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21 juin 2025
LE CADRE UNITAIRE DE L’ISLAM PROPOSE UNE CHARTE DE NON-VIOLENCE AUX ACTEURS
Le Cus ne veut pas jouer simplement aux pompiers qui éteignent le feu, mais se projette dans une démarche proactive pour parer à ‘’une seconde vague’’ de violences sociales et politiques dans le pays
Les violences verbales et physiques notées ces derniers jours dans l’espace politique semblent inquiéter le Cadre Unitaire de l’Islam (Cus) qui ‘’espérait que les leçons tirées des événements de mars éviteraient pendant très longtemps à notre pays la survenue de ces genres d’évènements. Dans ce cadre, il propose aux acteurs politiques de tout bord de signer et d’adopter la Charte de la Non-Violence pour les prochaines élections locales.
C’était son égide que tous les khalifes généraux du Sénégal et des associations religieuses du pays s’étaient impliqués de façon considérable dans la résolution de la crise du mois de mars qui a failli faire sombrer le Sénégal. Mais avec les escarmouches et violences notées ces derniers jours dans la scène politique, le Cus ne veut pas jouer simplement aux pompiers qui éteignent le feu, mais se projette dans une démarche proactive pour parer à ‘’une seconde vague’’ de violences sociales et politiques dans le pays. ‘’ Nous invitons les hommes et femmes politiques de tout bord à bannir la haine viscérale entre personnes au nom de leur commune appartenance à un même peuple, une même foi qui appelle à la spiritualité, vecteur de paix intérieure et la bienfaisance à l’égard des autres et de son environnement’’, a soutenu le président du CUS Serigne Cheikh Tidiane Sy dans sa déclaration. Et le fils de l’ancien khalife général des tidianes Abdoul Aziz Sy Al Amine de préconiser : ‘’Pour concrétiser la Co construction de cette ère de non-violence que nous appelons de nos vœux, le Cadre Unitaire de l’Islam au Sénégal propose aux acteurs politiques de tout bord d’adopter la CHARTE de la NON-VIOLENCE.‘’ Devant les représentants des foyers religieux du pays et associations islamiques, il souligne que cette charte constituera un instrument de veille citoyenne sur l’espace politique et social, et permettra de juger des actes posés par les uns et les autres en rapport avec leur serment. A l’en croire, la moralité de personnes qui cherchent à briguer la confiance des citoyens et le respect des vénérables guides religieux trouveront à travers cette charte un baromètre appréciable. De son avis, l’objectif dans la durée de cette Charte est qu’elle soit une démarche pérenne qui préserve la paix sociale.
«LES PROPOS DU PRESIDENT MACKY SALL A PARIS ET LA REPLIQUE DE L’OPPOSITION NE SONT PAS DES ACTIONS A LOUER»
Dans le même ordre d’idées, l’agronome de formation appelle en outre les acteurs politiques de tout bord à se ressaisir et à adopter la non-violence comme un impératif catégorique et un viatique à prendre à compte à tout instant et surtout lors des compétitions électorales à venir. Invitant dans la foulée l’État à assurer les conditions du respect du jeu démocratique à travers l’organisation d’élections transparentes pour la préservation de la paix sociale. Revenant sur les passes d’armes observées entre le président Macky Sall et les leaders de l’opposition, il a indiqué pour s’en désoler que ces violences verbales sont des actions qui ne sont pas louables dans la préservation de la paix. ‘’Il n’est pas judicieux qu’on ait des attitudes qui peuvent apporter une situation insurrectionnelle dans le pays comme celle du mois de mars. C’est pourquoi nous faisons appel à l’ensemble des acteurs politiques, à travers cette charte, à adopter une attitude où ça sera des chocs d’idées, des chocs d’arguments plutôt que des chocs basés sur l’invective ou les insultes‘’, prône le petit-fils de Seydi Hadji Malick Sy non sans rappeler par ailleurs que les menaces sécuritaires lèchent nos frontières et la présence présumée de cellules dormantes djihadistes dans notre pays n’est pas encore formellement démentie.’’ Ce contexte interne si inflammable invite à l’esprit de dépassement et à la préservation de la cohésion nationale qui constitue un legs acquis par le sang et par la sueur de nos valeureux ancêtres. Il s’y ajoute que des pays frontaliers du Sénégal sont sujets à des conflits violents et agités par des coups d’Etat, et ces situations représentent des menaces directes à la paix et à la stabilité du pays’’, renchérit le président du CUS dans la déclaration.
LA POLICE DIT BASTA
La Police nationale ne veut plus voir des individus porter la tenue et les attributs des forces spéciales
Un homme averti en vaut deux. La Police nationale ne veut plus voir des individus porter la tenue et les attributs des forces spéciales. Seydou Bocar Yague et ses hommes l’ont fait savoir dans un communiqué parvenu hier à «L’As».
