La campagne électorale a donc démarré non pas sur les chapeaux de roues mais assez timidement. L’impact de la Tabaski a vidé Dakar pour des destinations rurales et autres cités de l’intérieur. Mais ne vous y fiez pas ceci est le ronronnement qui précède l’effervescence qui a toujours ponctué nos joutes électorales.
Bien vrai que cette campagne est entamée sur des incertitudes insoupçonnées de la part de certaines composantes de la sphère politique. Pour la première fois peut-être on verra des suppléants élus sans attendre le décès ou l’incompatibilité des personnes suppléées.
L’on nous dit aussi que la mère des batailles de cette élection est la cohabitation que vise l’Opposition. Un objectif que lui conteste énergiquement la Majorité présidentielle. Rien que cela va augurer d’âpres confrontations entre ces deux camps. Sans compter d’autres sujets tout aussi cruciaux qui se dessinent déjà à l’aube de cette campagne. Il y a cette évasion ou disparition d’un prisonnier qui implique les gens de Pastef et sur laquelle on attend des explications très crédibles. Des faits inédits surgissent tous les matins du monde impliquant des coalitions ou membres de coalitions.
En espérant que ces faits n’entament en rien l’état d’esprit de ceux qui sont sur le terrain. Tout le monde appelle à une campagne apaisée malgré les inévitables embrouilles entre coalitions qui ne manqueront pas certainement de se produire. Ce que nous voulons ce sont des confrontations programmatiques où l’on débattra économie, sport ou culture entre autres sujets.
Les gens vont voter pour ceux qui les auront convaincus et malheureusement d’autres voteront avec les pieds comme le déplorait Le Témoin il y a quelques années déjà. Depuis très longtemps nous votons avec des résultats quelquefois époustouflants quelquefois désolants. On a qualifié notre démocratie de majeure ou de craquelée mais toujours est-il que nous Sénégalais sommes fiers de notre évolution. Il suffit de voyager pour s’en rendre compte. Nous sommes un grand pays d’Afrique. On se rend compte que quand des gens végètent dans l’opposition, ils sont dans le nihilisme. Et dès qu’ils accèdent au Pouvoir, ils sont les plus grands défenseurs de l’Etat.
Alors battons- nous pour nos idées sans oublier d’où nous venons pour que triomphe la démocratie.
Elle étrangle son bébé à mort
Un drame est survenu au quartier Darou Salam de Thiès. En effet, la dame M. N., âgée de 30 ans, n’a trouvé rien de mieux à faire que d’étrangler son nouveau-né de 3 jours seulement. Après avoir accompli son acte odieux, elle a tranquillement mis le corps dans un sac en plastique avant de le jeter dans une maison en construction. Elle n’a pas tardé à être cravatée par les policiers. Et devant les enquêteurs, nous dit-on, elle n’a pas hésité à avouer. Elle a révélé qu’elle est tombée enceinte des suites d’une relation cachée avec l’amant de sa meilleure amie. Dans le quartier, c’est encore la consternation et la tristesse. Et les voisins ont préféré garder le silence. Pendant ce temps, la maison est fermée car, selon nos sources, la maman de la fille a été évacuée ailleurs.
La signification de «mort accidentelle»
La mention «mort accidentelle» sur l’avis de décès de François Mancabou délivré par le médecin capitaine, le Dr François Ndiaye de l’hôpital Principal, a suscité une vive indignation, surtout sur les réseaux sociaux. «L’As» a cherché à comprendre la signification de «mort accidentelle» dans le langage des blouses blanches. Interpellé sur le sens du terme « mort accidentelle », le Dr Babacar Sèye affirme qu’il s’agit d’un décès non naturel causé par un accident, comme une glissade ou une chute, un accident de la route ou un empoisonnement accidentel. Selon la blouse blanche, les décès accidentels se distinguent des décès de cause naturelle, de la maladie, et des homicides intentionnels et des suicides.
