La Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Descos), en collaboration avec l’Ageroute, exige à tous les organes disposant de supports publicitaires et panneaux d’indication sur le tronçon allant du Rond point-Batrain à la Voie de dégagement nord (Vdn) de les enlever.
Aujourd’hui 15 juillet 2022, à 00 heure, est le délai de rigueur pour respecter cette mesure. Après cette date, la Descos se réserve le droit de mettre à la disposition de la Fourrière municipale de Grand-Yoff le matériel enlevé conformément aux textes en vigueur.
La même mesure s’applique aux organes disposant de supports publicitaires et de panneaux d’indication sur le Pôle urbain de Diamniadio. Sur ce site, il est constaté une occupation anarchique de panneaux publicitaires non autorisés sur les carrefours, le long des axes routiers et sur les voies piétonnes. Une situation qui n’est pas en conformité avec le profil des types de voirie et réseaux divers prévus dans l’aménagement du Plan d’urbanisme de détail (Pud) du pôle.
Pire, cette anarchie pourrait, selon les services techniques, occasionner des difficultés quant à la visibilité de l’espace public par les usagers.
Par Serigne Saliou DIAGNE
ON GAGNE PLUS QUE LA PAIX EN FORMANT SES TROUPES
La sortie des promotions de l’Ecole d’Etat-major et de l’Ecole supérieure de guerre de l’Institut de défense du Sénégal (Ids) est un marqueur d’une cohérence dans la dynamique entreprise pour la défense de notre pays et sa stabilité sécuritaire
La sortie des promotions de l’Ecole d’Etat-major et de l’Ecole supérieure de guerre de l’Institut de défense du Sénégal (Ids) est un marqueur d’une cohérence dans la dynamique entreprise pour la défense de notre pays et sa stabilité sécuritaire. Ils ont été nombreux depuis plusieurs années, à réclamer dans les rangs des Forces de défense et de sécurité, des instituts et écoles pour former dans les idées et la réflexion, les troupes sénégalaises.
L’Institut de défense du Sénégal (Ids), mis sur pied en 2020 par décret présidentiel, est un jalon sérieux dans la construction d’une souveraineté stratégique pour le Sénégal dans un monde où notre vision se vaut. On ne peut qu’être satisfaits de voir 26 capitaines sénégalais sortir de la quatrième promotion de l’Ecole d’Etat-major et voir les 10 premiers diplômés de l’Ecole supérieure de guerre (Esg) du Sénégal. Un changement de paradigme s’est opéré dans le commandement de la sécurité du Sénégal, en prenant pleine mesure que gagner la paix ne se limite pas au triomphe de nos armes. C’est un processus qui s’inscrit dans un temps long et s’accompagne d’une formation poussée des tenants de la défense aux enjeux politiques, économiques, diplomatiques et culturels de leur temps.
«Un pays en quête de puissance n’investit jamais à perte dans sa Marine», disait Yoro Dia dans ces colonnes, à l’occasion de l’ouverture de l’Ecole de la Marine nationale (Eman). Il faut aller plus loin et dire qu’on n’investit jamais à perte dans toutes ses armées, et surtout dans la formation de ses troupes. Le Président Macky Sall et le commandement sécuritaire actuel auront semé les germes d’une souveraineté et d’une lucidité stratégique qui serviront notre pays au fur et à mesure que des officiers bénéficieront de ces formations. Une Armée formée au plan stratégique et dans tous les champs d’idées est une colonne solide sur laquelle s’adosse toute une République.
A une époque où les idées les plus saugrenues sur la vie des Etats et de leurs institutions ont droit de cité, les armées du continent africain ont l’obligation de garder raison et lucidité dans leurs rangs, et cela passe par la connaissance. C’est en ayant notre propre école de guerre que les soldats sénégalais et tout le personnel de défense sont outillés à penser le monde à travers le prisme du Sénégal. Nos réalités économique, culturelle, politique et religieuse sont des éléments intrinsèquement liés à la façon de penser notre défense. Ce sont nos doctrines de sécurité, imprégnées de tous nos intérêts et aux éventuelles contraintes de nos environnements socio-culturels et géographiques, qui définiront nos réalités stratégiques. Tout soldat peut porter une arme, mais il faut des soldats qui, à côté du fusil et de la baïonnette, savent organiser une vie après un siège ou une invasion. Le Maréchal Lyautey disait dans ce même ordre d’idées : «Tous les officiers savent s’emparer d’un village à l’aube ; moi, je veux des officiers qui sachent s’emparer d’un village à l’aube et y ouvrir le marché à midi.»
Les errements d’officiers, arrivés à des stations majeures de commandement, qui se convertissent en apprentis politiciens et autocrates en puissance, faisant légion dans notre sous-région, renseignent de l’importance d’avoir des troupes alignées dans la façon de voir la défense de leur pays et responsables dans leur approche aux enjeux politico-sécuritaires.
L’imbroglio diplomatique récent entre la Côte d’Ivoire et le Mali, avec l’arrestation de 49 soldats ivoiriens du détachement des Eléments nationaux de soutien (Ens) par le gouvernement de Transition malien, en parfaite connaissance des raisons encadrant la présence d’une telle unité à l’aéroport de Bamako depuis 2019, montre que si la défense devient un terrain de jeu de politique sournoise, l’abîme est proche. Une telle grossièreté peut prendre auprès d’opinions du continent avides de héros militaires zélés, mais une escouade voulant renverser un pouvoir n’effectuerait pas huit rotations de son effectif depuis 2019 en assurant du soutien logistique aux Forces armées maliennes, conformément aux cahiers de charge des missions de maintien de la paix. On ne s’étonnera pas de voir le Sénégal, contributeur majeur de troupes au Mali, être bientôt accusé de coups fourrés par le commandement politico-militaire schizophrène du Mali. Ce coup populiste sur une question aussi sensible est un rappel sérieux que la formation de nos troupes n’a pas de prix dans un monde où la tenue et la retenue battent en retraite. On dit que le coût de la paix est l’effort de guerre, la stabilité de notre pays et la cohérence de son dispositif sécuritaire valent tous les efforts dans la formation théorique, doctrinale et stratégique.
