Les «Lions» seront accueillis aujourd’hui à 13h
Il a fait l’annonce en direct, juste après le sacre des «Lions» du football à Yaoundé. Le Président Macky Sall qui séjourne à Addis Abeba (Éthiopie) où il a démarré son mandat en tant que président en exercice de l’Union Africaine va écourter son séjour pour revenir à Dakar accueillir les «Lions» du Sénégal vainqueurs de la Coupe d’Afrique des Nations (Can 2021) au Cameroun. Le chef de l’Etat sera à Dakar dans la matinée pour accueillir les «Lions » qui arrivent à 13 h à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor. Le Président Macky Sall qui devait se rendre aux Comores avait prévenu son homologue que si le Sénégal remportait la coupe d’Afrique des nations de football, il reporterait son voyage. Il faut souligner que les «Lions» recevront la médaille de l’Ordre national du Lion, demain mardi au Palais de la République.
Macky parle d’une victoire historique
Restons avec le Président Macky Sall qui n’a pas pu cacher sa joie sur la «RTS» à la fin du match. «Champions d’Afrique !!! Quel match ! Quelle équipe ! Vous l’avez fait ! Beau moment de football, beau moment de communion et de fierté nationale ! Tellement fiers de vous ! Félicitations à nos héros!» a déclaré le chef de l’Etat en compagnie de ses collaborateurs. A l’en croire, c’est une victoire historique parce que pour la première fois, l’équipe du Sénégal de football gagne une finale de la Coupe d’Afrique des Nations de Football. Avec cette victoire, selon le chef de l’Etat, les «Lions» sont entrés dans l’histoire, la grande histoire. Le Président Sall avoue avoir suivi cette finale avec beaucoup de stress. Comme en illustrent d’ailleurs ses gestes à chaque occasion. Encensant le meilleur joueur du tournoi, le Président dira que Sadio Mané est un seigneur du football pour avoir battu son coéquipier Salah. «Bravo Sadio ! Bravo tout le staff des Lions ! Bravo Aliou Cissé !» a lancé le chef de l’Etat avec le sourire.
Macky Sall décrète lundi férié
Ne quittons pas le chef de l’Etat sans signaler qu’il a accordé une journée de fête au Sénégal. Dans la soirée, le Président Macky Sall a déclaré ce lundi jour chômé et payé. Cette nouvelle a été annoncée à travers un communiqué lu sur la «RTS». Une manière de permettre aux populations de réserver aujourd’hui un accueil populaire aux «Lions» qui sont attendus aujourd’hui à 13h à Dakar.
YAW ne veut pas de folklore
La coalition Yewwi Askan wi ne veut pas de folklore lors de l’installation de ses maires et présidents de conseils départementaux. D’ailleurs, la coalition Yewwi Askan Wi a organisé hier un atelier virtuel à l’attention de l’ensemble de ses maires et présidents. La rencontre portera sur le canevas des procédures d’installation et de passation de service qui doivent se tenir dans les prochains jours sous la supervision des représentants de l’Etat. A cet effet, la consigne donnée aux élus est d’honorer ces moments hautement républicains sans folklore et dans la plus grande solennité. Toutefois, selon la coalition, loin de la pollution médiatique de ces derniers jours et sur la base d’un travail rigoureux de ses experts, la coalition Yewwi Askan Wi donne rendez-vous aux Sénégalais après la Can, pour une lecture documentée et chiffrée des données de la débâcle historique des tenants du pouvoir au sortir des consultations locales du 23 janvier 2022. Ainsi la coalition Yewwi Askan Wi soutient, prie et souhaite une bonne chance aux Lions pour la victoire finale.
Ousmane Sonko sera installé jeudi prochain
Le nouveau maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, sera installé dans ses nouvelles fonctions jeudi prochain. Selon le coordonnateur provisoire communal de Pastef Ziguinchor, la cérémonie se fera dans la plus grande sobriété. A la place de la mobilisation, Abdou Sané indique que des millions de personnes suivront l’événement à travers différents outils (médias, internet). Toutefois, ce moment se voudra solennel sobre et non festif, dit-il.
L’appel de Macky pour la réussite de la Cop-27
Cinq ans après la dernière conférence internationale sur le climat (Cop) qui s’est tenue en Écosse, l’Egypte accueillera la 27e édition (COP 27) en 2022. D’où l’invite du nouveau président en exercice de l’Union Africaine (UA) à une mobilisation des chefs d’Etat africains pour une réussite de cette édition. En marge de la COP 26 de Glasgow, des pays avaient unilatéralement pris la décision de mettre fin au financement extérieur d’énergies fossiles, même propres comme le gaz, alors certains parmi eux continuent des sources aussi polluantes que le charbon et le fuel. Selon le Président Macky Sall, au moment où, avec les importantes découvertes de ces dernières années du gaz qui ouvre pour nos pays de réelles perspectives d’accès universel à l’électricité et soutien à l’industrialisation, arrêter le financement de la filière gazière gravement atteinte à nos efforts de développement économique et social. C’est pourquoi, il est convaincu qu’en restant engagés dans la lutte contre le changement climatique, selon le principe de la responsabilité mais différenciée, il est tout à fait légitime que nos pays réclament une transition énergétique juste et équitable.