Pr Mary Teuw Niane
Le Professeur Mary Teuw Niane élève la voix pour dire : «Un mort, trop de morts » ! Dénonçant ainsi la mort de François Mancabou dans des circonstances non encore élucidées. Le président du conseil d’administration (PCA) de Petrosen estime que notre pays est en train de s’habituer à vivre avec des morts : manifestations, détentions, etc. A son avis, pour que le Sénégal soit une démocratie avancée, il faut des forces de défense et de sécurité qui agissent dans le respect du droit des citoyens, du droit et une justice indépendante, crédible et juste. Pour l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, un mort est le drame extrême pour une famille, pour une communauté, pour le pays tout entier. C’est pourquoi il est essentiel, à ses yeux, que les causes des décès soient établies de manière transparente dans le respect de tous les droits que les lois et les réglementations donnent aux familles pour s’assurer dans des procédures contradictoires de la réalité des faits. A en croire l’universitaire, c’est le seul moyen d’assurer la transparence sur ces questions dramatiques, de convaincre les familles, les communautés et les populations de la réalité des faits allégués. Ajoutant que l’injustice et le sentiment d’injustice naissent tous de l’insuffisance de consensus sur l’établissement des faits et sur les faits. La justice aussi est de tirer toutes les conséquences des faits dûment établis, écrit-il sur le mur de sa page facebook. Selon lui, notre pays a besoin que s’établisse une quiétude judiciaire et de maintien de l’ordre qui convainc chaque citoyen que ses droits sont respectés. Avant de prier pour le repos de l’âme de François Mancabou.
Abdoulaye Pouye rejoint Wallu-Yewwi à Pikine
Absent de la scène politique depuis la fin des élections municipales, l'ancien maire de Mbao Abdoulaye Pouye a refait surface hier, pour décliner sa position sur les élections législatives. L’ancien édile de Mbao a annoncé sa décision de soutenir la coalition Wallu-Yewwi Askan wi dans le département de Pikine aux Législatives.
Colère de Pastef Sahm Notaire
Des militants du parti Pastef de la Commune de Sahm Notaire sont montés au créneau hier pour dénoncer l'arrestation de leur sœur Aminata Dia par la police pour une sombre histoire de terrorisme. Le coordonnateur de Pastef, Modou Guèye Seck, a appelé à la résistance populaire face à l'oppression du «régime dictatorial» de Macky Sall. Pourtant la Police des preuves que de l’argent est passé par elle et le fameux Akheneton. Elle cherche à voir s’il n’y a pas de forces occultes derrière eux.
Débauchage de têtes de liste de la coalition Bunt-bi
La coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) ne lésine pas sur les moyens pour affaiblir ses adversaires aux élections législatives. La coalition BUNT-BI en est une victime. Dans un communiqué parvenu à «L’As», la conférence nationale des leaders de la coalition Bunt-bi informe l’opinion nationale et internationale que la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), certaine de sa défaite le 31 juillet 2022, est en train de tout faire pour débaucher leurs têtes de liste dans certains départements, en leur proposant monts et merveilles. Pourtant, dénonce Bunt-bi, cet argent public devrait servir à améliorer les conditions de vie des Sénégalais et que ces responsables de la mouvance présidentielle ne devraient pas utiliser leur position pour ces pratiques malsaines. A les en croire, la politique est noble et personne ne devrait accepter de vendre sa dignité́ pour des satisfactions personnelles.
Interpellation de Karim Xrum Xax et Cie
L’activiste Karim Xrum Xax et quelques-uns de ses camarades ont été interpellés hier par les forces de défense et de sécurité devant le Camp pénal. Doutant des allégations du Directeur général de l’Administration pénitentiaire sur la fugue de Pape Mamadou Seck à l’hôpital Aristide Le Dantec, les activistes ont improvisé un sit-in pour réclamer la vérité. Karim Xrum Xax se demande comment une personne gravement malade peut s’évader en présence d’agents pénitentiaires. Ils demandent au Directeur de l’Administration pénitentiaire Bocandé de dire ce qui s’est véritablement passé avec Pape Mamadou Seck. C’est en traitant Macky Sall de criminel et la police de complice que Abdou Karim Guèye et ses camarades ont été arrêtés. Ils ont recouvré la liberté plus tard.
Encombrement de la voie par les panneaux publicitaires
La Direction de la Surveillance et du Contrôle de l'Occupation du Sol(DSCOS) poursuit la lutte contre la pollution visuelle et l'encombrement de la voie publique. A cet effet, en liaison avec l'Ageroute, elle va continuer l’opération de libération, de part et d'autre, des emprises sur les axes routiers de l'ancienne piste. Ainsi, la Dscos invite les organes disposant de supports publicitaires et panneaux d'indication sur le tronçon allant du Rond-point Batrain à la VDN, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour les enlever avant le 15 juillet 2022. Passé ce délai, le matériel enlevé sera déposé à la fourrière municipale de Grand Yoff.