L’Armée sénégalaise s’est toujours illustrée par son appropriation de fait par les citoyens sénégalais. Le travail dans les cercles de commandement avec le pari entrepris dans la formation est rassurant, mais il mérite d’être accompagné d’autres actions pour davantage consolider cet esprit. Le soldat sénégalais doit être mieux connu par ses compatriotes afin d’éviter de baser cette relation sur une méconnaissance et des a priori. Bénédicte Cheron expose bien les conséquences que peuvent avoir une perception tronquée des armées et de leur rôle dans son ouvrage Le soldat méconnu. Si les Ivoiriens connaissaient bien leurs soldats, la manipulation malienne n’aurait jamais pu prospérer même chez eux. La tendance devenue virale, avec l’aide des réseaux sociaux, de se mettre en scène au rythme du chant «Caporal moma téré nélaw !», a été une belle exposition du Sénégal et de son Armée partout dans le monde. Ce phénomène, en plus de l’hommage à nos troupes, est à étudier pour tout ce qu’il peut représenter comme symbole d’appropriation et de perception positive des armées de notre pays. Le triomphe des armées du Sénégal passe, en plus de leur gloire sur les champs de bataille, par l’image qu’elles inspirent. Il faut pour cela, des soldats formés et qui mettent en œuvre une doctrine cohérente.
«JE SUIS LE MEILLEUR ATTAQUANT DE TURQUIE»
Absent des pelouses pendant plusieurs mois, Mbaye Diagne est de retour à l'entraînement avec Galatasaray, Au micro de Demirören, l’international sénégalais se dit prêt
Absent des pelouses pendant plusieurs mois, Mbaye Diagne est de retour à l'entraînement avec Galatasaray. Actuellement en Autriche pour les besoins de la présaison, l’attaquant sénégalais parle de son aventure avec le club turc et de ses ambitions pour la prochaine saison. Au micro de Demirören, l’international sénégalais se dit prêt pour cet exercice.
Est-ce que vous pouvez revenir sur votre blessure ?
Tout le monde a déjà vu la nature de ma blessure. Franchement, je n’ai pas compris comment c’est arrivé. C’était une blessure étrange. Bien sûr, nous faisons notre travail de footballeur, mais tout ne dépend pas de nous. Une telle blessure peut nous arriver et à ce stade, nous disons qu’on ne peut pas aller à l’encontre de la volonté de Dieu.
Comment avez-vous réussi à surmonter cette épreuve ?
Ce fut un processus très difficile. Je suis allé au Sénégal, auprès de ma famille. J’ai reçu de la force d’elle et j’ai commencé la rééducation. Plus tard, je suis venu ici pour continuer à travailler. Ce n’était pas facile, c’était très difficile. Je n’ai pas eu à beaucoup bouger, surtout durant les 3 premiers mois. Depuis la reprise, je n’ai manqué aucun entraînement avec l’équipe. Je veux continuer mon entraînement de cette façon et faire une bonne saison.
Que comptez-vous faire pour gagner la confiance de votre nouvel entraîneur ?
Nous avons un nouvel entraîneur, nous avons un nouveau président, nous avons un nouveau directeur sportif, nous avons de nouveaux joueurs. Moi je n’ai de problème avec personne. J’essaie de travailler au maximum et de continuer mes entraînements. (...). Je veux retrouver ma meilleure forme. Je connais très bien la Super Lig. Mais je ne suis pas encore en possession de mes pleines capacités. Je n’ai pas pu le montrer non plus à cause des blessures, mais je vais continuer à donner le meilleur de moi. Et puis, bien sûr, notre entraîneur décidera qui ira ou non sur le terrain. Même s’il y a 5 attaquants, je n’en ai pas peur. Parce que j’ai déjà passé toute ma vie dans la concurrence. C’est un processus normal et même un grand club comme Galatasaray devrait avoir au moins 4 attaquants. Il y avait Falcao avant, Halil et Mohamed. Mais il peut y avoir 2 attaquants supplémentaires cette année. Je suis ici pour jouer. Je suis toujours un joueur sous contrat avec Galatasaray. Je suis ici pour encore un an. Mentalement, je suis dévoué à Galatasaray de toutes les manières.
C’est quoi les objectifs de cette saison avec votre club ?
Je suis venu ici au milieu de la saison et notre objectif à ce moment-là était le championnat et la coupe. J’ai évidemment fait ce que j’avais à faire et j’ai marqué mes buts là-bas, on a gagné nos trophées. Franchement, je veux que le coach ait confiance en moi et je veux qu’il me laisse du temps. Que personne n’ait de doute dans son esprit. Quand on regarde le passé, bien sûr, j’étais le meilleur buteur. Ici, en Turquie, j’ai gagné tout ce qu’il y avait à gagner. J’ai gagné la Coupe de la ligue, j’ai gagné la Coupe de Turquie. De plus, j’ai gagné le titre du meilleur buteur étranger en Süper Lig. Et maintenant une nouvelle saison commence. Je me prépare et j’ai la même envie de gagner à nouveau. J’ai aussi l’envie, pour le championnat. Tant qu’il y aura du soutien et de la confiance, je pense que je serai bien.
Comment jugez-vous l’attaque de Galatasaray lors de la défunte saison ?
Notre ligne d’attaque changeait chaque semaine. Elle changeait non seulement en championnat, mais aussi en Ligue Europa. (...). Cependant, il n’est pas nécessaire d’y revenir. Franchement, je pense que j’ai donné le maximum et j’ai toujours essayé de rester positif quand je suis au club. Mais comme je l’ai dit avant, j’ai besoin de jouer. Je suis un joueur qui s’exprime mieux en jouant. Je pense que je suis le meilleur attaquant de Turquie. Quelque chose que j’ai fini de prouver. Tout le monde connaît mes qualités de buteur et je sais ce que je peux accomplir si je le veux.
LE TAUX DE RÉUSSITE S’ÉLÈVE À 62,3%
«Les résultats issus du baccalauréat technique 2022 sont salutaires.» C’est le directeur de l’Office du Baccalauréat qui jubile ainsi.
Le directeur de l’office du Baccalauréat a effectué, hier, une tournée dans les centres d’examen pour constater de visu le déroulement des épreuves du Baccalauréat. Le Pr Sossé Ndiaye a profité de cette visite pour saluer les résultats issus du baccalauréat technique de cette année dont le taux de réussite est estimé à plus de 62,3%.