Les tenues que portent les éléments de sécurité et nervis qui accompagnent les hommes politiques lors des manifestations dérangent visiblement les responsables de la Police Nationale. Voulant sans doute éviter aux populations de faire une confusion entre des civils animés par leurs propres intentions et les forces de défense et de sécurité, Seydou Bocar Yague et ses hommes sont sortis de leur réserve pour taper du poing sur la table. «Depuis quelque temps, nous constatons que certains individus portent des cagoules et arborent des tenues et attributs dédiés aux forces de défense et de sécurité, notamment ceux réservés aux forces spéciales. De pareils agissements créent la confusion aux yeux des populations et peuvent semer le doute sur l’imputabilité de certains actes malveillants, susceptibles d’être commis par des personnes malintentionnées. C’est pourquoi la Police nationale tient à rappeler que le port de la tenue et l’utilisation de matériels de protection individuelle réservés aux forces de défense et de sécurité sont régis par la Loi», indique le bureau des relations publiques de la Police nationale dans un communiqué parvenu hier à «L’As».
Par conséquent, prévient la Police, le non-respect de ces dispositions, expose son auteur aux sanctions prévues par les lois et règlements. La sortie de la Police nationale sur le port illégal de la tenue et des attributs des forces spéciales n’est pas une nouveauté. Lorsqu’une loi a été votée sous le régime du Président Abdoulaye Wade dans ce sens, les limiers procédaient très fréquemment à la saisie des treillis militaires que portaient les passants.
Pour la petite histoire, l’ancien garde du corps et homme de confiance d’Idrissa Seck, Vieux Sandiéry Diop, a été arrêté en 2016 pour des faits similaires. En effet, les éléments de la Sûreté urbaine avaient été surpris de voir, au centre-ville, près de l’hôtel Ndiambour, des agents habillés comme les éléments des corps d’élite de la Police et de la Gendarmerie, en l’occurrence la Brigade d’Intervention Polyvalente de la Police (Bip) et le Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (Gign). Ils ont cru d’abord à une intervention de ces corps d’élite avant de se rendre compte qu’il s’agissait, en fait, d’agents de sécurité du «Groupe Elite International» dont le gérant est Vieux Sandiéri Diop.
Par Hamidou ANNE
MADIEYE MBODJ SE TROMPE
Il y a certainement des gens de gauche à Pastef. Mais Sonko, au regard de sa trajectoire, est au mieux un nationaliste conservateur, au pire un populiste identitaire, au corpus doctrinal, au discours et aux méthodes fascisants
Dans une tribune du 8 septembre puis une interview au journal Le Quotidien le 30 octobre, Madièye Mbodj, dans une entreprise d’explication de son récent choix d’orientation, souhaite détrousser la gauche en faisant de Ousmane Sonko le héraut de cette famille politique.
Il y a certainement des gens de gauche à Pastef. Mais Sonko, au regard de sa trajectoire, est au mieux un nationaliste conservateur, au pire un populiste identitaire, au corpus doctrinal, au discours et aux méthodes fascisants.
Pourquoi Madièye Mbodj, intellectuel rigoureux et honnête homme, distribue-t-il une étiquette de gauche à des gens qui ne la revendiquent pas, qui n’en veulent pas et qui n’en feront usage que dans le sens opposé à ce pour quoi ce courant historique se bat depuis si longtemps ?
Yoonu askan wi, qui a fait dissidence avec And Jëf à la suite d’une divergence de lignes, était animé par des personnes respectables comme Haoua Dia Thiam, Joe Diop, Madjiguène Cissé, Jean Dièye ou Ousseynou Ndiaye. Le parti avait un projet ambitieux d’unification de la famille de la gauche autour d’un socle programmatique, pour se donner les moyens de gouverner le pays. Presque 15 ans après, le parti a tout abandonné, préférant se faire hara-kiri au sein de Pastef, lors d’une cérémonie que ne renierait aucune entreprise de pompes funèbres.
En 2008, Yoonu askan wi reprochait à And Jëf d’avoir capitulé pour répondre aux «armes enchanteresses du néolibéral-capitalisme», d’avoir monnayé ses convictions pour des privilèges. Je regrette d’observer que Yaw aussi a capitulé, pour suivre la vague, pour se donner pieds et poings liés à nos plus vieux adversaires ; nos adversaires les plus irréductibles et les plus dangereux depuis deux siècles : les réactionnaires, les fanatiques, les nationalistes conservateurs, les promoteurs de l’identité exclusive, les artisans du rigorisme religieux et les opposants au progrès social.