Changement climatique progressif
L’Afrique n’est pas épargnée par les affres du changement climatique progressif qui agissent négativement sur les capacités de résilience des acteurs économiques, principalement les femmes. Ainsi, pour encourager les initiatives de sauvegarde des conditions d’une sécurité alimentaire sujette à l’évolution climatique, l’Afao a initié le programme stratégique 2023-2025 dont le soubassement repose sur le renforcement des capacités organisationnelles chez les femmes et les jeunes actrices de la chaîne de valeur agricole. C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’un atelier de partage a été ouvert hier, en présence de la présidente régionale de l'association des femmes d'Afrique de l'Ouest(AFAO), Mme Khady Fall Tall, de représentantes de la Cedeao, de l’Uemoa et avec la participation de 14 organisations issues des 14 régions du Sénégal. L’objectif de la rencontre, selon Khady Fall Tall, est surtout de mettre en œuvre les mesures d’adaptation nécessaires, permettant ainsi aux femmes d’accroître leurs revenus et leur résilience face aux effets du changement climatique. Ainsi, l’Afao envisage d’approfondir ses connaissances sur la question de la résilience climatique chez les femmes et les jeunes acteurs dans la chaîne de valeur agricole
Aminata Touré accueillie à Podor par Racine Sy
La caravane de Benno Bokk Yaakaar conduite par la tête de liste nationale Mimi Touré a été accueillie par le maire de Podor, Racine Sy. L’édile de Podor a profité de la tribune pour rappeler les réalisations du chef de l’Etat dans le département. Contente de la mobilisation des militants du département, Aminata Touré se dit rassurée de la victoire éclatante de Benno à Podor.
COACH YOUSSOUPH DABO SUCCÈDE À CHEIKH GUÈYE
En discussion avec le club depuis plus d’un mois, le désormais ex coach de Teungueth, Youssouph Dabo a paraphé un contrat de trois ans avec le mythique club de la Médina, l’ASC Jaraaf (12 fois champion du Sénégal).
En discussion avec le club depuis plus d’un mois, le désormais ex coach de Teungueth, Youssouph Dabo a paraphé un contrat de trois ans avec le mythique club de la Médina, l’ASC Jaraaf (12 fois champion du Sénégal). Il sera également en charge de la petite catégorie club.
Âgé de 42 ans, Dabo a fait ses débuts au Red star en 2012 (jusqu’en 2015) avant d’être convaincu par le projet de Guédiawaye FC, piloté alors par Djiamil Faye. Il rejoint les crabes en septembre 2015 et termine à la deuxième place du championnat en 2017. Toutefois, il sera remercié au lendemain de la coupe d’Afrique des nations de football.
Mais coach You, comme l’appellent les intimes, n’a vraiment pas connu le chômage. Il est recruté par le Stade de Mbour en février 2017. Son séjour dans la petite côte n’a duré que deux ans avant qu’il ne revienne à Dakar pour s’engager avec le club rufisquois de TFC, en juin 2019. Avec Teungueth FC, il a remporté le championnat et a disputé la Ligue des champions CAF où il a atteint les phases de poules. Une première pour un club sénégalais depuis la Jeanne d’arc en 2004. Youssouph Dabo a également dirigé la sélection nationale U20 de juin 2019 à juin 2022.
Par Assane Guèye
LE BAC ET LA DÉBACLE
Le parrain du bac au Sénégal devrait être le premier bachelier noir Sénégalais, Abdoulaye Seck Marie Parsine. Mais notre pays ne canonise pas ses monuments historiques. On comprend un peu pourquoi nous ne sortons pas de l’ornière.
Le parrain du bac au Sénégal devrait être le premier bachelier noir Sénégalais, Abdoulaye Seck Marie Parsine. Mais notre pays ne canonise pas ses monuments historiques. On comprend un peu pourquoi nous ne sortons pas de l’ornière. Ce grand Saint-Louisien et contemporain de Blaise Diagne avait quasiment décroché la lune en ces temps-là en accomplissant ce miracle. L’amour et la passion des études ne se sont pas asséchés. C’est l’éducation nationale qui n’arrive plus à se réconcilier avec la rigueur, l’excellence, le mérite, la qualité.
Tout s’est mis à l’envers. Ça va dans tous les sens. La marchandisation de l’éducation est une triste réalité. Pour chacun des candidats, il faut tout de même souhaiter bonne chance et des sourires aux lèvres au bout des évaluations. Mais quand arrive le temps du bac, il apparaît comme une forme de sagesse de penser à toutes ces cohortes que le système a perdues et dont on ne retrouve plus la trace. Les taux d’échecs scolaires sont insupportables au Sénégal. Les déperditions phagocytent la société. Celle-ci commet une erreur fatale en méprisant ses enfants en situation de déscolarisation.
