Notre collaborateur Amadou Ly Diome, qui avait révélé, en exclusivité, dans son livre «Processus de paix en Casamance : L’après Diamacoune», paru dans l’entre deux tours de la présidentielle de 2012, la libération des soldats alors prisonniers en Casamance — une libération sous l’égide de Macky Sall alors simple candidat à l’élection présidentielle de cette année-là —, revient encore avec des informations inédites sur les derniers affrontements mortels ayant opposé dernièrement l’Armée nationale aux combattants du Mfdc.
La situation en Casamance, au sud du pays, est en ce moment très tendue. Ce suite à l’accrochage qui s’est produit le lundi 24 janvier dernier et qui a opposé des soldats sénégalais du contingent de la Cedeao déployé en Gambie et des éléments supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
Dans un communiqué faisant état de cet accrochage, la Direction de l’Information et des relations publiques des Armées (Dirpa) a déploré «la perte initiale d’un sous-officier et d’un militaire du rang, mortellement atteints». La même source indiquait qu’un rebelle armé d’un fusil d’assaut Kalachnikov a été tué et deux autres faits prisonniers dans ces combats. Deux autres soldats ont rendu l’âme dont l’un, très mal en point, le jour des combats et l’autre quelques jours plus tard des suites de ses graves blessures (Ndlr : officiellement le 27 janvier 2022), portant le bilan macabre à 4 morts. Depuis, des renforts sont acheminés dans la zone et des dispositions prises pour la sécuriser.
Dans cette affaire, Le Témoin, votre quotidien préféré, est en mesure de vous révéler des informations inédites et de sources sûres sur ce qui s’est réellement passé le jour des affrontements et après. D’abord, il faut savoir que les faits, contrairement à ce qui a été avancé, se sont déroulés à Badiagar, aux alentours de Kanilaï et Karouno, dans la communauté rurale de Oulampane, en Basse Casamance, à proximité de la frontière gambienne. Ce jour-là donc, des éléments appartenant effectivement au MFDC traquaient des individus transportant une cargaison de bois coupé dans le village de Kandiomangara qui jouxte la frontière gambienne et situé dans le département de Bounkiling quand ils sont tombés sur une patrouille militaire du DETSEN5/MICEGA.
S’étant rendu compte qu’il s’agissait de militaires sénégalais, les éléments du MFDC ont aussitôt ouvert le feu sur la patrouille touchant en premier le soldat préposé à l’arme lourde 12.7 qui est mort sur le coup. Pris par surprise, les militaires ripostent vigoureusement et se replient avec un autre mort dans leurs rangs et beaucoup de blessés. Parmi les blessés, deux grièvement touchés sont laissés sur place dans ce repli stratégique. Ils seront récupérés plus tard par la CroixRouge internationale et non par des médiateurs de la communauté italienne de San Egidio comme certains ont voulu le faire croire. Et remis aux autorités sénégalaises. Car, dans cette affaire, disons le ici et maintenant, aucune médiation n’a été faite par cette communauté pour restituer les corps des deux dernières victimes.
Toutes les informations relatives à une supposée implication de San’Égidio relèvent d’une pure manipulation. Pour ce qui est des sept (7) autres militaires prisonniers des rebelles du MFDC, ils ne seraient pas entre les mains de Salif Sadio contrairement à ce qui a été dit. Nos sept « Diambars » sont détenus par un autre chef rebelle sexagénaire nommé Aboudia, qui contrôle la zone dans laquelle les affrontements se sont produits. Ce même si, il est vrai, ledit chef Aboudia est en parfaite intelligence avec Salif Sadio. Et c’est le lieu aussi de préciser que les rebelles casamançais, qui s’activent effectivement dans le trafic de chanvre indien et de noix d’anacardier, sont viscéralement contre le trafic de bois dans la zone qui rend leurs positions vulnérables. Pour cause, la forêt touffue et dense est leur meilleure alliée. Les sept « Diambars » manquant à l’appel, qui sont bien portants, étaient, jusqu’à hier nuit, au moment où nous mettions sous presse, détenus quelque part dans le Fogni selon nos informateurs.
ALÉ LÔ JOUE AUX PROLONGATIONS À TAÏBA NDIAYE
Elu président du Conseil rural de Taïba Ndiaye en 1990, Alé Lô est à la tête de la collectivité territoriale dont il est devenu le premier maire en 2014, à la faveur de l’acte 3 de la décentralisation, qui a consacré la communalisation universelle
Les résultats provisoires issus de la commission départementale de recensement des votes de Tivaouane sonnent l’alternance à la commune de Taïba Ndiaye. Mais le maire sortant Alé Lô, à la tête de la collectivité depuis 1990 et battu par son premier adjoint, n’a pas encore dit son premier. Il a décidé de jouer aux prolongations en déposant un recours pour contester sa défaite.
Elu président du Conseil rural de Taïba Ndiaye en 1990, Alé Lô est à la tête de la collectivité territoriale dont il est devenu le premier maire en 2014, à la faveur de l’acte 3 de la décentralisation, qui a consacré la communalisation universelle au Sénégal. Pour les élections locales du 23 janvier dernier, il était candidat à un septième mandat avant d’être battu par Assane Ndiaye son premier adjoint, qui s’est présenté sous la bannière de l’Union Citoyenne Bunt Bi, pour marquer son désaccord par rapport à son investiture comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby).
Et au terme du scrutin, le sieur Ndiaye a été déclaré vainqueur par les résultats provisoires issus de la commission départementale de recensement des votes de Tivaouane qui lui attribuent 2.015 voix soit 26 conseillers contre 1.767 suffrages pour la coalition Benno Bokk Yaakaar, qui se retrouve avec 4 membres du conseil municipal. Mais les dés ne sont pas encore définitivement jetés, car le maire déchu Alé Lô a décidé de jouer aux prolongations en déposant un recours devant la Cour d’appel. Selon le tout nouveau maire Assane Ndiaye, malgré un achat massif de conscience et un énorme transfert d’électeurs, le verdict des urnes est sans appel. «Avec tout ce qui s’est passé le jour des élections, le recours devait venir des autres candidats contre l’équipe sortante qui a usé de toutes les armes non conventionnelles. D’ailleurs, un partisan du maire sortant a été pris en flagrant délit de fraude et conduit à la gendarmerie. Ce qui veut dire que les fraudeurs sont à rechercher de l’autre côté», souligne-til. Renseignant dans la même veine que le recours a été confié à un pool d’avocats, il invite toute la population de la commune à se tenir prête pour défendre sa victoire. «Personne ne pourra confisquer la volonté populaire de notre commune», clame-t-il.