La démarche de Yoonu askan wi est un nouvel épisode des alliances tactiques au service unique de l’accession au pouvoir qui ont perdu une partie de la gauche ces trente dernières années et qui vont, au regard des configurations politiques nouvelles, en faire un complice de la poursuite du cycle actuel d’abaissement national. Le Sénégal s’enfonce dans les abîmes que creusent les germes de la guerre civile, mais Yaw, comme un pan de la gauche, refuse encore de penser contre elle-même, de faire son Bad Godesberg pour sortir le camp progressiste ainsi que notre pays de l’impasse actuelle. Cette gauche, en s’offrant une nouvelle locomotive dont elle ne partage en rien les valeurs, répète les erreurs d’hier tout en espérant un résultat différent.
La haine ne peut constituer un projet politique. Oser sacrifier l’héritage d’un courant progressiste en se fondant de manière confidentielle dans un parti dont le leader est coutumier de discours et de méthodes aux relents fascistes est un choix ; mais ne pas lui donner une étiquette de gauche est un devoir. Surtout que le concerné ne revendique rien. La gauche et son idéal de lutte pour des avancées sociétales sont le dernier de ses soucis.
Faire la politique, et surtout être de gauche, c’est aimer les gens, c’est soustraire son ego devant les préoccupations des précaires, mais ce n’est pas être un distributeur permanent de haine, d’outrages et de divisions. Etre de gauche dans le contexte actuel, c’est défendre la République, la démocratie et la fraternité ; c’est promouvoir l’internationalisme ; c’est lutter contre le racisme et l’antisémitisme ; c’est être pour la souveraineté sans l’exclusion de l’autre du fait de sa nationalité.
Ceux que Madièye Mbodj drape du manteau de gauche sont des militants de l’abomination qu’est la peine de mort ; ils ont appelé ouvertement à la torture ; ils ont menacé des magistrats ; ils ont appelé à attaquer physiquement des groupes de presse ; ils ont tenu des discours complotistes ou à tout le moins équivoques, sur la vaccination ou encore le terrorisme ; ils ont accusé l’Armée nationale de complot politicien. Etre de gauche, c’est être progressiste. C’est défendre ce commun vouloir de vie commune qui est la matérialisation de la paix civile, de la divergence des opinions sans verser dans l’insulte ou la menace.
Depuis un siècle, existe un mécanisme de vases communicants entre la gauche et le camp du fascisme. De nombreux ouvriers syndiqués à gauche en Occident ont rallié des partis d’extrême droite mus par la remise en cause de la démocratie républicaine, le ressentiment ou la volonté de faire advenir le Grand Soir. C’est un pan de la gauche qui a perdu ses repères, a abandonné le combat pour le progrès et a rejoint nos adversaires. Ils prétendent combattre ensemble ce fameux système qui jamais ne fait l’objet d’une définition sérieuse. Les enfants perdus de la gauche mettent en place, avec leurs adversaires d’hier, une alliance rouge-brune. Ils s’auto-désignent patriotes. En réalité, ils ne sont que des écuyers de l’anti-universalisme et des entrepreneurs d’une conception ethnique ou religieuse de la Nation.
LES PROFESSEURES DÉNONCENT DES CAS DE HARCELEMENT SEXUEL À L'UNIVERSITÉ DE ZIGUINCHOR
Les femmes du corps professoral ont en effet observé hier un sit-in
La capitale du Sud, qui est habituée aux manifestations de colère des étudiants et aux mouvements d’humeur des enseignants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), a eu droit hier à une manifestation très particulière : un sit-in des femmes membres du corps professoral de ladite université. Ces dernières veulent, en effet, mettre un terme aux diverses formes de violence dont elles font l’objet dans l’enceinte de l’institution universitaire. Elles ont ainsi dénoncé des «cas récurrents de violence, de harcèlement et chantage sexuels ou encore d’humiliation et d’insulte grave».
Une première dans les annales de l’Université publique au Sénégal. Jusqu’ici, l’opinion a l’habitude d’entendre les vociférations des organisations syndicales et de voir les étudiants manifester la plupart du temps pour faire aboutir leurs revendications. Mais hier, au Sud du pays, on a eu droit à une manifestation toute particulière : les femmes du corps professoral ont en effet observé hier un sit-in, à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz).
Ces professeures de l’Uasz, à travers leur manif’, ont tenu à dénoncer avec la dernière énergie, des cas de violence, de chantage et harcèlement sexuels notés au sein de l’espace universitaire. Elles n’ont pas manqué aussi de déplorer le silence des autorités académiques. Fatoumata Anne, professeure à l’Uasz et porte-parole de ses collègues, n’a pas manqué aussi de donner une forte tonalité à leur frustration et autres revendications. «Il nous a été permis de constater des cas récurrents de violence, de harcèlement et chantage sexuels ou encore d’humiliation et d’insulte grave», dira Mme Niane.