Rarement récupérés puis oubliés dans le long voyage de la vie, ils deviennent un fardeau pour tous après avoir été les visages du gâchis. Le malaise de la jeunesse provient en grande partie de cet aveuglement. Il y a le bac, le ressac et la débâcle. Tout est lié et tout s’enchevêtre. Agir pour la prochaine génération est une lucidité. Ne penser qu’à la prochaine élection est une sorte de folie. La plus grande politique consiste à investir sur les personnes.
Mais pas de chance. Le champ de ruines politique s’emmêle continuellement les pinceaux. Les campagnes électorales obsolètes et sans incarnation ne touchent plus les cœurs et ne parlent plus aux tripes. En juge de paix, les électeurs voteront sereinement le moment venu avec la tête. Une neuvième coalition est toutefois en présence. Elle est celle de la vie chère et de la détresse sociale. Elle vaudra son pesant d’or. Concours de banalités et manque d’imagination, disait-on. Les leaders charismatiques et les talents d’estrade de jadis sont à présent une denrée rarissime. Le pays s’est retrouvé avec 165 députés. Si on vous dit qu’ils n’étaient que 2 avant l’indépendance.
Le tandem Lamine Gueye- Blaise Diagne était iconique. C’étaient des monstres sacrés qui pouvaient transformer le plomb en or. Le pouvoir législatif n’était pas pléthorique. Il n’y avait pas de chambre d’enregistrement qui faisait passer les textes comme lettres à la poste. Les honorables députés avaient bonne presse. Ils étaient assez fous pour confondre l’intérêt général avec leur propre intérêt. Les mœurs ont changé.
Pourquoi alors se risquer à scier la branche sur laquelle on est confortablement assis ? S’asseoir ou danser sur un volcan. C’est jouer à se faire peur ? L’arrestation des éléments de la force dite spéciale n’a pas beaucoup rassuré les citoyens. Elle a ajouté de la psychose, de la paranoïa et beaucoup de zones d’ombre. L’évasion et le suicide présumé ébranlent le personnel pénitentiaire. Son dévouement n’est pas en cause. Il s’est senti dernièrement ostracisé avec les récentes augmentations de salaire. A-t-il baissé la garde ? Y a-t-il eu négligence ou connivence ? Le président de la République ne manquera certainement pas de couper des têtes.
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AFFAIRE MANCABOU A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE ZIF FM DE CE VENDREDI
La mort de François Mancabou à la une de l'ensemble des parutions commentées par Fabrice Nguéma ce vendredi 15 juillet 2022.
La mort de François Mancabou à la une de l'ensemble des parutions commentées par Fabrice Nguéma ce vendredi 15 juillet 2022. Ecoutez la revue de presse de Zik Fm.
DESAGANA CONVOQUE 18 JOUEURS DONT BRANCOU BADIO ET LAMINE SAMBA
Nommé sélectionneur de l’équipe nationale masculine, Ngagne de Desagana Diop et son staff ont confectionné une liste de 18 joueurs en direction de la préparation de la prochaine fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023 prévue du 26 au 28 août à Monastir
L’encadrement technique de l’équipe nationale du Sénégal a arrêté sa présélection en vue de la 4ème fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde qui déroule du 26 au 28 août à Monastir (Tunisie). Fraîchement confirmé au poste de sélectionneur Ngagne Desagana Diop a publié une liste des 18 joueurs. Absents depuis quelques campagnes, Lamine Samb effectue son grand retour dans le groupe tout comme le meneur Papi Brancou Badio, Mbaye Ndiaye et Amar Sylla.
Nommé officiellement sélectionneur de l’équipe nationale masculine, Ngagne de Desagana Diop et son staff ont confectionné une liste de 18 joueurs en direction de la préparation de la prochaine fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023 prévue du 26 au 28 août à Monastir (Tunisie).
Dans cette pré-sélection, on note le retour de quelques joueurs dont Papi Brancou Badio. Révélation du dernier Afrobasket au Rwanda, le meneur des Lions était indisponible lors de la fenêtre passée pour cause de préparation de la NBA Summer League. Mbaye Ndiaye, Makhtar Gueye et Amar Sylla effectuent également leur retour. Tout comme Lamine Sambe, l’arrière meneur sans doute la grande surprise de cette présélection.