Pour lui, tout le monde doit rester vigilant et faire face aux mauvais perdants, d’autant que «cette victoire acquise de haute lutte fait aujourd’hui l’objet d’un recours par un mauvais perdant sur la base d’arguties fallacieux». Assane Ndiaye a tenu ces propos lors d’un rassemblement à Miname, une grande agglomération de la commune qui regroupe 8 villages, pour célébrer la victoire acquise le 23 janvier 2022. «Je rends hommage aux 7 autres candidats qui m’ont félicité (sauf le maire sortant Alé Lô) et qui m’ont assuré de leur accompagnement dans l’exercice de cette mandature et qui sont aujourd’hui à mes côtés pour me soutenir», déclare-t-il.
Et d’ajouter tous les 8 candidats avaient une seule mission en commun : combattre la mauvaise gouvernance locale et développer la commune de Taïba Ndiaye. «Et cet objectif est atteint grâce à l’esprit d’engagement etla détermination des populations, à aller ensemble vers une nouvelle gouvernance de la commune», affirme Assane Ndiaye.
«NOTRE VICTOIRE EST NETTE ET ÉCRASANTE»
La mouvance présidentielle a obtenu une victoire nette et écrasante lors des dernières élections locales. C’est l’avis du président Macky Sall qui rencontrait hier les responsables de l’Alliance pour la République
La mouvance présidentielle a obtenu une victoire nette et écrasante lors des dernières élections locales. C’est l’avis du président Macky Sall qui rencontrait hier les responsables de l’Alliance pour la République (APR). Le patron de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a profité de l’occasion pour mobiliser ses troupes.
Face aux leaders de l’opposition qui crient haut et fort qu’ils ont remporté les élections locales du 23 janvier dernier, le Président Macky Sall a profité d’une rencontre avec les responsables de l’Alliance pour la République (APR) pour leur dire que la vérité est tout autre. Le locataire du Palais a profité de l’occasion pour galvaniser et remobiliser les troupes. « Vous avez, en effet, candidats et militants, bravé les vents contraires, accepté les compromis et, dans l’élan commun de détermination, remporté massivement ces élections. Aussi précise que nette, notre victoire sans ambages est le fruit des résultats de nos politiques inclusives et de notre mobilisation exceptionnelle. Nous devons, toutes et tous, élus ou non, responsables à tous les niveaux et militants, être fiers de cette performance. Passée la tentative d’intoxication de l’opinion nationale et internationale, les chiffres apportent un éclairage heureux à notre victoire à la fois nette et écrasante.
Avec 38 départements et 438 communes, tandis que le second se retrouve avec 71 Communes, le doute n’est plus permis et nous pouvons dire fermement que notre parti et ses alliés ont maintenu intacte notre majorité», a indiqué le chef de l’État.
Pour Macky Sall, même si la mouvance présidentielle a perdu les joutes électorales dans certaines localités, il n’en demeure pas moins que le pouvoir y a fait des réalisations pour le bien-être des populations. «Certes, nous n’avons pas gagné Dakar, Ziguinchor, Rufisque et Thiès. Mais ces localités, nous ne les avions pas gagnées non plus en 2014. Certes, Guédiawaye nous a échappé, mais le témoignage reste unanime que nous y avons fait un travail important pour le bien-être des populations. C’est l’essence du jeu démocratique que nous assumons sans réserve, parce que nous sommes républicains, parce que nous sommes démocrates, parce que nous sommes républicains et démocrates. Nous n’allons pas faire le bilan des dernières élections aujourd’hui. Nous prendrons le temps qu’il faut pour un tel exercice selon les modalités à définir. Nous identifierons alors, froidement et sans complaisance, les causes de nos performances et de nos contreperformances pour envisager l’avenir avec courage et intelligence.
Le meilleur des bilans, le plus utile aussi, c’est celui qui a comme critère l’intérêt général, c’est celui est basé sur la critique et l’autocritique sincères permettant ainsi de repartir sur de nouvelles bases », at-il dit. Il trouve qu’en politique, le plus essentiel est de tirer les leçons des expériences, qu’elles soient positives ou négatives. Pour le patron de l’Apr, ce sont les leçons qui indiquent une direction pour le futur ainsi que les chemins de victoire. « Mes chers amis et compagnons, à présent que les élections sont derrière nous, nous devons ne regarder que vers l’avenir, forts de nos victoires, mais surtout forts de notre unité, de notre cohésion et de notre capacité de mobiliser toutes nos bases pour confirmer l’éclatante victoire que nous venons d’enregistrer. Oui, regardons l’avenir fermement et lucidement et oublions ce qui peut contrarier nos élans, à savoir les ressentiments, les rancœurs et les rancunes.
Après la compétition, retrouvons les cinq valeurs et principes qui cimentent notre compagnonnage et nous valent tant de victoires. La primauté de l’intérêt général, la solidarité, l’unité, la discipline et la mobilisation constituent des facteurs clés de l’efficacité et de la performance », a-t-il déclaré, annonçant, dans les jours à venir, une lettre circulaire qui sera suivie de missions auprès des bases du parti pour remercier et féliciter les militants et les populations, mais aussi pour une remobilisation générale en vue de préparer les futures échéances. Ces missions seules, si l’on se fie à Macky Sall, ne suffisent pas. Ainsi, il a appelé les responsables du parti au pouvoir à être toujours près des populations, accessibles et disponibles, enthousiastes pour servir notre peuple. « Dans ce cadre, il nous faut consolider la majorité présidentielle, Benno Bokk Yaakaar en particulier. C’est dans l’unité de toutes les forces démocratiques et républicaines que nous pourrons poursuivre les politiques publiques inspirées par le Plan Sénégal Émergent dont les populations viennent, encore une fois, de confirmer la pertinence, au regard des résultats des élections territoriales.
La majorité présidentielle illustre l’aspiration constante des populations à voir les forces vives du pays se rassembler autour de l’essentiel pour bâtir une nation libre et prospère. Soyons dignes alors d’être les hérauts de cette volonté populaire », a expliqué le locataire du Palais. Poursuivant, Macky Sall a ajouté : « Chers amis et compagnons, je ne vous remercie pas juste pour des convenances protocolaires. C’est du fond du cœur, en tant que dépositaire de votre confiance, que je vous dis, à toutes et à tous, à chacune et chacun, ‘’gacce ngaalaama’’.
