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23 juin 2025
CAN 2021, LA CHASSE A L'ETOILE
Le job est presque fait. L’équipe du Sénégal a réussi tout de même à se qualifier en finale de la coupe d’Afrique des Nations de football nonobstant les critiques et la pression sur leur dos.
Le job est presque fait. L’équipe du Sénégal a réussi tout de même à se qualifier en finale de la coupe d’Afrique des Nations de football nonobstant les critiques et la pression sur leur dos. Aliou Cissé et ses poulains continuent de regarder devant et foncer vers l’objectif : gagner le trophée. Pour la troisième fois dans l’histoire du football sénégalais et une deuxième consécutive, les sénégalais vont vivre au rythme d’une finale de Can. Une occasion pour Sadio Mané et ses copains de se montrer encore une fois, de confirmer leur statut de numéro un en Afrique, mais aussi, prouver aux yeux de tous que le ticket qui les a menés en finale n’est pas du tout usurpé.
Les Sénégalais ont envie de voir une étoile sur la poitrine, les joueurs aussi, Aliou Cissé également. Ils ont pris date. Ils ont pris l’engagement de rapporter ce trophée continental au Sénégal. Ils ont besoin de se racheter, de montrer que la défaite de 2019 au Caire devant l’Algérie a été une erreur. Depuis le début, le trajet a été clair et net dans tous les esprits. Les Lions veulent conquérir le titre et rester roi dans la forêt camerounaise.
Cette année, il nous faut cette première étoile qui nous fuit depuis 1992. La bande à Bocandé, Cheikh Seck, Omar Guèye Sène, Souleymane Sané, Thierno Youm a raté le coche il y a trente ans à Dakar. Celle des El Hadji Diouf, Khalilou Fadiga, Aliou Cissé et Henry Camara l’a manquée in extremis il y a vingt ans à Bamako. Deux décennies après, la bande à Sadio Mané rallume la flamme en 2019, puis récidive en 2022 à Yaoundé. Cette fois-ci, l’opportunité va être sans doute saisie pour accrocher cette étoile. Tout le monde en est conscient et au premier plan les 28 acteurs qui portent et défendent les couleurs du pays au Cameroun.
Foncer vers la proie, mordez-la sans lâcher !
Jamais une occasion ne s’est autant présentée dans une envie réelle, pour vivre le rêve de tous les sénégalais. Chers Lions, allez chercher cette étoile vers le ciel. Même sans échelle, sautillez, jumpez, grimpez, trépignez, volez s’il le faut pour aller décrocher cette étoile quelle que soit l’obscurité ou la clarté du « char voporeux de la reine des ombres ». On s’en fout des conditions météorologiques. Qu’il vente ou qu’il neige au Cameroun, foncez vers la proie, mordez-la sans lâcher. Les Pharaons sept fois champions d’Afrique vont essayer de tout faire pour vous barrer la route, pour s’interposer, pour vous piquer le gibier à tout prix. Mais ne reculez pas devant rien. Retroussez les manches, tranchez leur la gorge, l’abdomen, éventrez-les, peu importe la blessure et avancez.
Le mortal Kombat, ce sera le 06 février. Lions contre Pharaons. Mané contre Salah. Afrique du Nord contre l’Afrique de l’Ouest. Vous avez tant attendu cette date malgré les piques, les crocs-en-jambe. Vous avez tout bravé chers Lions, armés de résilience, de courage et de conviction surtout, pour être là où vous êtes. Attaquez et allez nager vers le Nil pour regagner la rive du sacre. Serrez les dents et affrontez la tempête pharaonique. Cette étoile, il faut qu’on l’ait. It’s high time wegotit.
LEVÉE DU MOT D’ORDRE DE BOYCOTT DU PONT DE MARSASSOUM
Des transporteurs de la région naturelle de la Casamance (Kolda, Ziguinchor et Sédhiou) regroupés autour d’un collectif, ont annoncé jeudi avoir levé leur mot d’ordre de boycott du pont à péage de Marsassoum mis en service le 1er février dernier.
Sédhiou, 4 fév (APS) - Des transporteurs de la région naturelle de la Casamance (Kolda, Ziguinchor et Sédhiou) regroupés autour d’un collectif, ont annoncé jeudi avoir levé leur mot d’ordre de boycott du pont à péage de Marsassoum mis en service le 1er février dernier.
Ils avaient démarré ce boycott depuis le 28 janvier dernier pour dénoncer la cherté des tarifs du péage et exiger la gratuité de la traversée de cette nouvelle infrastructure qui relie les régions de Ziguinchor et de Sédhiou.
"Nous restons sur notre position à savoir un pont sans à péage", a martelé jeudi, lors d’un point de presse, Modou Fall, le président de la gare routière de Sédhiou.
CRISE SCOLAIRE, LES SYNDICALISTES ENCORE EN ORDRE DE BATAILLE
Le SAEMSS et le CUSEMS, deux influents syndicat d’enseignants du moyen secondaire ont annoncé un nouveau plan d’actions rythmé par une série de débrayage et grèves à compter de lundi
Dakar, 4 fev (APS) – Le SAEMSS et le CUSEMS, deux influents syndicat d’enseignants du moyen secondaire ont annoncé un nouveau plan d’actions rythmé par une série de débrayage et grèves à compter de lundi afin d’exiger du gouvernement l’application intégrale d’un protocole d’accord signé en avril 2018.
’’Constatant le dilatoire notoire du gouvernement qui a mené à l’échec de la rencontre du 03 février 2022’’, le SAEMSS et le CUSEMS ont annoncé une série d’actions pour, disent-ils, pour ’’exiger l’apurement du protocole du 30 avril 2018’’.
Dans un document consulté par l’APS, il est prévu lundi et mardi, un débrayage à 9 h suivi d’Assemblées générales, et d’une Conférence de presse conjointe SAEMSS/CUSEMS à Dakar.
Après un débrayage, mercredi, à 9 h, les syndicalistes comptent observer une grève totale, jeudi.
Le plan d’actions prévoit aussi ’’le maintien du boycott de toutes les évaluations (évaluations harmonisées, devoirs et compositions du 1er Sem), des activités d’éducation physique et sportive et des activités de cellules pédagogiques’’.
