Yassine Fall estime que les élections locales ont été un sérieux coup de semonce à l’endroit de la classe politique dirigeante. Par conséquent, l’ex-candidate de Yewwi askan wi à Mbane, appelle Macky Sall à préparer son départ, «sauf à vouloir délibérément embraser le pays». Mme Fall, membre de Pastef, juge une coalition de l’opposition «possible», lors des Législatives du 31 juillet prochain.
Quelle lecture faites-vous des résultats des élections locales ?
Les résulats électoraux représentent, à n’en pas douter, une nette rupture par rapport à la tendance électorale des décennies antérieures, qui ne procédait pas encore à l’élection des maires des communes au suffrage universel direct. La rupture s’est par ailleurs manifestée à travers la défiance ouverte de l’électeur, dans les villes et communes stratégiques que sont Dakar, Guédiawaye, Ziguinchor, Thiès, Yoff, Kaolack, Diourbel et tant d’autres, sans compter une large proportion de conseillers, davantage éveillés aux missions qui leur sont confiées par la base des collectivités locales. Il convient, par ailleurs, de reconnaître que les joutes municipales ont sanctionné lourdement, à la fois le chef de l’Etat, certains de ses ministres et cadres les plus en vue de l’Apr et Benno bokk yaakaar. C’est là un sérieux coup de semonce à l’endroit de la classe dirigeante.
La coalition Yewwi askan wi est-elle agréablement surprise au vu de ses résultats, notamment à Thiès et dans les autres départements de la région de Dakar ?
Ça a été une agréable surprise, j’en conviens, surtout que le pouvoir en place pensait qu’il allait laminer l’opposition. Mais au-delà, la chute de Idrissa Seck, l’un des mastodontes de la vie politique thiessoise et nationale, est incontestablement un tournant significatif de l’électorat, par rapport à la pratique surannée du va-et-vient des suffrages négociés par l’argent, les rentes de parvis étatiques partisans et l’attachement aux valeurs négatives du parti-Etat. L’autre motif de satisfaction réside dans le fait notoire de la prise du pouvoir municipal par les jeunes et, dans une mesure appréciable, par les femmes, surtout de Pastef et Yewwi askan wi. Quant à la commune de Dakar, elle a infligé une cuisante défaite à Macky Sall en premier, et a permis à Khalifa Sall d’avoir une revanche mémorable sur celui qui a directement contribué à sa perte de la mairie de Dakar et à son emprisonnement, doublé de la perte juridique de candidature. La possibilité, même lointaine, d’un troisième mandat pour Macky Sall, a également été enrayée. On peut en déduire, par conséquent, que les élections présidentielles de 2024 vont également se jouer à partir des municipales dont nous sortons. Sauf à vouloir délibérément embraser le pays aux prochaines Présidentielles, Macky Sall doit se préparer à quitter le pouvoir exécutif et entreprendre une autre vie, dont la quiétude dépendra de plusieurs facteurs, notamment sa gestion de cette alternance.
Beaucoup de maires élus de Yaw sont inconnus, notamment à Dakar. Avez-vous bénéficié d’un vote sanction contre Benno bokk yaakaar ?
Certainement. Mais la victoire des jeunes et femmes de Yewwi askan wi, participe d’un travail en profondeur, au sein de l’électorat et d’une mobilisation sans précédent de la conscience nationale sur les questions de patriotisme, d’intégrité éthique, de Justice pour tous et de gouvernance réellement démocratique. Mais, nous devons convenir que le scrutin a été entaché par le vote des consciences, les insuffisances notoires du processus électoral et l’attitude partisane de certains préfets et sous-préfets qui restent chevillés aux ordres venus d’en haut et au parti-pris du chef de la Magis¬trature suprême.
Comment expliquez-vous votre défaite à Mbane ?
A Mbane, mon équipe et moi nous sommes battus dans le respect d’un code de conduite, basé sur les principes d’éthique et de non-achat de partisans. Nous faisions face à des candidats qui ont pensé pouvoir manipuler un contexte rural ethnico-religieux assez particulier, pour diaboliser la première candidature féminine de l’histoire de Mbane. Ils ont dû vite déchanter, car les populations, y compris des imams, des chefs de village et d’éminents leaders politiques, les ont remis à leur place. Nous battions campagne dans une commune où l’extrême pauvreté a atteint des niveaux que même le Sénégalais moyen ne pourrait imaginer ; où les phrases qui revenaient pathétiquement, le plus souvent, sont «nous avons soif ; nous avons perdu nos terres ; nous ne voulons plus que les femmes accouchent sur des charrettes; nous n’avons rien». Nous étions dans une commune extrêmement étendue, sans infrastructure aucune, et avec une diversité qui a toujours influencé le vote. Nous avions devant nous des candidats qui se réclamaient du camp de Macky Sall et qui s’illustraient par le manque de transparence sur l’origine de leur fonds politiques et par l’iniquité du financement de la campagne électorale. C’est à Mbane que le maire réélu, qui était relativement pauvre en 2014, et qui s’est distingué par l’extrême médiocrité de sa gestion à tous points de vue en sept ans, se retrouve à distribuer des véhicules et des sommes faramineuses, sans qu’on ne sache d’où sort cette fortune. La corruption politique a atteint son paroxysme, à tel point que la personne qui était choisie comme tête de liste proportionnelle de Yewwi askan wi à Mbane, nous a trahis et a rejoint le camp de Benno. Nous soupçonnons d’ailleurs des tentatives de le maintenir dans cette position de conseiller, malgré le fait qu’il ait signé une lettre de démission du conseil rural pour le compte de Yaw.