La condition féminine, une priorité pour L’UA
Dans ses nouveaux habits de président en exercice de l’UA, Macky Sall pense que l’Afrique émergente doit aussi compter sur ses forces vives, notamment les jeunes et les femmes. Selon lui, les jeunes doivent rester au centre des politiques publiques, parce qu’ils forment la majorité de notre population, et que nous ne pourrons tirer avantage du dividende démographique que si notre jeunesse reçoit l’éducation et la formation adéquates qui la préparent à la vie active. Il interpelle aussi ses homologues sur la condition des femmes, l’autre moitié du continent. A l’en croire, l’Afrique ne peut se développer quand des millions de femmes et de filles continuent de subir des traitements violents, inégalitaires et discriminatoires. Il en appelle alors à une plus grande mobilisation des pouvoirs publics, des leaders d’opinion, de la société civile, des familles et des communautés contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles, et pour leur autonomisation. Il s’agit pour le président de l’UA d’une condition essentielle du progrès de notre continent et notre bien-être collectif.
28 nouvelles infections à la covid-19 et 01 décès
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré hier dimanche 28 nouvelles infections au coronavirus, 01 décès, sur un total de 1 722 tests virologiques effectués, soit un taux de positivité de 1,62%. Les 28 nouveaux cas de Covid-19 sont tous issus de la transmission communautaire, rapporte le bulletin quotidien du ministère de la Santé et de l’Action sociale, consacré à la pandémie. Dix de ces nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés dans la région de Dakar et les 18 autres dans les régions intérieures du Sénégal, selon la même source. Elle ajoute que 304 patients ont été testés négatifs et déclarés guéris contre 8 cas graves, suivis dans les structures sanitaires. Le bulletin Covid-19 du ministère de la Santé et de l’Action sociale indique qu’au Sénégal, à ce jour, 85.206 cas ont été déclarés positifs dont 81.912 guéris, 1956 décès et 1 337 sous traitement. Il précise qu’au total 1.401.409 personnes ont été vaccinées contre la maladie.
Rareté du poisson à Podor malgré 4 cours d’eau permanents
Le chef du service départemental de la Pêche et de la surveillance de Podor, Serge Emile Ntap, dit comprendre difficilement la rareté du poisson dans le marché local, dans un terroir disposant de quatre cours d’eau permanents. «Le poisson se fait rare à Podor, le marché local est approvisionné en poisson de mer à partir des villes côtières que sont Dakar, Saint-Louis et même Nouakchott», a-t-il expliqué dans un entretien avec l’ «APS». M. Ntap s’est désolé en ces termes : « C’est un véritable paradoxe. Cette situation est incompréhensible, car outre le fleuve Sénégal, le département de Podor dispose de trois autres cours d’eau que sont le Doué, le Gayo et le Ngallenka». «Et, a-t-il ajouté, pourtant, les acteurs éprouvent toutes les difficultés à trouver du poisson». Il a toutefois expliqué cette situation par la présence du barrage de Diama qui constituait un point de passage des espèces marines et d’eau douce vers leurs zones de reproduction. Autre facteur non moins important, le changement climatique qui a négativement impacté sur l’écosystème de manière générale et sur les ressources halieutiques en particulier, a-t-il soutenu. Serge Emile Ntap a aussi indexé certaines pratiques de pêche néfastes de la part des acteurs. «Ils capturent des espèces immatures alors que c’est formellement interdit par le code des pêches», selon lui. Il a assuré que pour une régénération de la ressource, des Conseils locaux de pêche ont été mis en place. M. Ntap a aussi évoqué l’instauration des moments de repos biologique.
Une journée de propreté à Sédhiou
Plusieurs personnes se sont mobilisées samedi pour nettoyer de nombreux endroits de la ville de Sédhiou, dans le cadre d’une Journée de propreté, a constaté l’APS. «La propriété est l’affaire de tous. C’est pourquoi ce samedi 5 février, autorités habitants, association, élèves et riverains se sont mobilisés pour une opération de grand nettoyage des endroits de la ville», a indiqué Abdoulaye Diop, maire de Sédhiou qui a pris part à l’activité. Il a dit que cette mobilisation entre dans la démarche du gouvernement d’unir la communauté autour d’une action positive et citoyenne en enlevant les ordures qui polluent au quotidien notre environnement. M. Diop, également ministre de la Culture et de la Communication, a dit que l’ambition, au-delà de cette Journée, est de vulgariser au quotidien, ces pratiques de citoyenneté.
«Thiès debout» et la chute de «mburook soow»
Le mouvement «Thiès debout» comprenant essentiellement des responsables de l’Alliance Pour la République (APR), de partis alliés, d’hommes et de femmes venus d’horizons divers, a été porté sur les fonts baptismaux, au lendemain des investitures en direction des élections locales de janvier 2022. Cette opération a occasionné beaucoup de frustrations au sein de la grande coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), surtout quand le Rewmi s’est accaparé de tous les postes de maire à Thiès. Le mouvement a ainsi battu campagne à sa manière pour dire non au «mburook Soow». Il s’est fait surtout remarquer dans la commune de Thiès-Nord en disant à haute et intelligible voix : «tout sauf le maire sortant Lamine Diallo». Aujourd’hui cet objectif est atteint, avec la chute de tous les maires Rewmistes de Thiès. Le mouvement s’est retrouvé ce week-end en assemblée générale pour se structurer afin de mieux affronter les prochains défis. C’est Bassirou Sall qui a été porté à la tête. Selon lui, le mouvement a également un rôle à jouer lors des prochaines élections législatives. Une perspective confirmée par Ahmed Diagne chargé de la communication, qui ajoute que le mouvement va également verser dans le social tout en servant de bouclier aux populations contre «toute agression» des intérêts des Thiessois sans exclusive.
