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18 juin 2025
LES AFRICAINS AURAIENT TORT D'EN ATTENDRE TROP DE MACRON
Quelle politique française en Afrique de la part du locataire de l'Élysée réélu pour un second mandat à l'heure du sentiment antifrançais exacerbé sur le continent ? Analyse et commentaires avec Niagalé Bagayoko, Elgas et Henri Désiré N'zouzi sur VOA
Quelle politique française en Afrique de la part du locataire de l'Élysée réélu pour un second mandat à l'heure du sentiment antifrançais exacerbé sur le continent ? Analyse et commentaires avec Niagalé Bagayoko, présidente de l'African Security Sector, El Hadj Souleymane Gassama (Elgas), journaliste, sociologue, auteur et Henri Désiré N'zouzi, analyste politique.
JEUX DE RUSE ENTRE COALITIONS
Piques, répliques, allusions, communication… Les différentes coalitions se livrent à un jeu de ruse. Mais le tout sur fond d’élections législatives qui dictent les faits et gestes.
Piques, répliques, allusions, communication… Les différentes coalitions se livrent à un jeu de ruse. Mais le tout sur fond d’élections législatives qui dictent les faits et gestes.
Effervescence. C’est le mot qui sied à cette ambiance de veille préélectorale qui règne entre les différents acteurs politiques ou coalitions en vue des élections législatives. Il y a un fait marquant : la naissance d’une nouvelle coalition de l’opposition animée par Thierno Alassane Sall, Abdourahmane Diouf, Thierno Bocoum, Cheikh Oumar Sy et Ibrahima Hamidou Dème. Mais ce n’est pas le poids qui attire l’attention. Mais le discours, un nouveau, qui se démarque nettement de celui de Yewwi askan wi.
Mieux, des piques allusives qui prônent une troisième voie. Comme celle de l’autre coalition de Amsatou Sow Sidibé et Cie. Tas et Cie ont donc lancé une campagne de communication massive pour se faire adopter et imposer une ligne de « modération ». Une sorte de « Nous ne sommes pas comme les autres », ou encore « Ils font la même chose que les autres ». Invité de 7 tv hier, le leader de la République des valeurs/Réewum Ngor a été on ne peut plus clair sur ce qui les oppose à Yewwi askan wi. « Poursuivre un avocat jusqu’au tribunal, le huer et le traiter de violeur », un premier tir contre Guy Marius Sagna qui touche aussi Barthélémy Dias.
La pique de TAS au Capitaine Touré et à Guy Marius Sagna
« Les recrutements de Capitaine Touré et de ce machin-là (Guy Marius Sagna, qui a préféré ne pas lui répondre), c’est le reniement. Et c’est pourquoi je vous dis que nous n’avons pas les mêmes objectifs. Que reproche-t-on à Macky Sall ? Recruter dans des agences. Est-ce que c’est ce que nous devons faire ? Que nous promettent les gars (Yewwi) sur les assises nationales ? N’est-ce pas faire des appels à candidatures, même pour le poste de directeur général. Alors, vous vous levez un beau jour pour recruter vos deux amis qui ont des problèmes. Ce qui se passe aujourd’hui est très grave. Et ce sont ces gens qui font le buzz et vont se faire élire », regrette TAS.
Abdourahmane Diouf : « Yewwi n’a pas accepté notre main tendue »
Ce n’est pas loin de ce que son désormais camarade de coalition, Abdourahmane Diouf a dit, mercredi, à Iftaar, l’émission Ramadan de iTv. S’il a précisé n’être pas sur ce plateau pour tirer sur l’opposition, le leader de Awalé a, tout de même, dénoncé la « pensée unique » souvent reprochée à Yewwi askan wi, notamment aux militants de Pastef. « La pensée unique, ce n’est pas que ça me dérange. C’est que le Sénégal ne le mérite pas. Yewwi n’est pas notre cible. Maintenant, ils ont des jeunes qui ne supportent pas que d’autres ne soient pas dans Yewwi. C’est la pensée unique et il faut que les leaders éduquent leurs jeunes. Il y a quand même des patriotes qui ont participé à l’évolution démocratique de ce pays-là, qui nous ont permis d’être là aujourd’hui. Abdoulaye Wade, Decroix et tant d’autres », a-t-il rappelé.