Une marche nationale des enseignants est prévue, le jeudi 17 février, à Ziguinchor (Sud).
Le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du service public a annoncé jeudi la mise en place d’une ’’commission technique’’ devant permettre au gouvernement et aux syndicats d’enseignants de ’’confronter’’ leurs propositions afin de parvenir à un ’’consensus dynamique’’.
Dans un communiqué, le département ministériel signale que cette commission technique, dont les travaux seront bouclés dans un délai de 15 jours maximum, a été mise en place au sortir d’une réunion entre le gouvernement et les syndicats du G7.
Cette rencontre était axée sur la problématique du système de rémunération et celle du corps des administrateurs scolaires.
Elle intervient dans un contexte de perturbation du système éducatif du pays, à la suite d’un mouvement de grève déclenché notamment par le SAEMS et le CUSEMS, deux syndicats d’enseignants des cycles moyen et secondaire. Ces deux organisations syndicales demandent notamment à l’Etat d’appliquer les accords signés avec les enseignants.
Selon le communiqué, les travaux de la commission technique devraient offrir aux deux parties l’opportunité de ’’confronter’’ leurs propositions et contre-propositions pour parvenir à un ’’consensus dynamique’’.
De son côté, le président de la République a demandé mercredi aux acteurs du système éducatif de veiller à ‘’la continuité des enseignements’’ scolaires, et au gouvernement d’assurer la ‘’sécurisation’’ des écoles.
Réagissant à la grève des enseignants des cycles moyen et secondaire, en Conseil des ministres, il a dit souhaiter que les acteurs de l’école veillent ‘’ensemble’’ à ‘’garantir la continuité des enseignements, le respect du quantum horaire, ainsi que les évaluations programmées, conformément au calendrier scolaire’’.
Le chef de l’Etat a également demandé au ‘’gouvernement de veiller à la sécurisation de l’espace scolaire et à l’ancrage durable d’un dialogue social constructif et responsable dans le système éducatif’’.
Macky Sall ‘’exhorte (…) le gouvernement, les enseignants, les apprenants, les parents d’élèves et les autres composantes de la communauté éducative à assurer (…) leurs responsabilités’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
Il a évoqué ‘’l’importance qu’il accorde à la stabilité et à l’excellence du système éducatif national, qui passent par un bon déroulement des enseignements dans les établissements publics et privés, sur l’ensemble du territoire national’’.
Par ailleurs, ajoute le communiqué, ‘’le chef de l’Etat invite (…) le gouvernement à communiquer au public, à travers un mémorandum exhaustif, les acquis, réalisations et avancées sociales notables accomplis durant les dix dernières années en matière d’éducation et de formation’’.
A ce sujet, il a cité en guise d’exemple ‘’la revalorisation de la fonction enseignante’’, écrit le ministre, porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye.
Macky Sall a également réclamé au ministre de la Fonction publique une ‘’évaluation globale de l’état de prise en charge, par le gouvernement, des accords signés avec les cadres syndicaux d’enseignants’’.
’’Le chef de l’Etat invite (…) le gouvernement à organiser, avec les syndicats d’enseignants, une revue consensuelle desdits accords, en relation avec le Haut Conseil du dialogue social’’.
DES INDEMNITÉS SERONT OCTROYÉES AUX AGENTS DU MAER
-Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural (MAER), Papa Malick Ndao, a révélé jeudi que ’’toutes les dispositions’’ sont prises pour l’octroi d’indemnités aux agents dudit ministère.
Somone (Mbour), 3 fév (APS) -Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural (MAER), Papa Malick Ndao, a révélé jeudi que ’’toutes les dispositions’’ sont prises pour l’octroi d’indemnités aux agents dudit ministère.
’’Des indemnités (...) ont été obtenues, et nous sommes en train de mettre toutes les dispositions nécessaires pour que ces indemnités puissent être effectives en fin février 2022. Avec le Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE), un compte a été ouvert au niveau du Trésor public’’, a expliqué M. Ndao.
S’exprimant à la clôture d’une session de formation de quatre jours destinée à des agents du MAER, il a indiqué qu’’’il ne s’agit pas d’augmentations qui vont impacter le budget national’’. Selon lui, ce sont "ressources tirées essentiellement du budget du MAER (…)’’. Il assure que ’’tous les agents, même contractuels’’, bénéficieront de ces avantages.
’’Dès les premières heures de la lutte syndicale qui a été âprement prônée par le Syndicat national des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal (SYNTTAS) et d’autres syndicat, le professeur Moussa Baldé a montré son engagement auprès du Chef de l’Etat à défendre les intérêts de ces agents’’, a rappelé Papa Malick Ndao.
Il estime que dans le contexte de la Covid-19, c’est l’agriculture qui a permis au Sénégal d’éviter de connaître la récession.
’’C’est grâce à l’agriculture que nous avons ces résultats positifs et le président de la République a très bien expliqué dans le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A), que l’agriculture constitue le moteur de la croissance économique. C’est pourquoi, ces agents du MAER méritaient de voir aussi leur traitement salarial relevé’’, a-t-il expliqué.
Somone (Mbour), 3 fév (APS) -
par Oumou Wane
ALLEZ LES ROIS LIONS, FAITES-NOUS RÊVER
Le Sénégal est en mission ce dimanche pour recréer du lien social et revaloriser les aspirations du peuple en lui redonnant confiance afin qu’il se projette davantage dans son avenir
Si le Sénégal devenait champion d’Afrique ce dimanche, cela mettrait du baume au cœur des Sénégalais, c’est certain ! Une victoire des coéquipiers de Sadio Mané à la CAN prouverait le talent exceptionnel de nos joueurs, mais cela nous rendrait aussi plus festifs et heureux.
Les Lions de la Teranga vont jouer la finale de la coupe d’Afrique des Nations ce dimanche contre l’Egypte qui a validé son ticket pour la finale en battant le Cameroun, pays hôte, qu’il convient ici de saluer, autant pour sa performance sportive que pour la qualité de son organisation, quoi qu’en disent les « afrosceptiques ».
Belle affiche ! Les Pharaons contre les Lions, Mohamed Salah et les siens défieront le Sénégal de Sadio Mané dans une finale au sommet au stade d’Olembe.