Rappelez-vous aussi que Mbane est le siège de luttes ardues contre le bradage des terres et la corruption foncière, dans lesquelles je me suis personnellement impliquée dans mes écrits et mes positions politiques à travers les médias. Beaucoup ont décrié le soutien massif qu’auraient apporté aux candidats de Benno, les gros exploitants fonciers qui contrôlent les meilleures terres de Mbane. C’est un enjeu de plusieurs milliers d’hectares de nos ressources foncières et hydriques, qui se jouait durant ces élections. Les sociétés étrangères implantées dans la commune, avaient donc tout intérêt à corrompre le jeu électoral en leur faveur. Les relations ambiguës et suspicieuses entre le maire réélu et la compagnie Senegindia, sont connues de tous. Le maire de Mbane s’est prêté volontiers à ce jeu tortueux et sale durant ces élections. Il s’est immensément enrichi et a distribué une manne financière et matérielle considérable, qui pourrait égaler ou même doubler ses prétendus investissements dans la commune au cours des sept dernières années. L’autre candidat qui revendique aussi son soutien à Macky Sall a été, à plusieurs reprises, interpellé durant la campagne pour expliquer ses liens étroits, à différents niveaux, avec la Com¬pagnie sucrière sénégalaise.
Je considère cependant que Yewwi askan wi peut à juste titre, s’enorgueillir d’avoir été victorieuse dans trois circonscriptions de Mbane qui, à elles seules, sont plus vastes et plus peuplées que la commune voisine de Ndombo-Sandjiri et d’avoir fait tomber pour la première fois, le parti au pouvoir dans ces localités, jamais gagnées auparavant par l’opposition. Nous avons gagné à Mbane-Village, le plus grand centre de vote de la commune, à Saneinte et Diaglé, en plus de nos autres scores. Par ailleurs, la victoire de Yaw à travers le pays, ne laisse pas indifférentes les populations de Mbane. Notre campagne a réussi à redonner confiance aux masses déshéritées que l’on essaie de diviser depuis trop longtemps, à savoir les Peulhs, Wolofs et Maures, dans la perspective de régner sans partage sur le capital foncier et les ressources naturelles considérables de cette partie du pays. Le réveil va être brutal dans cette commune laissée à elle-même, sans un seul kilomètre de route goudronnée et avec les indices de développement qui maintiennent le Sénégal parmi les 25 pays les plus pauvres du monde. Nous venons donc de franchir ici une étape importante et cette bataille va se jouer de nouveau au cours des prochains scrutins.
Le Président Macky Sall dit avoir gagné 80% des collectivités locales.
L’opposition devrait-elle avoir le triomphe modeste ?
C’est plutôt lui qui devrait avoir le triomphe modeste. Sa lecture du scrutin est passéiste et n’intègre pas les lames de fonds qui agitent les jeunes, les femmes et cadres du Sénégal. Ensuite, il ne mesure pas encore à quel point le Sénégalais lambda lui en veut de l’avoir fait souffrir à travers une qualité de vie exécrable, la montée inexorable des prix et denrées de première nécessité, le taux effroyable de chômage, sans compter le niveau scandaleusement élevé de la corruption, de l’arrogance politique et du pillage des deniers publics par l’équipe dirigeante. On ne peut pas avoir autant de facteurs négatifs dans son portefeuille de gouvernance et bomber le torse. Il y a eu ne l’oublions pas, 14 morts par la faute de Macky Sall, 14 jeunes gens qui protestaient contre la dictature d’un régime finissant, incapable de leur offrir un emploi digne et un système d’enseignement à la hauteur des aspirations à l’excellence de nos jeunes talents.
La coalition Wallu Senegaal a appelé à une large coalition de l’opposition lors des Législatives, pour imposer à Macky Sall une cohabitation. Cette coalition est-elle possible ?
Elle est souhaitable et possible. Unis, nous nous ouvrons un monde de possibilités nouvelles et d’aspirations coalisées autour de l’essentiel.
Qu’attendez-vous du prochain remaniement ?
Pas grand-chose, de la part d’un gouvernement de prétendus technocrates que nous avons maintes fois vus à la peine ou d’un gouvernement politique qui nous mènerait droit vers le gouffre. La seule alternative offerte à Macky Sall, c’est d’engager les réformes souhaitées par le Peuple sénégalais, de programmer son départ en 2024 en préparant des élections libres, transparentes et équitables.
Par Hyacinthe DIANDY
KOULIBALY ET GANA, SORTEZ-NOUS LE MATCH RÉFÉRENCE
Ils ne sont pas n’importe qui. Car faisant partie des cadres et de la colonne vertébrale de l’équipe
Ils ne sont pas n’importe qui. Car faisant partie des cadres et de la colonne vertébrale de l’équipe. C’est pourquoi les prestations de Kalidou Koulibaly et Gana Guèye sont toujours scrutées, surtout dans cette 33e édition de la Can où le Sénégal tient à tuer le chat noir en s’offrant son premier trophée continental.