Mais il a surtout souligné, sans le dire, un snobisme, et peut-être même une indifférence, des leaders de Yaw pour une liste unique. « Nous leur avons tendu la main, mais personne ne l’a acceptée. Mais cette coalition (Yewwi) a trouvé ici d’autres coalitions non ? Pourquoi ils ne sont pas allés les rejoindre ? Si l’on veut un compagnonnage sincère, chacun doit respecter l’autre », a-t-il ajouté. Les lignes de démarcation se clarifient à mesure que les Législatives approchent.
LE TIRAGE POUR LA CHAN 2022 REPORTE A UNE DATE ULTERIEURE
Initialement programmé jeudi, le tirage au sort des éliminatoires du CHAN 2022 n’a pas eu lieu. Quelques heures avant l’échéance, la Confédération africaine de football (CAF) a en effet annoncé son report à une date ultérieure, sans donner plus de précisi
Initialement programmé jeudi, le tirage au sort des éliminatoires du CHAN 2022 n’a pas eu lieu. Quelques heures avant l’échéance, la Confédération africaine de football (CAF) a en effet annoncé son report à une date ultérieure, sans donner plus de précisions.
«La CAF annoncera de nouvelles dates en temps opportun», a simplement indiqué l’instance panafricaine. On remarquera au passage que la CAF a fait une erreur en annonçant que le tirage était initialement prévu vendredi alors que c’est bien la date de jeudi qui avait été dévoilée dans un premier temps.
Quoi qu’il en soit, ce changement de dernière minute a certainement un rapport avec le décalage du tirage au sort de la CAN féminine 2022 à ce vendredi. Rappelons que le CHAN aura lieu du 8 au 31 janvier 2023 en Algérie.
CAN FÉMININE 2022, LE SÉNÉGAL DANS LA POULE DU MAROC, LE PAYS ORGANISATEUR
L’équipe féminine nationale de football du Sénégal a été logée dans la poule A de la CAN 2022, en compagnie notamment de celle du Maroc, le pays organisateur, à l’issue du tirage au sort effectué ce vendredi.
Dakar, 29 avr (APS) - L’équipe féminine nationale de football du Sénégal a été logée dans la poule A de la CAN 2022, en compagnie notamment de celle du Maroc, le pays organisateur, à l’issue du tirage au sort effectué ce vendredi.
En plus du Maroc et du Sénégal, la poule A compte le Burkina Faso et l’Ouganda.
L’édition 2022 de la CAN féminine, qui se déroulera à Casablanca et Rabat, va marquer la deuxième participation du Sénégal à cette compétition à laquelle le Burkina Faso sera présent pour la première fois.
Le Cameroun, la Zambie, la Tunisie et le Togo ont été logés dans la poule B, le Nigeria, l’équipe championne en titre, l’Afrique du Sud, le Burundi et le Botswana se partageant la poule C.
Les quatre demi-finalistes de la CAN féminine vont représenter le continent africain à la Coupe du monde 2023 prévue en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Les Lionnes joueront leur deuxième phase finale de CAN après l’édition de 2010, qui a eu lieu en Guinée Equatoriale, où elles avaient perdu leurs trois matchs de poule.
MALI-FRANCE : JE T'AIME, MOI NON PLUS
L’annonce de l’expulsion de l’ambassadeur de France à Bamako, le 31 janvier, a encore fait monter d’un cran la tension entre Paris et Bamako. Une situation critique, mais qui a connu plusieurs précédents depuis l’indépendance. Décryptage
Jeune Afrique |
Bokar Sangaré |
Publication 29/04/2022
« Le gouvernement de la République du Mali annonce officiellement la fin de ses relations diplomatiques, militaire et économique avec la France. » Ce communiqué, relayé maintes et maintes fois fin janvier, s’est révélé être un faux. Mais s’il a pu tant circuler, c’est bien que les relations entre les deux pays tombent de Charybde en Scylla. La rupture n’a pas eu lieu, du moins pas encore, mais l’expulsion de l’ambassadeur de France, Joël Meyer, lundi 31 janvier, marque un acte de plus dans la détérioration des relations entre les deux pays. Une décision qui intervient après une série de passes d’armes entre les autorités de Paris et de Bamako. Les sujets faisant l’objet de graves discordes ne manquent pas : le déploiement de sociétés de sécurité privée russe de la nébuleuse Wagner, la prolongation de la transition, les accords de défense…
La tension était sévèrement montée en septembre dernier quand le Premier ministre malien, Choguel Maïga, avait accusé la France, à la tribune de l’ONU, d’ « abandonner le Mali en plein vol » dans la lutte contre le terrorisme. Depuis, elle n’a cessé de croître et les dirigeants des deux pays se sont régulièrement répandus en invectives les uns contre les autres dans les médias.