Une question se pose d’ores et déjà en dehors du terrain. Quel impact pour le Sénégal aurait une victoire des Lions à la CAN ? Un sacre des Lions ferait-elle du Sénégal le leader de la croissance en Afrique ? Dans le long terme, la réponse est clairement non, car les tracas du quotidien reprendraient vite le dessus sur cette parenthèse enchantée, mais un impact positif à court terme pour la croissance est tout à fait probable. Quoi qu’il en soit, une victoire ajouterait du prestige et de l’autorité à notre pays au moment même où notre président Macky Sall prend la tête de l’Union Africaine.
C’est donc le Sénégal qui est en mission ce dimanche pour recréer du lien social et revaloriser les aspirations du peuple en lui redonnant confiance afin qu’il se projette davantage dans son avenir. Ce sont les enjeux de la démocratie moderne. Aujourd’hui, bien des citoyens n’ont pas confiance en la parole de leurs élus, ni en celle des ministres et des autorités de l’État.
Ce rêve, s’il se réalise, c’est celui d’une étoile qui viendrait illuminer toute une nation. Depuis sa première participation au tournoi, en 1965, le Sénégal ne l’a jamais remportée, malgré deux finales, en 2002 et en 2019.
Aliou Cissé l’a déclaré : « J'ai un groupe extraordinaire, formidable. Ça fait six ans que je travaille avec cette équipe et c'est la première fois, en termes de mentalité et d'état d'esprit, que j'ai un groupe comme ça. Vous le voyez sur les buts, les gars qui sont sur le banc se lèvent comme un seul homme pour venir sur le terrain. C'est la mentalité qu'il nous faut. Les garçons méritent vraiment cette victoire. »
Quel leader politique ne rêverait pas d’une équipe semblable, capable de se lever comme un seul homme motivé et conscient qu’il est capable d’écrire l’histoire ?
Qu’on le veuille ou non, tous ces jeunes talentueux sportifs sont bel et bien la génération « Macky », notre président, qui même s’il ne sait pas toujours leur parler, leur inspire la force et la rigueur d’un père, sûrement un peu trop sévère. Aujourd’hui, il est temps que cette génération, décomplexée et libérée remporte le titre et guide tout un peuple vers son premier sacre continental, sur le toit de l’Afrique.
Car non, ce n’est pas qu’un duel de stars en finale de la CAN entre Mohamed Salah et Sadio Mané qui évoluent au sein du club de Liverpool. Ce n’est pas seulement un match entre deux monstres sacrés du continent. C’est un match contre le meilleur adversaire qui soit certes, mais c’est aussi pour le Sénégal un match contre lui même, qui pourrait tirer tout un peuple vers le haut.
Avec des joueurs de classe mondiale sur le papier, l'un des meilleurs gardiens de but au monde, Edouard Mendy, les meilleurs attaquants et défenseurs de la planète, pour ne citer que Bamba Dieng, Kalidou Koulibaly, Abdou Diallo, Bouna Sarr, Idrissa Gueye et surtout Sadio Mané, le Roi Lion, Aliou Cissé peut aborder en confiance ce rendez-vous final.
Qu’ils se le disent en tout cas, nous on y croit. Parce qu’Aliou Cissé est un entraîneur hors pair. Parce que l’effervescence autour de cette équipe grandit et le mouvement de soutien autour des Lions se décuple chaque jour ! Parce que cette équipe, on l’aime. Parce qu'on a envie de faire la fête.
Parce qu’on est fiers d’être des Lions, que l’on soit fan de football ou non. Dimanche nous serons tous ensemble derrière notre équipe pour un sacre, espérons-le, qui viendra couronner une génération prometteuse, celle de toute la jeunesse sénégalaise.
Allez les Lions !
VIDEO
LE FOOT, VECTEUR D'UTOPIE
Le sociologue Mamadou Mao Wane, décrypte sur TFM, le symbole derrière l'effusion de joie populaire provoquée par la qualification des Lions pour la finale de la CAN 2021 mercredi dans les rues du pays
Le sociologue Mamadou Mao Wane, décrypte sur TFM, le symbole derrière l'effusion de joie populaire provoquée par la qualification des Lions pour la finale de la CAN 2021 mercredi dans les rues du pays.
FAITES NOUS RÊVER !
Ça y est ! La grande finale de cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) mettra aux prises les deux meilleures sélections qui ont pu se hisser au niveau que rêvaient les 22 autres éliminées.
La dernière marche est la plus belle mais aussi la plus difficile à gravir. Après 51 matches, deux finalistes se sont dégagés : le Sénégal et l’Egypte dans une affiche portant des parfums de duel entre Sadio Mané et Mohamed Salah, les deux meilleurs joueurs du moment. Les « Lions » devront l’emporter pour décrocher le premier trophée continental du Sénégal et faire chavirer un peuple qui attend ce sacre depuis une éternité.
Ça y est ! La grande finale de cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) mettra aux prises les deux meilleures sélections qui ont pu se hisser au niveau que rêvaient les 22 autres éliminées. C’est un rendez-vous crucial qui attend la bande à Sadio Mané dimanche au stade Paul Biya d’Olembé (Yaoundé). Les yeux du monde entier seront braqués sur la capitale camerounaise dans un duel entre les « Lions » et les « Pharaons ». Raillé pour son absence de palmarès malgré un gros potentiel, le pays de plus de 15 millions d’habitants tient une troisième chance d’inscrire son nom dans la liste des grands d’Afrique, après ses deux finales perdues en 2002 et 2019. L’enjeu est énorme mais loin d’être impossible pour l’équipe d’Aliou Cissé qui n’a d’objectif que le trophée. Les « Lions » n’auront qu’à vaincre le signe indien face à un adversaire qui ne lui a encore jamais réussi en CAN.
Aliou Cissé pour être à jamais le premier !
Comme on se retrouve ! On peut tenter de dire cela puisque les deux équipes vont se croiser pour la cinquième fois à la CAN dont la dernière s’est soldée par une victoire des « Pharaons » (2-1) en demi-finale de l’édition de 2006. L’heure de la revanche a sonné pour le Sénégal, surtout qu’il y a ce sentiment d’avoir été volé avec le penalty oublié sur Diomansy Kamara par un arbitre… camerounais.
