La caravane nationale de la mouvance présidentielle, sous la coupe de Mme Aminata TOURE, était dans le département de Saint-Louis. Après Mpal, en compagnie des candidats investis à la députation pour Saint-Louis, Mansour FAYE, Aminata GuEYE, Coudou THIAM, Aminata SOW et cheikh Samba SENE, Aminata TOURE a été accueillie par une foule immense de militants et responsables en liesse.
C’est la cadette Codou THIAM, investie sur la liste départementale, qui a parlé au nom des autres. La jeune candidate à la députation a entamé son discours par remercier au nom de la jeunesse le président de la République. « Le Chef de l’Etat a réservé à la jeunesse une place de choix avec plus de 40 jeunes investis dans les listes pour les élections législatives », a dit Codou THIAM. «Les élections, c'est pour nous la jeunesse. Ce sont les jeunes qui doivent contrôler et gérer un pays. Un jeune doit pouvoir bâtir un pays pour son développement et non détruire les édifices publics. Depuis l’avènement du Président Macky Sall à la tête de la magistrature suprême, le pays est sur la voie de l'émergence. Nous qui sommes de l'axe nord, nous sommes contents du président de la République. Pour l'axe Sud, il y a la stabilité en Casamance, alors qu'avant 2012, personne n'osait sortir à la tombée de la nuit. Mais aujourd'hui, la paix y règne et l'accès est facile», a soutenu Codou Thiam.
Pour elle, les choses sont claires. « J’invite la jeunesse à ne pas prendre le risque de confier le pays à une opposition immature, violente et mensongère », a-t-elle rappelé en précisant : « Il faut que les responsables et militants descendent sur le terrain pour parler aux populations et leur apporter la bonne information, pour éviter la manipulation de l'opposition ». «Il faut que Les Saint-Louisiens se préparent pour avoir un avenir radieux, avec l'exploitation prochaine du gaz. Saint-Louis sera la capitale du gaz au Sénégal, en étant un pôle d'émergence à partir des produits du gaz. Le Président a parlé du contenu local pour éviter une mauvaise gestion des produits pétroliers et gaziers. Une fois exploité, le gaz sera transformé sur place, avec l'apport de la logistique par les Saint-Louisiens », a indiqué Mimi TOURÉ qui a prédit un bel avenir au département de Saint-Louis, grâce à la vision du président de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall. « Saint-Louis sera la capitale du gaz du Sénégal et sera un pôle d’émergence, avec le pétrole également», a-t-elle révélé.
Abondant dans le même sens que Codou Thiam, Mimi Touré déclare : « Il ne faut jamais confier le pays à des opposants manipulateurs, des amateurs et des apprentis. J’exhorte les Sénégalais à donner une majorité confortable à l'Assemblée nationale au Président Macky Sall », a-t-elle préconisé avant de passer en revue les réalisations de l'Etat dans le nord du pays.
LE KHALIFE DE PIRE APPELLE A VOTER BBY
«Pour la première fois, je vais prendre une position en direction de ces élections législatives, en demandant aux talibés et aux populations de voter pour la coalition Benno Bokk Yaakaar»
C’est par une tournée auprès des familles religieuses que la coalition Benno Bokk Yaakaar de Tivaouane a démarré la campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet 2022. A pire, elle a décroché le soutien du Khalife Serigne Mansour Cissé, qui a ouvertement appelé à voter BBY, non sans assumer cette position.
« Pour la première fois, je vais prendre une position en direction de ces élections législatives, en demandant aux talibés et aux populations de voter pour la coalition Benno Bokk Yaakaar. Je souhaite la victoire de la coalition BBY et j’assume entièrement cette position. » Ce sont les propos tenus par Serigne Mansour Cissé, Khalife de Pire, en recevant la délégation de la coalition Benno Bokk Yaakaar qui a rendu une visite de courtoisie aux différentes familles religieuses.
Pour Mamadou Diagne Sy Mbengue, Coordonnateur du comité électoral Benno Bokk Yaakaar du département de Tivaouane, par ailleurs Directeur Général de la SN/HLM, à Pire, le Khalife Serigne Mansour Cissé a déclaré sans ambages que pour ces élections, compte tenu de la dynamique unitaire qu’il a notée dans le département, il a appelé tous les talibés et les Pirois à voter pour la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Selon lui, ces visites qui se sont déroulés sur deux jours ont ragaillardi la coalition présidentielle, tout en la rassurant quant à une victoire claire au soir du 31 juillet 2022. « C’est la première fois que nous partons tous ensemble aux élections, dans une dynamique unitaire. C’est pourquoi l’objectif cette année, c’est d’avoir un score entre 75 et 80% dans le département de Tivaouane, mais aussi dans la commune », a souligné Diagne Sy Mbengue.
Pour lui, le Sénégal est un et indivisible, mais c’est normal que dans une dynamique démocratique, il y ait d’autres qui veuillent également arriver au pouvoir. C’est pourquoi, dit-il, c’est aussi normal d’entendre des sons de cloche dissonants, « mais la vérité est que ce qui nous réunit est beaucoup plus fort que ce qui pourrait nous désunir ». En tout cas, d’après lui, le maître mot qui a été donné par le président de la République, c’est la non-violence, avec une campagne apaisée, disciplinée et qu’il y ait un débat d’idées et non une confrontation.
De l’avis de Seynabou Gaye Touré, présidente du Conseil départemental de Tivaouane et investie sur la liste, la dynamique unitaire tant rêvée par le Président Macky Sall est aujourd’hui acquise. « C’est dire que nous sommes confiants, mais tout en continuant à redoubler d’efforts parce que rien n’est gagné d’avance. Le bilan du Président Macky Sall et celui des différents maires BBY vont faire la différence. Le camp d’en face est dans son rôle, mais il est très loin derrière le Président Macky Sall, un Président jeune, efficace et qui ne fait pas de bruit, comme du reste l’avait souligné le Président Abdoulaye Wade », a-t-elle ajouté.
La coalition Benno Bokk Yaakaar du département de Tivaouane a ainsi démarré la campagne avec une visite de courtoisie rendue à Serigne Babacar Sy Mansour, Khalife Général des Tidjanes et à toute la famille de Seydi El Hadji Malick Sy, pour solliciter des prières pour le Sénégal, le président de la République Macky Sall et pour des élections législatives apaisées. Il en a été également de même pour la communauté mouride, notamment Sokhna Faty Mbacké et Serigne Khadim Mbacké au quartier Keur Cheikh Awa Balla.
C’était en présence de tous les investis du département en l’occurrence Aymérou Gningue tête de liste départementale, Seynabou Gaye Touré, Yéya Diallo, Demba Diop Sy, Aïda Samb, Assane Ndiaye, mais aussi des différents maires du département. Cette série de visites aux foyers religieux s’est poursuivie le deuxième jour avec le passage à Gouye Yath, Ndakh Kounta, Sinthiou Bouna, Pire Gourèye.
Par Prof Mounirou SY
LA DANGEROSITE DES PLAINTES A LA CPI CONTRE MACKY SALL ET L’ETAT DU SENEGAL
A force de se dévoiler, on peut subodorer que Ousmane Sonko est un vrai cas clinique qui valse entre la mégalomanie, la paranoïa et la démagogie
"L’Etat du Sénégal et les Sénégalais discriminent les Casamançais : les Diolas, Mandingues, Soninkés et Manjaques, et qu’ils ne sont pas traités comme le reste de la population, que les Sénégalais ont des préjugés les empêchant d’accéder à des postes importants".
Ces propos sont de Ousmane Sonko et extraits de sa plainte déposée devant la Cour pénale internationale le 04 février 2022. Tant que cela restait politique et se déroulait à l’intérieur du pays, je m’étais résolu à ne pas gloser sur les galimatias de ce cadet de l’UGB. Mais, il vient franchement, honnêtement et sérieusement de franchir le Rubicon et une réponse proportionnelle à l’affront doit lui être apportée par tout sénégalais pour qu’il ait raison garder. Et c’est par convenance personnelle et responsabilité individuelle en tant sénégalais à part entière que je me vois contraint de le faire.
