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23 juin 2025
KENYA, LE VACCIN ANTIPALUDIQUE FAIT DES MERVEILLES
Au Kenya, le nombre de décès dus au paludisme régresse. Pour cause, dans l’ouest de ce pays ou la maladie, est endémique, plus de 100 000 enfants ont été immunisés contre cette pathologie qui tue chaque année, 260 000 enfants sur le continent.
Au Kenya, le nombre de décès dus au paludisme régresse. Pour cause, dans l’ouest de ce pays ou la maladie, est endémique, plus de 100 000 enfants ont été immunisés contre cette pathologie qui tue chaque année, 260 000 enfants sur le continent. Grace à un programme lancé au Kenya, au Ghana et au Malawi depuis 2019.
"Depuis que nous avons commencé à administrer le vaccin contre le paludisme en 2019, en septembre, nous avons constaté une réduction des cas de paludisme, et même les enfants qui en sont atteints, ne développent pas de formes graves et le nombre de décès dus au paludisme a également diminué.", a déclaré Elsa Swerua, une infirmière kényane.
Des familles comme celles de Lucky Akinnyi qui ont opté pour ce vaccin apprécient ses bienfaits.
"L'argent que nous utilisions pour emmener les enfants à l'hôpital sert maintenant à leur acheter de la nourriture. Il est aussi utilisé pour l’achat de leur lait. Les enfants sont maintenant heureux et nous sommes tous heureux ici à la maison.", explique cette mère de trois enfants.
Changement confirmé aussi par les spécialistes kényans de la maladie. Selon le programme-pilote lancé en 2019 dans le pays, le vaccin pourrait "réduire l'occurrence du paludisme pour les jeunes enfants des zones à risque de près de 40 %".
"Si vous réduisez cela de 40 %, vous pouvez voir l'impact que cela aura. Tout d'abord dans les familles, elles n'auront pas à dépenser de l'argent pour se rendre dans les établissements de santé, elles n'auront pas à dépenser de l'argent pour acheter des médicaments, elles n'auront pas à dépenser de l'argent pour assister aux funérailles et faire face aux décédés malheureusement et aussi sur les systèmes de soins de santé le nombre d'enfants atteignant l'hôpital est réduit..", a déclaré le docteur Simon Kariuki, responsable du paludisme au centre de recherche sur la santé de Kisumu, au Kenya.
En octobre 2021, l’utilisation généralisée du vaccin antipaludique a été approuvée pour les enfants en Afrique subsaharienne et dans d'autres régions à risque.
MAREE NOIRE, UN NAVIRE PETROLIER EXPLOSE AU LARGE DES COTES NIGERIANES
Un navire de production et de stockage de pétrole a explosé au large du Nigeria. Il s’agit du Trinity Spirit, capable de stocker environ 2 millions de barils de pétrole.
Un navire de production et de stockage de pétrole a explosé au large du Nigeria. Il s’agit du Trinity Spirit, capable de stocker environ 2 millions de barils de pétrole.
L’info a été livrée par Shebah Exploration & Production Co., qui a mis le navire en location. Le navire peut traiter jusqu'à 22 000 barils par jour, selon le site Web de la société. Il s’agit là, d’un deuxième incident majeur du genre en trois mois dans le pays.
Le navire était toujours en feu dans la journée de ce jeudi a déclaré Idris Musa, directeur général de l'Agence nationale de détection et d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures.
"Du point de vue de l'environnement, nous déployons des efforts pour prévenir les dommages au-delà de la combustion actuelle du contenu du navire», a-t-il déclaré.
REFORME DE LA FIFA, LE CIO DIT NON
Plusieurs membres du comité international olympique se sont prononcés contre le projet de Coupe du monde de football tous les deux ans porté par la FIFA
Plusieurs membres du comité international olympique se sont prononcés contre le projet de Coupe du monde de football tous les deux ans porté par la FIFA ce jeudi, à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pékin. L’Algérien Mustapha Berraf, ancien international de basket et député, estime qu’une telle décision causerait « des dommages considérables et mettrait le sport en danger » . Il a également évoqué « les répercussions physiques et morales pour les footballeurs, qui ne sont pas des robots, mais des humains » et la saturation du calendrier sportif international.
