Le point des parutions de ce vendredi 4 février lues et présentée sur Zik Fm par Fabrice Nguéma
LE COMBAT SE POURSUIT
Après sa défaite dans sa reconquête de la mairie de Guédiawaye, Aliou Sall appelle ses militants à se donner la main. Le maire sortant compte poursuivre le combat, certainement en direction des prochaines élections législatives
Après sa défaite dans sa reconquête de la mairie de Guédiawaye, Aliou Sall appelle ses militants à se donner la main. Le maire sortant compte poursuivre le combat, certainement en direction des prochaines élections législatives.
Sa réaction était très attendue après son revers surprise à la mairie de Guédiawaye. Aliou Sall a rompu le silence hier pour analyser les résultats du 23 janvier dernier. Après avoir remercié la population de Guédiawaye, le maire battu a souligné que «durant 7 bonnes années, la population nous a accompagnés dans le travail. Pour les ambitions qu’on avait au début, la plupart ont été réalisées».
D’ailleurs, M. Sall compte surfer sur ces réalisations pour un retour au premier plan. Celui qui va rendre les clefs de la Ville de Guédiawaye à Ahmed Aïdara dans quelques jours, ne compte pas baisser les bras. En filigrane, il vise les prochaines Législatives, fixées au 31 juillet 2022. «Le combat se poursuit et il faut qu’on se donne la main. Nous sommes allés aux élections et on a été battus. C’est normal parce que nous sommes en démocratie», a souligné Aliou Sall qui recevait ses partisants chez lui.
L’ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) déclare que cette défaite ne va pas le décourager. «Nous avons tout fait pour les élections. Tout ce qui nous a semblé juste et qui pouvait nous amener à gagner, nous l’avions fait. Mais l’homme propose, Dieu dispose. Et nous souhaitons très bon succès à nos successeurs», a ajouté Aliou Sall.
A Guédiawaye, beaucoup cogitent encore sur les raisons qui ont entraîné la défaite du président de l’Association des maires du Sénégal (Ams) devant le candidat de la coalition Yewwi askan wi, Ahmed Aïdara. Le maire sortant de Guédiawaye n’a finalement pas échappé à la vague de Yaw dans la région de Dakar.
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L'ENSEMBLE DES PARUTIONS DE CE VENDREDI 4 FEVRIER REVUES SUR WALF FM
L'essentiel de l'actualité de ce vendredi 4 février revue et présenté sur Walf Fm
L'essentiel de l'actualité de ce vendredi 4 février revue et présenté sur Walf Fm. Au menu, la grande finale de la Coupe d'Afrique des Nations Cameroun 2021 et le dialogue suspendu et reporté dans 15 jours.
LA RENCONTRE GOUVERNEMENT- SYNDICATS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI 4 FEVRIER
Les journaux parus vendredi sont largement revenus sur la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, la finale de CAN Sénégal-Egypte et des sujets politiques.
Dakar, 4 fev (APS) – Les journaux parus vendredi sont largement revenus sur la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, la finale de CAN Sénégal-Egypte et des sujets politiques.
’’Réunion avec les syndicats d’enseignants : le gouvernement, venu sans propositions, repousse la rencontre’’, rapporte L’info dans sa parution.
Le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du service public a annoncé jeudi la mise en place d’une ’’commission technique’’ devant permettre au gouvernement et aux syndicats d’enseignants de ’’confronter’’ leurs propositions afin de parvenir à un ’’consensus dynamique’’.
Dans un communiqué, le ministère a indiqué que cette commission technique, dont les travaux seront bouclés dans un délai de 15 jours maximum, a été mise en place au sortir d’une réunion entre le gouvernement et les syndicats du G7.
Cette rencontre était axée sur la problématique du système de rémunération et celle du corps des administrateurs scolaires.
Elle intervient dans un contexte de perturbation du système éducatif du pays, à la suite d’un mouvement de grève déclenché notamment par le SAEMS et le CUSEMS, deux syndicats d’enseignants des cycles moyen et secondaire. Ces deux organisations syndicales demandent notamment à l’Etat d’appliquer les accords signés avec les enseignants.