A force de se dévoiler, on peut subodorer que Ousmane Sonko est un vrai cas clinique qui valse entre la mégalomanie, la paranoïa et la démagogie. Comment peut-on, juste parce qu'on veut être le prochain locataire du Palais de la République, nourrir autant de haine envers l’actuel occupant en soutenant devant le prétoire international de si grossières et ubuesques déclarations ?
Des contre-vérités tellement ridicules révélées par une plainte contre son propre État et contre ses propres compatriotes qui, pour Sonko, n’ont commis que la faute de ne pas être nés ou de ne pas vivre en Casamance. Comme il se réclame être le seul homme de vérité et de vertu dans l'espace politique sénégalais, ce que sa vie personnelle dément à longueur de journée, pourquoi s’est-il gardé de communiquer sur cette nouvelle plainte de sept pages, en date du 04 février 2022, devant la Cour Pénale Internationale ?
Lorsqu’on est trop volubile et ultra loquace, on est atteint par une certaine diarrhée verbale qui dissimule mal une constipation intellectuelle certaine. Accuser expressis verbis "l’Etat du Sénégal et les Sénégalais (je répète, les Sénégalais – vous et moi) de discriminer les Casamançais" montre que chez Sonko, les casamançais sont tous des non sénégalais et que les autres qu’ils appellent "sénégalais" n’aiment pas les casamançais. Je n’invente rien, cette distinction est de Ousmane Sonko et se trouve dans sa plainte. Il faut être vraiment bourru pour penser ainsi.
Déjà, tout petit, au stade Watel de Louga, avec mes voisins Mankagne (la famille du basketteur Raoul Toupane), on supportait avec ferveur le Casa Sport de Jules François et de Alain Bocande, de Bougazeli et d’Ousmane Ndiaye Compliqué. Toi Sonko, tu étais où ?
Lorsque Allez-Casa poussait l’Equipe nationale en 1982, 1986, 2002 et 2021-22 avec tous les vaillants Sénégalais d’origine casamançaise arborant fièrement le maillot du Sénégal, de Demba Diop au Stade Abdoulaye Wadeen passant pas celui Léopold Sédar Senghor et de Lat Dior de Thiès, tu étais où Sonko ? Abonné absent ! Quand le Sénégal tout entier chantait, en chœur et avec le cœur, les belles chansons de UCAS de Sédhiou, de Guelewar et Ifang Bondi de la Sénégambie et des Frères Toure Kunda, tu étais où ?
Ce passé culturel se vit toujours au présent simple dans chaque sénégalais et l’indicatif national t’exige, toi Sonko, à corriger ta copie et à soigner tes pulsions et spasmes pathologiques qui constituent l’essentiel de ton fonds politique. Mais là où mon courroux a atteint son paroxysme, c’est lorsque, dans sa plainte, Ousmane Sonko soutient, avec effarement qui serait ailleurs de l’amusement, que le "Président Macky Sall méprise singulièrement les populations « diolas »". Il a même osé prétendre que le chef de l’Etat du Sénégal considère ce peuple comme, dit-il "des paresseux, qui passent leur temps à boire de la bière à base de riz".
Mon Dieu, qu’a-t-on fait pour mériter un tel spécimen dans la sphère politique ? On l’a laissé faire et il en fait trop. Le président Macky Sall ne l’ayant jamais dit (qu’il sorte les preuves le cas échéant), c’est comme ça alors qu’il (lui Sonko) voit les casamançais. Qu’il sache qu’il n’existe pas de peuple casamançais, ni foutanké, ni sérère, ni wolof. Le seul que le droit et la Constitution reconnaissent est le peuple sénégalais. Pour enfoncer le clou dans un mensonge éhonté, Sonko considère notamment que « le système est organisé de sorte que les populations de Casamance n’ont pas accès aux plus hautes fonctions de l’Etat du Sénégal et que ces mêmes populations n’ont pas un accès aux ressources et infrastructures publiques au même titre que les autres populations du pays ».
De quel pays parle-t-il ? Pas celui d’Emile Badiane et d’Assane Seck, tous casamançais et ministres sous Léopold Sédar Senghor ! Pas celui de Robert et de Famara Ibrahima, tous Sagna, casamançais et ministres sous Abdou Diouf ! Pas celui d’Abdoulaye Baldé, de Faustin Diatta et d’Innocence Ntap qui était, elle, ministre d’Etat sous Abdoulaye Wade et pas moins la belle-fille des Ndiaye et des lébous de Bargny !
Pas celui d’Angélique Manga, d’Aminata Assome Diatta et de Benoit SAMBOU tous ministres et casamançais sous Macky Sall ! Il ne parle pas du Sénégal qui est le mien. Moi le natif du Ndiambour dont la mère, saint-louisienne d'origine, est née à Bignona chez les Diolas et d'un père tivaouanois originaire de Ndioum au Fouta, du Bundu et du Djolof. Au nom de ce métissage qui est le dénominateur commun de tout sénégalais, je rejette et dénonce vigoureusement les accusations contenues dans cette plainte sournoise. Cela montre une certaine folie de son auteur qui se croit déjà comme le 5e Président du Sénégal aussi bien dans ses discours discourtois que dans sa posture comportementale hautaine. Il devrait se sentir ridicule lorsque le procureur de la CPI, Karim Khan, a constaté que ses allégations n'étaient accompagnées d’aucune preuve matérielle, même pas un enregistrement d’une déclaration sonore ou audiovisuelle du président Macky Sall allant dans ce sens.
Le procureur, connaissant bien le Sénégal comme tous les gens sérieux et honnêtes qui y vivent ou qui l'ont visité, sait pertinemment qu’il n’existe aucune population sénégalaise traitée comme des Rohinjyas ou des Ouighours. D’ailleurs, l'avis de différents experts de l’ONU qu’il a sollicité sur le sujet le corrobore. De façon unanime, ces derniers lui ont indiqué que les accusations sont fallacieuses et totalement erronées. Curieusement, cette question a même provoqué une empoignade entre des agents de nationalité sénégalaise.
En effet, certains experts sénégalais étaient très remontés d’entendre rapporter de pareilles ignominies sur leur propre pays alors qu’un autre compatriote, proche de Ousmane Sonko et travaillant au département humanitaire de l’Onu à Genève, défendait le contraire. Et là, les Affaires étrangères doivent prendre les choses en main envers tout fonctionnaire international qui porterait gravement et mensongèrement atteinte à l’image de notre pays. La déontologie le recommande. Que faire sinon de l'obligation de subordination qui incombe à tout fonctionnaire ? Mais, chez les Ousmane Sonko, la discipline et la hiérarchie administratives n’existent pas. Sinon, ce serait su. Je force le trait et accuse Ousmane Sonko de faux-courageux pour avoir caché aux Sénégalais et au monde cette plainte contre chacun des Sénégalais qui, selon lui, œuvre chaque jour pour discriminer les populations de Casamance en faisant croire au monde entier, à la tribune onusienne que les sénégalais n'aiment pas les originaires et habitants de la Casamance, qu'ils les méprisent et les sous-estiment. Je trouve cela gravissime et à condamner.
En vertu de ce qui précède, Ousmane Sonko révèle le caractère perfide de sa personne et que tous les Casamançais que nous sommes, au nom du peuple sénégalais un et indivisaible, doivent se lever et lui exiger de présenter solennellement et publiquement des excuses à la nation qu'il essaye de déconstruire et de fragiliser. Il y va de l’avenir de Yewwioù il est membre, de Wallu qui est son allié, de AAR, de BBY et de tout un chacun pour la stabilité politique du pays. Certainement, ses affidés et inconditionnels panurgiens vont utiliser leur arme favorite pour répondre par l’injure et la calomnie dans les réseaux sociaux. Mais, ils se tromperaient de combat. Celui-ci est n’est par Morta mais vital. Il y va de l’âme de notre Sénégal : la Nation qui repose sur le consensualisme et le vouloir-vivre-ensemble. Et pour elle, pas touche. Nous répondrons toujours présent.