Mais le constat général est que depuis le début du tournoi, Koulibaly et Gana Guèye tardent à retrouver leur meilleur niveau. A la décharge du capitaine des Lions, son manque de compétition, lié à une blessure et au Covid, l’ayant handicapé. C’est ce qui explique ses prestations moyennes lors des dernières sorties des Lions.
Quid de Gana Guèye ? Même s’il a eu, lui aussi, sa dose de Covid, le milieu du Psg semble avoir perdu cette vivacité qui lui permettait de se projeter en phase offensive. Même sur les balles arrêtées, il n’a pas retrouvé cette justesse technique qui en a fait un spécialiste dans la Tanière.
Dimanche contre l’Egypte, le défenseur central et le milieu des Lions nous doivent une «revanche». On s’attend, en effet, qu’ils nous sortent ce match-référence que le «Sénégal du foot» attend d’eux.
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LA PRESIDENCE TOURNANTE DE L'UA A LA UNE DE REVUE DE PRESSE DE CE SAMEDI 5 FEVRIER SUR ZIK FM
Le point de la lecture des parutions de ce samedi 5 février ont fais cas de la présidence tournante de l'UA et de son chef Macky sall
Le point de la lecture des parutions de ce samedi 5 février ont fais cas de la présidence tournante de l'UA et de son chef Macky sall. écoutez la présentation de la revue de presse Fabrice Nguéma ce samedi 05 février sur la radio Zik Fm.
LA FINALE DE LA CAN AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI 5 FEVRIER
Les journaux sénégalais, parus samedi ont mis en exergue à la Une, la finale dimanche de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui oppose le Sénégal à l’Egypte, à Yaoundé au Cameroun.
Dakar, 5 fev (APS) - Les journaux sénégalais, parus samedi ont mis en exergue à la Une, la finale dimanche de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui oppose le Sénégal à l’Egypte, à Yaoundé au Cameroun.
‘’Finale Sénégal-Egypte, dimanche (19H) : Attente, stress et excitation au Sénégal…’’, note Vox Populi qui indique que ‘’les Lions, une 3ème fois à la porte de l’histoire’’.
Le Sénégal avait par le passé joué et perdu contre le Cameroun la finale de la CAN en 2002 et s’était aussi incliné à la dernière édition devant l’Algérie.
La publication rapporte aussi l’appel du président de la République pour inviter les Lions à gagner le trophée. ‘’Macky Sall aux Lions : Rugissez comme seul le lion peut le faire ! Ouvrez grandes les portes de l’histoire, pour forger votre propre légende personnelle’’, a déclaré Macky Sall, selon Vox Populi.
‘’Finale CAN 2021 – Egypte/Sénégal, dimanche (19H) : un peuple, un but, une fois’’, écrit, l’Observateur qui donne la parole à d’anciens Lions qui ont pris part à des phases finales de CAN, jouées notamment au Caire, la capitale égyptienne.
‘’Caire 86 : +Boy Bandit+, Thierno Youm et Racine Kane refont le match’’, indique l’Observateur . Il ajoute : ‘’Caire 2006 : Fréderic Mendy revient sur le pénalty concédé’’.
L’As pour sa part, note ‘’CAN 2021 : finale Sénégal-Egypte, ce dimanche ! Les Lions face à l’Histoire’’.
‘’CAN : finale Sénégal-Egypte, demain : la guerre des étoiles’’, avance le Quotidien qui rappelle que : ‘’Le Sénégal court après sa première, l’Egypte veut sa 8ème’’.
Sud Quotidien également a barré à sa Une par cette finale de dimanche, en mentionnant : ‘’finale CAN Cameroun-2021, Sénégal/Egypte : les Lions, en quête de gloire’’. La publication invite les Lions à : ‘’vaincre les pharaons et monter sur le toit de l’Afrique’’.
‘’Finale Sénégal-Egypte, dimanche à 19 H GMT : le moment ou jamais !’’, s’exclame Walfquotidien. Il rapporte ainsi les propos de Sadio Mané, qui pour sa part rassure en déclarant : ‘’on a joué une finale et on a l’expérience’’.
La publication ajoute : ‘’Mané-Salah, la guerre des étoiles’’.
Le quotidien Les Echos, lui demande aux Lions tout simplement la Coupe dimanche face à l’Egypte. ‘’Finale demain de la CAN Sénégal-Egypte : le trophée, rien que le trophée’’, insiste la publication.
Source A aussi est allé à fond pour pousser les Lions à entrer dans l’histoire du Football continental, en revenant au Sénégal avec le trophée de la victoire.
‘’Les Lions en finale de la Coupe d’Afrique des Nations face à l’Egypte demain, dimanche, pour écrire une histoire inédite’’, selon Source A.
D’autres publications dont Le Soleil se sont intéressées à la présidence sénégalaise de l’Union Africaine (UA) avec les attentes pour ce mandat à la tête de cette instance continentale, du chef de l’Etat, Macky Sall.
‘’Présidence sénégalaise de l’Union Africaine : ces dossiers chauds qui attendent Macky Sall…’’ écrit Le Soleil.
Selon ce journal, M. Sall qui démarre le 6 février 2022, son mandat en tant que président de l’UA, trouve sur sa table ‘’plusieurs dossiers ‘’chauds’’ notamment la gestion de la Covid-19, la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, les crises politiques avec les coups d’Etat (Mali, Guinée, Burkina Faso), mais aussi les conflits, sans oublier les réformes de cette organisation Africaine.
