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6 septembre 2025
LES LIONCEAUX EN DEMIE FINALE
L'équipe nationale locale du Sénégal a décroché sa qualification pour les demi-finales de la Cosafa Cup, en éliminant l'Eswatini, aux tirs au but, mercredi, en Afrique du Sud.
iGFM (Dakar) L'équipe nationale locale du Sénégal a décroché sa qualification pour les demi-finales de la Cosafa Cup, en éliminant l'Eswatini, aux tirs au but, mercredi, en Afrique du Sud.
Conduits par Pape Thiaw, les Lions locaux ont réussi à passer l'épreuve fatidique qui a trop duré. Il a fallu que les dix joueurs sénégalais marquent et que l'adversaire rate un tir pour que le Sénégal passe en demi-finales. A l'issue du temps réglementaire, les deux équipes étaient à égalité (1-1) avant que la séance des tirs au but ne le sépare (10 tirs contre 9). Les Sénégalais défieront, vendredi, la Zambie en demi-finales.
A noter que la Coupe COSAFA est une compétition de football annuelle organisée par la COSAFA, opposant les équipes nationales d'Afrique australe. Le Sénégal y est régulièrement invité.
L'AFFAIRE ADJI SARR AU MENU DE LA RENCONTRE SONKO-EMBALO
Le président de Pastef a sollicité le dirigeant bissau-guinéen, du fait de sa proximité avec Macky Sall. Sonko souhaiterait obtenir l’arrêt des poursuites dans le dossier l’opposant à Adji Sarr
Le président de Pastef a sollicité le dirigeant bissau-guinéen, du fait de sa proximité avec Macky Sall. Sonko souhaiterait obtenir l’arrêt des poursuites dans le dossier l’opposant à Adji Sarr. Et il avait promis d’aider à faciliter les choses à Emballo par rapport à son opposition. Mais tout ne semble pas avoir évolué selon ses désirs.
L’histoire de l’audience accordée par le Président bissau-guinéen Emballo au leader du parti Pastef/Les Patriotes, ne se résume pas qu’à savoir qui a été à la base de la rencontre, ce à quoi la polémique suscitée par les vaines dénégations du vénérable Alioune Tine a voulu la réduire. Ce qui est plus intéressant, c’est plutôt la teneur des échanges entre les deux hommes. Le Quotidien a pu apprendre qu’ils ont échangé aussi bien sur les questions de politique intérieure bissau-guinéenne que de la situation personnelle du leader de Yewwi askan wi (Yaw).
Pour son entrevue avec le président Emballo, Ousmane Sonko a été accompagné par quelques-uns de ses fidèles, parmi lesquels on a noté Abasse Fall, El Hadj Malick Ndiaye et Bassirou Diomaye Faye, entre autres. Après les échanges de politesses, les membres de la délégation de Pastef sont sortis de la pièce, pour laisser leur chef en tête-à-tête avec le dirigeant bissau-guinéen.
C’est alors que Sonko a indiqué sa requête, qu’il a présentée comme un échange de bons procédés. Il s’agissait, concrètement, d’obtenir le soutien de Emballo pour faire avancer son dossier auprès de Macky Sall, à charge pour lui de faciliter les choses à son interlocuteur du côté de Bissau. Il est de notorité publique que Ousmane Sonko est très lié à l’opposant Domingos Simoes Pereira, président du Paigc, et de facto chef de l’opposition bissau-guinéenne.
Le deal proposé par le maire de Ziguinchor est que le président de la Cedeao intercède en sa faveur auprès de Macky Sall dont tout le monde connaît les bonnes relations avec Emballo. Il s’agit, précisément, de garantir à Ousmane Sonko un non-lieu dans l’affaire de la plainte de Adji Sarr pour viol et menaces. Un non-lieu également pour la dame Khady Ndiaye, dans la même affaire. De même, Sonko souhaiterait obtenir la libération de tous les membres de Pastef actuellement emprisonnés. En contrepartie, le leader de Pastef se faisait fort d’obtenir de son ami Domingos Simoes Pereira, un apaisement de la tension politique à Bissau, et même, pourquoi pas, un exil partiel en Europe, à Lisbonne, ou même dans une autre capitale de son choix.
