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18 juin 2025
LÉGISLATIVES, LE DÉPÔT DES DOSSIERS DE CANDIDATURE FIXÉ DU 6 AU 8 MAI
Le dépôt des dossiers de candidatures en vue des élections législatives de 2022 est fixé du 6 au 8 mai prochains, rapporte le quotidien Le Soleil dans son édition du vendredi.
Dakar, 29 avr (APS) – Le dépôt des dossiers de candidatures en vue des élections législatives de 2022 est fixé du 6 au 8 mai prochains, rapporte le quotidien Le Soleil dans son édition du vendredi.
’’Le directeur de la formation et de la communication de la Direction générale des élections (…), Birame Sène a informé que les dossiers des candidatures pour les élections législatives du 31 juillet 2022 sont déposés 85 jours au plus (le 6 mai) et 83 jours au moins (le 8 mai), avant le jour du scrutin’’, lit-on dans les colonnes du quotidien.
’’Ce délai est prévu par les articles L248 et L283 du Code électoral’’, a t-il précisé à l’occasion de l’atelier de formation sur le guide pratique des élections, aux partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes en vue de les sensibiliser sur le processus de déclaration et les dépôts des candidatures.
Passé ce délai, dit-il, "aucun retrait ou substitution n’est possible sur les listes déposés, sauf en cas d’inéligibilité de candidats ou de pièces comportant des erreurs matérielles’’, conformément à l’article L79 du code électoral.
Ainsi, ’’seuls ces documents et le candidat frappé d’inéligibilité pourraient être remplacés’’, selon lui.
Birame Sène a par ailleurs indiqué qu’après le dépôt, le ministre en charge des élections, procédera, conformément aux dispositions de l’article LO.183 du Code électoral, à l’arrêté et la publication des déclarations reçues, modifiées éventuellement, au plus tard 60 jours avant le scrutin.
La publication des déclarations quant à elle, est prévue le 31 mai 2022.
LOUGA, DES SAGES-FEMMES REJETTENT LA RÉQUISITION PRÉFECTORALE
En grève depuis plusieurs jours, des membres du personnel de santé de Louga, visés par une réquisition administrative, ont refusé, jeudi, de rejoindre leurs services.
En grève depuis plusieurs jours, des membres du personnel de santé de Louga, visés par une réquisition administrative, ont refusé, jeudi, de rejoindre leurs services.
Les travailleurs de santé de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga ont suspendu depuis plusieurs jours les services de maternité, dans les établissements publics de santé de la région de Louga. Ils veulent ainsi manifester leur soutien à quatre de leurs collègues, des sages-femmes placées depuis le 19 avril sous mandat de dépôt pour non-assistance à personne en danger, après le décès en couches d’Astou Sokhna, une patiente.
Seuls les services chargés des urgences continuent à fonctionner. Ce mouvement d’humeur a perturbé le système de santé de Louga et porté préjudice aux usagers obligés de se référer aux hôpitaux de Saint-Louis pour bénéficier de soins médicaux. Face à cette situation, la préfecture de Louga a sorti, mardi, un arrêté de réquisition adressé aux sages-femmes des districts sanitaires de Louga et de Koki, les obligeant à rejoindre leur poste de travail du 26 avril au 2 mai.
La plupart d’entre elles ont fait fi du document administratif, refusant de rejoindre leur service.
Selon le secrétaire général adjoint chargé de la communication du SUTSAS Louga, Ousseynou Kama, "en période de grève, les agents n’ont pas l’obligation de répondre à une réquisition, surtout lorsque le service minimum est assuré’’.
"C’est juste une façon de nous distraire et de casser l’ élan unitaire de notre syndicat. Nous refusons cela", a-t-il dit.
LES COUPS D'ÉTAT EN AFRIQUE RENCONTRENT UNE CERTAINE AUDIENCE AUPRÈS DE LA POPULATION
Pourquoi les militaires putschistes reviennent sur le devant de la scène en Afrique ? Pierre Jacquemot, enseignant à Sciences Po Paris et ancien ambassadeur à Accra, Nairobi et Kinshasa, donne sa lecture - ENTRETIEN
Il y a les vraies et les fausses démocraties, et entre les deux, les « démocraties molles ». C'est la thèse de l'essayiste français Pierre Jacquemot, qui vient de publier Afrique, la démocratie à l'épreuve (éditions de la Fondation Jean Jaurès). Pourquoi la démocratie est-elle en crise en Afrique ? Pourquoi les militaires putschistes reviennent sur le devant de la scène ? Pierre Jacquemot, qui enseigne à Sciences Po Paris et a été ambassadeur à Accra, Nairobi et Kinshasa, est l'invité de RFI.