LES JEUNES S’APPROPRIENT LES ENJEUX DE L’HEURE
Fortement impliquée dans le renouvellement du mandat des élus locaux, la jeunesse a montré son engouement pour la gestion de la chose publique. Immersion dans l’ambiance du vote des jeunes, le dimanche 23 janvier
Fortement impliquée dans le renouvellement du mandat des élus locaux, la jeunesse sénégalaise a tenu à montrer son engouement pour la gestion de la chose publique. La mobilisation dont elle a fait montre dans les centres de vote, lors du scrutin municipal et départemental du 23 janvier dernier, témoigne également de son niveau de compréhension des enjeux de l’heure et de sa place stratégique dans le choix des hommes devant conduire les destinées des collectivités locales. Immersion décalée dans l’ambiance du vote des jeunes, dimanche 2 » janvier.
C'est dans une ambiance assez calme que se sont déroulées en vérité dans certains centres de vote les élections locales du dimanche 23 janvier. Sous un soleil de plomb, une partie de la population et de manière notable, les jeunes se sont en effet rués vers les différents lieux de vote de Dakar. Nous sommes au bureau de vote numéro 3 au lycée Seydina Issa Rohou Laye ex-LPA, il est 10h, nous trouvons un monsieur à la trentaine bien sonnée, masque bien vissé au visage, l'auriculaire taché par l'encre indélébile, il nous confie : « Je ne me suis jamais intéressé aux élections locales. C'est la première fois que je vote aux élections locales ». Notre interlocuteur qui a préféré garder l'anonymat nous dit qu'il est conscient des enjeux et que le développement se fait à la base. « Il est important que nous, jeunes, nous accomplissons notre devoir de citoyens. Nous avons besoin d'autorités compétentes qui prendront bien en charge notre cadre de vie ».
Et de poursuivre : « Le constat est là, il est alarmant. Nous avons les charrettes qui stationnent dans nos quartiers, les trottoirs sont occupés par les marchands ambulants, les marchés débordent et les marchés clandestins sont un peu partout. Je ne parle même pas des dépôts sauvages d'ordures». Terminant ses propos, notre interlocuteur fait un appel à la jeunesse ; « La politique étant l'art de gérer la cité et nous, jeunes, étant la frange la plus importante de la population devons être les premiers à répondre à ce rendez-vous de la démocratie ».
L'horloge affiche 11h 30 et nous sommes à Cambérène 2, plus précisément à l'école 3. Sur les lieux, nous trouvons Babacar Timera Touré qui se dit habitué des joutes électorales : « J'ai commencé à voter depuis 2007. Même en 2014, j'ai eu à siéger en tant que représentant de parti. Je n'ai rencontré aucune difficulté au niveau de mon bureau de vote contrairement aux autres bureaux où une forte présence a été notée. Si on compare aux autres années, les jeunes ont fortement envahi les bureaux de vote ». Et de poursuivre, sur un air taquin, « Même, ma sœur pour qui il était inscrit sur sa carte "ne peut pas voter" a tout mis en œuvre pour se faire inscrire sur les listes électorales et remplir son devoir citoyen. Cela démontre encore une fois que la jeunesse a bien répondu à l'appel des urnes ».
Non loin de là, à l'école Soprim, le descriptif est tout autre. Nous notons une longue file devant les différents bureaux de vote. Au niveau du bureau de vote numéro 5, nous retrouvons Lamine. E Mbaye, jeune père de famille qui ne rechigne pas à faire la queue pour accomplir son devoir citoyen. Il nous confesse : « Je suis là depuis 13h, l'ambiance est quand même assez bon enfant, il n'y a pas de tension. Le seul bémol est relatif à la longue file avec un privilège donné aux personnes du troisième âge. Vous imaginez, je suis là depuis 13h. Il est maintenant 17h. Plusieurs désistements ont été même notés chez certains qui ont perdu patience. Malgré ces quelques couacs dans l'ensemble, le vote s'est déroulé dans le calme ».
En bon citoyen, Mr Mbaye justifie son engouement de jeune électeur : « Je suis pour un changement radical, pour que les populations puissent être mieux écoutées et mieux soutenues ». Et d’arguer ; « Depuis l'indépendance ce sont des maires, des représentants locaux qui ne sont là que pour leur propre intérêt avec des cumuls de fonctions. Il est temps de mettre audevant l'intérêt du peuple ».
Poursuivant, il dira : « Cette élection a permis à la jeunesse de s'exprimer et surtout de donner un contenu à la notion de démocratie ». Malgré ainsi les maints renvois auxquels ont été confrontées les élections locales, initialement programmées pour le 1er décembre 2019, la tenue du scrutin local a été synonyme d'un réveil de conscience pour la jeunesse sénégalaise qui a massivement répondu à l'appel de ce 23 janvier et qui a tenu à manifester un intérêt particulier pour la gestion de la chose publique.
COVID-19, LE PREMIER VACCIN À ARN MESSAGER AFRICAIN EN PHASE DE TESTS
Une société de biotechnologie sud-africaine a annoncé jeudi avoir fabriqué le premier vaccin à ARN messager contre le Covid-19 sur le continent africain, à l'aide du séquençage de Moderna, et qu'il serait prêt pour les essais cliniques en novembre.
