ne sait que manger du pain. On ne produit pas de blé ;
Donc, on est structurellement dépendant. C’est ça le problème de fond’’, a déploré le président Sall.
Il a invité les Africains à consommer des plats à base de maïs, du mil, du niébé etc. ’’Sinon, on sera toujours à la merci de n’importe quelle conjoncture’’, a souligné Macky Sall.
LA CHARGE DE MACKY SALL CONTRE LES AGENCES INTERNATIONALES DE NOTATION
Le chef de l'Etat, président en exercice de l'UA, appelle à la création d'une agence de notation financière africaine face aux évaluations "parfois très arbitraires" des agences internationales qui exagèrent le risque d'investissement en Afrique
Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine (UA), appelle à la création d'une agence de notation financière africaine face aux évaluations "parfois très arbitraires" des agences internationales qui exagèrent le risque d'investissement en Afrique ce qui renchérit le coût du crédit.
M. Sall a évoqué "la nécessité face aux injustices, aux notations parfois très arbitraires, d'avoir une agence panafricaine de la notation", dans un discours diffusé dimanche sur la radio privée RFM. Il s'était exprimé la veille lors de la "Conférence économique Dakar 2022" organisée par des économistes africains sur le thème "L’Afrique partenaire leader".
"En 2020, alors que toutes les économies subissaient les effets du Covid-19, 18 des 32 pays africains notés par au moins une des grandes agences d'évaluation ont vu leur notation dégradée. Ceci représente 56% de notations dégradées pour les pays africains contre une moyenne mondiale de 31% pendant la période", a-t-il dit.
"Des études ont montré qu'au moins 20% des critères de notation des pays africains relèvent de facteurs plutôt subjectifs d'ordre culturel ou linguistique, sans lien avec les paramètres qui jaugent la stabilité d'une économie", a-t-il encore estimé.
Une des conséquences est que "la perception du risque d’investissement en Afrique reste toujours plus élevée que le risque réel. Nous nous retrouvons ainsi à payer plus qu'il ne faut des primes d'assurance, ce qui renchérit le crédit accordé à nos pays".
"Nous continuons à payer des taux d'intérêt très élevés à cause d'un système inéquitable d'évaluation du risque d'investissement en Afrique", a-t-il insisté.