SI ON M'AVAIT JUGE EN COTE D'IVOIRE, J'AURAIS ETE DEJA CONDAMNE A 60 ANS DE PRISON
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a évoqué la question des prisonniers politiques en côte d’Ivoire et a estimé qu’il aurait pu en être un s’il n’avait pas été jugé à la CPI.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a évoqué la question des prisonniers politiques en côte d’Ivoire et a estimé qu’il aurait pu en être un s’il n’avait pas été jugé à la CPI.
Se prononçant lors d’une rencontre à Mama avec la jeunesse de la localité, Gbagbo a évoqué les prisonniers politiques en côte d’Ivoire et a estimé que « tant qu’ils sont en prison, chaque fois que j’ai un micro, je parlerai d’eux ». « Pourquoi sont-ils en prison ? Pourquoi les militaires sont-ils encore en prison aujourd’hui ? », s’est interrogé l’ancien président. « Et puis les gens disent « les militaires de Gbagbo ». Ce ne sont pas les militaires de Gbagbo, je n’ai pas une école de formation militaire. Ce sont les militaires de l’armée ivoirienne que j’ai trouvé là », a-t-il martelé.
Laurent Gbagbo poursuit ses interrogations en demandant « pourquoi sont-ils en prison encore aujourd’hui ? » « On a un conflit post-électoral sur le résultat des élections. Les rebelles attaquent en partant de Toulepleu, Duékoué, pour descendre sur Abidjan. Les militaires avancent pour les stopper, c’est une bagarre entre deux groupes armés. On vient, on arrête le Chef d’Etat, je peux comprendre que le Chef d’Etat est le chef des armées », a indiqué Gbagbo supposant alors que si on arrête le chef de l’armée, pourquoi on s’en prend aux soldats qui ne faisaient que leur travail.
Dans le même registre, Gbagbo suppose également que si les soldats de la crise de 2011 sont encore en prison, lui aurait pu y être aussi s’il avait été jugé en Côte d’Ivoire. « Heureusement qu’on m’a jugé à la Haye parce que si on m’avait jugé avec ceux que vous connaissez ici, je ne sais pas mais peut être que j’aurais déjà été condamné à 60 ans de prison », a-t-il déclaré.
« Alors, on arrête le Chef d’Etat qu’on juge en utilisant toutes les pièces, et en produisant 82 témoins. Au bout des 82 témoins à charge, les juges disent à la défense: ce n’est pas la peine que vous produisez vos témoins parce que les témoins à charge ont déjà déchargé l’accusé. Ce qu’ils ont dit étaient tellement, je ne veux pas être méchant, contradictoire », explique Gbagbo en résumant son périple de huit ans dans les geôles de la Cour pénale internationale à la Haye aux Pays-Bas.
« En plus simple, les juges ont dit que ça leur suffisait comme ça et que nous devions revenir la semaine prochaine pour le prononcé de la sentence. La semaine suivante, mon jeune collègue Blé Goudé et nous, on nous déclare acquittés. On nous déclare acquittés de toutes les charges qui étaient portées contre nous, de déclarations de guerre, d’assassinat, donc rien », indique Gbagbo. Il fait ce rappel pour souligner le caractère injuste du maintien en prison des soldats arrêtés lors de ce conflit.
« La plupart des Généraux sont passés à la barre pour témoigner. Alors, on nous relaxe, on nous acquitté et j’arrive en Côte d’Ivoire pour retrouver que ceux qui obéissent à l’ordre du Président de la République, eux ils sont en prison. Mais ce n’est pas juste. L’armée n’a pas une décision propre pour déclarer la guerre. L’armée fait la guerre quand on lui ordonne de la faire. L’armée défend le pays quand on lui ordonne de défendre le pays. Le cerveau est innocent mais les bras sont en prison. Où est-ce que vous avez vu ça. La tête est innocente mais les bras sont en prison. Cela est injuste et inacceptable », estime Gbagbo.
« Il faut que pour qu’il ait un minimum de justice, qu’on libère sans plus tarder les militaires qui sont en prison. Partout où je passerai je dirai cela. Parce que c’est ça la vérité », a martelé l’ancien président. Notons que la crise post-électorale survenue en Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011, a fait environ 3000 morts.
CAN 2021, RETOUR SUR LES FAITS MARQUANTS
La CAN 2022, 33e édition du grand rendez-vous du football africain, s’est terminée dimanche 6 février sur la victoire historique du Sénégal face à l’Egypte (0-0, 4 tirs au but à 2). Avant de refermer cette nouvelle page, retour sur les principaux faits
La CAN 2022, 33e édition du grand rendez-vous du football africain, s’est terminée dimanche 6 février sur la victoire historique du Sénégal face à l’Egypte (0-0, 4 tirs au but à 2). Avant de refermer cette nouvelle page, retour sur les principaux faits, événements et personnages qui ont marqué ce mois de compétition au Cameroun.
Le Sénégal enfin champion d’Afrique
Finaliste malheureux en 2019, le Sénégal se présentait dans cette CAN 2022 avec le statut de favori. Et il a connu un démarrage poussif avec une seule victoire et un seul but marqué – sur penalty – lors du premier tour. Mais lorsque la phase à élimination directe a commencé, les Lions sont montés en puissance progressivement, sortant successivement le Cap-Vert, la Guinée équatoriale et le Burkina Faso. Et au terme d’une finale accrochée, le Sénégal est venu à bout de l’Égypte, la nation la plus titrée de la compétition (7 sacres). Après tant de déceptions, les Sénégalais peuvent enfin exulter : ils règnent sur le continent.
