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5 septembre 2025
MACKY SALL HANTÉ PAR UNE TROISIÈME CANDIDATURE
Depuis quand se battre pour le respect de la constitution est devenu « actes de terrorisme » ? La mort de François Mancabou, quelles que soient les circonstances, sera imputée à ce régime répressif - COMMUNIQUÉ DE LA LD DEBOUT
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la Ligue démocratique (LD) Debout, daté du 15 juillet, relatif à la mort de la mort en détention de François Mancabou.
« On ne peut pas terroriser tout un peuple, on le paye fatalement », cette phrase est du président Macky Sall alors opposant. Depuis son accession au pouvoir, le président utilise tous les moyens en son pouvoir pour terroriser, bâillonner, mater, en vue de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Les mêmes arguments utilisés contre le régime de Abdoulaye Wade sont les mêmes utilisés aujourd’hui pour justifier toutes les bavures contre les populations dont le seul tort est de réclamer le respect de la constitution. N’est-ce pas l’opposant Macky Sall qui disait « le pouvoir a recruté des mercenaires aux mains tâchées de sang venus de Côte d’Ivoire, mais aussi de Guinée et du Nigeria dans le but de commettre des rapts d’opposants et de membres de la société civile » ?
Aujourd’hui au pouvoir, il reproche la même chose à l’opposition. Depuis quand se battre pour des avancées démocratiques, pour le respect de la constitution est devenu « actes de terrorisme » ? La mort de François Mancabou, paix à son âme, quelles que soient par ailleurs les circonstances, sera imputée à ce régime répressif qui décerne des mandats de dépôt à tout va. Ce dernier, arrêté chez lui en excellente santé, se retrouvera quelques jours après dans un état comateux, puis déclaré mort dans des conditions sombres.
Le Secrétariat exécutif de LD Debout exige la lumière sur les circonstances ayant entrainé son arrestation ainsi que sa mort.
Le Secrétariat exécutif demande la libération sans conditions des autres détenus et l’arrêt immédiat de la traque de militants de l’opposition dont le seul tort est de chercher à se défendre contre des nervis à la solde de Benno Bok Yakar.
Qui ne se souvient pas des appels des responsables de BBY à user de tous les moyens pour contrer des manifestants ? Quid de l’appel de Hameth Suzanne Camara à éliminer physiquement un leader de l’opposition ? La LD Debout appelle le peuple à se mobiliser face à cette dictature incarnée par un président aux abois hanté par une troisième candidature.
Elle appelle tous les Sénégalaises et Sénégalais à aller voter massivement les listes YAW-Wallu pour régler définitivement l’injustice au Sénégal et anéantir tout espoir de troisième candidature. La majorité à l’Assemblée nationale, seul gage de paix pour le Sénégal.
PAPE DIOP, UN SAGE DE LA POLITIQUE À L'ASSAUT DE LA PLACE SOWETO
Rien n’a jamais été donné à l'ancien président de l'Assemblée nationale, encore plus suite à son départ du PDS au lendemain du lancement de son propre parti, la Convergence Bokk Gis Gis, en novembre 2012 - PORTRAIT
La tête de liste nationale de la coalition de la Convergence Bokk gis Gis-Liguey, Pape Diop, est plus que tout un entrepreneur dans l’âme convaincu de la nécessité de la politique comme un moyen de changer la vie des populations.
Cette conviction l’a conduit au cœur du pouvoir à partir des années 2000, à la tête de la mairie de Dakar et à la présidence de l’Assemblée nationale et du défunt Sénat, pour finalement le consacrer définitivement en homme d’Etat.
Mais rien n’a jamais été donné à Pape Diop, encore plus après son départ du PDS après avoir lancé son propre parti, la Convergence Bokk Gis Gis, en novembre 2012.
Rien de si effrayant pour ce lébou et fier de l’être, natif de Kaolack, (centre) qui repart au front pour se faire élire député pour le compte de la prochaine législature, même à 68 ans.
"Mon père est décédé lorsque j’avais 4 ans, on m’a confié à ma tante paternelle dont j’aurai porté le prénom si j’avais été une fille. J’ai grandi avec son fils. A 7 ans, ce dernier a été inscrit à l’école, moi non. Deux ans plus tard, alors que j’étais âgé de 9 ans, ma tante m’a finalement placé dans un atelier d’apprentissage en menuiserie’’, raconte-t-il.
"Un jour, ma mère venue me rendre visite chez ma tante, constata que je n’ai pas été inscrit à l’école - un jour inoubliable car ma mère avait bien pleuré - Sur-le-champ, elle demanda à mon oncle de me chercher un jugement supplétif pour que je puisse intégrer l’école française’’, dit-il, avant d’ajouter : "Mon passage à l’école coranique aidant, j’étais très brillant".
Le propos de tête de liste nationale de la coalition président de la convergence Bokk Gis Gis-Liguey fourmillant d’anecdotes sur cet épisode de sa vie.
Il insiste sur un souvenir marquant de sa trajectoire, quant son maître de l’époque l’avait donné en élève "modèle". Pape Diop et ses camarades avaient alors été invités à plancher sur un problème apparemment "inintelligible" pour leur âge.
Seul le ’’brillant" élève qu’il était avait imaginé la solution et avait osé lever la main pour cet exercice.