Dans la ferveur militante et l’engagement sans réserve, vous avez encore démontré, à travers les élections territoriales, que l’APR reste un grand parti, un parti de conquête, un parti de victoire, que ses responsables et sympathisants sont des militants de la cause la plus noble, celle de s’engager pour sa communauté et son pays. Pour conclure cette adresse, je vous invite toutes et tous à resserrer les rangs, à faire preuve, là où cela est nécessaire, d’esprit de dépassement et de grandeur. Veillons sur notre unité et sa consolidation. Travaillons ensemble, main dans la main, car c’est seulement ainsi que nous nous assurerons de futures victoires. »
«NOUS DÉDIONS CETTE VICTOIRE AU PEUPLE SÉNÉGALAIS»
En conférence de presse, le coach Aliou Cissé a dédié cette qualification au peuple sénégalais, tout en se projetant sur ce qu’il appelle «la bataille du dimanche».
Mamadou THIAM, El hadj Abdoulaye GAYE et vieux NDIAYE envoyés spéciaux au Cameroun |
Publication 03/02/2022
Le Sénégal est le premier pays à valider son billet pour la finale de la 33ème édition de la CAN 2021. Face à une solide formation du Burkina Faso, les «Lions» ont livré une belle prestation, soldée par une nette victoire (3-1). En conférence de presse, le coach Aliou Cissé a dédié cette qualification au peuple sénégalais, tout en se projetant sur ce qu’il appelle «la bataille du dimanche».
Le Sénégal est en finale après sa victoire contre le Burkina. Quelle analyse faites-vous de cette rencontre ?
Ce fut un match très difficile, face à une belle équipe du Burkina Faso. Je tenais à féliciter cette équipe qui nous a créé énormément de problèmes, notamment en première période. Je pense que nous avions mis en place une stratégie, un schéma. Et la force de cette équipe nous a fait reculer. En seconde période, il a fallu revoir les choses. Cela a été mieux. Mais je tenais à féliciter Kamou Malo pour le travail qu’il est en train de faire au niveau de cette équipe du Burkina. Nous sommes satisfaits d’être en finale. Nous savons que ce sera un match très difficile. En face de nous, nous aurons deux grands d’Afrique, que ce soit l’Egypte ou le Cameroun. Je félicite aussi mes joueurs de leur implication. J’ai un groupe extraordinaire, formidable. Cela fait six ans que je suis à la tête de cette équipe du Sénégal. Je peux vous dire que c’est ma première fois, en termes de mentalité, d’état d’esprit, d’avoir un groupe comme ça. Quand vous voyez les buts que nous avons eu à inscrire et la communion sur le banc, vous comprendrez aisément cet état d’esprit qui anime les joueurs. C’est une mentalité dont nous avons besoin. Les garçons méritent cette victoire.
Vous avez été critiqué durant ce tournoi, surtout lors des phases de groupes. Qu’est-ce qui vous anime, après avoir décroché cette finale, la deuxième fois de suite ?
C’est d'être avant tout un fils du Sénégal, un pays que j’aime au plus profond de mon cœur. J’ai envie de travailler pour ce pays, de leur emmener ce que nous n’avons pas jusqu’à présent. Cela fait des années que nous courons derrière ce titre. Parfois, les critiques sont là. Les remises en question sont toujours là. Mais il faut savoir que c’est le quotidien d’un entraîneur. C’est un poste qui est comme ça. Après moi, celui qui sera là va y goûter aussi. Les entraîneurs qui étaient là aussi sont critiqués dans leurs pays. Mais je pense qu’il ne faut pas prendre les choses au premier degré. A un moment donné, il faut savoir prendre du recul. J’ai toujours eu la foi, l’humilité, mais je me remets en question aussi. Les critiques ne sont pas toutes infondées. A un moment donné, il faut écouter ce que les gens disent. Cela fait partie de l’humilité, de la progression, pas seulement d’un entraîneur, mais d’un homme. Le football est ma passion, c’est ce que j’aime. Et c’est ce que j’ai toujours voulu faire. Le football m’a tout donné. Et c’est dans ce football-là que j’existe. Il faut accepter que le football n’appartienne pas seulement au sélectionneur. La sélection de l’équipe nationale du Sénégal appartient à 17 millions de Sénégalais. Et ces gens ont leur mot à dire. Les journalistes sénégalais ont aussi leur mot à dire. A notre niveau, nous écoutons et nous essayons d’avancer.
Le Sénégal est le premier pays qualifié pour la finale. Est-ce à dire que c'est la meilleure équipe du tournoi ?
Être en finale ne veut pas dire que nous sommes les meilleurs. On a encore cette humilité et il nous reste un match important à jouer. Nous ne sommes pas venus ici pour jouer seulement une finale. Avec toute modestie, nous sommes venus pour gagner une finale. Donc, nous allons bien récupérer pour gagner cette finale.
Le Sénégal a montré un autre visage, surtout en seconde période. Qu’est-ce que vous avez changé durant la pause ?
Je pense qu’en première période, il y avait trop d’espace entre les lignes. C’était le cas entre notre défense et notre milieu de terrain. Bertrand Traoré avait souvent la latitude de s’intercaler pour récupérer les ballons pour alerter sur les côtés. En seconde période, il fallait jouer beaucoup plus compact. Il fallait serrer les lignes et essayer de les contrer. Offensivement, nous étions plus proches et il y avait plus d’animation dans les couloirs. Le ballon a plus roulé lors de cette seconde période qu’en première période. Nous avons souvent gardé le ballon. Il n'y a pas eu de fluidité dans leur jeu, ni de vitesse d’exécution. Cela a été mieux en deuxième période.
Il paraît que vous aviez parlé à vos joueurs de ce chemin qui mène au titre. Pouvez-vous le confirmer ?
Je suis de nature têtu. Je ne lâche pas beaucoup. Je crois qu’aujourd’hui, nous avons vécu des moments très difficiles. A mon briefing de match, j’ai rappelé à ces garçons que depuis le 27 décembre dernier, il y a eu des cas de Covid-19. Nous avions au moins six joueurs bloqués à Dakar. Croyez-moi, au moment de préparer le match contre la Guinée, il a fallu que je prenne les intendants, les médecins pour pouvoir constituer une équipe. C’est pour vous dire que nous venons de loin. Mais six ans à la tête d’une sélection, nous apprenons. Quand vous faites plus de 70 matchs à la tête d’une sélection, oui, vous apprenez aussi. Je ne dirais pas que je connais le chemin. Mais aujourd’hui, l’expérience que j'ai montre que, dans les moments difficiles, il faut rester serein, calme. Il faut remobiliser et protéger les joueurs. C’est ce que j’ai toujours fait. C’est important de protéger les joueurs. Les critiques, c’est pour moi. Eux doivent se concentrer sur le jeu et c’est ce que j’ai toujours demandé. Je suis vraiment très fier de ce groupe.