Le Covid fait tourner les têtes
Le Covid a été évidemment central durantcette CAN, mais entre les restrictions et mesures annoncées, et pas toujours respectées, le bilan de l’impact du Covid sur la compétition est forcément biaisé. Un exemple : lors de la finale Sénégal-Égypte, des centaines de Sénégalais arrivés le jour même à Yaoundé n’ont pas eu à présenter de test négatif. La polémique sur les joueurs camerounais, jamais positifs, a aussi alimenté les débats au point que le président de la Fédération de football camerounaise, Samuel Eto’o a été obligé de réagir. « C’est malsain d’accuser le Cameroun de tricherie en manipulant les tests Covid (…) Il faut comprendre que sous mon mandat, je ne pourrais pas défendre une telle pratique (…) Je préfère perdre que de gagner en trichant » a-t-il lâché
Vincent Aboubakar, buteur déchaîné
Le capitaine du Cameroun a été intenable durant cette CAN, ne restant muet que face à l’Egypte en demi-finale. Vincent Aboubakar a marqué 8 buts, dont trois doublés face au Burkina Faso à deux reprises et face à l’Éthiopie. L’attaquant a fait mieux que le Sud-Africain Benny McCarthy et l’Égyptien Hossam Hassan, qui avaient marqué 7 buts lors de la CAN 1998. Aboubakar est le deuxième meilleur buteur de l’histoire sur une seule et même CAN après le Congolais Ndaye Mulamba et ses 9 buts en 1974. Il égale l’Ivoirien Laurent Pokou, auteur de 8 buts lors de la CAN 1970.
Sadio Mané au top
Il était attendu comme le leader d’un Sénégal candidat au titre. Et il a assumé son rôle, surtout lorsque la phase à élimination directe a commencé. Joueur accompli avec Liverpool, Sadio Mané touche désormais les étoiles avec la sélection nationale. Auteur de trois buts et de deux passes décisives, l’attaquant a failli être le héros malheureux de la finale avec ce penalty manqué d’entrée de jeu. Mais l’histoire a basculé de son côté. Le n°10 a maintenu le danger sur la défense des Pharaons pendant 120 minutes, et il ne s’est pas défilé au moment de frapper le 5e tir au but décisif, celui qui a sacré le Sénégal. Sadio Mané s’est ensuite vu décerné le titre de meilleur joueur de cette CAN.
La bide algérien
L’énorme sensation de la CAN 2022 a été sans nul doute l’élimination de l’Algérie, tenante du titre, dès le premier tour. Une énorme désillusion pour les Fennecs qui visaient un deuxième trophée consécutif et qui étaient arrivés dans cette Coupe d’Afrique avec une série de 34 matches sans défaite. Trois rencontres après, les hommes de Djamel Belmadi repartaient de Douala sans victoire avec un match nul face à la Sierre Leone (0-0) et deux défaites devant la Guinée équatoriale (0-1) et la Côte d’Ivoire (3-1). Et surtout avec un jeu et un engagement indignes des champions d’Afrique qu’ils furent en 2019 en Égypte.
Le drame d’Olembé
Ce devait être un simple match des huitièmes de finale entre le Cameroun et les Comores, lundi 24 janvier dans le nouveau stade d’Olembé. La fête a viré à la tragédie quand, une heure avant le coup d’envoi, l’ouverture imprudente d’une porte à l’entrée Sud a conduit à un engorgement de spectateurs et à une bousculade meurtrière. Huit personnes ont perdu la vie, dont un enfant de 6 ans. De nouvelles mesures de sécurité ont été prises après ce drame, et aucun autre incident n’a été déploré ensuite. Mais cette CAN 2022 restera marquée par cet événement tragique.
Polémique sur les stades
Cela a commencé par un débat sur la qualité de la pelouse du stade Japoma de Douala après la défaite de l’Algérie face à la Guinée équatoriale (0-1). Cela a fini par une délocalisation d’un quart de finale et d’une demi-finale à Yaoundé. Le tout sans une explication claire de la CAF qui a transféré les matches de Japoma à Ahidjo, après le drame d'Olembé. Au mépris de toute une petite économie qui avait misé sur la CAN et au grand dam des populations de Douala qui ont vécu des affiches parmi les plus belles de la CAN comme Côte d’Ivoire-Algérie, Égypte-Côte d’Ivoire ou encore Cameroun-Gambie.
La sensation comorienne
Les Comores n’oublieront pas leur première participation à la Coupe d’Afrique des nations. Placés dans le groupe C avec le Maroc, le Ghana et le Gabon, les Cœlacanthes étaient loin de partir favoris. Les défaites face aux Panthères et face aux Lions de l’Atlas avaient compromis leurs chances de survivre au premier tour. Mais les Comoriens ont réussi l’exploit de scalper les Black Stars ghanéennes et d’arracher une place parmi les meilleurs troisièmes. Puis, en huitième de finale, le Covid-19 a privé la sélection comorienne de gardiens de but : c’est donc Chaker Alhadur, habituel défenseur, qui s’est installé dans la cage. Les Comores ont joué avec beaucoup de cœur et de courage face au pays organisateur et n’ont perdu que 2-1. Les Comoriens ont gagné le respect dans cette CAN. Et au pays, ils ont été célébrés en héros.