Avant de soutenir en substance : «La réalité, c’est qu’il reste encore difficile d’oser parler de ces violences sexistes dans un cadre aussi prestigieux qu’une université.» Celle qui porte la parole de ses collègues de l’Uasz, a tenu également à déplorer devant le presse l’absence de réaction de leurs autorités. Ce qui l’a poussée, d’ailleurs, à marteler : «Qu’on le veuille ou non, être victime, c’est aussi craindre que l’Institution ne réagisse pas. Nous dénonçons vigoureusement et nous nous indignons profondément.» Les femmes du corps professoral de l’université Assane Seck de Ziguinchor n’ont pas voulu en rester là. Elles ont réclamé de l’administration de leur université, ni plus ni moins, l’application de toutes les sanctions «prévues par l’article 24» du règlement intérieur de l’Uasz. Les dispositions de cet article indiquent en effet : «Il est formellement interdit, dans l’espace universitaire, toute activité de nature à compromettre la dignité, l’intégrité physique et morale des personnes, le harcèlement, le chantage, le proxénétisme et l’abus de pouvoir.»
Le sit-in des professeures de l’université Assane Seck de Ziguinchor ne manquera pas de susciter des débats au sein de l’espace universitaire, dans son entièreté, ainsi qu’au sein de l’opinion. En tout cas, les autorités académiques sont appelées à réagir au plus vite afin que ces pratiques supposées ne soient plus de mise dans un cadre de réflexion aussi important que l’espace universitaire
TOUS LES HOMMES DU VILLAGE DE KHOKOMA ARRÊTÉS
La base de l’usine chinoise Cwe, qui construit l’autoroute à péage Mbour-Thiès-Aibd, a fait l’objet d’une attaque par des personnes en cagoule dans la nuit du samedi à dimanche
La base de l’usine China international water and electric corporation (Cwe), spécialisée dans la construction et en ingénierie qui s’occupe des travaux de l’autoroute à péage Aibd-Thiès-Mbour, située à Sindia en allant vers Thiès, a été l’objet d’une violente attaque par des personnes en cagoule ce week-end. Bilan trois chinois blessés dont un dans un état très grave, les malfrats ont également emporté une importante somme d’argent. La gendarmerie a effectué une descente musclée dans le village peulh de Khokoma, situé à quelques mètres du lieu de l’agression et a arrêté tous les hommes du village pour les besoins de l’enquête.
La base de l’usine chinoise Cwe, qui construit l’autoroute à péage Mbour-Thiès-Aibd, a fait l’objet d’une attaque par des personnes en cagoule dans la nuit du samedi à dimanche. Les malfrats, qui ont réussi à s’introduire dans la base où sont garés les engins qui construisent l’autoroute à péage, ont d’abord maîtrisé les vigiles avant de s’attaquer aux logements des Chinois.
D’après Daouda Sow, qui est employé au niveau de la base, les faits se sont déroulés vers 2 Heures du matin. «L‘attaque a eu lieu au moment où tout le monde était dans les bras de Morphée, des personnes en cagoule sont entrées dans la base pour défoncer les portes et saccager les chambres. Ils ont mis les Chinois dehors avant de les dépouiller de leurs biens. Ils ont pris leurs téléphones portables et leur argent. C’est à la suite de cela que la gendarmerie de Popenguine a été alertée et, elle n’a pas tardé à faire une descente au niveau de l’usine», relate ce travailleur qui officie au niveau de la base.
UNE IMPORTANTE SOMME D’ARGENT EMPORTEE
Cette attaque a installé la peur dans l’usine où les travailleurs ne se sentent plus en sécurité. D’ailleurs, les Chinois étaient aux abonnés absents hier au niveau de leur lieu de travail. A en croire Djibril Sarr, responsable administratif, chef du personnel et adjoint du directeur, la base a été attaquée par des personnes armées dont les identités ne sont pas encore connues. «Ils ont attaqué la sécurité d’abord. Après avoir neutralisé les vigiles, ils ont attaqué les logements des Chinois. Ils ont défoncé les portes et agressé physiquement les chinois avant d’emporter une importante somme d’argent», déplore M. Sarr.
A l’en croire, cette base mise en place à Sindia depuis 2012 et dirigée par des Chinois, emploie des travailleurs sénégalais et excelle dans la construction de l’autoroute à péage. Après cette attaque, la gendarmerie a procédé à des arrestations dans le village de Khokoma où elle n’a laissé que femmes et enfants. Une arrestation musclée de ses fils que la fille du chef de village déplore.