En réalité, le CIO s’inquiète de voir que la Coupe du monde pourrait concurrencer les Jeux olympiques d’été et donc empiéter sur le territoire d’autres sports. Pourtant, ce sujet n’était pas à l’ordre du jour de cette assemblée générale. Les critiques soulevées par Berraf semblent viser directement le patron de la FIFA Gianni Infantino... lui-même membre du CIO ! Mais il n’était évidemment pas présent, au grand désespoir de son président Thomas Bach. « J’aurais aimé discuter de cela avec le président de la FIFA, mais ce n’est pas possible parce qu’il a annulé sa visite à Pékin avant-hier » , a-t-il déclaré. « Si vous êtes d’accord, nous allons essayer de le contacter, une fois de plus, et nous allons transmettre ces commentaires » , a-t-il conclu.
CRISE SCOLAIRE, GOUVERNEMENT ET SYNDICATS TOUJOURS DOS A DOS
Rien de concret n’est sorti de la rencontre entre le Gouvernement et les syndicalistes de l’enseignement qui sont en mouvement d’humeur depuis presque deux mois. Les deux parties ont décidé de se retrouver dans 15 jours.
Rien de concret n’est sorti de la rencontre entre le Gouvernement et les syndicalistes de l’enseignement qui sont en mouvement d’humeur depuis presque deux mois. Les deux parties ont décidé de se retrouver dans 15 jours.
La longue grève des enseignants du moyen secondaire risque de se poursuivre. Pour encore deux semaines. Les négociations que le gouvernement a initiées, ce jeudi 3 février 2022, avec les syndicats grévistes n’ont pas abouti à grand-chose. D’après, le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire ( Saems), Saourou Sène, les deux parties doivent se retrouver dans 15 jours. « Pour nous, ce délai est même long. Nous l’avons dit au gouvernement. D’autant plus que, le système de rémunération (Principal point de revendication : Ndr), on en parle depuis 2015. Maintenant, c’est à eux de d’apprécier. Ils en ont décidé ainsi. Nous prenons acte. Mais si ça dépendait que de nous, dès la semaine prochaine, on allait se retrouver pour avoir des solutions concrètes. Mais pour l’instant nous restons à l’écoute du gouvernement », a-t-il déclaré.
Lors de cette rencontre, l’Etat était bien représenté. C’est le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Samba Sy, qui a présidé la réunion. Il était entouré de ses collègues des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, du ministre de l’Éducation nationale, Mamadou Talla, et du ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle, Dame Diop. La présidente Haut Conseil du Dialogue Social, Innocence Ntap Ndiaye, était également de la partie.
Mais cette forte mobilisation des membres du gouvernement n’a pas permis de dénouer la situation de crise que traverse l’école sénégalaise. Les deux points d’achoppement restent la question du système de rémunération des enseignants et celle relative au corps des administrateurs scolaires. « À notre grande surprise, le gouvernement n’était pas porteur de propositions concrètes par rapport à la question de rémunération. Ils ont préféré écouter d’abord la partie syndicale, ce que nous avons récusé. Parce que, nous considérons que c’est au gouvernement de faire ses propositions et qu’ensuite, nous syndicats, on fasse des contre propositions. S’il y a malentendu, l’autorité pourrait arbitrer. C’est comme ça que nous voyons les choses. Lorsqu’ils se sont rendus compte, nous n’étions pas prêts à partager nos propositions tant que nous n’avions pas écouté la partie gouvernementale. ils ont décidé que l’on se retrouve dans 15 jours pour qu’ils amènent leurs propositions et que l’on continue les travaux », a révélé Saourou Sène.
ALERTE ORANGE À LA POLLUTION DE L’AIR !
En raison d’une hausse des concentrations de particules dans l’atmosphère, l’indice de la qualité de l’air global pour Dakar est orange pour la journée du 03 février.
En raison d’une hausse des concentrations de particules dans l’atmosphère, l’indice de la qualité de l’air global pour Dakar est orange pour la journée du 03 février. Cela signifie, selon le Centre de gestion de la qualité de l’air (Cgqa), une mauvaise qualité de l’air qui, malheureusement, est également prévue pour les prochaines 24 heures.