Umaru Cissoko Emballo a religieusement écouté son interlocuteur, mais n’a pas voulu prendre d’engagements sur la réponse que Macky Sall aurait donnée aux requêtes de son adversaire politique. Ce qui, on peut le dire aujourd’hui, a été une bonne chose, parce qu’il se dit, dans l’entourage du Président, que ce dernier n’a donné qu’une moue méprisante aux demandes du Patriote en chef.
Ce dernier non plus de son côté, n’a pas eu plus de chance du côté de Bissau. Des personnes bien informées disent que son allié Pereira serait entré dans une colère noire face à ce qu’il a estimé être un coup de poignard dans le dos. Il n’a pas apprécié que son ami Sonko ait pu rencontrer son adversaire politique à son insu, et soit même allé négocier en son nom, pour l’en informer a posteriori. Il a bien entendu, rejeté toute idée d’accord, et assurent les mêmes personnes, il a depuis lors, refusé de prendre Ousmane Sonko au téléphone.
Or, les deux nouveaux partenaires avaient convenu de se retrouver au courant de ce mois, à Dakar, pour faire le point. En l’état actuel des choses, ils ne devraient pas avoir, l’un et l’autre, beaucoup de choses à se dire.
Seule consolation pour le «Doyen» Alioune Tine, son intermédiation a elle, porté ses fruits, parce que maintenant les deux protagonistes n’ont plus besoin de lui pour communiquer.
LE DIGITAL AU COEUR DES STRATÉGIES DES COALITIONS EN LICE POUR LES LÉGISLATIVES
Quatre jours après le démarrage de la campagne, les coalitions semblent toutes miser sur Internet en commençant à y publier des extraits de leur passage au ‘’Journal de la campagne’’, que diffuse la RTS, avec un temps d’antenne et d’exposition réglementé
La campagne pour les élections législatives du 31 juillet prochain, ouverte dimanche soir, semble déjà très en avance sur les réseaux sociaux, les huit coalitions en lice pour ce scrutin profitant de l’impact et de la rapidité de cet outil de communication pour présenter facilement leur programme.
Quatre jours après le démarrage de la campagne, les coalitions semblent toutes miser à fond sur Internet en commençant à y publier des extraits de leur passage au ‘’Journal de la campagne’’, que diffuse la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), avec un temps d’antenne et d’exposition réglementé.
Les coalitions rendent de même compte de leurs déplacements à Dakar et dans les régions, ainsi que de leur agenda sur les réseaux sociaux, formidable outil de propagande que tous les acteurs rêvent de maîtriser, qu’ils soient de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité sortante) ou de Wallu Sénégal, mais aussi de l’Alternative pour une Assemblée de rupture (AAR Sénégal), Yewwi Askan Wi, Bokk Gis Gis, Bunt Bi, Les Serviteurs/MPR et Natangué Askan Yi.
Le leader de la liste nationale de BBY, Aminata Touré, a par exemple publié sur son compte Twitter et le réseau social TikTok les images du meeting organisé par sa coalition, mardi, à Linguère (nord). L’ancienne cheffe du gouvernement est accompagnée des leaders de ce département de la région de Louga.
De même la page Facebook officielle de la coalition BBY reprend-elle l’extrait du journal de la campagne électorale de la RTS de mardi, lequel est consacré à la visite de courtoisie des responsables de la majorité parlementaire sortante au khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, et à plusieurs personnalités religieuses de la ville de Touba (centre).
Les vidéos de leur passage à la RTS, pour leur temps d’antenne, sont postées sur les réseaux sociaux, Aminata Touré y invitant à ‘’une campagne de raison, pas de bataille’’.
La coalition Bokk Gis Gis n’est pas en reste. Son leader, Pape Diop, a pris le parti de s’adresser directement aux électeurs via sa page Facebook officielle en leur réservant la primeur de l’annonce de sa ‘’première sortie suivie d’une caravane dans les départements de Diourbel et Bambey (centre)’’.
Le professeur Aliou Sow, par le même média, avait déjà appelé à une campagne de paix, dans la première déclaration publiée dimanche sur sa page Facebook par Bokk Gis Gis.