Selon le communiqué, les travaux de la commission technique devraient offrir aux deux parties l’opportunité de ’’confronter’’ leurs propositions et contre-propositions pour parvenir à un ’’consensus dynamique’’.
’’Vers un dégel de la crise de l’école ?’’, s’interroge Le Témoin qui note que ’’gouvernement et syndicats se sont mis d’accord pour une Commission technique de révision du traitement salarial des enseignant’’.
Pour WalfQuotidien, ’’l’Etat est +sans armes+ face aux enseignants’’.
Le Quotidien parle d’un ’’premier examen raté’’. ’’Le gouvernement est venu les mains vides’’, déplore dans le journal le responsable syndical Saour Sène.
Amadou Bâ, porte-parole du CUSEMS, estime que cette rencontre ’’est un échec’’ alors que pour le ministre du Travail Samba ’’l’Etat est disposé à faire des proposition’’.
La finale de CAN Sénégal-Egypte est un des sujets phares dans la livraison des quotidiens.
’’CAN 2021 Sénégal-Egypte en finale ! En avant-gout des barrages du mondial’’, selon Record, un quotidien sportif.
’’Les Lions à l’épreuve des pharaons’’, dit Vox Populi. Evoquant les statistiques des confrontations entre le Sénégal et l’Egypte qui remontent à la CAN de 1986, le journal écrit : ’’12 rencontres depuis Caire 86 : 4 victoires pour les Lions, 6 victoires pour l’Egypte et 2 nuls’’
Le Soleil indique l’Egypte sera au menu du Sénégal, dimanche en finale. Le journal présente Sadio Mané comme ’’un leader technique et social’’.
’’Ce sera Sadio Mané contre Salah’’, les deux stars de Liverpool, selon Les Echos. ’’Mané-Salah de rêve’’, affiche à la Une Bës bi Le jour.
En politique, Sud Quotidien s’intéresse au remaniement gouvernemental attendu dans les prochains jours.
Dans le journal, Ibrahima Bakhoum, analyste politique, soutient : ’’S’il reste dans la même logique qu’en 2014, le président pourrait se débarrasser de nombreux d’entre eux. Ça c’est en 2014, quand il disait que ceux qui ne gagnent pas seront remerciés. Aujourd’hui, il se trouvent encore qu’il y en a qui n’ont pas gagné, est-ce qu’il va les remercier’’.
Dans Enquête, Ismaila Madior Fall, candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yakkaar à la mairie de Rufisque, analyse les résultats des dernières élections locales.
’’La configuration des résultats montre que si nous sommes unis, on gagne. Les menaces qui planaient sur le régime en 2009 n’existent pas sur le régime actuel. A Dakar, l’électorat est plus difficile à satisfaire, plus exigeant. A Guédiawaye, le maire élu n’a pas la majorité. Il nous faut réfléchir sur le mode de scrutin’’, explique t-il.
AU SAHEL, LA FRANCE POUSSEE DEHORS
Au Mali et au Burkina Faso, le pourrissement de la situation sécuritaire a délégitimé les régimes d’Ibrahim Boubacar Keïta (récemment décédé, il avait été renversé en août 2020) et de Roch Marc Christian Kaboré (qui vient d’être renversé à son tour)
Au Mali et au Burkina Faso, le pourrissement de la situation sécuritaire a délégitimé les régimes d’Ibrahim Boubacar Keïta (récemment décédé, il avait été renversé en août 2020) et de Roch Marc Christian Kaboré (qui vient d’être renversé à son tour). Incapables de faire face à la poussée des groupes armés et à la multiplication des massacres malgré leurs appuis étrangers, ces régimes sont devenus impopulaires. Leur chute rend la politique française intenable.