Selon Ouley Ka, la gendarmerie a violé l’intimité des fils du village de Khokoma situé dans la commune de Sindia. «Après cette attaque au niveau de l’usine, nous avons été réveillés hier par la gendarmerie armée jusqu’aux dents vers 6h, tous les hommes du village, même les plus petits, ont été réveillés sur leur lit et arrêtés avant d’être acheminés un groupe à la brigade à Saly et l’autre à une destination inconnue. Un geste que nous n’apprécions pas parce qu’il y a aucun motif pour procéder ainsi. Ils ont arrêté des personnes qui devaient aller au travail, ils sont entrés dans nos chambres pour jeter nos matelas dehors comme si nous étions des délinquants ou des criminels», renseigne notre interlocutrice. «Je ne pense pas que les habitants de ce village osent s’attaquer à une base qui est à zéro mètre du village. Nous avons des droits comme tout le monde, ils ont arrêté même des élèves âgés de 14 ans qui étaient sur le chemin de l’école. Ceux qui ont été arrêtés le dimanche ont été acheminés à Saly, mais ceux qui ont été arrêtés hier on ne sait pas où est-ce qu’ils ont été acheminés», informe encore Ouley Ka
LE PILON OUT, LA CORVEE DU BOIS IN POUR LES FEMMES DU FOULADOU
L’image marquante de la condition féminine dans le monde rural du Fouladou est le pilon tenu par une femme qui écrase une bonne mesure de céréales par la force de ses biceps. Mais cette image n’est plus de mise puisque les moulins sont répandus dans les contrées les plus reculées. Actuellement, c’est un fagot de bois porté à la tête qui fagote, encore, les femmes du Fouladou rural.
«Les coqs chantent tous les jours, tous s’éveillent dans le village. Pour que le bon couscous soit prêt, femmes debout et du courage. Pilons pan pan, pilons gaiement !» Cette chanson bien maîtrisée par les élèves des écoles élémentaires du Sénégal, peignait bien, il n’y a guère longtemps, la réalité au quotidien des femmes rurales du Sénégal et même celles des zones semiurbaines. Actuellement, et c’est bien heureux, la préparation du bon couscous n’est pas assujettie aux coups de pilon des femmes sur les durs grains de céréales. Le machinisme a fait son œuvre et a eu raison du longiligne bout de bois raboté, aux extrémités arrondis. De nos jours, le moulin à céréales fonctionnant avec l’électricité ou du carburant, a définitivement pris la place du pilon. Plus de bruits de pilon tôt le matin. Même dans les villages les plus reculés du département de Vélingara, le concert de coups de pilon réveillant tout le monde, à la suite du chant du coq, a cessé de résonner pour la préparation du petit déjeuner, du déjeuner voire du dîner. Mamadou Baldé, enseignant, fait un petit rappel historique : «Ceux de ma génération (la soixantaine toute proche), se rappellent encore des diatribes de Me Abdoulaye Wade lors des campagnes électorales de 1988 et 1993 donnant le sobriquet de M. forage et Mme moulin au couple Diouf, ancien président de la République du Sénégal. La distribution des moulins dans les villages a commencé à cette époque-là et s’est poursuivie avec Abdoulaye Wade une fois au pouvoir et a continué avec le régime actuel. Même des organismes internationaux d’aide au développement et des Ong font de l’appui des femmes en moulins, une forme d’allègement des travaux ménagers pour qu’elles puissent mieux s’adonner à d’autres activités génératrices de revenus et à l’éducation des enfants.» Presque chaque village a au moins 1 moulin collectif ou privé ou les 2.
En plus, le coût du kilogramme de grains de céréales à moudre est insignifiant et très attractif. Souleymane Diallo détient un moulin dans le village de Kandiaye : «Depuis plus de 30 ans, le kg de céréale est transformé à 25 francs. Ça n’a pas changé depuis. Alors que le prix du carburant comme celui du KWh de l’électricité ont énormément augmenté entre temps. C’est pourquoi pour s’en sortir il faut avoir un moulin multifonction. Le pilon a disparu de nos contrées», a-t-il conclu. Et pourtant, une septuagénaire nostalgique, Fatou Baldé, regrette la disparition du pilon. Elle dit : «Il y a plus de baraka dans l’alimentation produite par le mortier que par ces objets mécaniques. En plus, il n’y avait pas de la peine à piler. Tout est question d’argent aujourd’hui. Nous nous retrouvions entre jeunes filles, le soir pour piler. Dans une cadence et une musicalité à faire danser les plus sérieux dévots. On ne sentait pas la fatigue tant qu’on le faisait en groupe.» On pilait gaiement, quoi. Mais ça c’est de l’histoire…
De la corvée du bois
La marque spécifique du Fouladou dans les travaux ménagers des femmes est la recherche du bois de cuisine. Dans ces contrées peules de la région de Kolda, ce sont les femmes qui doivent fournir le bois leur servant à la préparation des 3 repas. Malheureusement, même leurs propres enfants de sexe masculin rechignent à faire ce job. Les mamans sont, tout au plus, aidées dans cette tâche par leurs filles. Et gare à celles qui n’ont que des garçons. Mansour Boiro est jeune enseignant, natif du village de Dinguiraye : «Je n’ai jamais aidé ma maman à chercher du bois. Elle ne le demande pas d’ailleurs. Je n’ai jamais cherché à savoir pourquoi la tâche de pourvoir la cuisine en bois de chauffe incombe aux seules dames. C’est une tradition.» Assiatou Baldé, la cinquantaine, du village de Sinthiang Coundara : «La recherche du bois de cuisine se fait en 2 phases. Pendant les récoltes, nous rapportons au quotidien du bois mort issu du défrichement des champs avant la campagne agricole. Puis il y a ce que nous appelons ici «léwé». Ceci démarre en avril-mai. C’est-à-dire avant le début des travaux champêtres pendant qu’il est encore possible de pénétrer dans les forêts galeries ou dans les champs en jachère, parce que l’herbe a séché. Ce sont des arbustes sur pied ou des bosquets que nous coupons, que nous ramenons à la maison et que nous mettons à l’abri de la pluie pour faciliter sa combustion. Cela peut prendre plusieurs semaines Les femmes se font une bonne provision de bois qu’elles entreposent à côté des cuisines pour tout le reste de l’année jusqu’à la prochaine saison sèche.»
