Les pays africains dépendant de presque tout pourraient subir gravement les effets exogènes de la parité euro-dollar qui redonne ainsi de facto à la monnaie américaine son statut de valeur-refuge. Ce qui est susceptible d’amplifier l'impact de la flambée des prix de l'énergie sur l'économie européenne, singulièrement dites émergentes.
En ces temps déjà difficiles, la parité euro-dollar n’augure rien de bon pour les pays émergents comme le Sénégal. Esseulées depuis plus de deux ans par la pire crise sanitaire mondiale et les tensions Russo-Ukrainiennes, les économies dites émergentes risquent de vivre le pire avec la morsure du dollar. Une parité connue pour la dernière fois en 2002, soit au plus bas depuis 20 ans. L'euro frôle ainsi la parité avec le billet vert. De quoi amplifier l'impact de la flambée des prix de l'énergie sur l'économie européenne et par-delà les économies dites émergentes.
A regarder de près, la zone euro va devenir une destination touristique intéressante pour certains pays et l'été pourrait battre des records. A l’avenant, les entreprises en territoire européen, exportant en dehors de l’espace Schengen vont profiter de la faiblesse de l’euro. De facto, leur compétitivité en sera accrue même si les pénuries de composants vont, dans le même temps, les pénaliser. La difficulté étant la hausse déjà existante des carburants avec la crise Ukrainienne qui a fini de compromettre toutes perspectives des économies mondiales de surcroît, elle va se doubler du renchérissement de la monnaie. Même tendance est notée du côté des matières premières. Alors que l’euro fête ses 20 ans d’existence, cette situation n’arrange en rien les économies européennes durement éprouvées par l’invasion de la Russie impactant l’ensemble des économies mondiales, notamment le ralentissement de la croissance et de l’accélération de l’inflation.
En effet, depuis le début de 2022, la monnaie européenne accuse une perte de plus de 10 % de sa valeur face au dollar. Elle rejoint ainsi la parité avec la devise américaine prise dans une convergence des conjonctures, alors qu’elle fête ses vingt ans. Une situation à laquelle les marchés anticipent déjà l'impact sur l'économie européenne de la guerre en Ukraine et optent dans ce climat d'incertitude pour la valeur refuge qu'est le dollar.
DES TENSIONS GRADUELLES COMPROMETTANTES
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les prix de l’énergie, des céréales et des métaux ont connu une hausse vertigineuse. Avec cette nouvelle donne, une augmentation imminente des taux d’inflation n’est pas à écarter dans les jours à venir. Ce qui n’arrangerait rien les pays directement exposés aux risques dans les secteurs commerciaux, touristiques et financiers. D’ailleurs, ils subiront des pressions supplémentaires. Les pays qui dépendent des importations des produits pétroliers comme le Sénégal risquent de creuser davantage leurs déficits budgétaires et commerciaux voire la pression inflationniste s’accentuer. Cette énième déconvenue sur les économies dites émergentes risque d’aggraver les pressions socioéconomiques, la vulnérabilité des dettes publiques aux effets négatifs de la crise sanitaire qui ont durement impactées des millions de ménages et d’entreprises.
AAR/SÉNÉGAL DÉNONCE LE BRADAGE FONCIER DE L’AÉROPORT LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR
La coalition Alternative pour une Assemblée nationale de rupture Aar/Sénégal multiplie les sorties sur le terrain de la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet prochain
La coalition Alternative pour une Assemblée nationale de rupture Aar/Sénégal a dénoncé le bradage du patrimoine foncier de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor. Dans une déclaration depuis la piste de cet aéroport, Thierno Bocoum accusant le Président Sall d’avoir bradé les terres de cet aéroport au profit de son clan, a appelé les sénégalais à voter largement leur liste pour « une politique foncière inclusive ».