Il n’était donc pas étonnant de le voir réussir à l’examen du Certificat d’études primaires avant même le CM2, classe habituellement réservée aux postulants à ce premier diplôme scolaire.
Pape Diop faisit partie des 13 élèves ayant réussi à cet examen, sur les 15 présentés à cet examen par leur école par anticipation.
Il s’ensuit un parcours scolaire tout ce qu’il ya de plus classique et d’attendu jusqu’au lycée, avec à la clé un Baccalauréat, option série C.
"Ce parchemin est une base qui permet d’ouvrir toutes les portes et permet de se projeter vers l’avenir", note-t-il, invitant la jeune génération à travailler pour être admis dans les séries scientifiques.
Brillant en mathématiques et en physique, l’élève Pape Diop se signale également par une discipline à toute épreuve.
Il croise pendant son cursus de futures personnalités telles que l’ancien Garde ses Sceaux, Serigne Diop, ou l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop.
Après une formation à l’Institut universitaire de technologique (IUT) de Dakar, sanctionnée par un diplôme de comptable, il intègre en 1976 l’ex-ONCAD, l’Office national de coopération et d’assistance pour le développement (ONCAD) créé en 1966 et qui fournissait aux paysans crédit, semences, engrais et matériel agricole.
Devenu administrateur de société en 1982, Pape Diop n’en a pas moins un long parcours politique au sein du PDS, le parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Le flair des affaires aidant, M. Diop avait déjà fondé, en 1978, la Soumex (Soumbédioune Export), une entreprise d’exportation de produis halieutiques.
"J’ai commencé des études en comptabilité mais je n’ai pas beaucoup officié dans ce domaine, car j’avais toujours des ambitions d’être un entrepreneur", explique-t-il.
"A l’époque, dit-il je travaillais à BP (British Petroleum). J’ai installé une petite station de pêche à la Gueule Tapée, précisément à Soumbédioune, pour l’approvisionnement des pêcheurs en carburant".
Les débuts étaient difficiles et il a fallu persévérer, a-t-il laissé entendre en invitant au même étant d’esprit pour oser entreprendre.
Des "difficultés sérieuses’’ auxquelles ce secteur se trouvait confronté avaient amené Pape Diop à se lancer dans la vente de pièces détachées et de moteurs hors-bord pour navires.
Encore l’intuition pour les affaires. Il créa une société dénommée "Marinair" et tournée vers l’importation de ces moteurs.
"Cette opération a déclenché réellement ma carrière d’entrepreneur. J’ai continué cette activité jusqu’en fin 1988’’, avant de s’essayer à l’exportation de produits halieutiques avec l’aide d’un ami basé en Europe.
Pape Diop était en charge du volet financier de ce projet, ce qui était dans ses cordes, en tant que comptable de profession. Surtout, il fait là un lien facile avec sa communauté, les lébou, peuple de l’eau habitant principalement la région de Dakar et dont il revendique l’appartenance.
"A la suite de quelques bisbilles vers les années 1990, nées d’une perte chiffrée entre 60 et 70 millions de francs CFA, nous nous sommes séparés. Ainsi, petit à petit, j’ai pris le business en main et mon premier client fut un Barcelonais’’, révèle l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat.
"Du coup, par la grâce de Dieu, après cette étape malheureuse, j’ai retrouvé des clients européens sérieux et mes activités sont devenues florissantes", affirme-t-il.
Ce qui ne l’empêche pas de concilier depuis toutes ces années ses affaires avec la vie politique.
Il adhère ainsi au PDS dès le début de l’aventure en 1974, par l’entremise de l’ancien ministre de la Justice, Serigne Diop.
"A partir de 1988, lors de l’élection présidentielle, pour ma participation ’conséquente’ au niveau du parti, je suis parti voir Me Abdoulaye Wade, secrétaire général du PDS, à qui j’ai remis 5000 litres d’essence et une enveloppe financière", confirme Pape Diop.
A partir de cette date, il sent naître une certaine proximité avec l’aopposant majeur de l’époque, futur président de la République de 2000 à 2012. Ce qui annonçait sa nomination au poste de trésorier du Parti démocratique sénégalais après ces élections.
"Nous avons passé des moments de proximité que je ne pense plus avoir avec une autre personne de ma vie. Nous avons partagé beaucoup de choses en peine et en joie. Je le considère comme mon mentor en politique. Nos relations ont dépassé le cadre politique", relève-t-il au sujet de l’ancien président de la République.
Il est élu député sur la liste départementale de Dakar en 1998, un poste d’attente pour celui qui va ravir la mairie de la capitale sénégalaise au socialiste Mamadou Diop quelques années plus tard, à l’issue des municipales de 2002.
Il succède à Youssou Diagne à la présidence de l’Assemblée nationale (2002-2007), avant de céder ce poste à l’actuel président de la République Macky Sall le 20 juin 2007, pour monter à la tête du Sénat à partir du 3 octobre 2009, poste qu’il garda jusqu’au 19 septembre 2012.
En novembre 2012, ce proche parmi les proches de l’ancien président Abdoulaye Wade décidé de donner une tournure nouvelle à sa carrière politique en lançant un nouveau parti, à savoir la Convergence démocratique Bokk Gis Gis.