«Les résultats issus du baccalauréat technique 2022 sont salutaires.» C’est le directeur de l’Office du Baccalauréat qui jubile ainsi. En effet, Selon Pr Sossé Ndiaye, le taux de réussite de cette année est estimé à plus de 60%. «Nous avons des résultats pour l’instant qui sont acceptables au bac technique, parce que nous sommes à 62,3% de réussite», renseigne le directeur de l’Office du Bac à l’issue de sa tournée dans certains centres d’examen de Dakar pour constater de visu le déroulement des épreuves du premier tour des épreuves du Baccalauréat général. Il estime cependant que ces résultats cachent quelques disparités. «Si vous prenez la série F6 par exemple, c’est vrai qu’ils ne sont pas nombreux ; on a un taux de 100%. Si vous prenez la Stid, une série qui a démarré cette année, le taux est de 26%», explique Sossé Ndiaye qui ajoute que ce taux de 62% est en étroite corrélation avec le taux de réussite au niveau de la Steg parce que plus de 90% des candidats sont issus de cette série. «Donc, si elle a un taux de 63%, c’est normal que nous ayons un taux de 62,3%», indique le directeur de l’Office du Bac. Revenant par ailleurs sur le déroulement du Baccalauréat général, Sossé Ndiaye a souligné que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour un bon déroulement des épreuves du bac à Dakar ainsi que sur l’étendue du territoire national. «Cette année, l’Office du Bac a introduit des innovations majeures pour avoir un examen inclusif, car les nonvoyants sont regroupés au Lycée Malick Sy de Thiès, parce qu’il y a une transcription en braille qui doit être faite», avait précisé le directeur de l’Office du Bac, Pr Sossé Ndiaye.
En outre, souligne-t-il, il est également prévu une prise en charge spécifique de chaque type de handicap, même les plus lourds. «Il y en a même qui vont venir ici à l’Office du Bac et qui seront pris en charge. D’autres qui ne peuvent pas écrire, nous les prenons en charge d’une certaine manière. Quant aux candidats malades, ils peuvent, après évaluation, postuler pour une session de remplacement», ajoute le directeur de l’Office du Baccalauréat qui informant que 9 000 enseignants ont été mobilisés pour assurer la correction.
14.000 CANDIDATS RÉPARTIS DANS 38 CENTRES D’EXAMEN DE DAKAR
Cette année, le Sénégal compte 147.673 candidats au baccalauréat dont les 123.988 sont issus des séries littéraires. Et l’académie de Dakar compte plus de 14.000 candidats répartis dans 38 centres d’examen. Par contre, le nombre de candidats dans les séries scientifiques est jugé très faible cette année. Mais à en croire le directeur de l’Enseignement Moyen Secondaire Général, Pape Kandji, des actions sont en train d’être menées pour relever le défi. «C’est vraiment un constat ; heureusement que le ministère de l’Education est en train d’y travailler. En effet, nous sommes en train d’élaborer un document sur la stratégie nationale pour la promotion des sciences. Ce document est très avancé et nous osons espérer, avec l’accompagnement des personnes ressources, que ce document, une fois mis sur la table, va régler beaucoup de choses», a déclaré le directeur de l’enseignement moyen secondaire général.
DEUX BLESSÉS, DES VÉHICULES CAILLASSÉS DONT CELUI DE KHAFOR TOURÉ
Guédiawaye inaugure la violence. Une véritable intifada a opposé hier les responsables de Yaw dirigés par Ahmed Aïdara à ceux de Benno sous la houlette de Racine Talla.
La violence s’invite dans la campagne électorale à Guédiawaye. Hier, une bataille rangée a opposé les militants du maire Ahmed Aïdara à ceux de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Le bilan de l’intifada qui s’est tenu dans la mairie de Whakinane-Nimzaat fait état de deux blessés et de plusieurs véhicules endommagés dont celui du Dg la Cgis Abdou Khafor Touré.
Guédiawaye inaugure la violence. Une véritable intifada a opposé hier les responsables de Yaw dirigés par Ahmed Aïdara à ceux de Benno sous la houlette de Racine Talla. C’est en vérité le cortège du maire Ahmed Aïdara qui a ouvert les hostilités en taxant Racine Talla de voleur.
Alors que les responsables de Benno se trouvaient dans l’enceinte de la mairie pour lancer leur campagne, ils ont essuyé des jets de sachets d’eau et de pierres. La réaction ne s’est pas fait attendre. Sur ce, des militants de Bby se sont mis à scander « Racine, affaire bi yow là » en guise de soutien au maire Racine Talla. Ce qui va tour à tour installer une confusion monstre. Car non loin de là, des militants du pouvoir et de l’opposition ont commencé à échanger des propos aigres-doux. Sur ce, Ahmet Aidara prend la parole pour inviter ses militants à le suivre. Une demande acceptée mais avec au menu des jets de pierres sur les militants de Benno bokk yaakar. Ce qui va entraîner une riposte des militants de Benno qui vont à leur tour contre-attaquer par des jets de pierres. Il s’ensuivit une bataille rangée. C’était une débandade de part et d’autre. Les assaillants ont ainsi caillassé les véhicules stationnés devant la mairie.
Il s’agit entre autres des véhicules de Nini Diallo, de Khafor Touré, Mor Guèye, Pape Iba Sall, Anna Gomis etc. Les limiers de Wakhinane-Nimzaat, informés, sont intervenus très rapidement pour désamorcer la tension avec des jets de gaz lacrymogènes pour disperser les 02 camps.
Face à cette situation, le maire de Wakhinane-Nimzaat, Racine Talla par ailleurs coordonnateur local de Bby, a fait une sortie pour dénoncer cette situation avant de promettre de porter plainte contre le maire de Guédiawaye Ahmet Aidara. « Je pense que les journalistes sont témoins de ce qui s’est passé. C’est la coalition Benno qui faisait une conférence de presse. Et à la fin, au moment où les militants de Benno sortaient, la caravane de Ahmet Aidara s’est arrêtée pour provoquer les gens en jetant des pierres sur nos militants. Les gens de Ahmet Aidara ont endommagé 06 véhicules et blessé 02 personnes. Trop, c’est trop ! Car ce n’est pas la première fois que Ahmed Aidara fait de tels actes de vandalisme avec ses proches. Nous allons porter plainte pour agression et destruction de biens publics », a fait savoir le maire Racine Talla.