RFI : Est-ce que l’Afrique de l’Ouest est en train de lancer le concept de « coup d’État militaire à assise populaire », demandez-vous dans votre ouvrage.
Pierre Jacquemot : C’est vrai qu’on constate que ces coups d’État, fomentés par de jeunes officiers, rencontrent une certaine audience auprès de la population, et notamment auprès des jeunes. Cela signifie probablement que ces coups d’État sont assis sur un essoufflement de la démocratie représentative dans ces trois États. La démocratie représentative a été incarnée par exemple par le président de la Guinée Alpha Condé, qui avait outrepassé les règles constitutionnelles en s’accordant un troisième mandat. Elle a été incarnée aussi par l’impuissance des chefs d’État en place, normalement élus -au Mali, au Burkina Faso-, à faire face à la crise sécuritaire qui sévit dans leur pays.
Et vous estimez qu’à l’égard du Mali par exemple, la déclaration de la France, jugeant que le nouveau régime avait un caractère illégitime, était particulièrement malencontreuse…
Tout à fait. Je pense que, dans sa relation avec les pays africains, la France a parfois de bons comportements, mais trop souvent émet des déclarations tout à fait malencontreuses, qui témoignent peut-être d’une incapacité à pouvoir analyser les dynamiques en cours dans ces pays. Il y a une espèce de rigidité sur les critères démocratie formelle, élections, institutions, règles du jeu… une espèce de rigidité française envers l’Afrique.
Vous expliquez très bien, dans votre livre, les raisons de ces différents putschs militaires. Mais n’êtes-vous pas un peu compréhensif à l’égard de certains régimes, comme celui du Mali, qui a laissé mourir en prison l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga en mars dernier ?
Non. Je n’ai pas à être clément envers les uns et dur envers les autres. J’essaye d’analyser objectivement ce qui se passe. Ce que je peux constater, c’est qu’il y a des pays qui s’en tirent beaucoup mieux que d’autres au regard des critères d’une part de démocratie, d’efficacité des institutions, et d’autre part du respect des droits fondamentaux des personnes. Et donc, on est amené à faire des distinctions entre les situations, entre les pays qui sont sur une trajectoire plutôt positive, ce qu’on appelle les « démocraties matures » -Cap-Vert, Maurice, Botswana, Ghana et même le Sénégal-, et puis d’autres qui s’enfoncent dans un dérèglement démocratique total, voire même un délitement comme la Centrafrique, la Somalie, le Soudan du Sud ou la Libye par exemple.
par l'éditorialiste de seneplus, emmanuel desfourneaux
SONT FOUS CES ÉGYPTIENS
EXCLUSIF SENEPLUS - Le laser lors du match Sénégal vs Égypte, c’est une arme psychologique visant à déstabiliser l’adversaire et à lui dire : « Œil pour œil, dent pour dent ». Fini le temps où l’Africain subsaharien se laisse faire, et baisse la tête
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 29/04/2022
Dans le film « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre », la réplique d’Obélix fait mouche, « Sont fous ces Égyptiens, on leur demande de s’écarter, puis eux ils restent derrière. »
Après avoir perdu la finale de la 33e Coupe d’Afrique des Nations, le 6 février à Yaoundé, pour l'Egypte, le Sénégal devient la nouvelle bête noire. Les Pharaons n’iront pas taper dans le ballon Al Rihla le 21 novembre à Al Thumama Stadium.
Dans mon édito « L’Occident doit mourir », je soutenais que l’affaire des lasers au stade Abdoulaye Wade marquait la fin de la Terranga « banania ». Voilà ce que raconte, selon moi, l’affaire des lasers.
