Du renfort pour les Lions ? Entre le Sénégal et la France, Moussa Niakhaté, 26 ans, le plus jeune capitaine de Bundesliga, a fait son choix. Le défenseur central qui compte déjà onze sélections en équipe de France Espoirs ne préfère, toutefois pas, encore révéler ce choix mais tout porte à croire qu’il a décidé de jouer pour les Lions du Sénégal. Dans un entretien accordé à RMC, il a évoqué le sujet. « Une chose est sûre, a dit le Franco-sénégalais, ce sera le choix du cœur. Il (son choix) est fait depuis longtemps, mais je ne peux pas vous le dire.
Je peux simplement dire que c’est le choix du cœur. C’est ce qui m’anime, c’est la façon dont je vois les choses. Ce serait hypocrite pour moi d’attendre et d’être opportuniste. J’ai choisi et je vais privilégier mon cœur », a-t-il confié à Rmc Sport. Il aurait fait son choix peu après avoir été contacté par le sélectionneur de l’équipe nationale A du Sénégal, Aliou Cissé. Arrivé à 22 ans à Mayence (10eme de Bundesliga), il vit sa meilleure saison avec son club. « Je suis content de ce que je fais cette année et plus globalement depuis le début de ma carrière. Je sais que je progresse et que je suis meilleur chaque saison. J’ai réussi à améliorer mon jeu, à grandir. Je pense être un meilleur joueur chaque année. J’ai de plus en plus de responsabilités aussi, c’est que je vais dans le bon sens », a-t-il souligné.
« Je suis encore capable de franchir un nouveau palier »
La preuve, a-t-il expliqué « (il est) beaucoup plus serein sur le terrain » et « le fait d’avoir plus de responsabilités » lui « donne encore l’envie de tout donner ». « Je me sens plus fort défensivement, plus solide, plus fort aussi avec le ballon quand je suis sous pression. Et je suis plus décisif offensivement. Il y a deux ans, je trouvais que je ne marquais pas assez, donc j’ai travaillé plusieurs points à l’entraînement. C’est aussi ça un défenseur moderne. J’ai mis trois buts la saison dernière, et trois cette saison pour l’instant. En début d’année, je me suis fixé l’objectif de mettre quatre buts… J’ai un pari avec un ami à ce sujet. J’ai encore du temps pour le gagner ». « En arrivant à Mayence, c’était la même chose. J’ai tout de suite voulu être un joueur important, en parlant à mes coéquipiers même sans parler allemand. L’année d’après, à 23 ans, j’étais vice-capitaine », a ajouté l’ancien pensionnaire de Metz d’où il était également « parti 4ème défenseur central » avant de « finir dans l’équipe ».
LA VOITURE EST UNE ARME
Les accidents de la route ont fait huit morts au moins ces derniers jours. Le conseil des ministres de mercredi dernier a, de nouveau, déploré la sinistralité routière. Une agence nationale de sécurité routière a été mise en place.
Les accidents de la route ont fait huit morts au moins ces derniers jours. Le conseil des ministres de mercredi dernier a, de nouveau, déploré la sinistralité routière. Une agence nationale de sécurité routière a été mise en place. Un nouveau code de la route est en voie d’application. Il faut tout mettre en œuvre pour freiner l’hémorragie.
Mais on a beau insister sur de pareils outils, le mal et la racine se trouvent ailleurs. C’est la non-maîtrise du parc automobile qui constitue le nœud gordien du problème. Les tas de ferraille et d’épaves déversés constituent une arme redoutable braquée en direction des paisibles citoyens. La propension à vouloir une chose et son contraire est une schizophrénie qui défie toute logique.
Le président de la République a appuyé la sonnette d’alarme en procédant au lancement du Ter quand il disait : « Avec moins de 0,3% du territoire national, la région de Dakar concentre plus de 25% de la population et près de 70% de l’activité économique. Dakar concentre également l’essentiel du parc automobile et enregistre 40 000 nouvelles immatriculations par an, alors même que la région ne dispose pas d’un système de transport de masse fiable et prévisible ». Tout est dit. Il y a macrocéphalie et recours immodéré à la voiture.
L’automobile a pris trop de place. Elle balafre les paysages. Ce n’est plus tenable. Objet de désir et de plaisir, célébré tel un veau d’or, cet engin génère aujourd’hui plus de soucis qu’il n’en résout par la vie qu’il facilite.
