Les demandeurs d’emploi sont de plus en plus nombreux à vouloir entrer dans la Fonction publique. C’est ce qui est constaté dans le rapport sur l’état de ce secteur. Le document dont les données concernent l’année 2019, montre aussi que les ressources humaines sont composées majoritairement de jeunes.
La Fonction publique est un secteur attrayant. De plus en plus de demandeurs d’emplois se tournent vers elle pour mener leur carrière professionnelle. Le rapport de 2019 sur l’état de la Fonction publique publié hier lors d’un atelier, révèle que la plateforme de gestion des demandes d’emploi a enregistré 38 440 nouveaux utilisateurs, dont 11 713 qui ont effectivement terminé leur inscription comme demandeurs d’emploi.
Analysant cet élément du rapport, Oumar Diouf de la Direction de la gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences (Dgpeec) soutient que cette attractivité est due à la politique de dématérialisation mise en œuvre. «Nous avons de plus en plus de demandeurs, parce que nous avons un dispositif dématérialisé qui peut permettre à n’importe quel citoyen de pouvoir s’inscrire et être un demandeur d’emploi.»
Le document met aussi en exergue le nombre d’agents recrutés en 2019. 2672 agents ont été recrutés dans la Fonction publique, précise M. Diouf. Ce, «en dehors des agents contractuels recrutés pour le compte du ministère de l’Education et de la formation». Ce qui, d’après lui, «montre qu’il y a un effort substantiel en termes de renforcement des ressources humaines». S’agissant du recrutement, il a été constaté que les profils techniques sont privilégiés. Ainsi 2060 agents recrutés, soit 77%, ont des profils à vocation technique, 612 agents, soit 23%, ont des profils à vocation interministérielle.
L’étude qui s’est intéressée également à la gestion des carrières des agents de la Fonction publique, a montré «un taux de mobilité raisonnable, donc un effectif stable». En 2019, les agents en sortie temporaire étaient au nombre de 492 dont 125 en détachement, 164 en disponibilité et 203 en suspension d’engagement. Pour les cessations définitives de service, il a été enregistré 2468 dont 2094 départs à la retraite, 358 décès et 16 démissions. Il faut préciser que les agents de la Fonction publique sont estimés à 145 mille 283.
Autre aspect révélé dans le rapport, c’est la jeunesse de la population des travailleurs de la Fonction publique. Plus de 60% des agents sont dans la tranche d’âge de 25 à 45 ans. Selon Oumar Diouf, ce sont des éléments importants «en termes de potentialité pour les actions de transformation» qui sont en train d’être réalisées par les services de l’Etat. Au titre des services rendus aux usagers notamment la délivrance de documents administratifs, le document renseigne qu’en 2019, 4993 actes d’administration en format physique (26%) pour 9037 salariés et 13 219 actes électroniques (74%) pour 34 790 agents ont été produits.
Insistant sur les efforts qui ont été faits pour la dématérialisation, M. Diouf de la Dgpeec soutient qu’aujourd’- hui, on délivre plus d’actes électroniques que physiques. «La Fonction publique délivre beaucoup d’actes électroniques, ce qui fait que l’agent n’est pas obligé de se déplacer, il peut disposer de son acte en le téléchargeant sur la plateforme», a-t-il dit.
Revenant sur l’importance de ce rapport, Oumar Diouf soutient que c’est «une manière de montrer qu’on est dans une perspective de reddition des comptes, de transparence et de partage exhaustif de l’information».
LE SÉNÉGAL N’EST PLUS UN NON-ALIGNÉ
Le Sénégal a voté oui lors de l’Assemblée générale de l’Onu sur la nouvelle résolution, qui exige de la Russie un «arrêt immédiat» de la guerre en Ukraine.
L’Assemblée générale de l’Onu a adopté, ce jeudi, à une écrasante majorité de 140 voix dont celle du Sénégal, une nouvelle résolution exigeant un «arrêt immédiat» de la guerre en Ukraine. Au début non-aligné, Dakar a depuis changé d’opinion sur la guerre en Ukraine.
Le Sénégal a voté oui lors de l’Assemblée générale de l’Onu sur la nouvelle résolution, qui exige de la Russie un «arrêt immédiat» de la guerre en Ukraine. Evidemment elle n’est pas contraignante, mais elle a une dimension symbolique qui permet à l’Ukraine de continuer à sentir le soutien de la communauté internationale.
Depuis le début de l’invasion russe, qui a jeté sur les routes de l’exil des millions d’Ukrainiens, plusieurs organismes onusiens ont été saisis par les Occidentaux. Le Sénégal, optant pour le non-alignement, avait imposé de prendre en compte la protection des Africains fuyant l’Ukraine, pour que le Groupe africain accepte de soutenir le texte condamnant l’opération russe. Désormais, la position de non-aligné est remise dans les tiroirs.
Le 2 mars dernier, le Sénégal avait fait partie des pays qui n’ont pas voulu condamner ce que l’on appelle «l’agression de l’Ukraine par la Fédération russe». Son chef d’Etat étant actuellement à la tête de l’Union africaine, le Sénégal, tout en réaffirmant sa tradition de règlement des conflits par la voie diplomatique, n’avait pas voulu prendre position pour ou contre une quelconque partie, s’agissant des deux pays liés par les frontières et par une histoire commune datant de plusieurs siècles. Désormais, tout a changé…
Par Moustapha DIAKHATE
OMVS : ANNIVERSAIRE DES 50 ANS D’EXISTENCE ET APRÈS ?