L'AIDE DES PAYS RICHES OU L'ART DES DONS À MOITIÉ
Plus de la moitié d’un dollar d’aide aux pays en développement, accordée sous forme d’appel d’offres, est donnée aux entreprises des pays donateurs
DW Afrique |
Jean-Michel Bos, Henri Fotso |
Publication 03/02/2022
Saint-Martin est célèbre en Allemagne. Chaque année, les enfants défilent à la nuit tombée dans les rues, le 11 novembre, pour célébrer ce saint de la chrétienté, un légionnaire romain qui avait partagé son manteau en deux pour le donner à un pauvre, transi de froid en plein hiver.
L'aide publique au développement c'est un peu le manteau de Saint-Martin, sauf que dans cette histoire, chacun s'attendrait à ce que le manteau soit donné en entier.
Qu'est-ce qu'une aide accordée sous forme de contrats ?
L'aide publique au développement (1) passe dans environ un tiers des cas par des appels d'offres et la signature de contrats avec des entreprises, privées ou publiques : pour la construction d'un axe routier, l'assainissement d'un réseau d'eau potable ou la formation des fonctionnaires.
Et dans ce cas, les Etats donateurs, en favorisant leurs entreprises, donnent l'impression de reprendre d'une main ce qu'ils ont donné de l'autre.
Soutenir le business national
Une partie de cette aide est ce qu'on appelle "liée” : un Etat impose que la somme d'argent débloquée soit utilisée pour fournir des prestations délivrées par une entreprise qui a la nationalité du pays donateur.
En clair : un Etat consent à donner de l'argent à condition que cela profite à ses entreprises.
"L'aide liée peut avoir des conséquences désastreuses", expliquent Nerea Craviotto et Polly Meeks, les auteures d'un rapport sur ce sujet de l'ONG Eurodad. "Elle peut réduire le rapport entre l'argent investi et le résultat atteint, ceci en supprimant la possibilité d'acquérir des marchandises à meilleur prix ou en ayant une meilleure adaptation au contexte local."
L'OCDE estime que cette réduction de la concurrence augmente les coûts des services et marchandises délivrés de 15 à 30%.
Globalement, 22% de l'aide délivrée par le Comité d'aide au développement de l'OCDE est officiellement liée.
Pourquoi alors la moitié d'un dollar d'aide publique et non pas 22% ?
Parce que la réalité, comme souvent, est plus complexe. Il s'avère ainsi que l'aide considérée comme "non liée”, donc en théorie ouverte à la concurrence, atterrit tout de même dans les poches des entreprises des pays riches.
Prenons l'exemple de l'Australie : si ce pays n'exige officiellement aucune aide liée, dans les faits 95% des appels d'offres ouverts par l'aide au développement de ce pays sont remportées par... des entreprises australiennes.
Dans le cas de l'Allemagne, 14% de l'aide est officiellement liée et en fin de compte, 19% des contrats sont accordés à des entreprises allemandes, ce qui est relativement peu.
La liste des contrats accordés par le Comité d'aide au développement de l'OCDE montre ainsi qu'en 2018, 52% ont été remportés par les entreprises des pays donateurs.
On a donc bien la moitié d'un dollar d'aide accordée par les Etats donateurs à leurs propres entreprises.
Si on prend cette fois les contrats remportés par les entreprises des pays les plus pauvres, toujours en 2018, ce rapport chute... à 11%.
POURQUOI PARIS BLOQUE LA NOMINATION DE L'AMBASSADEUR DU MALI
Il s’appelle Moussa Sy. De source diplomatique française, les autorités maliennes de transition ont proposé son nom en août dernier. Depuis, la France n’a toujours pas répondu
Le journal en ligne Africa Intelligence révélait mercredi 2 février que la nomination d’un ambassadeur malien en France était bloquée par Paris. RFI révèle aujourd’hui le nom proposé par Bamako et les raisons de ce blocage.
Il s’appelle Moussa Sy. De source diplomatique française, les autorités maliennes de transition ont proposé son nom en août dernier. Depuis, Paris n’a toujours pas répondu.