La dernière apparition de ce binational sociétaire de Nantes Hermine Basket remonte à la coupe du monde Chine en 2019. Deux joueurs locaux font leur premier pas en sélection. Il s’agit de Ababacar Dièye de la Jeanne d’Arc et de Adama Diakite du DUC. Par rapport au groupe de la précédente campagne, on note les absences de Pape Malick Dime et de Babacar Touré.
Pour cette fenêtre qualificative prévue les 26, 27 et 28 août, les Lions retrouveront dans le Groupe F composé le Soudan du Sud, la Tunisie et le Cameroun.
KEEMTAAN GI - MENTEZ, MENTEZ ENCORE, IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE !
Plus il parle, plus il enfonce ceux au nom de qui il s’exprime. Ou du moins ceux qui l’envoient au charbon. Sa première communication sur le prétendu rebelle arrêté à Grand Yoff et qui serait venu participer à la manifestation de l’intercoalition Yewwi/Wallu avait été désastreuse. Autant dire que personne n’avait cru à son delirium sur de supposés rebelles à Dakar pour infiltrer une manifestation politique et semer le chaos. Depuis lors, les supposés rebelles se sont évaporés dans la nature. Introuvables depuis bientôt deux mois alors que toutes nos forces de sécurité étaient censées les traquer nuit et jour... Hier encore, le procureur de la République de Dakar n’a pas fait mieux. Il a été tout simplement abominable. Aucun respect pour la mémoire du défunt François Mancabou et sa famille. Le piètre récit qu’il a servi pour expliquer la mort de ce brave homme était cousu de fil blanc. Ou, plutôt, de rouge comme le sang de cet innocent. Une histoire à dormir debout. D’un Etat de droit exemplaire, le Sénégal est en train de devenir une dictature abjecte. Les terroristes ne sont assurément pas ceux que l’on traque. Mais sont perchés au sommet de l’Etat. Et dans ses forces de sécurité. C’est triste de voir que celui qui nous a ramenés à ce niveau de délabrement total est né après nos glorieuses indépendances. Mais ce qui crève le plus le cœur, c’est le silence de ceux qui doivent parler et qui se taisent. La bouche pleine, ils ont perdu toute capacité de s’indigner. Parmi eux, ces gens qui revendiquaient hier leur statut de membres de la société civile, s’indignant de tout et qui se taisent désormais comme des lâches. Leur silence est coupable des errements d’un pouvoir qui se fiche des morts. On tue sans état d’âme et vient nettoyer le couteau tacheté de sang devant les parents des victimes avec un cynisme qui frise la bêtise humaine. Un peu à la manière d’un chef de famille qui, après avoir égorgé son mouton, va nettoyer son couteau, se laver les mains avant d’aller s’allonger pour attendre tranquillement que son épouse lui serve des grillades bien assaisonnées… Plus d’une dizaine de morts en moins d’une année à la suite de manifestations ou d’accusations de terrorisme, toujours sous les balles ou les coups des forces de l’ordre… Une traque de supposés terroristes digne des sombres dictatures des premières années de nos indépendances, une communication qui n’a rien à envier à Goebbels, le ministre de la Propagande nazi, un rebelle casamançais dégoté de derrière les fagots, des officines dessinant savamment une théorie du complot dont tout le monde connait l’objectif. Eliminer un parti politique et son leader du circuit. Depuis le temps qu’ils nous bassinent avec leur histoire de terroristes à la noix à laquelle ils sont seuls à croire, on savait bien que ça allait leur péter en pleine gueule ! Mais comme le dit Gorges Orwell, l’auteur de « 1984 », « Le langage politique est destiné à rendre vraisemblable les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que vent ». Hélas, pour ce qui est du Sénégal, nos gens du pouvoir et leurs valets n’ont pas fini de mentir… KACCOOR BI (LE TEMOIN)
VIOLENCES POLICIÈRES ENCORE LE COMMISSAIRE SANGHARÉ…