LE TEMPS DES COLONELS
Le 14 novembre 2021, la tuerie d’Inata, dans le nord du Burkina Faso, quand au moins 50 gendarmes privés de ravitaillement ont été assassinés, a été la défaite de trop, celle qui a scellé le divorce entre les militaires et le président. Au Sahel, plus la situation sécuritaire se détériore, plus la tension entre autorités civiles et autorités militaires s’accroît et plus les militaires vont être tentés de prendre le pouvoir avec – et c’est une nouveauté de taille – l’assentiment de la rue. Il faut, en effet, se rappeler qu’en 2014 c’était la rue qui avait mis fin aux vingtsept ans de règne de Blaise Compaoré et qu’elle n’a pas bougé pour Roch Marc Christian Kaboré, écarté par un coup d’État pacifique en plein second mandat comme son homologue malien. Ces putschs acceptés, voire célébrés, sont le reflet de la désaffection populaire pour les régimes en place. Les élections n’ayant pas produit de gouvernements capables de résoudre les conflits, les coups d’État sont devenus au Sahel une méthode acceptable d’alternance pour la population – tant qu’ils sont pacifiques. Victime de l’effet domino, toute la bande sahélienne, de Khartoum à Conakry, bascule dans le « colonellisme » (tous les putschistes ont le grade de colonel).
Si au Tchad l’armée était de facto au pouvoir mais cachée derrière un très mince paravent civilo-démocratique, dans d’autres pays, elle fait son retour à la faveur de crises politiques (Guinée et Soudan) et de la crise sécuritaire régionale qui déstabilise une bonne partie du Sahel. Bien qu’il incarne à sa façon la revanche des cadets et la demande de renouvellement générationnel (en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, tous les putschistes ont la quarantaine), le régime des colonels a peu de chance de résoudre la crise sécuritaire en cours, mais il pose un sérieux problème pour l’intervention militaire française au Sahel. L’opération Barkhane n’a déjà plus aucune légitimité populaire comme le montrent le suivi des réseaux sociaux, les manifestations antifrançaises dans les capitales de la région et la saga du convoi militaire à la fin de l’année passée. Bloqué par les manifestants au Burkina Faso, ce convoi qui se rendait au Mali a dû rebrousser chemin et une autre confrontation avec la foule au Niger a abouti à trois morts parmi les manifestants. Les manifestations profrançaises qui avaient célébré l’opération Serval en 2013 se sont transformées en manifestations antifrançaises avec Barkhane.
LA DÉLÉGITIMATION POLITIQUE DE LA PRÉSENCE FRANÇAISE
À cette perte de légitimité populaire de Barkhane, les putschs ajoutent la perte de légitimité politique. D’une part, l’engagement militaire français aux côtés des putschistes à lunettes noires va contredire la défense de la démocratie régulièrement invoquée par Paris et mettre une fois de plus le gouvernement français en porte-à-faux avec ses principes affichés. D’autre part, les putschistes de Ouagadougou risquent d’être tentés de suivre l’exemple de leurs homologues de Bamako qui remettent en cause la relation avec la France et entendent la remplacer par la Russie. En effet, les militaires burkinabé font face aux mêmes défis : une population en demande de sécurité, de très faibles capacités de combat, des divisions internes et une francophobie populaire. Dans ces circonstances, les putschistes burkinabé vont rechercher d’autres partenariats de sécurité (le groupe Wagner est en embuscade) et être tentés d’exploiter le capital politique que représente le rejet de l’intervention militaire française dans l’opinion publique locale. Et ce, d’autant plus que l’horizon est très nuageux.
LE PIRE EST à VENIR
Le Sahel étant entré dans la saison des putschs, un peu de prospective s’impose. À l’instar des pouvoirs civils, les juntes risquent de se révéler incapables d’inverser la dynamique régionale d’insécurité et d’agir sur la cause profonde de cette crise régionale : la mauvaise gouvernance et sa conséquence, le délitement silencieux des États. Les métastases maliennes ont gagné le nord du Burkina Faso et l’ouest du Niger et risquent de contaminer les pays côtiers (nord de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, etc.) qui, inquiets de cette perspective, ont lancé l’Initiative d’Accra. L’appui de la Russie, et éventuellement d’autres acteurs étrangers, ne suffira pas à résoudre une guerre faite de multiples conflits sur un vaste territoire. Derrière la lutte pour la création d’un califat par les franchises locales d’AlQaïda et de l’État islamique, il y a une guerre civile qui ne dit pas son nom, des règlements de comptes intercommunautaires, des luttes de terroirs et même des guerres de trafiquants.