Cela fait tout juste deux ans que le Mali n’a plus d’ambassadeur en France. En février 2020, alors que le Mali est encore dirigé par le président IBK, le titulaire du poste Toumani Djime Diallo accuse devant le Sénat des « légionnaires français » de mauvais comportements dans les « Pigalle de Bamako », suscitant l’ire de Paris. Il est aussitôt rappelé au pays par les autorités maliennes. Depuis, la direction de l’ambassade est assurée par un chargé d'affaires.
Trop proche de la Russie
Une autre personnalité est désignée au mois de mai pour lui succéder. Il s'agit d'Issa Konfourou, représentant du Mali aux Nations unies à New York. Mais « le processus administratif n’est jamais allé à son terme », explique une source à l’ambassade du Mali. Et pour cause : en août 2020, le régime IBK est renversé par un coup d’État militaire.
LE MALI VERSERAIT DIX MILLIONS DE DOLLARS PAR MOIS À WAGNER
Le chef du commandement américain pour l'Afrique, le général Stephen Townsend, a dit jeudi avoir des "raisons de croire" que le Mali versait 10 millions de dollars par mois à Wagner, sulfureux groupe russe de mercenaires
Les Etats-Unis, la France et d'autres partenaires du Mali dans la grave crise que traverse le pays depuis 2012 affirment que la junte arrivée au pouvoir par la force en 2020 a fait appel ces derniers mois à ce groupe privé engagé dans différents pays d'Afrique sub-saharienne, mais aussi en Syrie ou en Libye. Ils voient dans la présence de ce groupe soupçonné d'exactions un facteur d'instabilité supplémentaire.
La junte persiste à démentir. Le général Townsend avait déjà déclaré fin janvier que Wagner se trouvait au Mali, peut-être avec des centaines d'hommes. Il a insisté jeudi lors d'une téléconférence: "Ils (les colonels maliens) continuent à nier en public (mais) mes informations sont assez claires", a-t-il dit parlant de "présence néfaste". "J'ai des raisons de croire que le gouvernement malien décaisse 10 millions de dollars par mois pour les services de Wagner", a-t-il dit. "Je crois qu'ils vont devoir payer en nature sous la forme de ressources naturelles telles que l'or et les pierres précieuses, parce que je ne vois pas comment ils vont pouvoir payer 10 millions de dollars par mois", a-t-il dit.
FINALE DE CAN, "UNE REVANCHE PERSONNELLE" POUR ÉDOUARD MENDY
La finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 sera ’’une revanche personnelle’’ pour le gardien des Lions, Edouard Mendy qui avait écourté l’édition de 2019 à cause d’une blessure à la main.
La finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 sera ’’une revanche personnelle’’ pour le gardien des Lions, Edouard Mendy qui avait écourté l’édition de 2019 à cause d’une blessure à la main.
’’Depuis deux ans, j’attends la CAN. C’est pour moi, une revanche personnelle’’, a-t-il dit dans un entretien avec des journalistes après la demi-finale gagnée par les Lions mercredi devant le Burkina Faso (3-1).
Le Sénégal sera opposé en finale dimanche au vainqueur du match Cameroun-Egypte.
Lors de la demi-finale Sénégal-Burkina, le défenseur des Lions Abdou Diallo a inscrit le premier but à la 70-ème mn. Idrissa Gana Guèye a doublé la mise avant le troisième de Sadio Mané.
Le Burkinabé Blati Touré a réduit le score pour les Etalons.
Le portier sénégalais Edouard Mendy a rappelé qu’en 2019, il avait écourté sa CAN à cause d’une blessure à la main.
’’J’ai travaillé. J’avais toujours en tête ce tournoi et faire quelque chose de grand pour le pays’’, a déclaré le portier de Chelsea (élite anglaise).
’’Aujourd’hui, on avance. On va jouer une deuxième finale. On a l’expérience de celle de 2019. Ça va être important’’, a-t-il souligné.
Edouard Mendy a été élu, en janvier, meilleur portier de l’année 2021 par la Fifa. L’ancien gardien de Rennes (France) a manqué les deux matchs des Lions en phase de poules pour cause de Covid-19
Depuis, il a retrouvé sa place de titulaire en enchaînant quatre matchs et a encaissé deux buts.