D’autres coalitions telles que Les Serviteurs/MPR, Bunt Bi, AAR Sénégal ou Yewwi Askan Wi ont aussi partagé de la même manière leurs premières déclarations comptant pour ‘’Le Journal de la campagne’’, ainsi que leur agenda.
Pape Djibril Fall, tête de liste de la coalition Les Serviteurs/MPR, annonce par ce biais le programme de sa visite de proximité dans les régions de Fatick et Kaolack (centre), après un compte rendu de la ‘’grande mobilisation’’ de son camp à Thiadiaye (centre), sa commune natale.
La coalition citoyenne Bunt Bi met aussi en exergue, sur sa page Facebook, au deuxième jour de campagne, des déclarations de Bruno D’Erneville, un de ses leaders.
AAR Sénégal, avec son leader, Thierno Alassane Sall, ancien ministre des Infrastructures et des Transports met plutôt en avant son programme portant sur la nécessité d’une ‘’Assemblée de rupture’’, via 14 propositions pour la prochaine législature, parmi lesquelles ‘’une nouvelle organisation de l’Assemblée nationale, la gouvernance foncière, la souveraineté alimentaire’’.
Natangué Askan Wi et Wallu Sénégal ne sont pas les derniers à investir les réseaux sociaux à travers de nombreuses publications relatives au déroulé de leur campagne.
La coalition Yewwi Askan Wi a pour sa part repris sur Facebook le contenu de son temps d’antenne sur la RTS, consacré dimanche au discours d’ouverture de sa campagne prononcé par Birame Soulèye Diop, avant de relayer lundi celui d’Ahmet Aïdara, un autre de ses dirigeants.
Elle a aussi annoncé, via Facebook, le lancement de son site de campagne.
En même temps, en guise de soutien à la campagne officielle des coalitions en lice, les réseaux sociaux - Facebook, Twitter, Instagram, TikTok, etc. - sont investis par les candidats ou leurs sympathisants, à travers leur compte personnel ou celui de la coalition.
«SI ON LAISSE LE PAYS AVEC LES POLITICIENS, ILS VONT LE BRULER»
Les discours et certains propos venant des responsables politiques ces derniers temps ne laissent pas indifférent Oustaz Hady Niass
Les discours et certains propos venant des responsables politiques ces derniers temps ne laissent pas indifférent Oustaz Hady Niass. C’est depuis La Mecque, plus précisément le jour d’Arafat que le célèbre prêcheur de WalfTv et Walf Fm a tenu à attirer l’attention des populations sur ce qu’il considère comme un danger qui risque de saper la stabilité du Sénégal. «Si nous ne faisons pas attention et nous laissons le pays avec les politiciens, ils vont le brûler. C’est à ce ni- veau seulement que nous avons un problème au Séné- gal. Mais aussi les réseaux sociaux. Et nous devons tous, nous lever pour faire face. Les politiciens ne font même pas 1 % dans ce pays. Mais avec leur discours et leur manière de faire, si on les laisse avec une allumette et le pétrole dé- couvert au Sénégal, ils peu- vent brûler ce pays. Nous devons faire attention, beaucoup même. Ce qui s’est passé à Lybie, en Somalie, au Burkina Faso et en Guinée, est un exemple patent. Et cela doit nous servir de leçon», alerte le prêcheur.
Pour ce dernier, il y a beau- coup d’agitations dans le pays. Il soutient que des personnes malintentionnées vont jusqu’à même se cacher derrière la religion pour tenter de brûler le pays mais Dieu ne les laissera pas faire. «Le Sénégal est un pays particulier. Le dialogue islamo-chrétien est une réalité dans ce pays. Chaque communauté voue un respect immense envers l’autre. Cela n’existe qu’au Sénégal. La preuve, pendant les fêtes, il est difficile de distinguer qui est musulman et qui est chrétien», estime Oustaz Hady Niass. Et de poursuivre : «La Tabaski, les musulmans partagent la viande avec les chrétiens. Les Pâques, les chrétiens font la même chose en distribuant du «Ngalax» aux musulmans. Mieux encore dans les mai- sons, entre amis ou voisins, les musulmans vont jusqu’à même donner le prénom de leurs fils à des amis chrétiens et ces derniers font autant. Cela prouve que personne ne peut passer par un musulman ou un chrétien pour brûler ce pays».