Vous êtes en finale pour la deuxième édition de suite. Peut-on dire qu’aujourd’hui, il n’y a qu’une seule alternative, c’est-à-dire remporter la coupe ?
Remporter la coupe, oui, c’est ce que nous voulons. Et je pense que cela ne date pas d'aujourd'hui. Mais comme j’ai eu à le dire, nous aborderons cette finale en ayant moins de pression. Il est important de rester lucides, de penser au jeu, plutôt qu’à l’enjeu. C’est ce que je demande souvent à mes garçons. Ils doivent jouer et prendre du plaisir. C’est en prenant du plaisir qu’à un moment donné, on arrive à s’exprimer. J‘ai été footballeur et la seule chose qui m’intéressait, c’était de gagner. Je suis un gagneur et je veux gagner. Et cette mentalité, je veux l’inculquer aux garçons. Aujourd’hui, ils sont en train de s’y mettre et c’est très bien. Ils ont envie de gagner. Quand ils ne marquent pas, ils sont fâchés, quand ils ne gagnent pas, ils ne sont pas contents. Et je pense que ça, c’est important. Quand on est compétiteur, la seule chose qui vous intéresse, c’est la victoire. Et nous pensons gagner, mais nous sommes aussi conscients que pour gagner, il faut jouer. Et c’est ce que nous sommes en train de faire.
Aujourd’hui, ne pensez-vous pas être sous pression, après les échecs de 2002 et 2019 ?
La pression, ce n’est pas seulement pour le coach. C’est tout ce qui tourne autour du sélectionneur. Il y a les joueurs, la fédération qui est là. Nous travaillons tous en amont. Les journalistes sénégalais sont là aussi et ils veulent que l’équipe gagne. Donc, je pense qu’eux aussi sont sous pression. C’est le pays tout entier qui a envie de gagner cette coupe. Mais je tenais à vous rassurer que nous ne marcherons jamais seuls. Nous avons vraiment du monde derrière nous. Nous le sentons et cette pression, elle est bonne pour nous. Nous avons bataillé pour être là où nous sommes aujourd’hui. Après, les gens s’amusent à nous faire peur, à nous mettre la pression. Mais nous savons aussi faire la différence entre ceux qui parlent pour nous mettre la pression et ceux qui parlent pour nous faire avancer. Nous sommes très humbles. Nous savons que la bataille sera très difficile pour cette finale. Mais nous sommes prêts.
Sadio Mané s’est illustré avec un but et une passe décisive. Comment trouvez-vous son apport dans cette équipe du Sénégal ?
Sadio est un compétiteur. Cela fait plus de dix ans qu’il est au haut niveau. Et l’équipe nationale, il la porte vraiment dans son cœur. C’est un leader technique, un leader social aussi. Aujourd’hui, c’est lui qui donne le tempo. Beaucoup de gens me reprochent que l’équipe nationale dépend de Sadio Mané. J’ai envie de leur dire que nous les coachs, nous constituons une équipe autour de nos grands joueurs. Et tous les coachs le font. Aujourd’hui, nous avons constitué cette équipe nationale autour de Sadio Mané pour qu’il puisse s’exprimer totalement, de la même façon qu’il s’exprime à Liverpool. Et pour cela, il faudra jouer avec de l’intensité. Et quand il y a de l’intensité sur le terrain, Sadio Mané peut s’exprimer. Sa mentalité est bonne, il est plein d’humilité. Et aujourd’hui dans les vestiaires, tout le monde le suit. C’est lui qui donne la ligne directrice. Et c’est important pour un entraîneur d’avoir un joueur de ce rang dans son vestiaire.
Vous allez connaître votre adversaire en finale ce jeudi, au terme du match qui va opposer l’Egypte au Cameroun. Le Sénégal avait perdu en 2002 contre ce dernier. Avez-vous une préférence ?
Je n’ai rien contre le Cameroun. C’est un pays que nous respectons. C’est un grand du continent africain. Mais comme j’ai l’habitude de dire, nous sommes le Sénégal. Même si nous n’avons rien gagné pour le moment, aujourd’hui, nous ne pouvons pas parler du football africain sans évoquer le Sénégal. Que ça soit l’Egypte ou le Cameroun, il ne faut pas non plus penser que face à l’Egypte, ça sera facile pour le Cameroun. Il faut d’abord se qualifier pour la finale. L’Egypte a gagné sept CAN et le Cameroun en a gagné cinq. Nous sommes conscients que dimanche, nous serons face à un grand d’Afrique. A nous de nous préparer. Nous n’avons jamais été aussi proches de cette coupe. Il nous faudra récupérer car ce sera une grosse bataille. Nous dédions cette victoire au peuple sénégalais. Après le match contre le Cap-Vert, j’avais annoncé que nous allions descendre sur Yaoundé, au stade Ahmadou Ahidjo. Ce nom signifie quelque chose pour nous Sénégalais. Il repose chez nous et je sais que ses prières nous accompagnent.
AVEC SA BANDE, MOHAMED GUEYE CAMBRIOLE LA MAISON DE SON ONCLE ET EMPORTE PLUS DE 30 MILLIONS
Malgré son jeune âge, Mohamed Rassoul Guèye est obnubilé par l’argent de son oncle paternel, Youssou Guèye. Alors que ce dernier lui paie un salaire chaque mois, il n’a pas hésité à cambrioler sa maison. Avec l’aide de son gang, il a dévalisé la villa de son oncle en emportant plus de 30 millions Fcfa, des parures en or et autres cheveux naturels. Mohamed Rassoul Guèye dit Nabi et Mohamed Diop risquent 10 ans de réclusion criminelle. Quant à Doudou Guèye, il pourrait bénéficier d’un acquittement. Délibéré le 16 février prochain.
Tout est parti de la frustration que Mohamed Rassoul Guèye nourrit à l’endroit de son oncle, Youssou Guèye, un puissant et richissime homme d’affaires dont il fait partie des employés. En effet, il pense que ce dernier ne le paie pas à sa juste valeur. Sidéré par sa situation, Mohamed Rassoul Guèye s’est confié à un de ses ami du nom de Mohamed Diop alias Petit en lui indiquant que son oncle faisait des largesses à des personnes tout en l’ignorant. Et pourtant, il a contribué à faire engranger beaucoup d’argent à la boîte. C’est ainsi qu’il a usé des subterfuges pour cambrioler la maison de Youssou Guèye.