C’est une source d’accidents horribles. 600 tués chaque année. Sans compter les innombrables blessés et traumatisés. La voiture crée énormément de pollutions, les gaz à effet de serre et les maladies cardiovasculaires. Le scandale du carburant sale et toxique vendu comme de petits pains en Afrique de l’Ouest est frais dans les mémoires. Le pot aux roses a été relaté en 2016 par une ONG suisse. Le gasoil qu’on utilise contiendrait 300 fois plus de soufre, donc de substances toxiques. Reste à savoir si le problème a été résolu depuis ce temps.
Un véhicule est aussi très encombrant. Les embouteillages n’en sont qu’à leurs débuts. Chacun et chacune entend disposer de son joujou. Il ne faut pas leur mettre des bâtons dans les roues. Mais il est urgent de réguler en rendant l’accès à l’automobile plus contraignant. Sans des mesures drastiques, on en finira jamais de verser des larmes de crocodile après chaque accident tragique.
On se berce peut-être d’illusions en voulant croire que quelque chose sera entrepris dans ce sens. La voiture est une poule aux œufs d’or pour les caisses de l’Etat. Après acquisition, le moindre fait et geste aux fins de la mise en circulation est taxé. De l’essence à la paperasse sans omettre les péages et les frais d’entretien. C’est un luxe qui coûte beaucoup trop cher. Dans de nombreux États, les propriétaires sont vus comme des pigeons qu’on déplume. Passer à la caisse est monnaie courante chez les conducteurs.
Le véhicule est plein d’ennuis. Tout le monde s’y complaît. Les maires parlent, à leur tour, plus de pavage que de la place de la voiture dans la cité. Aucune idée de zones piétonnes, nulle part. La panne d’idées neuves est consternante. Aucune tentative non plus dans la prévention en direction des enfants, des personnes vulnérables et à mobilité réduite. La voiture est une arme massive.
La grande insécurité routière au Sénégal, dépotoir de vieilles guimbardes d’Europe, en atteste. Il y a beaucoup trop d’homicides « involontaires » sur nos routes. Pour arriver à faire respecter le code de la route, il faut d’abord corser les sanctions prévues par le code pénal. Dans un pays où l’on a oublié que la vie est unique et sacrée, tout laxisme et toute incompétence s’avèrent plus dangereux que le camion fou ou le chauffard qui sèment le malheur jour après jour dans les artères du Sénégal.
MACKY SALL INAUGURE LA MOSQUÉE BLANCHOT RÉHABILITÉE, CE VENDREDI
Le président de la République, Macky Sall, va effectuer la prière hebdomadaire de vendredi à la mosquée Blanchot, à Dakar, et procéder en même temps à l’inauguration de cet édifice religieux rénové
Dakar, 29 avr (APS) – Le président de la République, Macky Sall, va effectuer la prière hebdomadaire de vendredi à la mosquée Blanchot, à Dakar, et procéder en même temps à l’inauguration de cet édifice religieux rénové, a-t-on appris du Bureau d’information gouvernementale (BIG).
Dans un dossier de presse transmis à l’APS, le BIG souligne que cette première mosquée de Dakar, classée monument historique, sort ainsi d’une réhabilitation de quatre ans, dans le cadre du Programme spécial du chef de l’Etat pour les sites religieux.
D’un coût global de 1.177.705.489 francs CFA, ces importants travaux ont permis à cette mosquée située au cœur de Dakar, de passer d’une capacité d’accueil de 3.500 à 6.500 personnes, indique la même source, à travers l’extension de sa surface de 2.405 à 4.391 mètres carrés dont 527 mètres carrés réservés aux femmes.
La mosquée est construite sur deux étages avec terrasse. Et les travaux sur le site ont consisté à ’’réhabiliter l’ensemble de la mosquée en respectant son statut de Monument historique avec une attention particulière à la conservation des éléments qui la caractérisent’’, précise le BIG.
La même source cite notamment ’’la mosquée d’origine encerclée par l’extension de 1930, les rosaces et les mosaïques en façade, les claustras, les modénatures, les grilles de protection, les balustrades ou encore l’horloge d’origine qui date de 1907 et qui était encore apparente en façade avant les travaux d’extension, aujourd’hui visible du 2eme niveau’’.