«C’EST CELUI QUI VEUT UN 3EME MANDAT QUI EST STRESSE»
Birame Soulèye Diop, tête de liste Yewwi-Wallu à Thiès
C’est par des visites de proximité dans la commune de Notto Diobass que l’inter-coalition Yewwi-Wallu du département de Thiès a démarré sa campagne électorale. Pour Birame Soulèye Diop, tête de liste départementale, « les gens du pouvoir se battent pour gagner ces élections afin d’asseoir une troisième candidature ».
C’est parti pour 21 jours de campagne électorale, permettant aux différentes coalitions d’aller à l’assaut des 4 sièges de députés dévolus au département de Thiès. Et c’est dans la commune de Notto Diobass que l’inter-coalition Yewwi-Wallu a démarré son marathon, à travers des visites de proximité dans plusieurs villages.
Pour Birame Soulèye Diop, tête de liste départementale de l’inter-coalition Yewwi-Wallu de Thiès, c’est pour apporter la bonne information, mais également présenter le programme de législature porté par l’inter-coalition. «Nous avons entendu les gens du pouvoir dire qu’ils veulent se battre pour gagner ces élections afin d’asseoir la troisième candidature. Mais c’est aussi une œuvre de salubrité démocratique, de salubrité publique de se battre, de remporter la victoire afin d’éviter ce que nous avons combattu en 2012, ce qui est combattu dans tous les pays africains », a-t-il déclaré d’emblée, entouré des différents investis de l’inter-coalition dont le député Alassane Ndoye, par ailleurs maire de Diender.
Pour lui, c’est là l’un des enjeux majeurs de ces élections législatives. Et le second enjeu relève du fait que «l’Assemblée Nationale est devenue aujourd’hui le siège de la grande délinquance. Jadis, on entendait les affaires de faux billets dehors, dans les offres de l’actualité mais aujourd’hui, force est de constater que la vente de faux billets, de passeports diplomatiques, ternit l’image de l’Assemblée Nationale et même un député de la majorité avait déclaré que des vendeurs de chanvre indien étaient cachés à l’Assemblée, sans compter le fait que les députés ne paient pas d’impôts».
Bref, selon Birame Soulèye Diop, il s’agit d’une totalité de délinquances, dans le siège où l’on secrète et protège la loi. Il s’y ajoute qu’aujourd’hui, l’Assemblée a pour mission de contrôler la loi, mais aucune enquête parlementaire n’a été initiée quand c’est contre un homme du pouvoir. Les seules enquêtes qui ont été faites, c’est pour faire tomber des opposants. D’où à ses yeux la nécessité de restaurer l’image de cette institution, de faire revenir le gouvernement vers l’écoute des populations à travers des questions écrites ou orales à l’Assemblée et le pousser à apporter des réponses. Il ajoute : «Nous avons donc aujourd’hui l’envers d’une Assemblée Nationale régulière et nous nous battons pour restaurer son blason, pour retourner dans les chantiers de la démocratie, où la représentation nationale assume son rôle de voter les lois, d’en proposer, de contrôler l’action du gouvernement, de mettre en place des enquêtes parlementaires.»
De l’avis de la tête de liste départementale de Thiès et Yewwi-Wallu, s’il y a quelqu’un qui est actuellement très stressé, c’est bien celui qui ambitionne d’asseoir sa troisième candidature à partir de ces élections, même s’il a son quatrième militant, en l’occurrence le Conseil Constitutionnel, pour faire ce travail. « Mais nous allons veiller en vrais démocrates, à travers des combats dans la démocratie et le respect de la constitution, pour asseoir la surveillance du vote et faire en sorte que ce qui s’est passé pendant les élections locales ne puisse jamais se répéter.
DEUX EXPERTS DE LA BANQUE MONDIALE AUSCULTENT LE SECTEUR PRIVE SENEGALAIS
Accès limite au financement, faible productivité des Pme
Écrivant une contribution sur le programme pour l’emploi, la transformation économique et la relance au Sénégal (EtEr), deux experts de la Banque mondiale ont exposé les goulots qui étranglent le secteur privé sénégalais. Pour eux, il s’agit de la «faible compétitivité des exportations avec des goulots d’étranglement dans les principales chaînes de valeur», d'un «accès limité au financement», entre autres
Les contraintes du secteur privé se résument en une «forte informalité avec un faible dynamisme des entreprises» ; une «faible productivité des PME, y compris une faible adoption des technologies» ; une «faible compétitivité des exportations avec des goulots d’étranglement dans les principales chaînes de valeur» et un «accès limité au financement».
C’est l’avis de Meriem Ait Ali Slimane et Laurent Gonnet, deux experts de la Banque mondiale qui ont écrit une contribution intitulée «le Programme pour l’emploi, la transformation économique et la relance au Sénégal (ETER) : pour un secteur privé plus dynamique et compétitif au Sénégal». «Le Sénégal est un pays à fort potentiel puisqu’il dispose d’une population jeune et dynamique, de ressources naturelles et d’une situation géographique stratégique. Pour exploiter ce potentiel et libérer l’énergie entrepreneuriale de sa jeune population, le Sénégal doit s’attaquer aux contraintes qui pèsent sur le développement du secteur privé et la création d’emplois.
En effet, ces contraintes freinent la création et le dynamisme des entreprises en maintenant la plupart d’entre elles dans l’informalité et en deçà de leur potentiel de productivité. Seules 6 % des entreprises au Sénégal comptent cinq employés ou plus. La part des entreprises formelles comptant cinq employés ou plus est de 1,3% du nombre total d’entreprises», expliquent-ils, précisant qu’au Sénégal, «une entreprise formelle possède toutes les inscriptions et licences et le système de comptabilité normalisé de l’Afrique de l’Ouest de SYSCOHADA».
Toutefois, Meriem Ait Ali Slimane et Laurent Gonnet estiment que les entreprises sénégalaises ont démontré leur résilience face au coronavirus et ses conséquences. «La crise du COVID-19 a révélé qu’elles avaient fait un saut technologique pour survivre, en numérisant leurs opérations. Une étude de la Banque mondiale montre qu’environ 40 % des entreprises ont commencé ou accru leur utilisation des technologies numériques pendant la pandémie, tandis que 17% des entreprises ont investi dans des solutions numériques. Ce phénomène étant plus répandu dans les grandes entreprises que dans les petites entreprises, ce qui soulève la possibilité d’une fracture numérique.
Démarrage du bac général 2022 aujourd’hui
L’examen du baccalauréat général démarre aujourd’hui sur l’ensemble du territoire. D’après l’office du Bac, 150 925 candidats sont inscrits au Baccalauréat 2022, soit une baisse de 6 401 candidats par rapport à 2021. Les candidats issus du public représentent 52,69% et les candidats individuels sont à 16,95%. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Dr Cheikh Oumar Hanne, rassure que toutes les mesures académiques et logistiques ont été prises par les ministères de l'Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation. D’ailleurs, pour la bonne organisation des examens du Baccalauréat, du BFEM et des différents concours sur l’ensemble du territoire national, le Président Macky Sall a demandé hier aux ministres en charge de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle de prendre toutes les dispositions à cette fin.
L’étudiant Abdou Thiam passe le bac à la place de son ami
L’étudiant en génie civil Abdou Thiam et son ami Mouhamadou Moustapha Sy, élève en classe de Terminale, ont été attraits hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour fraude à l'examen du baccalauréat. L’étudiant en génie civil avait proposé à son ami de passer le second tour du bac technique à sa place parce que ce dernier a échoué à trois reprises. Ce que Mouhamadou Moustapha Sy a accepté. «J'étais à ma troisième tentative. Je suis passé au second tour. Il a fait l’épreuve des mathématiques à ma place. C'est lui qui m'a proposé le deal. Je ne lui ai rien payé», a déclaré le candidat au bac. Le parquet a requis l’application de la loi. Quant à la défense, elle plaide pour une application bienveillante de la loi. Le verdict sera rendu le 20 juillet prochain.