En compagnie de son ami Petit, il a sollicité les services de Doudou Guèye dit El Modou pour la réussite de l’opération. Ainsi dans la nuit 29 au 30 avril 2019, la bande des 7 dirigée par Mohamed Guèye s’est rendue au domicile de Youssou Guèye sis à Ouest Foire. Ils étaient tous encagoulés. L’un d’eux a escaladé le mur des voisins pour entrer dans la maison de l’homme d’affaires. Sur place, ils ont tiré des coups de sommation en l’air, défoncé la deuxième porte d’entrée à l’aide d’un pied de biche. Ensuite, ils ont cassé les serrures des armoires avant d’emporter un butin constitué de numéraires d’une valeur de de plus 30 millions, de l’or, entre autres. Mais les malfaiteurs n’ont pas eu le temps de se vanter de leur prouesse, car juste après le cambriolage, ils ont eu les éléments de la brigade de la Foire à leurs trousses. Le neveu de Youssoupha Guèye est le premier à tomber dans les mailles des pandores avant ses complices. Mohamed Rassoul Guèye dit Nabi, Mohamed Diop alias Petit et Doudou Guèye sont poursuivis pour association de malfaiteurs et de vol aggravé commis la nuit avec escalade et usage d’arme. Ils ont répondu de ces faits hier devant la chambre criminelle de Dakar.
LE NEVEU DU PLAIGNANT, MOHAMED GUEYE : «J’AI ETE MARABOUTE ET FORCE PAR LA BANDE»
Mohamed Nabi Guèye nie être à l’origine du cambriolage. Selon lui, il avait reconnu les faits à l’enquête et devant les enquêteurs car son oncle Youssou Guèye lui avait promis qu’il sera libéré. A l’en croire, il a conduit les malfrats chez son oncle sous la menace, mais réfute les avoir accompagnés à l’intérieur. Ahuri, le juge lui a rappelé ses déclarations faites devant les enquêteurs et devant le juge d’instruction. «Mon ami Petit m’avait dit de monter un cambriolage. C’est ainsi que nous avons planifié le plan. Doudou Guèye a amené les autres gars ainsi qu’une voiture. Par la suite, j’ai désisté mais Petit m’avait dit que c’était trop tard. C’est ainsi que j’avais averti mon oncle à l’avance. Le jour des faits, la bande de Petit m’a forcé de les amener sur place avant de m’imposer à entrer à l’intérieur”, lui a rappelé le président de la chambre. L’accusé n’a pas manqué de tergiverser en disant qu’il a été marabouté.
Son co-accusé, Mohamed Diop dit Petit a balayé d’un revers de la main ces accusations. Par ailleurs, devant le juge d’instruction, il avait conforté les propos de Nabi avant d’enfoncer El Modou Guèye dit Doudou Guèye. A son tour, ce dernier informe qu’il était avec sa femme le jour des faits. La partie civile a donné sa version des faits. D’après le chef de la maisonnée, ce jour-là, sa femme revenait d’une cérémonie mortuaire. Et vers les coups de 23 heures, elle a entendu les malfrats défoncer la porte de sa maison . C’est ainsi qu’elle a réveillé sa fille, Cénaba Guèye. Prenant la parole à son tour, celle-ci ajoute :”la bande portait des accoutrements bizarre comme des pantalons bouffants (thiaya). Ils étaient tous encagoulés. Ils ont profité de l’absence de mon père pour commettre leur forfait. J’ai reconnu la voix de mon cousin, Mohamed Guèye qui disait que c’est au deuxième étage. En entrant dans la maison, les malfrats ont escaladé le mur de la maison du voisin pour entrer à l’intérieur de chez nous. Ils ont emporté les 750 mille francs de ma sœur, les 30 millions de mon père et autres”, a expliqué Cénaba Guèye. Sa sœur, Mané dira que ce jour-là, c’est sa mère qui l’a réveillé avec des cris d’au secours.
LES ACCUSES RISQUENT 10 ANS DE RECLUSION CRIMINELLE
Dans sa réquisition, le ministère public a rappelé que Mané Guèye avait identifié sur les lieux son cousin et l’a interpellé en lui demandant si c’est lui qui a osé leur faire cela. Ainsi, Mohamed l’a répondu par des menaces. «Mouhamed Rassoul Guèye est à l’origine du plan. Par la suite, il a voulu se désister, mais son ami lui a signalé que c’était trop tard», a soutenu le ministère public qui a requis l’acquittement en faveur de Doudou Guèye et 10 ans de réclusion criminelle contre Mohamed Diop et Mohamed Guèye. La défense a plaidé l’acquittement. Délibéré le 16 février prochain.
SANCTIONS IMPOSEES AU MALI : LA GUERRE FINANCIERE DE LA BCEAO
La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) n’est-elle pas en train de prendre des positions risquées tendant à décrédibiliser notre zone monétaire et par ricochet le jeune marché financier ouest-africain ?
En privant illégalement le Mali de ses avoirs, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) viole ses propres textes, fragilise le développement du marché financier régional et le décrédibilise auprès des investisseurs régionaux et internationaux.
Nos autorités assurent que les échéances non réglées seront immédiatement payées dès la levée des restrictions.
La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) n’est-elle pas en train de prendre des positions risquées tendant à décrédibiliser notre zone monétaire et par ricochet le jeune marché financier ouest-africain ? En entérinant les sanctions prises le 9 janvier à l’encontre du Mali par la Conférence des chefs d’États et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) réunie à Accra (Ghana), elle viole ses propres textes, envoyant ainsi un signal négatif aux investisseurs quant à sa viabilité : que vaut une Banque centrale aux ordres systématiques des politiques ?
Deux sommets extraordinaires de la CEDEAO et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont tenus le 9 janvier 2022 à Accra. Suite à leurs conclusions invitant à imposer des sanctions économiques, financières, commerciales à notre pays, la BCEAO a pris des mesures à l’encontre de l’État du Mali. Il s’agit du gel des avoirs de l’État malien et des entreprises publiques et parapubliques à la BCEAO, et du blocage de tous les transferts de l’État malien passant par les systèmes de paiement de la Banque centrale.