Une société de biotechnologie sud-africaine a annoncé jeudi avoir fabriqué le premier vaccin à ARN messager contre le Covid-19 sur le continent africain, à l'aide du séquençage de Moderna, et qu'il serait prêt pour les essais cliniques en novembre.
La société Afrigen Biologics and Vaccines est basée au Cap, en Afrique du Sud, et dirige le projet pilote, soutenu par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'initiative Covax. "A l'échelle du laboratoire, nous disposons d'un vaccin que nous devons maintenant tester", a déclaré à l'AFP la directrice générale d'Afrigen, Petro Terblanche.
Les tests sur les animaux commenceront le mois prochain "mais les études sur les humains ne débuteront que vers novembre 2022", a-t-elle précisé après avoir rencontré un groupe de sponsors du projet.
Les chercheurs d'Afrigen ont séquencé le code génétique publiquement disponible que Moderna avait utilisé pour concevoir son vaccin, puis ont fabriqué l'ADN, l'ARN et leur propre produit. "Nous sommes les premiers à utiliser la séquence développée par l'Université de Stanford et utilisée par Moderna pour son vaccin, afin de concevoir et développer un vaccin produit à l'échelle du laboratoire", a déclaré Mme Terblanche. "Nous avons terminé le processus de la conception jusqu'à une formule finale. C'est un petit pas mais c'est un bon début, c'est un début fabuleux", a encore déclaré la directrice du laboratoire. "Il s'agit de la première étape importante qui permettra aux pays à revenu faible et intermédiaire de produire eux mêmes des vaccins".
Mme Terblanche a pris la parole après que le Medicines Patent Pool (MPP), organisation de santé publique dédiée aux brevets sur les médicaments et soutenue par les Nations Unies, eut accordé une subvention de 39 millions d'euros. Charles Gore, directeur exécutif du MPP, a assuré dans un communiqué que son organisation était "ravie de soutenir Afrigen et ses partenaires africains afin d'accroître considérablement la capacité de fabrication locale et de réduire les inégalités flagrantes actuelles" en matière de vaccin contre le Covid-19. La subvention couvrira les travaux du pôle de transfert de technologie pendant cinq ans, jusqu'en 2026. "Nous continuerons à soutenir ce projet... il est très important pour le monde et pour l'Afrique", a déclaré l'ambassadeur de France à Pretoria, Aurélien Lechevallier, après avoir visité le laboratoire.
Le gouvernement français participe au financement du pôle mis en place en juillet. L'Afrique est le continent le moins vacciné au monde. Plus d'un an après l'administration des premiers vaccins contre le Covid-19 et deux ans après le début de la pandémie, seulement 11,3 % des Africains ont été complètement immunisés. À ce jour, seulement un pour cent des vaccins utilisés en Afrique sont produits sur le continent.
BURKINA : UNE FOIS DE PLUS, LA FORCE DES ARMES S'IMPOSE À CELLE DES URNES
Lorsqu'on a appris que des soldats s'étaient mutinés au Burkina Faso, il n’y a pas vraiment eu d’effet de surprise. L'histoire de ce pays a été marquée non seulement par des mutineries dans l'armée, mais également par des coups d'État militaires
Lorsqu'on a appris que des soldats s'étaient mutinés au Burkina Faso, il n’y a pas vraiment eu d’effet de surprise. L'histoire de ce pays a été marquée non seulement par des mutineries dans l'armée, mais également par des coups d'État militaires. Plus tôt cette année, une tentative a été déjouée, mais il était clair, à ce moment-là, que ce n'était peut-être qu'une question de temps avant une autre tentative. Les événements récents dans la région ont, en outre, envoyé un signal fort.
Au cours des deux dernières années, des coups d'État ont été perpétrés en Guinée et au Tchad, plusieurs coups d'État ont eu lieu au Mali, et une tentative a échoué l'an dernier au Niger voisin. En ce qui concerne les tentatives de coup d'État, le Burkina Faso était la pièce manquante sur la carte des coups d’État organisés dans la zone allant de l'Atlantique à la mer Rouge. Que cette région soit en proie aux coups d'État pourrait sembler normal pour certains, la note moyenne des pays de cette zone dans l’Indice des États fragiles étant de 98, bien pire que les pays qui ont connu récemment des coups d'État comme la Birmanie ou la Libye, un soit-disant «État défaillant. D'où leur place plus proche du Yémen et de la Syrie, qui occupent le bas du classement, que de pays comme le Sénégal ou le Ghana.
Par rapport à d'autres régions, le Sahel fait face à des défis extraordinaires, néanmoins ce nombre élevé de coup d'État en si peu de temps est étonnant. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a récemment déploré ce qu'il a appelé une « épidémie de coups d'État », tout en reconnaissant qu’une « dissuasion efficace n’existe pas ». Selon lui, les réactions aux coups ont été limitées, parce que les potentielles autorités anti-putsch étaient aux prises avec leurs propres problèmes pendant la pandémie, ce qui a créé un environnement dans lequel certains chefs militaires ont un sentiment d'impunité totale : ils peuvent faire ce qu'ils veulent car il ne leur arrivera rien.