Le sport, c’est aussi une affaire géopolitique, comme nous le savons tous. Ce match traduit deux changements sociopolitiques essentiels reliés entre eux :
L’une sur le plan des mentalités. La négritude de Senghor était idéologique pour affirmer la conscientisation de l’être noir et la fierté de l’être dans un contexte colonial. Ce mouvement intellectuel s’était édulcoré sous l’effet du néocolonialisme. Aujourd’hui, sous l’impulsion des jeunes, l’Afrique noire donne un nouveau souffle à la négritude, voire une deuxième vie. Dorénavant, l’Africain subsaharien entend se faire respecter par les Européens, mais aussi par les Africains du Nord, tous deux à l’origine de l’esclavage des Noirs. Le laser, c’est une arme psychologique visant à déstabiliser l’adversaire et à lui dire : « Œil pour œil, dent pour dent. » La loi du Talion ne sied pas avec cette fin du ramadan. Cependant, la naïveté n’est plus de mise. La confiance en soi, héritée de la négritude, est un moteur indispensable pour la renaissance africaine. Le sentiment anti-français s’inscrit dans cette bascule mentale. Les Africains prennent conscience qu’ils peuvent construire leur avenir tout seuls.
L’autre sur le plan de l’émergence. Les nations subsahariennes s’affirment comme des nations gagnantes. Je compare la victoire du Sénégal, à celle de la bande de Platini dans les années 80. La France ne gagnait rien dans les sports collectifs. L’Allemagne, ultra dominatrice, surclassait les Bleus, comme naguère lors de nos confrontations militaires. Et le déclic est venu. Le TGV est arrivé, les innovations aussi. C’est ce qui attend le Sénégal. Le nouveau stade de Diamniadio l’illustre, critiqué pour son coût pharaonique, mais tout aussi utile que le Monument de la Renaissance africaine pour concrétiser le Sénégal de demain : un Sénégal triomphant. Parfois, ce processus peut commencer par le sport. La crise du Covid-19 a aussi été déterminante dans les opinions publiques africaines. Malgré un système de santé performant, le Covid-19 terrassait aussi des Blancs, ils étaient vulnérables comme les autres.
Certes, les méthodes des supporters sénégalais sont discutables. N’oublions pas tout de même que nous sommes dans le monde du foot ; les chants, à quelques rares exceptions près, ne sont pas du niveau des poésies de Senghor dans le monde entier. Le supporter n’a jamais été l’homme du fair-play par excellence. La négritude, d’ailleurs, avait été accusée d’être raciale, mais finalement sans être raciste. Alors, le laser, peut-être est-il déloyal, mais sans être considéré comme le facteur décisif de la victoire des Lions. Le laser n’est qu’une étape intermédiaire avant d’accéder au respect.
Les trois matchs disputés par le Sénégal ont été hégémoniques face aux Égyptiens. Les scores étriqués traduisent assez mal cette domination des Lions sur le terrain. Et puis, a-t-on fait perdre un match de football contre une équipe dont les supporters ont, en direction de joueurs d’origine africaine, hurlé des cris de singe ? Et toutefois, dans ce cas présent, des sanctions exemplaires devraient être prononcées par les instances du football.
Soyons sérieux les Égyptiens ! À la prochaine confrontation avec le Sénégal, n’utilisez plus en premier les lasers ! Il est fini le temps où l’Africain subsaharien se laisse faire, et baisse la tête. Réfléchissez-y avant de commettre l’imparable face aux ancêtres de la civilisation égyptienne !
La momie de Cheik Anta Diop ne finira pas de hanter les Égyptiens d’aujourd’hui ! L’Afrique noire est de retour pour le bien du football mondial et de l’humanité.
Kédougou – 188 cases et des centaines de boutiques réduites en cendres Que reste-t-il du village de Sambranbougou ? Juste des larmes et l’espoir d’être secouru très rapidement ?
Sambranbougou, situé dans la commune de Missirah Sirimana, dans l’arrondissement de Sabodala (département de Saraya), a été frappé hier par un violent incendie qui a tout détruit : les cases, les vivres,… Il ne reste plus rien aux populations.
Que reste-t-il du village de Sambranbougou ? Juste des larmes et l’espoir d’être secouru très rapidement ? Hier, un incendie a ravagé Sambran-bougou, village aurifère situé dans la commune de Missirah Sirimana : 188 cases, des boutiques, des magasins, des points de vente de service sont partis en fumée. «L’incendie a tout ravagé : des cases, des centaines de boutiques et des points de vente et de service. Actuellement il n’y a rien qui reste parce qu’on n’a rien pu sauver. Les gens sont dans une situation catastrophique», évalue Moussa Sissoko, enseignant et natif de Sambranbougou.