La révélation gambienne
Pour leur première participation à la CAN, les Scorpions gambiens ont fait forte impression avec un parcours qui s’est arrêté en quarts de finale devant le Cameroun (0-2). Avant, cette équipe, modelée par le « druide » Tom Saintfiet, a surpris son monde en s’imposant face à la Mauritanie (1-0), la Tunisie et la Guinée (en huitièmes). Fraîche, légère, à l’image de son sélectionneur, la Gambie emmenée, par son buteur Musa Barrow, son gaucher Ablie Jallow et son capitaine Pa Modou Jagne, est la révélation de cette CAN 2022. Un gros exploit pour une équipe, restée sans victoire de 2013 à 2018, et 150e au classement Fifa, à l’aube de cette compétition. Chapeau !
Mukansanga, une Rwandaise au sifflet
Elle restera à jamais la première. L’arbitre rwandaise Salima Rhadia Mukansanga a été la première femme à arbitrer un match de Coupe d'Afrique des nations (CAN) lors de Guinée-Zimbabwe (2-1) lors de la troisième journée du groupe B. C’était la première fois même qu'une équipe entièrement féminine arbitrait un match de la CAN. Celle qui a pratiqué le basket « espère que beaucoup de filles et de femmes vont profiter de ce moment pour venir vivre leur passion. » La suite au prochain Mondial ?
Le malaise de Janny Sikawze
Le 12 janvier, la Tunisie et le Mali (groupe F) entraient dans cette CAN en milieu d’après-midi, sous le soleil de Limbé. Alors que les Aigles menaient 1-0, la rencontre a pris une tournure inattendue : Janny Sikawze, l’arbitre, a sifflé la fin du match à la 85e minute. Face aux protestations, le Zambien a relancé les débats, avant d’y mettre un terme à nouveau, et cette fois définitivement, quelques instants après, alors qu’il restait du temps de jeu. La colère des Tunisiens n’y a rien changé, le résultat a été entériné. Janny Sikawze a expliqué plus tard dans les colonnes de L’Équipe avoir été victime d’un coup de chaud très grave sur la pelouse : « À 5 minutes près, je pouvais tomber dans le coma, m’ont-ils dit à l’hôpital. J’aurais pu rentrer dans un cercueil. »
Kamou Malo, guide local
L’éternel débat entre les coaches africains et européens s’est encore invité à la CAN 2022 et le sélectionneur du Burkina Faso Kamou Malo a porté haut la parole des premiers. Pur produit local, le technicien n’a entrainé que dans son pays d’où la fierté d’avoir conduit le Burkina en demi-finales après avoir raté l’édition précédente. « La capacité n’est pas l’apanage de l’Europe. Si on a la confiance de nos autorités, on peut soulever des montagnes », a-t-il lâché à la veille de la demi-finale contre le Sénégal. Il aura été le guide d’une équipe burkinabè au beau parcours malgré les remous politique à Ouagadougou.
MACKY SALL SALUE L’UNITÉ DU PEUPLE SÉNÉGALAIS AUTOUR DES LIONS
Le président de la République, Macky Sall, a salué lundi l’unité dont le peuple sénégalais a fait preuve dans sa diversité autour de l’équipe nationale de football, qui a remporté, dimanche, la 33e Coupe d’Afrique des Nations (CAN)
Dakar, 7 fév (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a salué lundi l’unité dont le peuple sénégalais a fait preuve dans sa diversité autour de l’équipe nationale de football, qui a remporté, dimanche, la 33e Coupe d’Afrique des Nations (CAN) aux dépens des Pharaons d’Egypte.
S’adressant aux Lions, qu’il a accueillis lundi après-midi à l’Aéroport militaire de Yoff, il a qualifié de ‘’méritoire’’ leur victoire finale, qui consacre leur premier sacre dans cette compétition continentale.
Devant des milliers de supporters venus communier avec les joueurs de l’équipe nationale et leur sélectionneur Aliou Cissé, le chef de l’Etat a rendu hommage à ‘’toutes les générations qui ont œuvré pour ce sacre continental’’.
Il a cité en particulier Bruno Metsu, l’ancien sélectionneur qui avait conduit les Lions à leur première finale de CAN, en 2002 et à la coupe du monde de la même année, ainsi qu’à Jules François Bocandé, ancien attaquant de l’équipe nationale, à l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme Lamine Diack.
Arrivés à Dakar ce lundi après-midi, les protégés de l’entraineur Aliou Cissé ont pris la direction du Palais de la République, où les attend le chef de l’Etat, Macky Sall, et des milliers de supporters venus de tous les quartiers de Dakar.
Ils ont pris place à bord d’un bus, obligé de rouler au pas à cause d’une foule dense massée sur tout l’itinéraire qu’ils doivent emprunter avant d’arriver au centre ville de Dakar.
Sadio Mané et ses coéquipiers, dont certains sont juchés sur le toit de leur bus, devraient mettre plusieurs heures avant d’atteindre le palais de la République.
Après le quartier Yoff, où se trouve l’Aéroport militaire, leur cortège devrait sillonner la Voie de dégagement nord (VDN), l’une des principales artères de Dakar, puis prendre la direction de l’université Cheikh Anta Diop, le quartier de la Médina, pour ensuite rallier le centre ville.