A l’instar des sept autres coalitions engagées dans la course pour le contrôle des 165 sièges de députés à l’Assemblée nationale, la coalition Alternative pour une Assemblée nationale de rupture Aar/Sénégal multiplie les sorties sur le terrain de la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet prochain. Hier, mardi 12 juillet lors de la troisième journée de cette campagne électorale pour les législatives du 31 juillet prochain, les camarades de Thierno Alassane Sall, tête de liste nationale de cette dite coalition, ont dénoncé la boulimie foncière du régime en place. S’exprimant depuis la piste de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, Thierno Bocoum le porte-parole du jour a accusé le Président Sall d’avoir bradé les terres de cet aéroport au profit de son clan.
Soulignant que « Dakar a besoin de respirer », l’ancien responsable des jeunes du parti Rewmi d’Idrissa Seck appelle les sénégalais à voter largement leur liste pour « une politique foncière inclusive ». « Dakar a besoin des espaces verts, des parcs. Le Président Sall, avait la possibilité de faire du foncier de l’aéroport des espaces communs qui serviront à toute la population. Seulement, lui et son gouvernement ont préféré brader les terres et en faire leurs propriétés personnelles », a-t-il martelé avant d’ajouter. « Il en est de même pour le littoral, les Sénégalais n’ont plus accès à la mer, les pêcheurs ne trouvent plus de poissons. La bande de filaos de Guédiawaye est convertie en parcelles, les forêts classées n’existent presque plus et l’environnement en souffre grandement. Pendant ce temps, les populations sont obligées d’occuper des zones inondables ».
Outre cette sortie sur la piste de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, Thierno Bocoum et ses camarades étaient également chez l’archevêque de Dakar Monseigneur Benjamin Ndiaye dans le cadre des visites de courtoisie auprès des chefs religieux et autorités, entamé depuis le démarrage de cette campagne électorale.
Le duo Sall-Sonko, la répression des manifestations politiques, le ravalement de certaines institutions au rang de forces supplétives au service du pouvoir - ENTRETIEN AVEC BOUBACAR BORIS DIOP (1/3)
Entre deux avions, et dans un contexte politique violent marqué par l’ouverture de la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet 2022, nous avons pu accrocher Boubacar Boris Diop. L’auteur de plusieurs ouvrages de référence dont « Murambi, Le livre des ossements », un roman consacré au génocide contre les Tutsi au Rwanda, a accepté de se plier à un jeu de questions-réponses sur la situation politique au Sénégal. Un sans-filtre sur le duo d’enfer Sall-Sonko, la répression des manifestations politiques, le ravalement de certaines institutions au rang de forces supplétives au service du pouvoir, etc.
mpact.sn : Quels commentaires faites-vous des derniers événements politiques survenus au Sénégal avec la mort de 3 personnes le 17 juin entre Dakar et Ziguinchor suivis de la confrontation entre le pouvoir et la coalition d’opposition Yewwi askan wi (Yaw) ?
Boubacar Boris Diop.
Ce qui s'est passé n'est pas anodin. Le Sénégal est certes habitué à cette sorte de danse au bord de l'abîme sur fond de combat singulier entre deux politiciens en vue mais cette fois-ci on était dans la continuité d'une séquence ayant démarré en mars 2021 avec l’affaire Adji Sarr. Avec, dans le viseur, la présidentielle de 2024. Jusqu'à hier (NDLR : l’entretien a eu lieu le 30 juin, lendemain de l’annulation de la manifestation projetée par Yaw et interdite par le préfet de Dakar) personne ne pouvait dire où allait mener la surenchère verbale. Finalement, YAW a décidé non seulement d'annuler la manifestation du 29 juin mais aussi de participer aux législatives du 31 juillet. On a envie de dire que tout est bien qui finit bien mais ce n'est qu'une trêve, le combat de taureaux a cédé la place à un affrontement tactique, à une partie d’échecs où chacun déplace ses pièces en espérant que l'adversaire va tomber dans le piège. Quoi qu'il arrive par la suite, il n'est pas excessif de dire que plus rien ne sera comme avant.