Par Babacar Carlos MBAYE
OUSMANE TANOR DIENG OU LA RECHERCHE CONSTANTE DE L’EXCELLENCE ET LE SOUCI PERMANENT DU CONCRET
C’était aussi et avant tout un haut fonctionnaire pétri des qualités qui distinguent les serviteurs exemplaires de l’État.
Beaucoup, parmi ceux qui se sont intéressés à l’actualité au Sénégal au cours des années 1990 à 2019, retiennent de Ousmane Tanor DIENG le rôle central qui lui était prêté dans la gouvernance du Président Abdou DIOUF durant son dernier mandat à la tête de l’État, sa manière républicaine de s’opposer au Président Abdoulaye WADE et l’apparente sobriété de ses attentes dans son compagnonnage avec le Président Macky SALL. Il y a aussi le bel hommage unanime qui lui a été rendu après son décès brutal, avec comme point d’orgue la mobilisation sans précédent des populations de son terroir pour l’accompagner à sa dernière demeure. Mais Ousmane Tanor DIENG n’était pas seulement cet homme politique exceptionnel qui a marqué beaucoup d’esprits par sa patience, son courage, sa ténacité et sa pudeur ainsi que son profond attachement à ses racines. C’était aussi et avant tout un haut fonctionnaire pétri des qualités qui distinguent les serviteurs exemplaires de l’État.
Ainsi, en tant que Conseiller diplomatique du Chef de l’État de janvier 1981 à avril 1988, Ousmane Tanor DIENG s’attachait à abondamment nourrir la réflexion du Président de la République par des fiches sur des sujets parmi les plus brûlants de l’actualité diplomatique ou en rapport avec les relations du Sénégal avec ses partenaires. Il le faisait dans une totale loyauté, cette posture qui conduit à procéder à l’analyse la plus exhaustive et la plus objective possible, et à formuler des suggestions visant exclusivement à aider le Chef de l’État à prendre la décision la meilleure pour la bonne conduite de sa mission. Ses éventuels intérêts n’entraient jamais en jeu et le rejet de ses suggestions, somme toute rarissime, ne suscitait en lui aucun état d’âme et, par conséquent, n’affectait en rien sa propension à se saisir de toute question sur laquelle il estimait avoir des idées susceptibles d’être utiles au Président de la République.
Par ailleurs, Ousmane Tanor DIENG Mort de François Mabcabou : un crime d’état commis par un régime assassin, aux abois Ousmane Tanor Dieng était un homme de bien avait à cœur de soumettre au Chef de l’État des projets de discours à la fois bien écrits, avec un niveau de langue digne de son statut, et contenant deux ou trois messages forts, destinés à susciter l’adhésion à des idées porteuses d’avancées ou la mobilisation pour des causes d’intérêt national. Il faisait tout son possible pour que la parole du Président de la République, tout en étant belle à entendre, soit utile ou, à tout le moins, fasse naître l’espoir ; les citations dont les allocutions étaient émaillées étaient choisies, avec grand soin, à ces fins. C’est dire que l’enfant de Nguéniène devait beaucoup lire. Et il lisait beaucoup, en effet : revisitant assez souvent les classiques de la littérature française, il guettait l’annonce des dernières publications littéraires dans le quotidien Le Monde, Le Monde diplomatique et le Nouvel Observateur, journaux dont il ne manquait aucune édition. Le soin particulier ainsi apporté à la préparation des projets de discours à soumettre à la très haute attention du Chef de l’État faisait que ces projets connaissaient 4 à 5 versions avant leur mouture finale.
Devenu Directeur de Cabinet du Chef de l’État, Ousmane Tanor DIENG est resté fidèle à la loyauté et au culte de l’excellence qui ont été ses qualités les plus marquantes en tant que Conseiller diplomatique. Aussi, s’était-il réjoui de l’arrivée à la Présidence de la République, comme Conseillers, d’esprits aussi brillants que les Professeurs Souleymane Bachir DIAGNE et Malick NDIAYE, et le Colonel Papa Mbareck DIOP, sans oublier la collaboration ponctuelle, chaque fois que de besoin, d’éminents intellectuels comme l’immense Professeur Djibril SAMB. C’est ce qui explique aussi l’intérêt qu’il portait aux journalistes Babacar TOURÉ, Mame Less CAMARA, Papa Samba KÂNE et Mamadou Oumar NDIAYE ; il considérait ces derniers comme faisant partie des meilleurs de leur génération et estimait que comprendre et prendre en compte leurs idées et leurs postures, marquées du sceau de l’indépendance et de la liberté, était utile dans le cadre d’une gouvernance ouverte.
Enfin, Ousmane Tanor DIENG, qui aimait faire relire par son collègue Conseiller diplomatique ses fiches et ses projets de discours, savait faire confiance à ses collaborateurs une fois que ceux-ci l’avaient convaincu que, au service de l’État, ils partageaient les mêmes valeurs que lui. Il ne manquait aucune occasion de le leur faire sentir et s’employait à les aider à être dans les conditions matérielles qui leur permettraient de rester fidèles à ces valeurs et d’être des serviteurs exemplaires de l’État.
Fraternellement Babacar Carlos MBAYE
Par Abdoul Aly KANE
LA CRISE DE L’EURO ET LA PERSPECTIVE DE LA CRÉATION D’UNE MONNAIE COMMUNE, L’ECO
Le dollar américain vaut aujourd’hui plus d’un euro, soit une situation inédite depuis la création de cette monnaie unique de l’Europe en 2 000, alors que le rouble russe a augmenté de plus de deux fois et demie sa valeur face au dollar.
L’euro connait présentement une dépréciation continue sur le marché des changes par rapport au dollar, mais aussi au franc suisse après des années de stabilité qui en ont fait une monnaie-refuge face à l’instabilité du dollar.
Le dollar américain vaut aujourd’hui plus d’un euro, soit une situation inédite depuis la création de cette monnaie unique de l’Europe en 2 000, alors que le rouble russe a augmenté de plus de deux fois et demie sa valeur face au dollar.