Après cet accueil très populaire auquel ils ont eu droit, le chef de l’Etat a annoncé qu’il recevra les Lions, ce mardi au Palais de la République, à 16 heures.
CAN 2022,QUATRE LIONS DANS L’ÉQUIPE-TYPE DU TOURNOI
Le Sénégal, vainqueur de la 33ème édition de la CAN, se taille la part du lion dans le onze type de la compétition avec quatre joueurs
Le Sénégal, vainqueur de la 33ème édition de la CAN, se taille la part du lion dans le onze type de la compétition avec quatre joueurs. Deux autres joueurs, Kalidou Koulibaly et Famara Diedhiou, figurent également sur le banc des remplaçants.
MAIRIE DE SAINT-LOUIS : MANSOUR FAYE INSTALLÉ POUR UN NOUVEAU MANDAT DE 5 ANS
Mansour Faye a été installé ce lundi dans ses fonctions de maire de Saint-Louis après sa réélection pour un nouveau mandat de cinq ans à l’issue des élections locales du 23 février, a constaté l’APS.
Saint-Louis, 7 fév (APS) - Mansour Faye a été installé ce lundi dans ses fonctions de maire de Saint-Louis après sa réélection pour un nouveau mandat de cinq ans à l’issue des élections locales du 23 février, a constaté l’APS.
M. Faye a été installé par le Préfet du département de Saint-Louis, Modou Ndiaye.
Le maire s’est assigné, entre autres objectifs, ’’l’instauration d’une nouvelle administration, le renforcement de la protection côtière et l’amélioration du cadre de vie ainsi que de la qualité de vie des populations’’.
’’La construction de nouvelles infrastructures, la réhabilitation du patrimoine administratif, scolaire, sportif, culturel et commercial’’ sont également pour lui ’’des objectifs à attendre dans une dynamique de solidarité’’’ avec ses concitoyens ’’vulnérables’’.
M. Faye souhaite aussi ’’résoudre les problèmes d’emploi des jeunes par l’insertion et l’entreprenariat’’ et assurer aux femmes ’’leur autonomisation financière’’.
Il estime que Saint-Louis ’’devra profiter des ressources issues de l’exploitation du gaz au large’’ de sos côtes. ’’Le défi est énorme, mais ensemble, le relever sera aisé’’, a t-il dit.
La ville tricentenaire, cinquième commune la plus importante au Sénégal, en termes de poids électoral après Touba-Mosquée, Kaolack, Mbour et Ziguinchor, devra mobiliser toutes les énergies pour se hisser au firmament des grandes agglomérations du monde, a t-il indiqué.
’’Cela exige une présence régulière des nouveaux conseillers municipaux aux différents travaux du conseil, qui nous permettra de faire de l’émergence de notre commune, une réalité’’, a t-il soutenu.
Quant au préfet Modou Ndiaye, il a plaidé pour la poursuite des grands travaux entamés dans la ville afin d’en faire une cité plus attrayante à la dimension de son histoire.
par Ousseynou Nar Guèye
MALI-FRANCE, LA CORDE À COUP SÛR BIENTÔT ROMPUE
Bamako signifie ‘‘la mare aux crocodiles’’. On ne sait qui, du pouvoir malien, de l’Élysée ou du parrain de Wagner qu’est Poutine, verse en ce moment des larmes de crocodile sur le sort du peuple malien, qui n’a plus un État digne de ce nom
Le Mali a mal à sa France. Mais, tout est bel et bien de la faute du régime kaki de Bamako dirigé par le taciturne Assimi Goïta et de son chef de gouvernement aux accents castristes, Choguel Maïga. Depuis des mois, le Mali nie avoir recours aux services stipendiés des mercenaires russes de Wagner. C’est une dénégation qui défie l’évidence.
Car, si la France, les USA encore récemment, l’Union européenne, dans un beau chorus, affirment mordicus que les voltigeurs de Wagner sont sur le sol malien, c’est bien parce que leurs moyens de renseignements leur donnent la capacité de le savoir. Les mêmes moyens de renseignements qu’ils mettent au service de la lutte antidjihadiste dans ce pays, avec force drones et images satellitaires. Les bras musclés Wagner, qui ne font pas du Mozart, ni dans le velours, auront donc été le nœud gordien entre l’Élysée, le Quai d’Orsay et le ministère français de la Défense d’un côté, et un pouvoir malien prompt à la bronca supposément anti-impérialiste.
À partir du moment où l’imperium malien a cru bon de confier une fonction régalienne et de souveraineté à une milice privée, fût-elle étrangère et parrainée par la grande puissance qu’est la Russie, Paris s’est estimé autorisé, à juste titre, à nier de plus en plus publiquement toute légitimité républicaine aux dirigeants maliens. Macron le premier a traité le régime d’illégitime. Le ministre des Affaires étrangères français le Drian s’est mis dans le même sillon, de même que la ministre française des Armées Florence Parly. Tapant plusieurs fois dans le même clou, depuis plusieurs mois. Ce qui a suscité force réactions outrées sur les bords du fleuve Djoliba. Le problème, quand on est accusé d’illégitimité, c’est qu’on fait la course à la surenchère. Choguel Maïga, à la tribune de l’Assemblée générale des nations-Unies, et entre autres fourriers, le pourtant très policé Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, ont protesté de leur dignité bafouée de dirigeants et de celle du peuple malien piétinée.