Depuis l’annonce de la mort de François Mancabou alias « Le Vieux Gradé », le peuple sénégalais est étreint par la tristesse et la douleur comme si le Sénégal avait été frappé par un deuil national. Car il ne manque plus que de mettre les drapeaux en berne pour déplorer la mort de cet honorable père de famille parti dans des circonstances douloureuses. D’ailleurs, même les télévisions et « téléyoutubes » les plus « couchées » ont mis focus noir sur la mort de François Mancabou. Au ban des accusés, le commissaire de police Bara Sangharé. Encore lui ! Il est vrai de par le passé, « Le Témoin quotidien l’avait défendu dans l’affaire qui l’opposait à la pharmacie Fadilou Mbacké de la Patte d’oie. Mais cette fois-ci le commissaire Bara Sangharé semble être mal barré. Rien que le fait que le défunt ait arrêté avec force et brutalité constituait déjà une déviance grave. Or, l’excès de zèle n’a pas sa place dans un Etat de droit où les hommes partent, les institutions demeurent. Le commissaire Bara Sangharé et ses hommes ont sans doute oublié que leurs méthodes d’arrestation ne font que desservir le régime du président Macky Sall. Hier en sondant l’opinion de nombreux lecteurs, « Le Témoin » a tristement constaté que de nombreux électeurs indécis vont sanctionner la liste de la coalition Benno du président Macky Sall dont le régime est qualifié de « policier ». Toujours est-il que dans cette triste affaire, l’histoire des rapports entre la police et la population s’est amèrement encore répétée. Une histoire longtemps marquée par la légende noire qui accompagnait cette police sénégalaise, appréhendée comme bras armé d’un État-Apr répressif et dictatorial. Et ne laissant aux opposants qu’une alternative réduite : la prison, la mort ou la soumission. Billahi, « Le Témoin » quotidien plus renseigné que les services de renseignements jure que demain fera jour avec un réveil brutal…
MORT DE FRANÇOIS MANCABOU, JAMAIS DEUX SANS TROIS !
Ousmane Sonko a bien raison de dire que le régime du président Macky Sall stigmatise les Casamançais. A preuve par le nombre de personnes tuées par les forces de l’ordre et originaires de cette partie du territoire national. Pour ne remonter que jusqu’au 17 juin dernier, deux des trois manifestants tués ce jour-là l’ont été à Bignona et à Ziguinchor. Il s’agit d’Alexis Abdoulaye Diatta et Idrissa Goudiaby dont les corps n’ont d’ailleurs toujours pas été remis à leurs familles. Et voilà qu’avant-hier nuit, François Mancabou, un autre originaire de la Casamance, est mort suite à une interpellation et une grade-à-vue musclées opérées par la Sûreté urbaine de la Police. Toutes ces morts sont imputées aux forces de l’ordre. De là à conclure qu’elles procèdent systématiquement à une ratonnade anti-Casaçais…
EVASION DE PAPE MAMADOU SECK ATTENTION AU SYNDROME KHADIM BOUSSO !
Affaire Khadim Bousso ! Pour avoir été au cœur de cette triste histoire en sa qualité de journal d’investigations, « Le Témoin/Hebdo » devenu quotidien semble être mieux placé pour vous dire que l’affaire Pape Mamadou Seck risque de connaitre le même sort que celle du défunt Khadim Bousso. Il est vrai que comparaison n’est pas raison. Mais Pape Mamadou Seck s’est évadé dans les mêmes conditions et les mêmes circonstances que le marabout Khadim Bousso c’est-à-dire après emprisonnement puis transfert au Pavillon Spécial de l’hôpital Le Dantec. Justement c’est de cet hôpital-prison que l’homme d’affaires Khadim Bousso s’était évadé en 2003 après avoir été condamné à deux ans de prison ferme pour abus de confiance et banqueroute organisée relative à une somme 2 milliards cfa qu’il devait à la Bicis. Profitant des visites qu’il recevait, Khadim Bousso avait pris la fuite pour aller se réfugier à Touba. Après moult tergiversations, l’État s’était décidé à le ramener en prison lorsque le khalife général avait expressément indiqué qu’il ne protégeait pas le fugitif. Pour que force reste à la loi, les éléments de la Dic et de la Bip avaient été actionnés pour aller cueillir le fugitif dans sa maison située à Touba. Ayant senti la présence des policiers, Khadim Bousso s’était suicidé par balle. Oui, « Le Témoin » vous confirme qu’il s’est bel et bien donné la mort. Souhaitons seulement qu’une éventuelle « tentative » d’arrestation de Pape Mamadou Seck ne vire pas au drame.