Cette chute de l’euro est imputable pour une large part à l’inflation généralisée consécutive aux chocs du COVID et de la guerre en Ukraine, mais également à la riposte russe aux sanctions à elle infligées, qui ont déréglé les chaînes d’approvisionnement, de transport et de logistique mais également déréglé le commerce international des produits énergétiques, des céréales et des engrais, le tout ayant mis quasiment à l’arrêt une économie mondiale jusque-là dominée par l’Europe et les USA.
L’arrêt des économies européennes, plombées par ces hausses de tous ordres, interpelle la Banque Centrale Européenne (BCE) dont la mission est de maintenir la stabilité des prix (lutter contre l’inflation) pour sauvegarder la valeur de l’euro.
L’arme la plus dissuasive contre l’inflation est la hausse des taux d’intérêts pratiqués par les banques en matière de prêts à leurs clients. Cette politique d’augmentation des taux est du ressort des banques centrales, gardiennes de la politique monétaire, qui fixent les taux directeurs sur lesquels les banques ajoutent leurs taux de marge pour aboutir aux d’intérêts bancaires appliqués aux clients.
Pour freiner la consommation, l’investissement ou l’endettement public, la banque centrale agit sur les taux directeurs en les haussant afin d’enrayer des évolutions haussières. En Europe, le problème vient de l’endettement public.
Les Etats émettent des obligations (d’Etat évidemment) pour couvrir leurs budgets structurellement déficitaires. Pour une large part, ces obligations sont indexées sur l’inflation, ce qui présentement, avec un taux moyen avoisinant 9 %, soit 7 points de plus par rapport au taux standard à moyen terme (2 %), pèse sur les budgets annuels à travers les frais financiers, et contribue à creuser encore plus les déficits publics.
Ces titres émis par les Trésors nationaux sont souscrits par les banques, les particuliers, les opérateurs de bourse, pour placer leurs excédents de trésorerie.
La BCE doit faire face à deux types de membres, à savoir les pays endettés qui ont intérêt à maintenir des taux d’inflation bas pour pouvoir rembourser et s’endetter plus encore, et les pays peu endettés, favorables à une augmentation des taux d’intérêts pour casser la spirale inflationniste.
En UE, trois pays ont une dette publique supérieure à 120 % de leur PIB. Il s’agit en premier de la Grèce avec un ratio atteignant 193,3 %, et qui détient de loin le plus fort taux d’endettement de l’Union européenne, (150,8 %). Vient ensuite le Portugal (127,4 %). Le troisième pays est la France qui avait un ratio dette publique/PIB de 114,5 % en mars 2022.
La BCE a mis en place depuis 2015 une politique de soutien à l’endettement appelée « Quantitative easing » consistant à racheter ces obligations d’Etat à leurs souscripteurs afin de baisser les taux d’intérêts et favoriser la croissance économique.
Or aujourd’hui, d’autres pays européens comme l’Allemagne privilégient une politique de remontée des taux d’intérêts pouvant même aboutir à une récession puisque les crédits bancaires deviennent plus chers, en particulier les crédits immobiliers qui génèrent une part importante de la hausse des prix.
Contrairement à ceux d’Europe, les Etats africains faiblement endettés !
La zone euro se voit, elle, tiraillée entre le Nord pris à la gorge par le coût de l’énergie et où les Allemands en tête feront tout pour augmenter les taux d’intérêts afin de rééquilibrer leur balance commerciale, et le Sud surendetté (Grèce, Espagne, Portugal, Italie et même France) dont chaque nouveau point d’inflation augmente de façon insoutenable le coût de l’endettement.
Pour la première fois depuis sa réunification, l’Allemagne est en déficit : un milliard d’euros rien que pour le mois de mai. La banque centrale allemande est ainsi très regardante sur les choix de politique monétaire de la BCE, ce qui laisse entrevoir des solutions douloureuses pouvant aboutir à des changements profonds dans la mission de la BCE.
La situation est différente en Afrique et en particulier au niveau des pays dont la monnaie, le Fcfa, est pourtant arrimée à l’euro. En effet, les taux d’endettement publics des Etats sont plus faibles ; peu d’Etats de l’UEMOA ont un endettement avoisinant 80 % comme le Ghana.
Contre toute attente, le Ghana vient de solliciter l’aide du FMI afin de corriger des déséquilibres liés à sa balance des paiements. Le président Nana Akufo-Addo a défendu sa décision en la fondant sur la nécessité de « réparer à court terme les finances publiques du pays » après le double choc de la pandémie et de l’invasion russe en Ukraine. Son taux d’inflation est d’environ 27 % et son endettement atteint près de 80 % du PIB.
Le Ghana s’était pourtant promis de ne pas faire appel au FMI pour résoudre ses déséquilibres de paiement. La raison de son changement d’attitude tient sans doute à l’amoindrissement de ses réserves de change l’empêchant d’honorer ses engagements en devises et de faire face à ses importations non compensés par ses recettes d’exportation d’or, de cacao, de pétrole libellées en dollar, et qui ont donc profité de la hausse de cette devise.
En cela ce pays, anciennement appelé « Gold coast », rejoint les pays d’Europe frappés par la crise ukrainienne.
Les banques africaines sont moins impliquées dans la distribution de crédit que les banques européennes et américaines. En UEMOA, la règlementation prudentielle relative aux normes de gestion des banques alliée à une surveillance accrue de organes de contrôle de la BCEAO, les difficultés de réalisation des garanties réelles et les lenteurs dans la prise et l’exécution des décisions de justice poussent les banques à privilégier les emplois de trésorerie, en particulier la souscription de tires d’Etat.
Compte tenu de cette forme de déconnexion des banques du financement de l’économie, la manipulation des taux d’intérêts comme instrument de politique monétaire n’a pas la même efficience que dans la zone euro. Malgré les poussées inflationnistes liées à la guerre en Ukraine, la BCEAO n’a pas fondamentalement changé ses taux directeurs.
Ankylosés pour ne pas dire paralysés par l’appartenance à une zone monétaire forte, les pays de l’Uemoa n’ont pas eu, en 20 ans d’euro, ni l’opportunité ni la souplesse nécessaires pour bâtir une politique d’exportation profitable en ces temps de dépréciation de l’euro par rapport au dollar. La production de biens manufacturés est quasi inexistante parce qu’annihilée par l’importation que rendait facile le pouvoir d’achat du FCFA.