L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal reste loin du rêve et des ambitions des Pères fondateurs qui ont paraphé, en mars 1972 à Nouakchott, les accords instituant l’Omvs.
1945, après les destructions massives de la seconde guerre mondiale, l’Europe est en ruine, le continent pense à sa survie économique et politique, le plan Marshall américain ne suffira pas. Sous l’impulsion de précurseurs et visionnaires dont les ministres français Jean Monnet et Robert Schuman, naquit l’idée de mettre en commun les ressources minières, notamment le charbon et le fer, de tout le bassin du sous-continent pour relancer l’industrie et assurer la fourniture en énergie. Les pays européens ne souhaitent pas manquer l’opportunité de forger un destin économique et politique commun.
La mutualisation du charbon et de l’acier européen, régie par des institutions supranationales, est alors en marche avec la ratification par les Etats, en 1951, du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier, la Ceca, ancêtre de l’Union européenne. Les résultats sont palpables après 50 ans ; la France, l’Italie, l’Angleterre et l’Allemagne sont membres du G7 et l’Union européenne est un bloc économique incontournable dans l’industrie mondiale. Le charbon a permis d’assurer une électricité bon marché pour la sidérurgie et l’industrie européennes au grand bonheur des classes moyennes du vieux continent.
Selon Eurostat, l’Union européenne est la puissance économique du monde. Elle représente 17,9% du Pib mondial, derrière les Etats-Unis (24,7 %) et devant la Chine (17,4 %) et le Japon (6%). Ce que le charbon et l’acier mis en commun ont permis aux Européens d’accomplir, contraste dans notre sous-région ici en Afrique de l’Ouest, avec l’Omvs qui fête 50 ans de gestion commune des ressources en eau au profit de quatre pays qui forment le bassin du fleuve Sénégal, à savoir la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Qui de l’approvisionnement régulier et suffisant des populations riveraines en eau dans les périodes de pluviométrie erratique, qui d’une fourniture régulière et stable d’une électricité aux états membres, qui d’une irrigation accessible pour les vastes étendues de terres cultivables dans le bassin des pays riverains malgré une morphologie des sols favorables ; qui de la navigabilité du fleuve sur toute l’année pour la libre circulation des biens et personnes, qui de la pêche et des ressources aquatiques diverses, etc..
Sur tous ces défis essentiels, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal reste loin du rêve et des ambitions des Pères fondateurs qui ont paraphé, en mars 1972 à Nouakchott, les accords instituant l’Omvs. Et pourtant que d’efforts consentis par nos Etats pour s’endetter en vue de financer une bureaucratie de luxe et des éléphants blancs.
Comparons l’apport d’un ouvrage de l’Omvs en mégawatt d’électricité avec par exemple une simple centrale éolienne comme Taïba Ndiaye dans la région de Thiès. Pour nous Ouest-Africains, l’utilité d’une telle organisation comme l’Omvs dans un contexte d’insécurité alimentaire structurelle et de déficit chronique en électricité sur fond de changement climatique et d’instabilité géopolitique mondiale, place la célébration des 50 ans de l’Omvs sous des auspices d’insatisfaction et de regrets. En tout cas, nous sommes loin des performances et acquis d’organisation similaires qui, dans leur contexte, ont servi de fer de lance aux pays membres de la Ceca.
Durant le présent Forum de l’eau au Dakar, c’est le Maroc qui a tendu le fanion d’anniversaire à l’Omvs, justement c’est au Nord du royaume chérifien que l’on localise la plus grande concentration de jeunes sénégalais, maliens, mauritaniens, guinéens qui tentent, au péril de leurs vies, dans des embarcations de fortune, une traversée pour rejoindre l’Europe, fuyant ainsi les terres asséchées, la soif et le manque d’électricité dans nos villages que pourtant l’Omvs devait contribuer à atténuer. Le bassin du fleuve est un puissant catalyseur de richesse, de commerce et de paix pour nos populations et l’Omvs doit y œuvrer efficacement et urgemment, loin des lambris de célébration.
A DÉFAUT D’AVOIR LUTTÉ POUR LA RÉPUBLIQUE, APPRENONS, AU MOINS, À LA RESPECTER
Dans une gouvernance réellement démocratique, surtout quand elle est exercée par des croyants sincères, le peuple gouvernant en toute liberté peut bien se tromper mais difficilement
A mon humble avis, ce sont les valeurs humaines qui fondent une République digne de ce nom. Une démocratie bien comprise et conduite par une population de croyants (à 99%), devrait faire de notre jeune Nation, riche de son histoire coloniale et de ses soixante-deux années de souveraineté administrative, un exemple de gouvernance et de civisme. L’analyse critique de notre histoire (qui ne se récite pas) est la condition sine qua non de l’émergence de notre jeune Nation. Depuis la grande révolution de 1789, la république est une notion qui a fini par s’universaliser. En effet, le meilleur mode de gouvernance, pour toute société qui se veut humaine, est la démocratie, qui n’est rien d’autre qu’une «fille» de la République. Cette notion, au-delà d’être divine, est inéluctablement le chemin obligé devant mener l’Homme vers la Société des meilleurs que Dieu nous indique à travers toutes les religions révélées.