ADMINISTRATION PENITENTIAIRE LES PRISONNIERS DE KOUTAL SE REMETTENT EN GRÈVE DE LA FAIM
L’administration pénitentiaire, déjà éprouvée par l’évasion du détenu Pape Mamadou Seck doit aussi gérer les humeurs de près de 400 prisonniers du centre de détention de Koutal. Ces derniers refusent de s’alimenter depuis mercredi dernier. Les 400 prisonniers de Koutal ne sont pas à leur premier mouvement d’humeur. En janvier dernier, en effet, ils avaient refusé de s’alimenter pour dénoncer leurs misérables conditions de détention, mais surtout la qualité des repas infestés de vers selon eux. Leur mouvement d’humeur de janvier avait poussé les autorités pénitentiaires et du ministère de la Justice à améliorer sensiblement les repas servis. Mais depuis quelques semaines, selon eux, c’est encore le retour des repas infects. Une source au sein de la prison dénonce en outre la gestion de la boutique de la prison par un certain chef Sarr qui aurait augmenté vertigineusement les prix des denrées alimentaires. En prétextant sans doute de la guerre en Ukraine ! Une situation qui agace les prisonniers qui n’ont pas les moyens de s’approvisionner dans la boutique. Ils déplorent aussi le fait qu’ils n’obtiennent pas des remises de peines et la gestion discriminatoire par la direction de la prison. Un seul pensionnaire de la prison de Koutal avait bénéficié des dernières grâces présidentielle. Le prisonnier gracié était d’ailleurs malade.
AEROPORT DE ST-LOUIS : LES FAILLES DU PROTOCOLE D’ÉTAT
L’inauguration du nouvel aéroport international de Saint-Louis a été marquée par de malencontreux impairs pour ne pas dire des failles du protocole. Tenez-vous bien, le Protocole, comme s’il n’avait pas été informé de l’arrivée de la Première dame aux côtés de son coof dans la ville tricentenaire, a installé Adja Marième Faye Sall deux longueurs après le chef de l’Etat. Une situation qui a mis mal à l’aise toute la tribune présidentielle jusqu’à l’arrivée de Macky Sall dont le regard appuyé (un niangal de tonnerre) a suffi pour pousser à rétablir l’ordre monarchique, pardon républicain. L’autre incident majeur est survenu après le départ du chef de l’Etat pour la pose de la première pierre d’un hôpital de niveau 4 dans la même ville. En effet, la délégation tchèque conduite par son vice-ministre des Affaires étrangères a été encore bloquée par la sécurité présidentielle alors qu’elle voulait se rendre dans le salon d’honneur. Manquant notoirement d’expérience et de tact, les préposés à l’entrée ont outrageusement élevé la voix devant la délégation tchèque notamment son Excellence Marek Skolil et son attaché militaire. Heureusement, en diplomate chevronné, l’ambassadeur a désamorcé la bombe avec finesse.
La direction technique nationale du basket sénégalais est montée au créneau pour donner des explications sur les raisons qui ont conduit au limogeage de Boniface Ndong de son poste de sélectionneur.
Quelques jours après sa piètre campagne en Alexandrie et les remous à la tête de la sélection du Sénégal, le directeur technique national de basketball, Moustapha Gaye est monté au créneau pour se prononcer hier, jeudi 14 juillet, sur les raisons qui ont conduit au limogeage de Boniface Ndong mais aussi pour officialiser la nomination de Ngagne Desagana Diop. Le nouveau coach est attendu à Dakar dans une semaine pour conduire l'équipe nationale masculine du Sénégal au deuxième et dernier tour des éliminatoires prévues au mois d’août à Monastir (Tunisie). Face à la presse, le DTN par ailleurs sélectionneur national de l'équipe féminine en a également profité pour confirmer la composition du nouveau staff technique des Lions.
La direction technique nationale du basket sénégalais est montée au créneau pour donner des explications sur les raisons qui ont conduit au limogeage de Boniface Ndong de son poste de sélectionneur. Au cours d’un point de presse, au siège de la Fédération sénégalaise de basket, Moustapha Gaye est revenu sur les péripéties de cette campagne mouvementée avec en prime la piètre campagne des Lions lors de la 3ème fenêtre des éliminatoires du Mondial 2023 à Alexandrie. Mais c’est surtout pour relever la «faute professionnelle» du désormais ex-sélectionneur, coupable à ses yeux d’avoir initié une pétition contre la Fédération sénégalaise de basket.
«AUCUN ENTRAINEUR NE PEUT INITIER UNE PETITION CONTRE LA FEDERATION. C’EST INADMISSIBLE !»