Le religieux affirme que des malintentionnés veulent aussi utiliser la découverte du pétrole et les confréries pour déstabiliser le pays. D’après lui, ils ont échoué également. «Ils ont tenté aussi de passer entre les confréries pour diviser les populations avec des discours qui dépassent l’entendement dans les réseaux sociaux. Mal- heureusement pour eux, en tenant ces discours c’est leur propre entourage même qui les recadrent». D’après Oustaz Hady Niass, ce qui unit les confréries est plus fort que ce qui les sépare. «Que les populations soient rassurées de ce côté. Les aînés ont déjà semé les germes de l’union et de la paix. Donc ces pyromanes n’y pourront rien. Ce pays nous appartient. Personne ne peut dissocier les confréries. Il y a aucune différence entre Niassène, Mouride, Khadre, Tidiane et Layène», soutient Outaz Hady Niass. Qui se désole aussi des propos ethnicistes dans le landerneau politique. «Là aussi, c’est peine perdue. Ils n’y pourront rien. Car, le cousinage à plaisanterie e st là pour contrer leurs complots mesquins», conclut-il.
LE GOUVERNEMENT OUVRE LA CHAMBRE CRIMINELLE A LA « FORCE SPECIALE »
Accusés d’appartenir à une bande dénommée «force spéciale», les 11 éléments interpellés au lendemain de la manifestation interdite de l’opposition seront jugés devant la chambre criminelle de Dakar.
Accusés d’appartenir à une bande dénommée «force spéciale», les 11 éléments interpellés au lendemain de la manifestation interdite de l’opposition seront jugés devant la chambre criminelle de Dakar.
Inculpés au terme de leur garde à vue, ils ont été placés sous mandat de dépôt pour «complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en vue d’organiser des bandes en leur fournissant des armes, munitions, dans le but de s’attaquer à la force publique, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de compromettre la sécurité publique et détention illégale d’arme à feu».
Ils sont accusés d’avoir l’intention de semer un trouble à l’ordre public le 17 juin dernier, jour de la manifestation interdite de Yewwi askan wi. Il s’agit de Pape Ousmane Seck, Bouna Ba, Madické Diop, François Mancabou, Babacar Ndao, Abdoulaye Ndiaye, Assane Dramé, Mor Guèye, Ibrahima Diédhiou et Abdoul Aziz Niang. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre sept autres.
Lamine Gassama dépose ses baluchons au Fc Stade Lausanne Ouchy, club de D2 suisse. Le défenseur de 32 ans a signé pour les deux prochaines saisons. L’international sénégalais (49 sélections), qui espère retrouver la Tanière, évoluait la saison dernière avec Sabadell (D3 espagnole).
«Je suis très content d’avoir signé au Fc Stade Lausanne Ouchy qui est un club ambitieux, s’est-il enflammé sur le site du club. Après avoir discuté avec la direction et le coach, j’ai tout de suite été emballé par le projet de jeu du club qui souhaite pratiquer un football dominant. C’est clair qu’avec l’expérience que j’ai et par mon vécu, je pourrai pousser le groupe vers le haut et y apporter mon maximum. Après mon premier entraînement, j’ai tout de suite pu voir qu’il y avait de la qualité, des joueurs de caractère et un groupe plutôt jeune avec une bonne cohésion.»
En filant en Suisse, Lamine Gassama (49 sélections) souhaite retrouver la Tanière des Lions où il n’a plus été appelé depuis juin 2021. Il dit : «Mes premiers objectifs seront de bien m’intégrer au groupe et de me mettre rapidement à la disposition de l’équipe. Ensuite, en tant que compétiteur, mon but sera de jouer et de gagner le plus de rencontres possibles afin de viser le haut du classement. De plus, en fonction de mes prestations et celles de l’équipe, j’espère pouvoir réintégrer la sélection sénégalaise.»
Formé à l’Olympique Lyonnais, Gassama comptabilise près de 130 apparitions dans l’élite du football français ainsi que 3 matchs de Ligue des Champions. Originaire de Marseille, il débute le football dans la cité phocéenne avant d’intégrer le centre de formation de l’Olympique Lyonnais à l’âge de 16 ans. 2 ans plus tard, il se joint à l’équipe première de l’OL et réalise sa première titularisation en Ligue 1 quelques jours après ses 19 ans face au Fc Sochaux-Montbéliard.