Ces mesures jugées «illégales» et «humaines», violent gravement les dispositions pertinentes de l’article 4 des statuts de la BCEAO. Il stipule que : «Dans l’exercice des pouvoirs et dans l’accomplissement des missions qui leur sont conférés par le Traité de l’UMOA et par les présents Statuts, la Banque centrale, ses organes, un membre quelconque de ses organes ou de son personnel ne peuvent solliciter, ni recevoir des directives ou des instructions des institutions ou organes communautaires, des gouvernements des États membres de l’Umoa, de tout autre organisme ou de toute autre personne…».
En dépit de l’existence de ce garde-fou pour empêcher toute intrusion des politiques, les autorités monétaires ouest-africaines ont refusé d’honorer l’engagement de l’État du Mali vis-à-vis de ses créanciers. «À cause de ces restrictions et malgré des avoirs suffisants du Trésor public du Mali dans ses livres, la Banque centrale n’a pas procédé au règlement de l’échéance du 28/01/2022 au titre du paiement du coupon sur les Obligations assimilables du Trésor référencées ML0000001577 et ML0000001585 pour un montant total de 2.699.664.000 Fcfa», déplore un communiqué du ministre de l’Économie et des Finances, publié le mardi 1er février.
Le même jour, une note de l’Umoa-Titre informait les investisseurs qu’il a «été constaté le non-paiement des sommes dues ce 31/01/2022 par l'État du Mali au titre du paiement du capital et des intérêts sur l'Obligation assimilable du Trésor référencée (code ISIN) 10000001080 pour un montant de 2,7 milliards Fcfa». L'agence chargée du Marché des titres publics de la zone Uemoa (MTP) précise que cette situation est consécutive aux sanctions précitées. Cette manière de faire est contraire aux réglementations en vigueur en la matière.
«Cette pratique de la BCEAO constitue une violation de l’article 11 du Règlement N°06/2013-CM-Uemoa sur les bons et obligations du Trésor émis par voie d’adjudication ou de syndication avec le concours de l’Agence Umoa-Titres», dénonce le ministre Alousséni Sanou.
Toutefois, rassure le patron de l’hôtel des Finances, «l’État du Mali, qui a toujours honoré ses engagements sur le marché financier, tient à rassurer les investisseurs de sa volonté et de sa capacité à faire face à ses engagements». L’Umoa-Titre abonde assurant veiller «au traitement optimal des échéances de dettes contractées par l'État du Mali sur le MTP et ce, en collaboration avec les institutions concernées».
Une assurance certes nécessaire mais qui lève un pan du voile sur les malaises des responsables du marché financier sous-régional que crée cette situation. Tout en se disant «demeurés mobilisés et attentifs» à la situation des investisseurs du Marché des titres publics, ils réaffirmons leur détermination à prendre dans le cadre de leur mission, toutes les initiatives pour garantir un fonctionnement optimal du marché des titres public».
Car, il est clair que face à de tels incidents dans une sous-région instable au plan politique et sécuritaire, les investisseurs pourront être tentés de réfléchir à deux fois avant d’investir leur argent. «Au-delà, cette pratique fragilise le développement de notre marché financier régional et le décrédibilise auprès des investisseurs régionaux et internationaux», conseille le ministre malien de l’Économie, réitérant que «les échéances non réglées seront immédiatement payées dès la levée des restrictions».
Restrictions qui pourraient être levées progressivement dès aujourd’hui à Accra. Un sommet se tiendra dans la capitale ghanéenne sur la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Sur la question, les parties africaines ont opté pour des solutions consensuelles en définissant ensemble un chronogramme «consensuel et raisonnable». Cette flexion est nécessaire si l’organisation sous régionale veut préserver sa crédibilité écorchée auprès des peuples CEDEAO et africains à cause des sanctions «illégales et humaines» imposées au Mali.
Au-delà de la fiabilité et de la viabilité de notre marché financier, ces pratiques étalent au grand jour «la question monétaire» qui «est un sujet plus urticant que la question militaire». Il est plus facile à la France de rapatrier ses forces du Mali et même du Sahel que de se délester de son pouvoir monétaire, analyse un diplomate occidental.
Un observateur de la scène politique malienne et africaine s’interroge : «Les récents événements dans la zone Cedeao, soutenus et entretenus, ne sont-ils pas un prétexte suffisant pour détourner l’attention des Africains et leur faire oublier l’Eco, cette monnaie sous régionale qui devrait remplacer le Fcfa ? Le projet monétaire n’est-il pas ainsi renvoyé aux calendes grecques ?».
Le seul combat qui vaille pour nos États, c’est la création d’une monnaie au régime de change flexible et qui rompt tous les liens avec le Trésor français. En attendant, le Fcfa est toujours «un mort en sursis».
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LA REVUE DE PRESSE DE WALF CE JEUDI 3 FEVRIER
La revue de Presse de ce jeudi 3 février de la radio Walf est largement revenue sur la victoire du Sénégal
La revue de Presse de ce jeudi 3 février de la radio Walf est largement revenue sur la victoire du sénégal hier mercredi 2 février face aux Etalons du Burkina Faso.