L’appel de Pape Diop, tête de liste Bokk Gis Gis Liguey, aux acteurs pour renforcer la paix sociale.
Sans jouer les premières, Bokk Gis Gis s’est maintenu pendant toutes ces années en dépit des viccissitudes de la vie politique sénégalaises et a tenu bon, jusqu’à ce nouveau challenge : les prochaines législatives du 31 juillet.
A l’occasion de la fête de la Tabaski, coïncidant avec le début de la campagne électorale pour ces élections, la tête de liste de la coalition Bokk Gis Gis Liguey s’est adressé aux acteurs politiques après avoir fait part de ses voeux à toute la communauté musulmane.
"Je souhaite que la campagne qui s’ouvre soit apaisée et que le débat autour des idées émises par les uns et les autres et des programmes présentés par les huit coalitions en lice soit bannie de toute violence physique ou même verbale", déclare-t-il.
"N’oublions pas que si nous voulons un Sénégal où règnent la paix et la cohésion nationale, nous devons faire preuve de retenue et d’un sens élevé de la responsabilité durant cette campagne’’, avance-t-il.
La tête de liste nationale de la coalition Bokk Gis Gis Liguey de lancer : "Je formule le vœu que tous les acteurs concernés par l’organisation notamment le ministère de l’Intérieur, l’administration territoriale, la Commission électorale nationale autonome (Cena), les juridictions impliquées, les partis politiques et la société civile fassent preuve de sagesse et de sens des responsabilités afin que cette échéance ne soit pas une menace pour la paix civile et la cohésion nationale, quels qu’en soient les enjeux".
Un appel de toute responsabilité, en conformité avec l’image de sérieux et de responsabilité que dégage un homme politique qui a assuré les fonctions parmi les plus élevées au sein de la République.
Un parcours à faire pâlir plus d’un homme politique, qui lui vaut d’insister encore et encore dans la mesure et le souci des autres, réitérant par exemple sa "solidarité à tous les compatriotes qui traversent des moments difficiles" et priant "pour eux afin que cette situation soit vite dépassée".
En espérant mieux atteindre le coeur de l’électorat, il s’est déplacé dans la cité religieuse de Touba, en ouverture de sa campagne, pour y rencontrer le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Pape Diop s’est ensuite rendu à Diourbel et Bambey, toujours au plus près des populations.
par Samboudian Kamara
LÉGISLATIVES, LA RENCONTRE DE DEUX MONDES
Internet ou meeting ? TikTok ou porte à porte ? La tentation sera grande pour les états-majors en lice de miser à fond sur les réseaux sociaux pour toucher au cœur l’électorat et envoyer un maximum de leurs candidats à la Place Soweto le 31 juillet
Internet ou meeting ? TikTok ou porte à porte ? La tentation sera grande pour les états-majors en lice de miser à fond sur les réseaux sociaux pour toucher au cœur l’électorat et envoyer un maximum de leurs candidats à la Place Soweto au soir du 31 juillet. Ils n’auraient pas totalement tort, tellement Facebook, WhatsApp et accessoirement Twitter, sont devenus d’usage courant pour communiquer, se présenter, lustrer son profil, alors que le public n’a jamais eu autant soif de savoir ce qui se cache derrière l’ambition couvée par la candidature, les sourires des affiches de campagne et les slogans bien à propos.
Une grande demande de savoir de l’électorat rencontre une offre numérique tout aussi abordable, ce qui donne naissance à une nouvelle Agora où tout se dit, l’absence de règles étant la norme et le terrain sans arbitre, la liberté n’étant limitée que par la disponibilité de la connexion. Loin des « corsets » de la régulation, ce nouvel espace de dialogue, dans son versant « politique », est alors le laboratoire de savantes constructions mêlant psychologie des foules et propagande, réseautage et marketing politique, les plus géniales innovations disputant le plus grand nombre de clics aux plus basses malveillances, l’essentiel étant d’incarner un label digital, maintenant obligatoire pour qui veut exister dans ce nouvel ordre de la communication hors médias.
Ça, c’est le monde de l’internet, des smartphones, c’est le très égalitaire écosystème du clic qui ne fait cependant pas oublier son essence virtuelle alors que ce sont des électeurs bien réels qui votent. Le numérique annihile les barrières, autant qu’il schématise, incline au résumé avec la tentation permanente de la caricature. Il menace la proximité physique propre aux campagnes électorales, aux tribuns galvanisés par les foules ; il ne porte pas les chaleurs fusionnelles et les liesses populaires. Et par la brièveté de son « texte », il est l’ennemi du programme. Heureux est le candidat qui saura allier ces deux mondes…
RUUBE, LE NOUVEAU ROMAN DU GRAND BORIS
On peut être un des meilleurs écrivains du monde et être un piètre politicien. La preuve par Boubacar Boris Diop, l’auteur de Murambi. Une chose est sûre : Boris n’écrira jamais le livre des ossements du Sénégal. Ce pays a l’art de décevoir les Cassandres
On peut être un des meilleurs écrivains du monde, remporter le prix Neustadt de main de maître, et être un piètre politicien. La preuve par notre frère et ami Boris Diop, l’auteur de Murambi et, plus récemment, d’une interview kilométrique sur un site internet de la place. Un bon écrivain est forcément un maître de la parole. Un mauvais politicien aussi, forcément. La différence est que le premier est au service de la beauté, sous une forme ou une autre, tandis que le second met son art au secours de la manipulation des esprits. Le wolof appelle cela ruube.