Ibrahima Kane aurait demandé à partir
Hier, la presse a largement relayé le départ du Dg d’Air Sénégal SA. En effet, il a été remplacé par El Hadj Badara Fall désigné par le Conseil d’administration. Mais d’après des sources de L’As proches du désormais ancien directeur général d'Air Sénégal, Ibrahima Kane n’aurait pas été limogé. Lui-même aurait demandé à quitter les commandes de la compagnie nationale qu’il dirige depuis avril 2019. Pour ceux qui le connaissent, Kane jouit d’une réputation d’homme compétent et rigoureux, mais avec les nombreux couacs, il a préféré passer la main à un homme du sérail. Commentaire d’une connaissance : « Ibrahima Kane a toujours raflé tous les prix au concours général. Il est issu d’une famille de cracks. Il n’était pas à l’aise dans la gestion et les nombreux couacs l’ont convaincu de la nécessité de son départ ». Il est remplacé par Badara Fall qui, quoique moins gradé dans le domaine pilotage, est un homme du sérail qui devrait redorer l’image de notre pavillon national. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite.
Émigration clandestine
Malgré les nombreuses arrestations de candidats par les forces de défense et de sécurité, l’émigration clandestine ne faiblit pas. En fait, dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière par voie maritime, la Marine nationale, en coordination avec la Section de recherches de la Gendarmerie de Saint-Louis, a intercepté mardi une embarcation à une quinzaine de kilomètres au large de Loumpoul. D’après la Marine sénégalaise, l’embarcation, avec 57 personnes à bord, a été déroutée vers le port de Saint-Louis par le Sangomar et une vedette de la Base navale nord. Elle a été mise à la disposition de la Légion de la Gendarmerie de Saint-Louis pour les besoins d'enquête.
Distribution des intrants
Le chef de l’Etat ne veut pas de manquements dans la campagne agricole. A ce propos, il a invité hier, en conseil des ministres, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Pr Moussa Baldé, à accentuer la finalisation du processus de distribution des intrants et matériels agricoles aux producteurs. Dans un autre registre, le Président Sall demande l’accélération de la mise en œuvre du programme de modernisation et de gestion des marchés, suite aux incendies relevés ces derniers jours aux marchés de Thiès et de Ourossogui. Il exhorte le gouvernement à apporter le soutien adéquat aux commerçants sinistrés.
Lutte contre les inondations
Restons à la réunion hebdomadaire du gouvernement pour dire que dans la poursuite des actions préventives de lutte contre les inondations sur l’étendue du territoire national, le chef de l’Etat instruit le ministre de l’Eau et de l’Assainissement et le président du Comité national de lutte contre les inondations de veiller à l’exécution effective des actions prioritaires programmées. Le gouvernement est invité, par ailleurs, à sécuriser l’approvisionnement du Sénégal en hydrocarbures, vu les évolutions du contexte international actuel. Le chef de l’Etat a clos sa communication par ses félicitations adressées au ministre des Finances et du Budget, la Banque mondiale et les services de l’Etat impliqués, pour le succès du Sommet IDA 20 pour l’Afrique, organisé le 07 juillet 2022 à Dakar.
Cheikh Sène, nouveau Directeur de l’Enseignement supérieur privé
Le Président Macky Sall a promu hier Cheikh Sène Directeur de l’Enseignement supérieur privé, en remplacement de Senghane Mbodj. Le nouveau Directeur est un Professeur titulaire des universités, de classe exceptionnelle, spécialiste en Sciences des matériaux et énergie solaire. Le Coordonnateur adjoint de l’Université virtuelle du Sénégal, Moussa Hamady Sarr, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) de Diamniadio. Quant au Professeur en Sciences économiques et sociales, Mme Adjaratou Bousso Diagne, elle devient inspecteur technique au ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
«Aar Sénégal» à Tambacounda
Tambacounda a accueilli la tête de liste nationale de la coalition «Aar Senegal», dans le cadre de la campagne pour les élections législatives. Le responsable de la coalition Aar Sénégal de Tambacounda, Dr Salif Samba Diallo, a réservé une grande mobilisation à Thierno Alassane Sall avec qui il a sillonné les rues de la ville. M. Sall s’est félicité du travail abattu par Dr Diallo, tête de liste départementale de «Aar Sénégal». Devant les militants, Dr Diallo a listé quelques doléances des populations, notamment des médecins spécialistes à l’hôpital de Tamba, l’aménagement de la vallée du Mamacounda, la construction de l’Université du Sénégal Oriental etc. Le leader de la République des Valeurs promet de porter les doléances de la région à l’Assemblée Nationale.
Fatick accueille Pape Djibril Fall
Pape Djibril Fall était en campagne électorale hier à Fatick. Le leader de la coalition MPR/ les serviteurs a visité le marché central, la gare routière et l'hôpital régional. Il justifie le ciblage de ces lieux par le fait qu’ils constituent des secteurs stratégiques qui impactent le quotidien des habitants et portent le développement de toute une nation. Sa visite dans la capitale du Sine a été une occasion de présenter le profil du député apte à représenter convenablement les populations à l'Assemblée nationale. «Le député doit être totalement libre pour son travail qui consiste à contrôler l'action de l'Exécutif», indique M. Fall. A l'en croire, l'Assemblée nationale sénégalaise est «extrêmement budgétivore et on ne demande aux députés que de travailler. Si les députés de la dernière législature avaient fait leur travail, nous n’en serions pas aujourd'hui là où nous étions», rapporte seneweb. Aujourd'hui, c'est une nécessité de s’engager, quels que soient les sacrifices, pour que le Sénégal ait ce député qu'il mérite.
Trois ans sans Tanor
Le Parti socialiste va commémorer dans la sobriété la troisième année de la disparition de son défunt Secrétaire Général, Ousmane Tanor Dieng. Dans un communiqué, Aminata Mbengue Ndiaye précise qu’en accord avec sa famille biologique, et en raison d’un contexte politique chargé, marqué par la campagne électorale pour les élections législatives, le Parti socialiste a décidé de commémorer, dans la sobriété, le 3e anniversaire de sa disparition, le vendredi 15 juillet 2022. A cet effet, il est prévu dans la journée, des cérémonies de prières et de récitals de Coran, pour le repos de l’âme du disparu, à travers différents daara et lieux de culte de Nguéniène, de Tivaouane et de Dakar.
Drame de Melilla : les migrants morts par «asphyxie»
Les migrants africains ayant trouvé la mort fin juin, lors de la tentative d'entrée de force dans l'enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc), ont péri par "asphyxie mécanique", a indiqué mercredi le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), un organisme officiel marocain. «La mission du CNDH confirme que 23 migrants sont morts à la suite de la tentative de passage vers Melilla», a déclaré Amina Bouayach, présidente du CNDH, lors d'une conférence de presse à Rabat pour présenter les conclusions préliminaires de la «mission d'information» confiée au CNDH après le drame. Après l'examen des cadavres, le Docteur Adil El-Sehimi, qui a pris part à la mission d'information du CNDH, a dit privilégier la piste de l'asphyxie mécanique comme cause des décès, tout en préconisant d'attendre les résultats des autopsies qui sont toujours en cours. Dans ses conclusions, le CNDH a décrit le mode opératoire de cet «assaut d'une singularité inédite», quand près de 2 000 clandestins ont tenté de forcer le passage à la frontière avec l'enclave espagnole de Melilla, à partir du territoire marocain, le 24 juin. Munis de bâtons et de pierres, les migrants, en majorité des Soudanais et venus en grand nombre, se sont séparés en deux groupes : le premier a pris d'assaut un poste frontière fermé depuis 2018 et le deuxième a escaladé les murs surmontés de barbelés avoisinants, selon le CNDH.
Gambie : L'ancien directeur de la NIA et 4 agents condamnés à mort
Le verdict est tombé hier à Banjul. L'ancien directeur de l'Agence nationale du renseignement (NIA), Yankuba Badjie et quatre de ses agents ont été condamnés à mort par la justice gambienne. Il s’agit de Saikou Omar Jeng, ancien directeur des opérations NIA, Baboucarr Sallah, Tamba Masireh et Lamin Darboe. Cependant, d’après nos confrères gambiens de kerrfatou.com, Haruna Susso a été plus chanceux. Il est acquitté par la cour. L’ancien directeur adjoint de la NIA, Louis Gomez est décédé avant l'achèvement du procès. Yankuba Badjie et Cie sont reconnus coupables du meurtre de Solo Sandeng, un responsable du parti UDP, en avril 2016. Au total, ils étaient jugés pour 25 chefs d'accusation allant du meurtre, des atteintes graves, de la complicité, du complot en vue de commettre un crime, de la préparation frauduleuse d'un certificat de décès, de la falsification, de la fabrication de documents sans autorisation, de la fabrication de preuves, de la désobéissance à la loi et de l'enlèvement. Pour rappel, l'Agence nationale du renseignement (NIA) a été créé par l’ancien Président Yahya Jammeh
MACKY SALL CHERCHE-T-IL A CREDIBILISER A L’INTERNATIONAL UNE CANDIDATURE EN 2024 ?