KEEMTAAN GI - LES ABOYEURS
Ils sont irrécupérables !!! La réflexion soutenue, ce n’est pas leur fort. Toujours là à aboyer et à gesticuler comme des forcenés. A hurler pour se faire entendre pendant que d’autres s’exercent à des danses canailles pour attirer l’attention du Chef qui n’est pas insensible à ces belles et fripouilles chorégraphies. Vous voulez des preuves ? Souvenez-vous de ce viril et suggestif «Teuyeux » ! Passons avant que l’on nous colle le délit d’offense au Chef. Ils sortent du bois, criant victoire et déclarant avec désinvolture que leur Champion demeure dans les cœurs. Personne n’en doute. Il est dans les cœurs et en sortira certainement par la petite porte. Surtout si ses flagorneurs fort intéressés continuent à lui seriner des airs qui sont loin de la réalité du terrain. Dans l’imminence de la formation d’un nouveau Gouvernement et la nomination d’un Premier ministre, ils sont devenus subitement très volubiles, faisant la cour aux médias. Mais personne d’entre eux n’émet dans le sens de lui indiquer la bonne direction. Par exemple, qu’être honni dans les grandes villes, malgré des scores à la soviétique dans des hameaux lointains, est fort alarmant. Tous à regarder dans la même direction. Pas d’introspection. Rien ! Tous dans leur logique euphorique et victorieuse, jusqu’à la chute. Ces flatteurs dans leurs entreprises diaboliques de destruction s’attaquent à des adversaires. Insinuent de basses méchancetés. Ceux qui n’ont pas été investis, et qui disent tout de même avoir mouillé le maillot, prétendent que rien ne peut se faire sans eux. Ils se jugent indispensables pour toute autre victoire à venir. Sans eux, le chaos. Leur objectif ? S’inviter au partage du gâteau. Ils ont gagné et ont le droit de rêver à des postes ministériels. Singulière manière de concevoir le développement d’un pays qui amènerait à confier des responsabilités de premier plan à des mains inexpertes pourvu qu’elles aient largement gagné dans leur patelin. Et pourquoi pas un ministère régalien à Farba Ngom ? KACCOOR BI
LE SEN DE L’APR FÉLICITE LE PRÉSIDENT MACKY SALL POUR SON SOUTIEN
Le Secrétaire exécutif national (SEN) de l’APR suite à la rencontre tenue hier, (voir par ailleurs), a félicité Macky Sall, président du parti, « pour son soutien sans faille à Benno Bokk Yaakaar, et la majorité présidentielle en général. Le SEN a enregistré avec enthousiasme l’adresse du Président qui est un message d’espoir pour l’APR, pour la majorité présidentielle et pour l’ensemble du peuple sénégalais ». Le SEN a félicité également le président pour la touche personnelle qu’il a apportée à la consolidation et à l’exemplarité du système électoral Sénégal, dans la droite ligne des traditions démocratiques de notre pays. Le déroulement des élections communales et départementales conforte la fiabilité et de notre fichier électoral et des opérations du vote qui est l’expression de la souveraineté populaire, soutient l’instance d’exécution du parti présidentiel. Le SEN adhère totalement aux grandes orientations définies par le chef de l’Etat qui a exhorté les responsables et les militants de son parti à consolider l’unité et à préparer les prochaines échéances pour des victoires encore plus éclatantes. Évaluant la participation de la majorité présidentielle aux dernières élections, le SEN a félicité l’ensemble des candidats, élus ou non, pour leur engagement, leur détermination et la générosité des projets qu’ils ont proposés aux populations. Le SEN exhorte l’ensemble des élus à traduire sur le terrain les aspirations des populations au bien-être. Il a fait sienne la directive du président Macky Sall de renforcer l’unité de la majorité présidentielle, en particulier Benno Bokk Yaakaar dont les performances électorales traduisent l’aspiration du peuple sénégalais à l’unité la plus large des forces vives, démocratique et républicaines, de la Nation.
BONJOUR LE PARTI-CASERNE !
On notera que la réunion du Secrétariat exécutif national (SEN) de l’APR s’est résumée hier à une adresse du président Macky Sall aux membres de cette instance à qui il aura livré la bonne parole présidentielle. Comme lors de la première rencontre qu’il avait eue avec les dirigeants de son parti au lendemain de sa réélection en 2019, les participants n’ont pas été autorisés à s’exprimer. Ils ont dû se contenter d’écouter la parole présidentielle avant d’être priés de débarrasser le plancher. Singulier parti où aucun débat démocratique n’est autorisé et où un seul Général, trônant au sommet, donne des ordres que tout le monde est obligé d’exécuter sans récriminations ni murmures. A ce rythme, l’APR n’est pas un parti mais une organisation militaire où, par exemple, même pour le choix des candidats aux élections locales c’est le Général qui décide tandis que les militants sont priés de se mettre au garde-à-vous !
LES LÉGISLATIVES FIXÉES AU DIMANCHE 31 JUILLET 2022
C’est désormais clair. Les législatives se tiendront le dimanche 31 juillet 2022. Le président de la République a informé hier le Gouvernement au cours du conseil des ministres de la date de la tenue de ces importantes élections. Une manière pour Macky Sall de faire taire les suspicions qui commençaient à être soulevées au sein de l’opinion, mais surtout au sein de la classe politique notamment l’opposition. Cette dernière évoquait une volonté du pouvoir de reporter les législatives et même de vouloir les coupler avec la présidentielle de 2024. Surtout que le pouvoir vient de sortir d’élections locales particulièrement éprouvantes pour lui et qui ont vu l’opposition remporter le scrutin dans de grandes villes du pays. Mais bon, retenons que le Conseil des ministres a pris un projet de décret portant fixation de la date des élections législatives.
SYSTÈME EDUCATIF MACKY SALL APPELLE LE GOUVERNEMENT ET LA COMMUNAUTÉ ÉDUCATIVE À ASSUMER LEURS RESPONSABILITÉS
La crise que traverse le système éducatif s’est invitée hier en Conseil des ministres. Le président de la République a appelé aussi bien le Gouvernement que la communauté éducative à assumer chacun ses responsabilités pour dénouer la crise. Il a rappelé au Gouvernement et aux acteurs de la communauté éducative toute l’importance qu’il accorde à la stabilité et à l’excellence du système éducatif national, qui passent par un bon déroulement des enseignements dans les établissements publics et privés, sur l’ensemble du territoire national. Macky Sall a exhorté, dès lors, le Gouvernement, les enseignants, les apprenants, les parents d’élèves et les autres composantes de la communauté éducative, à assumer, chacun en ce qui le concerne, leurs responsabilités spécifiques permettant, ensemble, de garantir la continuité des enseignements, le respect du quantum horaire, ainsi que les évaluations programmées, conformément au calendrier scolaire. Le président de la République a aussi demandé, au Gouvernement, de veiller à la sécurisation de l’espace scolaire et à l’ancrage durable d’un dialogue social constructif et responsable dans le système éducatif. Il l’a aussi invité à communiquer au public, à travers un Mémorandum exhaustif, les acquis, réalisations et avancées sociales notables, accomplis ces dix (10) dernières années en matière d’éducation et de formation, notamment en ce qui concerne la revalorisation de la fonction enseignante. Le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, coordonnateur interministériel du monitoring des accords avec les syndicats d’enseignants, a été prié de faire l’évaluation globale de l’état de prise en charge par le Gouvernement des accords signés avec les cadres syndicaux d’enseignants. Le chef de l’Etat a invité, enfin, le Gouvernement à organiser avec les syndicats d’enseignants une revue consensuelle desdits accords en relation avec le Haut Conseil du Dialogue social.