Les Sénégalais sont aujourd’hui familiers de ces méthodes langagières grâce auxquelles la rhétorique est sollicitée bien au-delà de ses capacités de dilatation. Des personnages aux connivences inattendues et parfois déroutantes semblent avoir juré de plonger le Sénégal dans « le chaos » simplement en surjouant sur les mots.
Un autre exemple : « Je doute que le président Sall ait lui-même concocté l'affaire Adji Sarr mais tout porte à croire qu'il n'allait pas rater une aussi belle occasion de discréditer moralement et politiquement un de ses principaux rivaux sur la route du troisième mandat. Or les accusations fantaisistes de viol ayant renforcé Sonko, on est fondé à voir dans cet échec de Sall un avant-goût de ce qui l'attend s'il persiste dans son intention de violer la Constitution ».
Bon. Le président Sall n’aurait donc pas concocté l’affaire. Autrement dit, l’affaire n’est pas un complot politique, contrairement à ce que l’auteur a pu affirmer par le passé. Un tel dédit est si formidable qu’il faut vite le nuancer en évoquant une « belle occasion qu’il n’allait pas rater ». Mais en prenant la précaution de ne rien affirmer : « tout porte à croire », dit-il. On n’est donc même pas sûr d’y croire mais on le dit quand même. Ici, les faits ne sont plus sacrés ni têtus, ils ne sont plus ; tout simplement.
La fonction du fait absent, convoqué pour être mis en doute sinon en déroute, est de servir de prétexte illusoire au commentaire le plus sanglant possible. Comme « les accusations fantaisistes de viol ». À bien suivre l'estimé Boris, ces accusations sont sans auteur factuel mais le commentaire doit lui permettre de les attribuer malgré tout au président Sall qui chercherait à discréditer un rival et à s’ouvrir la route d’un troisième mandat. Mais l'écrivain « doute » de la véracité de l’accusation qu’il porte avec une conviction tellement remarquable.
Le commentaire sans fait est l’essentiel, n’est-ce pas, qui lui permet d’enchaîner en affirmant tout net « l’échec de Sall » dans une entreprise à la réalité pourtant douteuse.
Mais restons sur les « accusations fantaisistes de viol ». Selon notre ami, Sall n’en serait pas l’auteur. Mais qui serait-il donc ? Il ne reste que Mme Sarr comme coupable potentielle. Mais en quoi ces accusations seraient-elles fantaisistes ? Faudrait-il demander à notre respecté aîné s’il était derrière le jaccuzzi témoin de tant de choses ? Et avec quel instrument a-t-il sondé le niveau de « viol » ou de « consentement » ? Est-ce avec le même instrument qu’il a sondé l’« intention » qu’il prête au président Sall de « violer » la Constitution ?
Être un romancier réputé impliquerait-il qu'on soit aussi un procureur, un avocat et un juge pour livrer un verdict aussi fantaisiste dans une affaire en cours ?
On pourrait multiplier les exemples à l’envi, mais ce serait superflu. Il reste malgré tout à s’étonner que l’auteur primé pour son roman sur le Rwanda garde un silence inquiétant sur les accusations fantaisistes de Sonko qui, toute honte bue, a prétendu devant la CPI que le Sénégal « discrimine les Casamançais : les Diolas, Mandingues, Soninkés et Manjaques (qui) ne sont pas traités comme le reste de la population, les Sénégalais ayant des préjugés les empêchant d’accéder à des postes importants ». Même Alioune Tine s’en est démarqué. C’est dire.
Une chose est sûre : Boris n’écrira jamais le livre des ossements du Sénégal. Parce que ce pays a l’art de décevoir Cassandres et Gougnes. Il y a quelques semaines à peine, toute la presse française, de TV5 à Libération, du Monde au Figaro, de RFI à Jeune-Afrique, a, dans un bel ensemble, pondu des papiers annonçant avec une grande assurance « l’embrasement imminent du Sénégal » aux prises avec le « tyran » Macky Sall. Il y a eu aussi le faux tweet de Mélenchon et celui de Faure. On comprend les manifestations de dépit devant l’espièglerie des Sénégalais qui ont transformé ce chaos attendu en un vulgaire concert de casseroles. C’est nous autres Sénégalais qui sommes comme ça. Nous sortons toujours du trou où on ne nous attend pas. Et nous le referons encore le 31 juillet.
Mamadou Bamba Ndiaye est un ancien député.
L’AFRIQUE A L’ECOLE DES FEMMES, SELON BLICK BASSY
Le chanteur et artiste camerounais, Blick Bassy, signe «Bikutsi 3000»
Le chanteur et artiste camerounais, Blick Bassy, signe «Bikutsi 3000». Dans ce «conte afro-futuriste» et «féministe», le continent africain s’émancipe du colonialisme et de l’impérialisme grâce à la danse des femmes. Reportage à l’avant-première de ce spectacle qui s’est tenue en juin au Musée du quai Branly, à Paris.