Aujourd’hui le Fcfa se déprécie par rapport au dollar sans pour autant induire des opportunités d’exportation de produits finis, à l’exception de pays comme l’Algérie à base manufacturière plus forte. Frappé d’immobilisme, le FCFA participe pour une part infime dans la stabilité de l’euro, davantage menacée par les intérêts divergents de ses membres.
Les pays d’Afrique de l’Ouest sont importateurs nets de produits alimentaires. De ce fait, la flambée des cours des produits agricoles, notamment du blé, du maïs, des oléagineux et des produits laitiers, s’est traduite par un renchérissement des importations, aggravé par l’augmentation des coûts de transport du fait de l’énergie chère et de la hausse du dollar vis-à-vis du franc CFA.
Enfin, la hausse du dollar par rapport au FCFA a pour autre effet le renchérissement des annuités de la dette libellée en dollars, en ce qu’elle nécessitera le débours de davantage de FCFA pour respecter les échéances, ce qui peut induire un nouvel endettement pour payer la dette échue.
Par conséquent, la théorie voulant que la dépréciation de la monnaie d’un pays par rapport à la monnaie de transaction tire les exportations de ce pays vers le haut du fait de la variation de taux de change, ne vaut que lorsque le pays possède une base de production manufacturière soutenant la concurrence avec les produits importés.
Cela revient à dire que nos pays doivent dépasser l’étape de l’exportation de matières non ou peu transformées pour pouvoir mettre en œuvre des politiques monétaires axées sur les rapports de taux de change.
L’ECO prévu pour être créé devra résoudre les questions de développement agricole, industriel, d’harmonisation de politiques budgétaires, de péréquation économique et financière entre pays membres pour être une monnaie commune dans une zone monétaire optimale.
L’ANNULATION DES FRAIS DE MAGASINAGE AU MENU D’UNE MISSION DU PORT DE DAKAR À BAMAKO
Le lundi 11 juillet, la direction générale du Port autonome de Dakar suite à une requête de la direction des Entrepôts du Mali au Sénégal (ENSEMA) avait décidé de l’annulation des frais de magasinage des marchandises en transit Mali.
Une importante délégation du Port autonome de Dakar a rencontré ce jeudi à Bamako des opérateurs économiques maliens du corridor Dakar-Bamako sur les modalités de l’annulation des frais de magasinage décidée par la direction générale du Port autonome de Dakar. La rencontre a débouché sur une stratégie commune de gestion de la tarification des stocks qui étaient restés en souffrance au sein du Port de Dakar à cause de l’embargo. Il s’agira de mettre en place un dispositif allégé de paiements de ces stocks.
Le lundi 11 juillet, la direction générale du Port autonome de Dakar suite à une requête de la direction des Entrepôts du Mali au Sénégal (ENSEMA) avait décidé de l’annulation des frais de magasinage des marchandises en transit Mali. Cette importante décision d’annulation des frais de magasinage prend effet à compter du début d’entrée en vigueur de l’embargo contre le Mali (07 janvier 2022 à Accra) jusqu’à ce 03 juillet 2022, date de levée de celui-ci. Selon une note de la Cellule Communication stratégique du Port de Dakar, cette importante décision prise par le Port Autonome de Dakar fut soutenue et validée par son Conseil d’administration dans lequel le Mali siège à titre d’administrateur. C’est dire à quel point, le Mali est impliqué dans les orientations stratégiques du Port Automne de Dakar.
Pour rappel, le Mali, à travers les EMASE (Les Entrepôts du Mali au Sénégal) fut pleinement impliqué dans l’élaboration du Plan stratégique de développement (2019-2023) du Port Autonome de Dakar C’est dans ce contexte que, Monsieur Aboubacar Sedikh Bèye, Directeur Général, du Port Autonome de Dakar, a dépêché une mission au Mali du 13 au 15 juillet 2022. Ladite mission composée du Directeur commercial et Expérience client Pape Ibrahima Sow, du Directeur de l’Exploitation Amadou Racine Dia, du Coordonnateur de la Cellule Communication Stratégique Seydou Touré et du Représentant du port de Dakar au Mali, a tenu une rencontre avec les partenaires maliens, ce jeudi 14 Juillet 2022 à Bamako à la salle de conférence du Conseil National du patronat du Mali.
Cette rencontre d’échanges qui a mobilisé autour du Port Autonome de Dakar et du Conseil Malien des Chargeurs, l’ensemble des acteurs économiques du Mali s’est tenue sous la présidence de Monsieur, Souleymane Baba Traoré, Président de l’administration provisoire du Conseil Malien des Chargeurs. En sus des présidents de chambres consulaires, ont également pris part, à cette rencontre, les plus gros importateurs du Mali comme le groupe TOGUNA, le Groupe Sylla, le groupe Madiou SIMPARA, le groupe ACHCRA, le groupe DOUCOURE et partenaires, les groupes pétroliers et les opérateurs de KAYES. A cette occasion, les échanges avec les opérateurs économiques maliens, ont porté sur les mesures annoncées, leur mise en œuvre et les moyens de renforcer le partenariat stratégique entre le port de Dakar et les partenaires maliens. Le président Souleymane Baba Traoré, a transmis au nom de l’ensemble des acteurs maliens les chaleureux remerciements des acteurs économiques maliens au Directeur Général du Port Autonome de Dakar, pour les importantes décisions prises en plus d’avoir dépêché une délégation de haut niveau aux fins, de venir évaluer la situation et dégager ensemble les perspectives dans le cadre de notre partenariat. Selon lui, avec la relance économique qui devra suivre le retour à la normale, les opérateurs économiques du Mali sauront compter sur les corridors Dakar-Bamako, pour un approvisionnement régulier et à moindre coût.
La délégation du Port autonome a, pour la voix de Papa Ibrahima Sow, Directeur Commercial et Expérience Client, rappelé que, la Direction Générale du Port a satisfait la requête ’annulation faite par la Direction des Entrepôts Maliens au Sénégal (ENSEMA) ; requête qu’elle trouve légitime, notamment dans le cadre d’un partenariat qui se veut gagnant/gagnant. Dans cette même veine, Monsieur Sow, a indiqué que, ce sont des centaines de milliers de tonnes de marchandises du transit Mali qui sont concernées par cette décision, notamment les marchandises conventionnelles et constituées essentiellement de bois, de fer, entre autres. Sous ce rapport, la rencontre a permis d’amorcer la réflexion pour mettre en place une stratégie commune de gestion de la tarification des stocks qui étaient restés en souffrance au sein du Port de Dakar à cause de l’embargo. Il s’agira de mettre en place un dispositif allégé de paiements de ces stocks. Sur un autre registre, les échanges ont démontré que le trafic gros porteur en provenance et à destination du Mali est estimé à plus de 400 camions en opération journalière, alors que, le trafic à destination et en provenance du Mali s’est chiffré à plus de deux millions sept cent mille (2.700.000) tonnes en 2020.