Le chef de l’État s’est offert, contre plus de deux milliards de FCFA, les services d’une société de lobbying américaine destinés à ripoliner son image au plan international. Une troisième candidature à la présidentielle en ligne de mire ?
Noyée par le Tabaski et le début de la campagne électorale pour les élections législatives, une information inattendue renseigne que le chef de l’Etat s’est « offert » les services d’une société de lobbying américaine dans le cadre d’une campagne mondiale visant à rendre crédible une candidature du président Macky Sall en 2024. Ce juteux contrat de plus de 2 milliards 40 millions de FCFA a pris effet en janvier 2022 et prendra fin en début janvier 2024. Soit à un mois de l’élection présidentielle, prévue en février 2024. Voici en exclusivité : un coin du voile sur ce contrat top-secret qui lie Macky Sall à Mercury de Kirjas Global.
D’abord, selon le document dont nous détenons copie, le Groupe Kirjas Global a pour activité principale de fortifier les efforts diplomatiques et internationaux pour promouvoir le Sénégal, les « efforts exceptionnels » du Président Macky Sall et I’ambitieux programme de son gouvernement. Il fournira conseils et assistance au client. Et dans le cadre du présent contrat, le client (la présidence) confie à Kirjas Global qui valide la mission d’accompagner pendant 24 mois, à compter du 1er janvier 2022, la Présidence de la République, dans les missions définies ci-après : D’abord, assurer la continuité des initiatives réussies du Plan Sénégal Emergent (PSE), en sécurisant diverses réunions dès janvier 2022, ensuite accompagner et renforcer les contacts établis et les tendances positives avec les réunions précédemment mises en place. Ces réunions comprendront une liste soigneusement élaborée de dirigeants politiques étrangers, de parlementaires, de représentants de gouvernements, d’institutions internationales, d’activistes de la société civile et de faiseurs d’opinion (médias et réseaux sociaux) en ligne, en utilisant les nouvelles technologies, en organisant des discussions en ligne mensuelles avec des membres des parlements nationaux et régionaux en Europe et en Afrique, par le biais de séminaires et d’entretiens avec les médias.
Dans cette opération de charme, en dehors du Sénégal, un accent sera mis sur I’Europe, I‘Asie, I’Amérique du Nord, I’Amérique Latine et l’Afrique, avec des visites spéciales de responsables gouvernementaux et des représentants des partis, au Sénégal, grâce à des visites sur mesure d’importants dirigeants politiques ou représentants d’institutions internationales en leur proposant des rencontres avec des membres désignés du gouvernement, de I’équipe de la présidence et des médias (Ndlr, certainement pas avec Le Témoin !). Toujours dans cette lancée, Groupe Kirjas Global agit en organisant des délégations diverses à I’occasion de rencontres nationales, continentales ou internationales, qui pourront offrir un soutien et offrir un témoignage sur I’approche visionnaire et transparente, la qualité et l’excellence de la gouvernance du président Macky Sall et des autorités du Sénégal, comme un exemple pour I’Afrique et le monde. Qui dit mieux ?
Cerise sur le gâteau, ces lobbyistes vont mener une offensive de communication diplomatique à l’intention de la communauté internationale par le biais d’événements qui appuieront et renforceront les performances de la gouvernance avec I’appui international des différentes institutions, gouvernements, dirigeants et influenceurs. Et s’appuyant sur les expériences de communication tirées de la Covid, s’engager dans la diplomatie numérique, ce qui contribuera à la coordination de la présence et de la participation des responsables gouvernementaux à des événements internationaux clés (conférences, sommets, assemblées). Enfin, Kirjas Global se doit aussi de préparer un livre qui synthétisera la vision, les positions et les résultats des conférences / débats en ligne, des rapports, des articles et une promotion sur les développements positifs importants au Sénégal et en Afrique.
Ordonnateur des missions, Spécification des prestations et volet financier du contrat
Selon le contrat, seul le ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, ou son (ses) représentant(s) dûment désigné(s) par lui, peuvent valablement ordonner à Kirjas Global I‘exécution d’une ou des missions visées. Le présent contrat, qui prend effet à partir du 1er janvier 2022, est conclu pour une durée déterminée de 24 mois et prend fin au 31 décembre 2023. En échange des services du sous-traitant ci-dessous, l’entrepreneur principal (l’Etat du Sénégal) doit payer au sous-traitant 130.000 dollars soit 85 millions de FCFA par mois, au prorata pour tout mois partiel, facturé mensuellement pendant la Durée, facture à envoyer à l’adresse indiquée par écrit par le Client. Mais en plus, il (l’Etat), paiera et remboursera le sous-traitant pour toutes les dépenses professionnelles engagées et documentées dans le cadre de la fourniture des Services, facturées mensuellement, à condition, toutefois, que tout paiement ou remboursement de toute dépense nécessite l’approbation écrite préalable de l’entrepreneur principal. À sa seule et exclusive discrétion, le sous-traitant peut exiger de l’entrepreneur principal de payer à l’avance ou directement à un vendeur toute(s) dépense(s) en rapport avec cet Accord. « Tous les frais indiqués à l’entrepreneur principal incluent la TVA partout où applicable, que le Sous-traitant ajoutera à ses factures à la taux approprié », est aussi une clause qu’on avoue ne pas cerner…
Le Sénégal paiera chaque facture qui lui sera soumise par le sous-traitant, conformément à son annexe 3 et autrement avec les accords versements, en fonds compensés dans les 10 jours suivant la réception (qui sera déterminé conformément à la section (Avis) sur un compte bancaire désignée par écrit par le sous-traitant (la date d’échéance), sous réserve des réceptions des fonds appropriés par l’entrepreneur principal de la République de Sénégal (client) pour les services de sous-traitance. Toutes les sommes dues au sous-traitant en vertu du présent contrat deviendront exigibles immédiatement à sa résiliation, malgré toute autre disposition.
Confidentialité
L’Information confidentielle, concernant l’une ou l’autre des parties, touche toute information (qu’elle soit ou non déclarés confidentiels ou marqués comme tels) qui divulgue à l’autre, ou que l’autre partie obtient de toute information qui lui est divulguée par cette partie, soit oralement, soit par écrit, soit par tout autre moyen, sous ou en relation avec le présent accord. Et sur les lois relatives à la protection des données, elles concernent toutes les lois applicables relatives au traitement des données personnelles y compris, pour la période pendant laquelle elle est en vigueur et le règlement général sur la protection des données en Europe (règlement (UE). Comme annoncé à l’entame, le tout c’est pour redorer l’image du président Macky Sall jusqu’en janvier 2024. Et après janvier 2024 ?
A noter que, selon le leader de Pastef, Ousmane Sonko, il s’agirait là en réalité d’un contrat de lobbying visant à « vendre » à l’international la possibilité d’un troisième mandat pour le président Macky Sall…
L’ADMINISTRATEUR FRANÇAIS PHILIPPE BOHN A-T-IL FAIT EJECTER IBRAHIMA KANE ?
A l’issue d’une réunion houleuse de son conseil d’administration tenue ce mardi, la compagnie aérienne nationale Air Sénégal a changé de directeur général. Explications
A l’issue d’une réunion houleuse de son conseil d’administration tenue ce mardi, la compagnie aérienne nationale Air Sénégal a changé de directeur général. Le commandant El Hadj Alioune Badara Fall, copilote de ligne et précédemment conseiller technique au ministère du Tourisme et des Transports aériens, est désormais aux commandes de la compagnie aérienne nationale. Il remplace à ce poste Ibrahima Kane dont le limogeage n’a guère surpris au vu des nombreux couacs enregistrés par Air Sénégal ces dernières semaines. La vérité c’est que, depuis le congédiement du directeur général français Philippe Bohn, ancien courtier commercial à Airbus Industries et ex-barbouze aussi, il n’y avait pas véritablement de pilote à bord de l’avion Air Sénégal car Ibrahima Kane, malgré son brillant cursus, n’avait pas le profil de l’emploi. Cela dit, le déjà ex-directeur général de notre pavillon national n’aurait-il pas été éjecté par son prédécesseur, le tout-puissant administrateur français Philippe Bohn ? Avis de turbulences !