« Propos inacceptables »
Dernier épisode en date de cette escalade verbale : le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a taxé le pouvoir malien d’ « illégitime » et l’a accusé de prendre des « mesures irresponsables ». Réponse du berger a la bergère : son homologue malien, Abdoulaye Diop, a jugé que « ces insultes et ces propos empreints de mépris [étaient] inacceptables et n’[étaient] pas une preuve de grandeur.
Un échange intervenu après que le gouvernement malien a demandé au Danemark de « retirer immédiatement son contingent déployé dans le cadre de la force [militaire envoyée par des pays européens] Takuba. Selon le gouvernement malien, « ce déploiement est intervenu sans son consentement et sans considération du protocole additionnel applicables aux partenaires d’opérations européens devant intervenir au Mali ». Le fait est que le Status of Forces Agreement (SOFA), en vertu duquel est déployée Takuba, a été négocié par la France, à l’initiative de cette force spéciale de lutte contre le terrorisme. « Nous ne pouvons pas rester en l’état. On va voir comment adapter notre dispositif en fonction de la nouvelle situation », a déclaré Jean-Yves Le Drian, évoquant une « rupture du cadre politique et diplomatique ».
Accros avec Chirac, Sarkozy, de Villepin
Il ne fait pas de doute que les relations entre Paris et Bamako traversent une zone de turbulences. Mais historiquement, la situation n’est pas inédite. Au lendemain de l’indépendance, Modibo Keïta, premier président du Mali et figure du nationalisme panafricain, avait déjà exigé le départ des troupes françaises « pour les mêmes besoins de souveraineté qu’aujourd’hui », rappelle Cheick Oumar Sissoko, ancien leader du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI). En 2005, ce cinéaste réputé, alors ministre de la Culture avait affirmé que les relations entre les deux pays étaient « complexes et mouvantes » et avaient « connu des fortunes diverses », en clôturant un colloque intitulé Mali-France : regards sur une histoire partagée. « Il y a une levée des boucliers dans la plupart des pays en Afrique de l’Ouest pour dénoncer les agissements de la Cedeao, vue comme assujettie à la défense des intérêts de la France, indique Sissoko. Le destin de la France en Afrique est en train de se jouer au Mali en ce moment ».
Contexte : ce texte tiré de la page Facebook du Dr Khadim Bamba Diagne fait suite aux propos du ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, selon qui le Train express régional (TER) a réalisé un chiffre d’affaires de 3 milliards FCFA en trois mois
Contexte : ce texte tiré de la page Facebook du Dr Khadim Bamba Diagne fait suite aux propos du ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, selon qui le Train express régional (TER) a réalisé un chiffre d’affaires de 3 milliards FCFA en trois mois d’activité.
« Le Directeur de SENTER Abdou Ndéné Sall et le Directeur de l’APIX Mountaga Sy soutenaient mordicus que le TER fera une rentabilité de 12%.
Ça veut dire quoi une rentabilité de 12% ?
40,750 milliards pour le service de la dette + les charges de fonctionnement : prenons 10 milliards (carburant, électricité et entretien pour les wagons+ budget de fonctionnement des agents) + la masse salariale et autres charges.
Alors une rentabilité de 12% ça veut dire :
40,750 milliards + 10 milliards = 50,750 milliards et on fait 50,750 milliards + 12%X 50,750 milliards, ce qui va donner 56,84 milliards de FCFA de résultat net ( bénéfice) différents du chiffre d’affaires.
Après 100 jours, le chiffre d’affaires (NB: vente de tickets est différent de bénéfice encore une fois) est égal à 3 milliards FCFA, soit approximativement pour l’année 13 milliards de chiffre d’affaires, au meilleur des cas,
Le résultat net serait alors de 13 milliards - 50,750 milliards= - 37,75 milliards soit une perte de 37,75 milliards FCFA.
Comme Air Sénégal, le TER aussi sera sous perfusion et ne sera jamais rentable. Je dis bien jamais.
Quand les ressources sont rares la gestion doit être optimale. Un jour, le peuple exigera plus de sérieux et de respect de ceux qui nous gouvernent. Soyez plus rigoureux dans vos études, vous gérez l’argent d’un pays pauvre et très endetté. »
L’ANAT INSTITUE LE VISA DE LOCALISATION…
L’Anat ambitionne de mettre un terme sur les occupants anarchiques. Pour y arriver, elle a institué dans le Plan de l’aménagement du territoire un visa de localisation qui va réguler les occupations spéciales.