Pourquoi diantre les garçons ne sont pas associés à ce travail ? Elle répond : «Je ne sais pas. Chez moi les garçons ne participent pas à la coupe du bois, mais ce sont eux qui ramènent le bois en charrette. Ce sont les femmes des familles qui n’ont pas de charrette qui ramènent leur bois sur la tête.» Et dans cette tâche, chaque femme mariée doit s’arranger à avoir son entrepôt de bois, sinon elle ne devra pas toucher à celui de sa coépouse ou d’autres épouses de la même concession. Gare à celle qui est malade ou en voyage pendant la période du «léwé» (période consacrée à la recherche du bois). Elle trouvera, de toute façon, les moyens de faire bouillir la marmite. Demandez-leur s’il n’y a pas d’autres alternatives à cette corvée de bois, elles vous répondent toutes : «Il n’y a que le charbon de bois. Nous avons de grandes familles. Nous utilisons le charbon pour la préparation du thé et pour préparer la bouillie de mil du bébé. Le bois est plus adapté à la taille de nos familles et aux différentes marmites utilisées.»
Alternatives à la corvée du bois : foyers améliorés et charbon bio
Moussa Sibo Mballo, coordonnateur du projet GoEco, président de l’Association des communicateurs amis de la nature (Ascan), a son idée sur la persistance de la recherche du bois par les femmes dans le Fouladou. Pour ce journaliste, tel que le bois est cherché par les femmes dans le département de Vélingara empêche la régénération des forêts galeries. Il explique : «Pour trouver du bois, les femmes ne font pas recours aux grands arbres, même morts, elles sont incapables de les couper. Elles coupent les jeunes plants, les arbustes et les bosquets, les empêchant, du coup, de grandir. Et comme ce sont toutes les familles qui ont recours au bois pour le chauffage, c’est une cause de déforestation que l’on ne cite pas souvent.» Et puis de proposer une solution : «C’est le recours au charbon bio. Une expérience est en cours dans le département de Bignona avec Asapid (Association d’appui aux initiatives de paix et de développement) qui fabrique du charbon à partir de feuilles mortes ou de résidus de récoltes.
A Vélingara nous avons en projet d’importer ce modèle d’Asapid. Nous en avons discuté dans le cadre du projet GoEco (Gouvernance environnementale et économique). L’autre alternative c’est la vulgarisation des foyers améliorés. Ce sont des fourneaux qui utilisent peu de bois dans la cuisson de l’alimentation de la famille. Ascan (le nom de son association de protection de l’environnement) en a fourni l’expertise à des forgerons de la commune de Némataba dans le cadre du projet GoEco.» Ces deux propositions, selon M. Mballo, sont plus accessibles à ces populations rurales que «le gaz butane dont le coût est encore dissuasif».
LE GMFF, UN ESPACE DE DIALOGUE SUR LA MIGRATION
20 films de 13 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre vont être projetés dans le cadre du Festival international sur la migration (Gmff) organisé par l’Organisation internationale pour les migrations (Oim)
20 films de 13 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre vont être projetés dans le cadre du Festival international sur la migration (Gmff) organisé par l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). En conférence de presse hier, les organisateurs annoncent des projections jusque dans les zones rurales. Une façon de susciter une «meilleure perception des migrants».
Du 20 novembre au 18 décembre 2021, 20 films de 13 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre seront en compétition dans le cadre du Festival international du film sur la migration (Global migration film festival, Gmff en anglais).
L’Organisation internationale pour les migrations (Oim), qui organise l’évènement, était en conférence de presse hier. «L’objectif du Gmff est de susciter, à travers les productions cinématographiques, une plus grande attention sur les questions liées à la migration, mais également une meilleure perception et une attitude positive envers les migrants», expliquent les organisateurs.