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs d’un éventuel limogeage du directeur général Ibrahima Kane circulaient au sein du personnel cadre de la compagnie aérienne nationale. Les rumeurs de son départ avaient en effet repris de plus belle en cette période de haute saison (vacances et Tabaski) où la demande est très forte. Hélas, c’est durant cette période cruciale que, comme frappés de malédiction, les avions d’Air Sénégal connaissent des ennuis techniques.
Conséquences : des vols perturbés avec d’importants retards allant parfois jusqu’à 22 heures, des passagers laissés en rade et à eux-mêmes, des pertes de bagages récurrentes, des appareils loués à prix d’or en pleine haute saison alors que cela aurait dû se faire en basse saison à moindre prix etc. On l’a vu, ces dernières semaines, de nombreux passagers sénégalais, maliens, ivoiriens etc. mais aussi européens ne cessaient de vouer aux gémonies la compagnie nationale dont ils se plaignaient de la qualité de service en ces mois de grand chassé-croisé des vacances. Au finish, les rumeurs d’un limogeage du directeur général, l’inexpérimenté « pilote » Ibrahima Kane sont finalement devenues réalité puisqu’il a été débarqué. Il a été remplacé par El Hadj Alioune Badara Fall copilote de ligne et précédemment conseiller technique au ministère du tourisme.
C’était avant-hier à l’issue d’une réunion houleuse du conseil d’administration. Justement, nous souffle-t-on, comme à chaque réunion du conseil d’administration du pavillon national, le tout-puissant administrateur français, l’ex-dg d’Air Sénégal Philippe Bohn en a profité pour faire une nouvelle fois le procès d’Ibrahima Kane tout en contestant les chiffres de son bilan. Comme quoi, sur chaque point soulevé, Philippe Bohn émettait quelques réserves de non satisfaction.
D’ailleurs, certaines mauvaises langues se disent convaincues que c’est Philippe Bohn qui a eu la peau d’Ibrahima Kane en le faisant virer du cockpit par le ministre des Transports aériens sur instruction du président de la République. Toujours est-il que Philippe Bohn a quitté la direction générale de la compagnie sans l’avoir vraiment quittée puisqu’il en est resté un administrateur très influent. Une chose est sûre : c’est avec un ouf de soulagement que l’éviction d’Ibrahima Kane a été accueillie au ministère du Tourisme et des Transports aériens.
Pour cause, on lui reprochait de n’écouter personne au ministère, de faire peu cas des avis et conseils qu’on lui y prodiguait. A la limite, de mépriser et de regarder de haut ses interlocuteurs du ministère, lui le crack diplômé des grandes écoles après avoir fait maths sup et math spé. Il n’avait donc rien à cirer de ce que pouvaient lui dire d’obscurs fonctionnaires ! Mais voilà, directeur général du Fonsis (Fonds souverain d’investissements stratégiques), sa nomination était un pis-aller vu que, de toutes façons, il n’avait aucune compétence, encore moins d’expérience, en matière de transport aérien !
Au mieux, il devait être un Dg de transition. Mais voilà, il s’est incrusté et le président de la République ne lui a pas ménagé ses éloges tandis que la compagnie aérienne nationale partait de tous côtés. En tout cas, la nomination d’Alioune Badara Fall est pour lui un véritable challenge voire un défi à relever pour anéantir les espoirs d’un retour du Français Philippe Bohn à la tête de la compagnie Air Sénégal. Il est vrai le nouveau Dg est un homme du sérail capitalisant une expérience aéronautique de 33 années, à Air Sénégal, Sénégal Airlines, Royal Air Maroc, etc.
Copilote de ligne, le commandant Fall était président national du syndicat des pilotes de ligne sénégalais (Spls). Bien qu’il n’ait pas le grade de commandant de Bord, le tout nouveau Dg El Hadj Badara Fall connaît suffisamment le secteur du transport aérien pour pouvoir étaler ses compétences de management sur terre après avoir fait ses preuves dans les cieux. Surtout pour faire taire ses détracteurs…
Par Seybani SOUGOU
ISMAËLA MADIOR FALL, UN BOUFFON AU SERVICE DE LA FALSIFICATION DU DROIT
Ismaëla Madior Fall, qui a succombé aux sirènes du pouvoir et répondu à l’appel du festin, a décidé de troquer ses habits de Constitutionnaliste pour enfiler ceux d’un bouffon au service de la falsification du droit.
« Jurisprudence Mamadou Tandja contre le Niger du 08 novembre 2010 : la Cour de justice de la CEDEAO n’a point besoin d’ordonner l’exécution immédiate de ses propres décisions qui sont exécutoires à l’égard des Etats dès leur notification » La plupart des coups d’état constitutionnels récents en Afrique de l’Ouest ont été accomplis grâce à la complicité de constitutionnalistes véreux et corrompus au service exclusif des régimes en place. L’Etat de droit implique le respect de la primauté du droit, l’égalité devant la loi, la sécurité juridique, et le refus de l’arbitraire.
Dans une contribution intitulée « Parrainage électoral et liste de candidats aux élections législatives » , Ismaëla Madior Fall, qui a succombé aux sirènes du pouvoir et répondu à l’appel du festin, a décidé de troquer ses habits de Constitutionnaliste pour enfiler ceux d’un bouffon au service de la falsification du droit. La rationalité voudrait que l’on s’interroge sur les motivations d’un homme qui a rejoint la « mare aux canards », capable des pires génuflexions au point de perdre son âme, de mettre en péril son parcours universitaire, sa crédibilité, et de vendre sa dignité au plus offrant. D’emblée, il convient de remettre les choses à l’endroit : de fait, il n’y a aucune équivalence possible entre Ibrahima Fall et Ismaëla Madior Fall. Aussi bien sur le plan académique, déontologique, éthique, qu’au niveau du parcours professionnel et des distinctions, Ibrahima Fall, Ancien Ministre des Affaires Etrangères, Docteur en Droit Public Emérite, Fonctionnaire International reconnu et respecté par tous ses pairs, surclasse Madior FALL. Pour avoir contribué de manière notable à l’élaboration de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, le Doyen Ibrahima Fall maitrise parfaitement toutes les subtilités liées aux incidences de la diffusion du droit communautaire en Afrique de l’Ouest. Ce point préliminaire étant clarifié, analysons maintenant le texte soporifique d’Ismaëla Madior Fall, qui interpelle les universitaires, juristes et les professionnels du Droit par ses insuffisances marquées et dont une démonstration juridique bancale, fausse, tronquée, tend à justifier, l’injustifiable.
I - Article 15-alinéa 4 du traité révisé de la CEDEAO : les arrêts de la Cour de justice ont force obligatoire
Pour tenter de réfuter l’argumentaire imparable d’Ibrahima Fall relatif à l’illégalité internationale du système électoral sénégalais, une illégalité confortée par l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO en date du 28 juin 2021 qui ordonnait de lever tous les obstacles à une libre participation des élections, par la suppression du système de parrainage ; Ismaëla Madior Fall, par une pirouette juridique, dont il est désormais coutumier, évoque l’article 24 du Protocole de 2005 sur la Cour de justice qui dispose que « les États membres désigneront l’autorité nationale compétente pour recevoir et exécuter la décision de la Cour ». Il conclut sur ce point en faisant référence à l’arrêt « Djibril Yipene Bassole & Leone Simeon Martine, c/Burkina Faso, ECW/CCJ/JUD/25/16, du 11 octobre 2016 », et prétend que la Cour estime que c’est contraire à sa vocation de « s’ingérer dans le processus d’exécutions de ses arrêts ». Pour avoir lu intégralement les termes de l’arrêt précité, il y a lieu de préciser que l’analyse d’Ismaëla Madior est biaisée et totalement mensongère.