L’incendie a laissé derrière lui des populations sans ressources. Et elles s’interrogent sur leur avenir. «Aujourd’hui (hier), on n’a même pas où passer la nuit ni de quoi manger. Et toutes nos économies et nos aliments sont partis en fumée», enchaîne ce fonctionnaire.
Les habitants de Sam¬bran¬bougou ont alerté les sapeurs-pompiers. C’est ainsi qu’ils se sont rendus sur les lieux pour constater les dégâts matériels, qui se chiffreraient à plus d’une centaine de millions. En revanche, une enquête a été ouverte par les éléments du poste de gendarmerie de Sabodala pour dé¬terminer l’origine du feu, qui a ra¬vagé pratiquement tout le village.
Il y a un an, un incendie semblable avait aussi fait des dégâts incroyables. Il avait ravagé tout le site d’orpaillage du village de Sambran¬bougou, brûlé 210 cases et fait un mort, B.C âgé de 27 ans, retrouvé sous les dé¬combres.
Il faut savoir que l’éloignement et l’enclavement de ces zones retardent les organisations de secours. Logés à Ké¬dougou, les éléments de la 64ème compagnie d’incendie et de secours doivent parcourir 120 km pour rallier le village de Sambranbougou. D’où l’importance de l’érection d’unités d’incendies et de secours au niveau des capitales départementales de Salémata et de Saraya.
CASAMANCE, L’ARMEE S’ATTAQUE À L’ECONOMIE DE GUERRE
Dans le village de Djondji, dans le Nord Sindian, en plus de 46 tamas (matériels de traitement du chanvre) découverts, les Jambaars ont mis la main sur des sacs de chanvre indien
Ibou MANE (Correspondant) |
Publication 29/04/2022
Après le démantèlement des bases rebelles dans le Nord Sindian et dans la zone de Djibidione, l’Armée poursuit encore et toujours sur le terrain, ses opérations de sécurisation en traquant des bandes criminelles qui s’activent dans la culture et le trafic de chanvre indien dans la contrée du Fogny.
C’est la traque des trafiquants : plusieurs localités du Fogny sont ainsi concernées par ces opérations de sécurisation menées par l’Armée, plus que jamais déterminée à mettre fin aux trafics en tous genres dans la partie sud du pays. Du coup, après la première phase de leur mission axée sur le démantèlement des bases des combattants du Mfdc dans le Nord Sindian et dans le Djibidione, les militaires qui ont, dans la foulée de ces opérations, saisi d’énormes quantités de chanvre indien, s’activent à s’attaquer dorénavant à la racine du mal. Une option militaire consécutive à la deuxième phase de ces opérations de sécurisation des biens et des personnes et qui a poussé les hommes du Colonel Ndour à investir toutes les localités conquises afin de mettre fin aux activités des bandes criminelles.
De véritables cartels de drogue établis depuis plusieurs décennies dans ces contrées du Fogny. Ainsi dans le village de Djondji, dans le Nord Sindian, en plus de 46 tamas (matériels de traitement du chanvre) découverts, les Jambaars ont mis la main sur des sacs de chanvre indien. Tout comme à Guinéa-Diadioubé où 53 sacs ont été découverts.
Dans la zone de Djibidione, la fouille des villages de Elol et environs a permis la saisie par l’Armée de 75 sacs de chanvre indien et 56 bidons de graines découverts. Egalement dans le nord Massaran, les soldats avaient dans un premier temps saisi 66 sacs de 50 kg de chanvre indien ainsi que 5 bidons de 20 litres de graines incinérées.
Et ce 27 avril, une nouvelle opération au niveau de Massaran a occasionné la découverte de 12 sacs de 50 kg de chanvre indien ; 9 bidons de 20 litres de graines ; 5 bidons de 5 litres de graines ; 1 bidon de 10 litres de graines et un sac de 25 kg de graines ; et ce, en plus de 107 cornets de 1kg de chanvre indien. C’est toujours dans cette dynamique de fouille et de démantèlement des zones de collecte et de production de la drogue dans le Fogny que les militaires en opération ont procédé à l’arrestation ce mercredi, du chef de village de Balla Bassène dans la commune de Djibidione.