Par ailleurs, si la junte malienne et les mercenaires de Wagner infligeaient une défaite à l’État islamique dans le Grand Sahara ou au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, les djihadistes pourraient sans peine se délocaliser vers un pays plus faible. La rue étant versatile, si les juntes malienne et burkinabé n’améliorent pas la situation sécuritaire, elles seront rapidement discréditées et, à terme, elles feront le lit de l’islamisme populaire qui gagne déjà du terrain au Mali. Face aux condamnations diplomatiques, les régimes putschistes vont se solidariser et le front uni de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a imposé des sanctions au Mali, se fissure déjà. Suspendue de la Cédéao, la Guinée du colonel Doumbouya a déjà annoncé qu’elle n’appliquerait pas les sanctions de la Cédéao contre le Mali (frontière ouverte, mise en place d’un vol Bamako-Conakry, etc.).
Cette organisation régionale va être mise à rude épreuve par la multiplication des putschs. Enfin l’hostilité à l’intervention militaire française est loin d’être limitée au Mali. Le convoi militaire français a été bloqué par la population au Niger et au Burkina Faso ; les syndicats nigériens demandent le départ des militaires français ; des drapeaux français ont été brûlés dans la capitale burkinabé à l’annonce du putsch et, même au Tchad considéré comme le meilleur allié de la France dans la région, l’hostilité populaire est forte. Outre leur ressentiment historique, les opinions publiques sahéliennes voient que, depuis plusieurs années, les « succès tactiques » de Barkhane se traduisent par plus d’insécurité, d’exactions et de déplacés.
A LA RECHERCHE D’UNE PORTE DE SORTIE
Pris entre la contagion putschiste, la menace islamiste et l’hostilité à sa diplomatie militaire, le gouvernement français a conçu une stratégie de sortie qui est aujourd’hui caduque. Elle reposait sur : la ré-opérationalisation de l’armée malienne avec laquelle le divorce est maintenant consommé ; une coalition militaire régionale (le G5 Sahel) créée en 2017 dont l’efficacité reste toujours à prouver ; l’européanisation de la formation et de l’appui aux armées sahéliennes (la mission EUTM et la task force Takuba) rejetée par la junte malienne. Actuellement, l’absence de stratégie de sortie et la paralysie de l’exécutif français en période électorale font planer des scénarios inquiétants : la montée en puissance des manifestations antifrançaises qui peuvent aboutir à des heurts, voire des bavures, impliquant les forces françaises ; des attaques répétées des groupes terroristes contre les militaires et intérêts français ; après le Mali, la remise en cause du partenariat sécuritaire avec le Burkina Faso et peut-être d’autres pays. Alors que le Mali qui est l’épicentre de la crise sécuritaire régionale sonne la fin de l’intervention militaire française, l’urgence n’est plus de reconfigurer Barkhane ou de définir des lignes rouges pour négocier avec les groupes armés islamistes, mais de sortir du bourbier sahélien avant d’être tout simplement mis à la porte.
«LA QUESTION DE LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES NÉCESSITE UNE PRISE EN CHARGE INTERDISCIPLINAIRE »
C’est du moins la conviction du Professeur Mame Penda Bâ, enseignante-chercheure à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis
La protection des données personnelles est une question perplexe qui nécessite une prise en charge multiple et interdisciplinaire. C’est du moins la conviction du Professeur Mame Penda Bâ, enseignante-chercheure à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis. Elle se prononçait à l’occasion du lancement avant-hier, mercredi 2 février 2022, dans cette Université, du Projet ProDP-Africa qui vise à renforcer la protection des données à caractères personnelles en Afrique. Il est piloté par le Laboratoire d’Analyse des Sociétés et Pouvoirs Afrique-Diaspora (LASPAD) qui mobilise des juristes et politistes.