DÉCLIN DES CONTREPOIDS CONTRE LES COUPS D'ÉTAT
Selon diverses estimations, l'Afrique, l'Afrique postcoloniale a connu plus de 200 tentatives de coup d'État, dont la moitié environ a abouti à la destitution du dirigeant. De plus, même si ce phénomène représentant une menace n’a pas totalement disparu ces dernières années, sa mise en pratique avait considérablement diminué. Depuis 1999, jamais une année civile n'avait connu autant de coups d'État couronnés de succès et, depuis 1980, aucune année n’en avait enregistré plus. Même si l'année 2021 a paru exceptionnelle, le coup d'État au Burkina Faso ne semble pas être le fruit du hasard non plus. Bien qu’un grand nombre de ces pays aient en commun des environnements politiques nationaux fragiles, beaucoup d’observateurs se sont exprimés sur l'effritement d'une supposée norme anti-coup, présentée comme étant au moins à l'origine de la baisse des coups d'État.
Dans le passé, les régimes post-coup d'État ont fait l’objet de suspensions maintenues jusqu'au retrait complet du pouvoir des principaux putschistes : dans le cas de Madagascar, cela a duré près de cinq ans. Ces mesures ont fait place à une nouvelle donne: la réintégration des membres suspendus au sein de l'Union africaine et l'abandon des sanctions tant que des élections sont organisées, même si les putschistes y participent. Non seulement d’anciens putschistes comme Abdel Fattah el-Sisi et Mohammed Ould Abdel Aziz ont été réintégrés, mais ils ont même été choisis pour présider l'organisation. Plus récemment, l’Union africaine a tout simplement choisi d'ignorer les coups d'État en 2017 au Zimbabwe et en 2021 au Tchad.
Le comportement des puissances mondiales n'a pas non plus été dissuasif. La Chine, notamment, a adopté une approche « sans conditions » pour ses prêts et son assistance, considérant les coups d'État occasionnels un peu comme étant « le prix à payer pour faire des affaires » dans la région. Bien que les Etats-Unis aient régulièrement suspendu leur aide à la suite de coups d'État, tout comme l'UA, ils ont été heureux de mettre fin à ces suspensions sous réserve de voir les putschistes se soumettre au vote.
Les putschistes soudanais, par exemple, prévoyaient peut-être une évolution semblable à celle de l'Égypte selon laquelle toute suspension de son programme d'aide de 700 millions de dollars serait temporaire. Dans le cas de l'aide militaire, même si les États-Unis ou d'autres acteurs occidentaux réagissent avec sévérité, des alternatives sont de plus en plus souvent proposées. Autrement dit, la leçon tirée des coups d'État est que les coûts à payer, quels qu’ils soient, sont éphémères. En plus de l'évolution du contexte international, il semble qu’un changement d'attitude est perceptible chez les personnes vivant dans les pays qui subissent des coups d'État.
Les citoyens vivant dans des endroits comme le Burkina Faso se sont, par le passé, mobilisés pour contrecarrer les coups d'État. Plus récemment, les populations semblent de plus en plus disposés à tolérer les coups d'État. Le Mali voisin a vu sa population protester contre les sanctions post-coup d'État de la CEDEAO, tandis qu'un récent sondage indique que que plus de 90 % des personnes interrogées à Bamako soutiennent le régime militaire. Les données les plus récentes d’Afrobaromètre – un réseau de recherche indépendant qui mesure les attitudes du public sur les questions économiques, politiques et sociales en Afrique – ont estimé le soutien national au régime militaire au Mali à environ 31 %. Comparativement, 50 % des répondants burkinabè ont soit approuvé soit fortement approuvé le régime militaire dans le même échantillon, soit une hausse de 10 % par rapport à la décennie précédente.
LA POLITIQUE PAR LES ARMES
A chaque fois qu'un coup d'État ne fait pas l'objet de réaction vigoureuse – de l’intérieur et de l’extérieur – les putschistes en puissance se sentent enhardis. La normalisation des coups d'État ne signifie pas seulement une hausse des transferts « irréguliers » de pouvoirs, elle renvoie aussi à une plus grande acceptation de la politique par le recours aux armes. La tentative d'assassinat du président Roch Kaboré pourrait également être le signe d’un retour à une époque antérieure de coups d'État.
En effet, il existe une tendance souvent négligée liée au déclin des coups d'État : ils sont devenus beaucoup moins susceptibles d'être associés à des assassinats politiques. À l’époque où le président Ibrahim Baré Mainassara a été tué lors d'un coup d'État perpétré au Niger en avril 1999, 14 des 82 dirigeants africains évincés avaient été éliminés pendant ou à la suite de ces tentatives de putsch. Après le coup d'État d'avril 1999 au Niger, une période qui a coïncidé avec l’établissement par le continent d'une norme anti-coup d'État, aucun dirigeant n'a été tué au cours des 24 derniers coups d'État réussis. Il est vrai que cette série résulte, au moins en partie, d'une étrange définition de la notion de coup État puisque le meurtre du président bissau-guinéen, João Bernardo Vieira, est généralement considéré comme un simple « assassinat ».