Tout commence par cet avertissement au spectateur : «Ce conte comporte des faits historiques réels.» Et puis, il y a les images de l’abattage d’un arbre à partir duquel on fabrique des tambours. Tout cela avant qu’une conteuse n’apparaisse en vidéo sur les longues tentures qui servent d’écran. Dès les premiers moments, Bikutsi 3000 nous amène loin de nos bases, aux confins de Mintaba, le continent africain. La trame de ce «conte afro-futu¬riste» et «féministe» imaginé par l’artiste camerounais, Blick Bassy, croise effectivement la grande histoire. En 1885, lors de la Conférence de Berlin, 14 pays parmi lesquels l’Alle¬magne, la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis ou le Portugal, décident de se partager l’Afrique et d’imposer le système colonial. La reine du Nkolmesseng entre alors en résistance. Elle a pour objectif de défaire, d’ici 2050, Mintaba du colonialisme et de l’impérialisme grâce à une armée de femmes qui se bat par la danse.
«On danse tout le temps»
La narration se déploie en cinq tableaux qui représentent des époques et lieux différents. On part de Nkolmesseng en 1885, l’actuel Cameroun, pour arriver à Umugezi, le Rwanda, et le Burundi de 2050. Entre-temps, on a parcouru tout le continent et plus d’un siècle et demi. Traversé par les danses traditionnelles de chaque pays (Cameroun, Namibie, Togo, Tanzanie, Rwanda et Burundi), Bikutsi 3000 trouve sa pulsation dans cet art. Pourquoi en faire le pilier de tout le conte ? «Dans nos différentes tribus, on danse tout le temps, pour les guérisons, les naissances, les deuils. Chez les Bamilékés par exemple, les funérailles sont un moment de danse intense. La danse permet de passer d’une dimension à une autre», constate Blick Bassy. Cette danse n’est jamais très loin de la transe, elle appelle ici à une nécessaire transformation et à une prise de conscience des populations. Dans cette histoire panafricaine, ce sont les femmes qui jouent les premiers rôles. Elles sont conteuses, mais aussi prêtresses vaudous, reines, guerrières ou chanteuses, surtout elles sont de toutes les images. Ayant fait confiance à quatre jeunes danseuses de danse africaine ou de hip-hop, Blick Bassy leur a laissé les coudées franches pour chorégraphier ses tableaux. Un choix qui s’avère tant ces filles vont bien ensemble !
Mélange des formes artistiques
Spectacle plein d’idées et disons-le, un rien touffu… Bikutsi 3000 mêle allègrement les disciplines artistiques. Au conte et à la danse, il faut ajouter la vidéo, l’animation et la musique. Pour illustrer son propos, Blick Bassy est allé chercher des images et sons issus de la collection du Musée du quai Branly. Ces archives lui ont permis de construire les séquences vidéo et de composer une bande-son faite tantôt de ces enregistrements de terrain, tantôt de musique électronique. Ce qui porte la pièce, c’est justement la musique. Partant de ces enregistrements de rites et cérémonies, elle va progressivement vers les musiques urbaines africaines et le dancehall. C’est d’ailleurs quand les beats frappent dur que le spectacle trouve sa vibration.
Alors, après que les corps se sont donnés, on voit les danseuses avancer dans le clair-obscur et l’on entend juste leur souffle… On regrettera cependant sur la longueur que les formes artistiques se télescopent trop, la vidéo prenant le pas sur ce qui se passe sur le plateau et sur les éclairages. Présenté au quai Branly, Bi¬kutsi 3000 est l’épilogue de la carte blanche que le Musée des arts premiers a donnée à Blick Bassy, parallèlement à l’exposition Sur la route des chefferies du Cameroun, du visible à l’invisible. Depuis mai, le chanteur et artiste complet camerounais a donné un concert, mis un coup de projecteur sur la jeune garde des voix féminines africaines, proposé des performances et des installations. A propos de cela, l’artiste expliquait qu’il s’agissait d’une très belle occasion de dire «sa vision de la réalité de l’Afrique» et d’afficher son point de vue sur une gestion déconnectée des traditions et réalités culturelles de chaque pays. Pour Blick Bassy, Bikutsi 3000 est un projet plus global, tout autant qu’un spectacle. Il s’agit d’un «plaidoyer à la reconnexion aux valeurs traditionnelles et à l’environnement pour pouvoir gérer le monde» ! Suite logique d’une création qui a eu lieu entre Paris et Yaoundé, le spectacle devrait tourner un peu partout l’année prochaine et donner lieu à sa version africaine.
PEINE DE MORT POUR L’EX-DIRECTEUR DE LA NIA
Gambie – Meurtre de l’opposant Solo Sandeng , La Justice gambienne a vidé l’affaire judiciaire
Le directeur de l’agence nationale des renseignements gambiens, sous le règne de Yahya Jammeh, a été condamné à mort hier à Banjul dans l’affaire relative au meurtre en avril 2016 de l’opposant Solo Sandeng. Yankuba Badjie et 4 autres de ses co-accusés ont vu la Haute cour de justice leur infliger cette peine capitale à la suite d’un procès dans lequel 25 charges étaient retenues contre eux.