Lancé dans une des salles de conférence du Centre d’Excellence Africain en Mathématiques, Informatique et Technologies de l’Information et de la Communication (CEA-MITIC) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, le Projet ProDP-Africa vise à renforcer la protection des données à caractères personnelles en Afrique. Il est piloté par le Laboratoire d’Analyse des Sociétés et Pouvoirs Afrique-Diaspora (LASPAD) qui mobilise des juristes et politistes.
A en croire l’enseignante-chercheure à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques de l’UGB de Saint-Louis, en l’occurrence Mame Penda Bâ, “la question de la protection des données personnelles est une question complexe qui nécessite une prise en charge multiple et interdisciplinaire.” C’est pourquoi, a-t-elle expliqué, ce programme, bien que logé dans un laboratoire qui mobilise beaucoup de juristes et d’informaticiens, va aussi s’ouvrir aux sociologues, aux philosophes, “parce que la question de la protection des données personnelles est une question qui a beaucoup d’enjeux éthiques”. “C’est une question qui va intégrer des économistes, des informaticiens notamment des spécialistes des nouvelles technologies pour qu’on comprenne c’est quoi une donnée ; comment une donnée fonctionne ; comment peut-on l’extraire, la vendre ou la manipuler”, a renseigné Mme Mame Penda Bâ.
En effet, cette initiative se justifie par le fait que personne n’est aujourd’hui à l’abri de menaces ou d’attaques relatives à l’utilisation des données personnelles. “Les discussions fécondes que nous sommes en train d’avoir montrent en réalité qu’à tous les niveaux, que ce soit le niveau individuel, que ce soit le niveau national à travers les États, mais aussi que ce soit au niveau des entreprises ; aucun de ces niveaux n’est protégé”, a-t-elle précisé. Lors de cet atelier, les participants ont eu part à diverses présentations autour des “données, big data, AI, algorithmes, 4ème révolution industrielle, Cambridge Analytica”.
COMMERCIALISATION ARACHIDIERE AU FOULADOU, L’ETAT VEILLE SUR SON PRIX PLANCHER MAIS…
Le ballet des grands porteurs chargés d’arachides est quasi permanent présentement à Kolda ville. N’empêche, certains producteurs peinent à écouler leurs graines.
La qualité de l’arachide de cette année est véritable inférieure en dehors de la zone frontalière avec la Guinée Bissau. L’absence des Chinois est fortement ressentie par les producteurs. La Sonacos est accusée aussi de beaucoup de maux. Elle a fermé son centre de groupage à Kolda et baissé le prix d’achat de20F le Kg. Coup d’œil sur une campagne compliquée.
Le ballet des grands porteurs chargés d’arachides est quasi permanent présentement à Kolda ville. N’empêche, certains producteurs peinent à écouler leurs graines. De plus en plus rares, les opérateurs privés sont dans les villages pour acheter les graines. En effet, l’absence des opérateurs Chinois dans le marché a changé la donne pour cette présente traite arachidière. La vente est devenue lente, les opérateurs privés sont prudents avec la Sonacos devenue pour certains « un Bana Bana malhonnête ». La Sonacos est accusée de détruire à petit feu les opérateurs privés stockeurs en retenant pendant plusieurs jours leur paiement et même en trouvant ses propres opérateurs sur le terrain.
Au début, le kilogramme d’arachide était acheté à l’opérateur à 295,5f le kg mais très vite, ce prix a été revu à la baisse de 20F au moins. Une situation qui a bloqué les opérateurs qui ne se retrouvent plus. « Beaucoup d’entre eux se sont ainsi retirés et certains courent derrière la Sonacos pour récupérer leur argent », explique Dame Cissé, président des opérateurs de la région de Kolda. Et d’indiquer que plusieurs producteurs sont encore incapables de vendre leur production. Et certains «Bana Bana» profitent de la situation en achetant sans respecter le prix plancher de 250f le kg.