En effet, dans le point 18 de l’arrêt dont Madior n’a repris qu’un extrait, la Cour de Justice commence, dans son analyse, par rappeler la force obligatoire de ses décisions, pour finir par exposer clairement dans le point 20, les conséquences de « tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre ». Afin que nul n’en ignore, nous retranscrivons, in extenso, l’analyse de la Cour au niveau des points 18, 19 et 20 de l’arrêt « Djibril Yipene Bassole & Leone Simeon Martine, c/Burkina Faso, ECW/CCJ/JUD/25/16, du 11 octobre 2016 »
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 18)
« Il importe de rappeler qu’en ce qui concerne l’exécution de ses décisions, la Cour est toujours guidée par certaines dispositions légales qui gouvernent sa jurisprudence. Il s’agit notamment de : 1- L’article 15 alinéa 4 du Traité révisé de la CEDEAO qui prévoit que « les arrêts de la Cour de justice ont force obligatoire à l’égard des Etats membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales ». 2- L’article 24 du Protocole additionnel du 19 janvier 2005 relatif à la Cour de justice de la CEDEAO prévoit entre autres que « … l’exécution forcée … est régie par les règles de procédure civile en vigueur dans ledit Etat ; que les Etats membres désigneront l’autorité nationale compétente pour recevoir ou exécuter la décision de la Cour et notifieront cette décision à la Cour ».
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 19)
« En vertu de ses dispositions légales, il apparait clairement que l’exécution des arrêts rendus par la Cour de justice est de la compétence exclusive des Etats membres de la Communauté. D’où l’absence d’une formule exécutoire sur lesdites décisions, (voir dans ce sens, l’arrêt Mamadou Tandja contre le Niger en date du 08 novembre 2010, &20 autres) ».
Commentaire du point 19 : dans l’arrêt Tandja contre le Niger, la Cour de justice de la CEDEAO a rappelé conformément aux articles 22 du traité révisé et 24 du protocole additionnel à la Cour, que les Etats membres ont l’obligation d’exécuter toutes les décisions de la Cour ; qu’à ce titre, ils doivent prendre toutes les dispositions pour se conformer à ses décisions ; qu’ainsi la Cour n’a point besoin d’ordonner l’exécution immédiate de ses propres décisions qui sont exécutoires à l’égard des Etats dès leur notification. Faut-il à nouveau traduire en français, les termes de l’arrêt Tandja du 08 novembre 2010, pour réveiller la mémoire défaillante d’Ismaëla Madior Fall ?
IV – Analyse de la Cour de justice de la CEDEAO (point 20)
« Tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre dans le cadre d’une violation des droits de l’homme, constitue un manquement à une obligation découlant du Traité et d’autres normes régissant la CEDEAO et l’expose à des sanctions judiciaires et politiques telles que prévues par les articles 5 à 21 de l’acte additionnel A/SA en date du 13 février 2012 portant régime des sanctions à l’encontre des Etats membres de ladite Communauté ». La lecture complète et l’analyse approfondie des points 18, 19 et 20 permettent de constater à quel point Ismaëla Madior Fall est foncièrement malhonnête, puisqu’il a soigneusement et volontairement éludé la portée exécutoire des décisions de la Cour (point 18) et les sanctions encourues en cas de non-exécution d’une décision de la Cour (point 20) pour manipuler l’opinion et faire dire à la Cour de Justice de la CEDEAO ce qu’elle n’a jamais dit. La Cour de justice de la CEDEAO est formelle : « Tout refus ou résistance d’un Etat face à une exécution d’une décision de la Cour rendue à son encontre, constitue un manquement à une obligation découlant du Traité et l’expose à des sanctions judiciaires et politiques telles que prévues par les articles 5 à 21 de l’acte additionnel A/SA en date du 13 février 2012 ». C’est clair, net et précis. Cette analyse ne peut faire l’objet d’aucune falsification. Aux termes de l’article 15- 4 du traité révisé de la CEDEAO, l’exécution des décisions de la Cour de justice de la CEDEAO n’est pas une faculté pour les états, mais une obligation. Les arrêts de la Cour de Justice ont force obligatoire à l’égard des Etats Membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales et ne sont susceptibles d’aucun appel. Par ailleurs, l’article 62 du règlement intérieur des procédures de la Cour de justice de la Communauté dispose que « l’arrêt de la Cour a force obligatoire à compter de son prononcé ». L’autorité de la chose jugée, le principe de primauté et de l’effet direct font que l’exécution de l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO du 28 avril 2021 sur le parrainage, ne peut faire l’objet d’aucune entrave au niveau national. L’effet direct ou le principe de l’applicabilité directe est défini comme « l’aptitude d’une règle de droit à conférer par elle-même aux particuliers, des droits dont ils puissent se prévaloir devant les autorités juridictionnelles de l’Etat où cette règle est en vigueur ». C’est le droit pour tout justiciable de demander à un juge national de lui appliquer le droit communautaire, avec l’obligation pour ce dernier « de faire usage de ce droit quelle que soit la législation du pays dont il relève ». Pour la Cour de justice, la désignation par les états membres de l’autorité nationale compétente pour recevoir et exécuter ses décisions est une formalité administrative qui n’a aucune conséquence sur l’effet direct de ses décisions qui sont exécutoires, dès la notification.
II – Article 96 de la Constitution sénégalaise : la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine
Lorsque Ismaëla Madior Fall agite la souveraineté nationale pour faire obstacle à l’exécution d’une décision de justice communautaire, il méconnait le dernier alinéa de l’article 96 de la Constitution qui dispose que « la République du Sénégal peut conclure avec tout état africain des accords d’association ou de communauté comprenant un abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l’unité africaine ». Le Préambule du traité révisé de la CEDEAO du 24 juillet 1993 proclame que l’intégration peut requérir « la mise en commun partielle et progressive de souveraineté nationale au profit de la Communauté ». Pour rappel, la 46 éme session ordinaire de la Communauté, qui s’est tenue à Abuja (Nigeria), le 15 décembre 2014 avait recommandé aux Etats membres de l’espace communautaire l’instauration de la carte d’identité biométrique CEDEAO. Tout le monde se souvient que le régime de Macky Sall s’est empressé de mettre en avant cette simple recommandation, pour neutraliser le vote de centaines de milliers d’électeurs sénégalais lors des élections législatives du 30 juillet 2017. En 2016, la CEDEAO n’a pas contraint militairement l’Etat du Sénégal à respecter sa recommandation de mise en circulation de titres biométriques CEDEAO. On ne peut pas d’une part, se prévaloir d’une recommandation de la CEDEAO pour confectionner des « titres biométriques », et d’autre part, invoquer une souveraineté nationale pour ne pas appliquer une décision rendue par la Cour de Justice de la CEDEAO revêtue de l’autorité de la chose jugée. On voit bien jusqu’où, la mauvaise foi flagrante de Madior FALL peut aller. Avec l’article 96 de la Constitution, la souveraineté nationale s’efface devant l’impératif de l’unité africaine. L’effacement de la souveraineté nationale au profit de l’idéal de l’unité africaine est conforté par une jurisprudence inédite du Conseil Constitutionnel qui a consacré la primauté du droit harmonisé des affaires (OHADA) sur le droit interne (cf la décision du Conseil Constitutionnel n°3-C-93 du 16 décembre 1993). Le traité OHADA connu sous le nom de traité de Port Louis du 17 octobre 1993 relatif à l’harmonisation du droit des affaires a institué une Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA), une juridiction supranationale dont les décisions ont l’autorité de la chose jugée et la force exécutoire sur le territoire des Etats membres. Saisi d’une requête du Président Abdou Diouf, en date du 29 novembre 1993 pour statuer sur la conformité à la Constitution, des articles 14 à 16 du Traité de Port Louis, le Conseil Constitutionnel a souligné qu’un « engagement international » par lequel le Sénégal consentirait à abandonner sa souveraineté pour la réalisation de l’unité africaine serait parfaitement conforme à la Constitution. C’est inédit et le Conseil Constitutionnel l’a écrit : « Un abandon total de souveraineté au profit de l’unité africaine est conforme à la Constitution ». Qui dit mieux ?