D’après le même document, les travaux effectués cernent ’’la reprise des ouvrages en fondation, des poteaux et poutres du rez-de-chaussée au 1er étage, la démolition et reprise de tout le plancher haut du premier étage, ainsi que la construction d’un deuxième étage, avec une terrasse accessible augmentant la capacité d’accueil de la mosquée’’.
De même, ’’toutes les installations et complément d’équipements techniques (électricité, groupe électrogène, climatisation, ventilation, adduction et assainissement, sécurité incendie, sonorisation) sont aussi mises aux normes, durant ces travaux de réhabilitations’’.
Ils ont également permis, entre autres, ’’l’aménagement d’issues de secours supplémentaires, la mise aux normes des passages et circulations, l’aménagement de rampes et de toilettes pour les personnes à mobilité réduite, la remise en valeur des motifs de façades qui sont œuvres du patrimoine classé’’.
Pour sa mise en valeur, la mosquée ornée de décorations marocaines et équipée des tapis de première qualité.
Le BIG rapporte que des blocs sanitaires publics de 36 à 40 mètres carrés chacun côté hommes et côté femmes, comportant dans chaque bloc cinq WC dont une partie destinée aux personnes à mobilité réduite et un espace pour les ablutions, y sont aussi aménagés.
Construite vers 1907, à partir de l’image de la mosquée de Saint-Louis (nord), elle-même construite sur le schéma d’une église avec deux clochers qui sont en fait des minarets, la mosquée de Blanchot a depuis lors subi un certain nombre de modifications importantes, rappelle le Bureau d’information gouvernementale.
Il ajoute que ’’vers 1914, la mosquée Blanchot connaît sa première extension qui vise à remettre l’édifice au droit de la rue Blanchot, car jusqu’alors, elle se trouvait en biais puisqu’elle était orientée vers la qibla’’.
Entre 1930 et 1938 a lieu l’extension définitive qui englobe totalement la vieille mosquée. Dès les années 60, l’affluence était telle, les jours de grande prière, que la rue Blanchot était barrée, occupée par les fidèles qui priaient à l’extérieur, faute de n’avoir pu trouver place à l’intérieur, lit-on dans le document d’information.
Aussi, dès l’Indépendance, la décision fut prise de construire une mosquée plus vaste pour succéder à la mosquée Blanchot.
C’est ainsi, informe le BIG, qu’en 1964, Léopold Sédar Senghor, président de la République du Sénégal, inaugure la nouvelle grande mosquée de Dakar, qui accueille désormais les grandes prières du vendredi et des fêtes musulmanes.
Pour autant, la mosquée Blanchot continue d’enregistrer une forte affluence. La rue Blanchot se nomme désormais Moussé-Diop, du nom d’un Grand Serigne de Dakar jusqu’en 1962 et, à ce titre, chef de la collectivité lébou. Aujourd’hui, la mosquée est classée monument historique, souligne le Bureau d’information gouvernementale.
LÉGISLATIVES, LE DÉPÔT DES DOSSIERS DE CANDIDATURE FIXÉ DU 6 AU 8 MAI
Le dépôt des dossiers de candidatures en vue des élections législatives de 2022 est fixé du 6 au 8 mai prochains, rapporte le quotidien Le Soleil dans son édition du vendredi.
Dakar, 29 avr (APS) – Le dépôt des dossiers de candidatures en vue des élections législatives de 2022 est fixé du 6 au 8 mai prochains, rapporte le quotidien Le Soleil dans son édition du vendredi.
’’Le directeur de la formation et de la communication de la Direction générale des élections (…), Birame Sène a informé que les dossiers des candidatures pour les élections législatives du 31 juillet 2022 sont déposés 85 jours au plus (le 6 mai) et 83 jours au moins (le 8 mai), avant le jour du scrutin’’, lit-on dans les colonnes du quotidien.
’’Ce délai est prévu par les articles L248 et L283 du Code électoral’’, a t-il précisé à l’occasion de l’atelier de formation sur le guide pratique des élections, aux partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes en vue de les sensibiliser sur le processus de déclaration et les dépôts des candidatures.
Passé ce délai, dit-il, "aucun retrait ou substitution n’est possible sur les listes déposés, sauf en cas d’inéligibilité de candidats ou de pièces comportant des erreurs matérielles’’, conformément à l’article L79 du code électoral.