N’empêche, les autorités veillent sur le terrain pour une application stricte de la circulaire qui fixe le prix plancher à 250F. Un opérateur qui est passé dans la commune de Guiroyé a Kamboua achetant à 230F le Kg a été sommé de rembourser les 20F arrachés aux producteurs sous peine de sanction. Depuis une veille citoyenne commence à se faire dans certaines localités pour surveiller les «Bana Bana» et autres acheteurs pour imposer le prix. En plus des émissions de sensibilisation des autorités du ministère de l’Agriculture pour le respect des dispositions.
LE PRÉSIDENT POURRAIT SE DÉBARRASSER DE NOMBRE D’ENTRE EUX, MAIS…
Ibrahima Bakhoum, journaliste-formateur se prononce sur d’éventuelles sanctions contre les ministres perdants aux locales
S’il reste dans la même logique qu’en 2014, le président pourrait se débarrasser de nombre d’entre eux. Ça, c’est en 2014, quand il disait que ceux qui ne gagnent pas seront remerciés.
Aujourd’hui, il se trouve encore qu’il y’en a qui n’ont pas gagné, est-ce qu’il va les remercier ? Mais est-ce qu’également, il n’y aurait pas risque là-dedans. Parce qu’il l’a fait une première fois et ceux qui étaient partis semblent aujourd’hui être en train de retrouver un peu de crédibilité aux yeux du président. Ils sont en train de retrouver une sorte de fréquentabilité dans l’opinion et même aux yeux du président.
Si on considère que s’être débarrassé de ces gens-là sur la base de leurs échecs électoraux pour les uns, d’avoir parlé de troisième mandat pour d’autres alors qu’aujourd’hui, il est en train de reprendre langue avec ces personnes-là, on peut considérer que c’était peut-être une erreur. Si le président a voulu renouer en cours de route avec ces gens-là, est-ce à dire que c’était pour les punir et que tout le monde comprenne que désormais il faut bien travailler ou alors c’était simplement sur la base de leurs échecs et que maintenant, il a besoin d’eux. Il est en train de les appeler, cela veut dire que ça a été une erreur. Est-ce que le Président va répéter la même erreur en ce moment, quitte à demain encore devoir recourir à eux ?
L’autre chose, c’est que c’est vrai qu’il y’en a dont le comportement a été très négatif du point de vue de l’image du président et de l’image de son camp. Parce que quand vous vous exposez avec autant d’argent, autant d’arrogance, évidemment ça a un effet d’entrainement derrière cette personne qui agit de cette façon. On voit tout de suite celui qui a nommé la personne. Et celui qui l’a nommé, c’est le président de la République. Est-ce que cela ne fait pas partie des causes de l’échec aux Locales ? On peut toujours le dire. Donc, voici le président qui est entre respecter ou non sa stratégie d’avant selon laquelle celui qui perd, est libéré. Comme ça, il va apprendre à être plus efficace. Si c’est ça, oui je peux penser que beaucoup parmi ceux qui ont perdu aujourd’hui vont partir, mais par qui il va les remplacer ? Est-ce qu’il va aller chercher ceux qu’il avait chassés hier ?
Ensuite, ceux qu’il avait chassés et qu’il serait allé chercher, est-ce que ces gens sont réhabilités aux yeux de l’opinion ? Ou alors le président va se dire, cette fois ci, j’ai décidé, la politique c’est finie, on va des faire des choses dans le sens uniquement de travailler. On va chercher à nommer d’autres personnes, quitte après à ce que le bilan de ces gens soit, au bout de deux années, tellement bon que lui président, il pourra dire que je n’ai pas besoin de me présenter. Ce que je voulais faire pour le Sénégal, je l’ai fait, je m’en vais.