Poursuite des échanges à Dakar
Par conséquent, la réouverture de l’axe Dakar-Bamako constitue un ouf de soulagement pour les économies de nos deux pays. De ce point de vue, l’activité des acteurs maliens sur la place portuaire devra comme toujours, bénéficier de facilités et des avantages aussi bien dans les procédures administratives que sur les Corridors. La décision d’annulation des frais de magasinage participe entre autres de ces facilités. Dans ce cadre, partenaires maliens sollicitent de la part des opérateurs de terminaux et du club des armateurs de suivre cette voie de solidarité tracée par le Port Autonome de Dakar en faveur des opérateurs économiques maliens qui opèrent sur la place portuaire de Dakar. Les organisations patronales et professionnelles, fortement présentes à cette rencontre, témoignant de l’intérêt commun qu’elles portent sur les corridors Dakar-Bamako, ont à la fois posé de pertinentes questions non sans soulever quelques interrogations auxquelles les Directeurs de l’Exploitation du Port Autonome de Dakar, Monsieur Amadou Racine Dia et Commercial ont apporté des réponses. Avant de lever la séance, il a été convenu que les échanges vont se poursuivre dès la semaine prochaine à Dakar pour une correcte mise en œuvre de cette décision au grand bonheur des partenaires maliens.
MACKY SALL MAGNIFIE LA COOPÉRATION AVEC LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Le président de la République, Macky Sall, a procédé, hier, à l’inauguration de l’aéroport international de Saint-Louis.
Le président de la République, Macky Sall, a procédé, hier, à l’inauguration de l’aéroport international de Saint-Louis. Un aéroport qui porte désormais le nom de l’ancien et défunt maire de la ville tricentenaire, Ousmane Masseck Ndiaye.
C’était en présence du vice-ministre tchèque des Affaires étrangères, M. Jan Lipavsky, de l’ambassadeur de la République Tchèque à Dakar, son Excellence Marek Skolil, du patron de Transcon Electronic système, Ilja Mazinek, du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, du premier magistrat de la ville de Saint-Louis, Mansour Faye, de la famille du parrain de l’infrastructure et des autorités administratives et coutumières locales. Cette infrastructure de dernière génération comprenant toutes les commodités des aéroports répondant aux exigences internationales avec une piste de 2450 m de long et 45m de large, construite par l’entreprise tchèque Transcon pour un coût de plus de 23 milliards de F CFA, rentre dans cadre du programme de reconstruction des aéroports régionaux engagé par le chef de l’Etat dans le cadre du Programme Sénégal émergent (PSE).
Outre Saint-Louis, les régions de Matam, Ziguinchor, Kédougou, Tambacounda abriteront également bientôt leurs aéroports aux standards internationaux pour un coût global de 100 milliards de F CFA.
Pour le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, les populations de la ville tricentenaire sont reconnaissantes envers le chef de l’Etat qui, non seulement a inauguré le nouvel aéroport international de Saint-Louis qui porte le nom d’un des plus illustres fils de la cité mais encore a prévu de la doter d’un hôpital de niveau 4 dont la pose de la première pierre s’est faite dans la foulée de l’inauguration du nouvel aéroport.
Le vice-ministre des Affaires étrangères tchèque, M. Jan Lipavsky, s’est réjoui de cette forme de partenariat qui lie son pays au Sénégal et a dit sa certitude que la modernisation de l’aéroport international de Saint-Louis contribuera au développement de la ville éponyme.
Pour sa part, le chef de l’Etat a indiqué que ce projet novateur d’un coût de 23 milliards 263 millions de FCFA va générer 200 emplois directs en plus des activités intenses relativement à l’exportation du gaz et du pétrole découverts au large de nos côtes. En se réjouissant du partenariat établi avec la République Tchèque qui va encore accompagner les travaux de l’autoroute du nord (Dakar-Tivaouane-Saint-Louis) avec un financement de 150 millions d’euros, le chef de l’Etat a chaleureusement félicité le patron de Transcon pour la qualité des travaux de l’aéroport. Des travaux menés de main de maître par le directeur des opérations de ladite boîte, Van De Voorde. O.
Le chef de l’Etat a rappelé qu’en 1927 déjà, Saint-Louis accueillait le premier vol de l’Aéropostale en provenance de Toulouse. Toujours dans cette lancée de rappel historique, il a renseigné que la ville tricentenaire a vu naître, en 1959, l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Parlant d’Ousmane Masseck Ndiaye, auquel il a rendu un vibrant hommage, le chef de l’Etat a soutenu qu’il fut un saint-louisien achevé qui mérite un tel honneur à savoir voir son nom inscrit au fronton d’une grande infrastructure.
DE TERRIBLES RÉVÉLATIONS SUR LA MORT DE FRANÇOIS MANCABOU
Torture, tabassage, colonne vertébrale brisée, 4 jours de coma.. Interpellé dans l’affaire de complot présumé contre l’autorité de l’Etat, François Mancabou est finalement décédé, le mercredi soir avant 23 heures
Depuis l’annonce de sa mort, les réactions et commentaires d’indignation fusent de partout. Interpellé dans l’affaire de complot présumé contre l’autorité de l’Etat, François Mancabou est finalement décédé, le mercredi soir avant 23 heures. Mais si le certificat de genre de mort établi par l’hôpital Principal de Dakar dans un langage « diplomatique » parle de « mort accidentelle », une source très proche du défunt et de sa famille nous livre en exclusivité des infos renversantes qui font état d’actes de torture, de tabassage, d’une colonne vertébrale brisée, de quatre jours de coma… Une mort suspecte qui mouille profondément la police nationale.