La Justice gambienne a vidé l’affaire judiciaire relative au meurtre de l’opposant Solo Sandeng. Elle a, en effet, prononcé la peine de mort à l’encontre de 5 des 9 anciens responsables de l’appareil répressif de Yahya Jammeh, jusqu’ici poursuivis pour «enlèvement, crime, blessures graves, établissement de faux certificat de décès». On note que l’ancien directeur de l’agence nationale des renseignements, Yankuba Badjie, figure parmi les condamnés à mort. Ce dernier et ses co-accusés avaient vu la justice retenir à leur encontre 25 charges.
La sentance sera-t-elle exécutée ou commuée en une peine à perpétuité ? L’avenir nous le dira ; la Gambie n’aplique plus la peine de mort depuis l’année 2018.
La juge Kumba Sillah Camara s’est même permis de faire quelques commentaires. Puisqu’elle dira : «Même après sa mort, le corps de Solo Sandeng a été traité avec dédain. Même les gants qu’ils portaient en creusant sa tombe lui ont été jetés dans la tombe.»
Réagissant à ce verdict, la Fondation Solo Sandeng a salué, de son côté, la décision de Justice. Sous ce même registre, on notera aussi que Muhammed Sandeng, le fils de Solo Sandeng, interrogé par Rfi, parle de «véritable soulagement» et évoque un «résultat de plusieurs années de lutte pour la Justice et l’état de droit en Gambie». «Ma première réaction a été celle d’un accomplissement, parce que ça fait six années que nous nous battons pour rendre Justice à mon père et à notre famille. Et pas seulement mon père, mais aussi pour les causes pour lesquelles il s’est battu : pour l’Etat de droit et le respect des droits partout dans le monde, mais surtout en Gambie», a soutenu Sandeng-fils.
Solo Sandeng, leader du Parti démocratique unifié, avait été arrêté et tabassé à mort, au mois d’avril 2016, dans les locaux de la Nia, l’agence nationale des renseignements. Ce décès entraînera des mouvements de protestations, qui ont été réprimés par la police avant que l’avènement d’un nouveau pouvoir en Gambie -celui du Président Adama Barrow- ne contribue à l’ouverture d’un procès, en 2017, par la Haute cour de justice.
LIBERTE PROVISOIRE POUR LES ELEVES DU LYCEE OUSMANE SEMBENE DE YOFF
Les dix élèves du lycée Ousmane Sembène de Yoff ont obtenu une liberté provisoire à l’issue de leur comparution, selon la Rfm.
Les dix élèves du lycée Ousmane Sembène de Yoff ont obtenu une liberté provisoire à l’issue de leur comparution, selon la Rfm.
Le jugement de ces dix élèves n’avait pu se faire le 8 juillet. Le procès était renvoyé à ce 15 juillet pour la comparution du proviseur de l’établissement. L’agent judiciaire, devant défendre les intérêts de l’Etat, était aussi absent de l’audience.
Les potaches ont comparu, ce vendredi, au tribunal des mineurs. Le verdict est mis en délibéré pour le 22 juillet.
Ce groupe d’élèves du lycée Ousmane Sembène de Yoff est poursuivi pour « destruction de biens appartenant à l’Etat ». Ces élèves étaient accusés du saccage d’une salle de classe de l’établissement.
Le tribunal des flagrants délits avaient déjà jugés deux élèves de ce groupe. Il a condamné Ousmane Diène à un mois d’emprisonnement assorti du sursis. Ousmane Samb, lui, a bénéficié d’une relaxe.
LA DSCOS NETTOIE DAKAR ET DIAMNIADIO
Libération des emprises, Aujourd’hui 15 juillet 2022, à 00 heure, est le délai de rigueur pour respecter cette mesure
La Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Descos), en collaboration avec l’Ageroute, exige à tous les organes disposant de supports publicitaires et panneaux d’indication sur le tronçon allant du Rond point-Batrain à la Voie de dégagement nord (Vdn) de les enlever.
Aujourd’hui 15 juillet 2022, à 00 heure, est le délai de rigueur pour respecter cette mesure. Après cette date, la Descos se réserve le droit de mettre à la disposition de la Fourrière municipale de Grand-Yoff le matériel enlevé conformément aux textes en vigueur.
La même mesure s’applique aux organes disposant de supports publicitaires et de panneaux d’indication sur le Pôle urbain de Diamniadio. Sur ce site, il est constaté une occupation anarchique de panneaux publicitaires non autorisés sur les carrefours, le long des axes routiers et sur les voies piétonnes. Une situation qui n’est pas en conformité avec le profil des types de voirie et réseaux divers prévus dans l’aménagement du Plan d’urbanisme de détail (Pud) du pôle.
Pire, cette anarchie pourrait, selon les services techniques, occasionner des difficultés quant à la visibilité de l’espace public par les usagers.
Par Serigne Saliou DIAGNE
ON GAGNE PLUS QUE LA PAIX EN FORMANT SES TROUPES
La sortie des promotions de l’Ecole d’Etat-major et de l’Ecole supérieure de guerre de l’Institut de défense du Sénégal (Ids) est un marqueur d’une cohérence dans la dynamique entreprise pour la défense de notre pays et sa stabilité sécuritaire
La sortie des promotions de l’Ecole d’Etat-major et de l’Ecole supérieure de guerre de l’Institut de défense du Sénégal (Ids) est un marqueur d’une cohérence dans la dynamique entreprise pour la défense de notre pays et sa stabilité sécuritaire. Ils ont été nombreux depuis plusieurs années, à réclamer dans les rangs des Forces de défense et de sécurité, des instituts et écoles pour former dans les idées et la réflexion, les troupes sénégalaises.