Dans cette course à l’échalote sur une pente raide, le point de non-retour est désormais atteint, avec l’expulsion de Bamako de l’ambassadeur français, dont Paris a vite dit qu’il l’a « rappelé ». Paris a aussi réagi en indiquant qu’il continuerait à ‘‘œuvrer pour la stabilité et le développement du Sahel’’. Cherchez l’absent le plus présent dans cette phrase, qui est le Mali, éléphant dans la pièce que Paris ne veut plus nommer. Car il faut bien qu’il y a un adulte dans cette sainte querelle. Il ne fait pas grand doute, à mon sens, que Paris retirera la force Barkhane du Mali, ne voulant pas « rester à tout prix » dans ce pays. Ce retrait devrait vraisemblablement intervenir en cas de réélection en avril prochain d’Emmanuel Macron comme président de la France. Le prix du sang versé par la cinquantaine de soldats français déjà tués au mali, tout comme les forces européennes de Takuba, ne peuvent décemment cohabiter avec Wagner. Cela, les opinions publiques occidentales ne le tolèreront pas. Au contraire de François Hollande qui a affirmé ingénument que l’intervention française au Mali avait été ‘‘le plus grand jour de sa vie’’, Macron n'est embarqué dans l’intervention au Mali qu’à son corps défendant, en enfant de la post-colonie qu’il est.
Il avait déjà sommé les présidents du Sahel de venir à son sommet de Pau comme à Canossa, confirmer qu’ils étaient bien demandeurs de la présence militaire française dans leurs pays respectifs. Le Mali ne peut pas prêcher pour la paix dans ses relations avec ses souteneurs pour le retour de la paix civile sur son territoire, et poser de tels actes de défiance que ceux vus récemment. Ils contreviennent aux plus basiques des règles de courtoisie diplomatique. Les opinions publiques du Sahel, notamment au Mali et au Burkina, sont dans la contestation montante de la présence militaire française dans leurs pays, faute de résultat probant dans la lutte contre le djihadisme. Cela conduit à l’irruption dans les palais présidentiels de ces pays de militaires, qui font de l’anti-France leur fonds de commerce pour faire écho aux clameurs populaires. Mais à cette aune, on se met doublement au ban de la communauté des démocraties : comme putschistes d’abord, en tant que pouvoir délégitimé ensuite. Bamako signifie ‘‘la mare aux crocodiles’’. On ne sait qui, du pouvoir malien, de l’Élysée ou du parrain de Wagner qu’est Poutine, verse en ce moment des larmes de crocodile sur le sort du peuple malien, qui n’a plus un État digne de ce nom.
PAR BOUBACAR BADJI DE SENEPLUS
MULTIPLE PHOTOS
UN SACRE HAUT EN COULEURS
EXCLUSIF SENEPLUS - Accoutrements loufoques, maquillages du corps entier à l'effigie du Sénégal. Au coeur de la longue procession dans les rues de Dakar avec les Lions champions d'Afrique de retour au bercail - REPORTAGE PHOTOS
Boubacar Badji de SenePlus |
Publication 07/02/2022
Des millions de Sénégalais ont pris d'assaut les rues de la capitale, Dakar et sa banlieue ce lundi 7 février, pour célébrer le triomphe de l'équipe nationale de football à la CAN 2021. Parmi eux, de véritables passionnés des Lions qui ont fait preuve d'imagination débordante pour manifester leur soutien aux nouveaux champions d'Afrique.
SenePlus vous plonge dans cette ferveur populaire grâce à ce reportage photos réalisé par Boubacar Badji.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
LES ENSEIGNEMENTS DE LA CAN
EXCLUSIF SENEPLUS - Sadio Mané a tout pour lui : une Ligue des champions ; une Premier League ; une Coupe de monde des clubs ; meilleur buteur de Premier League
- Les Égyptiens avaient un objectif : ils voulaient emmener les Sénégalais aux tirs aux buts. C’est fait. Objectif atteint. Bravo à eux.
- Les Sénégalais voulaient gagner la coupe. C’est fait. Objectif atteint. Bravo à eux.
- Nous avions besoin l’un de l’autre pour réaliser nos objectifs communs.
- Sadio Mané a fait éclater de joie 100 millions d’Égyptiens en ratant son penalty à la 7e minute (il fallait bien qu’il rentre dans le panthéon des meilleurs joueurs de foot qui ratent leur penalty) mais c’était pour mieux les faire pleurer en marquant son tir au but dans la séance des tirs.
-Sadio a tout pour lui : une Ligue des champions ; une Premier League ; une Coupe de monde des clubs ; meilleur buteur de Premier League (sans penalty ! , Salah tirait les penalty) ; un ballon d’or africain, une CAN et ..un penalty raté dans une finale ! Quel fabuleux destin !
- Les gens se demandent encore pourquoi l’Égypte était arrivée en finale, vu son niveau de jeu ? Mais tout a une raison. L’Égypte était là pour nous écarter du chemin la redoutable Cote d’Ivoire, les teigneux marocains et les ambitieux camerounais. Elle a réussi son rôle de « nettoyeur ». Bravo à elle !
- Jürgen Klopp sera embêté car il place toujours son Egyptien devant notre héros national qu’il veut vendre. Cela me réjouit qu’il soit embêté, l’entraineur allemand ! Sadio doit faire sa malle et suivre son fabuleux destin.
- 20 ans plus tard, Aliou Cissé gagne en terre camerounaise une finale qu’il avait perdue contre des Camerounais. Dieu est juste. Son temps n’est juste pas le nôtre.