Qu'entendez-vous exactement par cela ?
Des voix étaient en train de s'élever pour demander le report des législatives et moi-même j'étais en faveur de ce compromis tant il me semblait curieux d'envisager de les tenir sans Ousmane Sonko. Dans le contexte actuel, cela contrevient à un minimum d'élégance républicaine. À présent cette question est réglée mais ce scrutin du 31 juillet sera déterminant pour l'avenir politique du Sénégal. On est dans une veillée d'armes en ce sens que tous les protagonistes sont conscients de ce qui va se jouer ce dimanche là.
Il y a eu aussi des morts, le 17 juin 2022.
Oui, les trois tombés à Dakar, Ziguinchor et Bignona. Cela fait dix-sept jeunes victimes en un peu plus d'une année. À qui faut-il imputer ces pertes en vies humaines ? À mon avis c'est un usage excessif de la force par les services de sécurité qui est en cause. Ceux-ci en rejettent la responsabilité sur les manifestants, ce qui est tout de même insolite. On ne voit dans aucun pays au monde la force publique se réfugier derrière des arguties pour nier ce qu'elle a fait au vu et au su de tous. D'être dépositaire de la violence légitime ne la met nullement au-dessus des lois, bien au contraire. La seule façon pour elle de se disculper, c'est qu'une enquête sérieuse soit ouverte au sujet de ces 17 morts. On l’a fait pour les affaires Balla Gaye à Dakar et Fallou Ngom à Saint-Louis, alors je ne vois pas pourquoi on s'en dispenserait pour ces jeunes qui ont été tués en mars 2021 et en juin 2022.
Le président Macky Sall n’y semble pas disposé en dépit des vieilles promesses des ministres Sidiki Kaba et Oumar Guèye.
Il va de soi que le régime de Macky Sall n'en a nulle envie. Mais il le faut car dans toute démocratie digne de ce nom, la vie des citoyens est une valeur en elle-même. D'avoir voulu exprimer leur mécontentement ne doit pas leur coûter la vie, il est difficile de se résigner à ramasser des corps d'enfants après chaque manifestation. Ou alors veut-on justement envoyer aux parents le message que ces manifestations sont dangereuses pour les inciter à dissuader leurs enfants d'y prendre part? C'est parce que le régime en prend à son aise avec un droit élémentaire, celui de manifester, que tout cela est arrivé. Il est vraiment important que la lumière soit faite sur les circonstances exactes de chacun de ces dix-sept décès. D'une manière générale, l'impunité est la règle d'or dans les régimes autocratiques, on ne peut l'admettre en démocratie.
Est-ce à dire que le Sénégal est sous régime autocratique ?
Non, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Pour commencer, dans une dictature, le gouvernement n'a jamais l'occasion d'interdire une manifestation parce que personne n'est assez fou pour lui en demander l'autorisation. Mais vous savez, il y a toujours eu quelque chose d'assez singulier dans le modèle sénégalais, à savoir une certaine liberté individuelle de parole mais non adossée à un système démocratique et encore moins à un état de droit. Au temps de Senghor par exemple, les élections étaient massivement truquées et les syndicats et forces politiques harcelés et systématiquement phagocytés. La justice était instrumentalisée et le parlement était une chambre simple d'enregistrement. Nous savons aussi à quel point le parti se confondait avec l'Etat à cette époque.