Selon nos sources, c’est plus d’une tonne de chanvre indien et 20 bidons de semences de chanvre indien qui ont été découverts chez le mis en cause. Arrêté par l’Armée, il est pour l’heure en détention à la gendarmerie de Bignona.
La conférence de presse a été aussi une occasion, pour le ministre de la Santé, de revenir sur la décision abrogeant la loi de 1976 sur les villages de reclassement, prise mercredi en Conseil des ministres.
Abdoulaye Diouf Sarr qui rappelle «qu’en 1976, on avait pris la décision, dans le cadre du traitement de la lèpre, de créer 9 villages de reclassement pour organiser le traitement et la réinsertion des Sénégalais atteints de lèpre», a fait savoir qu’il était important d’abroger cette loi puisque la lèpre n’existe presque plus. «Depuis, beaucoup de choses ont évolué dans le sens positif parce que du point de vue du traitement, le Sénégal a eu des performances qui le placent dans un processus d’élimination.
Selon les critères de l’Oms, on peut considérer qu’un pays est dans une phase de rémission quand on a un cas sur 10 000 habitants. Le Sénégal est, de manière claire, dans une fourchette d’un cas sur 50 mille habitants. De ce point de vue, il n’y a plus fondamentalement de lèpre», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : «Autre aspect important, c’est que ces villages sont désormais intégrés dans les collectivités territoriales ; il était donc absurde de laisser cette loi qui était stigmatisante. C’est pourquoi le chef de l’Etat a estimé qu’il était urgent d’abroger cette loi, pour laisser l’ensemble de ces villages dans le commun social des collectivités territoriales.»
L’avocat de la partie civile est en colère contre le procureur de Louga qui a décidé d’inculper seulement les sages-femmes pour non-assistance à Astou Sokhna décédée dans des conditions effroyables. Pour lui, les responsabilités de l’Etat et de la gynécologue sont engagées dans cette affaire.
Le décès tragique de Sokhna Astou à l’Hôpital régional de Louga continue à charrier toutes les interprétations. En dépit de l’inculpation de 6 sages-femmes pour non-assistance à personne en danger, l’avocat de la partie civile regrette «un mauvais règlement», qui aurait découlé «d’une pression». «Il y avait une pression maraboutique dans la ville. C’est cette pression qui a obligé le procureur à faire un règlement biaisé de l’affaire», assure Me Ousseynou Gaye. C’est ce qui a, dit-il, poussé le ministère public à «inculper les ¬¬sages-femmes pour non-assistance à personne en danger». Il explique : «Quand la ¬non-assistance à personne en danger aboutit à la mort, la moindre des choses c’est de faire le lien entre cette non-assistance à personne en danger et la mort, et inculper pour homicide.»
Ce qui n’a pas été fait par le Parquet de Louga laissant ainsi la «place à des soupçons», qui l’ont poussé à retenir contre les sages-femmes, le délit présumé de «non-assistance à ¬personne en danger» et non «d‘homicide volontaire». «Si le procureur l’avait fait, il n’aurait jamais déféré les sages-femmes devant le Tribunal des flagrants délits. Il veut apaiser la situation à Louga où il n’y a plus de soins dans les hôpitaux», regrette Me Gaye. Il promet une farouche opération au ministère public. «Le procureur a fait un mauvais règlement et on ne va pas lui faciliter la tâche», annonce le conseil de la famille de Mme Astou Sokhna.
La responsabilité de la gynécologue paraît «d’une évidence flagrante»
Par ailleurs, Me Gaye a du mal à suivre la démarche du procureur dans la gestion du dossier. Il trouve «à la limite injuste» que la gynécologue, «qui est d’astreinte», ne soit pas inquiétée dans cette affaire. Il dit : «Je ne peux pas comprendre que la gynécologue qui est d’astreinte, c’est-à-dire qui devrait rester à l’hôpital, se barre. Et puis elle vient, constate le décès, et se barre à nouveau. Et puis elle dicte le certificat de genre de mort en disant à la sage-femme de mettre mort naturelle. Ce que cette dernière a reconnu. Elle met le cachet et c’est sur la base d’un certificat de décès sans signature qu’on a enterré cette bonne dame.»