Pendant toute la durée du festival, des projections seront organisées dans chacun des pays ciblés à savoir, Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Côte d’ivoire, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Nigeria, République Centrafricaine, Sénégal, Sierra-Leone, Tchad. Ces projections auront lieu dans des espaces variés comme les cinémas, les salles de concerts, en passant par les écoles et les universités, jusqu’aux zones difficiles d’accès des communautés rurales. «L’objectif est de créer un espace de dialogue sur ce sujet très complexe qu’est la migration», indique Amanda Nero de l’Oim. «Les films ont le pouvoir de montrer différentes facettes de la vie, ce qui peut aider les spectateurs à cultiver une empathie plus profonde pour les migrants ainsi qu’une meilleure compréhension de leurs réalités, besoins, perspectives et capacités», explique l’Oim en présentant cet évènement.
Pour la première fois, un appel à films a été lancé, qui a reçu 160 propositions. Deux catégories, court métrage et long métrage, seront en compétition. «Ce sera l’occasion de donner la parole à la communauté, à ces jeunes et femmes», indique Badara Fall de l’Oim. Les migrations sont donc intrinsèquement liées à l’histoire du continent. «En Afrique il y a deux choses qu’on ne peut pas interdire aux gens, c’est de bouger et de prendre la parole. C’est ici que l’homme est né et il a fallu qu’il peuple la planète. On est un continent de la mobilité», a souligné le Pr Ibrahima Thioub, ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) et historien.
Le cinéaste Moussa Touré a aussi beaucoup travaillé sur les questions de migration. Pour le cinéaste, il s’agit d’un questionnement qu’il puise dans ses racines leboues dont une des activités d’enfant étaient de regarder cet horizon fuyant de l’océan. «Mon cinéma n’est pas voyeur, il est actif. Et j’ai toujours été dans le voyage et dans l’exil», dit-il. Sa filmographie rend compte de cet intérêt pour la migration et l’ailleurs. Moussa Touré est en effet le réalisateur de films comme La Pirogue, Toubab Bi, Tgv, Poussières de villes, entre autres qui abordent, chacun, une de ces thématiques.
Dans la sélection de cette 6e édition du Gmff, trois films viennent du Sénégal. Il s’agit de La Quête, un film d’animation de Pi Niang, Sega de Idil Ibrahim et la Maison Bleue de Hamedine Kane. On y retrouve aussi Le dernier refuge du Malien Ousmane Samassekou. Les films primés remporteront entre 100 et 1000 dollars selon les organisateurs. Le lancement, prévu le 19 novembre, verra la projection du film d’ouverture, Les forêts de Djibril de Thomas Ceulement et Saydou Kalaga. Le film raconte l’histoire d’un jeune berger sahélien qui cherche désespérément la forêt magique dont son grand-père lui parlait sans cesse.
4EME EDITION DU PRIX E-JICOM DE JOURNALISME, 11 PRIX EN COMPETITION DONT SIX SPECIAUX
Les Prix E-jicom de Journalisme ont été lancés depuis 2018 dans le cadre du projet Ethique et Excellence dans le journalisme (Eej) mis en oeuvre par E-jicom depuis 2017.
La quatrième édition des Prix E-jicom de Journalisme aura lieu le 22 décembre 2021, a annoncé la direction de l’Ecole supérieure de journalisme et des métiers de l’internet et de la communication (E-jicom), dans un communiqué. Après trois éditions réussies, celle-ci sera, pour les initiateurs, celle de la «consolidation».
Les Prix E-jicom de Journalisme ont été lancés depuis 2018 dans le cadre du projet Ethique et Excellence dans le journalisme (Eej) mis en oeuvre par E-jicom depuis 2017. Ces moments sont devenus une occasion «unique» dans la vie de l’E-jicom et de la presse sénégalaise dans son ensemble. Des «prix spéciaux», pour motiver les journalistes à produire davantage d’articles de qualité sur divers sujets, vont s’ajouter aux cinq prix décernés par l’E-jicom pour cette 4ème édition. Il s’agit du prix «droit des femmes», parrainé par Osiwa pour la seconde année consécutive. «L’actualité politique et sociale de notre pays montre qu’il y a encore du chemin à faire dans ce domaine. Les journalistes y ont un grand rôle à jouer», a affirmé Hawa Ba, directrice Pays pour le Sénégal à Osiwa. Le prix «liberté de la presse», parrainé par Reporters Sans Frontières (Rsf) et ceci, pour la troisième fois consécutive. «Ce prix vise à mettre à l’honneur ceux qui incarnent les idéaux de la profession», a dit Arnaud Froger, Responsable du bureau Afrique de Rsf. Le prix «Accès à l’information», soutenu par la représentation diplomatique de la Grande Bretagne au Sénégal. «La capacité des journalistes à rendre compte librement des questions d’intérêt public est cruciale pour la démocratie», a déclaré Son Excellence Victoria Billing, ambassadrice de la Grande Bretagne au Sénégal.