En effet, la sacralité de la parole de notre Créateur, à travers les livres portés par les différents prophètes envoyés auprès de leurs semblables, réside dans un seul et même message, celui de leur rappeler qu’ils sont des frères qui doivent s’obliger à vivre en harmonie et dans la solidarité. Ce message d’Amour porté par chacun de ces modèles de vie, n’est hélas, destiné et ce exclusivement, qu’à la race humaine qui, pour autant, n’a jamais été soumise à une quelconque compétition pour mériter ce privilège d’avoir été choisie comme la meilleure des créatures. Cette subtilité du hasard ne peut être perçue que par les esprits «supérieurs». Je veux nommer ceux-là qui ne versent pas facilement dans l’oubli, terreau de l’ingratitude. Nous sommes donc tous des descendants de Adam et Eve. Ce qui explique, qu’au-delà des différentes couleurs qui couvrent nos peaux, notre structure physionomique demeure la même. Pour comprendre une telle réalité, chaque peuple a eu le génie de créer sa propre langue sans connaître les autres.
Par ailleurs, la capacité naturelle de l’humain à comprendre la science quelle que soit l’évolution technologique qu’elle permet, vient simplement nous confirmer cette évidence. Dès lors, cette illusion de supériorité d’une race sur une autre ou de toute personne sur son prochain, doit être dépassée après les différentes guerres que le monde a connues, mais surtout après la dernière illusion d’une race Aryenne qui a fini par imposer, après la dernière guerre mondiale, le respect mutuel entre les peuples de la planète. Donc, point de race Hélène ou supérieure. Il n’existe qu’une seule et même race : la race humaine. Toute contradiction serait donc illusoire entre nos pratiques religieuses et républicaines. En réalité, c’est le bon croyant qui fait la bonne République.
Par conséquent, l’évidence à partager est qu’aussi bien la Charte de kurukan fuga (Manden) de 1236, que la République (Nouvel ordre 1789), n’ont été inspirées que par l’Etat théocratique créé en réalité par le Prophète Mohamed (Psl) en tant qu’organisation d’une nouvelle société bâtie sur une constitution (Le Coran) et un gouvernement dont le prophète fut le premier «Président», entouré de ses plus proches compagnons et collaborateurs pour la conduite de cette nouvelle gouvernance. Entre temps, c’està-dire entre l’ère du Prophète Mohamed (Psl) et la nôtre, la différence ne réside que dans l’évolution de la race humaine du point de vue de son espace de vie et de sa démographie. Ce qui fait du Coran, un message de guidance des humains mais surtout une voie et un moyen de gestion économique et sociale pour un progrès par tous et pour tous. N’est-ce pas cela la politique comprise dans son sens originel, comme l’art de gérer toute entité dont la plus petite est la famille.
Pour rappel, la révolution de 1789 consacre, pour le Peuple Français, la fameuse trilogie républicaine : «Liberté, Egalité et Fraternité.» Ces trois mots chargés de spiritualité, dont le respect sera la base de notre paix universelle au 21ème siècle (André Malraux), ont été prononcés par de vaillants patriotes français que notre mémoire commune doit éternellement respecter pour avoir brisé les chaines de la servilité au niveau universel, après des sacrifices ô combien longs et titanesques. Seulement, ces derniers n’ont rien à voir avec leurs actuels héritiers et successeurs qui, par trahison de cette noble cause, devenue universelle en 1948, ont profité de la balkanisation des pays africains pour mieux les coloniser.
A travers cette fameuse trilogie républicaine, la Révolution traduit ainsi textuellement, après presque onze siècles et demi d’attente (632- 1789), la vie du dernier Prophète Mohamed (Psl) qui, à travers le Coran et la Charia, est le Père de la première République basée sur l’égalité et la citoyenneté que justifie l’avènement de la notion de Droit en islam. Or qui dit Droit parle implicitement de Justice, d’égalité et d’équité entre les humains. Donc avec l’avènement de l’islam, en référence à la trajectoire prophétique de Mohamed (Psl), c’est bien la fin de la royauté, de la féodalité et donc, de la notion de «descendant de ou fils de» en islam. Pour dire que la quintessence du message coranique repose sur la fin des privilèges et l’avènement d’une société égalitaire, dont l’existence repose sur une Justice sans faille imposée à des citoyens d’égale dignité. Sans cette citoyenneté universelle et cette Justice impartiale, la République n’est qu’illusion.
N’insultons pas la mémoire de Omar Fall (Prince puis Caddi), fondateur de l’Université de Pire en 1603, installant ainsi les bases de la révolution «Torrodo » pour la reproduction de l’Etat islamique initié par le Prophète. Ladite révolution a été poursuivie par d’illustres sortants de cette université, dont les plus célèbres sont Thierno Souleymane Baal et l’Almamy Boubacar Kane. L’on comprend donc les raisons pour lesquelles les «guides religieux», premier pouvoir au Sénégal (sociologiquement parlant), ne peuvent pas s’exclure de la politique. Ils doivent combler le défaut manifeste d’une véritable Société Civile de rupture, d’avant-garde et d’anticipation, pour ne plus jouer les pompiers quand le feu est déjà là.
L’implication du clergé religieux (citoyens catholiques et musulmans) doit nous valoir l’érection d’un organe arbitral(à l’instar du cadre unitaire des religieux) entre les citoyens et les acteurs politiques, en vue d’une réflexion citoyenne et inclusive en amont, pouvant déboucher sur une nouvelle Constitution de consensus, pensée et écrite par des Sénégalais libres, sous le contrôle et la responsabilité des seuls constitutionnalistes et experts du domaine même s’il faut prendre l’avis des acteurs politiques qui ne seront plus, à la fois, juges et parties. Les guides religieux ne doivent plus se confiner dans leur neutralité coupable, mais plutôt s’ériger en parfaits modèles de citoyens en renonçant à leur position de privilège à l’instar du Prophète et accepter, pour le copier, une position d’exemplarité, dans une République véritable, mère d’une démocratie de réelle compétition, de progrès et de partage, reposant sur une laïcité mieux adaptée à la réalité sénégalaise.