Pourtant, et c'est cela le paradoxe sénégalais, même dans ces années-là, la liberté individuelle d'expression n'a jamais été vraiment remise en cause par le pouvoir. C'est pourquoi même leurs pires détracteurs n'ont jamais sérieusement pensé que Senghor, Diouf et Wade étaient d'affreux autocrates. On ne peut pas non plus lancer cette accusation contre Macky Sall. Chacun aujourd'hui peut dire ce qu'il pense, même s'il arrive hélas que cela se fasse sans un minimum de décence. Mais la séquence dont nous ne sommes pas tout a fait sortis, une séquence inaugurée comme je viens de le dire, par l'affaire Adji Sarr, a quelque chose de contre-nature. La force brutale a été appliquée de manière systématique contre les manifestants, on a séquestré certains leaders chez eux et on en a arrêté d'autres. Ce sont des actions préventives illégales mais dont la visée politique est claire. On n'avait rien à leur reprocher mais le temps que leur innocence puisse être démontrée, leurs militants auront été désorientés et le mouvement de contestation aura perdu de sa vigueur.
C’est de l’intimidation ?
Je parlerais plutôt de prise d’otages, au sens le plus strict. On n'a toujours pas expliqué à l'opinion pourquoi des citoyens ont été retenus de force chez eux sous le regard du monde entier. Il y avait vraiment une volonté de faire feu de tout bois. Gardons aussi à l'esprit les accusations de Guy Marius Sagna contre les méthodes brutales des forces de l'ordre, en particulier en Casamance. Dans tout régime politique il y a des faucons et il se pourrait bien que ceux-ci soient en train de prendre la main, en une réaction froidement et longuement mûrie aux événements de mars 2021. C'est une pente dangereuse, il ne faut pas s'y laisser entrainer. La nouveauté, c'est que Macky Sall ne semble pas se fixer de limites à la différence de ses prédécesseurs. Dans les moments extrêmes, ceux-ci savaient s'arrêter à temps, en se disant que certaines méthodes ne seraient pas dignes de l'idée que notre peuple se fait de lui-même. C’est ainsi que Wade, le 23 Juin 2011, a su percevoir cette ligne rouge et se dire : non je ne peux pas aller plus loin...
Est-ce à dire qu’il y a une digue qui a cédé ?
Il y a plutôt une certaine tentation autoritaire mais le régime a compris à temps que le pari était trop risqué, d’où les verdicts rendus aux procès des opposants arrêtés.
Vous pensez que ce sont des verdicts d’apaisement ?
Les appels à la raison de la société civile et des autorités religieuses ont obligé les deux parties à lâcher du lest et selon toute probabilité cela s'est négocié en coulisses. Dans le cas de Macky, les tweets de Faure (premier secrétaire du Parti socialiste français, NDLR) et Mélenchon (chef de La France insoumise, NDLR) qui ont dénoncé les violations ont dû booster du jour au lendemain son désir de paix civile. Tout ce qui vient de Paris met dans un grand émoi certains de nos responsables politiques.
À suivre...
PARITE EURO-DOLLAR, LES MENACES SUR LES PRIX
Ces derniers jours, le niveau du dollar a tellement grimpé, qu’il est quasiment au même niveau que l’euro. Une situation pas sans conséquences. Le professeur Abdoulaye Seck, spécialiste en monnaie et Finance à l’UCAD a expliqué
Ces derniers jours, le niveau du dollar a tellement grimpé, qu’il est quasiment au même niveau que l’euro. Une situation pas sans conséquences. Le professeur Abdoulaye Seck, spécialiste en monnaie et Finance à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a expliqué, sur Rfm, les menaces d’une pareille situation.
«On a noté depuis plus de trois mois maintenant un renchérissement du dollar par rapport à l’euro. Et l’euro est tombé à son niveau le plus bas depuis 2002 avec une progression du dollar de l’ordre de 7,45%. C’est-à-dire que maintenant on est à peu près à la parité euro-dollar. Parce qu’un euro, actuellement, équivaut à 1,01 dollar.»
"On va inéluctablement vers une hausse
généralisée des prix..."
«En vérité, ce sont les prix payés par les consommateurs à un niveau mondial qui sont gravement impactés et de façon négative. La forte appréciation de l’euro par rapport au dollar fait planer une forte probabilité de hausse des prix à l’importation. Et pour des économies comme le Sénégal, avec la consommation qui est à 90% tournée vers l’extérieur, les importations vont peser beaucoup plus sur la facture à payer.»