Le pays de la Téranga ne rêve que de décrocher sa première étoile comme l’a exprimé Aliou Cissé juste après la qualification de son équipe pour une deuxième finale. « Nous voulons remporter la coupe et cette envie-là ne date pas d’aujourd’hui. Nous aborderons la finale sans pression. Il est important de rester lucide, de penser au jeu plutôt que l’enjeu. C’est ce que je demande toujours à mes garçons : jouer et prendre du plaisir. C’est en prenant du plaisir qu’on arrivera à bien s’exprimer sur le terrain. J‘étais footballeur et la seule chose qui m’intéressait, c’était de gagner, je suis un gagneur. Je veux inculquer cette mentalité aux joueurs. Ils ont envie de gagner, quand ils ne marquent pas, ils sont fâchés, quand ils ne gagnent pas, ils ne sont pas contents. C’est très important. Donc, s’il n y’a plus de différence entre gagner et perdre, ça veut dire que vous n’êtes pas des compétiteurs. Nous pensons à gagner, mais nous sommes conscients que pour gagner, il faut jouer. C’est ce que nous sommes en train de faire. (…) C’est tout un pays qui a envie de gagner.
Comme le dit la chanson de Liverpool : You will never walk alone (vous ne marcherez jamais seul)s. On a un monde derrière nous, on le sent. Nous avons bataillé pour être là où nous sommes aujourd’hui. Nous sommes très humbles, nous savons que la bataille sera très difficile en finale, mais nous sommes prêts » indiquait le sélectionneur national. Spectateur des deux finales de CAN perdues en tant que capitaine d’équipe en 2002 et entraîneur en 2019, Aliou Cissé a une occasion unique de rentrer encore un peu plus dans l’histoire du football sénégalais après avoir réussi à hisser son équipe à une deuxième finale de suite mais aussi une qualification en Coupe du monde.
Un titre de Champion d’Afrique, dimanche, fera de lui, à jamais le premier, le plus grand coach qu’ait connu le pays de la Téranga. Voilà qui a de quoi motiver la première Nation africaine au classement de la FIFA depuis plus de 36 mois (un record) dont son palmarès se résume à des victoires en coupes d’Afrique de Beach soccer et aux Jeux Africains 2015. Pour être champions d’Afrique, les hommes d’Aliou Cissé vont devoir remporter les défis physique, tactique et mental que vont leur imposer les Egyptiens.
Ne pas se laisser endormir
La bande à Kalidou Koulibaly aura fort à faire face à un adversaire habitué à ce genre de rendez-vous. Dimanche, l’Égypte disputera en effet la finale de la CAN pour la dixième fois de son histoire, un record dans la compétition. Les Pharaons ont déjà été sacrés à sept reprises (1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008, 2010), un autre record. Il faudra battre les meilleurs pour briser ce plafond de verre. Comme elle l’a montré depuis le début de ce tournoi, l’Egypte reste une formation dangereuse jusqu’à la fin mais le Sénégal aura montré de solides garanties défensives en présentant la meilleure défense de cette CAN (deux buts encaissés).
Aliou Cissé devra trouver les ressources nécessaires pour contrecarrer les Egyptiens pour être en haut de l’affiche au coup de sifflet final. Portés par son capitaine, Mohamed Salah, les Pharaons sont les rois du suspense avec tous les matchs à élimination directe qui se sont joués au bout des 120 minutes. Trois matchs à prolongations en moins de 15 jours en plus d’un jour de repos de moins qui risquent de se ressentir dans la fraîcheur des deux équipes.
Après la qualification contre le Cameroun, ce jeudi soir (0-0 a.p., 3-1 aux t.a.b.), l’entraîneur adjoint de l’Égypte Diaa al-Sayed a d’ailleurs demandé à décaler d’un jour la finale contre le Sénégal, prévue dimanche. « Il y a une journée de récupération de plus pour le Sénégal, et je souhaite, comme on a avancé le match pour la troisième place (de dimanche à samedi, NDLR), qu’on joue lundi », a précisé le technicien, remplaçant en conférence de presse le sélectionneur Carlos Queiroz, exclu pendant le match. Les « Lions » devront mettre le turbo pour faire déjouer une équipe qui sait endormir son adversaire dans un faux-rythme lassant et parfois révoltant. La formation coachée par Carlos Queiroz, exclu lors de la demi-finale et absent pour la finale, pourrait s’appuyer sur son capitaine Mohamed Salah qui va retrouver son coéquipier en club, Sadio Mané. Un duel à distance entre les deux compères de l’attaque de Liverpool qui sont les meilleurs joueurs africains actuellement. Chacun des deux voudra décrocher un premier titre africain qui fera forcément sensation.
Sadio Mané pour achever sa mission face à Salah
Sadio Mané (2019) et Mohamed Salah (2017) disputeront pour la deuxième fois une finale de CAN. L’un des deux perdra encore cette finale. L’international sénégalais est animé d’un esprit de conquérant et ne voit rien d’autre que la coupe. « Aller en finale sans la gagner, serait zéro. Le plus important pour nous c’est de gagner ce trophée » a affirmé Mané en zone mixte.
Auteur d’une montée en puissance époustouflante dans ce tournoi, le joueur de Liverpool semble investi d’une mission lors de ce mois de compétition. A 29 ans, il est le guide de tout un peuple vers son premier sacre continental. Son accélération foudroyante à la 84ème minute de jeu contre le Burkina Faso symbolise bien l’état d’esprit de Sadio Mané dans cette Coupe d’Afrique des Nations 2022 : il ne lâchera rien, de la première à la dernière minute.
Pour sa deuxième demi-finale consécutive à la CAN, le joueur de Liverpool a une nouvelle fois brillé et porté sa sélection sur les épaules, d’un leadership naturel et d’une humilité au service du collectif. Unique buteur du Sénégal sur penalty lors de la phase de poules, il a sorti les siens du piège cap-verdien en huitièmes de finale, en inscrivant un but splendide, alors qu’il était encore sonné d’un choc violent avec le gardien adverse. Depuis ses débuts en CAN en 2015 contre l’Afrique du Sud, il a été impliqué sur 11 buts (8 buts, 3 passes décisives) en 17 matchs. Aucun autre joueur ne fait mieux que lui sur cette période.