Selon l’avocat, «on les a obligés à le retirer pour éviter l’autopsie». Mais, la bataille n’est pas terminée. «Il n’est pas exclu qu’on fasse une autopsie, qu’on fasse l’exhumation parce qu’on veut comprendre de quoi cette dame est décédée», prévient-il. Pour l’avocat, la responsabilité de la gynécologue paraît «d’une évidence flagrante qui fait qu’on ne peut pas la laisser» en dehors de la procédure.
C’est pour cette raison que la partie civile a décidé de porter plainte contre elle pour installer l’Etat dans la cause. «C’est normal d’installer l’Etat parce que cette bonne dame ne travaille pas dans la rue ni dans une structure privée. Si elle travaille dans une clinique, la clinique répondra. Mais elle travaille dans un établissement hospitalier. C’est la structure hospitalière, qui sera installée dans la procédure pour répondre des conséquences financières de leurs actes», se justifie-t-il avant de déplorer le fait que le procureur n’ait pas aussi installé l’Etat dans la cause. «Ce qui n’est pas normal parce qu’il s’est précipité à engager une procédure bancale», dit-il. En promettant de déposer la plainte avant le 5 mai retenu pour l’ouverture du procès des 6 sages-femmes dont les 4 patientent encore en prison.
LA CNTS/FC LISTE SES DOLÉANCES DANS LA PERSPECTIVE DE LA FÊTE DU TRAVAIL
Mais pour Cheikh Diop, un mouvement syndical responsable ne doit pas attendre le 1er mai pour défendre la revendication. «La revendication, on la défend tout de suite et maintenant, compte tenu de l’urgence»
A la veille du 1er mai, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc) a listé ses doléances. Cette année, il n’y aura pas de défilé, mais un meeting syndical qui va regrouper les 5 centrales les plus représentatives, avant de rencontrer le chef de l’Etat le 3 mai pour la remise des cahiers de doléances.
Le 1er mai est une journée de revendication et de mobilisation des travailleurs. Mais pour le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc), Cheikh Diop, un mouvement syndical responsable ne doit pas attendre le 1er mai pour défendre la revendication. «La revendication, on la défend tout de suite et maintenant, compte tenu de l’urgence», a déclaré Cheikh Diop. Qui, en outre, a invité le monde du travail et les syndicats à rester «ensemble» et «vigilants» sur leurs points de revendication cruciaux, qui tardent à trouver solution.
De ces points, il s’agit notamment de «la crise dans le secteur de la presse, la restauration de l’équilibre financier de la Poste, la non application de décisions de Justice, l’achèvement du processus de dématérialisation et de modernisation de l’administration publique, le respect strict des engagements pris dans les secteurs de l’éducation, l’aboutissement des négociations entamées dans le secteur de la santé, la réouverture du corridor Dakar/Bamako pour un retour à la normalité conformément aux attentes des deux peuples et des travailleurs, la poursuite inclusive du processus de réforme des codes du travail et de la sécurité sociale, l’harmonisation des projets structurants pour la mobilité urbaine ainsi que l’amélioration de la gouvernance dans le secteur du transport (Ddd, Ter, Brt, Chemins de fer du Sénégal), la révision des conventions collectives dans les secteurs miniers et enfin dans le domaine de l’économie pétrolière et gazière», liste le Secrétaire général de la Cnts/Fc lors de la conférence de presse tenue hier par les centrales syndicales.
Cette année, la célébration du 1er mai survient dans un contexte particulier marqué, au plan international, par un ralentissement de la croissance dû notamment à une pandémie durable et handicapante, la guerre en Ukraine engendrant, entre autres, une flambée du prix du baril du pétrole et du blé, mais aussi des difficultés dans la préservation des emplois. «On a enregistré énormément de pertes d’emploi. Nous avons également noté des violations des droits et libertés des travailleurs, no¬tamment dans les secteurs de la presse, des mines et de la construction, des industries alimentaires, de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que de nombreuses entreprises en difficulté avec de sérieuses menaces sur les emplois», note M. Diop.
Il ajoute qu’avec la fin du Ramadan, il n’y aura pas de manifestation pour ce 1er mai, mais un meeting syndical sera organisé au Complexe Serigne Abass Sall pour donner la parole aux syndicats. «Nous avons fait un cahier de doléances commun au niveau de la Coalition de centrales syndicales composées de 5 centrales, que nous allons déposer le mardi 3 mai», a-t-il signalé.