Avec les Lyonnais, il découvre également la Ligue des Champions à 3 reprises après avoir affronté le Bayern Munich, Liverpool et la Fiorentina ! 3 saisons et demie plus tard et 24 matchs en professionnel avec le club rhodanien, l’arrière-droit rejoint le Fc Lorient. Chez les Merlus, Lamine réalise 110 matchs supplémentaires en Ligue 1. Il quitte la France en 2016 pour la Turquie où il s’engage d’abord à Alanyaspor pour 2 saisons, puis à Göztepe pendant 3 ans, comptabilisant au total 140 matchs avec les clubs de première division turque.
Depuis le mois de mars, il évoluait au CE Sabadell en D3 espagnole. Ce sera le sixième club de Lamine Gassama après Lyon (2008- 2021), Lorient (2012-2016), Alanyaspor (2016-2018), Goztepe (2018-2021) et CE Sabadell (2022). Son expérience pourrait être utile au Fc Stade Lausanne Ouchy qui évolue depuis 2019 en Challenge League.
Avec sportnewsafrica
DES ARTISTES INTERNATIONAUX À PODOR
La 5ème édition du Festival Slam Legend a vécu du 26 juin au 5 juillet dans la ville de Podor.
La 5ème édition du Festival Slam Legend de Podor a été marquée par la participation d’artistes internationaux et diverses activités dans les communes de Podor et Ndioum. Durant dix jours, les artistes qui ont répondu à l’invitation de Adama Sy alias Double Servo, promoteur du festival, ont mis de l’ambiance dans la ville de Podor et initié plusieurs jeunes à leur art.
La 5ème édition du Festival Slam Legend a vécu du 26 juin au 5 juillet dans la ville de Podor. Le promoteur Adama Sy, Double Servo de son nom d’artiste, et ses invités ont eu droit à un accueil chaleureux au quartier Thioffy à leur arrivée à Podor.
Parmi les invités, des slameurs sénégalais abonnés au festival et surtout des artistes venus de la Guyane, de la France, du Canada et de la Belgique. La présence de Chris Combette, Koloni, Mirmonde de la Guyane, Mel de la Belgique, Enora de la France, Ilam et Mat du Canada, Yonta Men de la Mauritanie, Marielle Kensai et Amandine a donné à la 5ème édition, une dimension internationale.
Les artistes invités et le slameur Double Servo ainsi que des artistes locaux comme Aly Ba et Samba Silèye Sarr ont produit 11 titres au terme de leur résidence artistique. «La résidence artistique est une continuité du projet Africa 2020 organisé l’année dernière en Guyane. Elle fait partie du grand projet de coopération culturelle visant à effacer les frontières et à rapprocher les peuples», explique Double Servo.
La pléthore d’artistes conviés à Podor ont déroulé des activités d’initiation au dessin et à la poésie. Ainsi les enfants de la commune de Podor ont bénéficié de séances d’art graphique, de chants et de danse. Les slameurs Double Servo et Cheikh Slam ont animé un master class autour du slam au profit des étudiants de l’Université virtuelle de Ndioum. Une séance très appréciée par les étudiants qui n’ont pas manqué de demander au promoteur de «départementaliser le Festival Slam Legend».
Après plusieurs jours de résidence artistique, les populations podoroises et les invités ont assisté à un grand concert au Cdeps de Podor. Un concert que les artistes ont déroulé sous la forme d’une restitution de la résidence artistique. A la tombée des rideaux de la 5e édition du Festival Slam Legend, les artistes participants ont produit une œuvre sur le thème des changements climatiques.
L’ETAT SE JETTE À L’EAU
La mer tue autant que les routes. Chaque année, entre 250 et 275 personnes meurent noyées alors qu’entre 400 et 500 individus perdent la vie dans des accidents de la circulation.
La mer tue autant que les routes. Chaque année, entre 250 et 275 personnes meurent noyées alors qu’entre 400 et 500 individus perdent la vie dans des accidents de la circulation. Dans la période de janvier au 12 juillet dernier, il a été enregistré 89 décès sur 110 cas de noyade signalés. C’est une hécatombe.