Désormais en finale pour la deuxième fois en trois ans, Mané a l’opportunité de remporter un premier trophée avec son pays, et d’offrir au peuple sénégalais un couronnement inédit pour une nation qui compte pourtant sur le continent. L’enfant de Bambali et le Sénégal ne sont plus qu’à un match (90 ou 120 minutes) de décrocher cette première étoile que tout un peuple attend depuis des lustres. Le jour de gloire tant rêvé devra enfin arriver ce dimanche.
Par Abdoul Aly KANE
URGENCE SIGNALÉE D’UN CHANGEMENT DE CAP ÉCONOMIQUE
A notre humble avis, les populations urbaines, les jeunes en particulier, ont exprimé, à l’occasion, leur opposition à la politique, surtout économique, menée par le président Macky Sall
Cette chronique, nous l’entamons avec notre analyse propre des résultats des élections locales de ce mois de janvier qui vient de s’écouler. A notre humble avis, les populations urbaines, les jeunes en particulier, ont exprimé, à l’occasion, leur opposition à la politique, surtout économique, menée par le président Macky Sall. Ce dernier l’avait lui-même subodoré lorsqu’il imputait les évènements de mars 2021 à l’expression du mécontentement de la jeunesse en butte à un chômage persistant, reconnaissant par là même l’inefficacité de son plan de développement, le PSE (Plan Sénégal Emergent).
Rappelons que sa réaction immédiate avait été d’annoncer un nouveau programme/Emploi de 450 milliards de Fcfa sur 3 ans (pour l’auto emploi) et le recrutement de 65 000 jeunes, sur l’ensemble du territoire national, dans les activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres pour un budget évalué à 80 milliards de FCFA.
Hélas, rien n’y a fait ! Malgré ces promesses, le résultat des urnes locales vient signaler la persistance de l’insatisfaction notamment des jeunesses urbaines.
Cette fois, les analystes du Président lui ont servi pour explication que sa coalition avait gagné puisqu’ayant engrangé, au final, plus de collectivités territoriales que l’opposition, et que le mécontentement relevé tenait essentiellement à d’autres questions sociétales concernant tout le tissu social, en particulier le rejet de la proposition de loi pour la criminalisation de l’homosexualité.
Cela n’est pas notre analyse. Pour nous, les résultats des élections locales traduisent une victoire de l’opposition, de YAW en particulier, dans les villes « poids lourds » (Dakar, Thiès, Ziguinchor), obtenue au détriment de ténors de la coalition au pouvoir.
Les scores obtenus par la coalition YAW sont considérés comme victorieux en ce qu’ils annoncent, si la tendance devait être confirmée, une victoire possible aux législatives, mais surtout à l’élection présidentielle de 2024, dont les suffrages ne se rapportent plus à des territoires pris individuellement, mais à un ensemble globalisé dans lequel ces villes ou régions, auxquelles s’ajoute la métropole de Touba, pèsent d’un poids déterminant en termes de suffrages.
De mon point de vue, ces résultats constituent un nouveau message envoyé par la jeunesse d’un Sénégal dont les moins de 20 ans représentent 52 % de la population.
Un « coup d’Etat jeune » !
Derrière les rideaux de cette victoire de YAW, se profile un « coup d’Etat jeune » que symbolise le fringant nouveau maire de Yoff, âgé tout juste de 33 ans, qui explique avec beaucoup de maturité avoir déjà 15 ans d’activité politique à son crédit.
A partir de cette élection, je crois qu’on devra s’attendre à davantage d’implication des jeunes dans la gestion de la cité.
Le lien avec notre chronique économique est que cette irruption de la jeunesse dans le landernau politique, une irruption que l’on remarque dans les débats télévisés et les réseaux sociaux, marque une volonté pour cette couche de prise en charge de ses propres problèmes. En particulier celui de l’emploi que le PSE n’est pas arrivé à résoudre.
N’oublions pas que le président de la République, qui a déjà 10 ans de gouvernance derrière lui, était attendu sur la réalisation de sa promesse de créer 500 000 emplois lors de son premier mandat.
Cette remise en cause de l’actuelle politique économique sonne donc le temps du bilan du PSE. Le Sénégal s’est lourdement endettée durant la phase 1 de ce plan pour l’érection d’infrastructures “structurantes “, et on est à présent dans la 2ème phase où le secteur privé est sensé prendre la relève pour lancer les grandes activités créatrices de richesses et d’emplois.
Le choc du COVID a entraîné la mise en place d’un programme intermédiaire, le PAP 2A.
Le financement du PAP 2A a été estimé par les autorités à 22,4 milliards d’euros, soient 14.700 milliards de FCFA sur 3 ans (2022/2024), prévus pour être couverts par le secteur privé à hauteur de 4.770 milliards FCFA (8,5 milliards de dollars), et les institutions financières internationales pour 9.942 milliards de FCFA (17,7 milliards de dollars).
Conçu pour être réalisé en mode accéléré, les autorités présentent ce PAP 2A comme un programme de révision du modèle de développement économique « actuel », auquel sera substitué un autre modèle basé sur la transformation des matières premières locale et la promotion de l’entreprise sénégalaise.
Au regard de l’étroitesse du temps imparti (2022/2024), il urge que les réformes permettant d’atteindre ces objectifs soient entreprises dans les meilleurs délais. Ces réformes doivent s’attaquer aux obstacles au développement économique.
ils sont connus et ont pour noms : un marché intérieur faible, une monnaie, le franc CFA, arrimé à l’euro structurellement fort, ce qui constitue un obstacle à la compétitivité à l’export, un secteur privé faible, en particulier du fait d’une politique de crédit du système bancaire et financier répressive à l’égard des PME/PMI, des ressources minières pas ou peu transformées et exportées à l’état brut, une agriculture peu capitalisée, peu protégée et dépendante de la pluie dans un contexte mondial d’agricultures occidentales lourdement subventionnées, un secteur informel considéré comme résiduel alors qu’il est le principal employeur du pays.
Nous insistons sur la question du financement des Petites et Moyennes entreprises, qui est fondamentale dans la stratégie de promotion du secteur privé.
Mettre en place de véritables instruments de financement des PME/PMI !