Le Danger pour les consommateurs...
«On va inéluctablement vers une hausse généralisée des prix. Parce que l’économie mondiale est tournée vers le dollar. Tout est en dollars. Et si maintenant cette baisse de l’euro par rapport au dollar continue, on ne peut pas ne pas aller vers une hausse généralisée des prix surtout à l’importation. Ce qui fait que l’importateur verra son budget réduit, face à ces prix qui ont gravement augmenté. Ce qui se ressentira au niveau de l’économie dans sa généralité et dans sa globalité.»
LE PIB EN REPLI DE 2, 2 % AU PREMIER TRIMESTRE
Le produit intérieur brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières (CVS) à enregistré au premier trimestre de l’année 2022, une baisse de 2, 2 % comparativement à son niveau du trimestre précédent
Dakar, 12 juil (APS) – Le produit intérieur brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières (CVS) à enregistré au premier trimestre de l’année 2022, une baisse de 2, 2 % comparativement à son niveau du trimestre précédent, a indiqué l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
‘’Au premier trimestre de l’année 2022, le Produit Intérieur Brut (PIB) réel, corrigé des variations saisonnières (CVS), s’est replié de 2,2%, par rapport au trimestre précédent’’, souligne la structure dans une note consacrée aux évolutions récentes de l’économie sénégalaise.
Le document rendu public mardi note que ce résultat était consécutif à la régression des valeurs ajoutées des secteurs secondaire (-8,3%), et tertiaire (-0,3%).
Sur la même période, les taxes nettes de subventions sur les produits ont également fléchi de 5,6%, relève le rapport consulté à l’APS.
L’ANSD fait remarquer que la baisse du secteur secondaire était liée au recul de l’activité dans la quasi-totalité des sous-secteurs tels que le raffinage du pétrole et cokéfaction (-88,8%), les activités extractives (-15,4%), la fabrication de produits chimiques de base (-14,7%), la fabrication de produits agro-alimentaires (-10,9%) et la fabrication de ciment et d’autres matériaux de construction (-7,3%).
S’agissant de la baisse de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, elle est due à la contre-performance des sous-secteurs des services d’hébergement et de restauration (-41,5%) et des activités financières et d’assurance (-0,5%), rapporte la source.
Elle signale toutefois que la baisse de la valeur ajoutée du secteur avait été atténuée par la progression des activités domestiques (3,1%), des autres activités de services (3 %) et des activités immobilières (1,9%).
En ce qui concerne le secteur primaire, il est noté une hausse de la valeur ajoutée de 3,7%. Une augmentation liée aux performances des secteurs de l’agriculture (5,1%) de l’élevage (1,3%) et de la sylviculture (0,8%), dans une moindre mesure, fait-on savoir.
Au premier trimestre 2022, le sous-secteur de la pêche s’est contracté de 2,2% en raison de la diminution des débarquements de la pêche industrielle en quantité (-1,2%), peut-on lire dans le rapport.
Il fait savoir que sous l’angle de la demande, un accroissement de 0,5%, en variation trimestrielle de la consommation finale et un repli de la FBCF (-0,7%) ont relevés, alors que les importations et les exportations de biens et services se sont contractées respectivement de 0,4% et de 6,3%.
par Farid Bathily
L'ENJEU DES DONNÉES PERSONELLES À L'ÈRE DE LA CRIMINALISATION DE L'IVG AUX ÉTATS-UNIS
La suppression par la Cour suprême américaine du droit à l’avortement accroît la pression sur les entreprises de la tech. Les données personnelles des utilisateurs peuvent servir de preuve contre la pratique dans certains États
La récente suppression par la Cour suprême américaine du droit constitutionnel à l’avortement accroît la pression sur les entreprises de la tech. Elles sont tiraillées entre partisans et adversaires du droit à l’avortement quant à leur gestion de l’empreinte numérique des utilisateurs du web.