QUAND LES LOCALES IMPOSENT LEUR VERDICT
Toutes les interrogations du prochain remaniement tournent autour de l’avenir des ministres battus dans leur localité, au cours des élections du 23 janvier. La balle est désormais dans le camp du président de la République
Le président de la République Macky Sall qui avait annoncé un remaniement gouvernemental, avec à la clé, le retour du poste de Premier ministre après les élections municipales et départementales du 23 janvier dernier a désormais entre ses mains toutes les cartes pour recomposer l’attelage gouvernemental. Cependant, toutes les interrogations tournent autour de l’avenir des ministres battus dans leur localité, au cours des élections du 23 janvier dernier. Des ministres qui ont pour noms : Oumar Guèye (Sangalkam), Ismaïla Madior Fall (Rufisque), Amadou Hott (Yeumbeul Sud), Aminata Assome Diatta (Keur Massar), Abdoulaye Diouf Sarr (Yoff), Abdou Karim Fofana (Pointe E), Mame Mbaye Niang (Dakar), Zahra Iyane Thiam (Sicap Liberté), Néné Fatoumata Tall (ville de Guédiawaye), Yankhoba Diattara (Thiès) et Dame Diop (Diourbel) entre autres.
La balle est désormais dans le camp du président de la République et patron de la coalition Benno Bokk Yakaar, Macky Sall.
Plus d’une dizaine de jours après la tenue des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier dont les résultats provisoires ont confirmé l’hécatombe de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, dans certains départements clés dont Dakar, Rufisque, Guédiawaye, Thiès, Ziguinchor et Bignona pour ne citer que ces localités, tous les yeux sont maintenant rivés vers le Palais de la République.
Et pour cause, le remaniement gouvernemental annoncé par le chef de l’Etat à la veille de la tenue de ces élections locales, et attestant du retour imminent du poste de Premier ministre, fait monter la pression chez les responsables de la coalition majoritaire au pouvoir impliqués dans ces élections, notamment les candidats qui étaient les têtes de liste de la coalition majoritaire dans toutes localités perdues par le pouvoir en place. Aujourd’hui, toutes les interrogations tournent autour de l’avenir des ministres battus dans leur localité.
Le président Macky Sall va-t-il les sacrifier à l’autel de la mathématique politique comme ce fut le cas en 2014 avec l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, et compagnie suite à leur défaite lors des Locales du 29 juin 2O14. En effet, à l’époque suite à leur débâcle dans leurs localités respectives, le président de la République s’est séparé, à la faveur du remaniement 6 juillet 2014, de son Premier ministre Aminata Touré, candidate de Bby pour la mairie de Dakar battue à Grand Yoff par la coalition Taxawu Dakar de Khalifa Ababacar Sall.
Dans sa chute, l’ex Pm avait emporté avec elle plusieurs membres de son gouvernement qui avaient également perdu des élections dans leur localité à l’image de Pape Diouf (ex du Rewmi d’Idrissa Seck), Haïdar El Ali, Abdou Latif Coulibaly, Benoît Sambou pour ne citer que ceux-là.
Aujourd’hui, même si certains politologues continuent de s’interroger sur le sort que le président Sall va accorder à ces nouveaux perdants du fait de la proximité de ces élections locales avec les prochaines législatives mais aussi la présidentielle de 2024 qui coïncide avec la fin de son quinquennat, il est clair qu’ils sont certainement très peu nombreux, les membres de l’actuelle équipe gouvernementale qui dorment du sommeil du juste.
Pour rappel, les ministres qui ont perdu leur localité lors de l’élection du dimanche 23 janvier sont : Ou mar Guèye (Sangalkam), Ismaïla Madior Fall (Rufisque), Amadou Hott (Yeumbeul Sud), Aminata Assome Diatta (Keur Massar), Abdoulaye Diouf Sarr (Yoff), Abdou Karim Fofana (Pointe E), Mame Mbaye Niang (Dakar), Zahra Iyane Thiam (Sicap Liberté), Néné Fatoumata Tall (ville de Guédiawaye), Yankhoba Diattara (Thiès) et Dame Diop (Diourbel) pour ne citer que ceux-là.