Compte tenu de l’inadaptation des banques au financement du risque PME, notre crédo est la création d’institutions financières ciblant des secteurs d’activités identifiés comme porteurs de croissance. Ce serait là une solution à l’éviction financière dont souffrent les petites et moyennes entreprises pour leur développement, les entreprises du secteur informel, de l’artisanat en particulier. Ces PME/PMI doivent bénéficier d’un encadrement technique, commercial et financier via des centres de coaching avec des professionnels au fait des techniques de production, de marketing, d’organisation et de gestion financière d’entreprise.
Les institutions de microfinance actuelles, instituées depuis 1995, n’ont pas su mobiliser les volumes de financement nécessaires, ni se spécialiser ; de ce fait, elles fonctionnent comme des banques à une échelle plus réduite, avec en sus des organes dirigeants peu opérationnels, en particulier les organes de crédit et de contrôle. L’annonce récente par le président de la BAD de la création d’une Banque pour l’Entreprenariat et l’Investissement pour les jeunes africains lors de sa visite du 27 janvier courant à Dakar, va dans le sens souhaité.
Espérons seulement qu’au Sénégal, les instruments et les ressources humaines d’accompagnement multiforme au profit des porteurs de projets auront été préalablement mis en place. Il est symbolique que cette déclaration du président de la BAD ait été faite dans les locaux de la DER, ce qui pose la question de la restructuration de cette institution dans le sens d’une meilleure appréciation du risque mais aussi de la gestion suivie d’un portefeuille client étendu. Pour en revenir au PSE, toute stratégie de transformation structurelle de l’économie devrait, à notre sens, s’attaquer à la résolution des problèmes évoqués ci-dessus. Il faut constater pour le regretter qu’en 8 ans de PSE, aucune réforme d’envergure n’a été engagée pour changer le modèle économique en question. Aujourd’hui, invoquer le PSE dans notre pays est assimilé à une sorte d’incantation ayant pour objectif de couper court aux revendications sociales immédiates en les différant à un futur indéterminé.
A notre avis, le président Macky Sall s’est trompé en faisant du PSE un instrument de politique publique dépourvu d’efficacité, parce que ne s’attaquant pas à la levée des obstacles structurels à un développement économique endogène, créateur d’emplois. L’autre erreur du président Macky Sall aura été de considérer comme non indispensable l’appropriation de son plan d’émergence prévue pour 2035, par le peuple et ses représentants dans tous les compartiments de la société (partis politiques, société civile, associations de jeunes et de femmes etc.).
Le réveil de la jeunesse africaine
Ce faisant, il laisse le soin à ses successeurs de mettre en œuvre leurs propres plans de développement et leur financement, tout en assumant la charge d’une dette qu’ils n’auraient pas, eux-mêmes, contractée.
Le développement du Sénégal ne saurait dépendre que des seuls facteurs endogènes. Il ne saurait se concevoir en solo, en dehors des espaces naturels que constituent la sous-région et l’Afrique. Comme déjà dit, l’Afrique va atteindre en 2050 deux milliards d’individus, ce qui représente un marché intérieur apte à impulser des activités économiques à une échelle comparable à celle constatée dans les pays asiatiques. Cela induit la nécessaire mise en œuvre de politiques économiques complémentaires, basées sur la spécialisation, et de politiques monétaires adaptées aux visions de développement locales et régionales.
Les pays occidentaux ainsi que les institutions financières internationales doivent aussi jouer leur partition. L’Occident doit abandonner sa vision dépassée d’une Afrique « réservoir de matières premières » qui prévaut encore malgré les signes évidents de rupture de la jeunesse africaine d’avec ce mode opératoire, facteur principal d’arriération économique. L’exploitation brute des matières du sous-sol riche en ressources minières, sans transformation locale (même partielle), n’est pas conciliable avec le développement industriel de nos pays. L’Occident doit revisiter les voies de satisfaction de ses intérêts bien compris, dans le cadre d’une Afrique industrialisée ajoutant une nouvelle valeur à la richesse mondiale.
La balkanisation en petits Etats est devenue inopérante dans un contexte marqué par l’insécurité du fait de la prolifération des armes mais aussi de l’éveil d’une jeunesse africaine consciente, décomplexée parce qu’en lien en temps réel avec la jeunesse du monde. Une jeunesse africaine qui a de grandes ambitions pour son continent. La question ethnique, autrefois agitée pour diviser, subit la loi de l’internet, nouveau lieu codé de communication des jeunes et de formation de ceux-ci à une citoyenneté nouvelle, et des sociétés civiles africaines prônant la solidarité sur l’étendue du continent.
De plus en plus, les jeunes d’Occident, interpelés via les réseaux sociaux, se désolidarisent des formes d’exploitation mises en œuvre par les multinationales, ce qui plonge leurs dirigeants politiques dans un inconfort politique croissant, en particulier en France où la dénonciation de la Françafrique prend de plus en plus d’ampleur.
À y regarder de près, il ne s’agit pas essentiellement de l’intérêt des peuples occidentaux, mais davantage de ceux de grands groupes industriels enfermés dans un système où les agences de notation et la bourse, pilier de l’économie libérale, règnent en maîtres.
Une chose est sûre : le partage de Berlin connaît ses derniers soubresauts en Afrique. La jeunesse qui embarque pour la Méditerranée au péril de sa vie, celle qui évolue dans la société civile et dans les partis politiques a à cœur de ne plus laisser faire.
Abdoul Aly Kane
«LE DÉTOURNEMENT DE NOS FONDS DE CAMPAGNE A FAIT PERDRE NOTRE COALITION»
Une semaine après la défaite de sa coalition aux élections locales face au maire sortant Bamba Fall (Guem Sa Bopp), Mme Rama Samb est à la fois dégoûtée et frustrée par les coups bas qui ont miné ladite coalition.
Propos recueillis par Pape Ndiaye |
Publication 04/02/2022
Une semaine après la défaite de sa coalition aux élections locales face au maire sortant Bamba Fall (Guem Sa Bopp), Mme Rama Samb est à la fois dégoûtée et frustrée par les coups bas qui ont miné ladite coalition. Numéro deux de « Sénégal-2035 » dans la commune de la Médina, Mme Rama Samb révèle que le détournement d’objectif des fonds de campagne électorale a fait perdre sa liste dans cette commune populaire de la capitale. Entretien.