Selon le certificat de genre de mort établi par l’hôpital Principal de Dakar et signé le mercredi 13 juillet par le médecin-capitaine François Ndiaye, François Mancabou a succombé suite à une « mort accidentelle » survenue le mercredi à 22 h 40 mn. « François Mancabou né le 05 février 1971, a été hospitalisé le 25 juin et est décédé hier nuit à 22 heures 40 minutes », précise le document Né en 1971, François Mankabou, accusé de complot terroriste, est un ex-soldat et ancien garde-du-corps de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio qu’il a servi pendant 10 ans avant de le quitter..
Ces terribles révélations sur ses six derniers jours…
Dans cette affaire de présumé complot visant à déstabiliser le pays, il a été cueilli le 17 juin (jour de la manifestation massive de l’inter coalition Yewwi/Wallou), vers 8 heures et accusé d’être impliqué dans ce fameux complot « terroriste ». Pour rappel, d’autres personnes avaient été interpellées le 19 juin vers 16 heures sur la « plage de la BCEAO » à Yoff dans le cadre de la même affaire. Elles étaient accusées de préparer des attentats contre des cibles stratégiques comme la Senelec voire de s’en prendre à des intérêts et des ressortissants français. Sur sa mort et ces graves révélations d’actes de torture, tabassage, colonne vertébrale brisée, notre source, très proche du défunt et de sa famille, indique que François Mankabou est décédé après quatre jours de coma. « Il a été arrêté le 16 juin 2022 et gardé à vue à la Sûreté urbaine chez le fameux commissaire Bara Sangharé. C’est là-bas qu’ils l’ont tabassé et l’un de ses tortionnaires jouait même aux ciseaux, mais ne savait qu’il (François) avait pratiqué les arts martiaux. Résultat des courses, ils lui ont même cassé la colonne vertébrale. C’est cette nouvelle qui m’a douché ! », ajoute notre interlocuteur qui n’a pu s’empêcher de verser des larmes.
Amnesty Sénégal dénoncé et exige une autopsie
Amnesty Sénégal, dès l’annonce de la mort du défunt, a déclaré qu’« il faut une autopsie et une enquête sur la mort de François Mancabou survenue à l’hôpital Principal après une garde à vue à la police. Les autorités ont agi pour empêcher au médecin mandaté par sa famille d’avoir accès au malade et à son dossier médical ».
Un crime d’Etat commis par un régime assassin, aux abois, selon Seybani Sougou
« Hélas, le sang d’un Sénégalais vient de couler, une nouvelle fois. Une victime de plus est tombée sous le régime sanguinaire de Macky Sall : une victime de trop. L’ignoble assassinat de François Mancabou suite à d’horribles actes de torture constitue un homicide volontaire d’une extrême gravité. Aucune justification ne saurait être apportée à ce crime d’Etat abominable commis contre un citoyen, qui, et quel que soit les accusations portées à son encontre (dont il faut d’ailleurs apporter la preuve), jouit de la présomption d’innocence jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par un tribunal », a, de son côté, réagi Seybani Sougou. Pour ce juriste, toute tentative visant à maquiller ce crime est vaine. La thèse de la mort accidentelle ou consécutive ne convainc personne et constitue une insulte à l’intelligence des citoyens et à la mémoire du disparu. « Lorsqu’il a été arrêté le 17 juin 2022, François Mancabou était bien portant physiquement, et ne présentait aucun signe de fragilité. Il ne faut pas tourner autour du pot : Français Mancabou est mort après avoir été torturé d’une manière violente et atroce par la police nationale agissant sous les ordres du régime assassin de Macky Sall. » Dénonçant les dérives du régime, le juriste vivant en France et très présent sur les réseau sociaux souligne que « François Mancabou est une victime qui vient s’ajouter à la longue liste des Sénégalais tués lâchement sous le magistère liberticide de Macky où les libertés individuelles et collectives sont piétinées. Des citoyens sont cueillis en plein jour, des domiciles d’opposants sont encerclés sans aucune base légale et des arrestations préventives (kidnapping) opérées dans l’illégalité la plus totale par des policiers agissant comme de vulgaires malfrats dans ce qui relève désormais du banditisme d’Etat ». « Il faut le dire clairement : l’uniforme du policier ne peut être en aucun cas un paravent ou un prétexte pour faire tout et n’importe quoi. Dans un Etat de droit, les policiers ne sont pas au-dessus des lois et sont soumis à la loi. C’est une réalité implacable et irréfutable : il y a au sein de la police sénégalaise des voyous qui torturent, violent les droits élémentaires des citoyens, et parfois, tuent impunément. Une enquête circonstanciée doit être diligentée. Un rapport doit être établi par les organisations de société civile », exige Seybani Sougou. Car selon lui, dans cette affaire, la responsabilité directe de l’Etat (ministre de l’Intérieur) est engagée…
Version à dormir debout du procureur : « Il a violemment cogné le mur et les grilles de détention sans que l’on ne sache pourquoi… »
Amady Diouf, le Procureur de Dakar, est revenu sur les diligences requises et accomplies suite au décès de François Mancabou. Face à la presse, après présentation de ses condoléances au nom de l’autorité judiciaire, il est revenu sur l’interpellation de Mancabou suite à l’enquête diligentée sur des présumés actes terroristes et atteinte à la sureté de l’Etat. « Et sur les premiers éléments de l’enquête, son rôle serait de développer des stratégies d’attaques et de harcèlements des forces de sécurité et des autorités lors des manifestations Il était sans autorisation de port d’armes », a-t-il dit à l’entame de sa communication. Selon le procureur, après son arrestation, « contrairement aux autres détenus qui avaient gardé le calme et la sérénité, il a violemment cogné le mur et les grilles de détentions sans que l’on ne sache réellement les motivations profondes. Les enquêteurs disposent d’images vidéos de 13 minutes qui seront versées dans la procédure de l’enquête » « Aussitôt informé de la mort de François Mancabou, j’ai donné des instructions à la Division des investigations criminelles pour une enquête, afin de déterminer les causes et circonstances du décès » a-t-il ajouté avant d’indiquer qu’une autopsie avait été instamment ordonnée par le ministère public, dès l’annonce de ce décès… Un service de police chargé d’enquêter sur des accusations de meurtre par actes de torture portées contre un autre service de police : Une garantie d’impartialité et d’enquête indépendante, assurément !