Ainsi, ’’seuls ces documents et le candidat frappé d’inéligibilité pourraient être remplacés’’, selon lui.
Birame Sène a par ailleurs indiqué qu’après le dépôt, le ministre en charge des élections, procédera, conformément aux dispositions de l’article LO.183 du Code électoral, à l’arrêté et la publication des déclarations reçues, modifiées éventuellement, au plus tard 60 jours avant le scrutin.
La publication des déclarations quant à elle, est prévue le 31 mai 2022.
LOUGA, DES SAGES-FEMMES REJETTENT LA RÉQUISITION PRÉFECTORALE
En grève depuis plusieurs jours, des membres du personnel de santé de Louga, visés par une réquisition administrative, ont refusé, jeudi, de rejoindre leurs services.
En grève depuis plusieurs jours, des membres du personnel de santé de Louga, visés par une réquisition administrative, ont refusé, jeudi, de rejoindre leurs services.
Les travailleurs de santé de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga ont suspendu depuis plusieurs jours les services de maternité, dans les établissements publics de santé de la région de Louga. Ils veulent ainsi manifester leur soutien à quatre de leurs collègues, des sages-femmes placées depuis le 19 avril sous mandat de dépôt pour non-assistance à personne en danger, après le décès en couches d’Astou Sokhna, une patiente.
Seuls les services chargés des urgences continuent à fonctionner. Ce mouvement d’humeur a perturbé le système de santé de Louga et porté préjudice aux usagers obligés de se référer aux hôpitaux de Saint-Louis pour bénéficier de soins médicaux. Face à cette situation, la préfecture de Louga a sorti, mardi, un arrêté de réquisition adressé aux sages-femmes des districts sanitaires de Louga et de Koki, les obligeant à rejoindre leur poste de travail du 26 avril au 2 mai.
La plupart d’entre elles ont fait fi du document administratif, refusant de rejoindre leur service.
Selon le secrétaire général adjoint chargé de la communication du SUTSAS Louga, Ousseynou Kama, "en période de grève, les agents n’ont pas l’obligation de répondre à une réquisition, surtout lorsque le service minimum est assuré’’.
"C’est juste une façon de nous distraire et de casser l’ élan unitaire de notre syndicat. Nous refusons cela", a-t-il dit.
LES COUPS D'ÉTAT EN AFRIQUE RENCONTRENT UNE CERTAINE AUDIENCE AUPRÈS DE LA POPULATION
Pourquoi les militaires putschistes reviennent sur le devant de la scène en Afrique ? Pierre Jacquemot, enseignant à Sciences Po Paris et ancien ambassadeur à Accra, Nairobi et Kinshasa, donne sa lecture - ENTRETIEN
Il y a les vraies et les fausses démocraties, et entre les deux, les « démocraties molles ». C'est la thèse de l'essayiste français Pierre Jacquemot, qui vient de publier Afrique, la démocratie à l'épreuve (éditions de la Fondation Jean Jaurès). Pourquoi la démocratie est-elle en crise en Afrique ? Pourquoi les militaires putschistes reviennent sur le devant de la scène ? Pierre Jacquemot, qui enseigne à Sciences Po Paris et a été ambassadeur à Accra, Nairobi et Kinshasa, est l'invité de RFI.
RFI : Est-ce que l’Afrique de l’Ouest est en train de lancer le concept de « coup d’État militaire à assise populaire », demandez-vous dans votre ouvrage.
Pierre Jacquemot : C’est vrai qu’on constate que ces coups d’État, fomentés par de jeunes officiers, rencontrent une certaine audience auprès de la population, et notamment auprès des jeunes. Cela signifie probablement que ces coups d’État sont assis sur un essoufflement de la démocratie représentative dans ces trois États. La démocratie représentative a été incarnée par exemple par le président de la Guinée Alpha Condé, qui avait outrepassé les règles constitutionnelles en s’accordant un troisième mandat. Elle a été incarnée aussi par l’impuissance des chefs d’État en place, normalement élus -au Mali, au Burkina Faso-, à faire face à la crise sécuritaire qui sévit dans leur pays.