Le Témoin : Comment une responsable du Parti socialiste à Gibraltar comme Mme Rama Samb a-t-elle pu battre campagne pour la coalition « Sénégal2035 » dirigée par Mame Mbaye Niang ?
Rama Samb : D’abord, permettez-moi de préciser que je suis toujours une militante et responsable du Parti socialiste (Ps) à Gibraltar. Et au niveau de ma base, j’ai tout donné au Ps, mais le Ps ne m’a rien donné ! Malheureusement une formation politique qui n’a pas confiance en sa jeunesse que nous sommes, est une formation qui n’a pas confiance en son avenir. C’est un triste constat qu’au sein du Ps, ce sont les mêmes vieilles têtes qui font tout et occupent tous les postes ! Le maire socialiste de la Médina Bamba Fall en sait quelque chose puisque j’ai milité à ses côtés pendant des années. Donc, à un moment donné, il me fallait faire un recul et suspendre mes activités politiques pour mieux aborder l’avenir avec confiance. Heureusement que j’avais à mes côtés un mari exceptionnel qui n’a jamais cessé de m’encourager et me soutenir dans ces moments de déception et de trahison politique. D’ailleurs, c’est dans cette période que mon grand frère, ami et conseiller, Doudou Diagne Diecko, m’a contactée pour que je l’aide à renforcer la coalition « Sénégal-2035 » en vue des élections locales. Et comme je ne peux rien refuser à l’honorable Doudou Diagne Diecko, j’ai accepté ! Car c’est un homme généreux aux qualités humaines, sociales et politiques exceptionnelles. Durant ma courte carrière politique, je n’ai jamais vu un homme aussi bien, aussi honnête, fidèle et entier que Doudou Diagne Diecko. A preuve, il m’a proposée à notre leader Mame Mbaye Niang qui m’a investie comme numéro deux (n°2) sur la liste de la coalition « Sénégal2035 » pour la conquête de la commune de Médina. Malheureusement, la coalition avait investi Pape Momar Diop, un cadavre politique comme tête de liste. Politiquement limité, cet homme aux manœuvres louches a fait perdre notre coalition. Dieu sait que nous étions très engagés et déterminés, mes camarades et moi, pour gagner la Médina. Car la coalition Guem Sa Bopp, dirigée par le maire sortant Bamba Fall, et celle de Benno Bokk Yakaar (Bby) de Cheikh Ba ne pesaient pas politiquement lourd. La preuve, Bamba Fall avait déclaré à ceux qui ne comptaient pas voter pour lui, d’aller voter Pape Momar Diop. C’est une invite louche et paradoxale ! Cette collusion douteuse entre Bamba Fall et Pape Momar Diop, dans laquelle beaucoup ont vu un double-jeu, a fait perdre beaucoup de voix à notre coalition. Rien que cela prouve que le maire sortant Bamba Fall n’est plus le mastodonte socialiste qui faisait peur !
Donc qu’est-ce qui a fait perdre Sénégal 2035 dans votre commune ?
Le manque d’animation politique et l’absence de communication ! Car il y avait tout au niveau de la coalition Sénégal-2035 sauf une campagne électorale proprement dite. Au passage, permettez-moi de remercier et féliciter notre mentor Mame Mbaye Niang ou le porte-étendard de la coalition Sénégal 2035. Car, c’est à travers ces élections locales 2022 que je me suis rendu compte que Mame Mbaye Niang est un vrai leader politique. Un homme politiquement très engagé et trop honnête qui fait ce qu’il dit ; et qui dit ce qu’il fait ! Vous savez, en politique, le leadership ne nait pas d’un pouvoir mais d’une reconnaissance, d’une confiance à l’endroit des militants. Et en toute confiance, Mame Mbaye Niang a misé sur ses responsables et militants en débloquant d’énormes moyens qui devaient nous permettre de battre campagne. Dommage que ces moyens financiers estimés à près de 7 millions cfa pour la Médina ont été détournés de leur objectif par Pape Momar Diop qui était la tête de liste de Sénégal 2035 au niveau de la Médina. Je pèse bien mes mots, Pape Momar Diop a détourné les fonds de campagne de leur objectif, oui de leur objectif. E ma qualité de responsable politique et numéro deux (No 2) de notre liste, j’avais toutes les peines du monde pour battre campagne et mobiliser mes militants, faute de moyens ! Parce que Pape Momar Diop n’a pas injecté les fonds reçus dans la campagne. Alors que ces fonds devaient servir à faire des supports marketing tels que les affiches, les flyers, les banderoles ainsi qu’à organiser des animations électorales dans les coins et recoins de la Médina. Mais rien n’a été fait ! D’où les sentiments de frustration et de désolation ressentis et partagés au sein de toutes les bases de la coalition Sénégal 2035 dont l’excellent programme conçu et rédigé par Mame Mbaye Niang et Doudou Diagne Diecko fait l’unanimité. Malheureusement, je n’avais aucun support de sensibilisation et de communication pour présenter ce programme auprès des populations de la Médina, une commune regroupant plusieurs grands quartiers. Pape Momar Diop a certainement oublié que les mobilisations électorales et les animations politiques largement relayées aujourd’hui par les médias et les réseaux sociaux occupent une part très importante dans une campagne locale aux enjeux multiples.
Mame Mbaye Niang était-il au courant de ces dysfonctionnements ?
Là, je ne saurais vous le dire ! En tout cas, Mame Mbaye Niang a fait ce qu’il devait faire c’est-à-dire mettre des moyens financiers et logistiques à la disposition de Pape Momar Diop en sa qualité de responsable et tête de liste. Lequel devait à son tour ventiler au niveau de la base, ce qui n’a pas été le cas. D’ailleurs, Mame Mbaye Niang était très occupé par sa propre candidature pour la conquête de la mairie de Dakar-Ville. Ce bien qu’il lui arrivait de venir dans toutes les communes pour y donner un coup de main à ses responsables investis comme ce fut le cas à la Médina. D’ailleurs, ceux qui connaissent pas Mame Mbaye Niang doivent savoir qu’il est un leader doté d’une capacité à faire grandir son entourage, à mieux faire travailler ses collaborateurs, à susciter en eux l’envie de travailler avec lui pour la gagne. En toute modestie et simplicité, Mame Mbaye Niang croyait sans doute avoir investi dans la commune de la Médina des gens politiquement plus forts que lui. Au contraire, Mame Mbaye Niang nous a largué un candidat du clair-obscur. Malgré tous ces dysfonctionnements mais aussi les transferts d’électeurs et autres irrégularités opérés ou perpétrés par les coalitions « Guem sa Bopp » de Bamba Fall et Benno Bokk Yakar (Bby) de Cheikh Bâ, notre coalition Sénégal-2035 est arrivée en 4e position. C’est quand même encourageant ! Au nom de notre leader Mame Mbaye Niang, je remercie et félicite les militantes et militants qui ont voté pour les listes Sénégal-2035. Et je leur demande de se tenir prêts pour les joutes futures.