Toutefois, par rapport aux époques antérieures, les coups d'État des 20 dernières années ont été relativement moins violents. Il faut noter que les putschistes reconnaissent qu'ils utilisent la violence, même si le degré de violence qui leur est associé a considérablement diminué au fil du temps, et ce n'est pas une coïncidence. Des leaders, tels que Sylvanus Olympio mort en 1963 et Thomas Sankara en 1987, n'ont pas été tués par accident, ce sont des victimes de meurtres dont la mort avait pour but de faciliter le succès d'un coup d'État et d'éliminer une future menace politique. La normalisation des armées en tant qu'acteurs politiques implique inévitablement l’utilisation de la boîte à outil militaire en politique. Étant donné le soutien grandissant en faveur de l'intervention de l'armée et le peu d'intérêt pour la prévention des putsch, ceux qui se méfient du retour aux armes contre les urnes vivent des moments difficiles.
LES LIONS À UNE MARCHE DE LA GLOIRE
Le Sénégal retient son souffle pour la finale de la 33e édition de la Coupe d'Afrique qui opposera demain dimanche 6 février au stade Olembé de Yaoundé, les Lions aux Pharaons d'Égypte.
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM et Omar DIAW |
Publication 05/02/2022
(YAOUNDE, Cameroun) - L'équipe du Sénégal a rendez-vous avec l'histoire avec la finale qui l'opposera ce dimanche 6 février au stade Olembe, à l'Égypte. Le Sénégal cherchera une première étoile face au septuple vainqueur de l'épreuve continentale. Après avoir arraché une deuxième qualification consécutive à la finale Sadio Mané et ses coéquipiers vont tenter de parachever leur parcours. Les Lions ont une marche à gravir pour entrer dans le cercle restreint des nations victorieuses et au même moment libérer le peuple sénégalais qui attend plus que jamais le sacre " Ndamli".
Le Sénégal retient son souffle pour la finale de la 33e édition de la Coupe d'Afrique qui opposera demain dimanche 6 février au stade Olembé de Yaoundé, les Lions aux Pharaons d'Égypte. L'ultime étape d'un parcours pour la sélection sénégalaise désignée comme le favorite de la compétition. Un statut qu'ils ont réussi à confirmer au fil de la compétition. Entrés à la CAN avec le rang de la.premiere nation africaine au classement de la FIFA , avec sa constellation de joueurs de dimension mondiale dont Sadio Mané, Ballon d’or africain, Édouard Mendy désigné comme l'un des meilleurs gardiens du monde, Kalidou Koulibaly, un des meilleurs défenseurs en Italie, la bande à Aliou Cissé avait de quoi tenir. L'entame n'a toutefois pas été des meilleures pour la sélection sénégalaise éprouvée d'emblée par le Covid-19, les blessures ou même les problèmes administratifs. Avec en prime une seule victoire, un seul but inscrit mais une première place qui laisse poindre des doutes sur le contenu et surtout sur sa capacité à endosser véritablement son rang. Les Lions parviennent dès les huitièmes de finale, à chasser définitivement les doutes avec une montée en puissance. Après une victoire face au Cap-Vert (2- 0), ils souffrent une qualification plus convaincante face à la Guinée équatoriale (3-1). Le point d'orgue de ce parcours a été la demi finale remportée de haute lutte face au Burkina Faso (3-1). Suffisant pour faire chavirer déjà tout un peuple qui attend impatiemment un premier sacre continental après avoir échoué à la finale de 2002 face au Cameroun et lors de la dernière édition face à l'Algérie.
UNE HISTOIRE À ÉCRIRE
Il leur reste désormais à finir le boulot. Avec cette génération de Sadio Mané, Saliou Cissé, Cheikhou Kouyaté, Ismaila Sarr, Édouard Mendy, Idrissa Gana Guèye, Bouna Sarr et autres Abdou Diallo d'écrire également leur propre histoire. Ce qui permettront de mettre fin à 60 ans de quête infructueuse avec en prime deux finales perdues en 2002 et en 2019. Mais aussi de délivrer le peuple qui attend depuis plus soixante ans son heure de gloire. Dans cet élan, les Lions trouveront sur leur chemin un adversaire expérimenté. Avec ses sept bagues de champion d'Afrique, le record africain, l'Égypte est loin d'être assouvi. Mohamed Salah, le capitaine des Pharaons qui n'a toujours pas gagné de trophée avec son équipe nationale, a jusqu'ici répondu présent dans la compétition.
Surpris d'entrée par les Super Eagles du Nigeria (0-1), l' Egypte avait terminé la phase aller avec des courtes victoires face à la Guinée-Bissau et au Soudan. Mais l'équipe égyptienne réussissait à élever la barre lors de la phase d'élimination directe. Les Pharaons ont montré en trois matches leur pugnacité en s'imposant à chaque fois et après 120 minutes. Le Cameroun l'a appris à ses dépens en voyant s'envoler son rêve de sacre à domicile. En direction de la finale, l'équipe du Sénégal aura sans doute l'avantage d'avoir bénéficié de temps de récupération part rapport à des Égyptiens sans doute "carbonisés " après trois matchs joués avec des prolongations. Au point de formuler une demande de report de la finale au lundi. Ce qui révèlerait de l’enfumage !
PREMIER ACTE DES "TROIS FINALES" ENTRE PHARAONS ET LIONS
La confrontation de ce dimanche, ne sera pas la dernière de cette année entre l'Égypte et le Sénégal. Il sera que le premier acte. Les deux pays ont rendez-vous en mars prochain pour une double confrontation qui entre dans le cadre des barrages des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 preuve au mois de mars prochain.