Dans une gouvernance réellement démocratique, surtout quand elle est exercée par des croyants sincères, le peuple gouvernant en toute liberté peut bien se tromper mais difficilement. En effet, pour notre démocratie qui n’est qu’une copie, l’indépendance des pouvoirs (exécutif/législatif/judicaire), doit être exercée à l’instar de celle pratiquée par l’Occident - inspirateur- où le premier pouvoir suscité, exécute les lois et règlements votés par de vrais représentants du peuple (et non de partis politiques comme au Sénégal), avec un pouvoir judiciaire qui joue son véritable rôle d’arbitre et le tout dans une dignité citoyenne partagée. Ayons donc l’humilité et la sincérité de bien copier ce que les autres ont mis longtemps à construire.
Après plus de soixante années de retard, il est temps de sonner la fin de la récréation et nous éviter de boucler ce siècle d’indépendance dans cette hypocrisie savamment entretenue pour alimenter notre cupidité. La seule théorie est stérile. Notre progrès ne dépend que de notre volonté commune à le créer. Il ne pourra cependant être réalisé que dans les vertus qu’exige la République, à travers une compétition saine et citoyenne dans une Nation bien comprise dans son sens originel : «La commune volonté de vivre en commun.» Une telle définition avait-elle été comprise par la majorité du peuple souverain à l’accession de notre pays à la souveraineté internationale ?
Tenter de répondre à cette question confère à notre Constitution toute son importance. Dans tous les cas, la Nation souhaitée pour notre pays est bien celle qui raffermit notre fraternité et transcende nos ethnies, nos castes (fruit d’une trahison millénaire d’une noblesse des premiers métiers), nos religions et confréries pour construire une citoyenneté universelle et assumée qui nous engage tous, sans exclusion, dans une seule République où la conduite de l’Etat est démocratiquement partagée. Aussi devons-nous, dans le respect partagé de notre législation, notre foi religieuse en bandoulière, seul gage de l’acceptation de nos prières quotidiennes, gouverner ensemble notre propre stratégie de développement, conçue et menée à notre rythme, loin des prismes extérieurs. Le «Génie sénégalais» fera le reste !
LES ACTEURS INVITÉS À CONVAINCRE LES AUTORITÉS DE LA PERTINENCE DU PLAN STRATÉGIQUE DE DÉVELOPPEMENT DU THÉÂTRE
Le document du Plan stratégique de développement du théâtre (Psdt) a été présenté aux autorités du ministère de la Culture et de la communication, sous l’impulsion de la Direction des arts.
En prélude de la Journée mondiale du théâtre, prévue le 27 mars 2022, la Direction des arts du ministère de la Culture et de la communication a organisé hier à la Maison de la culture Douta Seck, avec les différents acteurs du sous-secteur, un atelier pour le partage et la validation du Plan stratégique de développement du théâtre (Psdt). Le budget de ce-dit plan s’élève à 1 milliard 883 millions 500 mille francs CFA.
Le document du Plan stratégique de développement du théâtre (Psdt) a été présenté aux autorités du ministère de la Culture et de la communication, sous l’impulsion de la Direction des arts. Sa mise en œuvre est prévue pour durer 3 ans. Son objectif est de créer un cadre de formation des acteurs, d’élaborer de véritables espaces de diffusion et de plateformes, de structurer et formaliser les acteurs du théâtre et d’améliorer l’accès au financement.
Dans cet élan, le document est articulé autour de trois grands axes, à savoir la structuration et le développement du sous-secteur du théâtre, le développement des infrastructures et des plateformes de diffusion et la coordination, mise en œuvre, suivi et évaluation de développement du théâtre. Et tout cela, pour un budget de 1 milliard 883 millions 500 mille francs Cfa, a indiqué Louis Dione, qui faisait la présentation de ce Plan stratégique de développement du théâtre (Psdt). Ce nouveau plan stratégique traduit la volonté des acteurs du sous-secteur de trouver une nouvelle voie pour le théâtre, à défaut de trouver son lustre d’antan et sa créativité perdue.
En effet, pour la validation de ce plan stratégique, le Secrétaire général du ministère de la Culture et de la communication, Habib Léon Ndiaye, «invite» les acteurs à convaincre les autorités administratives sur la pertinence et l’opportunité de mettre en place leur fonds, mais également qu’ils impliquent les autres acteurs des départements ministériels, notamment le ministère des Finances et du budget. «Il faut également un cadre normatif, des organes de gouvernance pour mettre en place ce fonds», a-t-il insisté.
Pour Habib Léon Ndiaye, le contexte actuel des artistes et acteurs culturels appelle à une structuration et une professionnalisation de ce sous-secteur important. «Aujourd’hui, la contribution des industries culturelles n’est plus à démontrer, au regard du rôle joué dans plusieurs pays. C’est pourquoi il est heureux de constater que vous, bénéficiaires directs des politiques culturelles, vous avez compris les enjeux de l’heure, en tenant les assises pour prendre le destin du théâtre sénégalais en mains», explique M. Ndiaye.
Et de poursuivre : «L’élaboration d’un document d’orientation est un long processus qui demande de l’énergie et des moyens, et le département s’y attèlera.» Pour donner à ce plan toutes les chances de réussite, il «exhorte» également les acteurs à trouver les meilleurs profils qui vont intégrer le comité de suivi du plan, ainsi que des stratégies abouties.