Colonel Papa Michel Diatta, du Groupement des sapeurs-pompiers, rappelle que les plages interdites aux baignades enregistrent plus de victimes. Même si le pays a connu une chute du nombre de décès en 2021, la raison est liée à la survenue de la pandémie du Covid-19, qui avait entraîné l’interdiction des plages dans le cadre du train de mesures prises pour limiter la propagation du virus. Mais, cette parenthèse est refermée, car les plages commencent à être prises d’assaut. Et on est loin du pic de fréquentation, parce que l’année scolaire n’est pas encore totalement terminée. Et déjà le 27 juin dernier, rappelle Cl Diatta, deux interventions ont été effectuées par les sapeurs-pompiers. Au Lac Rose, 6 élèves ont perdu la vie dont 3 corps repêchés sur place, 2 corps ont été retrouvés à la plage de Malibu et 1 à la plage de l’Apix.
A la même date, il y avait aussi le chavirement d’une pirogue à Kafountine, qui a occasionné 19 morts. A en croire Colonel Papa Michel Diatta, les jeunes sont évidemment les plus touchés par ce drame. Aujourd’hui, le pays veut arriver à zéro cas de noyade. C’est dans ce sens qu’un groupe de travail a été mis en place par la Direction de la protection civile, logée au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique. Ce travail «inclusif» a permis de parvenir à la signature d’un Protocole d’accord et de partenariat. Lequel a fait hier l’objet d’une revue, notamment les questions qui concernent les baignades et le classement des plages.
Par exemple, les plages interdites vont être balisées afin de pouvoir assurer de la présence effective des sapeurs-pompiers et l’accompagnement des différentes collectivités territoriales concernées pour minimiser ou éradiquer tout risque de cas de noyade dans les plages. «Nous aurons trois catégories de plage. La première concerne les plages où la baignade est autorisée. La deuxième concerne celles où la baignade est interdite et la troisième où il y aura des zones aménagées, balisées, surveillées, pour permettre une plus grande efficacité dans notre action», précise Antoine Diome, ministre de l’Intérieur. Il ajoute : «L’objectif recherché, poursuit-il, est d’arriver à avoir un plan définitivement approuvé avant la fin du mois de juillet.»
Pour sa mise en œuvre, Antoine Diome pense qu’il faudrait «y apporter un soin particulier en lien avec les collectivités territoriales sous l’égide des deux organisations faîtières que sont l’Association des départements du Sénégal et l’Association des maires du Sénégal».
Par Yoro DIA
RÉALITÉS SOCIO-HISTORIQUES ET MANIPULATIONS
La nouvelle stratégie électoraliste de Sonko sur la stigmatisation des Diolas pourrait peut-être l'aider dans la bataille de Ziguinchor mais risque de le couper du Sénégal. Dans notre pays, le refus du séparatisme est le seul consensus national
Nous sommes le seul pays musulman à plus de 90% à avoir eu un Président catholique pendant 20 ans. Nous sommes aussi le seul pays à avoir une rébellion dirigée par un prêtre issu de la minorité catholique pendant plus de deux décennies, sans aucune stigmatisation contre son ethnie ou sa religion. Nous sommes le pays où Barthélemy Dias a remplacé Soham Wardini à la tête de la ville de Dakar. Nous sommes le pays au monde où l’alternance à la tête de la capitale se fait entre deux personnes issues de minorités sans que non seulement cela fasse l’objet de débat mais que cela passe inaperçu parce que tout à fait normal, parce que nous avons transcendé la question identitaire et ses pièges. Nous sommes le Sénégal, une chance et un phare pour le continent.
Dans un tel pays, la manipulation identitaire fondée sur l’ethnicisme est un anachronisme. Nous sommes le pays où Senghor le catholique a gouverné pendant 20 ans avec le soutien absolu des confréries musulmanes. Nous sommes le pays où le cardinal Thiandoum a témoigné publiquement et par écrit son estime et son soutien à Mamadou Dia lors du procès que lui a intenté Léopold Senghor, après avoir exigé sa libération pendant toute sa détention. Nous sommes aussi le pays qui n’a pas dérivé malgré les douze ans de confrérisme d’Etat de Wade. Les entrepreneurs politico-identitaires perdent leur temps parce que la tolérance et l’harmonie identitaire ont des racines socio-culturelles qui transcendent la politique et la volonté de l’Etat.