Les données personnelles n’ont jamais aussi bien porté leur surnom "d’or numérique" que maintenant aux États-Unis. Elles sont en effet désormais plus que jamais précieuses dans cette Amérique qui a vu la Cour suprême revenir, le 24 juin dernier, sur l’arrêt historique de 1973, Roe vs Wade, qui ouvrait la voie à l’interruption volontaire de grossesse sur l’ensemble du territoire américain.
Cette décision lourde de conséquences pour la société américaine remet au-devant de la scène les entreprises du secteur du numérique. Et pour cause, les données personnelles de leurs utilisateurs peuvent désormais servir de preuve contre les citoyennes résidant dans des États où la pratique est interdite.
Google prend position
Les spécialistes des droits reproductifs citent à cet effet de nombreux outils technologiques susceptibles de mettre l’utilisateur en opposition avec la législation en vigueur selon les États concernés. Cela va des applications de suivi des menstruations au simple SMS échangé via son téléphone sur une méthode abortive par exemple.
Le géant des moteurs de recherche, Google, dont la plateforme concentre quotidiennement des milliards de données personnelles, a récemment pris position. Il a en effet annoncé, le 1er juillet 2022, la suppression automatique de son historique, des données de localisation concernant les visites dans des lieux comme les centres d’avortement, les cliniques de prise en charge de victimes de violences conjugales, etc. afin de les soustraire du regard des autorités.
Des inquiétudes demeurent
Cette mesure est destinée à rassurer les utilisateurs quant à la sécurité de leurs données personnelles. C’est d’autant plus essentiel de protéger la vie privée des internautes à l’ère post-Roe vs Wade aux États-Unis que même un chauffeur de taxi est passible de poursuite dans un État comme le Texas s’il transporte une cliente dans une clinique d’interruption de grossesse.
Reste à voir jusqu’à quel niveau l'entreprise californienne pourra résister en cas de sollicitation formelle des données par des autorités étatiques. On se rappelle que, selon un rapport publié par le New York Times en juin 2021, Apple avait notamment dû fournir des métadonnées de deux démocrates de la Chambre des représentants au ministère de la Justice sous la pression de l’administration Trump.
LES LIONNES EN OUTSIDERS CONTRE LES ZAMBIENNES
L’équipe féminine de la Zambie, au regard de son expérience et de la qualité de son jeu, est la favorite du quart de finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN) devant l’opposer au Sénégal, a déclaré l’ancienne internationale sénégalaise Serena Léna Gomis
Dakar, 12 juil (APS) - L’équipe féminine de la Zambie, au regard de son expérience et de la qualité de son jeu, est la favorite du quart de finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN) devant l’opposer au Sénégal, a déclaré l’ancienne internationale sénégalaise Serena Léna Gomis.
"On peut dire que la Zambie est favorite ce mercredi", a dit l’ancienne internationale sénégalaise, s’empressant d’ajouter que les Lionnes ont quand même des atouts à faire valoir lors de cette rencontre.
"Avec la qualité de notre équipe notamment de nos attaquantes, le Sénégal a largement les moyens de s’en sortir", a ajouté l’entraîneure de l’équipe de l’US Parcelles Assainies (élite sénégalaise), dans un entretien téléphonique avec l’APS.
Les Sénégalaises "ne doivent pas laisser les Zambiennes jouer parce qu’elles risquent de faire mal", a averti la technicienne sénégalaise, appelant les Lionnes à jouer dans le dos de la défense zambienne pour bousculer leurs adversaires et gagner cette rencontre.
"Nos attaquantes vont vite et sont très adroites", dit-elle, soulignant que l’initiative du jeu ne doit, en aucun cas, être laissée aux Zambiennes.