LE BURKINA FASO ÉCHAPPE À DE NOUVELLES SANCTIONS OUEST-AFRICAINES
Le pays a échappé jeudi à de nouvelles sanctions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, qui va cependant demander aux militaires qui y ont pris le pouvoir le 24 janvier, un calendrier rapide de retour à l'ordre constitutionnel
"Nous allons rapidement demander aux autorités burkinabè de proposer un calendrier clair et rapide pour un retour à l'ordre constitutionnel", a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat, un participant à un sommet des dirigeants ouest-africains à Accra.
En attendant, "il n'y a pas eu de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso", a-t-il ajouté.
"Il nous faut réfléchir sur ces coups d'Etat malgré les sanctions que nous prenons", a de son côté déclaré le président sénégalais Macky Sall, selon des propos rapportés par un de ses proches à l'AFP.
Présent au sommet, le représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel (Unowas), Mahamat Saleh Annadif, "a souligné l’importance de coordonner davantage les efforts de la Cédéao, l’Union Africaine, et les Nations unies pour assurer une transition rapide" au Burkina, indique un communiqué.
L'Afrique de l'Ouest a été déstabilisée par quatre coups de force en 18 mois, deux au Mali, un en Guinée et le plus récent au Burkina Faso.
Un autre pays de la région, la Guinée Bissau, a été le théâtre mardi d'une tentative de coup d'Etat, avorté, qui a fait onze morts, selon le gouvernement.
Lors d'un premier sommet virtuel tenu après le putsch à Ouagadougou, les dirigeants ouest-africains avaient décidé de suspendre le Burkina Faso des instances de la Cédéao et d'envoyer deux missions sur place, l'une militaire, l'autre ministérielle.
Les chefs d'Etat, présents à Accra, ont entendu le compte-rendu des participants à ces deux missions qui avaient rencontré le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Après ses rencontres, la ministre des Affaires étrangères du Ghana, Shirley Ayorkor Botchwey, avait parlé lundi de "discussions franches" et trouvé la junte "très ouverte aux suggestions et aux propositions" de la Cédéao.
Avec d'autres membres de la délégation, elle avait pu rencontrer le président renversé Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée et qui, avaient-ils dit, va "très bien", exigeant sa libération.
- Damiba, "calme et posé" -
Le lieutenant-colonel Damiba est "calme, posé et très réceptif", a confirmé un diplomate ouest-africain qui l'a aussi rencontré.
La semaine dernière, lors de sa seule déclaration publique depuis sa prise de pouvoir, M. Damiba a assuré que son pays, en proie à des attaques jihadistes régulières depuis 2015, avait "plus que jamais besoin de ses partenaires" internationaux.
Outre le Burkina, la situation au Mali voisin, également en proie à la violence jihadiste, devait également être étudiée au sommet d'Accra.
La Cédéao a lourdement sanctionné en janvier la junte du colonel Assimi Goïta, porté à la tête du Mali par un premier coup d'Etat en août 2020 et intronisé président "de la transition" à la suite d'un second putsch, en mai 2021.
Ces sanctions - fermeture des frontières avec les pays de la Cédéao, embargo sur les échanges commerciaux et transactions financières notamment - punissent le projet des militaires de continuer à gouverner pendant plusieurs années, et leur engagement non tenu d'organiser en février des élections qui auraient ramené des civils à la tête du pays.
Ces derniers jours, la tension est encore montée d'un cran entre la junte malienne et les pays partenaires du groupement européen de forces spéciales Takuba qui lutte contre les groupes jihadistes, France en tête.
Pour l'Allemagne, l'engagement militaire européen au Mali doit être réévalué après l'expulsion annoncée par Bamako de l'ambassadeur de France, Joël Meyer.
Depuis des insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012, le Mali est livré aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, et aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits.
Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions.
La question de la Guinée, également suspendue des instances de la Cédéao, était également au menu des discussions à Accra.
Le colonel Mamady Doumbouya, au pouvoir depuis un coup d'Etat en septembre, est visé avec les membres de sa junte par des sanctions.
Il a promis de rendre le pouvoir aux civils, tout en refusant de se laisser dicter un délai pour la transition.
Plusieurs chefs d'Etat présents jeudi devaient quitter Accra pour aller directement à Addis-Abeba, assister à un sommet de l'Union africaine.