Le génie politique de Senghor a surtout consisté à s’y appuyer pour en faire un levier de sa gouvernance. Même le Mfdc à ses origines, avait tenu compte de cette réalité sociale en projetant géographiquement sa rébellion. Au-delà de la sociologie et de l’histoire, la géographie a aussi beaucoup contribué à l’intégration nationale. «Le bas-relief plat a été un obstacle à la constitution d’enclaves ethniques, contrairement au Nigeria où il y a un iboland, un haoussaland et un yoroubaland» comme le souligne Makhtar Diouf dans son livre Sénégal, les Ethnies et la Nation que tout homme politique sérieux se doit de lire. Cette géographie dont parle Makhtar Diouf et qui fera du «Sénégal, un pays de passages et de rencontres, de métissages et d’échanges» selon Senghor et qui sera le fondement du «Senegal, ben bopela, ken manu ko khar niar». La stratégie politique du repli identitaire peut être une bonne stratégie au Nigeria ou au Liban, où la vie politique se fonde sur le constat des différences identitaires figées mais pas au Sénégal où elle se fonde sur la quête permanente de l’Unité et du rassemblement. La nouvelle stratégie de Sonko sur la stigmatisation des diolas, qui est purement politicienne et électoraliste, pourrait peut-être aider dans la bataille de Ziguinchor mais risque de le couper du Sénégal, car dans notre pays, le refus du séparatisme est le seul consensus national.
Les hommes politiques sénégalais ne sont d’accord sur rien sauf sur le refus instinctif et absolu du séparatisme qui est la ligne rouge. Les populations aussi. Le Mfdc a perdu la guerre pour n’avoir, entre autres, jamais réussi à faire tomber l’Etat dans le piège de la stigmatisation, ce qui fera que les populations de la Casamance n’hésiteront pas à manifester contre le démantèlement ou pour le retour des cantonnements militaires, cherchant ainsi la protection de l’Armée contre leurs «libérateurs». A l’extérieur, le Mfdc n’a jamais réussi à gagner la bataille de l’opinion parce que la guerre a été menée et surtout gagnée dans le cadre de l’Etat de Droit, ce qui explique aussi la durée du conflit, parce que l’Etat a veillé à ce que tout ne soit pas permis. Donc aucune stigmatisation, ni dans l’armée, ni dans l’Administration, ni dans le sport, et encore moins chez les populations. Et l’émergence politique de Ousmane Sonko, qui fait 15% à la Présidentielle et qui devient chef de l’opposition, est l’incarnation et la preuve de la fausseté du discours sur la stigmatisation. Ziguinchor est la seule région du Sénégal à avoir deux aéroports (Dakar n’en a jamais eu), un port, 3 bateaux, et à être desservie par 2 compagnies aériennes de façon quotidienne. Avec un tel potentiel, on attend des hommes politiques qu’ils nous proposent des schémas pour faire émerger la Casamance, notre avenir après que Saint-Louis a été notre passé, et Dakar notre présent.
PS : J’ai lu avec intérêt le texte du ministre Abdou Latif Coulibaly, mon Professeur et confrère sur «le Droit pris en otage par les avocats». Je pense qu’il faut se féliciter de cette judiciarisation des conflits politiques et électoraux parce que c’est un critère de l’évolution de la démocratie et du renforcement de l’Etat de Droit quand les rapports de Droit se substituent aux rapports de force.
L'AUTOPONT DE KEUR MASSAR, UNE BELLE OPÉRATION DE CHARME ÉLECTORALE
Les populations pourront souffler avec cette nouvelle infrastructure routière
Les populations de Keur Massar pourront souffler avec cette nouvelle infrastructure routière. En effet, l'autopont qui sera inauguré aujourd'hui permettra probablement d'améliorer la fluidité du trafic. Avec le Progep, ils constituent ainsi les principales réalisations du président Macky Sall dans cette zone. Mais suffiront-elles à changer la donne dans ce nouveau département qui a voté largement Yewwi Askan Wi lors des dernières Locales?