L’Institut de défense du Sénégal (Ids), mis sur pied en 2020 par décret présidentiel, est un jalon sérieux dans la construction d’une souveraineté stratégique pour le Sénégal dans un monde où notre vision se vaut. On ne peut qu’être satisfaits de voir 26 capitaines sénégalais sortir de la quatrième promotion de l’Ecole d’Etat-major et voir les 10 premiers diplômés de l’Ecole supérieure de guerre (Esg) du Sénégal. Un changement de paradigme s’est opéré dans le commandement de la sécurité du Sénégal, en prenant pleine mesure que gagner la paix ne se limite pas au triomphe de nos armes. C’est un processus qui s’inscrit dans un temps long et s’accompagne d’une formation poussée des tenants de la défense aux enjeux politiques, économiques, diplomatiques et culturels de leur temps.
«Un pays en quête de puissance n’investit jamais à perte dans sa Marine», disait Yoro Dia dans ces colonnes, à l’occasion de l’ouverture de l’Ecole de la Marine nationale (Eman). Il faut aller plus loin et dire qu’on n’investit jamais à perte dans toutes ses armées, et surtout dans la formation de ses troupes. Le Président Macky Sall et le commandement sécuritaire actuel auront semé les germes d’une souveraineté et d’une lucidité stratégique qui serviront notre pays au fur et à mesure que des officiers bénéficieront de ces formations. Une Armée formée au plan stratégique et dans tous les champs d’idées est une colonne solide sur laquelle s’adosse toute une République.
A une époque où les idées les plus saugrenues sur la vie des Etats et de leurs institutions ont droit de cité, les armées du continent africain ont l’obligation de garder raison et lucidité dans leurs rangs, et cela passe par la connaissance. C’est en ayant notre propre école de guerre que les soldats sénégalais et tout le personnel de défense sont outillés à penser le monde à travers le prisme du Sénégal. Nos réalités économique, culturelle, politique et religieuse sont des éléments intrinsèquement liés à la façon de penser notre défense. Ce sont nos doctrines de sécurité, imprégnées de tous nos intérêts et aux éventuelles contraintes de nos environnements socio-culturels et géographiques, qui définiront nos réalités stratégiques. Tout soldat peut porter une arme, mais il faut des soldats qui, à côté du fusil et de la baïonnette, savent organiser une vie après un siège ou une invasion. Le Maréchal Lyautey disait dans ce même ordre d’idées : «Tous les officiers savent s’emparer d’un village à l’aube ; moi, je veux des officiers qui sachent s’emparer d’un village à l’aube et y ouvrir le marché à midi.»
Les errements d’officiers, arrivés à des stations majeures de commandement, qui se convertissent en apprentis politiciens et autocrates en puissance, faisant légion dans notre sous-région, renseignent de l’importance d’avoir des troupes alignées dans la façon de voir la défense de leur pays et responsables dans leur approche aux enjeux politico-sécuritaires.
L’imbroglio diplomatique récent entre la Côte d’Ivoire et le Mali, avec l’arrestation de 49 soldats ivoiriens du détachement des Eléments nationaux de soutien (Ens) par le gouvernement de Transition malien, en parfaite connaissance des raisons encadrant la présence d’une telle unité à l’aéroport de Bamako depuis 2019, montre que si la défense devient un terrain de jeu de politique sournoise, l’abîme est proche. Une telle grossièreté peut prendre auprès d’opinions du continent avides de héros militaires zélés, mais une escouade voulant renverser un pouvoir n’effectuerait pas huit rotations de son effectif depuis 2019 en assurant du soutien logistique aux Forces armées maliennes, conformément aux cahiers de charge des missions de maintien de la paix. On ne s’étonnera pas de voir le Sénégal, contributeur majeur de troupes au Mali, être bientôt accusé de coups fourrés par le commandement politico-militaire schizophrène du Mali. Ce coup populiste sur une question aussi sensible est un rappel sérieux que la formation de nos troupes n’a pas de prix dans un monde où la tenue et la retenue battent en retraite. On dit que le coût de la paix est l’effort de guerre, la stabilité de notre pays et la cohérence de son dispositif sécuritaire valent tous les efforts dans la formation théorique, doctrinale et stratégique.