Et vous estimez qu’à l’égard du Mali par exemple, la déclaration de la France, jugeant que le nouveau régime avait un caractère illégitime, était particulièrement malencontreuse…
Tout à fait. Je pense que, dans sa relation avec les pays africains, la France a parfois de bons comportements, mais trop souvent émet des déclarations tout à fait malencontreuses, qui témoignent peut-être d’une incapacité à pouvoir analyser les dynamiques en cours dans ces pays. Il y a une espèce de rigidité sur les critères démocratie formelle, élections, institutions, règles du jeu… une espèce de rigidité française envers l’Afrique.
Vous expliquez très bien, dans votre livre, les raisons de ces différents putschs militaires. Mais n’êtes-vous pas un peu compréhensif à l’égard de certains régimes, comme celui du Mali, qui a laissé mourir en prison l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga en mars dernier ?
Non. Je n’ai pas à être clément envers les uns et dur envers les autres. J’essaye d’analyser objectivement ce qui se passe. Ce que je peux constater, c’est qu’il y a des pays qui s’en tirent beaucoup mieux que d’autres au regard des critères d’une part de démocratie, d’efficacité des institutions, et d’autre part du respect des droits fondamentaux des personnes. Et donc, on est amené à faire des distinctions entre les situations, entre les pays qui sont sur une trajectoire plutôt positive, ce qu’on appelle les « démocraties matures » -Cap-Vert, Maurice, Botswana, Ghana et même le Sénégal-, et puis d’autres qui s’enfoncent dans un dérèglement démocratique total, voire même un délitement comme la Centrafrique, la Somalie, le Soudan du Sud ou la Libye par exemple.
par l'éditorialiste de seneplus, emmanuel desfourneaux
SONT FOUS CES ÉGYPTIENS
EXCLUSIF SENEPLUS - Le laser lors du match Sénégal vs Égypte, c’est une arme psychologique visant à déstabiliser l’adversaire et à lui dire : « Œil pour œil, dent pour dent ». Fini le temps où l’Africain subsaharien se laisse faire, et baisse la tête
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 29/04/2022
Dans le film « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre », la réplique d’Obélix fait mouche, « Sont fous ces Égyptiens, on leur demande de s’écarter, puis eux ils restent derrière. »
Après avoir perdu la finale de la 33e Coupe d’Afrique des Nations, le 6 février à Yaoundé, pour l'Egypte, le Sénégal devient la nouvelle bête noire. Les Pharaons n’iront pas taper dans le ballon Al Rihla le 21 novembre à Al Thumama Stadium.
Dans mon édito « L’Occident doit mourir », je soutenais que l’affaire des lasers au stade Abdoulaye Wade marquait la fin de la Terranga « banania ». Voilà ce que raconte, selon moi, l’affaire des lasers.
Le sport, c’est aussi une affaire géopolitique, comme nous le savons tous. Ce match traduit deux changements sociopolitiques essentiels reliés entre eux :
L’une sur le plan des mentalités. La négritude de Senghor était idéologique pour affirmer la conscientisation de l’être noir et la fierté de l’être dans un contexte colonial. Ce mouvement intellectuel s’était édulcoré sous l’effet du néocolonialisme. Aujourd’hui, sous l’impulsion des jeunes, l’Afrique noire donne un nouveau souffle à la négritude, voire une deuxième vie. Dorénavant, l’Africain subsaharien entend se faire respecter par les Européens, mais aussi par les Africains du Nord, tous deux à l’origine de l’esclavage des Noirs. Le laser, c’est une arme psychologique visant à déstabiliser l’adversaire et à lui dire : « Œil pour œil, dent pour dent. » La loi du Talion ne sied pas avec cette fin du ramadan. Cependant, la naïveté n’est plus de mise. La confiance en soi, héritée de la négritude, est un moteur indispensable pour la renaissance africaine. Le sentiment anti-français s’inscrit dans cette bascule mentale. Les Africains prennent conscience qu’ils peuvent construire leur avenir tout seuls.
L’autre sur le plan de l’émergence. Les nations subsahariennes s’affirment comme des nations gagnantes. Je compare la victoire du Sénégal, à celle de la bande de Platini dans les années 80. La France ne gagnait rien dans les sports collectifs. L’Allemagne, ultra dominatrice, surclassait les Bleus, comme naguère lors de nos confrontations militaires. Et le déclic est venu. Le TGV est arrivé, les innovations aussi. C’est ce qui attend le Sénégal. Le nouveau stade de Diamniadio l’illustre, critiqué pour son coût pharaonique, mais tout aussi utile que le Monument de la Renaissance africaine pour concrétiser le Sénégal de demain : un Sénégal triomphant. Parfois, ce processus peut commencer par le sport. La crise du Covid-19 a aussi été déterminante dans les opinions publiques africaines. Malgré un système de santé performant, le Covid-19 terrassait aussi des Blancs, ils étaient vulnérables comme les autres.