«Boniface Ndong est une personne que je respecte et apprécie malgré tout ce qu’il a dit dans sa si longue lettre. Je lui pardonne ses déclarations sur ma personne, Malèye Ndoye et Mamadou Guèye Pabi. L’État a fait ce qu’il devait faire dans cette affaire. Les Égyptiens ont prétexté une fin budgétaire pour ne pas livrer les visas. Le président de la Fédération a interpellé l’autorité de tutelle et même la FIBA. L’Ambassade d’Égypte est l’unique responsable de cette situation. On ne pouvait pas aussi risquer le forfait de l’équipe», explique-t-il, avant d’ajouter : «à Istanbul, on a proposé un hôtel aux joueurs. Ils étaient frustrés et ça se comprend. Et c’est depuis Istanbul que Boniface a évoqué cette pétition. Aucun entraîneur au monde ne peut initier une pétition contre sa Fédération. C’est inadmissible ! C’est la seule raison de son limogeage», soutient-il. D’après Moustapha Gaye, les mauvais résultats ne sont pas seulement à la base du licenciement du coach. «Les résultats n’étaient pas bons, mais ce n’est pas la source de son licenciement. Il ne nous a jamais demandés de préparateur physique encore moins d’analyste-vidéo. Je ne suis plus assistant coach depuis 15 ans. Donc, je n’ai pas besoin de faire des vidéos. J’ai fait des Afrobasket sans analyste-vidéo. Au Sénégal, il y a des gens qui savent faire les vidéos. Je peux citer Sir Parfait Adjivon, Dame Diouf, Atoumane Ly, Chérif Aïdara, entre autre », confie-t-il. Le directeur technique national estime toutefois que tout n’a pas été faux dans cette si longue lettre publiée par Boniface Ndong et plus précisément dans cette partie où il fustige certaines conditions de travail qui ne participent à une bonne performance de l’Equipe nationale. «Le discours de Boniface est intéressant. On doit s’améliorer et travailler sur les outils. Je le lui concède. On fera aussi beaucoup d’efforts sur le plan des voyages et des escales qui sont très longs», concède-t-il. Le patron technique du basketball sénégalais en a profité pour annoncer les réajustements apportés sur le staff technique de l’équipe du Sénégal et confirmer officiellement Ngagne Desagana Diop au poste de sélectionneur national. Jusqu’ici premier assistant du sélectionneur, Boniface Ndong, l’ancien pivot des Lions et membre de l’encadrement technique des Houston Rockets en NBA sera épaulé par son 1er assistant, Mamadou Guèye «Pabi» et Amadou Mbodj (2e assistant). En provenance des Chicago Bulls (NBA), ce dernier est en même temps l’analyste-vidéo de la sélection. Le staff est complété par Bouna Sémou Niang, préparateur physique de l’équipe. Mais aussi de deux anciens internationaux en l’occurrence Maléye Ndoye, manager général et Matar Ndiaye.
«DESAGANA EST UN JEUNE TECHNICIEN, BIEN COTE EN NBA ET IL EST RECEPTIF»
Moustapha Gaye n’a pas manqué de louer les qualités de Desagana. «On a décidé de confier les rênes de l’équipe à Ngagne Desagana Diop. C’est un jeune technicien et bien coté en NBA. Il est réceptif et c’est ce qu’on veut mettre en place. La seule chose qu’on exige ou plutôt qu’on lui demande c’est sa «sénégalité». On ne peut pas venir au Sénégal et se considérer comme un coach à New York. Il faut qu’il enlève sa veste pour venir endosser sa tunique d’entraîneur du Sénégal. J’ai eu une oreille attentive du sélectionneur. Il connait déjà la maison et c’est un plus pour lui», confie-t-il.
«PABI GUEYE PRENDRA LE RELAIS SI… »
En direction de la prochaine fenêtre des éliminatoires de la coupe du monde prévue en fin du mois d’août à Monastir (Tunisie), le DTN indique que en cas d’indisponibilité, ce sera le premier assistant Mamadou Guèye Pabi qui devrait assurer le poste de titulaire. Comme c’était le cas lors de la deuxième fenêtre disputée à Dakar. «Il sera difficile pour lui d’être présent à temps plein. Mais son premier assistant Pa bi Guèye prendra le relais. Je pense qu’il faut donner confiance à l’expertise locale. Il y a toujours une première fois. «Pa bi» avait fait un bon tournoi en février dernier.
Toutefois, Desagana est en train de tout faire pour se libérer pour la fenêtre de février. Il faut noter qu’Abdourahmane Ndiaye «Adidas» et Porfirio Fisac de Diego avaient fait un bon travail sans être là en temps plein. C’est une question d’organisation et de méthode et nous sommes assez outillés sur le plan local pour faire le travail», informe-t-il.