L’Anat ambitionne de mettre un terme sur les occupants anarchiques. Pour y arriver, elle a institué dans le Plan de l’aménagement du territoire un visa de localisation qui va réguler les occupations spéciales.
Pour lutter contre les occupations anarchiques, l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat) a institué le visa de localisation. C’est un outil inscrit dans le Plan d’aménagement et de développement territorial (Pnadt). Il sert à une meilleure organisation de l’occupation du territoire. Il a été présenté au public, ce jeudi, 28 avril 2022. ‘’ Le visa de localisation va nous permettre de ne plus nous installer dans des zones inondables, à risques, aussi, de ne plus attribuer des terrains dans des espaces ou des territoires prévus pour les infrastructures de l’État’’, a déclaré le directeur de l’Anat, Mamadou Djigo.
Le constat est unanime. Au Sénégal, les installations dans des zones impropres à l’habitat sont fréquentes. Avec le visa de localisation dont le décret est en cours, l’Anat aura à superviser et à donner l’autorisation pour tous les travaux d’intérêt public. ‘’ Aujourd’hui, avec les infrastructures, nous cohabitons avec les usines et autres. Le chef de l’État a compris qu’il faut carrément que l’on mette chaque chose à sa place, et que le Sénégal se développe à partir d’une bonne vision prospective’’, a fait savoir M. Djigo.
Dans le cadre du Pnadt, l’Anat a initié un vaste programme de vulgarisation de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable des territoires (Loadt). Il s’agit pour l’Anat de réduire les impacts des infrastructures sur les écosystèmes côtiers en Afrique de l’Ouest.
UNE NOUVELLE CARTE À JOUER POUR ALIOU CISSÉ
Du renfort pour les Lions ? Entre le Sénégal et la France, Moussa Niakhaté, 26 ans, le plus jeune capitaine de Bundesliga, a fait son choix.
Du renfort pour les Lions ? Entre le Sénégal et la France, Moussa Niakhaté, 26 ans, le plus jeune capitaine de Bundesliga, a fait son choix. Le défenseur central qui compte déjà onze sélections en équipe de France Espoirs ne préfère, toutefois pas, encore révéler ce choix mais tout porte à croire qu’il a décidé de jouer pour les Lions du Sénégal. Dans un entretien accordé à RMC, il a évoqué le sujet. « Une chose est sûre, a dit le Franco-sénégalais, ce sera le choix du cœur. Il (son choix) est fait depuis longtemps, mais je ne peux pas vous le dire.
Je peux simplement dire que c’est le choix du cœur. C’est ce qui m’anime, c’est la façon dont je vois les choses. Ce serait hypocrite pour moi d’attendre et d’être opportuniste. J’ai choisi et je vais privilégier mon cœur », a-t-il confié à Rmc Sport. Il aurait fait son choix peu après avoir été contacté par le sélectionneur de l’équipe nationale A du Sénégal, Aliou Cissé. Arrivé à 22 ans à Mayence (10eme de Bundesliga), il vit sa meilleure saison avec son club. « Je suis content de ce que je fais cette année et plus globalement depuis le début de ma carrière. Je sais que je progresse et que je suis meilleur chaque saison. J’ai réussi à améliorer mon jeu, à grandir. Je pense être un meilleur joueur chaque année. J’ai de plus en plus de responsabilités aussi, c’est que je vais dans le bon sens », a-t-il souligné.
« Je suis encore capable de franchir un nouveau palier »
La preuve, a-t-il expliqué « (il est) beaucoup plus serein sur le terrain » et « le fait d’avoir plus de responsabilités » lui « donne encore l’envie de tout donner ». « Je me sens plus fort défensivement, plus solide, plus fort aussi avec le ballon quand je suis sous pression. Et je suis plus décisif offensivement. Il y a deux ans, je trouvais que je ne marquais pas assez, donc j’ai travaillé plusieurs points à l’entraînement. C’est aussi ça un défenseur moderne. J’ai mis trois buts la saison dernière, et trois cette saison pour l’instant. En début d’année, je me suis fixé l’objectif de mettre quatre buts… J’ai un pari avec un ami à ce sujet. J’ai encore du temps pour le gagner ». « En arrivant à Mayence, c’était la même chose. J’ai tout de suite voulu être un joueur important, en parlant à mes coéquipiers même sans parler allemand. L’année d’après, à 23 ans, j’étais vice-capitaine », a ajouté l’ancien pensionnaire de Metz d’où il était également « parti 4ème défenseur central » avant de « finir dans l’équipe ».