2ÈME PHASE DU TER
Evoquant la mise en exploitation commerciale du TER, le 27 décembre 2021, le président Macky Sall a demandé au Ministre chargé des Transports terrestres de faire une première évaluation technique et commerciale de la phase de lancement de l’exploitation du TER. Il a aussi préconisé au ministre des Finances et du Budget et au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en relation avec l’APIX, d’engager, avec les partenaires techniques et financiers, toutes les diligences requises, en vue de lancer, dans les meilleurs délais, la phase II (Diamniadio-AIBD sur 19 km) de la construction du TER. .
MESURES INDIVIDUELLES
Madame Fatimata DIA, Ambassadeur de la République du Sénégal au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, est nommée, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Guoni Thorlacius Johannesson, Président de la République d’Islande, avec résidence à Londres. Madame Fatimata DIA, Ambassadeur de la République du Sénégal au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, est nommée, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Michael D. Higgins, Président d’Irlande, avec résidence à Londres. Monsieur Chérif NDIANOR, Expert Consultant, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC).
TRAFIC DE MIGRANTS ET BLANCHIMENT DE CAPITAUX LE SÉNÉGALAIS AMADOU THIAM ARRÊTÉ PAR INTERPOL AU BRÉSIL
Impliqué dans une affaire présumée de trafic international de migrants et de blanchiment de capitaux, notre compatriote Amadou Thiam vient d’être cueilli par Interpol au Brésil. À la tête d’un grand réseau international de criminels regroupant des Européens et des Africains, Amadou Thiam était traqué par l’organisation internationale de police criminelle basée à Lyon, en France, et dont le but est de promouvoir la coopération policière internationale. Il Devrait être extradé dans les prochaines heures au Sénégal. Nous y reviendrons plus largement dans nos prochaines éditions.
LE SÉNÉGAL EN FINALE, LES DAKAROIS ONT LARGEMENT JUBILÉ
Les Dakarois ont laissé exploser hier leur joie suite à la qualification des Lions à la finale de la coupe d’Afrique des Nations de football. Partout dans les quartiers, rues et ruelles, des regroupements spontanés ont été notés. La joie et l’allégresse ont ponctué les manifestations. Les véhicules ont accompagné l’avènement à coups de klaxons pour participer à la fête. Les Sénégalais très stressés par le coût de la vie n’avaient plus exprimé une telle joie collective depuis longtemps. La bande à Sadio Mané et Kalidou Koulibaly a permis au peuple d’oublier cette grisaille ne serait-ce que le temps d’une soirée. Les Sénégalais croisent les doigts pour la finale du samedi en espérant que la Coupe d’Afrique arrive à Dakar après une attente de plus de 50 ans.
LE PRÉSIDENT MACKY SALL SE PAIE UN BAIN DE FOULE
Restons avec la victoire des Lions pour dire que même le Palais a été associé à la fête. Une foule spontanée s’est accrochée aux grilles du Palais pour manifester sa joie. Elle a obligée le président Macky Sall à venir communier avec elle. D’ailleurs le locataire du Palais de l’avenue Senghor a eu droit à des ovations du genre « prési, prési » dans une ambiance folle. Macky Sall s’est payé un bain de foule en serrant les mains des uns et des autres pour une communion qu’on espère se répéter au soir de la grande finale de dimanche. Sur sa page Facebook, le président de la République a exhorté les Lions à aller «jusqu’au bout» de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les encourageant à «écrire la plus belle page de l’histoire» du Sénégal en Coupe d’Afrique des nations, après leur qualification à la finale de cette compétition aux dépens du Burkina Faso, battu sur le score de trois buts à 1. «Quelle belle victoire chers Lions ! Par votre talent, votre virtuosité et votre combativité vous nous avez encore fait vibrer. Fiers de vous !», a exulté le chef de l’Etat sur sa page Facebook. «Allez jusqu’au bout ! Dem ba diekh ! Manko indi coupe bi [Allez jusqu’au bout, s’unir pour remporter la coupe]», a poursuivi le président Macky Sall, avant d’exhorter les Lions à «écrire la plus belle page de l’histoire» du Sénégal en Coupe d’Afrique des nations
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LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE JEUDI DECRYPTE LA VICTOIRE DE L'EQUIPE DU SENEGAL ET L'ANALYSE DES RESULTATS DES LOCALES 2022
Le condensé des grandes informations parcourues ce jeudi par la radio Zik Fm évoque la qualification des Lions de la Teranga à la finale de la Coupe des Nations Africaines (CAN)
Le condensé des grandes informations parcourues ce jeudi par la radio Zik Fm évoque la qualification des Lions de la Teranga à la finale de la Coupe des Nations Africaines (CAN). Il est présenté par Fabrice Nguéma.
DAKAR A L’HONNEUR AU FESTIVAL MOUSSEM CITIES
La capitale du Sénégal est à l’honneur au Festival Moussem cities, prévu du 3 au 27 février 2022. La créativité artistique du Sénégal sera exposée à cette occasion dans différents lieux à Bruxelles (Belgique), dans le cadre de ce festival.
La capitale du Sénégal est à l’honneur au Festival Moussem cities, prévu du 3 au 27 février 2022. La créativité artistique du Sénégal sera exposée à cette occasion dans différents lieux à Bruxelles (Belgique), dans le cadre de ce festival.
Le cinéma, la danse, les arts plastiques, la littérature, etc., sont les disciplines artistiques au programme. Ainsi, de grands artistes et créateurs sénégalais se produiront dans la capitale belge. Parmi eux, le plasticien Soly Cissé, le chanteur Wasis Diop, la chorégraphe Germaine Acogny, etc.
Egalement, plusieurs films sénégalais seront projetés, allant de l’ancienne génération à la plus récente. La Noire de de Sembène Ousmane (1966) ; Deweneti de Dyana Gaye (2006) ; Atlantiques de Maty Diop (2009) sont, entre autres, retenus dans la programmation cinématographique.
Pour le volet littéraire, Moussem cities propose, en raison des restrictions liées à la crise sanitaire, plusieurs podcasts et vidéos d’écrivains, de slameurs et d’universitaires, réalisés à Dakar par le journaliste et critique d’art, Oumar Sall.
«Moussem cities est une plateforme pour artistes qui s’articule autour de thèmes universels, met en lumière le contexte artistique local et favorise l’échange avec Bruxelles», explique-t-on dans un communiqué.
«Avec le festival multidisciplinaire Moussem cities, nous orientons, conjointement à nos partenaires bruxellois, notre regard sur une Métropole à l’histoire culturelle riche et variée, qui joue un rôle essentiel par son dynamisme artistique», indique la même source. Les villes d’Alger, de Damas, Casablanca, Beyrouth étaient à l’honneur lors des éditions précédentes.