L’adversaire a "de belles qualités techniques et nos joueuses doivent réagir rapidement à la perte du ballon", a suggéré Serena Léna Gomis, selon qui la Zambie est affaiblie par l’absence de sa star Barbara Banda, exclue de la CAN pour "raisons médicales".
"Sans elle, elles ont fait un bon parcours mais avec elle, ce serait encore plus difficile pour toutes les équipes", a indiqué Léna Gomis, qui s’est dite optimiste quant à l’issue favorable de rencontre.
"Si le Sénégal joue avec ses valeurs, il n’y a pas de raison que ça ne passe pas", a ajouté l’ancienne internationale, entraîneure nationale adjointe chez les U20 féminines.
Dans cette rencontre, "le Sénégal doit jouer pour ouvrir la marque et avec la qualité physique et athlétique de nos joueuses, ce sera difficile pour la Zambie de revenir", a-t-elle dit, évoquant les possibilités de contres dont pourraient profiter les Lionnes.
’’Nous devons avoir une équipe engagée et déterminée qui aura tout à gagner au cours de cette rencontre qui doit montrer les progrès du football féminin ces dernières années’’, a-t-elle fait savoir.
BBY LANCE SA CAMPAGNE EN PRIERE A MBOUR
La coalition Benno Bokk Yakaar (mouvance présidentielle) a organisé, mardi, à Mbour, une journée de lecture du Coran et de prières pour lancer sa campagne en direction des élections législatives du 31 juillet.
Mbour, 12 juil (APS) – La coalition Benno Bokk Yakaar (mouvance présidentielle) a organisé, mardi, à Mbour, une journée de lecture du Coran et de prières pour lancer sa campagne en direction des élections législatives du 31 juillet.
"Nous remercions le maire de Mbour, notre coordonnateur communal, Cheikh Issa Sall, pour cette très belle initiative. Nous avons saisi cette opportunité pour prier pour la paix, la concorde, la cohésion sociale et pour des élections apaisées", a ainsi déclaré Me El Hadji Oumar Youm, tête de liste de la coalition dans le département de Mbour.
Cette journée de prières, organisée au terrain Santessou de Mbour, a enregistré une mobilisation des militants et de responsables de la coalition qui détenait la majorité dans la législature sortante.
"Ces élections devraient permettre à la liste de BBY d’être victorieuse, ce qui est une forte attente pour le président de la République, Macky Sall, également président de notre coalition, mais aussi une attente légitime du peuple sénégalais’’, a expliqué Youm, le coordonnateur départemental de la coalition.
Il a souligné que ce qui a été engagé à travers le Plan Sénégal émergent (PSE) depuis 2014 leur a permis d’avoir des résultats "significatifs", avec des performances "remarquables" sur tous les plans.
" (...) nous avons eu une consolidation de notre démocratie, une avancée significative dans la pluralité démocratique et médiatique ainsi qu’une avancée significative dans l’économie du Sénégal", a-t-il fait valoir.
"Ces éléments devront permettre aux citoyens de faire le bon choix, le choix de la cohésion sociale, du progrès, à savoir la liste BBY. Nous invitons toutes les sénégalaises et tous les sénégalais, particulièrement les populations du département de Mbour, à porter leur choix sur cette liste’’, a-t-il déclaré.
Dans le cadre de la campagne, BBY a élaboré un programme intitulé "Les raisons de voter BBY’’ qui sera vulgarisé lors des visites de proximité.
"Une fois ce programme dévoilé, vous verrez que Mbour a toutes les raisons de voter BBY pour une représentation au niveau du Parlement qui doit refléter les ambitions d’émergence qui sont portées par le maire de Mbour qui a commencé un excellent travail qu’il faut encourager", a soutenu Me Youm, par ailleurs maire de Thiadiaye.
Pour le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, le Sénégal n’a pas une autre ressource plus importante que la paix et la stabilité politique, ce qui a valu à ce pays un rush des investisseurs pour accompagner la réalisation du PSE.