Le prix «Spécial Covid-19», parrainé par la Fondation Hirondelle, sera l’opportunité pour les journalistes de mettre en avant leur production durant cette année, marquée par cette terrible pandémie. «Nous savons tous que la pandémie du Covid-19 a fortement impacté le travail des journalistes. La Fondation Hirondelle est heureuse d’être aux côtés de l’E-jicom, à travers ce prix spécial, afin de récompenser la meilleure parmi les productions permettant de savoir comment les journalistes ont traité cette information», a dit Jacqueline Dalton, Chargée de programmes à la Fondation Hirondelle. Le «Prix Spécial Pasneeg», exclusivement destiné aux journalistes femmes, est parrainé par le Projet d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre. Il va récompenser les meilleures productions des journalistes femmes traitant avec pertinence des questions de femmes. «Nous saluons ce moment fort du journalisme sénégalais initié par l’E-jicom et voulons y faire entendre la voix des femmes dans les médias, au même titre que celle de leurs collègues hommes», a déclaré Mme Awa Nguer Fall, coordonnatrice du Pasneeg.
Et enfin, le prix «Energie durable», parrainé par Energy 4 Impact et ceci, pour sa première participation. «Ce partenariat vise à amener les acteurs des médias à contribuer à la promotion des investissements dans les énergies renouvelables à partir des retombées du gaz et du pétrole, en faveur de l’éducation, la santé et l’autonomisation économique des femmes et des filles», a tenu à souligner Abdou Karim Dosso, directeur Pays de Energy 4 Impact. Outre ces prix spéciaux, cinq autres prix (presse écrite, télévision, radio, presse en ligne et Grand Prix E-jicom de Journalisme) seront décernés lors de la cérémonie, rappelle le communiqué.
Par Hyacinthe DIANDY
LES OCCASIONS IL FAUT LES METTRE
Les Lions ont bouclé la der des éliminatoires du Mondial 2022 par un nul (1-1) au Togo jeudi et une victoire (2-0) à la maison face au Congo, dimanche. Deux performances à saluer, même s’il faut déplorer les nombreuses occasions vendangées
Les Lions ont bouclé la der des éliminatoires du Mondial 2022 par un nul (1-1) au Togo jeudi et une victoire (2-0) à la maison face au Congo, dimanche. Deux performances à saluer, même s’il faut déplorer les nombreuses occasions vendangées, à Lomé et Thiès. Une inefficacité offensive qui se paye cash dans le haut niveau.
On dit souvent que quand on est plus fort que son adversaire, ça doit se refléter au tableau d’affichage. Cette remarque certaines équipes en font leur credo. En Europe, on peut citer en exemple la France qui a atomisé 8-0 le Kazakhstan. En Afrique, une équipe comme l’Algérie n’a aucune pitié face à des adversaires à sa portée. On a en mémoire le 8-0 contre Djibouti et le 6-1 face au Niger en éliminatoires du Mondial 2022.Cette même équipe du Niger a disposé de Djibouti sur le score de 7 buts à 2. Evidemment, de tels scores reflètent la différence de niveau entre certaines équipes. Mais loin de vouloir humilier ses adversaires, c’est surtout cette efficacité qui exige qu’on doit être un vrai «tueur» devant les buts, quel que soit le niveau de l’équipe adverse. S’il faut se féliciter dans ces éliminatoires des 15 buts marqués par les Lions en 6 matchs, on peut aussi nourrir quelques regrets quand on compte des doigts les occasions vendangées par les attaquants sénégalais, surtout lors des deux derniers matchs du Groupe H.
A Lomé où les Lions ont arraché le nul (1-1) dans les arrêts de jeu, on pouvait ne pas arriver à un tel scénario si Ismaïla Sarr n’avait pas raté son face-à-face avec le gardien togolais. On jouait seulement la 4e minute. Un but matinal de l’attaquant de Watford aurait donné une autre tournure à ce match que le Sénégal a failli perdre. Même scénario à Thiès où les Lions, qui ont très tôt mené au score (2-0 après 24 minutes de jeu), ont semblé vite rassasiés face à une équipe du Congo Brazzaville largement à leur portée. En témoigne cette inefficacité notée en seconde période avec beaucoup d’occasions ratées par Bamba Dieng, Krépin Diatta et Ismaïla Sarr. Justement, ce dernier, auteur d’un doublé, a raté de peu le triplé en négociant mal son face-à-face avec le portier des Diables Rouges.
Ismaïla Sarr doit être plus «clinique» devant les buts
Auteur d’un chef d’œuvre pour son premier but, en délivrant une superbe frappe enveloppée, «Iso» gagnerait cependant à être beaucoup plus «clinique» dans le dernier geste.
L’aveu de Krépin : «On doit être plus tueurs»
Des propos qui ont de quoi rassurer le sélectionneur Aliou Cissé qui ne cesse de rappeler à ses attaquants que cette efficacité offensive, c’est une exigence du haut niveau. La Can arrive à grands pas !