Certes, les méthodes des supporters sénégalais sont discutables. N’oublions pas tout de même que nous sommes dans le monde du foot ; les chants, à quelques rares exceptions près, ne sont pas du niveau des poésies de Senghor dans le monde entier. Le supporter n’a jamais été l’homme du fair-play par excellence. La négritude, d’ailleurs, avait été accusée d’être raciale, mais finalement sans être raciste. Alors, le laser, peut-être est-il déloyal, mais sans être considéré comme le facteur décisif de la victoire des Lions. Le laser n’est qu’une étape intermédiaire avant d’accéder au respect.
Les trois matchs disputés par le Sénégal ont été hégémoniques face aux Égyptiens. Les scores étriqués traduisent assez mal cette domination des Lions sur le terrain. Et puis, a-t-on fait perdre un match de football contre une équipe dont les supporters ont, en direction de joueurs d’origine africaine, hurlé des cris de singe ? Et toutefois, dans ce cas présent, des sanctions exemplaires devraient être prononcées par les instances du football.
Soyons sérieux les Égyptiens ! À la prochaine confrontation avec le Sénégal, n’utilisez plus en premier les lasers ! Il est fini le temps où l’Africain subsaharien se laisse faire, et baisse la tête. Réfléchissez-y avant de commettre l’imparable face aux ancêtres de la civilisation égyptienne !
La momie de Cheik Anta Diop ne finira pas de hanter les Égyptiens d’aujourd’hui ! L’Afrique noire est de retour pour le bien du football mondial et de l’humanité.
Kédougou – 188 cases et des centaines de boutiques réduites en cendres Que reste-t-il du village de Sambranbougou ? Juste des larmes et l’espoir d’être secouru très rapidement ?
Sambranbougou, situé dans la commune de Missirah Sirimana, dans l’arrondissement de Sabodala (département de Saraya), a été frappé hier par un violent incendie qui a tout détruit : les cases, les vivres,… Il ne reste plus rien aux populations.
Que reste-t-il du village de Sambranbougou ? Juste des larmes et l’espoir d’être secouru très rapidement ? Hier, un incendie a ravagé Sambran-bougou, village aurifère situé dans la commune de Missirah Sirimana : 188 cases, des boutiques, des magasins, des points de vente de service sont partis en fumée. «L’incendie a tout ravagé : des cases, des centaines de boutiques et des points de vente et de service. Actuellement il n’y a rien qui reste parce qu’on n’a rien pu sauver. Les gens sont dans une situation catastrophique», évalue Moussa Sissoko, enseignant et natif de Sambranbougou.
L’incendie a laissé derrière lui des populations sans ressources. Et elles s’interrogent sur leur avenir. «Aujourd’hui (hier), on n’a même pas où passer la nuit ni de quoi manger. Et toutes nos économies et nos aliments sont partis en fumée», enchaîne ce fonctionnaire.
Les habitants de Sam¬bran¬bougou ont alerté les sapeurs-pompiers. C’est ainsi qu’ils se sont rendus sur les lieux pour constater les dégâts matériels, qui se chiffreraient à plus d’une centaine de millions. En revanche, une enquête a été ouverte par les éléments du poste de gendarmerie de Sabodala pour dé¬terminer l’origine du feu, qui a ra¬vagé pratiquement tout le village.
Il y a un an, un incendie semblable avait aussi fait des dégâts incroyables. Il avait ravagé tout le site d’orpaillage du village de Sambran¬bougou, brûlé 210 cases et fait un mort, B.C âgé de 27 ans, retrouvé sous les dé¬combres.
Il faut savoir que l’éloignement et l’enclavement de ces zones retardent les organisations de secours. Logés à Ké¬dougou, les éléments de la 64ème compagnie d’incendie et de secours doivent parcourir 120 km pour rallier le village de Sambranbougou. D’où l’importance de l’érection d’unités d’incendies et de secours au niveau des capitales départementales de Salémata et de Saraya.