En érigeant Keur Massar en département, le président de la République Macky Sall avait satisfait une vieille doléance des populations. Devenue une localité à forte densité démographique, la départementalisation de Keur Massar apparaissait comme nécessaire. Accédant à cette requête, le chef de l'Etat pensait qu'il pouvait faire taire à l'époque les nombreuses manifestations nées des inondations et confirmer son leadership dans cette localité qui vote pour la coalition BBY depuis 2012. Mais sur les 6 communes du 46ème département du Sénégal, BBY a perdu les 5 au profit de la coalition Yewwi Askan Wi(YAW). Seule la commune de Talla Gadiaga a résisté à la vague YAW. Keur Massar bascule, pour la première fois depuis l'accession de Macky Sall. Depuis lors, la coalition présidentielle, par le biais de ses responsables locaux, tentent de redorer le blason de BBY dans cette zone. Et l'inauguration de cet autopont dans un contexte de campagne pour les élections législatives est visiblement un bon prétexte pour tenter d'amadouer les populations.
Le chef de l'Etat et ses acolytes espèrent manifestement tirer un gain politique de cette nouvelle infrastructure distante de 800m avec les raccordements. Et elle vient se greffer sur le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP). Ce projet, piloté par l’Agence de développement municipal, est exécuté par la société Henan Chine et la Compagnie sénégalaise de travaux publics. Il a pour objectif de réduire les risques d'inondations dans les zones périurbaines de Dakar et d’améliorer les capacités de planification et de gestion intégrées des inondations dans certaines villes de Dakar. Epicentre des inondations dans la région de Dakar, force est de constater la part belle du département par rapport à ce programme.
RALLIEMENTS, LOBBYING, PROMESSES
Lors de son fameux ''Jokko ak Macky '', le Président Macky Sall a promis de venir à bout du chômage des jeunes et d'accompagner le département à travers d'autres infrastructures comme un tribunal digne de ce nom. Par ailleurs, il faut noter aussi, même si les leaders de cette zone se regardent en chiens de faïence, notamment Aminata Assome Diatta et le maire sortant et militant de première heure de l'APR Moustapha Mbengue, une accalmie concernant leur adversité depuis que le président de la République les a reçus ; même si le député sortant avait déploré son ostracisme lors de cette rencontre. Ils semblent unis pour les Législatives, même si c'est de façade. Dans cette reconquête, les responsables ne lésinent pas aussi sur les moyens pour rallier certains opposants à leur cause. Plusieurs candidats des dernières Locales ont rejoint le camp présidentiel pour l'élection des députés.
LA MONTÉE EN PUISSANCE DU PASTEF
Et Du Pur Mais toutes ces initiatives suffiront-elles à reconquérir les populations de Keur Massar ? La réponse sera connue dans quelques jours. Mais ce qui est sûr d'avance, c'est que la campagne sera rude à Keur Massar entre la coalition BBY et celles de l'opposition, notamment Yewwi Askan Wi qui voudra asseoir son hégémonie. Et elle pourra compter sur deux formations de sa coalition pour confirmer sa victoire des Locales : le PUR et le Pastef. Cette dernière formation est en forte expansion dans cette zone. Arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2019, le Pastef a confirmé cette percée lors des élections territoriales. Et d'aucuns disent que la visite du leader des patriotes a fait basculé les résultats dans cette zone. Difficile de dire le contraire parce que bon nombre de Massarois ont voté moins pour les candidats que pour Ousmane Sonko.
En outre, le PUR aussi a une progression notoire dans la zone grâce à une forte présence des disciples de Serigne Moustapha Sy, guide moral des Moustarchidines . Et ce sont eux qui ont propulsé d'ailleurs le président du Conseil départemental de Keur Massar Babacar Guèye, mais aussi l'ancien du PDS, le maire de Yeumbeul sud, Bara Gaye qui a profité de la bénédiction politique de Serigne Moustapha Sy pour être réélu et présenté comme candidat pour la députation. Mais le ministre de l'Économie Amadou Hott aura aussi à cœur de prendre sa revanche après sa défaite à Yeumbeul sud lors des Locales. Surtout qu'il est souvent cité comme probable futur Premier ministre du Sénégal. Tout cela fait du département de Keur Massar la localité à suivre pour la campagne.