MANÉ-SALAH: LE DUEL DE LEADERS ET DES FRÈRES REDS
La finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021 ouvre une nouvelle fois un duel des faux-frères de Liverpool. Un duel qui promet entre les deux meilleurs atouts offensifs de leur équipe de cette CAN mais aussi avec les Reds en Premier League anglais. Très en vue dans la phase d'élimination directe où il a réussi tout seul à dynamiter les défenses, Mo Salah reste sur 2 buts et une passe décisive en 6 matchs. Il ajoutait à cela ses 23 buts inscrits cette saison avec son club. En face, son compère Sadio Mané qui aligne déjà 10 réalisations avec Liverpool, a déjà fait autant avec ses 3 buts en 6 matchs de cette CAN 2021, Dans ce tournoi, le dernier Ballon d'or africain a d'entrée enfilé le costume de patron pour porter son équipe vers l'avant. Unique buteur du Sénégal sur penalty lors de la phase de poules, Sadio Mané a réussi à débloquer la situation contre l'équipe capverdienne en huitièmes de finale avec un beau but et une passe décisive. Ce, après avoir subi ce violent choc avec le gardien du Cap Vert (2-0).
L'attaquant des Lions s'était offert la même performance lors qu'il portera les Lions à base d'une accrocheuse formation Equato-guinéenne en quart de finale ( 2-1). Sadio Mané a livré son meilleur match contre les Etalons du Burkina avec en prime la récompense d' «Homme du match», Encore passeur et buteur, la star sénégalaise a aujourd'hui une occasion en or pour une deuxième finale qu'il dispute en trois ans, l'opportunité d'offrir un premier trophée au peuple sénégalais au soir du 6 février.
HISTORIQUE SÉNÉGAL-EGYPTE : LES PHARAONS MÈNENT 6 VICTOIRES CONTRE 4
Le Sénégal et l’Egypte vont s'affronter pour la 13 fois de leur histoire lors de la finale de la 33e édition de la CAN qui sera disputée ce dimanche à Yaoundé. Après 12 confrontations, l’Egypte a souvent pris le dessus en toutes compétitions confondues (6 victoires, 2 nuls et trois défaites). Les confrontations entre les deux pays remontent la CAN 86 en Égypte. Le match d'ouverture qui a opposé les Lions aux Pharaons reste le match référence parmi les quatre gagnées par les Lions. Devant 100 mille spectateurs, les Lions de Bocandé, Cheikh Seck, Mamadou Teuw, Boubacar Sarr Locotte, Oumar Gueye et autres Racine Kane ont surpris en tout début de compétitions les coéquipiers de El khatib avec un but de Thierno Youm. C'est sous le même score que les Lions devraient s'imposer lors de l'édition disputée au Mali en 2022 grâce à un but de Lamine Diatta. Les deux derniers succès du Sénégal devant l'Égypte remonte lors de leur dernier confrontation en 2014 lors de la manche aller des éliminatoires de la CAN 2015. Avec au bout deux buts signés par Mame Biram Diouf et Dame Ndoye et une victoire des hommes de Alain Giresse (2-0). Le Sénégal enchaîne en remportant (0-1) la manche retour disputée au Caire. L'unique a été marqué par le même Mame Biram Biram Diouf.
C’est une atmosphère inhabituelle qui s’est présentée ce vendredi au niveau des cimetières de Dangou Nord. Les populations de ce quartier de la commune de Rufisque Nord se sont mises devant les portes des cimetières pour interdire l’inhumation d’un mort présumé homosexuel de son vivant. Agé d’une quarantaine d’années, le défunt habitait le quartier Santhiaba et était indexé comme un adepte des pratiques sexuelles déviationnistes.
Des témoins retrouvés dans la foule nous ont raconté que le disparu devait d’abord être enterré aux cimetières de Diokoul dans la commune de Rufisque Ouest, c’est devant le refus des responsables de ces lieux que les parents du défunt ont porté leur choix sur Dangou. Mais le message était déjà passé au niveau du quartier Dangou Nord, où les responsables des cimetières ont été alertés pour prendre leurs dispositions et empêcher son inhumation dans les cimetières. C’est ainsi que ces derniers ont opposé un non catégorique aux accompagnants du défunt un niet catégorique.
Finalement, les parents du disparu ont dû rebrousser chemin, malgré que la tombe qui devait accueillir la dépouille mortelle a été creusée. Le tout sous la surveillance des forces de l’ordre qui veillaient pour prévenir tout affrontement. « J’étais en train de dormir, quand les jeunes m’ont réveillé pour me dire qu’il y a un homosexuel qu’on veut enterrer ici. J’ai pris la précaution de vérifier et j’ai appelé des amis dans le quartier de Santhiaba et on m’a confirmé les pratiques homosexuelles du défunt et d’autres témoignages de jeunes de Dangou l’ont corroboré.
Pis, deux personnes dignes de confiance m’ont fait savoir qu’elles ont été l’objet d’avances de la part du disparu. Après cela que j’ai mobilisé tout le quartier pour venir s’interposer et empêcher que nos cimetières ne soient souillés », témoigne un des responsables du collectif et de l’équipe du quartier, l’ASC Lébougui, sous le couvert de l’anonymat. Les populations déterminées ont invité le président à prendre des mesures sévères pour éradiquer ce phénomène qui est en train de s’ancrer dans la société sénégalaise, notamment en le criminalisant.