Cette présentation du Plan stratégique de développement du théâtre a vu la participation des acteurs du théâtre des 14 régions du Sénégal, des comédiens, metteurs en scène, dramaturges, scénographes, décorateurs, costumières, maquilleurs, promoteurs, producteurs et entrepreneurs, et en présence du metteur en scène, Mamadou Seyba Traoré, et Abdoulaye Koundoul, le Directeur général du Théâtre national Daniel Sorano.
Quels sont les effets potentiellement néfastes du Bisphénol A (BPA) et leur impact sur notre santé ?
Toute exposition à certains produits chimiques peut conduire à des perturbations sur notre organisme. Pour le BPA, certaines études ont conclu qu’il peut être lié à des troubles de la reproduction chez l’homme (Anses 2021).
Devrons-nous nous inquiéter au sujet des bouteilles, des articles de table et des contenants alimentaires en polycarbonate?
Si ces emballages contiennent du BPA, oui ! Très certainement, on devrait s'inquiéter.
Faut-il éviter d'utiliser les aliments et les boissons en conserve ?
Il devient prudent de toujours vérifier la composition du produit mais aussi de l’emballage, en lisant bien les informations de l’étiquette.
Nous savons tous que certains plastiques finissent dans la mer, exposant le poisson au Bisphénol A. Sa consommation ne devient-elle pas un risque ?
Il faudra une grande quantité de plastique avec du BPA pour contaminer le poisson, d’autant plus que ce produit subit plusieurs restrictions dans plusieurs pays. Néanmoins, la prévention reste un moyen très efficace (prévenir la population de ne pas utiliser des matières contenant ce produit pour ensuite les jeter à la mer).
Si les biberons sont faits de plastique polycarbonate contenant du Bisphénol A, devrait-on cesser de nous en servir ?
Absolument ! Si les biberons contiennent cette substance, il ne faut pas les utiliser. N’oublions pas que certaines études associent le BPA comme perturbateur endocrinien c'est-à-dire qu'ils agissent sur le développement hormonal de la personne.
Quels sont les sujets les plus exposés à cette substance (enfants ou adultes) ? Et comment ?
Tout le monde est exposé ; par les habitudes de toujours manger un produit transformé et emballé, d’acheter pour nos enfants que des produits industriels, même l’eau en bouteille (notons cependant que plusieurs études ont affirmé ne pas avoir vu le BPA dans les bouteilles d’eau). (Il est conseillé) de privilégier les emballages jetables, (déconseillé) d’acheter des jouets en plastique à petit-prix (des études ont montré la présence de cadmium dans les jouets en plastique).
Comment reconnaître les plastiques qui contiennent du BPA?
La réglementation sur l’étiquetage impose aux fournisseurs de mettre tous les composants du produit et de l’emballage sur l’étiquette de l’article.
Quels conseils donner aux personnes sensibles face au BPA ; mais aussi aux femmes enceintes et qui allaitent ?
Une étude a montré que le BPA est un perturbateur de la glande mammaire. Je pense que le conseil pour la femme enceinte est de toujours privilégier les matériaux de nos grand-mères (bois, verre…), de manger frais et sain et d’éviter, autant que possibles, tous les articles suspects. Il faut éviter, autant que possible, tout ce qui est produit transformé emballé, de prendre l’habitude de bien lire les compositions sur les étiquettes et de prendre l’habitude d’acheter des produits frais et de les préparer à la maison.
LE BISPHÉNOL A, UN DANGER «INCONNU» DANS NOS PLATS
Le Bisphénol A (BPA) est un produit chimique très présent dans les contenants plastiques que nous utilisons. Il en est notamment du polycarbonate, un plastique rigide et de résine époxy qui servent de pellicule protectrice dans les boîtes de conserve.
Le plastique est partout, au Sénégal. L’entrée en vigueur de la loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques et les nombreuses actions du ministère de l’Environnement et du Développement durable, notamment des saisies de ces produits en plus de l’interdiction de leur importation, n’y feront pas grand-chose. Il est utilisé, entre autres, comme emballage de certains produits alimentaires comme les bouteilles, canettes, les emballages alimentaires, et même dans les produits non alimentaires. Il est à noter que derrière son aspect utilitaire se cache un véritable danger pour la santé humaine, en plus des problèmes environnementaux plus connus. Il contient une composante chimique dénommée le Bisphénol A (BPA). Un produit chimique qui lorsqu'il est ingéré peut avoir de lourdes conséquences sur la santé.
Le Bisphénol A (BPA) est un produit chimique très présent dans les contenants plastiques que nous utilisons. Il en est notamment du polycarbonate, un plastique rigide et de résine époxy qui servent de pellicule protectrice dans les boîtes de conserve. Le Bisphénol A est un élément important de la mince couche d'enduit qu'on applique sur les parois internes des boîtes de conserve. Retrouvée presque dans tous les contenants de produits alimentaires, tels que sur les parois internes des boîtes de conserve, cette pellicule fine prévient la corrosion et empêche les métaux dissous de contaminer le contenu de la boîte de conserve. Elle aide aussi à préserver la qualité et l'innocuité des aliments en conserve. On peut également le retrouver dans la composition des biens de consommations tels que les biberons, les bouteilles, canettes, les emballages alimentaires ainsi que dans la composition de divers autres produits, notamment les articles de sports, les appareils électroniques/électroménagers, les cartes bancaires, des dispositifs médicaux, entre autres...