- Enfin, les fabricants de maillots vont faire des affaires et relancer notre économie. Des maillots floqués d’une étoile vont se vendre comme des petits pains. Vivement des boutiques « des Lions ».
- Que des esprits mesquins arrêtent de regarder le salaire de Aliou Cissé. Mesurer plutôt le bonheur qu’il a procuré à 17 millions de Sénégalais hier... LE Ter n’a pas eu cet effet... (je n’ai pas pu me retenir) LoL
- Enfin ne négligeons pas le rôle du président. Il se dévoua pour faire un tour dans la vallée des Pharaons, ensevelir sous les pyramides les « Xons » qui nous ont permis de vaincre le signe indien. Sissi n’y a vu que du feu. Bravo au président !
Des centaines de milliers de personnes extatiques se sont pressées aux abords de l'aéroport Léopold-Sédar-Senghor, où les nouveaux champions se sont posés en fin d'après-midi et tout le long du parcours qu'ils étaient ensuite supposés suivre
Une marée humaine s'est répandue lundi dans les rues de la capitale sénégalaise Dakar pour fêter les vainqueurs de la Coupe d'Afrique des nations de football, dans un exceptionnel moment de jubilation après plus de 50 ans de déconvenues.
Des centaines de milliers de personnes extatiques se sont pressées aux abords de l'aéroport Léopold-Sédar-Senghor, où les nouveaux champions se sont posés en fin d'après-midi et tout le long du parcours qu'ils étaient ensuite supposés suivre à travers la métropole ouest-africaine.La foule était aussi présente près du palais présidentiel où, pensait-on, l'équipe devait achever sa parade triomphale.
Une allégresse d'une intensité inédite depuis des années, dans un pays plus coutumier par culture de la réserve que de l'exubérance.
De toute la ville s'est élevée pendant des heures une clameur de chants, de sifflets, de cornes, entrecoupée des détonations assourdissantes de pétards.Une grande partie de la population, revêtue aux couleurs vert, or et rouge, voulait à l'évidence ne pas manquer la fête.Le public entretenait l'espoir d'entrevoir Sadio Mané et ses coéquipiers, y compris s'il fallait se jucher dans les arbres ou sur les panneaux publicitaires.
Quiconque avait entrepris de se déplacer en voiture était mieux avisé de continuer à pied.
La veille, les Lions de la Téranga avaient mis fin à l'interminable attente d'une nation folle de ballon en battant l'Egypte aux tirs au but, consécration continentale après 55 années de participation et deux finales perdues.
Le très sage Sadio Mané avait donné le ton dimanche soir en annonçant que, bien que n'étant "pas un fêtard", il irait s'encanailler lundi soir dans un night-club connu de la capitale.
Et lundi, décrété jour férié par le président Macky Sall, les Sénégalais baignaient dans la fierté nationale, l'exultation et la confiance en des lendemains sportifs glorieux.
"C'est un moment inoubliable, qui restera à jamais", confiait Dié Mbaye, lycéenne de 17 ans, qui avait enfilé le maillot national pour se mêler à la foule tapageuse rassemblée près du palais présidentiel.
La veille, comme des milliers de compatriotes, elle a bondi en criant et est sortie de chez elle quand Sadio Mané a inscrit le tir au but de la victoire.
- Nouveau rendez-vous avec l'Egypte -
"On le méritait, on attendait ça depuis 60 ans", disait-elle, un fanion aux couleurs nationales planté dans les cheveux, à peine audible dans le tohu-bohu.
De l'autre côté de la rue, Mamadou Bocoum, étudiant de 24 ans, n'hésitait pas à anticiper une vie meilleure: "ça va changer la vie", disait-il au milieu d'un groupe de jeunes hommes eux aussi aux couleurs et aux accessoires de circonstance, à commencer par l'omniprésente bannière tricolore frappée de l'étoile verte.
Après des mois difficiles, de crise économique, de restrictions sanitaires, d'agitation politique, cette victoire est un "soulagement", surtout pour une population jeune dont plus de la moitié a moins de 20 ans, disait-il.
L'arrivée attendue des champions a drainé avec des heures d'avance un flot dense et tonitruant s'étendant à perte de vue sur les axes menant à l'aéroport Sédar-Senghor, qui ne sert plus que pour les occasions exceptionnelles ou les transports militaires et présidentiels.
"On a des parents qui n’ont pas pu assister à un sacre des Lions.Donc c'est un évènement merveilleux auquel je dois prendre part", s'enflammait Mohamed Ndoye, 31 ans.
Le chef de l'Etat, rentré exprès, est lui-même allé accueillir l'équipe à sa descente d'avion après avoir annulé une visite officielle aux Comores.
Il a touché des mains et de la bouche sous le masque le trophée tant convoité.Pour la circonstance, les leaders de l'opposition ont été invités et, de part et d'autres, les querelles des mois passés ont été laissées de côté."Il y a des moments où on laisse les problèmes (politiques) pour parler de cause commune au pays", a dit Macky Sall.
Quant aux joueurs, "vous avez été (de) féroces (lions).Vous voilà sur le toit de l'Afrique", a-t-il dit.
Les Sénégalais envisagent gonflés à bloc les prochaines échéances sportives."Le Sénégal peut battre n’importe quelle équipe en Coupe du monde", assurait Dala Thiam, étudiant de 22 ans.
Il faudra se qualifier pour le Qatar.Cela passera par un barrage fin mars...contre l'Egypte.