L’Armée sénégalaise s’est toujours illustrée par son appropriation de fait par les citoyens sénégalais. Le travail dans les cercles de commandement avec le pari entrepris dans la formation est rassurant, mais il mérite d’être accompagné d’autres actions pour davantage consolider cet esprit. Le soldat sénégalais doit être mieux connu par ses compatriotes afin d’éviter de baser cette relation sur une méconnaissance et des a priori. Bénédicte Cheron expose bien les conséquences que peuvent avoir une perception tronquée des armées et de leur rôle dans son ouvrage Le soldat méconnu. Si les Ivoiriens connaissaient bien leurs soldats, la manipulation malienne n’aurait jamais pu prospérer même chez eux. La tendance devenue virale, avec l’aide des réseaux sociaux, de se mettre en scène au rythme du chant «Caporal moma téré nélaw !», a été une belle exposition du Sénégal et de son Armée partout dans le monde. Ce phénomène, en plus de l’hommage à nos troupes, est à étudier pour tout ce qu’il peut représenter comme symbole d’appropriation et de perception positive des armées de notre pays. Le triomphe des armées du Sénégal passe, en plus de leur gloire sur les champs de bataille, par l’image qu’elles inspirent. Il faut pour cela, des soldats formés et qui mettent en œuvre une doctrine cohérente.
«JE SUIS LE MEILLEUR ATTAQUANT DE TURQUIE»
Absent des pelouses pendant plusieurs mois, Mbaye Diagne est de retour à l'entraînement avec Galatasaray, Au micro de Demirören, l’international sénégalais se dit prêt
Absent des pelouses pendant plusieurs mois, Mbaye Diagne est de retour à l'entraînement avec Galatasaray. Actuellement en Autriche pour les besoins de la présaison, l’attaquant sénégalais parle de son aventure avec le club turc et de ses ambitions pour la prochaine saison. Au micro de Demirören, l’international sénégalais se dit prêt pour cet exercice.
Est-ce que vous pouvez revenir sur votre blessure ?
Tout le monde a déjà vu la nature de ma blessure. Franchement, je n’ai pas compris comment c’est arrivé. C’était une blessure étrange. Bien sûr, nous faisons notre travail de footballeur, mais tout ne dépend pas de nous. Une telle blessure peut nous arriver et à ce stade, nous disons qu’on ne peut pas aller à l’encontre de la volonté de Dieu.
Comment avez-vous réussi à surmonter cette épreuve ?
Ce fut un processus très difficile. Je suis allé au Sénégal, auprès de ma famille. J’ai reçu de la force d’elle et j’ai commencé la rééducation. Plus tard, je suis venu ici pour continuer à travailler. Ce n’était pas facile, c’était très difficile. Je n’ai pas eu à beaucoup bouger, surtout durant les 3 premiers mois. Depuis la reprise, je n’ai manqué aucun entraînement avec l’équipe. Je veux continuer mon entraînement de cette façon et faire une bonne saison.
Que comptez-vous faire pour gagner la confiance de votre nouvel entraîneur ?
Nous avons un nouvel entraîneur, nous avons un nouveau président, nous avons un nouveau directeur sportif, nous avons de nouveaux joueurs. Moi je n’ai de problème avec personne. J’essaie de travailler au maximum et de continuer mes entraînements. (...). Je veux retrouver ma meilleure forme. Je connais très bien la Super Lig. Mais je ne suis pas encore en possession de mes pleines capacités. Je n’ai pas pu le montrer non plus à cause des blessures, mais je vais continuer à donner le meilleur de moi. Et puis, bien sûr, notre entraîneur décidera qui ira ou non sur le terrain. Même s’il y a 5 attaquants, je n’en ai pas peur. Parce que j’ai déjà passé toute ma vie dans la concurrence. C’est un processus normal et même un grand club comme Galatasaray devrait avoir au moins 4 attaquants. Il y avait Falcao avant, Halil et Mohamed. Mais il peut y avoir 2 attaquants supplémentaires cette année. Je suis ici pour jouer. Je suis toujours un joueur sous contrat avec Galatasaray. Je suis ici pour encore un an. Mentalement, je suis dévoué à Galatasaray de toutes les manières.
C’est quoi les objectifs de cette saison avec votre club ?
Je suis venu ici au milieu de la saison et notre objectif à ce moment-là était le championnat et la coupe. J’ai évidemment fait ce que j’avais à faire et j’ai marqué mes buts là-bas, on a gagné nos trophées. Franchement, je veux que le coach ait confiance en moi et je veux qu’il me laisse du temps. Que personne n’ait de doute dans son esprit. Quand on regarde le passé, bien sûr, j’étais le meilleur buteur. Ici, en Turquie, j’ai gagné tout ce qu’il y avait à gagner. J’ai gagné la Coupe de la ligue, j’ai gagné la Coupe de Turquie. De plus, j’ai gagné le titre du meilleur buteur étranger en Süper Lig. Et maintenant une nouvelle saison commence. Je me prépare et j’ai la même envie de gagner à nouveau. J’ai aussi l’envie, pour le championnat. Tant qu’il y aura du soutien et de la confiance, je pense que je serai bien.
Comment jugez-vous l’attaque de Galatasaray lors de la défunte saison ?
Notre ligne d’attaque changeait chaque semaine. Elle changeait non seulement en championnat, mais aussi en Ligue Europa. (...). Cependant, il n’est pas nécessaire d’y revenir. Franchement, je pense que j’ai donné le maximum et j’ai toujours essayé de rester positif quand je suis au club. Mais comme je l’ai dit avant, j’ai besoin de jouer. Je suis un joueur qui s’exprime mieux en jouant. Je pense que je suis le meilleur attaquant de Turquie. Quelque chose que j’ai fini de prouver. Tout le monde connaît mes qualités de buteur et je sais ce que je peux accomplir si je le veux.