Que pensez-vous de ceux qui disaient que Sénégal-2035 faisait partie des listes parrainées par le président Macky Sall ?
C’est faux, archi-faux ! Seuls les charognards et autres oiseaux de mauvais augure peuvent tenir de tels discours. Mais ils se trompent de saison ! Car la coalition 2035 n’est pas une liste parrainée, mais plutôt parallèle. En peu de temps, j’ai découvert en Mame Mbaye Niang un homme de principes et de convictions qui ne sait pas tricher. C’est un homme politiquement sincère, ambitieux et courageux qui n’embarquera jamais ses hommes et ses proches dans une aventure à laquelle il ne croit pas ! D’ailleurs, l’histoire des urnes a donné raison à Mame Mbaye Niang puisque les candidats de Bby à Dakar ont été presque tous laminés malgré leurs statuts d’influence étatique et politique. Et les rares candidats de Bby rescapés qui ont gagné à Dakar ne l’ont pas fait avec la manière alors qu’ils avaient tous les moyens logistiques et financiers pour écraser leurs adversaires avec de très larges scores. Heureusement que le président Macky Sall, très outillé et expérimenté en matière d’élections, sera en mesure d’analyser et de diagnostiquer les résultats de ces élections. Bien qu’étant une militante du Parti socialiste de souche et de formation, je magnifie le fair-play et la grandeur du président Macky Sall. Au sortir de ces élections où la mouvance présidentielle a perdu pas mal de communes à Dakar, le président Macky Sall a encore étalé toute son élégance politique en montrant qu’il est une chance pour le Sénégal, un pays stable et démocratique.
Peut-on dire qu’entre la socialiste Rama Samb et Sénégal-2035, c’est la fin d’un compagnonnage ?
Non ! Parce que la coalition Sénégal 2035 de Mame Mbaye Niang est devenue une véritable machine de guerre électorale. Car, lors de ces élections locales, Sénégal 2035 a prouvé qu’elle est en passe de devenir la première formation politique de Dakar et du reste du pays avec des milliers de jeunes adhérents et militants engagés et déterminés pour s’imposer dans l’arène politique. Même si nous ne sommes pas encore des rois, nous sommes aujourd’hui des faiseurs de rois. D’ailleurs, je saisis l’occasion pour dire à Mame Mbaye Niang de maintenir la dynamique de cette coalition Sénégal 2035 jusqu’aux élections législatives dont la date est fixée au dimanche 31 juillet 2022. A la Médina, si Mame Mbaye Niang maintient la même liste que les « Locales » sans l’incompétent Pape Momar Diop, je vais encore mouiller le maillot électoral pour la course à l’hémicycle. Et si jamais Pape Momar Diop figure sur la liste, je vais quitter la coalition Sénégal 2035. Car, il est temps de rentabiliser ma carrière politique et mon expérience électorale parce que j’ai subi trop de trahisons.
Par Moussa KAMARA
URGENCES
Faut bien se demander à quoi ça sert de construire des hôpitaux de très haut niveau si, dès l’accueil, les choses commencent à se gâter.
Faut bien se demander à quoi ça sert de construire des hôpitaux de très haut niveau si, dès l’accueil, les choses commencent à se gâter. A se gâter évidemment pour les petites gens. Ceux sans argent et courant à tout bout de champ. Ceux qui jamais, même dans leurs rêves les plus fous, n’osent pas espérer une évacuation en France ou ailleurs.
Quand vous arrivez dans nos structures sanitaires, la première personne sur qui vous tombez vous demandera illico presto une prise en charge ou de l’argent. La priorité change de camp. L’argent est comme guetté et espéré de l’accompagnant alors que le malade, sur une civière ou sur le carreau, souffre le martyre.
Rarement, un urgentiste daignera s’en occuper comme l’humanisme l’indiquerait dans tous les hôpitaux dignes de ce nom. Il y a dix ans, j’ai personnellement vécu cette situation avec ma maman. C’était un dimanche ou un jour férié et il n’y avait personne pour s’occuper d’elle durant deux bonnes heures.
Dès notre arrivée dans la structure, l’une des plus huppées de Dakar, elle a eu la chance d’être installée dans un lit. Ensuite rien. Ils nous ont demandé de sortir, mes sœurs et moi, nous disant que la malade allait recevoir la visite du médecin. Deux heures après son arrivée, elle avait rendu l’âme. Tout citoyen bien conscient sait pertinemment que, dans nos hôpitaux, il faut nécessairement payer. Mais ce devoir de payement doit-il passer devant tous les droits du malade ?
Les malades sans argent sont abandonnés à leur sort sous des prétextes fallacieux de manque de places ou de lits. Après avoir fait le tour des hôpitaux de Dakar, ou d’autres localités du pays, c’est donc souvent la mort au bout de ce périple. Ce manque d’humanisme très souvent noté chez le personnel d’accueil des hôpitaux est simplement sidérant.
Les rares professeurs ou médecins brillants vont orienter les malades qui ont eu la chance d’être consultés par leurs soins vers les cliniques privées où ils officient. Des professeurs et autres médecins qui deviennent ainsi des entrepreneurs. Autrement dit, des gens mus par l’appât du gain. Et le sacerdoce du médecin alors ?
La pierre à la place du cœur je vous dis pour ces gens qui ne soucient que d’argent. De l’argent soutiré aux malades ainsi qu’à leurs proches. La bourse ou la vie ! L’argent fait-il alors le bonheur des ripoux ? Assurément oui !!!