LA VOITURE EST UNE ARME
Les accidents de la route ont fait huit morts au moins ces derniers jours. Le conseil des ministres de mercredi dernier a, de nouveau, déploré la sinistralité routière. Une agence nationale de sécurité routière a été mise en place.
Les accidents de la route ont fait huit morts au moins ces derniers jours. Le conseil des ministres de mercredi dernier a, de nouveau, déploré la sinistralité routière. Une agence nationale de sécurité routière a été mise en place. Un nouveau code de la route est en voie d’application. Il faut tout mettre en œuvre pour freiner l’hémorragie.
Mais on a beau insister sur de pareils outils, le mal et la racine se trouvent ailleurs. C’est la non-maîtrise du parc automobile qui constitue le nœud gordien du problème. Les tas de ferraille et d’épaves déversés constituent une arme redoutable braquée en direction des paisibles citoyens. La propension à vouloir une chose et son contraire est une schizophrénie qui défie toute logique.
Le président de la République a appuyé la sonnette d’alarme en procédant au lancement du Ter quand il disait : « Avec moins de 0,3% du territoire national, la région de Dakar concentre plus de 25% de la population et près de 70% de l’activité économique. Dakar concentre également l’essentiel du parc automobile et enregistre 40 000 nouvelles immatriculations par an, alors même que la région ne dispose pas d’un système de transport de masse fiable et prévisible ». Tout est dit. Il y a macrocéphalie et recours immodéré à la voiture.
L’automobile a pris trop de place. Elle balafre les paysages. Ce n’est plus tenable. Objet de désir et de plaisir, célébré tel un veau d’or, cet engin génère aujourd’hui plus de soucis qu’il n’en résout par la vie qu’il facilite.
C’est une source d’accidents horribles. 600 tués chaque année. Sans compter les innombrables blessés et traumatisés. La voiture crée énormément de pollutions, les gaz à effet de serre et les maladies cardiovasculaires. Le scandale du carburant sale et toxique vendu comme de petits pains en Afrique de l’Ouest est frais dans les mémoires. Le pot aux roses a été relaté en 2016 par une ONG suisse. Le gasoil qu’on utilise contiendrait 300 fois plus de soufre, donc de substances toxiques. Reste à savoir si le problème a été résolu depuis ce temps.
Un véhicule est aussi très encombrant. Les embouteillages n’en sont qu’à leurs débuts. Chacun et chacune entend disposer de son joujou. Il ne faut pas leur mettre des bâtons dans les roues. Mais il est urgent de réguler en rendant l’accès à l’automobile plus contraignant. Sans des mesures drastiques, on en finira jamais de verser des larmes de crocodile après chaque accident tragique.
On se berce peut-être d’illusions en voulant croire que quelque chose sera entrepris dans ce sens. La voiture est une poule aux œufs d’or pour les caisses de l’Etat. Après acquisition, le moindre fait et geste aux fins de la mise en circulation est taxé. De l’essence à la paperasse sans omettre les péages et les frais d’entretien. C’est un luxe qui coûte beaucoup trop cher. Dans de nombreux États, les propriétaires sont vus comme des pigeons qu’on déplume. Passer à la caisse est monnaie courante chez les conducteurs.
Le véhicule est plein d’ennuis. Tout le monde s’y complaît. Les maires parlent, à leur tour, plus de pavage que de la place de la voiture dans la cité. Aucune idée de zones piétonnes, nulle part. La panne d’idées neuves est consternante. Aucune tentative non plus dans la prévention en direction des enfants, des personnes vulnérables et à mobilité réduite. La voiture est une arme massive.
La grande insécurité routière au Sénégal, dépotoir de vieilles guimbardes d’Europe, en atteste. Il y a beaucoup trop d’homicides « involontaires » sur nos routes. Pour arriver à faire respecter le code de la route, il faut d’abord corser les sanctions prévues par le code pénal. Dans un pays où l’on a oublié que la vie est unique et sacrée, tout laxisme et toute incompétence s’avèrent plus dangereux que le camion fou ou le chauffard qui sèment le malheur jour après jour dans les artères du Sénégal.