Ismaëla Madior Fall a beau cumuler les titres pompeux « d’Agrégé de droit », de Professeur titulaire de droit public et de science politique de classe exceptionnelle, et que sais-je encore ; sa trajectoire oblique doit conduire les sénégalais à faire preuve d’une extrême prudence et à émettre des doutes et de sérieuses réserves quant à ses affirmations trop souvent bancales, partielles, dénuées de toute crédibilité et d’une assise scientifique, à l’opposé de la rigueur qu’exige la science juridique. L’homme aux mille visages travestit le Droit de la pire des manières : la falsification. En 2016, Ismaëla Madior Fall, a été l’auteur d’une formule célèbre qui a fortement choqué les étudiants en Sciences Juridiques et ébranlé le monde du Droit, déclarant avec audace « qu’un avis du Conseil Constitutionnel équivaut à une décision », obligeant le Professeur Serigne Diop à lui rappeler ses cours de droit (distinction entre avis et décision). Depuis son adhésion au parti présidentiel (APR), Ismaela Madior Fall a perdu l’autonomie intellectuelle, la liberté et l’esprit critique qui sont la marque de tout universitaire. Celui qui a réitéré publiquement, à trois (3) reprises que l’alinéa 2 de l’article 27 de la Constitution empêchait formellement et définitivement Macky Sall de présenter une 3 éme candidature aux élections présidentielles de 2024 se calfeutre désormais comme un lâche et n’ose plus se prononcer sur le sujet, par peur de représailles, usant de faux fuyants pour se débiner. Lorsqu’un universitaire est taraudé par la crainte et n’est plus en capacité d’exprimer librement ses opinions, c’est la faillite de la pensée. Pour avoir avalisé les pires réformes « déconsolidantes », et les ignobles forfaitures de Macky Sall, Ismaëla Madior Fall a participé comme jamais à la déconstruction de l’état de droit au Sénégal et ne mérite plus de porter le « titre d’universitaire ». Ce sont des gens comme Ismaëla Madior qui participent à créer le chaos juridique en Afrique. En 2022, un constitutionnaliste digne de ce nom doit cerner les enjeux liés à la diffusion et l’application du droit communautaire, dans un contexte d’intégration régionale qui élève la protection des droits et libertés à un palier supranational. Il ne fait l’ombre d’un doute : le bouffon au service de la falsification du droit est une honte pour le monde universitaire.
Par Peter POORTVLIET
QUE BOIRE OU MANGER QUAND LA CANICULE EST LA ?
Paradoxalement, les boissons chaudes peuvent, elles, être un bon moyen de se rafraîchir. Bien que cela ne soit pas intuitif, la consommation d’une boisson chaude déclenche une réaction de transpiration chez les récepteurs de la bouche et de la gorge
Partout dans le monde, l’été est synonyme de chaleur, d’activités aquatiques, de boissons froides et, bien sûr, de glaces. Si la plupart d’entre nous s’accordent à dire que la crème glacée et les boissons froides sont des plaisirs estivaux rafraîchissants, contribuent-elles réellement à nous rafraîchir ? Pour le savoir, il faut en savoir un peu plus sur la façon dont le corps contrôle sa température dans différentes conditions. Son maintien à une température optimale se fait par un processus appelé thermorégulation, qui implique un équilibre délicat entre production et perte de chaleur.
Notre espèce est dite à sang chaud, endotherme, ce qui est une façon scientifique de dire que nous pouvons contrôler notre température corporelle indépendamment de l’environnement. Nous pouvons le faire parce que notre corps produit constamment de la chaleur en tant que sous-produit des processus chimiques et biologiques internes (métabolisme).
COMMENT TOUT CELA FONCTIONNE-T-IL ?
Ce métabolisme est nécessaire au bon fonctionnement de notre corps. Il comprend les processus digestifs impliqués dans la décomposition des nutriments contenus dans les aliments, l’absorption et le transport de ces nutriments vers les cellules, et leur conversion en blocs de construction ou en énergie nécessaire à l’activité physique. Toutes les réactions chimiques qui y contribuent peuvent générer de la chaleur. Elle est bénéfique lorsqu’il fait froid, mais lorsque les températures extérieures augmentent, nous devons éviter la surchauffe…
S’il peut sembler logique que l’introduction d’un aliment froid dans l’estomac, comme une glace, contribue à réduire la température, son effet rafraîchissant initial est en fait rapidement remplacé par la chaleur générée par les processus digestifs nécessaires à la décomposition de ses nutriments. La digestion d’aliments riches en calories entraîne alors une augmentation de la température corporelle. Les glaces ne sont donc pas la meilleure option pour se rafraîchir. Mais qu’en est-il des boissons froides ? Le transfert de chaleur entre une boisson froide et le système digestif peut effectivement directement influencer la température…
Toutefois, cela n’est que momentané et dépend de la quantité et de la teneur calorique du liquide ingéré. Une petite quantité de liquide perdra assez rapidement son effet rafraîchissant en étant réchauffée par les organes environnants. Et de grandes quantités de liquides froids entraîneront un ralentissement de la circulation sanguine, rendant le transport de la chaleur moins efficace. Comme vous pouvez l’imaginer, les boissons très caloriques, telles que les sodas, auront un effet similaire à celui de la glace et relanceront notre métabolisme peu après leur ingestion.
POURTANT ON A BIEN L’IMPRESSION DE SE RAFRAICHIR
Cet effet refroidissant des liquides froids s’expliquent plus probablement par la réhydratation qu'ils permettent. Si la chaleur s’accumule en lui, le corps tentera de perdre l’excès de chaleur en le transportant loin des organes vitaux vers la surface de la peau où il est transféré directement à notre environnement par convection et rayonnement. Pour que cela se produise, la température ambiante doit être inférieure à notre propre température, sinon c’est le contraire qui se produit et la chaleur est transférée dans notre corps. Tout comme la chaleur rayonnée par le soleil lors d’une chaude journée d’été. La transpiration est notre moyen le plus efficace de perdre de la chaleur. Elle se produit lorsqu’une augmentation de la température centrale du corps est détectée par le cerveau, qui réagit en stimulant les glandes sudoripares réparties sur toute notre peau pour produire de la sueur. Une fois à la surface de la peau, cette eau tout juste transpirée s’évapore, ce qui entraîne un refroidissement local (également appelé refroidissement par évaporation). Le sang qui circule près de la surface de la peau se refroidit dans le processus et contribue à réduire la température centrale. En moyenne, un adulte peut perdre jusqu’à un demi-litre ou un litre de sueur par jour, mais dans les environnements chauds cette quantité peut atteindre presque un litre et demi par heure. C’est pourquoi il est essentiel de maintenir le corps hydraté par temps chaud.
QUE BOIRE ALORS ?
Nous disposons d'autres boissons pour tenter de nous rafraîchir.
● Qu’en est-il des boissons alcoolisées ? De nombreuses personnes se jettent sur une bière fraîche par une chaude journée d’été pour tenter de se rafraîchir… Mauvaise idée car l’alcool est un diurétique. Ce qui signifie qu’il va favoriser les mécanismes d'évacuation de notre eau via l'urine et ainsi réduire votre capacité à perdre de la chaleur par la transpiration.
● Paradoxalement, les boissons chaudes peuvent, elles, être un bon moyen de se rafraîchir. Bien que cela ne soit pas intuitif, la consommation d’une boisson chaude déclenche une réaction de transpiration chez les récepteurs de la bouche et de la gorge, ce qui permet au corps de se rafraîchir sans avoir à ingérer une grande quantité de liquide chaud. Nos vaisseaux sanguins se dilatent et contribuent à évacuer le surplus de chaleur. Attention à ne pas se déshydrater suite à une sudation trop importante.
● Certains ingrédients des aliments épicés ont le même effet ; ils déclenchent également une réaction de transpiration qui permet au corps de se rafraîchir. C’est pourquoi ces types d’aliments sont populaires dans les climats chauds. Ainsi, si les friandises froides peuvent être satisfaisantes et certainement rafraîchissantes, une meilleure façon de se rafraîchir durablement est de pimenter un peu les choses, de transpirer et, surtout, de se réhydrater.