NOCIFS POUR LES ALIMENTS CONSERVES, DANGERS POUR LES HUMAINS
Le BPA est essentiel dans la constitution des contenants plastiques en leur donnant leur forme dure et flexible. L'utilisation faite pour conserver la nourriture, dans les bocaux en plastique, comporte un risque d'infiltration dans la nourriture et, corrélativement, dans notre organisme. Un danger constant auquel nous sommes tous exposés, en tant qu’humains, étant entendu que nous sommes nombreux à utiliser le plastique ; que ce soit à la maison, en balade ou en pause déjeuner, il est devenu un «compagnon» indispensable pour beaucoup. Malheureusement peu d’individus ont conscience du danger du plastique sur la santé. Pis, ce l’on ignore surtout, c’est que cette composante chimique (PBA) est un «perturbateur endocrinien» en ce qu'il agit «négativement sur le fonctionnement hormonal de l'organisme».
DYSFONCTIONNEMENT HORMONAL, MAUVAIS DEVELOPPEMENT DU FŒTUS, MALFORMATIONS CONGENITALES ET INFERTILITE, EN SUSPENS
Selon des études et spécialistes, le Bisphénol A crée un dysfonctionnement allant jusqu'à déformer les cellules. Il peut également causer un «mauvais développement du fœtus, des malformations congénitales», entre autres. Et même, plus grave, il causerait «l'infertilité». Le danger étant si réel, ne serait-il pas temps d’appuyer sur le frein ? D’appliquer strictement la loi pour stopper la production et la commercialisation de plastiques au Sénégal ? Ce conformément à la loi de janvier 2020, révisant en rendant coercitives celle d’avril 2015, en vigueur. En attendant, la population, toujours inconsciente du danger, a tendance à mettre en avant des intérêts matériels, l’aspect mercantile, commercial. Le plastique étant à la base de plusieurs activités économiques surtout informelles et domestiques (vente d’eau, de jus et crèmes glacés, de glace, de certains produits alimentaires et non alimentaires en gros ou en détail, emballages, etc.) D’où l’importance pour les autorités de trouver la bonne formule pour venir à bout du péril plastique. Puisque beaucoup de nos concitoyens, inconscients des dangers inhérents au plastique sur la santé, sont contre la loi adoptée pourtant dans l’intérêt et pour la protection de tous et de l’environnement (continental et marin…)
UNE POPULATION TOUJOURS INCONSCIENTE DU DANGER
Ndeye Binta Mané est vendeuse de jus. Le plastique, elle l'utilise comme «récipient» de conservation pour ses jus. Mais elle nous confie n'avoir pas conscience des dangers du plastique et dit n'avoir jamais entendu parler du BPA. «C'est la première fois que j'entends parler du BPA. Avant, je ne connaissais pas l'existence de cette substance. Je vends du jus de ‘’bissap’’, de ‘’bouye’’ (pain de singe") et de gingembre et j'avoue que cette révélation m'intrigue beaucoup. Cela montre encore une fois qu'on n’est pas à l'abri. Mais que faire, si on a que cette alternative pour essayer de gagner dignement notre vie ? Même si notre santé en dépend, il sera difficile de ne pas renouer avec nos vieilles habitudes. Le plastique (des bouteilles), je le récupère après les événements comme les baptêmes, les mariages et autres ou je l'achète au marché à 25 FCFA la bouteille. Il arrive même que certains me les offrent. Je les désinfecte avec de l'eau de javel avant de les utiliser.» Ils/elles sont nombreux à être dans la même situation que Ndeye Binta. Astou Cisse est femme au foyer. Pour elle, «il faut savoir qu'on est pas assez informé par rapport aux dangers du plastique. Aujourd'hui, il est temps d'en parler et je n'étais pas au courant», martèle-t-elle. Faisant signe de la main, elle nous montre : «comme vous pouvez le constater, il n'y a que des bouteilles et pour la plupart de la vaisselle en plastique chez moi. Je pense qu'il est du ressort de l'Etat et pourquoi pas du ministère de la santé de veiller au grain afin de trouver une autre alternative au plastique.» Au marché, ils sont nombreux à les vendre, mais ne connaissent pas encore le danger qu'il peut y avoir dans ces plastiques. El Hadji Bèye est un vendeur. C'est dans une boutique de fortune qu'il empile toutes ses collectes : des bouteilles de boissons et d’eau vides, toutes en plastiques et parfois même en verre. «En général, je récupère ces plastiques chez un gars qui travaille dans une société de la place. Puisque ces bouteilles sont jetées, il me les donne à bas prix. Je les revends à 25 FCFA l'unité. Mais, pour la plupart, les bouteilles viennent des hôtels. Certaines mères de famille, pour compléter leur dépense quotidienne, me vendent leur stock de bouteilles en plastique. Je sais que le plastique peut être dangereux, au contact de la chaleur, mais vous m'en apprenez des choses aujourd'hui.»
SENEGAL : LONGUE TRADITION DE LUTTE CONTRE LE PLASTIQUE, MAIS AVEC DES TEXTES A LA PORTEE BIEN TROP LIMITEE POUR ETRE EFFICACE
Aujourd'hui encore, la science alerte sur les méfaits du BPA. Mais, au Sénégal, la population reste jusque-là inconsciente des dégâts qu'il peut causer sur notre bien-être. Ce danger permanent auquel nous sommes confrontés nous pousse à réfléchir sur des matériaux de substitution au plastique. Et c’est déjà le cas avec des sachets en papier biodégradable dans les grandes surfaces, mais pas gratuits, les tasses-à-jeter utilisées par des vendeurs de café… ; ce depuis l’entrée en vigueur de la loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques, interdisant en effet, les produits plastiques à usage unique comme les gobelets, couvercles, pipettes et tous sachets destinés à être utilisés pour conditionner l’eau ou toute autre boisson. D’ailleurs, le Sénégal a une longue tradition de politique contre le plastique. Déjà, dès 1974 des textes de loi existent pour traiter la question du plastique. Et l’adoption de la loi n°2015-09 du 04 mai 2015 relative à l’interdiction de la production, de l’importation, de la détention, de la distribution, de l’utilisation de sachets plastiques de faible micronnage et à la gestion rationnelle des déchets plastiques, marquait une «révolution» dans la volonté du Sénégal de lutter contre la pollution plastique. Ce texte à la portée bien trop limitée pour être efficace aura conduit à l’élaboration d’un autre, jugé beaucoup plus ambitieux en 2020 : loi n°2020-04 du 8 janvier 2020.