MACKY SALL INAUGURE LA MOSQUÉE BLANCHOT RÉHABILITÉE, CE VENDREDI
Le président de la République, Macky Sall, va effectuer la prière hebdomadaire de vendredi à la mosquée Blanchot, à Dakar, et procéder en même temps à l’inauguration de cet édifice religieux rénové
Dakar, 29 avr (APS) – Le président de la République, Macky Sall, va effectuer la prière hebdomadaire de vendredi à la mosquée Blanchot, à Dakar, et procéder en même temps à l’inauguration de cet édifice religieux rénové, a-t-on appris du Bureau d’information gouvernementale (BIG).
Dans un dossier de presse transmis à l’APS, le BIG souligne que cette première mosquée de Dakar, classée monument historique, sort ainsi d’une réhabilitation de quatre ans, dans le cadre du Programme spécial du chef de l’Etat pour les sites religieux.
D’un coût global de 1.177.705.489 francs CFA, ces importants travaux ont permis à cette mosquée située au cœur de Dakar, de passer d’une capacité d’accueil de 3.500 à 6.500 personnes, indique la même source, à travers l’extension de sa surface de 2.405 à 4.391 mètres carrés dont 527 mètres carrés réservés aux femmes.
La mosquée est construite sur deux étages avec terrasse. Et les travaux sur le site ont consisté à ’’réhabiliter l’ensemble de la mosquée en respectant son statut de Monument historique avec une attention particulière à la conservation des éléments qui la caractérisent’’, précise le BIG.
La même source cite notamment ’’la mosquée d’origine encerclée par l’extension de 1930, les rosaces et les mosaïques en façade, les claustras, les modénatures, les grilles de protection, les balustrades ou encore l’horloge d’origine qui date de 1907 et qui était encore apparente en façade avant les travaux d’extension, aujourd’hui visible du 2eme niveau’’.
D’après le même document, les travaux effectués cernent ’’la reprise des ouvrages en fondation, des poteaux et poutres du rez-de-chaussée au 1er étage, la démolition et reprise de tout le plancher haut du premier étage, ainsi que la construction d’un deuxième étage, avec une terrasse accessible augmentant la capacité d’accueil de la mosquée’’.
De même, ’’toutes les installations et complément d’équipements techniques (électricité, groupe électrogène, climatisation, ventilation, adduction et assainissement, sécurité incendie, sonorisation) sont aussi mises aux normes, durant ces travaux de réhabilitations’’.
Ils ont également permis, entre autres, ’’l’aménagement d’issues de secours supplémentaires, la mise aux normes des passages et circulations, l’aménagement de rampes et de toilettes pour les personnes à mobilité réduite, la remise en valeur des motifs de façades qui sont œuvres du patrimoine classé’’.
Pour sa mise en valeur, la mosquée ornée de décorations marocaines et équipée des tapis de première qualité.
Le BIG rapporte que des blocs sanitaires publics de 36 à 40 mètres carrés chacun côté hommes et côté femmes, comportant dans chaque bloc cinq WC dont une partie destinée aux personnes à mobilité réduite et un espace pour les ablutions, y sont aussi aménagés.
Construite vers 1907, à partir de l’image de la mosquée de Saint-Louis (nord), elle-même construite sur le schéma d’une église avec deux clochers qui sont en fait des minarets, la mosquée de Blanchot a depuis lors subi un certain nombre de modifications importantes, rappelle le Bureau d’information gouvernementale.
Il ajoute que ’’vers 1914, la mosquée Blanchot connaît sa première extension qui vise à remettre l’édifice au droit de la rue Blanchot, car jusqu’alors, elle se trouvait en biais puisqu’elle était orientée vers la qibla’’.
Entre 1930 et 1938 a lieu l’extension définitive qui englobe totalement la vieille mosquée. Dès les années 60, l’affluence était telle, les jours de grande prière, que la rue Blanchot était barrée, occupée par les fidèles qui priaient à l’extérieur, faute de n’avoir pu trouver place à l’intérieur, lit-on dans le document d’information.
Aussi, dès l’Indépendance, la décision fut prise de construire une mosquée plus vaste pour succéder à la mosquée Blanchot.
C’est ainsi, informe le BIG, qu’en 1964, Léopold Sédar Senghor, président de la République du Sénégal, inaugure la nouvelle grande mosquée de Dakar, qui accueille désormais les grandes prières du vendredi et des fêtes musulmanes.
Pour autant, la mosquée Blanchot continue d’enregistrer une forte affluence. La rue Blanchot se nomme désormais Moussé-Diop, du nom d’un Grand Serigne de Dakar jusqu’en 1962 et, à ce titre, chef de la collectivité lébou. Aujourd’hui, la mosquée est classée monument historique, souligne le Bureau d’information gouvernementale.