Dans la foulée, il n’a pas manqué de saluer les efforts et réponses positives de l’Etat à l’endroit des travailleurs. Toutefois, il demande à l’Etat et aux employeurs de mettre en oeuvre le Plan de renforcement du dialogue social de restitution de ceux de l’ex-Sias, d’Ama Sénégal et d’Air Afrique car, dit-il, ce type de dialogue social actuel n’est pas porteur de progrès. «Tout comme nous, travailleurs, devrons assumer notre part de responsabilité collective pour contribuer à la stabilité et la cohésion sociales, tout en veillant par le dialogue et la concertation en milieu de travail, à assurer notre rôle de défense des intérêts des travailleurs et de l’entreprise», poursuit le syndicaliste.
Par ailleurs, la Cnts/Fc réitère sa volonté de continuer à «contribuer au renforcement de l’unité des travailleurs et à la réorganisation des luttes par la mise en place d’une Plateforme de lutte et d’unité syndicale (Plus), qui aura comme vocation de rassembler les forces syndicales et peser de tout son poids pour une plus grande efficacité de l’action syndicale, de construire une dynamique collective pour un sursaut national et trouver des solutions consensuelles, susceptibles d’impacter de manière décisive la préservation des conditions de production et de performance dans tous les secteurs d’activités», explique Cheikh Diop.
BENNO SANS LEADER
Des problèmes de leadership risquent d’entamer toute chance de victoire de BBY aux législatives. C’est le constat des 198 missionnaires envoyés par Macky Sall à travers le pays. Ils annoncent des investitures très compliquées au sein de la majorité
Des problèmes de leadership risquent d’entamer toute chance de victoire de Benno bokk yaakaar (Bby) aux élections législatives. C’est le constat des 198 missionnaires envoyés par Macky Sall à travers le pays. Ils annoncent des investitures très compliquées au sein de la majorité.
Avis de tempête dans la majorité présidentielle ! La date d’ouverture des dépôts de candidatures s’approche (du 3 au 8 mai) et les querelles de leadership subsistent toujours au sein de Benno bokk yaakaar. Le président de la coalition présidentielle s’en est rendu compte hier. Lors d’un ndogou organisé hier au Palais, Macky Sall a reçu les 198 missionnaires envoyés à travers le pays au début du mois de mars. Ces tournées, au lendemain des élections locales du 23 janvier, visaient à remobiliser les troupes en direction des élections législatives du 31 juillet 2022. Même si ça varie d’un département à un autre, le constat global n’a pas été toujours favorable au camp du pouvoir.
«Les investitures s’annoncent compliquées»
Le Quotidien a appris de sources concordantes que l’objet de ce méga-dîner était d’écouter les rapports des missions des 46 départements. «Tour à tour, les chefs de missions ont fait le point sur les problèmes de leadership au sein de la coalition Bby, les forces en présence en vue de préparer les investitures qui s’annoncent compliquées pour la coalition présidentielle», déclinent nos interlocuteurs. Cette rencontre, qui a aussi enregistré la présence des délégués régionaux au parrainage, devrait permettre à Macky Sall d’identifier les forces de la majorité présidentielle afin de cerner le profil des potentiels candidats pour chaque département et de faire les combinaisons gagnantes.
Dans leurs conclusions, c’est comme si Bby s’attendait à perdre certaines villes importantes comme lors des Locales. La mobilisation est plus que jamais prêchée. «Les partisans de Macky Sall souhaitent maximiser leurs gains dans leurs bastions pour participer «à la tontine» de la liste nationale. Ce qui, en d’autres termes, comblerait les pertes éventuelles dans les départements de Dakar, Mbacké ou de Ziguinchor perdus lors des dernières élections municipales», rapporte-t-on.
Abdoulaye Baldé de retour, Bby à l’écoute de Macky pour les investitures
Désormais, tout le monde reste à l’écoute du Président Macky Sall qui a annoncé qu’il va, sur la base des données présentées, constituer les listes. Un exercice assez délicat quand on connaît les frustrations qui risquent de naître après les investitures. Les dernières Locales ont rappelé combien les dissidences pouvaient fragiliser Bby. Macky Sall, qui a interdit catégoriquement les listes parallèles, n’est pourtant pas à l’abri de rébellion. A noter que Abdoulaye Baldé, ex-maire de Ziguinchor, a assisté à la rencontre et signe son retour dans Bby.