«ON PASSERA, INCH ALLAH »
Aliou Cissé, coach des Lions, se dit très optimiste avoir perdu la première manche
Recueillis par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 26/03/2022
«Un match plutôt équilibré parce que la seule occasion qu’ils ont eu ils l’ont marqué. Après, ça a été un match de transition où on essayait de sortir le ballon. Mais en réalité je suis très satisfait de nos joueurs, de ce qu’on a produit. Comme j’ai l’habitude de le dire, le football, c’est deux zones. Et aujourd’hui sur ces deux zones là, on n’a pas été très efficace. Je crois que le premier but, on pouvait bien l’éviter. Mais surtout sur nos temps forts notamment en seconde période. Je pense qu’on avait la possibilité d’égaliser. Je crois qu’un match nul aurait été équitable vu la physionomie de la rencontre. Mais l’Egypte a gagné et je les félicite. On va se préparer pour le match de mardi qui sera important et décisif. Nous devrons le gagner pour espérer nous qualifier. Je le disais tout à l’heure en conclusion de nos briefings de match, j’ai été clair avec les garçons en leur faisant comprendre que c’était un match aller et quoi qu’il puisse se passer aujourd’hui, ça ne donne pas l’option à l’autre équipe de véritablement se qualifier. Si on venait à s’imposer ici aussi ou prendre un point, il fallait faire un bon résultat sur le deuxième match. Je le dis et le répète, la manche retour chez nous sera décisive. Donc ce que j’ai dit à mes joueurs, c’est de lever la tête. Ce sont des situations qu’on a déjà connues, et je crois qu’on a le mental et l’expérience aujourd’hui. On va jouer devant notre public. Aujourd’hui le public égyptien a été extraordinaire. Je crois que celui de Diamniadio aussi jouera sa partition au retour et Inch Allah on passera. »
« SUR LE CONTENU JE CROIS QU’ON A FAIT DES CHOSES TRES INTERESSANTES »
« Je crois qu’aujourd’hui, ne pas repartir d’ici avec au moins un point ne peut pas être satisfaisant. Mais sur le contenu je crois qu’on a fait des choses très intéressantes. C’est ce qui nous donne espoir. On sait que c’est à travers le jeu qu’on arrivera à nous qualifier. Maintenant comme vous le dites le résultat d’aujourd’hui ça peut être sur le plan psychologique un avantage pour l’Egypte. Comme nous en venant ici, le fait de les avoir battu en finale, nous donnait un certain avantage psychologique très léger. Mais vous avez vu que c’était deux équipes équilibrées, deux grandes équipes. Et les choses se sont jouées en réalité sur des détails. C’est vrai que la chance qu’on a c’est que le match retour se joue chez nous. A nous de faire le travail et de gagner cette deuxième manche chez nous. »
« NOUS DEVONS TRAVAILLER SUR CETTE EFFICACITE OFFENSIVE QUI NOUS FAIT DEFAUT »
« Le contenu n’a pas été mauvais. Je crois qu’on a plutôt maîtrisé le jeu, on a été bon à la possession. On a bien débuté le match malgré le but malheureusement qu’on prend et qui nous sort de cette rencontre. Mais comme je le dis souvent, dans le football de haut niveau, la seule chose qu’on va retenir c’est la victoire de l’Egypte dans cette première manche. On ne regardera pas qui a très bien joué, on retient toujours celui qui gagne. Aujourd’hui, on a bien joué mais on n’a pas gagné. Donc nous devons travailler sur cette efficacité offensive qui nous fait défaut depuis un bon bout de temps. Nous, nous créons des opportunités maintenant il faut qu’on puisse justement les concrétiser. Si nous avions mis toutes nos occasions d’aujourd’hui, on gagnerait largement ce match. Mais nous allons continuer à travailler »
« ON N’A PAS ETE EFFICACE… IL FAUT CET ESPRIT TUEUR»
« Je suis très satisfait de la composition de l’équipe qu’on a mise en place. Même si en première période, en réalité sur tout ce qui est aspect défensif et pressing, on n’a pas assez bien pressé. On a eu à un moment donné une différence de niveau. En deuxième période on a bien poussé, on est allé les chercher beaucoup plus haut. Comme je dis, le football c’est l’efficacité dans les deux zones. Aujourd’hui l’Egypte a été efficace. Ils ont marqué la seule occasion qu’ils ont eu. Nous on n’a pas été efficace dans cette zone-là malgré nos multiples situations de but. Maintenant à nous de travailler sur ça. Ce n’est pas un problème individuel ni un problème de système. Je pense que c’est plus un problème d’agressivité et de réalisme dans le dernier tiers adverse. Il faut cet esprit tueur pour vraiment pousser le ballon au fond des filets. »
« L’ETAT DE SANTE D’ABDOU DIALLO… ON VERRA »