CASAMANCE, L’ARMEE S’ATTAQUE À L’ECONOMIE DE GUERRE
Dans le village de Djondji, dans le Nord Sindian, en plus de 46 tamas (matériels de traitement du chanvre) découverts, les Jambaars ont mis la main sur des sacs de chanvre indien
Ibou MANE (Correspondant) |
Publication 29/04/2022
Après le démantèlement des bases rebelles dans le Nord Sindian et dans la zone de Djibidione, l’Armée poursuit encore et toujours sur le terrain, ses opérations de sécurisation en traquant des bandes criminelles qui s’activent dans la culture et le trafic de chanvre indien dans la contrée du Fogny.
C’est la traque des trafiquants : plusieurs localités du Fogny sont ainsi concernées par ces opérations de sécurisation menées par l’Armée, plus que jamais déterminée à mettre fin aux trafics en tous genres dans la partie sud du pays. Du coup, après la première phase de leur mission axée sur le démantèlement des bases des combattants du Mfdc dans le Nord Sindian et dans le Djibidione, les militaires qui ont, dans la foulée de ces opérations, saisi d’énormes quantités de chanvre indien, s’activent à s’attaquer dorénavant à la racine du mal. Une option militaire consécutive à la deuxième phase de ces opérations de sécurisation des biens et des personnes et qui a poussé les hommes du Colonel Ndour à investir toutes les localités conquises afin de mettre fin aux activités des bandes criminelles.
De véritables cartels de drogue établis depuis plusieurs décennies dans ces contrées du Fogny. Ainsi dans le village de Djondji, dans le Nord Sindian, en plus de 46 tamas (matériels de traitement du chanvre) découverts, les Jambaars ont mis la main sur des sacs de chanvre indien. Tout comme à Guinéa-Diadioubé où 53 sacs ont été découverts.
Dans la zone de Djibidione, la fouille des villages de Elol et environs a permis la saisie par l’Armée de 75 sacs de chanvre indien et 56 bidons de graines découverts. Egalement dans le nord Massaran, les soldats avaient dans un premier temps saisi 66 sacs de 50 kg de chanvre indien ainsi que 5 bidons de 20 litres de graines incinérées.
Et ce 27 avril, une nouvelle opération au niveau de Massaran a occasionné la découverte de 12 sacs de 50 kg de chanvre indien ; 9 bidons de 20 litres de graines ; 5 bidons de 5 litres de graines ; 1 bidon de 10 litres de graines et un sac de 25 kg de graines ; et ce, en plus de 107 cornets de 1kg de chanvre indien. C’est toujours dans cette dynamique de fouille et de démantèlement des zones de collecte et de production de la drogue dans le Fogny que les militaires en opération ont procédé à l’arrestation ce mercredi, du chef de village de Balla Bassène dans la commune de Djibidione.
Selon nos sources, c’est plus d’une tonne de chanvre indien et 20 bidons de semences de chanvre indien qui ont été découverts chez le mis en cause. Arrêté par l’Armée, il est pour l’heure en détention à la gendarmerie de Bignona.
La conférence de presse a été aussi une occasion, pour le ministre de la Santé, de revenir sur la décision abrogeant la loi de 1976 sur les villages de reclassement, prise mercredi en Conseil des ministres.
Abdoulaye Diouf Sarr qui rappelle «qu’en 1976, on avait pris la décision, dans le cadre du traitement de la lèpre, de créer 9 villages de reclassement pour organiser le traitement et la réinsertion des Sénégalais atteints de lèpre», a fait savoir qu’il était important d’abroger cette loi puisque la lèpre n’existe presque plus. «Depuis, beaucoup de choses ont évolué dans le sens positif parce que du point de vue du traitement, le Sénégal a eu des performances qui le placent dans un processus d’élimination.
Selon les critères de l’Oms, on peut considérer qu’un pays est dans une phase de rémission quand on a un cas sur 10 000 habitants. Le Sénégal est, de manière claire, dans une fourchette d’un cas sur 50 mille habitants. De ce point de vue, il n’y a plus fondamentalement de lèpre», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : «Autre aspect important, c’est que ces villages sont désormais intégrés dans les collectivités territoriales ; il était donc absurde de laisser cette loi qui était stigmatisante. C’est pourquoi le chef de l’Etat a estimé qu’il était urgent d’abroger cette loi, pour laisser l’ensemble de ces villages dans le commun social des collectivités territoriales.»