« L’état de santé d’Abdou Diallo pour l’instant je n’en sais pas grand chose. Je sais juste qu’il a quelques soucis avec les adducteurs. Et souvent les adducteurs c’est un peu compliqué. Donc on verra avec les médecins tout à l’heure comment ça se passe pour lui. Maintenant comme vous dites, ce qu’il faut dire aux joueurs sur ce match là, c’est que ce sont des compétiteurs. »
«LE MATCH D’AUJOURD’HUI NE REFLETE PAS LA PHYSIONOMIE DE LA PARTIE »
« Aujourd’hui, nos joueurs ont envie d’aller à la coupe du monde, nous avons tous envie d’y aller. Et je crois qu’on a vraiment les moyens de gagner l’Egypte chez nous. A nous de nous préparer tout simplement, rester calme et serein et surtout avoir confiance en nous. Le résultat du match d’aujourd’hui ne reflète pas la physionomie de la partie. Même si je félicite l’équipe d’Egypte parce qu’elle a gagné et c’est la seule chose qu’on retient. Mais nous savons qu’il y’aura un match décisif à Dakar. Nous allons rentrer et bien le préparer. A nous de faire le nécessaire pour nous qualifier. Je crois qu’on a pu poser le jeu, on a pu sortir le ballon »
« CE STADE-LA EST MAUDIT POUR NOUS »
« Mais comme je l’ai dit, c’est un but qui est arrivé au moment où on s’y attendait le moins. Et j’ai comme l’impression que ce stade-là est maudit pour nous. On n’y prend que des buts gags. C’est comme celui qu’on avait pris contre l’Algérie en finale. Là aussi c’est pareil. Alors oui à partir de là, on peut avoir des regrets parce qu’on était venu pour faire un bon résultat. On prend ce but-là très tôt mais ça ne nous a empêché de continuer à travailler, à jouer. Et c’est surtout ça que je retiens. C’est pour ça que j’encourage mes joueurs de continuer à penser au jeu. Et aujourd’hui, tout le monde l’a dit, on a vu une très belle équipe du Sénégal qui a imposé son jeu, qui a posé le ballon au sol et qui s’est procuré des occasions. Malheureusement on n’a pas marqué. Mais il y’a un deuxième match et nous allons le préparer sereinement».
L’ÉGYPTE S’OFFRE LA PREMIÈRE MANCHE
Les Lions du Sénégal se sont inclinés (1-0), hier vendredi 25 mars au stade international du Caire, face à l’Égypte de Mohamed Salah en barrages aller de la Coupe du monde « Qatar » 2022.
(LE CAIRE, Égypte) - Décidément, le stade international du Caire n’aime pas la sélection d’Aliou Cissé. Après le but gag qui a permis à l’Algérie de remporter le trophée continental en 2019 hier, vendredi 25 mars, l’Egypte de Mohamed Salah a profité d’un but contre son camp de Saliou Ciss pour remporter la manche aller des barrages de la coupe du monde Qatar 2022. Reste à savoir si les Lions vont réussir une opération remontada le 29 mars prochain dans le stade Me Abdoulaye Wade.
Les Lions du Sénégal se sont inclinés (1-0), hier vendredi 25 mars au stade international du Caire, face à l’Égypte de Mohamed Salah en barrages aller de la Coupe du monde « Qatar » 2022. Un but gag inscrit contre son camp par Saliou Ciss dès la 4ème minute suite à un hors-jeu plus que flagrant du capitaine des Pharaons que seul l’arbitre congolais ne voulait voir. La VAR non plus ? Étonnement. Mais les Lions n’ont pas été ridicules dans ce stade qui leur est presque maudit. Parce qu’ils avaient encore perdu (1-0) en finale de la CAN face à l’Algérie sur un autre but gag entré à la 2ème minute.
Poussés par un 12ème Homme, qui a pris d’assaut le stade dès les premières heures, les Pharaons vont pourtant se révéler impuissants face aux Lions qui ont été largement dominateurs mais faisant preuve d’une inefficacité inquiétante. Sadio Mané, Ismaila Sarr et autre Bamba Dieng vont vendanger les quelques occasions que le Sénégal s’est procurées. Mis KO par un but matinal, les champions d’Afrique vont finir par s’incliner (1-0). Une première défaite d’Aliou Cissé dans les éliminatoires de cette Coupe du monde zone Afrique. Mais rien n’est encore perdu pour cette équipe sénégalaise qui joue la Der, ce mardi 29 mars, dans son nouvel antre qu’est le stade Me Abdoulaye Wade.
FEUILLE DE MATCH BARRAGES MONDIAL 2022 : MATCH ALLER
Vendredi 25 mars 2022 Stade international du Caire Égypte / Sénégal
Jean-Jacques Ndala Ngambo (RD Congo) assistés d’Olivier Kabene Safari (RD Congo) et de Soulaimane Amaldine (Comores). 4ème arbitre : Boubou Traoré (Mali). VAR : Marco Di Bello assisté de Paolo Valeri (duo Italie).
ÉQUIPES
Égypte :.Mohamed El-Shennawy – Omar Gaber, Mohamed Abdel-Moneim (Yasser Ibrahim 38’), Mahmoud Hamdi, Ahmed Fatouh – Hamdy Fathi, Mohamed Elneny, Amr Al-Sulaya – Mohamed Salah (cap.), Mostafa Mohamed (Omar Marmoush 71’), Mahmoud Hassan Trézéguet (Nabil Donga 90+1). Sélectionneur : Carlos Queiroz.